jeudi 24 mars 2016

L'Institut Schiller reçu par l'Autorité du canal de Suez

L'Institut Schiller reçu par l'Autorité du canal de Suez

Hussein Askary, le spécialiste d'Executive Intelligence Review (EIR) et représentant de l'Institut Schiller pour l'Asie du Sud-Ouest, vient de conclure avec succès un voyage en Égypte afin d'y promouvoir le dossier spécial de l'EIR en langue arabe, La Nouvelle Route de la Soie devient le Pont terrestre eurasiatique.
Point culminant de la tournée : la présentation à la presse du dossier, lors d'un séminaire le 17 mars au siège du ministère, présidé et ouvert par le ministre égyptien des Transports, le Dr (...)

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La France perfectionne son dispositif anti-panique bancaire

La France perfectionne son dispositif anti-panique bancaire

FRANCE :...vers l'adoption d'un plan anti bank-run

= si c'est la reprise et que le secteur bancaire est si solvable, pourquoi adopter ce genre de plan ?

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/021790855718-tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-fonds-de-garantie-des-depots-et-de-resolution-1209389.php

FRANCE:...fermeture des agences bancaires = fin du cash/monnaie digitale

http://www.lesechos.fr/la-releve-2016/edition-2016/021779586509-coup-daccelerateur-sur-la-fermeture-des-agences-bancaires-en-france-1208503.php
 


Les autorités veulent mieux faire connaître le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution.

Elles espèrent ainsi freiner d'éventuels phénomènes de retrait massif des dépôts bancaires.

Et si les Français connaissaient un jour une panique bancaire semblable à celle survenue en Grèce en 2015 ? De longues files d'attente devant les distributeurs de billets, un contrôle des capitaux et des banques contraintes de recourir massivement à l'aide d'urgence de la BCE. C'est précisément pour éviter un tel scénario que le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) – chargé de rembourser les épargnants en cas de faillite bancaire – a été mis en place dès 1999. A présent, pour que sa présence soit encore plus rassurante, les pouvoirs publics ont décidé de le rendre plus visible que jamais.

Ce chantier a été lancé récemment : un arrêté publié le 27 octobre dernier, qui transpose une directive européenne de 2014, donne aux banques françaises jusqu'au 4 juillet pour mieux informer leurs clients sur ce filet de sécurité. Ce dernier prévoit que les clients puissent récupérer leurs dépôts en un temps très bref si leur banque venait à faire faillite.

En première ligne, le FGDR s'est mis en ordre de marche : pour se faire connaître, il a amélioré son site Web et publié une plaquette d'information. « Longtemps, le choix implicite avait été de limiter la communication pour éviter de susciter des angoisses injustifiées. L'expérience tend plutôt à montrer qu'à terme c'est justement cette communication qui est de nature à rassurer », estime Thierry Dissaux, président du directoire du FGDR.

Obligations générales

Pour les banques, les obligations sont pour le moment très générales – elles doivent distribuer le plus largement possible le prospectus du fonds français de garantie des dépôts. «  Les établissements ont commencé à diffuser les informations relatives au FGDR depuis 2015, et cela s'est accéléré dès le mois de novembre avec l'entrée en vigueur des nouvelles obligations d'information, mais pas encore de façon uniforme », remarque Thierry Dissaux.

Demain la complexité va monter d'un cran puisque chaque client devra être informé individuellement de l'éligibilité de son compte au système de protection. Dans le détail, les banques devront adjoindre en annexe aux conventions de compte une fiche récapitulant les garanties, laquelle devra obligatoirement être signée par le client à partir du 1er mai. A partir du 4 juillet, la garantie des dépôts devra obligatoirement figurer sur les relevés des comptes ou des livrets éligibles.

Ces dispositions seront associées pour les banques à l'exigence d'une plus grande réactivité en cas de difficulté. Celle-ci renforce la pression sur leurs systèmes informatiques : « En demandant aux banques d'être capables de fournir en deux jours maximum (contre sept auparavant), la situation précise de chacun de leurs clients, en cas de difficulté, le FGDR met au défi leurs systèmes informatiques. Aujourd'hui, les plans d'investissement pour renforcer leur fiabilité et leur rapidité sont en cours, explique Claire Gueydan-Brun Partner chez Mazars. Mais ce sont surtout les grands établissements qui se sont préparés. Beaucoup reste à faire dans les plus petits... » Le prix à payer pour rendre le système encore plus fluide et rassurant.


Source : LesEchos.fr via Contributeur anonyme

Informations complémentaires :

 


 

Hillary Clinton, la « Reine du Chaos », par Diana Johnstone

Hillary Clinton, la « Reine du Chaos », par Diana Johnstone

Source : Le Grand Soir, Diana Johnstone, 14-03-2016

arton30079-d47bf1. Dans votre dernier livre, vous appelez Hillary Clinton la « Reine du Chaos. » Pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez choisi ce sobriquet péjoratif pour décrire Hillary ?

En un mot, la Libye. Hillary Clinton était si fière de son rôle majeur dans le déclenchement de la guerre contre la Libye qu'elle et ses conseillers avaient initialement prévu de l'utiliser comme base d'une « doctrine Clinton », ce qui signifie une stratégie de changement de régime façon « smart power » , comme un slogan de la campagne présidentielle.

La catastrophe libyenne m'a effectivement inspiré d'écrire ce livre, ainsi que le danger croissant d'une guerre avec la Russie.

La guerre engendre le chaos, et Hillary Clinton a été un défenseur avide de toutes les guerres d'agression des Etats-Unis au cours du dernier quart de siècle. Ces guerres ont dévasté des pays entiers et provoqué une crise de réfugiés ingérable. La seule chose qu'a produit « l'expérience en politique étrangère » tant vantée d'Hillary est le chaos.

2. Que diriez-vous aux femmes qui veulent voir Hillary comme présidente, parce qu'elle est une femme ? Vous affirmez que « éviter la troisième guerre mondiale est un peu plus urgent que « prouver » qu'une femme peut être président des États-Unis. » Pourquoi croyez-vous que Hillary est susceptible de déclencher la troisième guerre mondiale ?

Il y a deux questions ici. Quant à la deuxième partie, je ne crois pas que quiconque déclenchera volontairement la troisième guerre mondiale. La situation actuelle ressemble plus à celle qui a précédé la Première Guerre mondiale, lorsque les grandes puissances étaient armées et prêtes à en découdre lorsqu'un incident à mis le feu aux poudres. Depuis que Gorbatchev a naïvement mis fin à la guerre froide, les États-Unis avec leur sur-armement colossal ont encerclé de manière active la Russie avec les systèmes d'armes, des exercices militaires agressifs, l'expansion de l'OTAN. Dans le même temps, au cours des dernières années, la diabolisation de Vladimir Poutine a atteint des niveaux de propagande de guerre. Les Russes ont toutes les raisons de croire que les États-Unis se préparent à la guerre contre eux, et prendront certainement des mesures défensives. Ce mélange de préparations militaires excessives et de propagande contre un « ennemi diabolique », peut facilement transformer un incident mineur en une étincelle.

Ma réponse à la première partie de la question est que « voter pour Hillary parce qu'elle est une femme » n'a aucun sens pour moi. Oui, les femmes devraient se réunir pour des causes qui affectent les femmes en général : un salaire égal à travail égal, une égale reconnaissance des compétences, le droit à l'avortement et la contraception, les congés maternité et les soins aux enfants, ce genre de choses. Mais Hillary Clinton est un individu, elle n'est pas « les femmes » en général. Les femmes pourraient se battre pour le droit des femmes à être élues président, mais ce droit existe déjà. On ne peut ramener ce droit au droit d'une femme en particulier d'être président.

Etre Président des États-Unis n'est pas un poste purement symbolique. Il implique des pouvoirs essentiels de prise de décision. Hillary Clinton a démontré une capacité de jugement dangereusement mauvaise sur les questions essentielles comme la guerre et la paix. Ce qui devrait la disqualifier.

3. Un de vos chapitres est intitulé « Libye : Sa guerre à elle » Compte tenu du rôle clé du pro-israélien Bernard-Henri Lévy à convaincre la France de soutenir les soi-disant « rebelles », pourquoi vous en prendre particulièrement à Hillary pour la destruction par l'OTAN de ce pays d'Afrique du Nord ?

Bernard-Henri Lévy a déclaré à plusieurs reprises qu'il soutenait l'intervention militaire en Libye 'en tant que Juif', ce qui signifie peut-être qu'il pensait que le renversement de Kadhafi était bon pour Israël. Le gouvernement français a peut-être été motivé par la crainte de voir le régime de Kadhafi créer ou soutenir une monnaie africaine qui pourrait remplacer le franc français CFA soutenu et utilisé dans les anciennes colonies africaines de la France. Mais ni la France seule ni la Grande-Bretagne avec la France n'avaient la capacité militaire pour mener à bien l'opération qui a finalement brisé la résistance libyenne. Les dirigeants des Etats-Unis étaient divisés, et c'est Hillary Clinton qui a surmonté la réticence du président Obama et du secrétaire à la Défense Gates pour entrer en guerre. Ce sont les États-Unis qui ont fourni les moyens pour détruire la Libye.

4. Dans le chapitre intitulé « Le Parti de la Guerre » vous écrivez que « puisque le parti de la guerre domine les deux branches du système bi-partite, l'histoire récente suggère que les Républicains vont désigner un candidat suffisamment mauvais pour faire passer Hillary comme une alternative acceptable . » On dirait que vous aviez prévu l'incroyable montée de Donald Trump, non ?

En fait, non. Mais j'ai effectivement anticipé la montée du principal rival de Trump, Ted Cruz, qui pourrait être pire que Trump. Comme Robert Reich l'a souligné, Cruz est un fanatique d'extrême droite radical, avec des convictions réactionnaires solides, qui ne manquera pas de faire la mauvaise chose. Trump s'exprime à tort et à travers dans tous les sens, si bien qu'on ne sait pas trop ce qu'il ferait. Au moins il semble intéressé à éviter une guerre avec la Russie.

Je n'avais pas prévu pas non plus la montée de Bernie Sanders, et l'enthousiasme qu'il a suscité chez les jeunes à l'idée de nommer une bonne alternative à Hillary Clinton.

Les deux phénomènes montrent la profonde insatisfaction chez les Américains avec le système politique dysfonctionnel du pays.

5. Dans « Reine du Chaos » vous avez prédit que « dans l'état actuel des choses, la course présidentielle de 2016 pourrait être un concours entre Haim Saban et Sheldon Adelson. Dans les deux cas, le gagnant serait Israël. » Pourriez-vous préciser ce que représente le « dévouement » de Saban pour une présidence Hillary et ce que cela signifierait pour la politique étrangère des Etats-Unis ?

Si vous pensez que la politique américaine ne pouvait pas être plus pro-israélienne que ce qu'elle est, attendez de voir Hillary à la Maison Blanche. Depuis que Haim Sabam a promis de dépenser « autant que nécessaire » pour la faire élire, Hillary Clinton a promis d'inviter Netanyahu à la Maison Blanche dès son premier mois de mandat, et de profiter de l'occasion pour « réaffirmer les liens indestructibles d'amitié et d'unité » entre l'Amérique et Israël, et de tout faire pour détruire le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS). Elle continue de faire écho aux dénonciations israéliennes de l'Iran comme un « État terroriste » dangereux. Auparavant, elle a assimilé la critique de la politique israélienne à « l'antisémitisme » et a blâmé la population de Gaza pour les agressions israéliennes sur leur territoire misérable.

Les présidents précédents, y compris Obama, ont souvent eu leurs moments d'exaspération devant le comportement incontrôlable d'Israël. Avec Hillary, il semble qu'il n'y aura pas d'objection à la poursuite de la destruction israélienne de Gaza ou même à des attaques sur l'Iran. Elle est parfaitement en accord avec la politique tacite d'Israël de détruire et de démembrer la Syrie.

5. Lorsqu'on lui a demandé quelles femmes dans le monde l'ont « inspirée », Hillary a cité Pussy Riot. Qu'est-ce que cela nous apprend sur Hillary ? Et qu'est-ce que cela signifie pour les relations U.S-Russie ?

Pouvez-vous imaginer Hillary dans une orgie avec Bill dans un musée, comme l'anarchiste radical Nadezhda Tolokonnikova l'a fait au cours d'une de ses performances artistiques de protestation contre le système ? Une « inspiration » ? Comme cela est souvent le cas, Hillary ne dit pas la vérité, mais saisit l'occasion pour montrer combien elle est anti-Poutine. Le plus drôle est que Tolokonnikova a récemment exprimé sa préférence pour Bernie Sanders.

6. Si la soi-disant « responsabilité de protéger », ou R2P, est censé être le socle de la politique étrangère d'Hillary, pouvez-vous expliquer pourquoi ce ne serait pas bon pour les droits de l'homme dans le monde ?

La catastrophe libyenne a prouvé à la plupart du monde – mais pas à Hillary – que la R2P est une doctrine dangereuse. Soi-disant pour 'protéger' certains rebelles islamistes à Benghazi, l'intervention R2P de l'OTAN a totalement détruit la ville moderne de Syrte, a assuré la couverture d'un lynchage raciste de la population noire de la Libye, a tué des milliers de civils et a laissé le pays en ruines.

R2P peut avoir un sens s'il existait véritablement une force de police internationale neutre, sachant intervenir sur la base d'éléments solides, de preuves non biaisées. Ce qui n'est très certainement pas le cas.

Dans le cas de la Libye, la preuve de l' « urgence humanitaire » a été fabriquée par les opposants internes au régime et relayée dans le monde par les grands médias dociles. Elle était presque entièrement fausse, mais les sources contradictoires ont été ignorées. (Voir Maximilian Forte, Slouching Towards Sirte : NATO's War on Libya and Africa)

Avec la rapport des forces actuel dans le monde, la R2P ne peut être imposée que par une grande puissance sur une plus petite, selon la propre interprétation de la grande puissance des événements qui se déroulent chez le plus petit. En réalité, la R2P est simplement utilisée par les États-Unis contre les régimes qui ne leur plaisent pas, point.

7. Vous écrivez que le Nobel de la paix, Barack Obama « a continué à surpasser même ses prédécesseurs dans des guerres inutilement agressives – avec des moments d'hésitation, cependant, que nous ne pouvons pas attendre de Hillary ». Qu'est-ce qui vous fait croire que Clinton serait moins hésitante qu'Obama à employer la force militaire ?

C'est simple : chaque fois qu'Obama a hésité, Hillary ne l'a pas fait. Elle a exhorté la guerre en Libye, une zone d'exclusion aérienne en Syrie, et dans tout ce qu'elle dit, aurait appelé à une action plus forte contre la Russie lorsque son ancienne porte-parole Victoria Nuland était à la tête du coup d'Etat anti-russe à Kiev. Son gloussement sur l'assassinat bestial de Kadhafi montre une absence de tout sentiment humain pour ses adversaires. Elle les rejette comme des sous-hommes. En plus de son absence de compassion, elle semble n'avoir aucun doute quant à la capacité ultime des Etats-Unis à l'emporter dans tout conflit armé – ce qui est plus dangereux que tout. Elle est prête à pousser tout adversaire dans ses derniers retranchements, apparemment certaine que le « méchant » va reculer – même si celui-ci se trouve être une Russie dotée de l'arme nucléaire.

Obama n'a apparemment pas l'assurance de Hillary. Son recours abondant aux drones meurtriers reflète la reconnaissance des militaires aux limites des forces terrestres américaines. Il a été sous la pression constante du Parti de la Guerre. Parfois, il a résisté à leur pression, comme dans le cas des armes chimiques en Syrie, après que Kerry ait remplacé Clinton au poste de secrétaire d'État.

8. Dans votre dernier chapitre intitulé « Le Parti de la Guerre » vous écrivez que « la montée de Hillary Clinton devrait démontrer clairement l'échec total de l'attachement au Parti Démocrate comme le « moindre mal ». Mais si le démagogue Donald Trump se retrouve face à Hillary, pensez-vous qu'il sera possible de convaincre les électeurs qu'elle n'est pas le moindre mal ?

A priori, cela paraît impossible. Qui sait, peut-être que Trump fera du risque de guerre un enjeu majeur. Mais il me semble maintenant qu'un duel électoral entre Donald Trump et Hillary Clinton se décidera à un niveau viscéral, et non sur des questions de programme politique.

Je peux me tromper, mais la politique étrangère semble être une préoccupation mineure dans cette élection, même si elle devrait être une préoccupation majeure. Trump horrifie l'élite, mais les commentaires sur Internet montrent que l'hostilité envers Hillary atteint un point explosif. Une hostilité qui sera renforcée si Bernie Sanders perd la nomination à la suite de ce qui ressemblerait à une tricherie. De la façon dont les choses se passent, l'élection de Novembre risque d'être une course entre les deux personnes les plus détestées des Etats-Unis.

9. Vous proposez un « Parti de la paix » comme une alternative au « Parti de la Guerre » qui domine dans les deux branches du système bi-partite. Vous proposez deux femmes admirables pour servir dans le cadre d'une « équipe de la paix » pour soutenir un « candidat de la paix », à savoir, Cynthia McKinney et Coleen Rowley. Tout les oppose aux femmes avec lesquelles Hillary elle-même s'est entourée, comme Madeleine Albright, Suzanne Nossel, Susan Rice, et Samantha Power, n'est-ce pas ? Pensez-vous qu'un jour le peuple américain deviendra suffisamment conscient pour savoir faire la différence ?

Par Parti de la Paix, je veux dire quelque chose de plus large qu'un parti politique. Je veux dire un réseau de personnes bien informées, avec des principes, qui ont l'intention de sauver le pays et le monde de ce qui est devenu une politique incroyablement arrogante de domination globale. La difficulté est que les soi-disant néoconservateurs et les interventionnistes libéraux ont plus ou moins pris le contrôle du Département d'Etat et ont récemment purgé le Pentagone. Le Parti de la Paix pourrait être composé de diplomates, d'universitaires, d'officiers militaires, de politiciens, d'éditeurs. Je suggère que tous ceux qui veulent éviter la troisième guerre mondiale ont besoin d'étudier l'exemple des néo-conservateurs, qui, à travers un réseau de think tanks, d'éditoriaux, d'intérêts financiers et d'infiltration de la branche exécutive ont pris le contrôle de l'appareil de prise de décision. Ce processus peut-il être inversé, et si oui, comment ? Ce n'est pas à moi de répondre à cette question. Mais elle doit être posée.

Au niveau populaire, le Parti de la paix pourrait être construite sur des exigences économiques : réduire le budget militaire fou afin de financer les activités domestiques utiles et productives, fermer les bases militaires superflues, arrêter l'expansion de l'OTAN pour conquérir le monde, cesser de subventionner Israël à hauteur de trois milliards de dollars par an. Les richesses des Etats-Unis, son peuple et l'avenir du pays sont gaspillés pour mener des guerres de plus en plus destructrices. Le véritable ennemi est le complexe militaro-industriel américain, qui survit et se développe parce que le gouvernement lui garantit des profits sur les investissements financiers. Si le peuple américain étaient pleinement conscient de tout cela, le Parti de la Paix se développerait naturellement.

Diana Johnstone

le 7 Mars 2016

traduction VD pour le Grand Soir

Source : Le Grand Soir, Diana Johnstone, 14-03-2016

Le monde fait face à une vague de défauts sans précédent, craint un vétéran de la banque centrale – par Ambrose Evans-Pritchard

Le monde fait face à une vague de défauts sans précédent, craint un vétéran de la banque centrale – par Ambrose Evans-Pritchard

Source : The Telegraph, le 19/01/2016

Exclusif : La situation est pire qu’elle ne l’était en 2007, dit le président de la commission d’étude de l’OCDE

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La prochaine tâche qui attend les autorités mondiales est de savoir comment gérer les effacements de dettes sans provoquer de tempête politique | Photo: Rex

Par Ambrose Evans-Pritchard, à Davos

Le système financier mondial est devenu dangereusement instable et fait face à une avalanche de faillites qui va mettre à l’épreuve la stabilité sociale et politique, prévient un éminent théoricien monétaire.

“La situation est pire qu’elle ne l’était en 2007. Nos munitions macroéconomiques pour combattre les baisses sont fondamentalement toutes épuisées,” dit William White, le président de la commission d’étude de l’OCDE basé en Suisse et ancien économiste en chef de la Banque des Règlement Internationaux (BRI).

“Les dettes ont continué à augmenter ces huit dernières années et ont atteint de tels niveaux dans chaque partie du monde qu’elles sont devenues une forte cause de troubles,” dit-il.

“Cela deviendra évidant lors de la prochaine récession que bon nombre de ces dettes ne seront jamais maintenues ou remboursées, et cela sera très gênant pour beaucoup de gens qui pensent qu’ils détiennent des actifs qui valent quelque chose”, a-t-il dit au Telegraph à la veille du forum économique mondial de Davos.

“La seule question est de savoir si nous sommes capables de regarder la réalité dans les yeux et de faire face à ce qui arrive de façon ordonnée, ou si cela sera anarchique. Des flambées de dettes ont lieu depuis 5000 ans, déjà à l’époque des Sumériens.”

La prochaine tâche qui attend les autorités mondiales est de savoir comment gérer les effacements de dettes – et donc un important reclassement des gagnants et des perdants dans la société – sans provoquer de tempête politique.

M. White a dit que les créanciers européens essuieront probablement les plus grosses pertes. Les banques européennes ont déjà reconnu l’existence de mille milliards de dollars de crédits défaillants : ils sont très exposés aux marchés émergeants et ignorent très certainement d’autres mauvaises dettes qui n’ont jamais été révélées.

Le système bancaire européen pourrait avoir à être recapitalisé à un point que l’on n’avait pas encore imaginé, et les nouvelles règles de bail-in signifient que chaque épargnant au-delà de la garantie de 100 000 € devra aider à payer pour cela.

Ces avertissements ont une résonance particulière car M. White était une des rares voix dans la communauté des banques centrales à dire haut et fort entre 2005 et 2008 que la finance de l’Ouest se dirigeait vers un effondrement, et que l’économie mondiale était exposée à une crise violente.

M. White a dit que les stimuli des assouplissements quantitatifs et des taux zéro des grandes banques centrales après la crise de Lehman [Brothers,NdT] se sont propagés dans l’Est asiatique et les marchés émergents, créant des bulles de crédit et une augmentation de l’emprunt en dollars qui étaient difficile à contrôler dans un monde de libre circulation des capitaux.

Le résultat est que ces pays ont aussi été entraînés dans le bourbier. La dette publique et privée combinée est montée à un point culminant historique de 185% du PIB dans les marchés émergents et de 265% pour les membres de l’OCDE, les deux ayant augmenté de 35 points depuis l’apogée du dernier cycle de crédit en 2007.

“Les marchés émergents faisaient partie de la solution après la crise de Lehman. Désormais ils font aussi partie du problème,” a dit M. White.

M. White, qui est aussi le principal rédacteur du récent rapport du G30 sur l’avenir des banques centrales après la crise, a dit qu’il était impossible de savoir quel sera le déclencheur de la prochaine crise comme le système mondial a perdu son point d’ancrage et est intrinsèquement enclin à la rupture.

Une dévaluation chinoise a clairement le potentiel pour métastaser. “Chaque pays majeur est engagé dans une guerre monétaire même s’ils insistent sur le fait que les assouplissements quantitatifs n’ont rien à voir avec une dépréciation concurrentielle. Ils ont tous joué le jeu excepté la Chine – pour l’instant – et c’est un jeu à somme nulle. La Chine pourrait vraiment faire monter la mise.

M. White a dit que les politiques d’assouplissement quantitatif et d’argent facile de la Federal Reserve et ses pairs ont eu l’effet d’avancer les dépenses futures, ce qui est connu comme le “lissage inter-temporel”. Cela devient une addiction toxique avec le temps et finalement perd en traction. A la fin, l’avenir vous rattrape. “Par définition, cela veut dire que vous ne pouvez pas dépenser l’argent demain,” explique-t-il.

Un réflexe d'”asymétrie” commença quand la Fed injecta trop de stimuli pour éviter une purge après le crash de 1987. Les autorités ont depuis laissé chaque boom suivre son cours – pensant qu’ils pourraient sans problème faire le ménage plus tard – alors qu’ils répondaient à chaque choc avec empressement. La critique de la BRI est que cela nous a conduits à un biais de facilitation perpétuelle, avec des taux d’intérêt tombant toujours plus bas que leur “taux naturel de Wicksell” à chacun des cycles de crédit.

L’erreur s’est aggravée dans les années 90 quand la Chine et l’Europe de l’Est ont soudainement rejoint l’économie mondiale, inondant le monde avec de l’exportation à bas prix dans un “choc d’approvisionnement positif”. Les prix en baisse des produits manufacturés ont masqué l’inflation rampante des actifs qui se constituait. “Les décisionnaires étaient séduits par l’inaction grâce à un panel de croyances rassurantes, dont nous voyons maintenant qu’elles étaient toutes fausses. Ils croyaient que si l’inflation était sous contrôle, tout allait bien,” a-t-il dit.
Rétrospectivement, les banques centrales auraient dû laisser la déflation bénigne de cette phase (temporaire) de la globalisation suivre son cours. En créant des bulles de crédit, ils ont au contraire couvé ce qui pourrait se révéler être une version plus maligne, une déflation de désendettement classique dans le style Fisher des années 30.
M. White nous dit que la Fed est désormais dans un terrible embarras alors qu’elle tente de se sortir de l’assouplissement quantitatif et de redresser la barre. “C’est un piège de la dette. Les choses sont tellement mauvaises qu’il n’y a pas de bonne réponse. S’ils augmentent les taux, ça sera affreux. S’ils n’augmentent pas les taux, ça empirera simplement les problèmes.”
Il n’y a pas de moyen simple de sortir de ce bazar. Mais M. White a dit que ce serait un bon début pour les gouvernements d’arrêter de dépendre de leurs banques centrales pour faire leur sale boulot. Ils devraient revenir à la prééminence fiscale – appelez-la keynésienne, si vous voulez – et lancer une campagne choc d’investissement dans les infrastructures qui paye pour elle-même via un accroissement de croissance.
“Cela a toujours été dangereux de compter sur les banques centrales pour régler un problème de solvabilité quand tout ce qu’elles peuvent faire, c’est s’attaquer à des problèmes de liquidité. C’est une recette pour semer le désordre, et maintenant nous arrivons à la limite.”
Le forum économique mondial et Davos : un bref historique

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1971

Un professeur organise une première réunion

L’Allemand Klaus Schwab (photo ci-dessus), alors professeur de politique d’entreprise à l’Université de Genève, réunit des dirigeants d’entreprise européens à Davos pour une discussion sur les pratiques mondiales de gestion.

L’idée était de réunir les acteurs clés du monde des affaires, du monde universitaire, des arts et de la politique pour discuter, lors d’une rencontre, des principales questions d’actualité.

La popularité de cette première conférence a été telle que le Pr Schwab a décidé de créer le Forum européen de Gestion.

Initialement, les réunions mettaient principalement l’accent sur les moyens par lesquels les sociétés européennes pourraient rattraper les pratiques américaines de gestion.

1973

Focus sur le développement du rendez-vous annuel

Les évènement de 1973, en l’occurrence l’effondrement du mécanisme des taux de change fixes de Bretton Woods et la guerre arabo-israélienne, ont vu le Rendez-vous annuel dévier son attention de la gestion vers les problématiques économiques et sociales.

1974

Les dirigeants politiques invités

Les dirigeants politiques sont invités pour la première fois à Davos.

1987

Le rendez-vous devient “le Forum Economique Mondial”

Le professeur Shwarb changea le nom en  Forum Economique Mondial.

1992

L’Afrique du Sud attaqua l’apartheid sur la scène du FEM

Le président de l'Afrique du Sud FW de Klerk, le chef Mangosuthu Buthelezi et Nelson Mandela récemment libéré apparurent ensemble sur la scène pour la première fois, ce qui constitua une date clé de la transition du pays pour sortir de l'apartheid.

Le président de l’Afrique du Sud FW de Klerk, le chef Mangosuthu Buthelezi et Nelson Mandela récemment libéré apparurent ensemble sur la scène pour la première fois, ce qui constitua une date clé de la transition du pays pour sortir de l’apartheid.

2002

Le Forum se tient à New York après le 11-Septembre

Après les attaques terroristes du 11-Septembre aux États-Unis, le FEM décida de relocaliser son rendez-vous annuel de Davos à New York afin d’exprimer sa solidarité avec la ville et le public américain.

2010

Le plan de sauvetage de la zone euro révélé au FEM

Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, dévoila le plan de sauvetage de la zone euro à l’Europe lors du FEM à Bruxelles. “Nous ferons tout pour défendre l’euro,” a-t-il dit.

2015

Augmentation des taux, Grèce et QE

Le FEM fut dominé par les échanges concernant la première augmentation des taux d’intérêt dans les pays développés de l’après crise financière. Finalement, la hausse des taux fut accompagnée d’un gémissement par les marchés financiers plutôt que par une explosion.

Les dirigeants politiques se rencontrèrent dans les Alpes Suisses quelques jours avant que la Grèce organise des élections qui ont finalement plongé la zone Euro dans une nouvelle crise pour une bonne partie de l’année 2015. Cela coïncida aussi avec la décision historique de la BCE de lancer un véritable assouplissement quantitatif pour sauver l’euro souffrant.

Source : The Telegraph, le 19/01/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.