Dépasser les RELIGIONS ... pour atteindre DIEU !

Dépasser les RELIGIONS ... pour atteindre DIEU !

Les religions organisent la vie de leurs croyants (ou adeptes) et les soumettent à des contraintes souvent imposées pour gagner le paradis dans un au-delà de la mort physique. Certaines menacent même de mort ou au minimum de l'enfer (terrible et sans vision de Dieu) les récalcitrants, les déviants des dogmes imposés et tous ceux qui ne se convertissent pas dans leur "vraie religion". On constate un renouveau médiatique du fait religieux qui va jusqu'à prétendre que (...) - Religions /

La Bulle financière du Schiste américain explose

La Bulle financière du Schiste américain explose

Il y a 2 ans, qui aurait pu imaginer telle débâcle ? Wall Street, la Banque Fédérale Américaine et les banques privées continuaient de déverser des centaines de milliards de dollars dans un secteur qui promettait des gains substantiels. Le Quantitative Easing américain et des taux d'intérêts proche des taux zéros enflaient les égos et les rêves des entreprises de schiste. Cet enthousiasme aura finalement créé une bulle financière dépassant les 200 milliards $ qui est en train (...) - Economie / , ,

Attentat de Charlie Hebdo : Maryse Wolinski pose la question du troisième homme

Attentat de Charlie Hebdo : Maryse Wolinski pose la question du troisième homme

Des témoins gênants ? Le 7 janvier, 2016, un an jour pour jour après le drame de Charlie Hebdo, a paru le livre de Maryse Wolinski, femme du célèbre dessinateur, Chérie, je vais à Charlie. On y lit ces passages évoquant un troisième homme, qui aurait conduit les frères Kouachi : Selon Maryse Wolinski, "Joseph, Nathalie, Julien, Thomas" et "des policiers de la BAC" ont vu un troisième homme avec les deux terroristes de Charlie Hebdo. En (...) - Tribune Libre / , , , , , , , , , , , ,

Electrosensibilité : vers la fin de l'anonymat

Electrosensibilité : vers la fin de l'anonymat

2016 est bien là, comme le problème des ondes. Après un temps de réflexion salvateur depuis notre dernier article écrit sous le coup, non pas de la colère, mais de la raison, il est temps de reprendre le clavier. L'avenir est à un grand mouvement libertaire, agrégeant les actions efficaces, sans récupération politique parasite, c'est-à-dire l'accaparement d'une problématique par un petit nombre, promouvant leurs seuls intérêts. Oubliez donc les illuminés à la (...) - Santé / ,

L'Université : usine à gaz (1) ou outil de développement (2) ?

L'Université : usine à gaz (1) ou outil de développement (2) ?

L'université : USINE à GAZ (1) ou outil du DEVELOPPEMENT (2) ? On n'entrera pas dans l'éternel débat sur le rôle de l'université. On se contentera de noter que les jeunes vont à l'université pour obtenir un diplôme que les employeurs exigent d'eux. (L'employeur pouvant être l'université elle-même ou un laboratoire de recherche dépendant de l'université). L'idéal pour l'employeur étant que le diplômé soit efficace. (...) - Politique /

Par pitié, votez Hollande !

Par pitié, votez Hollande !

Hollande : homme d'Etat Français qui à cassé son pays en espérant rester président à tout prix ! Les entretiens du Professeur VaZlin'. vazlin@laposte.net Le 10 février 2016 N° 243 Chers amis et correspondants, je ne sais si vous avez écouté les vœux de Hollande aux « acteurs de l'entreprise et de l'emploi » ([i]). Je vous les résume : 2 nouveaux milliards de cadeaux à ces « acteurs de l'entreprise et de l'emploi ». Deux milliards qui vont, (...) - Politique / , , , , , ,

Il n'y a pas d'ondes gravitationnelles mais on peut voir les ondes gravito-quantiques

Il n'y a pas d'ondes gravitationnelles mais on peut voir les ondes gravito-quantiques

A peu près 100 % de la communauté des physiciens est persuadée que les ondes gravitationnelles ont été découvertes et que la théorie d'Einstein est confirmée avec la participation des trous noirs dans le cosmos. En bon Gaulois, je tiens bon et maintiens ce que j'avais annoncé auparavant, les ondes gravitationnelles n'existent pas. Et pour une bonne raison, l'espace-temps gravitationnel n'existe pas. Le seul espace est celui des ondes EM et c'est le même (...) - Technologies / ,

La guerre des polices refait surface sur fond de discorde interprofessionnelle & l'usage des agents chimiques

La guerre des polices refait surface sur fond de discorde interprofessionnelle & l'usage des agents chimiques

Les attentats du mois de novembre ont réveillé d'anciens antagonismes police gendarmerie. Début janvier 2016, le ministre de l'Intérieur a reçu un courrier de la Fédération autonome des syndicats du ministère de l'Intérieur dénonçant « des manœuvres de déstabilisation » et autres dénigrements de gendarmes à l'encontre du Raid et de la BRI suite à leurs interventions au Bataclan et à Saint-Denis. La rodomontade vise les « aspirations expansionnistes de la gendarmerie qui (...) - Tribune Libre / , ,

François Hollande, grand calculateur et petit remanieur

François Hollande, grand calculateur et petit remanieur

« Alors que le naufrage électoral de la gauche est annoncé pour 2017, ceux qui ont été nommés aujourd'hui sont soit des fidèles qui se préparent à la défaite, soit des inconnus qui ont eu la chance de leur vie d'entrer dans un gouvernement. (…) Comment pourraient-ils incarner quelque chose ? » (Thomas Guénolé, politologue, le 11 février 2016). Il était assez fâcheux pour l'Élysée d'annoncer un pseudo-remaniement ministériel le triste jour de (...) - Politique / , , , , , , , , , , , , ,

Un nouveau remaniement Gouvernemental très politicien qui met en terre les « Verts »…

Un nouveau remaniement Gouvernemental très politicien qui met en terre les « Verts »…

C'est fait, Il s'agit du quatrième gouvernement nommé par le Président de la République François HOLLANDE depuis 2012, probablement le dernier. Avec un nouveau Gouvernement par an et aujourd'hui l'entrée de trois « Verts », en particulier de la secrétaire Nationale Emmanuelle COSSE contre l'avis de son parti, Europe Ecologie Les Verts, qui semble-t-il n'a pas été consulté, ce remaniement s'est fait sans la moindre indication d'une évolution et (...) - Politique / , , , , , , , , ,

Libertés menacées !!

Libertés menacées !!

Mobilisés sans aucun doute, les députés ont fait acte de présence ! Lundi soir le 8/02/2016 étaient présents seulement 136 députés sur 577 inscrits. Par 103 voix contre 26, l'article premier qui prévoit de décréter l'état d'urgence par les ministres en cas de péril éminent résultant d'atteintes graves mettant en cause l'ordre public, a donc été voté. Si dans l'immédiat nous n'envisageons pas les conséquences, dans l'avenir cela risque (...) - Tribune Libre /

Réforme de l'orthographe : le pédagogisme (une fois encore) contre les élèves

Réforme de l'orthographe : le pédagogisme (une fois encore) contre les élèves

Lionel Jospin, ancien ministre de l'Education Nationale, a encore frappé, mais par procuration : dès 1990, les difficultés du système éducatif était entérinées par le Ministère, et la « réforme de l'orthographe » programmée, avec l'assentiment de l'Académie française. Mme Valaud Belkacem a ainsi l'insigne honneur de donner vie à un « vieux truc » qui était resté dans les cartons pour des raisons obscures. L'échec de notre Ecole n'est donc un secret pour personne (...) - Politique / ,

Syrie : La bataille d'Alep et les mensonges de nos journalistes aux ordres

Syrie : La bataille d'Alep et les mensonges de nos journalistes aux ordres

L'accumulation des mensonges éhontés par lesquels les journalistes de nos principales chaines télé et de nos grands journaux nous racontent les actuelles opérations militaires en Syrie – qui pourraient marquer un virage majeur dans le cours de cette guerre qui ensanglante le pays depuis cinq ans – est véritablement indigne et scandaleuse. Un sommet a été atteint récemment avec la description faite de la bataille d'Alep. La grande ville industrielle située au nord (...) - International / , , , , , , ,

Fabius et le cimetière des éléphants

Fabius et le cimetière des éléphants

« Laurent Fabius dessine son personnage avec une gomme. » (Jean-Claude Gaudin). Cela a été officiellement annoncé ce mercredi 10 février 2016, le Président de la République François Hollande a nommé son Ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius au prestigieux poste de Président du Conseil Constitutionnel pour succéder à Jean-Louis Debré nommé le 23 février 2007 par le Président Jacques Chirac. Maître des requêtes au Conseil d'État et père d'un entrepreneur très (...) - Politique / , , , , , , , , , , , , ,

Dénoncé pour de bon ... d'avoir ri !

Dénoncé pour de bon ... d'avoir ri !

Nous avons tant de soucis tant de craintes tant de lieux où s'indigner, tant de matière à insurrections. Néanmoins la dénonciation d'une ironie, que je situe au même niveau de démence que l'arrestation de Dieudonné à Hong-Kong, même si cela n'a rien à voir, on trouve, sous-jacent un détail insignifiant dans ce monde de guerres mais qui enfle et enfle à tordre la décence, à nuire. (...) - Tribune Libre

Les contribuables n'auront qu'à voir ailleurs !

Les contribuables n'auront qu'à voir ailleurs !

Les syndicats des finances publiques, toutes tendances confondues sont inquiets. 2000 suppressions de postes sont annoncées. 50% des réductions d'effectifs des fonctionnaires s'effectueront dans ce secteur. Les fonctionnaires pâtiront de cette situation, certes mais ce sont les usagers notamment les plus pauvres qui paieront la note et elle sera salée. Le nombre de plages horaires d'accueil du public est limité. On passe de 5 jours d'ouverture, à 4 puis à 3 (...) - Société / ,

Le dilemme du prisonnier vu sous l'angle de la pression sociale

Le dilemme du prisonnier vu sous l'angle de la pression sociale

On verra au travers d'un dilemme issu de la théorie des jeux et qui est évoqué dans des domaines comme l'économie, la politique internationale, la psychologie, etc … qu'une simple pression sociale qui mettrait en avant les valeurs adéquates permettrait de sortir de ce dilemme, et par extension comment une pression sociale et une éducation adaptée permettrait de prévenir les relations conflictuelles et donc la nécessité d'une forme de répression trop importante (...) - Société / ,

L'OCDE prédit une cascade de faillites et l'Europe devra sauver les banques

L'OCDE prédit une cascade de faillites et l'Europe devra sauver les banques

L'OCDE prédit une cascade de faillites et une crise très difficile pour les banques européennes William White préside le comité d'examen des situations économiques et des problèmes de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et est aussi l'ancien chef économiste de la Banque des Règlements Internationaux (BRI). Loin des discours béats relatifs à une prétendue reprise économique, il annonce que le système financier (...) - Politique / , , , , ,

Contre l'orthographe consumériste et variable

Contre l'orthographe consumériste et variable

C'est une des polémiques de ce début d'année. Plus d'un quart de siècle après la proposition de l'Académie Française, les simplifications orthographiques dessinées en 1990 semblent s'imposer dans les manuels de la prochaine rentrée. Encore un mauvais coup apporté à la France et aux Français. Une orthographe façon Twitter et à la carte ! Bien sûr, les tenants du relativisme général comme le Monde, défendent la réforme par une double ligne de défense : (...) - Société / , , ,

La grande peur de dame Garonne

La grande peur de dame Garonne

À l'article de la mort. Il en va des rivières comme des êtres humains. Il leur arrive parfois de prendre peur, de se poser des questions sans fondement ou bien de s'imaginer des choses qui n'ont pas lieu d'être. La belle et placide Garonne n'échappa pas à la règle, elle qui toujours préféra s'étendre et se répandre plutôt que se faire tumultueuse et méchante à l'image de quelques-uns de ses compères. Est-ce parce qu'elle préférait s'alanguir dans son (...) - Étonnant / , ,

Le rêve de Capri

Le rêve de Capri

Capri est, par excellence, l'île qui fait rêver. Placée dans l'une des plus belles baies du monde, elle réunit les caractéristiques qui ne peuvent manquer de séduire le regard, une mer bleue turquoise, une série de collines onduleuses, des falaises abruptes, des criques féeriques, des péninsules offrant des panoramas inoubliables, des roches gigantesques qui émergent de l'eau avec majesté, les tonalités de mille fleurs, des couchers de soleil somptueux, des villages (...) - Voyages /

#Paris2024 ! Et le référendum ?

#Paris2024 ! Et le référendum ?

La candidature de Paris vient de dévoiler le logo de la candidature. C'est vrai qu'il est pas mal, avec cette Tour Eiffel stylisée en un 2 et un 4 et les couleurs Olympiques. Les parisiens peuvent en profiter sur l'Arc de Triomphe. Il change sensiblement des précédentes éditions Maintenant, pourquoi ne faut-il pas suivre aveuglément le comité d'organisation des Jeux Olympiques 2024 à Paris, ou, autrement dit, qu'est ce qui a changé par rapport aux précédentes (...) - Tribune Libre /

Marion Maréchal Le Pen, le plus précoce soutien français aux dictatures étrangères

Marion Maréchal Le Pen, le plus précoce soutien français aux dictatures étrangères

Marion Maréchal Le Pen, sur les traces de Thierry Mariani -l'affairiste qui ne place semble-t-il, ses intérêts que sous la protection des dictatures-, propose une délégation pour aller soutenir Bachar El Assad. Elle ose un lagardisme FMien sur l'héritier de la dictature qui aurait le "mérite" de "préserver relativement le droit des femmes en Syrie". Le droit des femmes peut-être, mais les droits des hommes, du peuple ? Quand on mène sa dictature à la (...) - Tribune Libre /

Trepalium (série télévisée) sur Arte

Trepalium (série télévisée) sur Arte

Pour certain, une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique, pour d'autres c,'est la chute du capitalisme. En fait une, crise économique est un changement de situation qui entraine des effets bénéfiques pour les personnes qui s'y sont préparés et des effets désastreux pour les victimes collatérales de cette situation, avec comme effets visibles, le chômage, la ruine, la pauvreté, l'injustice. Une crise économique entraine (...) - Tribune Libre

Temps, vol, note...

Temps, vol, note...

Bernard Pivot montra hier au téléphone sonne sur France Inter la beauté parfaite de l'écriture de la langue française (toute réforme est une attaque) dans l'exemple de la libellule dont le mot a quatre « l » tout comme l'animal a quatre ailes. Je propose que la mouche qui a deux ailes actives s'écrive moullche, qu'on prononcerait toujours, bien sûr, mouche, on ne va pas déranger les gens dans leurs habitudes ; coccinelle qui a quatre ailes s'écrive (...) - Société / , ,

La vraie démocratie, une idée qui pourrait réunir les français (à condition qu'on leur explique)

La vraie démocratie, une idée qui pourrait réunir les français (à condition qu'on leur explique)

« Les peuples une fois accoutumés à des maîtres ne sont plus en état de s'en passer. » Rousseau L'élection donne le pouvoir à un petit nombre : elle est par définition oligarchique. Les meilleurs (aristos) sont sensés être élus. L'élection est donc idéalement aristocratique L'élection permet aux plus riches (0,01% de la population) d'acheter le pouvoir comme on achète une baguette de pain. Elle conduit donc à un régime ploutocratique. Nos élus sont (...) - Tribune Libre / , , , ,

Le nénufar dans l'abime (2)

Le nénufar dans l'abime (2)

Cette tribune est la suite de celle-ci, publiée le 5 février dernier. En France, pays des 365 fromages, on veut toujours des réformes, des réformes, on n'en a jamais assez. Les politiciens sont toujours trop timorés, trop conservateurs, de gauche ou de droite ou du centre, ils sont dans l'immobilisme. D'ailleurs, laissez-moi une journée au gouvernement et vous allez voir si ça va changer ! Un bon coup de balai, je prends des mesures d'urgence et de bon sens pour changer (...) - Tribune Libre /

Royaume-Uni et Unité européenne

Royaume-Uni et Unité européenne

Le mythe européen a été porté par des Européens, surtout des chrétiens démocrates et des sociaux démocrates, avec le soutien des États-Unis et la complicité involontaire de l'Union soviétique. l'Allemagne paiera » après la Première, pour éviter un nouveau conflit, certains pays ex-belligérants ont décidé de s'unir : Allemagne de l'Ouest, dénazifiée et fédérale, Belgique, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas. Les États-Unis ont joué les bailleurs de fonds et ont contrôlé (...) - International / ,

Protéger Israël des « bêtes sauvages » ?

Protéger Israël des « bêtes sauvages » ?

Benyamin Netanyahu a annoncé son intention d' « entourer tout le territoire d'Israël par une clôture" pour protéger le pays contre l'infiltration des Palestiniens et des citoyens des États arabes voisins. Le Premier ministre israélien affirme que cette barrière qui coûterait des milliards de shekels pourrait également résoudre le problème des tunnels du Hamas de Gaza, mais ce projet rencontre déjà des critiques dans son propre cabinet. La proposition a été exposée (...) - International / , , ,

Krach dur ou krach mou ; il faudra bien que ça sorte

Krach dur ou krach mou ; il faudra bien que ça sorte

Les récentes fluctuations boursières ont ravivé les inquiétudes des observateurs (1) sur la santé de l'économie mondiale. Ainsi la Bourse de Paris a perdu près de 1000 points ces derniers mois sans parvenir à reconquérir le terrain perdu. Pourtant, TINA (2) oblige, l'optimisme reste de mise de mise sur les médias. Jusqu'à présent on serinait l'antienne : là reprise était là. Il fallait avoir confiance en nos bergers. Même si le commun des mortels, sans doute trop (...) - Tribune Libre / , ,

Bernard-Henri Lévy, selon le CFR, l'Occident a aggravé les guerres en Libye puis en Syrie

Bernard-Henri Lévy, selon le CFR, l'Occident a aggravé les guerres en Libye puis en Syrie

Pour des raisons promotionnelles, Bernard-Henri Lévy est à nouveau omniprésent sur la scène médiatique. Cet homme de réseaux et d'influence, qu'un académicien avait décrit comme le « vrai maître de la diplomatie » française, continue de justifier l'intervention de l'OTAN contre le régime libyen avec des arguments irréalistes. En effet, il estime que cette campagne a « évité à la Libye un destin syrien », en ce qu'elle aurait (...) - Tribune Libre / , , , , , , ,

« 1336 », ou le renouveau des « Fralib »

« 1336 », ou le renouveau des « Fralib »

Après 40 mois de lutte et de nombreuses actions pour protéger leur emploi et leur outil de travail, les anciens salariés de Fralib, filiale du groupe néerlandais Unilever, ont réussi leur pari : monter une Société coopérative ouvrière. Depuis le 25 septembre 2015, ils distribuent leur propre production de thés et d'infusions... La gamme des thés et infusions « 1336 » (photo Boris Horvat / AFP) Le 28 septembre 2010, le ciel tombait sur la tête des ouvrières et des ouvriers de (...) - Société / , , , , ,

Manger 5 fruits et légumes par jour, MAIS….

Manger 5 fruits et légumes par jour, MAIS….

Parmi les dix actions immédiates du Plan National Santé Environnement 3 pour la période 2015-2019, deux sont directement liées à la qualité de l'alimentation : . réduire les expositions liées aux contaminations environnementales des sols ; . contrôler et restreindre progressivement l'usage des PESTICIDES avec une campagne de surveillance et l'interdiction des substances les plus dangereuse dans l'air. Alors peut-on appliquer les consignes des plans précédents « (...) - Société / , , , ,

Par-delà le vrai et le faux : Starbucks, les femmes et l'Arabie-Saoudite

Par-delà le vrai et le faux : Starbucks, les femmes et l'Arabie-Saoudite

La semaine dernière on apprend que le Starbucks de l'Arabie Saoudite interdit l'entrée aux femmes. Je rédige à ce sujet une courte analyse que je publie sur mon blog. Cette semaine, on apprend que cette information est partiellement fausse. En fait, Starbucks ne compte pas interdire l'accès aux femmes mais plutôt leur réserver un espace séparé qui est actuellement en aménagement. Beaucoup de gens, sur la toile, brandissaient le boycott comme réponse à ce qu'ils (...) - Tribune Libre / ,

Avaler des couleuvres

Avaler des couleuvres

Quand le serpent se mord la queue ! Les voies supérieures sont encombrées ... Le serpent a toujours eu mauvaise presse. Il ne fait pas bon se mouvoir au ras du sol, là où toutes les faiblesses des humains sont amplifiées par cette contre-plongée inquiétante. Le serpent, plus que tout autre, sait nos travers, nos défauts, nos mensonges et nos roueries. Il a beau vouloir changer de peau, oublier ce qu'il a vu, toujours lui reviennent en mémoire nos péchés et nos trahisons. Alors (...) - Citoyenneté / , , ,

Montebourg accuse le PS de devenir libéral, et il se trompe

Montebourg accuse le PS de devenir libéral, et il se trompe

Non, le paysage politico-médiatique français n'en a pas fini avec Arnaud Montebourg. Après tout, pourquoi pas, la liberté d'expression fait partie des valeurs fondamentales du pays, y compris quand on raconte des bétises des contrevérités. Ainsi, on apprend que le PS (gouvernemental, au pouvoir) deviendrait libéral (1). Montebourg accuse le PS de devenir libéral https://t.co/CUGuepKo4L #Monde pic.twitter.com/JmfG95OAVs — Tribune de Genève (@tdgch) 7 Février 2016 (...) - Politique / ,

Talons aiguilles et travesti d'Almodovar

Talons aiguilles et travesti d'Almodovar

Tacones lejanos, Película de Pedro Almódovar Avec sa couleur rouge omniprésente, ce film transpire d'une passion presque suffocante. Puis il y aussi tous ces regards intenses et ces gros plans sur les acteurs qui achèvent de créer une ambiance des plus électrique, suggérant ainsi une multitude de sentiments refoulés. Titre original / français / anglais Tacones lejanos / Talons Aiguilles / High Heels Réalisation, scénario et production Pedro Almodóvar (...) - Culture / , ,

Nouvelle Constitution : « il faut que ça change pour que rien ne change »

Nouvelle Constitution : « il faut que ça change pour que rien ne change »

Finalement et sans surprise aucune la troisième Constitution du régime Bouteflikien a été votée, presque à l'unanimité, ce dimanche 7 février, par les deux chambres réunies. Seuls les naïfs croyaient peut-être que les députés allaient oser faire des remarques ou proposer des amendements de (à) certains articles. Ils ne l'ont pas fait. Ils n'ont même pas osé. Pourtant lui, il a osé. Ils ont commencé d'abord par écouter, dans un silence quasi religieux, un silence de (...) - International / , ,

Turquie: De la politique de «zéro problème» à la politique de «zéro ami»

Turquie: De la politique de «zéro problème» à la politique de «zéro ami»

La Turquie a été mardi 12 janvier 2016 la cible d'une attaque terroriste à Istanbul suscitant un élan de sympathie et de solidarité sans pareil des états occidentaux.

La France qui s'était bornée deux semaines plus tôt à déplorer la décapitation en Arabie saoudite de 47 personnes, dont le chef spirituel de la communauté chiite du Royaume, Cheikh Nimr al Baqer Al Nimr, a qualifié d'«odieux» l'attentat d'Istanbul, qui avait fait, lui, -comparaison n'est pas raison-, 10 morts en majorité des Allemands et une quinzaine de blessés.

Des journalistes compatissants ont même été jusqu'à déplorer la solitude de la Turquie face à à son environnement hostile, constitué, selon eux, d'une cohorte d'«États voyous», une brochette d'états sans foi, ni loi: la Russie, l'Iran, l'Irak et la Syrie. C'est oublier un peu vite le statut privilégié de la Turquie, membre de l'Otan, unique pays musulman membre de l'alliance atlantique et sa sentinelle avancée sur le flanc sud de la Russie; occulter son partenariat stratégique avec Israël, unique pays musulman disposant d'ailleurs d'un tel statut à tout le moins publiquement, de même que son rôle de base-arrière du djihadisme planétaire dans la guerre de Syrie, enfin l'impunité dont elle jouit du fait du génocide arménien ou encore sa féroce répression des Kurdes de Turquie.

C'est oublier enfin la sympathie dont bénéficie l'État Islamique auprès de la population turque, tout comme d'ailleurs en Arabie saoudite, l'autre grand allié musulman des pays occidentaux.

10 % des Turcs ne considèrent pas l'État islamique (EI) comme une organisation terroriste et plus de 5% approuvent son action, selon une étude publiée mardi 12 janvier 2016 par un think-tank basé à Ankara, et relayée par Reuters. Cette enquête menée au mois de novembre a été réalisée auprès de 1500 personnes à travers tout le pays Par ailleurs, 21% des sondés ont répondu que l'EI représentait l'islam et 8,9% croient qu'il s'agit d'un pays. La Turquie compte 78 millions d'habitants.

Cette explosion intervient alors que le pays est en état d'alerte maximum depuis l'attaque la plus meurtrière survenue sur son sol, attribuée à Da'ech, qui a fait 103 morts et 500 blessés en Octobre 2015 devant la gare centrale d'Ankara. Ce double attentat a constitué un coup dur pour le tourisme en Turquie, qui engrange annuellement près de 36 milliards de dollars de revenus touristiques, mais qui est néanmoins déjà affecté par le boycott touristique de la Russie consécutif à l'incident aérien russo-turc du 24 novembre 2015.

Sur la défensive depuis l'intensification des raids de l'Oran contre ses positions et ses revers successifs en Irak, Abou Bakr Al Baghdadi (aka le calife Ibrahim), chef de Da'ech, s'est résolu à menacer directement l'Arabie saoudite, et pour la première fois, directement Israël, dans un surenchérissement des enjeux; De transformer, sur le terrain, ses fiefs à la frontière syro irakienne en camp retranché pour faire du périmètre Iblib-Raqqa le «Tora Bora» du Moyen-Orient, sur le modèle afghan..

L'assaut contre Deir Ez Zor, le 17 Janvier 2015, avec la capture de près de 300 civils de même que l'attentat de Djakarta relève de cette politique de surenchère.

L'attentat d'Istanbul, revendiqué par Da'ech, constitue-t-il une manifestation de sa nervosité face aux restrictions imposées par Ankara aux agissements des djihadistes. Ou un coup de semonce pour dissuader le gouvernement néo-islamiste d'Ankara contre tout éventuel revirement de sa politique de soutien à la nébuleuse islamiste?

RÈGLEMENT DE COMPTE INTER-DJIHADISTE

La perspective d'une possible relance du processus visant à une transition politique du pouvoir en Syrie, matérialisée par la conférence de Vienne 1 et Vienne 2 avec pour la première fois la participation de l'Iran, a déclenché une vague d'assassinats dans les rangs djihadistes dans une tentative de mise au pas des récalcitrants et son adaptation au nouveau momentum diplomatique régional et international, avec leur inhérente réplique djihadiste.

La Turquie a procédé à la liquidation physique de trois dirigeantes kurdes, notamment Siva Demir, coprésidente du Conseil du Peuple de Slopy et Fatma Wayar, activiste du Congrès des Femmes kurdes, dans la foulée de la constitution du «Conseil Démocratique de Syrie», le 13 Décembre 2015 et un dirigeants de Jabhat An Nosra, Jamil Raadoune, chef du «groupement des faucons de la forêt», a été assassiné à Antioche (sud de la Turquie).

Huit dirigeants de Jabhat An Nosra ont également été assassinés, dont Jamil Raadoune, chef du «groupement des faucons de la forêt», à Antioche (sud de la Turquie) et Ibrahim Said, officier dissident, membre de la Haute Cour relevant du Conseil des Oulémas de Homs, responsable législatif de la brigade 313.

Pour aller plus loin voir à ce propos: «Les groupements islamistes phagocytent Al Qaida, les assassinats en augmentation croissante».
http://www.al-akhbar.com/node/249866

Retour sur la face cachée de la Turquie, pas si isolée ni si angélique que certains éditocrates voudraient bien en accréditer l'image.

La Turquie constitue la base arrière du recrutement djihadiste, en même temps que la principale voie de transit et de ravitaillement de l'État islamique et la «courageuse guerre déclenchée par la France contre Da'ech est une farce», soutient le politologue britannique Nafeez Moussadeq Ahmed, collaborateur du journal londonien «The Guardian».

Le fait est connu et reconnu. Pour s'en convaincre, il suffit de se référer à la remarquable étude du journaliste Ceylan YEGINSUSEPT du New York Times à lire sur ce lien :
http://www.madaniya.info/2014/09/22/turquie-base-arriere-du-recrutement-djihadiste-compte-daech-isis/

ainsi que l'étude de Seymour Hersh sur les manipulations politiques à propos de l'usage des armes chimiques en Syrie :
http://www.madaniya.info/2014/12/15/seymour-hersh-the-red-line-and-the-rat-line/

Une étude Nafeez Mosaddeq Ahmed, politologue britannique d'origine bangladaise, collaborateur du journal londonien The Guardian confirme le fait: «Ankara est suspecté depuis belle lurette de fermer les yeux sur le transit, via son territoire, des légions de combattants étrangers en partance pour la Syrie», écrit-il.

La complicité du gouvernement turc avec les groupes terroristes a été établie bien avant les révélations du ministère russe de la Défense sur les liens du clan Erdogan avec le trafic illicite du brut extrait par Da'ech des champs pétrolières d'Irak et de Syrie, le rackette sur ce trafic ainsi que le transit du brut de Da'ech vers le port turc de Ceyhan, sur la Méditerranée.

LA CONTREBANDE DU PÉTROLE DE DA'ECH

Après la destruction d'un appareil militaire russe dans la zone frontalière syro-turque, le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov avait pointé du doigt le clan Erdogan dans ce trafic: «Vous ne vous posez pas de questions sur le fait que le fils du président turc s'avère être le dirigeant d'une des principales compagnies énergétiques et que son beau-fils a été nommé ministre de l'énergie? Quelle merveilleuse entreprise familiale!», a-t-il commenté en référence au gendre de M. Erdogan, Berat Albayrak, 37 ans, ministre de l'énergie, et à son fils, Bilal Erdogan, qui possède le groupe BMZ, spécialisé dans les travaux publics et le transport maritime

«Un responsable occidental coutumier des secrets des renseignements a révélé, au Guardian, qu'il a été établi, sur la foi des informations recueillies lors d'un raid contre une cache de l'état Islamique, que les transactions entre la Turquie et ISIS sont désormais «indéniables»… «Le soutien d'Ankara ne se limite pas à l'état Islamique mais s'étend aussi à Ahrar Al Sham et à Jabhat An Nosra, filiale d'Al Qaida en Syrie.

La distinction que la Turquie fait avec d'autres groupements djihadistes est mince. «Il est indubitable que la Turquie coopère, militairement avec les deux groupements djihadistes, mettant à leur disposition des camps d'entraînement, en Turquie, à l'abri des raids aériens de la coalition atlantiste.

LE TRANSIT DES COMMUNICATIONS INTERNATIONALES DE DA'ECH VIA LA TURQUIE (1)

… «L'état Islamique se procure des paraboles en Turquie, un équipement qui lui permet d'amplifier sa propagande. Aucune organisation terroriste n'utilise autant internet avec autant de succès pour ce qui est du recrutement des sympathisants de l'état Islamique. …Opérant dans une zone où les infrastructures dans le domaine des télécommunications sont quasiment détruites, comment se fait-il qu'un tel groupement puisse opérer avec autant d'aisance».

Pour se connecter en Ligne en Syrie ou en Irak, le matériel technologique est accessible depuis la province turque de Hatay, (l'ancienne province syrienne d'Alexandrette détachée par la France de la Syrie au profit de la Turquie). Des milliers de paraboles ont ainsi été installées dans cette zone permettant aux utilisateurs d'accéder à Internat par satellite.

LE BOOM DU MARCHÉ SATELLITAIRE À ANTAKYA

…«Le marché des paraboles a connu un bond considérable dans ce secteur. À Antakya, la demande de technologie satellitaire a dynamisé le commerce. Deux des multiples pourvoyeurs d'équipements revendiquent, chacun, 2.500 utilisateurs, générant des revenus annuels de l'ordre de 100.000 dollars par an. Prudents, toutefois, ils assurent être «des fournisseurs de partenaires commerciaux», sans connaître les clients ultimes.
…«Des activistes syriens indiquent, quant à eux, que les paraboles sont localisées sur les toits des médias center et sur les toits des immeubles d'habitation de la milice terroriste. Sans ces paraboles l'état Islamique serait coupé du monde extérieur et plusieurs entreprises de distribution sont impliquées dans la chêne de commercialisation de la technologie nécessaire pour l'accession à Internet par satellite», précise l'auteur de cette étude.

EN TÊTE DES FOURNISSEURS, LES OPÉRATEURS EUROPÉENS (EUTELSAT, AVANTI COMMUNICATIONS ET SES)

En tête des fournisseurs figurent, les leaders européens des opérateurs par satellite Eutelsat (France), Avanti Communications (Royaume Uni) et SES (Luxembourg). Les sociétés de distribution achètent aux firmes occidentales les équipements et les capacités des satellites puis les revendent aux clients privés ou à des groupes.

Les ventes en Turquie sont relativement faibles en raison du caractère onéreux des connexions par satellites, plus coûteuses que via l'ADSL classique. Selon les données les plus récentes fournies par les autorités turques des télécommunications, il existait 11.000 utilisateurs d'Internet par satellite au premier trimestre 2015; soit 500 fois plus que l'année précédente. Un chiffre à nuancer en comparaison des chiffres des firmes européennes. Ainsi en 2013 et 2014, la société SAT Internet services, basée à Newstadt, a indiqué avoir exporté, à elle seule, plus de 6.000 paraboles vers la Turquie.

…«Il est probable que la plupart des paraboles ne soient pas restées en Turquie. Il existe de grandes chances qu'une bonne partie des équipements se soient retrouvés sur le marché syrien, un marché captif, car il présente cet avantage décisif de ne pas disposer d'autre alternative pour accéder à l'Internet, justifiant ainsi des tarifs très élevés, ou alors connaissant parfaitement l'identité des utilisateurs de leurs services, ces entreprises partageaient leurs informations avec les services de renseignements

Se fondant, par ailleurs, sur les confidences d'un ancien technicien des communications d'ISIS à la revue américaine «Newsweek», Nafeez Ahmed indique que le technicien a «admis avoir établi régulièrement des communications avec des gradés d'ISIS, du rang de commandant ou capitaine, avec officiels turcs, soutenant que «les chefs d'ISIS n'éprouvaient aucune crainte du fait que la coopération avec les Turcs était totale».

Outre le transit d'armes et de pétrole, Nafeez Ahmed mentionne le transit de nitrate d'ammonium, produit fertilisant utilisé aussi dans la fabrication des bombes, transporté depuis AKCAKALE, une ville de 90.000 foyers en Turquie, à Tell Ayoub, en Syrie. Pour rappel, La coalition atlantiste, notamment les États Unis, le Royaume Uni et la France, font la guerre à l'État Islamique, le protégé de la Turquie, lui-même membre de l'OTAN .

LA GUERRE DE LA FRANCE CONTRE DA'ECH, UNE «FARCE»

«L'Otan abrite l'état Islamique: Pourquoi la courageuse guerre de la France contre ISIS est une farce, souligne le politologue britannique du Guardian, pointant du doigt les incohérences de la stratégie atlantiste, en particulier de la France.

Vieux remake de l'alliance entre François 1er et Solimane Le Magnifique, la «politique sunnite» de François III apparaît, au vu de son bilan, comme une réédition au rabais d'une alliance de la France, non avec le Monde musulman, mais avec la frange la plus obscurantiste de l'Islam, en substitut à la grande «politique arabe» conçue par le général Charles de Gaulle. Soixante ans après Guy Mollet et son «expédition punitive» de Suez et Robert Lacoste avec ses ratonnades d'Alger, la campagne de Syrie de François III constitue le nouvel exploit à mettre au passif du socialisme français.

Machiavélique, manipulateur, un tantinet démagogue, Recep Tayyip Erdogan avait inauguré son règne pour une diplomatie né-ottomane se proposant d'aboutir à «zéro problème» avec son voisinage arabe. Il se retrouve Au terme de treize ans de règne sans partage, le nouveau sultan se retrouve avec «zéro ami» dans son environnement et une foultitude de problèmes internes dans son Homeland.

«Un état fascisant s'installe de plus en plus en Turquie et l'opinion internationale joue au jeu des trois signes: Je ne vois pas, je n'entends pas et je ne parle pas», a diagnostiqué le politologue Cengiz Aktar, chercheur à l'Istanbul Policy Center.
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160121.OBS3173/un-etat-fascisant-s-installe-de-plus-en-plus-surement-en-turquie.html

Charlie hebdo, Janvier 2015, Paris-Bataclan, Novembre 2015, gare centrale d'Ankara, Octobre 2015 et Istanbul Sultanahmet, Janvier 2016, retentissent comme de sanglants rappels de cette liaison toxique.

Piètre bilan tant pour la France que pour la Turquie, les deux équarrisseurs de la Syrie, dont la malfaisante alliance pourrait constituer, faute d'un sursaut, leur fosse commune.

René Naba

NOTE

1- Les télécommunications internationales de Da'ech transitent via la Turquie, sur ce lien:

POUR ALLER PLUS LOIN

Sur la connivence entre la Turquie et l'État Islamique

Sur la complaisance occidentale à l'égard de la Turquie

Sur la responsabilité des islamophilistes français dans le désastre de Syrie

François Burgat et Ignace Leverrier

Nabil Ennasri, Romain Caillet

 

 

René Naba : Journaliste-écrivain, ancien responsable du Monde arabo musulman au service diplomatique de l'AFP, puis conseiller du directeur général de RMC Moyen-Orient, responsable de l'information, membre du groupe consultatif de l'Institut Scandinave des Droits de l'Homme et de l'Association d'amitié euro-arabe. Auteur de "L'Arabie saoudite, un royaume des ténèbres" (Golias), "Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français" (Harmattan), "Hariri, de père en fils, hommes d'affaires, premiers ministres (Harmattan), "Les révolutions arabes et la malédiction de Camp David" (Bachari), "Média et Démocratie, la captation de l'imaginaire un enjeu du XXIme siècle (Golias).




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Le Burkina Faso abandonne le coton transgénique

Le Burkina Faso abandonne le coton transgénique

Le Burkina Faso a décidé d'abandonner le coton Bt transgénique, ce qui pourrait fortement influencer l'avenir des cultures GM en Afrique de l'Ouest. Le pays a en effet commencé à éliminer complètement le coton transgénique, en invoquant la qualité inférieure des fibres de coton, obtenus avec ces cultivars GM. coton btburkina L'historique de cet échec majeur est documenté dans un rapport rédigé par Brian Dowd-Uribe, professeur assistant au Département d'études internationales de l'Université de San Francisco et Matthew A. Schnurr, professeur assistant au Département des études internationales sur le développement de l'Université de Dalhousie.Le rapport a été rendu public par le journal African Affairs qui est édité par Oxford University Press. Ce rapport retrace le déclin rapide du coton au Burkina Faso, après que le coton GM y ait été introduit. A l'époque, le coton burkinabé était réputé pour sa qualité supérieure et résultait d'un programme de sélection non GM couronné de succès, lancé par le gouvernement français et s'étendant sur 70 années.

Le principal objectif du programme de sélection était de créer des cultivars qui soient bien adaptés aux conditions de culture de l'Afrique de l'Ouest et qui présentent les caractéristiques désirées pour une qualité supérieure, comme un taux élevé lors de l'égrenage (pourcentage des fibres de coton recherchés par unité de poids de coton livré à l'usine) et des fibres longs.

Le coton GM Bt a précipité la baisse de la qualité

Lorsque le Burkina Faso a commencé à cultiver du coton Bt dans des essais en plein champ, les responsables étaient satisfaits de la qualité du coton, peut-on lire dans le rapport. Les qualités pour lesquelles le coton burkinabè était célèbre étaient maintenues.

Le coton Bt fut commercialisé au Burkina en 2009. Cependant, lors de la première année de commercialisation, les responsables burkinabè remarquèrent une baisse dans la longueur des fibres et le taux de fibres. Les employés de Monsanto mirent cela sur le compte du stress hydrique et d'autres problèmes météorologiques. Pourtant, le problème de la qualité persista, et lors de la saison 2014/2015, les deux tiers de la production nationale étaient classés comme étant de qualité inférieure et de longueur moyenne, un seul tiers conservant son classement comme fibre de longueur moyenne à grande. Le taux de fibres se situait bien en dessous des 42% obtenus par les cultivars non-OGM.

Les auteurs de ce nouveau rapport concluent que la diminution de la longueur des fibres « a sapé la réputation du coton burkinabè et lui a fait perdre de sa valeur sur les marchés internationaux. Si l'on ajoute à cela la baisse de la quantité globale de fibres due à un taux de fibres plus faible, ces caractéristiques d'une qualité inférieure des cultivars GM ont compromis la position économique des compagnies cotonnières burkinabè. »

L'expérience du Burkina Faso montre clairement qu'en se focalisant sur les rendements, on passe à côté de facteurs essentiels pour le succès de la plante. Le rendement au Burkina était élevé. Lors des dernières périodes de culture, il fut produit plus de 700 000 tonnes de coton, alors que le voisin malien n'en produisait que 500 000. Pourtant, en l'espace de quelques mois, l'ensemble de la production malienne fut vendu sur le marché international, alors que la plus grande partie de la production burkinabè attendait toujours preneur. Un responsable de haut rang déplorait cette situation : « À quoi cela sert-il d'être le premier producteur, si on ne peut pas vendre notre coton ? »

Effets inattendus de la manipulation génétique

L'historique du déclin du coton burkinabè renvoie à un problème inhérent au processus de la manipulation génétique, ce que l'on appelle les effets pléiotropiques : les gènes introduits influencent des gènes qui apparemment ne semblent pas leur être liés.

En théorie, comme le note le rapport, l'introduction du gène Bt dans le germoplasme du coton burkinabè devrait produire des récoltes identiques à celles des lignées parentales avec toutes leurs caractéristiques, à part le fait que le trait inséré confère à cette plante la résistance aux insectes. Mais en réalité, l'introduction du trait Bt dans la variété locale de coton a interféré avec certaines de ses caractéristiques les plus importantes. Les scientifiques de Monsanto « ne savent pas comment expliquer précisément les mécanismes à la source de ces problèmes ».

Les compagnies cotonnières perdent patience avec Monsanto

Monsanto essaye toujours de trouver une solution à ce problème, y compris en recroisant ses variétés Bt avec un nouveau cultivar local. Entre temps, les compagnies cotonnières burkinabè ont perdu patience et repris les choses en main. Dowd-Uribe et Schnurr expliquent dans leur rapport : « Frustrées face à l'incapacité de Monsanto de déterminer les causes de la baisse de qualité et d'y remédier, les compagnies ont établi un calendrier pour abandonner le coton Bt et pour revenir aux cultivars burkinabè ».

Les compagnies prévoient de réduire la quantité de semences de coton Bt commercialisées, de 53 % en 2015/2016 à 30% en 2016/2017, avec comme objectif d'atteindre un retour complet au coton non-OGM à temps pour la saison 2017/2018. Elles réclament aussi 280 millions de dollars de compensation à Monsanto, en contre partie des pertes dues à la baisse de qualité depuis 2010.

L'Afrique va-t-elle se détourner des OGM ?

Dowd-Uribe et Schnurr concluent que l'abandon par le Burkina Faso du coton GM pourrait bloquer, voire même mettre fin à certaines négociations menées pour adopter le coton GM par d'autres pays africains qui ont les mêmes inquiétudes quant à la qualité du coton.

Ils vont même plus loin, en ajoutant que, sur le continent africain, le revers du coton GM pourrait entamer la confiance de l'opinion publique dans les plantes GM en général, à un moment où de nombreux pays africains sont confrontés au choix d'adopter ou pas cette technologie.



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«Nous avons besoin d’un plan B pour l’Europe»

«Nous avons besoin d'un plan B pour l'Europe»

Comme nous le savons, la socialisation de la dette privée des banques et des autres institutions financières à travers les bailouts est le principal mécanisme transformant une crise financière en crise de la dette souveraine. Puisque le secteur financier repose sur le système de crédit et de paiement de l'ensemble de l'économie, il est en bonne position pour exercer un chantage en menaçant d'emporter tout le système dans sa propre chute si ses pertes ne sont pas supportées par l'ensemble de la société. En effet, dans la plupart des cas, les gouvernements voient trop de risques à laisser tomber ces acteurs majeurs, et finissent par y injecter de l'argent public financé par l'émission d'obligationsgouvernementales qui s'ajoutent aux dettes souveraines. Cela fait de la répudiation des dettes contractées de la sorte et de la nationalisation du secteur du crédit et de la finance deux priorités absolues dans le combat contre la subordination de populations entières au capital de la finance.

Nous savons que la nationalisation de ce secteur clé est possible, comme l'ont montré les précédents dans plusieurs pays capitalistes avancés, comme la France d'après-guerre. Pour autant, lorsque François Mitterrand a essayé en 1981 de renationaliser certains secteurs clés de l'économie dont la finance (non pas tant pour combattre le capital mondial que pour relancer l'économie française), cet effort s'est finalement conclu par une capitulation quelques années plus tard, avec le rétropédalage de son gouvernement. Pensez-vous que, sous la mondialisationnéolibérale, les pays ont moins de marge de manœuvre pour poursuivre une telle voie ? Que pensez-vous de la complémentarité de mesures unilatérales telles que le contrôle des capitaux, le refus de payer la dette illégitime, et la nationalisation des banques ? Qu'en est-il de l'ordre d'implémentation de telles mesures afin de maximiser leurs chances de succès ?

Je suis entièrement convaincu que, pour toute une série de pays européens, tels que la Grèce, le Portugal, l'État espagnol, l'Irlande et Chypre, mais aussi d'autres pays, il y a des mesures fondamentales à prendre si l'on veut changer l'orientation politique et rompre avec l'austérité. Car il est très clair que dans plusieurs pays – dont le Portugal, comme l'ont montré les derniers mois, mais aussi la Grèce, et nous le verrons rapidement dans l'État espagnol comme nous le voyons déjà en Italie – la crise bancaire n'est pas résolue du tout. Dès que la situation économique internationale se détériore, le bilan des banques devient assez fragile (avec par exemple l'explosion des créances douteuses). Nous assistons aujourd'hui à une chute très importante sur les marchés boursiers, ce qui implique une fragilisation des banques. C'est pourquoi le besoin de prendre le contrôle effectif des banques fait partie des premières mesures à prendre. Dans certains cas (en Grèce par exemple), il sera nécessaire de les mettre en faillite afin d'en reprendre le contrôle. Bien sûr, nous les remettrions rapidement sur les rails, mais les mettre en faillite en premier lieu permettrait de faire payer les coûts de la crise à ceux qui en sont responsables. Dans l'exemple grec, je suis convaincu que c'est exactement ce qu'il aurait fallu faire.

Vous avez parlé de Mitterrand, qui a fait un pas vers la nationalisation des banques avant de capituler. Quand Mitterrand discutait de cette nationalisation, d'une certaine manière il n'était pas sous pression pour résoudre une crise bancaire, alors qu'aujourd'hui n'importe quel potentiel gouvernement de gauche en Europe est dans l'obligation de prendre le contrôle des banques. S'il ne le faisait pas, les finances publiques ne seraient pas capables de supporter les coûts d'une résolution de la crise du secteur bancaire, et la Banque centrale européenne (BCE) exercerait un chantage permanent sur les liquidités des banques et asphyxierait le système bancaire comme elle l'a fait avec la Grèce. Pour ces raisons, je suis d'accord pour dire que la marge de manœuvre est plus étroite que celle dont disposait Mitterrand, car nous sommes désormais dans la zone euro et dans l'Union européenne. Néanmoins, il y a une obligation pratique et politique de rentrer en conflit avec les institutions européennes et la BCE. Je parle là simplement de mesures unilatérales d'autodéfense pour un pays qui doit faire face à la crise du système bancaire. J'ajouterais qu'en ce qui concerne l'audit de la dette, les mesures unilatérales à prendre sont basées sur le règlement européen du 21 mai 2013 |1| qui envisage cet audit, permettant parfaitement à un État de la zone euro de dire qu'il applique ce règlement. Je dirais que cela confère une base légale à une telle mesure prise par un gouvernement. Cependant, dans le cas de la Grèce et probablement d'autres pays sous la pression des créanciers, j'ajouterais qu'il faut décréter une suspension unilatérale du paiement de la dette pendant toute la durée de l'audit. Évidemment, cette mesure ne sera pas acceptée et débouchera sur un conflit, mais il existe en droit international des arguments qui vont dans le sens de ces actions unilatérales en tant que mesures d'autodéfense. Il n'y a aucun doute que toutes ces mesures sont directement reliées à une mesure clé qui doit être prise immédiatement : celle du contrôle des capitaux. Il est clair qu'il y a là un lien immédiat avec la situation politique : pour accomplir tout ceci, il faut avoir une légitimé populaire et organiser des mobilisations, en même temps que doit s'organiser la solidarité internationale.


Éloignons-nous du cadre général pour aborder un cas plus concret, que tout le monde a à l'esprit : parlons de votre expérience en Grèce. Vous étiez le coordinateur scientifique de la Commission pour la vérité sur la dette grecque mise en place en avril 2015 par celle qui était alors présidente du parlement grec, Zoé Konstantopoulou. La commission a publié son rapport préliminaire le 17 juin 2015, peu avant l'expiration prévue le 30 juin de l'extension de quatre mois du programme d'assistance financière, que Syriza avait obtenue dans un accord signé avec la Troïka le 20 février 2015. Dans un moment politiquement si important, la commission a cherché à montrer que, contrairement aux croyances répandues, l'augmentation de la dette n'était pas due à des dépenses publiques excessives de la part de l'État providence grec, mais à d'autres facteurs tels que la recapitalisation par l'État de banques privées, le paiement de taux d'intérêt extrêmement élevés aux créanciers, les fortes dépenses dans le domaine de la défense, etc. Le rapport a révélé clairement que l'objectif des accords de prêt à la Grèce était de sauver les banques privées grecques et européennes, et que la majorité des fonds ainsi empruntés étaient directement transférés aux institutions financières. La commission a également exposé les preuves de l'existence de dettes illégales, illégitimes et odieuses contractées auprès de chaque créancier (FMI, BCE, FESF, prêts bilatéraux, créanciers privés), et a présenté les arguments juridiques qui pourraient permettre à la Grèce de répudier ces dettes unilatéralement. Cependant, malgré les conclusions du rapport, le gouvernement Tsipras a choisi début juillet de ne pas mettre en œuvre de telles mesures et, comme on le sait bien, il a capitulé face aux institutions européennes. Avec le recul, quel plan d'action aurait pu être adopté, au moment de la publication du rapport ou même avant, afin d'essayer d'empêcher cette capitulation ?

Tout d'abord, dès le 20 février 2015, je pense que le gouvernement Tsipras et son ministre des finances Varoufakis auraient dû prendre les mesures que j'ai mentionnées précédemment. C'est-à-dire qu'ils auraient dû dire dès le départ : « Nous allons réaliser un audit de la dette, en appliquant ce faisant l'article 7 du règlement 472 en tant que mesure de défense face à vous créanciers, qui n'avez pas envisagé une seule piste sérieuse de négociation durant nos trois premières semaines au gouvernement. Nous suspendons le paiement de la dette pour la durée de l'audit.  » Ce n'est pas ce qui a été fait, et c'est pour cela que je pense que l'accord du 20 février constituait déjà un recul de la part du gouvernement Syriza-Anel |2|.

Ce qui est important ici, et qui n'a pas du tout été remarqué, c'est que le 20 février, seul Varoufakis a signé l'accord pour le gouvernement Syriza-Anel, sans que celui-ci ne soit soumis au vote du parlement grec. Or, la présidente du parlement, Zoé Konstantopoulou, avait annoncé à Tsipras qu'elle n'accepterait jamais un tel accord et qu'une forte opposition à celui-ci s'exprimerait au sein du parlement en particluier au sein du groupe parlementaire de Syriza. Jusqu'à la nuit du 15 au 16 juillet 2015, le parlement grec n'a approuvé aucun accord avec l'eurogroupe ou d'autres représentants des créanciers.

Ainsi, je pense que le 20 février, le gouvernement aurait dû adopter un plan B, qui aurait consisté en la mise en place d'un contrôle des capitaux, un audit de la dette accompagné d'une suspension de paiement, le changement du statut des parts détenues par l'État grec dans les banques grecques. Puisqu'il en est le principal actionnaire, l'État aurait dû transformer ses actions préférentielles en actions ordinaires afin d'exercer un contrôle direct sur les banques et d'organiser leur mise en faillite tout en protégeant les dépôts. Je pense également qu'il y avait besoin de lancer rapidement une monnaie parallèle, non convertible, qui n'aurait pu être utilisée que pour une série d'opérations internes mais aurait pu faciliter, par exemple, l'augmentation des salaires et des retraites, le paiement des impôts et de toute une série de factures (eau, électricité, transports publics, etc.). On aurait également pu essayer d'utiliser cette monnaie parallèle dans les échanges au niveau de l'économie locale, comme moyen de stimuler l'activité économique et la consommation. Cette monnaie parallèle officielle aurait été complémentaire à l'euro officiel.


À votre avis, pourquoi Tsipras et ses proches collaborateurs semblent n'avoir jamais sérieusement songé à mettre en œuvre un plan B comprenant de telles mesures ? Par exemple, est-ce que la répudiation unilatérale de dette ou la nationalisation des banques ont fait partie des options envisagées par le gouvernement Syriza, ou par une partie de la coalition ? Selon vous, quelle était l'importance de la question de la sortie de la zone euro en ce qui concerne la faisabilité d'un tel programme alternatif ?

Je pense que des actions unilatérales ont été défendues par Lafazanis, qui était ministre de la restructuration de la production, de l'environnement et de l'énergie, et par les ministres membres de la Plate-forme de gauche au sein de Syriza, c'est-à-dire plusieurs ministres et ministres délégués, tels que Panagiotis Lafazanis, Kostas Isychos (vice-ministre de la défense), Nadia Valavani (vice-ministre des finances), Dimitris Stratoulis (vice-ministre chargé des retraites), Nikolaos Chountis (vice-ministre chargé des relations avec les institutions européennes). Ainsi plusieurs ministres et ministres délégués étaient favorables à de telles actions unilatérales. Je pense qu'à un moment, ils auraient dû commencer à communiquer leurs positions et à dire qu'il fallait un plan B. Mais malheureusement, ils n'ont jamais réussi à suffisamment rendre publiques leurs propositions car ils étaient soumis à la discipline gouvernementale. Mais il est très clair qu'au sein du gouvernement, Lafazanis a refusé de collaborer avec Varoufakis quand celui-ci lui a fait part des exigences de l'Eurogroupe.

C'est pourquoi l'on peut dire qu'à partir du 20 février, le gouvernement Tsipras est devenu un « gouvernement en dispute », comme on dit en espagnol. C'est-à-dire qu'il y avait une contradiction au sein du gouvernement entre ceux qui étaient encore partisans du plan A (basé sur l'idée que l'on peut convaincre les créanciers et les institutions européennes de respecter le choix démocratique du peuple) et la gauche qui était favorable à un plan B. Même si le plan B que j'ai mentionné ne fut pas appliqué à la suite du 20 février, je crois qu'il aurait pu être appliqué en juillet pour éviter la capitulation |3|.

Je voudrais souligner que les mesures que j'ai développées comme permettant l'application d'un plan B n'impliquaient pas la sortie de la zone euro en tant qu'étape immédiate, car Syriza avait mené sa campagne électorale en affichant l'objectif de rester dans la zone euro, et ne disposait pas du mandat pour en sortir. Bien sûr, Syriza aurait pu opérer un choix différent en 2012 et 2013 et aborder la question de la sortie afin d'y préparer la population. Mais puisque le parti ne l'a pas fait, il ne pouvait pas inclure la sortie de la zone euro dans le plan B. Cependant, je pense que les mesures dont j'ai parlé auraient pu être comprises et soutenues par la population grecque, et que l'on aurait pu mener une campagne internationale de soutien à la Grèce. Et cela aurait conduit les autorités européennes à pousser la Grèce hors de la zone euro. L'exclusion n'était pas permise légalement, mais en asphyxiant le système bancaire et en appliquant leurs autres moyens de pression, les autorités européennes auraient poussé le pays hors de la zone euro. Cela aurait permis à Tsipras de dire : « Ce n'est pas nous qui voulons sortir, mais puisqu'ils nous poussent dehors, nous sortons.  »


À la suite des résultats électoraux de Podemos le 20 décembre, une grande partie de la discussion s'est déplacée de la Grèce vers l'Etat espagnol. Voyez-vous les forces au sein de Podemos se regrouper autour des mêmes clivages internes, et tirer les leçons des échecs de l'expérience Syriza ?

Bien sûr, je pense que ce débat existe tout à fait au sein de Podemos, et il est nécessaire de mettre en lumière les leçons qui devraient être tirées de l'expérience grecque. À mon avis, il est nécessaire d'avoir un plan A et un plan B. Comme je l'ai mentionné, le plan A repose sur l'idée de convaincre les créanciers et les institutions européennes. Mais face à l'impossibilité d'obtenir des concessions raisonnables de la part des institutions européennes, il faut passer à un plan B, qui devrait être rendu public selon moi. Je pense qu'un parti tel que Podemos devrait dire au public : « Voici les propositions raisonnables que nous faisons dans la cadre de notre plan A, mais si les institutions européennes et la BCE nient le droit de l'État espagnol et de sa population à exercer un minimum de souveraineté, voici notre plan B.  » C'est un élément crucial. Et selon moi, dans un plan B, il y a un autre aspect qui est très important sur le plan économique : il faut affirmer qu'en tant que mouvement de gauche, il est impossible de maintenir un budget à l'équilibre ou de produire un excédent budgétaire primaire. Je pense que tant Podemos que le Bloc de gauche au Portugal ou Jeremy Corbyn au Royaume-Uni doivent affirmer cela. Car, s'il est absolument vrai que la réactivation de l'économie et les réformes de l'impôt créeront des revenus supplémentaires, cela prendra deux ou trois ans. C'est pourquoi il faut affirmer : « Nous ne respecterons pas la discipline européenne. » Les différents partis de gauche devraient mener leurs campagnes électorales en déclarant publiquement que cette discipline est une illusion et qu'il est inacceptable de nous imposer un équilibre budgétaire.


Sortons du contexte européen actuel. En 2001, l'Argentine a fait défaut sur sa dette et doit encore se confronter à des fonds vautours qui, soutenus par le système juridique états-unien, cherchent à se faire rembourser 100% de la valeur nominale de leurs obligations. Après le défaut de paiement, deux de ces fonds, NML Capital et Aurelius Capital Management, ont refusé deux propositions de restructuration, en 2005 puis en 2010, proposant un remboursement de leurs titres à un prix rabaissé de 70% (30 centimes au lieu d'un dollar), ce que 93% des créanciers avaient accepté. En octobre 2014, l'Argentine a rejoint le groupe des pays ayant passé une législation afin de mettre en œuvre une commission d'audit de la dette, concernant notamment la dette contractée depuis l'époque de la dictature (1976 et 1983) jusqu'à 2014.

L'Équateur a également été un exemple important, montrant que même un petit pays peut défier la finance mondiale s'il y a une volonté politique. Vous faisiez partie de la commission d'audit en Équateur après l'élection de Rafale Correa en décembre 2006 et vous avez également été impliqué dans les discussions en Argentine. Quelles leçons peuvent être tirées de ces cas spécifiques ?

Pour moi, la leçon est qu'il est parfaitement possible de prendre des mesures unilatérales telles que la suspension du paiement de la dette ou la réalisation d'un audit. Contrairement à ce que dit la majorité des économistes et commentateurs, j'affirme que cela ne produit en rien un chaos économique ou une récession prolongée. De plus, vous savez comme moi que plusieurs économistes qui ne sont pas marqués à gauche, comme Joseph Stiglitz |4|, ou Eduardo Levy et Ugo Panizza |5|, ont publié des études reconnaissant que la suspension du paiement de la dette est la première étape vers une reprise économique. Il faudrait mentionner que c'est aussi ce qui est dit par des économistes tels que Christoph Trebesch, qui a rédigé plusieurs documents pour le FMI et a récemment réalisé un travail en commun avec l'économiste néolibérale Carmen Reinhardt, qui montre très clairement que la suspension du paiement de la dette permet généralement une reprise économique dans un laps de temps raisonnable (six mois, un an, ou un an et demi dans le pire des cas) |6|. Cela montre que le retour sur les marchés suite à une telle annonce se fait rapidement. Personnellement, je pense que c'est mieux si un gouvernement a la possibilité de ne pas retourner sur les marchés financiers. Si les revenus du pétrole, ou d'autres types de revenus, permettent de mener une activité économique rapportant un niveau suffisant de taxes, pourquoi y aurait-il besoin de retourner se financer sur les marchés financiers ? J'ai débattu avec certains membres du parti de Cristina Kirchner en Argentine car ils avaient une obsession à vouloir retourner sur les marchés et négocier avec le Club de Paris. Je leur ai dit : «  Pourquoi ? Vous avez démontré depuis maintenant plus de sept ans que vous êtes capables de faire défaut sur le Club de Paris et d'avoir une croissance économique sans aller sur les marchés financiers.  » Je pense que ce dogme du financement par les marchés financiers est très dangereux, il faut affirmer que cela n'est pas nécessaire car il y a des alternatives.


La dette immobilière des ménages est toujours à des niveaux insupportables dans de nombreux pays, après avoir causé des ravages en 2007 et 2008 et résulté en des saisies généralisées. Aux États-Unis, la dette des étudiants dépasse les 1000 milliards de dollars. Qu'est-ce qui peut être fait contre cette énorme montée des dettes privées ?

Je pense que les mouvements s'attaquant à la dette publique doivent réellement intégrer la question des dettes privées illégitimes dans leur approche politique |7|. Par dettes privées illégitimes, j'entends entre autres choses une grande partie la dette étudiante, une grande partie de la dette immobilière, la dette des paysans comme en Inde, la dette du micro-crédit dans plusieurs pays comme le Maroc, le Bangladesh, etc. Un gouvernement de gauche pourrait décider de l'annulation de ces dettes par des moyens légaux. À l'époque où Syriza était dans l'opposition, Zoé Konstantopoulou avait avancé une proposition de loi qui mériterait absolument d'être traduite en plusieurs langues, parce qu'elle proposait que la dette des ménages disposant de revenus annuels inférieurs à un certain seuil soit annulée légalement. On pourrait ajouter différents critères. Il est très important qu'un gouvernement applique cela légalement à travers la voie parlementaire, ceci afin d'éviter une situation telle qu'aux Etats-Unis par exemple, où comme vous le savez plus de 10 000 procès concernant les dettes privées sont en cours, alors que ces procès ne seraient pas nécessaires si le gouvernement réglait la situation en passant par le Congrès. En tant que gouvernement, vous pouvez régler le problème simplement, de manière légale.

Donc je pense par exemple que, si Jeremy Corbyn devenait Premier ministre au Royaume-Uni, alors il faudrait complètement changer ce que D. Cameron a fait pour endetter systématiquement les étudiants |8|. Dans la situation actuelle, certains étudiants vont devoir travailler trente ans pour rembourser la dette qu'ils ont contractée afin de poursuivre leurs études. Cela doit être changé par la voie légale, au Royaume-Uni comme aux États-Unis. Dans l'État espagnol, Podemos est directement concerné : le parti devrait s'engager à résoudre légalement le problème de la dette immobilière et à changer la loi draconienne – datant de l'époque franquiste – concernant les saisies et les expulsions. Cette loi avait été prise par un décret du dictateur Franco en 1946, et confirmée par les socialistes durant la transition.


Par le passé, vous avez beaucoup écrit sur la crise de la dette du Tiers-monde. Bien que ce sujet ne fasse plus les grands titres actuellement, les difficultés n'en sont pas moins loin d'être résolues. Pourriez-vous dire un dernier mot sur les problèmes de la dette au Sud ?

Il est clair que nous assistons aujourd'hui à une nouvelle crise de la dette dans les pays émergents. En réalité, cette crise a déjà commencé. Elle touche déjà frontalement les grands pays exportateurs de pétrole tels que le Venezuela et le Nigéria, qui ne sont plus capables de refinancer leur dette à des taux d'intérêt raisonnables. Ils ont accepté des taux accrus, mais maintenant que les revenus du pétrole ont diminué, il est clair que nous allons très prochainement assister à des situations de défaut de paiement sur les dettes. Peut-être pas plus tard que dans deux ans, un an, voire six mois.

 

Traduit par Nathan Legrand. Texte revu par Éric Toussaint. cadtm.org



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