mardi 17 mai 2016

Les efforts de The Economist pour défendre les terrains vagues commerciaux

Les efforts de The Economist pour défendre les terrains vagues commerciaux

Le « moment protectionniste » dont parle Paul Krugman, évoquant le succès des porteurs de ces idées lors des primaires étasuniennes, et les développements autour de Tata Steel en Grande-Bretagne, mettent en grande difficulté les tenants de l'anarchie commerciale, comme The Economist.

Un débat intellectuel de plus en plus inégal

Il faut bien reconnaître à la bible des élites globalisées le mérite d'évoquer les arguments du camp adverse, malgré un biais quasi religieux puisque l'hebdomadaire a été fondé au 19ème siècle par opposition aux lois protectionnistes. Pour lui, « le cas pour le libre-échange est accablant », citant une étude qui affirme que le salarié moyen perdrait 29% de son pouvoir d'achat si les Etats-Unis se fermaient à tout commerce (et 62% pour les plus pauvres). Mais, outre le côté caricatural de l'hypothèse l'autarcie, cela n'est pas recevable car le raisonnement est articiel : la protection assure des revenus plus élevés compensant des prix plus élevés, comme The Economist le montrait pour le riz. Et le fantasme des gains de pouvoir d'achat est contredit par la baisse des revenus d'une majorité de la population.

Du coup, l'hebdomadaire finit par reconnaître qu'il y a des perdants, et incrimine l'accesion à la propriété, qui fixerait les personnes dans des zones déclinantes, ne leur permettant pas d'accéder aux zones dynamiques. The Economist souligne notamment que le libre-échange « réduit la paie de ceux dont les savoir-faire sont courant », notant que les diplômés de l'université gagnent 50% de plus que la moyenne, contre 30% avant, des arguments à l'origine du changement d'opinion de Paul Krugman sur le libre-échange. Il cite même une étude selon laquelle le commerce avec la Chine aurait coûté 1 million d'emplois industriels aux Etats-Unis, une étude déjà évoquée précédemment. Mais il finit par se rassurer en notant que l'opinion publique, aux Etats-Unis, comme en Grande Bretagne, reste libre-échangiste.

Dans un dernier effort, The Economist se raccroche à un papier d'économistes sur la situation de la France et de la Grande-Bretagne des années 1890, en attribuant aux lois Méline protectionnistes hexagonales un retard dans la croissance de notre pays. Le raisonnement est que le protectionnisme augmente le revenu des agriculteurs, qui peuvent donc avoir plus d'enfants et donc investissent moins dans leur éducation, du fait du gain moindre de l'éducation. Un raisonnement un peu court du fait de nombreux autres facteurs (du rôle des Empires respectifs ou des transitions démographiques différentes). Et surtout, le protectionnisme agricole ne semble pas avoir ralenti le développement économique spectaculaire des pays asiatiques, du Japon à la Corée du Sud, en passant par la Chine.

Bref, tous ces papiers confirment surtout que l'anarchie commerciale a des effets dévastateurs pour une grande partie de la population, pesant sur l'emploi et le pouvoir d'achat, chose dont les pays asiatiques ont su se protéger. Seule la foi de The Economist ne leur permet pas de le reconnaître pleinement. 

Mobilisons-nous le mardi 17 et le jeudi 19 mai contre le coup de force du 49.3 et le projet de loi El Khomri

Mobilisons-nous le mardi 17 et le jeudi 19 mai contre le coup de force du 49.3 et le projet de loi El Khomri

Mobilisez vous, et soyez compréhensif avec les grévistes, ils ne font que défendre nos droits.

 

Ils ont osé !

Manuel Valls avait vertement repris Myriam El Khomri lorsqu'elle avait vendu la mèche en menaçant, il y a deux mois déjà, de l'utilisation du 49.3.  Il fallait discuter au Parlement assurait, patelin, le Premier ministre qui se déclarait sûr de convaincre.

En 2006, lorsque Dominique de Villepin avait choisi de passer en force et de faire adopter le CPE à l'aide du 49.3, François Hollande, premier secrétaire du PS, avait assené avec une parfaite dignité « le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d'empêcher le débat parlementaire ». Comment s'étonner, avec une telle contradiction entre les paroles et les actes, du discrédit de la parole présidentielle et de la  progression du FN ?

Un Président sans majorité au Parlement, totalement isolé dans l'opinion

L'utilisation du 49.3 est l'aveu de faiblesse d'un gouvernement incapable d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale pour faire adopter un projet de loi aussi ostensiblement favorable au Medef.

Nombreux aussi, sont ceux qui s'interrogent sur l'utilisation de la violence d'État et sur son intensification. Les témoignages s'accumulent. Les médias ne parlent plus du 49.3 ou du contenu du projet El Khomri mais des « violences », ce qui est sans doute le but recherché. Depuis le Nigéria, François Hollande dénonce les dégradations commises à Rennes… Là encore, quel aveu de faiblesse ! On se croirait revenu en 1970 quand Georges Pompidou présidait la République et lorsque Raymond Marcellin était ministre de l'Intérieur. A une différence prés cependant : Georges Pompidou était alors très largement majoritaire dans l'opinion, alors que François Hollande plafonne à 16 % d'opinions favorables.

L' « omerta » qui pèse sur les violences sexuelles subies par les femmes dans les entreprises serait encore plus lourde si le projet de loi Travail était adopté

Il a fallu beaucoup de courage aux femmes politiques qui ont osé briser l' « omerta » qui règne dans les partis politiques, fussent-ils de gauche, quand il s'agit de harcèlement sexuel. Dénoncer les agressions sexistes qu'elles ont subies n'a pas été simple, même lorsqu'elles étaient des élues de la République. Imagine-t-on ce qu'il en serait de cette « omerta » pour des femmes salariées, si la loi El Khomri était votée et permettait à un employeur de licencier à peu près comme il l'entend ?

Le harcèlement sexuel a toujours pour origine un rapport de forces social défavorable aux femmes. La loi El Khomri accroîtrait considérablement le pouvoir du patronat comme de la hiérarchie d'une entreprise et le risque d'agressions sexistes augmenterait d'autant. Le silence des femmes harcelées par ceux qui pourraient décider de leurs emplois, particulièrement s'il s'agit de mères célibataires, serait de plus en plus lourd. Une étude du défenseur des droits, en 2014, affirme qu' « une femme sur cinq déclare avoir été victime de harcèlement sexuel au travail ». Ce serait bien pire si le projet de loi El Khomri était adopté car, nous le savons tous, si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.

L'hypocrisie des articles 1 bis, 1 ter, 1 quater et 1-5 du projet de loi Travail, qui prétendent renforcer la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, alors que le projet de loi donne au patronat et à la hiérarchie des entreprises un pouvoir aussi arbitraire, est révoltante. C'est ouvrir, à la hache, une brèche dans la barque et essayer de vider l'eau qui s'engouffre avec une petite cuillère.

Censurer le gouvernement !

La gauche du PS a échoué de peu à présenter une motion de censure, avec les élus du FDG et des élus d'EELV. Il aurait fallu la signature de 58 députés mais seuls 56 ont signé cette motion de censure.

Ce n'est que partie remise, le projet de loi est loin d'être encore adopté. Après son passage devant le Sénat, il reviendra en seconde  lecture devant l'Assemblée nationale. Si le gouvernement s'obstine à utiliser le 49.3, il faudra, de nouveau, que les frondeurs essaient d'obtenir les 58 signatures nécessaires au dépôt d'une motion de censure de gauche. Mais si cette motion ne pouvait voir le jour ou si elle n'était pas adoptée, il faudrait bien que les frondeurs en arrivent à se poser sérieusement la question de voter la motion de censure de la droite.  La priorité des priorités n'est-elle pas d'empêcher cette loi scélérate d'être adoptée ?

Manuel Valls n'a pas hésité à déclarer qu'il utiliserait tous les moyens constitutionnels (dont le 49.3) pour faire passer le projet de loi Travail. Au nom de quoi ceux qui rejettent cette loi dictée par le Medef ne pourraient-il pas, eux aussi, utiliser tous les moyens institutionnels mis à leur disposition ?

Myriam El Khomri déclarait le 11 mai au micro de iTélé : « Pour ceux qui nous ont fait des leçons de gauche, on peut se poser la question de où est la cohérence démocratique quand on serait prêt à additionner ses voix avec la droite. Pour moi être frondeur et additionner ses voix à la droite, ce n'est pas être juste frondeur, c'est être un député de droite, tout simplement ». Quel culot !  Comment oser parler de démocratie après avoir utilisé le 49.3 ? Comment qualifier les frondeurs de députés de droite, parce qu'ils voteraient avec la droite, après avoir voulu imposer à la gauche de voter la déchéance de nationalité aux côtés de la droite et de l'extrême-droite ? Imposer une loi de droite que même Nicolas Sarkozy n'avait pas osé essayer de faire voter, est-ce vraiment être de gauche ? Qui brouille, avec acharnement, depuis 2012, les frontières entre la gauche et la droite ?

La droite, nous dit-on, ferait voter une loi encore pire si elle revenait au pouvoir. C'est évident, mais en quoi laisser le projet de loi El Khomri acquérir force de loi pourrait empêcher la droite d'adopter une loi encore plus catastrophique ? Nicolas Sarkozy, lui-même, n'avait pas osé soumettre au vote du Parlement une loi aussi favorable au Medef que la loi Travail. Le vote de cette loi ne servirait pas de contre-feu mais, bien au contraire, de marchepied à la droite pour lui permettre d'aller encore plus loin dans la destruction du Code du travail.

Des menaces de rétorsion contre les frondeurs

Jean-Christophe Cambadélis les menace des foudres de la « Haute autorité ». Mais pourquoi ne traduit-il pas Manuel Valls devant cette haute autorité (François Hollande n'a plus sa carte au PS) pour n'avoir pas respecté les engagements pris en 2012 devant les électeurs ? Pourquoi ne se traduit-il pas lui-même, devant cette « Haute autorité » pour ne pas avoir respecté les engagements qu'il avait pris lors du congrès de Poitiers ?

Jean-Marie Le Guen menace les frondeurs d'être privés de l'investiture du PS en 2017. Il se croit, sans doute, bien à l'abri dans l'une des 20 ou 25 circonscriptions qui pourraient rester socialistes en 2017, si François Hollande ou Manuels Valls étaient candidats à la présidentielle. Il n'a rien compris à ce qu'il en irait, dans un tel cas de figure, des résultats des élections législatives. En 1988, le Parti socialiste avait obtenu 218 députés mais en 1993, ils n'étaient plus que 57. Pourtant, le dégoût des électeurs de gauche en 1993 n'avait rien à voir avec le rejet, voire la haine,  que des millions d'électeurs de gauche éprouvent, aujourd'hui, envers le Parti socialiste. La menace de priver les « frondeurs » d'investiture est dérisoire : autant menacer un passager du Titanic de le jeter par-dessus bord.

74 % des habitants de notre pays sont contre le projet de loi

54 % approuve les mobilisations contre le projet de loi. 67 % des sympathisants de gauche les soutiennent. 55  % des sympathisants du PS veulent que le gouvernement revienne sur le texte, ce qui est d'autant plus remarquable que le nombre des « sympathisants du PS » ne cesse de se réduire.

Renoncer à cette loi dictée par le MEDEF et faire voter une loi protectrice des salariés est l'ultime chance d'empêcher le naufrage intégral du quinquennat.

 

Source : Filoche.net

Informations complémentaires :

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Les scientifiques ressuscitent une ville médiévale perdue en Pologne

Les scientifiques ressuscitent une ville médiévale perdue en Pologne

Nieszawa était une cité marchande pleine de vie, habitée par plusieurs milliers de personnes provenant de différentes parties de la Couronne du Royaume de Pologne et de nombreux pays européens. Mais elle fut abandonnée quelques dizaines d'années après sa construction...

Les résultats des recherches sur le terrain ainsi que les analyses d'experts ont été publiés sous le titre: "W poszukiwaniu zaginionego miasta: 15 lat badań średniowiecznej lokalizacji Nieszawy" (à la recherche de la ville perdue: 15 années de recherche sur la localisation médiévale de Nieszawa).

"Ce qui est sans précédent est le fait que le livre se base largement sur les résultats d'études non invasives. Cela a permis d'étudier la structure urbaine et de confronter les données avec la documentation d'études précédentes et d'anciennes sources historiques" explique Piotr Wroniecki, archéologue et un des éditeurs du volume.

Reconstruction numérique artistique de la ville médiévale de Nieszawa, vue depuis le nord (auteurs: J. Zakrzewski, T. Mełnicki).


La ville était fortement développée, avec un immense marché, des parcelles avec des bâtiments et un plan de rue régulier. A l'intérieur de la cité, il y avait des bâtiments religieux, commerciaux, des espaces de production et de stockage.

Toutes ces structures ont été documentées par les archéologues, bien que les fouilles n'aient été faites qu'à très petite échelle.

La ville était protégée par le château voisin Dybów (situé aujourd'hui à Toruń), souvent visité par les rois polonais.

Nieszawa avait été créée délibérément à l'opposé de Toruń, à l'ouest de la rivière Vistula, appartenant à l'Ordre Teutonique, afin d'entrer en compétition politique et économique avec Toruń.

Le développement dynamique de Nowa Nieszawa n'a pu être stoppé par les pressions politiques ou les incursions militaires des Chevaliers Teutoniques, mais en fin de compte, la ville finira détruite et sera transférée.

Reconstruction numérique artistique de la ville médiévale de Nieszawa, vue depuis la rivière Vistula (auteurs: J. Zakrzewski, T. Mełnicki).

"Fortuitement, les reliques de la cité sont restées relativement peu affectées après cinq siècles et demie, devenant ainsi comme une sorte de capsule temporelle, jusqu'à ce que nous utilisions différentes méthodes de recherche archéologique, comprenant une étude non destructive des restes et la restauration de l'ancienne Nieszawa sur les cartes de l'histoire médiévale" ajoute Wroniecki.

On pense que la ville "perdue" de Nieszawa fut fondée en 1423 sur ordre du roi Władyslaw Jagiełło. Grâce à sa situation favorable sur la rivière Vistula, rivière frontalière croisant une importante route commerciale depuis Kujawy, traversant l'état Teutonique vers la Mer Baltique, Nowa Nieszawa s'est rapidement développée. Les maisons étaient en bois ou à colombage, mais les bâtiments importants ou religieux étaient construits en briques.


En raison de sa proximité avec la frontière de l'Ordre Teutonique, après seulement 40 ans, la ville a été abandonnée et relocalisée quelques dizaines de kilomètres plus au sud.

Le développement de Nieszawa a été stoppé par les invasions des Chevaliers Teutoniques et les citoyens de Toruń, qui en 1431 ont pillé et détruit la ville et saisi le château.

Mais, dès 1436, sous le traité de La Paix de Brest, les polonais regagnent des états à l'ouest de la rivière. En 1454, la situation politique change suite au soulèvement de la bourgeoisie russe contre les autorités des Chevaliers Teutoniques.

Après s'être soumis à l'autorité du roi polonais, les citoyens de Toruń, qui exigeaient sans cesse la destruction de Nieszawa, reçurent la promesse de Casimir de la destruction de ce centre compétitif dans les trois ans. Le roi jouait avec le temps, mais en automne 1462, la destruction de Nowa Nieszawa devint une réalité.

Nieszawa a été reconstruite et a survécu jusqu'à nos jours à environ 30km au sud-est de son lieu d'origine. "De nombreuses années de recherche archéologique ont permis de montrer que les efforts mis dans l'emplacement de New Nieszawa faisaient partie d'une stratégie économique et politique complexe mise en place contre l'Ordre Teutonique, et cherchait à dominer le commerce dans la région de Vistula. Bien que Nieszawa ait disparu, sa présence dans les environs de Toruń a pu contribuer à une reprise éventuelle de Toruń par le Royaume Polonais" résume Wroniecki.

Interprétation archéologique de la télédétection et des données géophysiques (P. Wroniecki)

La monographie publiée est un travail collectif comprenant des études thématiques faites par le groupe de chercheurs qui a étudié le site au cours de la dernière décennie.
Elle présente non seulement les résultats spectaculaires des études non-invasives (dont les relevés aériens et magnétiques), mais aussi les résultats des analyses historiques et géomorphologiques (permettant de déterminer les conditions naturelles d'alors). Le texte est accompagné de reconstructions numériques artistiques en 3D de Nowa Nieszawa.

La monographie a été produite par la branche de l'Association Scientifique des Archéologues Polonais de Łódź, et l'Institut d'Archéologie de l'Université de Łódz. La publication a été possible grâce au financement du Ministère de la Culture et du Patrimoine National dans le cadre du programme du Patrimoine Culturel.

Une version électronique du livre sera bientôt disponible en téléchargement ici: www.staranieszawa.pl

Vidéo de la reconstitution 3D:


Source:

Derniers articles sur la Pologne:

[28 pages] 9e vidéo : Bonus : Un exemple en France

[28 pages] 9e vidéo : Bonus : Un exemple en France

Suite de notre grande série sur les 28 pages – rappel :

I. La 9e Vidéo

Le 12 avril 2012, lors de la présidentielle, le candidat Jacques Cheminade est passé sur le gril lors de l'émission Des Paroles et des actes sur France 2.

9 % de son intervention ont été consacrés à sa vision du 11 Septembre…

Édifiant pour comprendre ce qu'est un journaliste « chien de garde » [cf. Paul Nizan, 1932].

II. Le script de la vidéo

Voici le script de la vidéo :

 

Des Paroles et des Actes (source : YouTube)

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16'47 à 18'44

Cheminade : Il y a eu des gens qui ont mis en garde aux États-Unis. Il y a eu des tas de rapports du FBI qui ont été faits, pas suivis d'effets. Et on sait que dans le rapport… Enfin, on ne le sait pas en France, parce qu'on ne fait pas les recherches de façon rigoureuse. On sait que dans le rapport Shelby-Graham, fait par des parlementaires américains, il y a 28 pages qui n’ont jamais été rendues publiques sur le 11 Septembre. Obama avait promis aux victimes de les rendre publiques, il ne l’a jamais fait.

Pujadas : Mais c'est quoi le fond de votre pensée sur le 11 Septembre ?

Cheminade : Je répète, je n'ai pas de thèse là-dessus, je veux la vérité, c'est tout. La recherche de la vérité, c'est même plus important que la vérité.

Saint-Cricq : Monsieur Cheminade, Thierry Meyssan, qui se dit être un de vos amis, et ce n'est pas pour des théories économiques que vous l'avez apprécié, considère lui que le 11 Septembre est un complot monté par les États-Unis, il l'a écrit, il l'a dit, il le répète.

Cheminade : Il l'a dit, il l'a écrit, mais moi, je suis dans la recherche de la vérité…

Saint-Cricq : Non, mais d'accord, mais vous avez des amis qui sont un petit peu…

Cheminade : Moi je dis qu'il y a des faits troublants, c'est tout. Point final. Et je ne vois pas pourquoi ceci semble aussi important dans une campagne présidentielle en France !

Namia : La recherche de la Vérité, ça veut dire que, par exemple sur le 11 Septembre, puisque c'est ce dont on est en train de parler, il y a des questions qui se posent ? Pour vous, la thèse de l'attentat, des avions dans les tours, reste encore à démontrer ?

Cheminade : Non, mais pas l'attentat avec les avions dans les tours enfin ! Ce qui m’étonne plus, c’est que le prince Bandar, ambassadeur de l’Arabie saoudite aux États-Unis, avait deux agents officiels qui ont entretenu certains des pirates qui ont procédé à l’attentat. Chose curieuse quand même, l’Arabie saoudite a toujours été mêlée à ces affaires-là. Pourquoi on ne poursuit pas l’enquête sur l’Arabie saoudite ? Pourquoi on ne va pas plus loin ?

Saint-Cricq : Mais cela a été dit aux États-Unis, y compris dans le rapport Shelby. Y compris dans les 28 pages dont vous parlez, et qui sont des pages qui ont effectivement été classées secret-défense, et dont les journalistes américains ont expliqué qu'elles mettaient le point sur la relation entre l’Arabie saoudite et un certain nombre de proches des pirates de l’air. Donc ce n’est pas une espèce de secret terré…

Cheminade : On continue à avoir d’excellentes relations avec l’Arabie saoudite et même dans l’affaire de Syrie, ce qui est un désastre. Il faut régler cette affaire de façon rapide ! On confie à l'Arabie saoudite une partie des choses…

Saint-Cricq : Pour la Syrie, c’est une autre histoire. [Sur le 11 Septembre,] la presse américaine a enquêté. Personne ne pense que c'est Israël ou les Américains qui ont organisé le complot du 11 Septembre.

Cheminade : Mais moi non plus !

Saint-Cricq : Vous non plus ?

Cheminade : Et certainement pas Israël !

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Les États-Unis sont le nouveau paradis fiscal favori du monde entier, par Jesse Drucker

Les États-Unis sont le nouveau paradis fiscal favori du monde entier, par Jesse Drucker

Source : Bloomberg, le 27/01/2016

Déplacer l’argent des habituels paradis fiscaux offshore vers les États-Unis est un nouveau business en plein essor.

Par Jesse Drucker

Le 27 janvier 2016

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Transférer de l’argent d’un paradis fiscal offshore aux États-Unis est devenu une intense activité pour Rothschild & Co. Un client turc déplace ses actifs des Bahamas au Nevada. Illustration: Steph Davidson

En septembre dernier, chez un cabinet d’avocats surplombant la baie de San Francisco, Andrew Penney, directeur général de Rothschild & Co., a fait un exposé sur la façon dont l’élite fortunée du monde entier peut éviter de payer des impôts.

Son message était clair : vous pouvez aider vos clients à transférer leurs fortunes aux États-Unis, sans taxes et à l’insu de leurs gouvernements.

Certains l’appellent la nouvelle Suisse.

Après avoir pendant des années sermonné les autres pays qui aidaient les Américains riches à cacher leur argent à l’étranger, les États-Unis sont en train de devenir l’un des principaux paradis fiscaux pour les riches étrangers. En résistant aux nouvelles normes mondiales de transparence, les États-Unis créent un nouveau marché en pleine ébullition, devenant ainsi la destination incontournable pour dissimuler la richesse étrangère. Chacun, des avocats londoniens aux sociétés de fiducie suisses, se lance dans l’aventure, en aidant les gros comptes de par le monde à se transférer d’endroits comme les Bahamas et les îles Vierges britanniques vers le Nevada, le Wyoming et le Dakota du Sud.

« Quelle ironie, non, quelle perversité que les États-Unis, qui ont été si moralisateurs dans leur condamnation des banques suisses, soient devenus le dernier virtuose du secret bancaire, » écrit Peter A. Cotorceanu, avocat au cabinet juridique Anaford AG à Zurich, dans une revue juridique récente. « Ce colossal bruit d’aspirateur, vous l’entendez ? C’est le son de l’argent qui se déverse aux États-Unis. »

Rothschild, séculaire institution financière européenne, a ouvert une société de fiducie à Reno, au Nevada, à quelques pâtés de maisons des casinos Harrah’s et l’Eldorado. Elle déplace à présent les fortunes de riches clients étrangers depuis des paradis fiscaux comme les Bermudes, sous le coup des nouvelles exigences de déclarations financières internationales, vers des fiducies Rothschild gérées au Nevada, non imposables.

Les États-Unis « sont effectivement le plus grand paradis fiscal au monde »Andrew Penney, Rothschild & Co.

L’entreprise affirme que son opération Reno est idéale pour les familles internationales attirées par la stabilité des États-Unis, et que les clients doivent prouver qu’ils respectent les lois fiscales de leur pays d’origine. Ses fiducies, d’ailleurs, n’ont « pas été mises en place afin d’exploiter le fait que les États-Unis n’ont pas signé » les normes internationales d’information financière, a déclaré la porte-parole de Rothschild Emma Rees.

D’autres s’y jettent également : Cisa Trust Co. SA, basée à Genève, qui conseille de riches latino-américains, fait une demande d’ouverture de comptes à Pierre, Dakota du Sud, pour « répondre aux besoins de nos clients étrangers, » a déclaré John J. Ryan Jr., président de Cisa.

Trident Trust Co., l’un des plus grands fournisseurs mondiaux de trusts offshore, a transféré des dizaines de comptes de Suisse, de Grand Cayman, et d’autres lieux, vers Sioux Falls, Dakota du Sud, en décembre, avant la date limite de déclaration du 1er janvier.

« Les îles Caïman ont brutalement fermé boutique en décembre, empêchant les retraits, » a déclaré Alice Rokahr, présidente de Trident dans le Dakota du Sud, un des États faisant la promotion de fiducies secrètes aux impôts peu élevés. «J’étais surprise de voir à quel point les anciens détenteurs de comptes bancaires suisses ont été nombreux à venir, mais ils veulent sortir de Suisse. »

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Pourquoi les riches transfèrent-ils leur argent aux États-Unis

Rokahr et d’autres conseillers ont dit qu’il existe un besoin légitime de confidentialité. Les comptes secrets qui cachent la richesse, que ce soit aux États-Unis, en Suisse, ou ailleurs, protègent des enlèvements ou des extorsions de fonds dans les pays d’origine de leurs propriétaires. Les riches aussi sentent souvent leur argent plus en sécurité aux États-Unis qu’à d’autres endroits perçus comme moins sûrs.

« Je n’entends personne dire : “Je veux éviter les impôts”, » dit Rokahr. « Ce sont des gens qui sont légitimement inquiets de leur santé et bien-être personnels. »

Personne ne s’attend à ce que les paradis fiscaux offshore disparaissent de sitôt. Les banques suisses détiennent encore environ 1,9 milliard de dollars d’actifs non déclarés dans leur pays d’origine par les titulaires de comptes, selon Gabriel Zucman, professeur d’économie à l’Université de Californie à Berkeley. Il n’est pas évident de savoir combien, parmi la centaine de pays et autres juridictions qui les ont signées, appliqueront effectivement les nouvelles normes de déclaration, publiées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un groupe de politique internationale financé par les gouvernements.

Il n’y a rien d’illégal à ce que des banques attirent des étrangers avec des promesses de confidentialité, afin qu’ils déposent de l’argent aux États-Unis, pour autant que cela ne les aide pas intentionnellement à échapper à l’impôt dans leur pays. Pourtant, les États-Unis sont l’un des rares endroits où les conseillers font activement la promotion de comptes qui resteront secrets par rapport aux autorités étrangères.

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Illustration: Steph Davidson

Le bureau de Reno Rothschild est à l’avant-garde de cette démarche. « La plus grande petite ville du monde » n’est pas un choix évident comme centre mondial de fuite des capitaux. Si vous deviez faire un film se déroulant à Las Vegas vers 1971, vous iriez le tourner à Reno. Les tours des hôtels casinos surplombent les garants de caution installés de l’autre côté de la rue, disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, ainsi que les boutiques de prêteurs sur gages remplies de toutes sortes d’armes à feu. Les néons roses dans les casinos comme Harrah’s et l’Eldorado brillent encore de tous leurs feux. Mais ces jours-ci, leurs étages sont souvent vides, les voyageurs préférant jouer à Las Vegas, à une heure de vol.

Les bureaux du Rothschild Trust North America LLC ne sont pas faciles à trouver. Ils sont au 12e étage de l’ancien bâtiment du siège nord-américain de Porsche, à quelques pâtés de maisons des casinos. (Le bureau du procureur des États-Unis est au sixième étage). Pourtant, Rothschild ne figure pas sur le tableau dans le hall d’entrée. Les visiteurs doivent plutôt aller au 10e étage, aux bureaux de McDonald Carano Wilson LLP, un cabinet d’avocats politiquement branchés. Plusieurs anciens hauts fonctionnaires de l’État du Nevada y travaillent, ainsi que le propriétaire de certains des plus grands casinos de Reno et de nombreux lobbyistes enregistrés. L’un des lobbyistes fiscaux de la société est Robert Armstrong, avocat considéré comme une référence en fiducies et successions, et gestionnaire de Rothschild Trust Amérique du Nord.

La société de fiducie a été créée en 2013 pour répondre aux besoins des familles internationales, en particulier celles avec un mélange d’actifs et de famille aux États-Unis et à l’étranger, selon Rothschild. Elle répond à des clients attirés par l’« environnement stable, réglementé » des États-Unis, a déclaré E. Rees, la porte-parole de Rothschild.

« Nous ne proposons pas de structures juridiques à des clients, à moins que nous soyons absolument certains que leur situation fiscale est en ordre ; aussi bien les clients eux-mêmes que les avocats fiscalistes indépendants doivent nous fournir la confirmation que c’est le cas, » a déclaré Mme Rees.

Le directeur général de la société de fiducie Nevada est Scott Cripps, un aimable avocat fiscaliste californien qui dirigeait les services de fiducie de la Bank of the West, qui font maintenant partie des services financiers du géant français BNP Paribas SA. Cripps a expliqué que déplacer l’argent des traditionnelles juridictions du secret bancaire offshore vers le Nevada est un nouveau secteur d’activité dynamique chez Rothschild.

« Il y a beaucoup de gens qui vont le faire, » a déclaré Cripps. « Cette couche supplémentaire de protection de la vie privée les aide à prendre la décision » de déplacer leurs actifs aux États-Unis. Pour les clients fortunés à l’étranger, « la vie privée est importante, surtout dans les pays où il y a de la corruption. »

Une riche famille turque utilise la société de fiducie Rothschild pour déplacer ses actifs des Bahamas vers les États-Unis, a-t-il dit. Autre client de Rothschild, une famille d’origine asiatique déplace des actifs des Bermudes vers le Nevada. Il a ajouté que les clients sont souvent des familles internationales avec des enfants aux États-Unis.

Pendant des décennies, la Suisse a été la capitale mondiale des comptes bancaires secrets. C’est peut-être en train de changer. En 2007, Bradley Birkenfeld, banquier dans le groupe UBS AG, avait révélé que son entreprise aidait ses clients américains à échapper à l’impôt avec des comptes non déclarés à l’étranger. Les banques suisses ont fini par payer. Plus de 80 banques suisses, dont UBS et Credit Suisse Group AG, ont accepté de payer des sanctions et des amendes d’environ 5 milliards de dollars aux États-Unis.

« J’étais surprise de voir à quel point les anciens détenteurs de comptes bancaires suisses ont été nombreux à venir, mais ils veulent sortir de Suisse. »

Ces entreprises comprennent également la banque Rothschild AG, qui, en juin dernier, a conclu un accord de non-poursuite avec le ministère de la Justice des États-Unis. La banque a admis aider les clients américains à cacher des revenus offshore du fisc américain (Internal Revenue Service, IRS), et a accepté de payer une pénalité de 11,5 millions de dollars et fermé près de 300 comptes appartenant à des contribuables américains, totalisant 794 millions de dollars en actifs.

Les États-Unis étaient déterminés à mettre un terme à de telles pratiques. Cela a conduit à une loi en 2010, la loi sur la Foreign Account Tax Compliance, ou Fatca, qui exige des sociétés financières qu’elles déclarent les comptes à l’étranger détenus par des citoyens américains et qu’elles les signalent à l’IRS, faute de quoi elles encourent de sévères pénalités.

Inspiré par la Fatca, l’OCDE a élaboré des normes encore plus rigoureuses pour aider d’autres pays à débusquer les fraudeurs fiscaux. Depuis 2014, 97 gouvernements se sont accordées pour imposer de nouvelles obligations de déclaration pour les comptes bancaires, les fiducies et d’autres placements détenus par des clients internationaux. Parmi les nations auxquelles l’OCDE a demandé de signer, seule une poignée ont refusé : Bahreïn, Nauru, Vanuatu – et les États-Unis.

« J’ai beaucoup de respect pour l’administration Obama parce que sans leurs premiers pas, nous n’aurions pas acquis ces normes d’information, » a déclaré Sven Giegold, membre du Parti vert allemand au Parlement européen. « D’un autre côté, il est maintenant temps pour les États-Unis de livrer ce que les Européens sont prêts à leur livrer. »

Le département du Trésor ne présente aucune excuse pour son refus des normes de l’OCDE.

« Les États-Unis ont mené l’assaut dans la lutte contre l’évasion fiscale internationale effectuée via des comptes financiers offshore, » a déclaré le porte-parole du Trésor Ryan Daniels. Il dit que l’initiative de l’OCDE « repose directement » sur la loi Fatca.

Pour les conseillers financiers, l’état actuel de la situation est tout simplement une bonne occasion de faire des affaires. Dans un projet de son exposé à San Francisco, A. Penney, de Rothschild, écrivait que les États-Unis « sont effectivement le plus grand paradis fiscal du monde ». Les États-Unis, a-t-il ajouté dans son intervention épurée par la suite, manquent « des ressources nécessaires pour appliquer les lois fiscales étrangères et ont peu d’envie de le faire. »

Les entreprises ne perdent pas de temps pour tirer le meilleur parti de l’environnement actuel. Bolton Global Capital, un cabinet de conseil financier de la région de Boston, a récemment diffusé cet exemple hypothétique dans un e-mail : un riche mexicain ouvre un compte bancaire américain en utilisant une entreprise dans les îles Vierges britanniques. En conséquence, seul le nom de la société serait envoyé au gouvernement des îles Vierges, alors que l’identité de la personne propriétaire du compte ne serait pas partagée avec les autorités mexicaines.

L’échec des États-Unis à signer la norme de partage de l’information de l’OCDE se « révèle un puissant moteur de croissance pour notre entreprise, » a écrit le directeur général de Bolton, Ray Grenier, dans un e-mail commercial adressé aux banquiers. Son entreprise constate un pic des transferts de comptes hors des banques européennes – la Suisse en particulier – en direction des États-Unis. La nouvelle norme de l’OCDE « a été le début de l’exode », a-t-il déclaré dans une interview.

Le Trésor américain propose des normes similaires à celles de l’OCDE pour les comptes détenus par des étrangers aux États-Unis. Mais des propositions similaires antérieures restent au point mort face à l’opposition du Congrès, contrôlé par les Républicains, et du secteur bancaire.

La question n’est pas seulement que des citoyens non américains contournent les impôts de leur pays d’origine. Le Trésor est également préoccupé par l’afflux massif de capitaux dans des comptes secrets, qui pourraient devenir un nouveau canal pour le blanchiment d’argent sale. Au moins 1600 milliards de dollars de fonds illicites sont blanchis dans le système financier mondial chaque année, selon une estimation des Nations Unies.

Offrir le secret aux clients n’est pas illégal, mais les entreprises américaines ne sont pas autorisées à aider sciemment les clients étrangers à se soustraire à l’impôt à étranger, a déclaré Scott Michel, avocat d’affaires fiscales chez Caplin & Drysdale, basé à Washington DC, qui représentait des banques suisses et des titulaires de comptes étrangers.

« Dans la mesure où les non-Américains sont encouragés à venir aux États-Unis pour ce qu’on peut appeler nos spécificités de « paradis fiscal », le gouvernement américain verrait probablement d’un mauvais œil toute publicité suggérant que se soustraire à l’impôt dans le pays d’origine est un objectif légal, » dit-il.

Rothschild dit qu’il faut « des soins tout particuliers » pour veiller à ce que les actifs des titulaires de comptes soient entièrement déclarés. La banque « adhère aux règles fiscales, légales et réglementaires partout où nous opérons, » a déclaré Emma Rees, la porte-parole de Rothschild.

Andrew Penney, qui supervise l’entreprise Reno, est un avocat de longue date chez Rothschild, qui a fait son chemin à partir des opérations de fiducie de l’entreprise dans la petite île britannique de Guernesey. M. Penney, 56 ans, est maintenant directeur général à Londres pour Rothschild Wealth Management & Trust, qui gère environ 23 milliards de dollars pour 7 000 clients à partir de ses bureaux, y compris à Milan, Zurich et Hong Kong. Il y a quelques années, il a été élu « fiduciaire de l’année » par un groupe d’élite de gérants de fortune du Royaume-Uni.

Dans son discours de septembre à San Francisco, intitulé «Utilisation de fiducies américaines en planification internationale : 10 étonnantes prouesses pour impressionner les clients et collègues », A. Penney a présenté des moyens juridiques pour éviter les impôts américains et les déclarations aux pays d’origine des clients.

Dans une section initialement intitulée « Fiducies américaines pour préserver la confidentialité », il a pris l’exemple hypothétique d’un investisseur Internet nommé « Wang, un résident de Hong Kong, » originaire de la République populaire de Chine, qui craint que des informations sur sa fortune puissent être partagées avec les autorités chinoises.

Mettre ses actifs dans une LLC [Limited liability company, société à responsabilité limitée, NdT] au Nevada, à son tour détenue par une fiducie au Nevada, ne générerait pas de déclarations fiscales aux États-Unis, a écrit Penney. Tous les formulaires que recevrait l’IRS se traduiraient par « aucune information significative à échanger » en vertu des accords entre Hong Kong et les États-Unis, selon la présentation PowerPoint de Penney examinée par Bloomberg.

Penney a donné un avertissement : au moins un gouvernement, le Royaume-Uni, a l’intention de faire encourir une infraction pénale à toute entreprise du pays facilitant l’évasion fiscale.

Rothschild a déclaré que le document PowerPoint a ensuite été révisé avant que Penney en fasse la présentation. La firme a fourni ce qu’elle a dit être la version finale de la conférence, qui cette fois exclut plusieurs passages éventuellement sources de controverses. Parmi ceux-ci : le fait d’appeler les États-Unis « plus grand paradis fiscal du monde », le faible désir des États-Unis de faire respecter les lois fiscales des autres pays, et deux références à la « vie privée » offerte par les États-Unis.

« La présentation a été rédigée en réponse à une demande des organisateurs pour créer une controverse et créer un débat animé dans un public de professionnels expérimentés, » a déclaré E. Rees. « En examinant le projet initial, ces lignes ne sont pas censées refléter ni Rothschild ni l’opinion de M. Penney. Elles ont donc été enlevées. »

—Avec l’aide de David Voreacos et Patrick Gower

Source : Bloomberg, le 27/01/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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