mercredi 16 mars 2016

Sept milliardaires contrôlent 95 % de la production journalistique française

Sept milliardaires contrôlent 95 % de la production journalistique française

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Conspirationnisme ! Fabrice Arfi dénonce dans cet entretien le fait qu'« on est dans une concentration historique des médias en France. Sept milliardaires dont le cœur d'activité n'est pas l'information », mais la guerre, la finance, et les communications, « ont entre leurs mains 95 % de la production journalistique ».
S&P l'a dit à maintes reprises sur ce site et dans ses campagnes : la liberté fondamentale de nos citoyens de connaître et de comprendre les enjeux importants qui se jouent dans (...)

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Etats-Unis : cherche candidat...

Etats-Unis : cherche candidat...

Terrible décadence des Etats-Unis, c'est l'image que donnent tous les candidats à l'élection présidentielle.
Côté républicain, les Bush ont tenté, au départ, de revenir dans le jeu en promouvant la candidature de Jeb Bush, frère de W. Bush, et d'autres comme Ted Cruz et Marco Rubio, destinés à créer un semblant de choix démocratique. Une petite collection de va-t-en guerre. Ted Cruz, sénateur du Texas, a été conseiller de la campagne de George W. Bush, puis procureur général adjoint dans l'administration « (...)

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Loi El Khomri : pourquoi il faut encore et toujours dire non

Loi El Khomri : pourquoi il faut encore et toujours dire non

Le toilettage qui ne suffit pas à nous faire accepter le projet de loi. Décryptage point par point.

Licenciement économique : objectif maintenu !

Malgré toutes les rumeurs sur le sujet, le gouvernement a choisi de ne pas reculer. Les critères du licenciement économique seraient bien assouplis avec cette nouvelle mouture du projet. Une baisse de commandes, du chiffre d'affaires ou des pertes d'exploitation pourraient justifier un tel licenciement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Et pour une entreprise appartenant à un groupe, le périmètre d'appréciation des difficultés économiques serait limité au secteur d'activité du groupe en France, la bonne santé économique au niveau mondial ne serait pas prise en compte. Le gouvernement annonce que «des garanties seront prévues par la loi pour prévenir et sanctionner la création artificielle de difficultés économiques», mais comment prétendre sanctionner les pratiques que le projet de loi encourage ?

Le plafonnement des indemnités transformé en barème indicatif

Sur ce point, le gouvernement recule vraiment et renonce à plafonner le montant des dommages et intérêts pour licenciement abusif que des salariés peuvent toucher de leur employeur en saisissant les prud'hommes. Mais il annonce qu'il accélérera l'entrée en vigueur d'un autre système, prévu par la loi Macron du 6 août dernier et qui doit faire l'objet d'un décret : un barème
indicatif auquel les juges prud'homaux pourront se référer. Cette grille laisse les juges libres de procéder à une véritable estimation des préjudices subis par les salariés, mais elle les incitera tout de même à une certaine harmonisation, vraisemblablement vers le bas, des montants alloués.

Des accords pour travailler plus en gagnant moins

Les accords compétitivité emploi imaginés par Nicolas Sarkozy, et devenus  «accords de maintien de l'emploi» dans la loi inspirée de l'ANI en 2013, seraient consacrés et leur nocivité étendue avec le projet de loi travail. N'importe quel accord d'entreprise prétendant «préserver ou développer l'emploi» s'imposerait aux contrats de travail, dont il pourrait modifier la durée de travail (à la hausse) et le salaire horaire (à la baisse). La «rémunération mensuelle» serait garantie, mais c'est un décret qui définirait les contours de cette garantie. Les salariés refusant l'application de l'accord seraient licenciés sans pouvoir contester le motif, et ne bénéficieraient pas d'un plan de sauvegarde de l'emploi même s'ils sont plus de neuf dans la charrette.

La surveillance médicale des salariés réduite à peau de chagrin

Pas de changement annoncé sur ce volet de la réforme qui n'a pas fait couler beaucoup d'encre alors qu'il précariserait les salariés qui ont des problèmes de santé, et ferait reculer la protection de tous les salariés face aux risques du travail. L'avant-projet de loi prévoit de réduire à peau de chagrin le suivi  médical des salariés. Les visites médicales d'embauche et les visites périodiques seraient cantonnées à certaines catégories de salariés, pour les autres les visites seraient beaucoup plus espacées qu'aujourd'hui. Les salariés ayant des problèmes de santé seraient reconnus «inaptes» plus facilement qu'aujourd'hui, et l'obligation de reclassement pesant sur l'employeur serait allégée.

Les accords avec les salariés mandatés seraient élargis

La possibilité de mettre en place un système de forfait en jours, qui permet de mesurer la durée de travail à la journée et non à l'heure, sans passer par un accord dans les entreprises de moins de 50 salariés, serait supprimée dans la nouvelle mouture. Mais le gouvernement annonce, sans précision, un élargissement des possibilités de signer un accord avec un salarié mandaté lorsqu'il n'y a pas de délégué syndical dans l'entreprise. Il faudra surveiller les modalités de cet élargissement car le mandatement est souvent le moyen pour l'employeur de signer un accord avec un salarié qu'il a lui-même choisi. Et cet élargissement concernerait tous types d'accords, pas seulement ceux instaurant les forfaits en jours.

Le verrou de la branche saute pour les heures supplémentaires

Le gouvernement renonce à l'augmentation du temps de travail des apprentis mineurs à 10 heures par jour et 40 heures par semaine, au fractionnement du repos quotidien en cas de forfait en jours, et dit ne pas toucher aux durées quotidienne et hebdomadaire de travail, ni aux systèmes d'astreintes. Il pourrait toutefois jouer sur les mots et toucher, par exemple, aux moyennes de durée de travail sur plusieurs semaines… Mais surtout, il ne retire pas le grand changement en matière de temps de travail introduit par l'avant-projet de loi, à savoir la liberté pour un accord d'entreprise de fixer le niveau de majoration des heures supplémentaires, avec un plancher à 10%, sans tenir compte de l'accord de branche. Le verrou de l'accord de branche saute bel et bien.

La flexibilité reste le maître-mot

La modulation du temps de travail par accord d'entreprise ou de branche est aujourd'hui possible sur une année. Les salariés sont aux 35 heures non pas par semaine, mais en moyenne sur l'année. Le texte prévoit d'élargir cette possibilité jusqu'à trois années, ce qui reporte l'éventuel paiement d'heures supplémentaires à la fin de cette période de référence et constitue un facteur de fatigue important avec les variations de durée de travail. La nouvelle mouture encadre un peu cette possibilité en rendant nécessaire un accord de branche pour étendre la modulation au-delà de l'année. Mais elle laisse inchangée la possibilité pour l'employeur de décider unilatéralement une modulation du temps de travail sur quatre mois, contre un mois aujourd'hui.

Le référendum contre les syndicats mis en place par étapes

Le gouvernement choisit la méthode des petits pas. Dans sa nouvelle mouture, il choisit de cantonner aux accords portant sur le temps de travail l'introduction du référendum pour neutraliser l'opposition de syndicats majoritaires, en attendant une généralisation du système. Aujourd'hui, un accord est valable s'il est signé par des syndicats représentant au moins 30% des salariés, mais des syndicats recueillant plus de 50% des voix peuvent faire jouer leur droit d'opposition contre l'accord. Avec le nouveau système, des syndicats à plus de 30% pourront organiser un référendum pour rendre l'accord valable malgré l'opposition de syndicats majoritaires. Sous prétexte de démocratie, on casse le rempart que peuvent constituer les syndicats face au chantage à l'emploi utilisé par les employeurs pour obtenir des reculs sociaux.


Source : Humanite.fr

Informations complémentaires :

Les nouveaux plans de torture du Parti Républicain, par Nat Parry

Les nouveaux plans de torture du Parti Républicain, par Nat Parry

16Source : Consortiumnews.com, le 14/02/2016

Le 14 février 2016

L’échec du président Obama à poursuivre les tortionnaires de l’époque de Bush a créé une impunité qui a encouragé quelques candidats républicains au poste présidentiel à vanter les mérites de nouveaux plans pour plus de torture, s’ils parviennent à la Maison-Blanche. Un exemple grotesque de « l’exceptionnalisme américain », comme l’explique Nat Parry.

Par Nat Parry

Des commentaires troublants dans la campagne des républicains à l’élection présidentielle sur l’éventuel rétablissement de la torture et la mise en œuvre d’autres crimes de guerre ont attiré la critique récemment, avec le candidat républicain à la présidentielle investi en 2008, le sénateur de l’Arizona John McCain, qui s’est même senti contraint à la modération, la semaine dernière, déplorant les « propos grossiers » de la primaire républicaine.

Le 9 février, McCain a condamné au Sénat des remarques de ses collègues républicains à propos de l’utilisation de la torture, déclarant que « ces propos ne doivent pas rester sans réponse, car ils induisent en erreur les Américains sur la réalité des interrogatoires, la façon de recueillir des renseignements, ce qu’il faut pour défendre notre sécurité et au niveau le plus fondamental, ce contre quoi nous nous battons en tant que nation et quelle nation nous sommes. »

10 Nov 2008, Washignton DC, USA --- President-Elect Barack Obama is escorted to the Oval Office by President George W. Bush at the White House. This is the first visit for Barack Obama to the White House before he is sworn into office as President of the United States. First lady Laura Bush took soon to be first lady Michelle Obama on a tour of the White House as the President and Mr. Obama walked along the colonnade to the Oval Office where they will have a meeting. --- Image by © Gary Fabiano/Pool/Corbis

Barack Obama, alors président élu, et le président George W. Bush à la Maison-Blanche lors de la transition de 2008.

Les remarques de McCain furent un souffle bienvenu de santé mentale dans une course républicaine à la présidentielle qui a été récemment dominée par un discours qui sonne beaucoup comme une compétition tordue pour voir qui serait le plus brutal et hors la loi dans le traitement de présumés terroristes. Le débat télévisé du 6 février, par exemple, présentait les candidats Marc Rubio, Ted Cruz et Donald Trump, rivalisant pour l’élection  du “dur à cuire”, chacun exprimant divers niveaux de soutien à la torture par noyade et à d’autres honteuses “techniques d’interrogation améliorées”.

Tandis que Cruz a déclaré qu’il soutiendrait la torture par noyade dans des circonstances limitées, Trump a promis de non seulement réintroduire largement la technique, mais aussi d’introduire des pratiques de torture encore plus cruelles, s’il est élu : “Je rétablirais la torture par noyade et je rétablirais vraiment bien pire que la torture par noyade,” a-t-il dit.

Rubio a réaffirmé son soutien à la torture par noyade, affirmant que les affaires de terrorisme ne doivent pas être conduites avec les mêmes normes traditionnelles d’application de la loi. “Eh bien, quand les gens parlent d’interroger des terroristes, ils parlent comme si c’était une sorte de fonction de l’application de la loi,” a-t-il dit. L’application de le loi concerne la collecte de preuves pour juger et condamner une personne. L’anti terrorisme c’est trouver des informations pour prévenir une attaque future, donc les mêmes tactiques ne sont pas applicables.”

Cela mène logiquement à la conclusion que ce que Rubio semble dire est qu’il est parfaitement permis de retenir des individus soupçonnés de liens avec le terrorisme, sans procédure régulière, de les torturer pour qu’ils fournissent des informations, qui peuvent être vraies ou pas – comprenant peut-être l’identification d’autres présumés terroristes – dans un processus sans limite de détention extra-légale et de torture qui ne produit ni renseignement exploitable, ni preuve qui puisse être utilisée dans une cour de justice.

C’était précisément cette sorte de stratégie qui a mené à la détention non justifiée et à la torture d’au moins 26 détenus sur 119, dans le programme d’extraditions spéciales de la CIA sous George W. Bush, selon le rapport sur la torture fait par le Sénat, diffusé fin de 2014. (Une fois questionné à ce sujet plus tard, l’ancien vice-président Dick Cheney a froidement déclaré qu’il est « plus concerné par les méchants qui sont sortis libres que par les quelques-uns qui, en fait, étaient innocents. »)

Cette conception de la détention sans fin et des interrogatoires est aussi en grande partie responsable de l’abomination légale de Guantanamo et a compliqué les efforts du président Obama pour fermer la prison. Une grande partie des preuves contre les détenus étant entachées par la torture, les preuves ne sont donc pas recevables devant un tribunal, ce qui rend impossible de les déférer devant la justice aux États-Unis.

Mais Rubio – ainsi que d’autres candidats républicains – a précisé que c’est une erreur de fermer la prison de Guantanamo, qui pendant 14 ans a servi de trou noir légal où on a refusé aux détenus les droits et protections qu’auraient dû leur procurer les Conventions de Genève ou la Déclaration des Droits de l’Homme.

Au lieu de fermer la prison, Rubio a soutenu qu’elle devrait être gardée en fonction indéfiniment : « Voici le plus grand problème avec tout ça, » a-t-il dit. « Nous n’interrogeons personne actuellement. Guantanamo ayant été vidé par ce président. Nous devrions mettre des gens à Guantanamo, ne pas le vider et nous ne devrions pas libérer ces tueurs qui rejoignent le champ de bataille contre les États-Unis. »

Dans un précédent débat présidentiel, Rubio a fait comprendre que sous son administration, la détention sans limite et la torture seraient les bienvenues. “Si nous capturons des terroristes, a-t-il dit, ils iront à Guantanamo, et nous découvrirons tout ce qu’ils savent.

Quant à Trump, quand ses déclarations de retour à la torture par noyade et d’invention de tortures encore plus brutales ont attiré l’attention sur lui, il a décidé de doubler la mise plutôt que de revenir en arrière.

Le 7 février, le magnat-de-l’immobilier-devenu-star-de-la-téléréalité-devenu-candidat-à-la-présidentielle est apparu à « This Week » avec George Stephanopoulos. « En tant que président, vous autoriseriez la torture ? » a demandé Stephanopoulos à Trump.

« J’autoriserais absolument quelque chose au-delà de la torture par noyade, » a dit Trump. « Et croyez-moi, ce sera efficace. Si nous avons besoin d’information, George, on a notre ennemi qui coupe les têtes de chrétiens et beaucoup d’autres, par centaines, par milliers. »

A la question « gagnerons-nous en leur ressemblant davantage, » c’est-à-dire, en imitant les tactiques de l’État islamique terroriste, Trump a répondu catégoriquement, « Oui ».

« Je suis désolé, a-t-il développé, il faut faire ainsi. Et je ne suis pas sûr que tout le monde soit d’accord avec moi. Je suppose que beaucoup de gens ne le sont pas. Nous vivons à une époque aussi mauvaise qu’elle puisse être. Vous savez, quand j’étais jeune, j’ai étudié l’époque médiévale. C’est ce qu’ils ont fait, ils ont coupé des têtes. »

« Donc, nous allons trancher des têtes ? » a demandé Stephanopoulos.

« Nous allons faire des choses au-delà de la torture par noyade peut-être, cela peut se produire à l’avenir, » a répondu Trump.

Trump a même insinué que Cruz est assez « faux cul » pour laisser entendre qu’il pourrait faire preuve d’un certain degré de retenue dans l’utilisation de la torture. Avec cette sorte de discours, il est clair que du côté républicain, la discussion s’est enclenchée, amenant plusieurs groupes de droits de l’homme à rappeler aux États-Unis ses obligations morales et légales de ne pas s’engager dans des pratiques sadiques et cruelles comme la torture par noyade.

« La torture par noyade est conforme à la définition légale de la torture et est donc illégale, » a rappelé, le 11 février, Raha Walla de Human Rights First. « La torture selon la loi des États-Unis et le droit international désigne les actes qui causent de graves souffrances ou supplices psychiques ou physiques. Sans aucun doute la torture par noyade répond à cette définition. »

Naureen Shah d’Amnistie internationale a aussi publié une réfutation au débat sur la torture par noyade, qu’elle a décrite comme « une asphyxie au ralenti ». Elle a indiqué qu’à l’évidence « les atrocités du groupe armé s’appelant l’État Islamique et d’autres groupes armés ne rendent pas acceptable la torture par noyade. »

Ce que le « débat » actuel sur le retour de la torture met au premier plan, outre à quel point le dialogue républicain est devenu pervers, est pourquoi les poursuites contre le programme de torture de la CIA à l’époque de Bush sont essentielles, et pourquoi il est si destructeur que l’administration Obama se soit soustraite à ses responsabilités à cet égard pendant plus de sept ans.

Comme les avocats des droits de l’homme l’ont longtemps maintenu, poursuivre en justice l’administration de Bush et les membres de la CIA impliqués dans la torture de suspects de terrorisme dans la période après le 11-Septembre, est nécessaire pour que la torture ne soit pas répétée à l’avenir par les administrations suivantes qui – à cause des décisions précédentes de ne pas poursuivre en justice – peuvent se considérer au-dessus de la loi.

Voilà donc précisément pourquoi il est nécessaire, en vertu du droit international, que les accusations de torture soient suivies d’enquêtes et de poursuites – afin que la torture ne devienne pas une « option stratégique » utilisée ou suspendue selon les caprices politiques du moment.

C’est un point sur lequel Amnesty International, pour sa part, a insisté après la publication du rapport du Sénat sur la torture par la CIA, en décembre 2014. Dans une déclaration intitulée « Le rapport de synthèse du Sénat sur le programme de détention de la C.I.A. ne doit pas être la fin de l’histoire, » Amnesty a déploré que les enquêtes limitées du ministère de la Justice lors des interrogations de la CIA se soient terminées en 2012 sans inculpations.

Human Rights Watch est de cet avis, notant qu’à moins que la sortie du rapport du Sénat ne mène aux poursuites, la torture restera “une option politique” pour de futurs présidents.

Le rapporteur spécial de L’ONU sur les droits de l’homme et le contre-terrorisme, Ben Emmerson, a clairement affirmé que de hauts fonctionnaires de l’administration de Bush qui ont autorisé des crimes, tout autant que les représentants de la CIA et du gouvernement américain qui les ont effectués, doivent être mis en examen et poursuivis.

« Il est maintenant temps d’agir, » a déclaré Emmerson, le 9 décembre 2014. « Les personnes responsables de l’association de malfaiteurs révélée dans le rapport d’aujourd’hui doivent être traduites en justice, et doivent faire face à des sanctions pénales proportionnelles à la gravité de leurs crimes. Le fait que les politiques révélées dans ce rapport ont reçu une autorisation à un niveau élevé du gouvernement américain ne fournit aucune excuse. En effet, cela renforce la nécessité de la responsabilité pénale. »

Le droit international interdit l’octroi d’immunité aux fonctionnaires qui se sont impliqués dans des actes de torture, fait remarquer Emmerson. Il a plus loin souligné l’obligation internationale des États-Unis de poursuivre pénalement les organisateurs et les auteurs des méthodes de torture décrites dans le rapport :

« Comme le droit international le prescrit, les États-Unis sont légalement obligés à traduire en justice les responsables. La convention de l’ONU contre la torture et celle sur les disparitions forcées exigent que des États poursuivent les actes de torture et la disparition forcée là où il y a une preuve suffisante à fournir une perspective raisonnable de condamnation. Les États ne sont pas libres de maintenir ou de permettre l’impunité pour ces crimes graves. »

Zeid Raad al-Hussein, le Haut-commissaire de l’ONU pour les Droits de l’homme, a dit qu’il est « clair comme de l’eau de roche » que les États-Unis ont l’obligation, conformément à la convention de l’ONU contre la Torture, d’assumer leur responsabilité.

« Dans tous les pays, si quelqu’un commet un meurtre, il est poursuivi et emprisonné. S’il commet un viol ou une attaque à main armée, il est poursuivi et emprisonné. S’il ordonne, permet ou commet la torture – reconnue internationalement comme un crime grave – on ne peut pas simplement lui accorder l’impunité à cause d’une opportunité politique, » a-t-il dit.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exprimé l’espoir que la publication du rapport sur la torture était « le début d’un processus » vers des poursuites, parce que « l’interdiction de la torture est absolue, » a dit le porte-parole de Ban Ki-moon.

Inutile de le dire, ces appels sont en grande partie tombés dans l’oreille d’un sourd, sans ouverture de quelque enquête criminelle que ce soit. Au lieu de cela, le Congrès américain a répondu par « une réaffirmation » symbolique de l’interdiction de la torture – un texte législatif en grande partie superflu et inutile, puisque la torture est depuis longtemps interdite sans équivoque en vertu du droit international, de la Constitution des États-Unis et des lois pénales américaines.

De son côté, Obama a utilisé la publication du rapport du Sénat comme une occasion de vanter les mérites des vertus des États-Unis et a en fait loué la CIA de son professionnalisme dans l’exécution de ses responsabilités.

Suivant la publication du rapport du Sénat, dans une déclaration claironnant indirectement sur la notion d’« exceptionnalisme américain », Obama a dit : « Au cours de notre histoire, les États-Unis d’Amérique ont fait plus que toute autre nation pour défendre la liberté, la démocratie et la dignité intrinsèque et les droits de l’homme pour les peuples de par le monde. » Il a continué à offrir une défense tacite des techniques de torture tout en vantant sa propre vertu à mettre fin à ces politiques.

« Dans les années après le 11-Septembre, avec des craintes légitimes de nouvelles attaques et avec la responsabilité de prévenir des pertes de vies plus catastrophiques, la précédente administration a fait face à des choix atroces sur la façon de poursuivre al-Qaïda et empêcher des attaques terroristes supplémentaires contre notre pays, » a-t-il dit. Bien que les États-Unis aient fait « de nombreuses choses bien dans ces années difficiles, » il a reconnu que « certaines actions qui ont été prises étaient contraires à nos valeurs. »

« C’est pourquoi j’ai sans équivoque proscrit la torture quand j’ai pris mes fonctions, » a dit Obama, « parce que l’un de nos outils les plus efficaces dans le combat contre le terrorisme et le maintien de la sécurité des Américains est de rester fidèle à nos idéaux chez nous et à l’étranger. » Il a continué en promettant d’utiliser son autorité en tant que président « pour m’assurer que nous n’ayons plus jamais recours à ces méthodes à nouveau. »

Mais clairement, en obstruant les enquêtes criminelles sur les responsables politiques, Obama a fait très peu en pratique pour garantir que ces méthodes ne soient pas à nouveau utilisées.

Dans une tribune libre publiée par Reuters après la sortie du rapport du Sénat, le directeur de Human Rights Watch Kenneth Roth a interpellé le président sur son « refus ferme de permettre une enquête large sur l’usage de la torture après le 11-Septembre, ne permettant qu’une enquête réduite sur des techniques d’interrogatoire non autorisées qui n’ont pas abouti à des poursuites. »

À moins que les révélations du rapport du Sénat ne mènent à des poursuites de hauts responsables, la torture restera une « option politique » pour les futurs présidents, a relevé l’Observatoire. C’est exactement ce que nous voyons se passer aujourd’hui avec le « manque de retenue », comme l’appelle McCain, au sujet du retour de la torture comme politique officielle des États-Unis.

Après le premier anniversaire de la publication du rapport du Sénat sur la torture, Human Rights Watch a réitéré ses appels à des poursuites dans un rapport de 153 pages, « No More Excuses: A Roadmap to Justice for CIA Torture » [Plus d’excuses : une feuille de route vers la justice pour la torture de la CIA]. Le rapport de l’Observatoire, sorti le 1er décembre, conteste les affirmations que les poursuites ne sont pas possibles légalement et souligne les obligations légales des États-Unis à offrir une réparation aux victimes de la torture. Il détaille aussi des mesures que les autres pays devraient prendre pour poursuivre les enquêtes criminelles sur la torture de la CIA.

Bien sûr, ce rapport, comme pratiquement tous les appels à la justice sur la question de la torture des sept dernières années, a été soigneusement ignoré par les hautes sphères de Washington. Et avec les Républicains qui se prennent maintenant les pieds dans le tapis en soutenant des politiques illégales de torture et de brutalité, nous voyons les fruits du refus d’Obama de faire respecter la loi du pays.

Source : Consortiumnews.com, le 14/02/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

« Le complexe sécuritaro-numérique menace de prendre le contrôle » Par Ignacio Ramonet

« Le complexe sécuritaro-numérique menace de prendre le contrôle » Par Ignacio Ramonet

Source : Le Grand Soir, Ignacio Ramonet, 24-01-2016

Dans son dernier ouvrage, l'Empire de la surveillance, où il reproduit les entretiens du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, et de l'intellectuel étasunien, le linguiste Noam Chomsky, l'ancien directeur du Monde diplomatique, aujourd'hui directeur de son édition en espagnol, Ignacio Ramonet alerte sur une surveillance privatisée et généralisée lourde de conséquences pour la démocratie.

La mise en place d'un « État d'exception » s'inscrit dans ce que vous appelez la « société de contrôle ». Quelle analyse faites-vous de la volonté de constitutionnaliser l'état d'urgence ?

Ignacio Ramonet : Le contrôle de la société – savoir qui est qui, qu'est-ce qu'il fait, où il est, qui il fréquente… – est une des obsessions permanentes des gouvernants, de tous les gouvernants. C'est pour cela qu'on a inventé les statistiques, la sociologie… et les services de renseignements. Le prétexte de cette volonté de savoir, bien entendu, c'est de mieux connaître la société pour mieux la servir, mieux ­répondre à ses besoins, à ses carences… Mais, à l'inverse des dictatures, un pouvoir démocratique ne peut pas aller trop loin dans ce contrôle inquisiteur sans empiéter sur le périmètre des libertés individuelles. Il a donc besoin, ­objectivement, de « secousses de frayeur collective », comme celles que provoque le terrorisme, pour renforcer au maximum son contrôle des populations. Constitutionnaliser l'état d'urgence est une façon, dans l'arsenal des mesures sécuritaires possibles, de pérenniser l'avancée en matière de contrôle que permettent les récents actes terroristes.

Dans votre récent ouvrage, l'Empire de la surveillance (1), vous publiez un entretien avec Noam Chomsky dans lequel l'intellectuel étasunien réaffirme que « l'ennemi principal de tout gouvernement est son propre peuple ». Les démocraties changent-elles de nature ?

Ignacio Ramonet : Ce que dit Chomsky est une évidence lorsqu'il s'agit de dictatures. Mais ce qui change, avec la mise en place des « sociétés de contrôle et de surveillance », c'est que désormais ce sont les démocraties qui regardent avec méfiance et appréhension leur propre société. Tous les dispositifs répressifs dont on parle – Patriot Act, loi sur le renseignement, etc. – visent à contrôler, voire à châtier le peuple, tout le peuple, au prétexte que pourraient se nicher en son sein quelques terroristes. On ne peut donc plus parler de démocraties tout court, mais de « démocraties sécuritaires » ou d'« États de contrôle ».

Cette transgression des principes démocratiques de base semble faire écho à la déclaration de Manuel Valls sur la nécessité pour la gauche de renoncer à « ses grandes valeurs » ?

Ignacio Ramonet : Les « grandes valeurs » de la gauche figurent en toutes lettres sur les frontons des écoles de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Y renoncer serait tout simplement trahir la République. À l'instar naguère de George W. Bush, Manuel Valls pense que la (juste) lutte contre le terrorisme autorise tous les reniements et tous les abandons de principes. Ce qui est trop dangereux pour nos libertés. Songeons à l'utilisation que pourrait faire éventuellement, demain, un gouvernement d'extrême droite de toutes ces lois sécuritaires…

Vous décrivez un monde dans lequel se développe une surveillance à la fois « privatisée » et « démocratisée ». Comment cela se traduit-il dans la vie quotidienne ?

Ignacio Ramonet En effet, la surveillance s'est « privatisée » parce que ce sont essentiellement les grandes firmes privées (toutes américaines) de la sphère Internet, les célèbres Gafam – Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft – qui ­désormais nous surveillent et qui récoltent le maximum d'informations sur nous. Il faut dire, d'ailleurs, que le plus souvent c'est volontairement que nous leur remettons, de notre propre gré, ces informations nous concernant. Des données qui constituent, disons, la « matière première » que commercialisent ces firmes. Elles en vivent. Plus elles nous soutirent des informations personnelles, plus elles gagnent de l'argent. Et par ailleurs, elles transfèrent ces données aux grandes agences américaines de renseignements… La surveillance s'est également « démocratisée » dans la mesure où elle s'est généralisée. Les trois milliards et demi de personnes qui utilisent ­Internet sont automatiquement surveillées. Tout utilisateur d'un téléphone intelligent (smartphone) ou d'un ordinateur est, je le répète, automatiquement surveillé.

Peut-on dire que la vie privée n'existe plus ?

Ignacio Ramonet : Elle est très menacée. Et ne sera bientôt qu'un doux souvenir. Aujourd'hui, mettre quelqu'un sur écoute est devenu d'une déconcertante facilité. À la portée du premier venu. Une personne ordinaire voulant espionner son entourage trouve en vente libre, dans le commerce, un large choix d'options. D'abord des manuels d'instruction très didactiques « pour apprendre à pister et à espionner les gens ». Et pas moins d'une demi-douzaine de logiciels espions (mSpy, GsmSpy, FlexiSpy, Spyera, EasySpy) qui « lisent » sans problème les contenus de nos téléphones portables : sms, emails, comptes Facebook, Whatsapp, ­Twitter, etc. À moins de crypter toutes nos communications électroniques et de n'avoir jamais recours à Internet, on ne peut pratiquement plus éviter d'être surveillé. Et qui dit surveillé, dit contrôlé. Par l'État, et par les géants du Net. D'où les appels de plus en plus nombreux à une résistance de la part de quelques lanceurs d'alerte comme Julian Assange ou ­Edward Snowden qui sont indiscutablement les grands héros de notre temps.

En vous appuyant sur les propos de Julian Assange, dont vous avez également réalisé l'entretien ­reproduit dans votre ouvrage, vous mettez en lumière les liens étroits entre les grandes firmes informatiques privées et les services de l'État, notamment américains. Comment ces liens se nouent-ils ?

Ignacio Ramonet Oui, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, soutient que les mégasociétés qui dominent Internet, comme Google, Apple, Amazon et Facebook ont établi des liens étroits avec l'appareil d'État à Washington, en particulier avec les responsables de la politique étrangère. Cette relation, selon lui, serait devenue une évidence parce qu'ils ont les mêmes idées politiques et partagent une vision du monde identique. Et, au bout du compte, les liens étroits et la vision du monde commune de Google, notamment, et de l'administration américaine sont au service des objectifs de la politique étrangère des États-Unis. Cette alliance sans précédent entre l'État, l'appareil militaire de sécurité et les industries géantes du Web a donc produit cet « Empire de la surveillance » dont l'objectif très concret et très clair est de mettre Internet, tout Internet, et tous les internautes, sur écoute.

Comment comprendre que ­jamais la surveillance n'a été à ce point généralisée et que des actes terroristes dont on semble connaître les commanditaires puissent passer entre les mailles si serrées d'un tel filet global ?

Ignacio Ramonet : C'est une question que se posent de nombreux citoyens. À ce stade, il est important de dire que, dans un État démocratique, les autorités ont toute légitimité, en s'appuyant sur la loi et avec l'autorisation préalable d'un juge, de placer sous surveillance toute personne qu'elles estiment suspecte. Car le problème n'est pas la surveillance en soi, c'est la surveillance de masse clandestine qui nous rend tous suspects par principe. Et qui ne semble pas très efficace. Parce qu'à force de surveiller tout le monde, les services de renseignements se révèlent incapables de « mettre le paquet » sur la surveillance des vrais suspects. Ce qui prouve aussi l'importance de méthodes éprouvées de lutte contre le terrorisme basées sur le renseignement humain et l'infiltration des groupes violents. La paresseuse facilité de la surveillance électronique et automatique a « endormi » les réflexes des services de renseignements.

La loi sur le renseignement, votée en France en juin 2015, autorise des pratiques de surveillance de masse. Après le 13 novembre, beaucoup ont critiqué cette orientation car les services de l'État n'auraient pas les capacités d'analyser toutes les données emmagasinées. Êtes-vous d'accord ?

Ignacio Ramonet : Les systèmes automatiques de surveillance électronique enregistrent ce qu'on appelle les « métadonnées » des communications, c'est-à-dire : qui appelle qui, d'où, pendant combien de temps… À la longue, ces métadonnées permettent de configurer une sorte de cartographie spatiale et relationnelle du suspect. Mais elles n'enregistrent pas le contenu des échanges. Pour disposer du contenu, il faut un « écouteur » humain, un agent qui, personnellement, « suit » chaque suspect et écoute et analyse le contenu de toutes ses communications téléphoniques. Il faut donc un agent par suspect. Or les autorités ont rappelé qu'il y avait plusieurs milliers de personnes fichées par la police pour « islamisme radical ». Et le procureur de la République de Paris, François Molins, a révélé que, sur ces milliers de suspects, les services de renseignements en surveillaient à peine 1 700… Et qu'il leur était impossible, pour des raisons budgétaires, de les surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre…

On a longtemps parlé du « complexe militaro-industriel », vous démontrez qu'il est supplanté par le « complexe sécuritaro-numérique ». Qu'est-ce que cela change au niveau des pouvoirs politiques et à l'échelle mondiale ?

Ignacio Ramonet : Oui, c'est une alliance totalement inédite entre le pouvoir politique, l'appareil du renseignement et les titans technologiques qui contrôlent les télécommunications, l'électronique, l'informatique, Internet, les industries du câble en fibre optique, les satellites, les logiciels, les serveurs, etc. Une telle complicité entre la première puissance militaire du monde et les entreprises privées globales qui dominent les nouvelles technologies de la sphère Internet institue, en effet, un véritable « complexe sécuritaro-numérique » qui menace de prendre le contrôle de l'État démocratique et de dominer la géopolitique mondiale. Ses caractéristiques les plus inquiétantes étant précisément la banalisation de la surveillance de masse et la tentation du contrôle social intégral. Cette large privatisation de l'espionnage est en train de créer, en démocratie, une nouvelle entité politique – l'« État de surveillance » – face à la puissance de laquelle le citoyen se sent de plus en plus désarmé, désemparé.

Cette cybersurveillance généralisée, qui vise à créer une « docilité des citoyens », ne va-t-elle pas, au contraire, entraîner un nouvel engagement politique. Si oui, à partir de quels leviers ?

Ignacio Ramonet : Les expériences historiques montrent que la simple existence d'un système de surveillance à grande échelle, quelle que soit la manière dont on l'utilise, est en elle-même suffisante pour réprimer les dissidents. Une société consciente d'être surveillée en permanence devient très vite docile et timorée. Mais, arrivée à ce stade, la société produit toujours des résistances.

Vous parlez de la nécessité d'une charte d'Internet ? Quelles sont les forces qui peuvent permettre de résister et de changer la donne ?

Ignacio Ramonet : Beaucoup de militants anticybersurveillance proposent en effet, à l'instar de la Charte de l'ONU, le lancement d'une Grande Charte d'Internet pour définir ce que devraient être les « droits numériques ». Quelles valeurs devons-nous nous efforcer de protéger ? Et comment allons-nous les garantir ? À l'ère numérique, sans un Internet libre et neutre, sur lequel nous pouvons nous appuyer – sans avoir à nous soucier de qui nous espionne en coulisses –, nous ne pouvons pas avoir de gouvernement ouvert. Ni d'authentique démocratie.

Enfant de républicains espagnols ayant fui le franquisme au Maroc, Ignacio Ramonet s'installe en France en 1972. Ancien élève de Roland Barthes, il enseignera la théorie de la communication à l'université Paris-VII. Entré au Monde diplomatique en 1973, il en devient directeur de la rédaction et président du directoire de janvier 1990 à mars 2008. Cofondateur d'Attac, promoteur du Forum social mondial de Porto Alegre, il est l'un des initiateurs du mouvement altermondialiste. Auteur de plusieurs livres de géopolitique et de critique des médias, il est actuellement directeur de l'édition espagnole du Monde diplomatique et président de l'association Mémoire des luttes.

(1) L'Empire de la surveillance, Éditions Galilée, 208 pages, 16 euros.

Entretien réalisé par Pierre Chaillan

 Source : Le Grand Soir, Ignacio Ramonet, 24-01-2016

Miscellanées du mercredi (Delamarche, Béchade, Onfray, Ukraine, Kepel)

Miscellanées du mercredi (Delamarche, Béchade, Onfray, Ukraine, Kepel)

I. Olivier Delamarche

Un grand classique : La minute d’Oliver Delamarche : Mario Draghi : “Comment peut-il être aussi idiot ?” – 14/03

Olivier Delamarche VS Alain Pitous (1/2): Mario Draghi a-t-il pris les bonnes décisions ? – 14/03

Olivier Delamarche VS Alain Pitous (2/2): Quelle stratégie Janet Yellen pourrait-elle adopter ? – 14/03

II. Philippe Béchade

Les indés de la finance: “L’abaissement des prévisions de croissance en Europe n’est pas très brillant”, Philippe Béchade – 11/03

Philippe Béchade VS Julien Nebenzahl (1/2): Les banques centrales agissent-elles comme une drogue sur les marchés ? – 09/03

Philippe Béchade VS Julien Nebenzahl (2/2): Janet Yellen et Mario Draghi empruntent-ils les bonnes stratégies ? – 09/03

III. Michel Onfray

IV. Ukraine

Reportage-choc de la chaîne ukrainienne ICTV

V. Kepel

Gilles Kepel : la France “a sous-estimé les soutiens à Bachar”

VI. ScienceEtonnante

Comment est apparu Homo Sapiens ? — Science étonnante #3

Savez-vous comment est apparue notre espèce, Homo Sapiens ? Venez découvrir une histoire bien plus riche que celle qu’on vous a racontée jusqu’ici !

 


Petite sélection de dessins drôles – et/ou de pure propagande…

Je commence par ça, car ça vaut tous les dessins d’humour : le journal “d’opposition” qui prie le gouvernement de tenir bon…

 

 

Images sous Copyright des auteurs. N’hésitez pas à consulter régulièrement leurs sites, comme les excellents Patrick Chappatte, Ali Dilem, Tartrais, Martin Vidberg, Grémi.

24 mars 2016 : réunion S&P à Bordeaux

24 mars 2016 : réunion S&P à Bordeaux

Jeudi 24 mars à 20 h
Salle Athénée Municipal, Place St Christoly à Bordeaux
Daniel Menuet, militant S&P.
Daniel Menuet, militant S&P Bordeaux, présentera : L'actualité de la situation géopolitique, et économique et sociale ; Les dernières nouvelles du combat de Solidarité et Progrès en France et dans le monde ; Comment sortir de l'ornière à l'heure où l'effondrement des bourses détermine l'agenda français et européen (loi du travail, autorisation de saisie de nos dépôts, emprunts toxiques, (...)

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