jeudi 11 février 2016

RSA, dépenses sociales, la révolte des départements

RSA, dépenses sociales, la révolte des départements

La forte hausse des allocations de solidarité, en particulier le RSA, conjuguée à la baisse des dotations de l'État, pousse les départements au bord de la faillite. Ils tirent la sonnette d'alarme.
A seize mois de la présidentielle, dix départements sont en faillite, une trentaine devrait se retrouver asphyxiée fin 2016 et la totalité au cours des années suivantes. Pour éviter le pire, l'État a été contraint à leur octroyer une aide de 50 millions d'euros en 2015.
Sans même parler des surcoûts provoqués (...)

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Sanders remporte la primaire démocrate du New Hampshire

Sanders remporte la primaire démocrate du New Hampshire

Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, a remporté la primaire démocrate du New Hampshire de façon décisive mardi. Il a battu l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton avec le plus grand nombre de voix et la plus grande marge jamais enregistrés dans cet Etat où se tient traditionnellement la première primaire de l'élection présidentielle américaine.

Sanders, qui se dit « socialiste démocratique », a battu Clinton par 60 pour cent des voix contre 39 pour cent, dépassant la plupart des sondages préélectoraux. Il a remporté une victoire écrasante grâce à des pourcentages énormes chez les jeunes électeurs (85 pour cent des moins de 30 ans) et chez les électeurs de la classe ouvrière (65 pour cent de ceux gagnant moins de 50.000 dollars par an et 67 pour cent des personnes sans éducation supérieure).

Clinton avait remporté, contre les prédictions, la primaire du New Hampshire sur Barack Obama en 2008 avec 112.404 voix contre 104.815. Sanders dépassait ces deux chiffres avec seulement 70 pour cent des bulletins comptés et devrait atteindre 140.000 voix. Un analyste électoral a noté que Sanders avait battu les résultats d'Obama partout dans l'Etat, mais plus particulièrement dans les villes ouvrières comme Berlin, que Clinton avait remporté en 2008, mais largement perdu en 2016.

La campagne de Clinton était déjà dans une crise profonde avant le vote de mardi; les sondages prédisaient des pertes importantes après la quasi-égalité surprise des caucus de l'Iowa, le 1er février. Cela s'est traduit par l'intervention de l'ancien président, Bill Clinton, qui a lancé une série d'attaques coléreuses et disjointes contre Sanders pendant le week-end.

La campagne Clinton a cherché à mobiliser les électrices en jouant sur le statut de Clinton comme première femme présidente potentielle des États-Unis. Elle a mis en avant plusieurs femmes partisanes éminentes de Clinton dont l'ancienne secrétaire d'État Madeleine Albright et Gloria Steinem, fondatrice de l'Organisation nationale des femmes, afin de jouer la carte de la politique du genre.

Cela a complètement échoué. Les électeurs femmes comme les hommes ont donné une large majorité à Sanders. Les seuls groupes démographiques où Clinton a prévalu étaient les électeurs de plus de 65 ans et ceux ayant des revenus de plus de 200.000 dollars par an.

La flambée de soutien à Sanders, comme l'a déjà expliqué le World Socialist Web Site, est une réaction politique différée à la crise financière de 2008 et à la récession économique qui a suivi, et qui continuent d'avoir un impact dévastateur sur les emplois et le niveau de vie de la classe ouvrière américaine.

Selon des sondages de sortie des urnes, les préoccupations majoritaires des électeurs des primaires démocrates étaient les inégalités économiques, l'emploi et les soins de santé ; et ces questions de classe prédominaient entièrement sur les questions de genre ou d'identité raciale que la campagne de Clinton a cherché à développer dans la dernière semaine.

Ces mêmes questions ont aussi joué un rôle clé dans la primaire républicaine, quoique sous forme populiste de droite, avec la victoire du milliardaire Donald Trump – 34 pour cent des voix, soit plus du double du deuxième candidat, le gouverneur de l'Ohio John Kasich.

Trois autres candidats – le Sénateur du Texas Ted Cruz, l'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush et le Sénateur de Floride Marco Rubio – sont arrivés en troisième, quatrième et cinquième places avec 11 pour cent des voix; le gouverneur du New Jersey Chris Christie était à la traîne avec 8 pour cent et devrait mettre fin à sa campagne.

La campagne de Trump représente la mobilisation d'un élément criminel de l'élite américaine, basé sur le chauvinisme national, le militarisme et la glorification du régime autoritaire. Son personnage de voyou et ses attaques racistes des musulmans, des Mexicains et d'autres sont la manifestation visible d'un abrutissement grotesque de la politique, même d'après les normes avilies prévalant aux États-Unis. Les attaques de Trump sur les musulmans en particulier, ont suscité une réaction de caractère fasciste. Les sondages de sortie du New Hampshire ont constaté que 66 pour cent de ceux participant à la primaire républicaine soutenaient l'appel de Trump à une interdiction totale d'entrée des musulmans aux États-Unis.

La première étape de la campagne électorale démontre l'extrême polarisation de la vie sociale et politique aux Etats-Unis; de larges sections de la classe ouvrière et de la jeunesse évoluent vers la gauche, déstabilisant les partis politiques bourgeois et l'ensemble du système politique. L'élite dirigeante américaine cherche à contrôler et à perturber ce mouvement vers la gauche avec une démagogie populiste tant « de gauche » (Sanders) que de caractère ouvertement droitier.

Les commentateurs des médias ont été visiblement secoués par l'ampleur de la victoire de Sanders et le rejet de l'establishment politique des deux partis. Couvrant les résultats des primaires pour NBC, Chris Matthews a carrément déclaré Sanders nouveau favori à l'investiture démocrate. Andrea Mitchell (épouse de l'ancien président de la Réserve fédérale Alan Greenspan) a déclaré, émerveillée, que les électeurs « étaient en train de rejeter le capitalisme américain. »

Ce qui effraie les vedettes millionnaires des médias n'est pas la politique de Sanders, qui fait depuis longtemps partie des meubles de l'establishment parlementaire du Parti démocrate, malgré sa nominale indépendance, mais plutôt la radicalisation de la population américaine, en particulier la jeune génération, révélée dans le soutien croissant pour sa campagne. Un sondage du Boston Globe parmi les électeurs démocrates des primaires publié le 5 février a révélé que plus de la moitié des personnes de 17 à 34 ans s'étaient décrites comme « socialistes » et près d'un tiers tous âges confondus.

Dans cette crise politique qui se développe, la campagne Sanders est l'instrument politique le plus important de la classe dirigeante. Il est frappant de constater combien le sénateur du Vermont est conscient du rôle qu'il cherche à jouer pour protéger le Parti démocrate et le monopole politique du bipartisme. Cela s'est vu dans son discours de victoire mardi soir, différent de celui de la semaine précédente dans l'Iowa après son arrivée quasi ex æquo avec Clinton, sur deux points essentiels.

D'abord, il a insisté sur la nécessité d'unir le Parti démocrate, avertissant tacitement la campagne Clinton de ne pas aller trop loin dans ses attaques contre lui, et il a en même temps promis son soutien inconditionnel au gagnant du duel démocrate. La campagne devait demeurer « axée sur les enjeux, » a-t-il dit, une allusion claire aux attaques de Bill Clinton, car « nous aurons besoin de nous réunir dans quelques mois parce qu'il ne faut pas permettre aux républicains de droite, auxquels nous sommes opposés, de gagner la présidence. »

Deuxièmement, après avoir réitéré sa condamnation de la domination de l'économie et du système politique américains par Wall Street et sa proposition de taxes plus élevées sur les riches, il s'est tourné vers la politique étrangère et a promis de détruire l'État islamique (EI) et de « maintenir ce pays dans la sécurité. » Il a ainsi cherché à rassurer à la fois Wall Street, l'appareil militaire et les renseignements qu'une présidence Sanders défendrait les intérêts mondiaux de l'impérialisme américain.

Patrick Martin

Article paru d'abord en anglais, WSWS, le 10 février 2016




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Forgerons de la fraternité des peuples: Plaidoyer pour les binationaux

Forgerons de la fraternité des peuples: Plaidoyer pour les binationaux

«Quand tu lances la flèche de la vérité, prends soin avant de la tremper dans du miel» Proverbe algérien

 

D'une façon tout à fait synchrone, l'Algérie et la France révisent leurs Constitutions. A des degrés divers, ces pays pensent que leurs constitutions actuelles prennent insuffisamment en compte les nouveaux défis qui se présentent à elles. Dans cette contribution, après une présentation rapide de ces défis et de la façon de les résoudre, nous allons nous appesantir sur ces binationaux en apesanteur, ces pas tout à fait algériens et pas tout à fait algériens mal aimés ou chéris selon la conjoncture et donner notre avis sur ce qu'ils peuvent apporter en sérénité à des relations tumultueuses qui ont démarré il y a plus de 184 ans. C'est dire si l'imaginaire et l'inconscient collectif profond de part et d'autre sont marqués d'une façon quasi-indélébile. Certaines études récentes disent même que les ADN des descendants sont dans une certaine mesure marqués par les souvenirs douloureux des ascendants. (1)

La révision de la Constitution en France

On sait que depuis le 11 septembre 2001 les pays occidentaux ont mis entre parenthèse beaucoup de droits humains pour cause de terrorisme. Les Etats-Unis avaient donné le «la» avec le «Patriot Act» suivi par la France et les autres pays d'Europe. On se souvient que le président Hollande dans le feu de l'action et voulant un oecuménisme de la classe politique trois jours après les attentats sanglants de Paris, avait proposé d'exclure de la nationalité française les binationaux. En théorie cela concerne tous les Français ayant deux passeports par exemple, français et américain, français et allemand, français et israélien… En réalité – terrorisme islamique oblige – l'inconscient collectif dirait Jung auquel fait allusion le président Hollande fait référence exclusive aux Franco-Maghrébins tenus soigneusement à l'écart de la République.

Code noir, traite esclavagiste, Code d'indigénat, 2e collège. Résurgence: la déchéance de nationalité et ses avatars

Sans remonter très loin dans le temps, il est utile de remarquer que la ségrégation a toujours accompagné les civilisations humaines et les luttes pour s'accaparer des territoires où des ressources ont bien souvent relégué au second plan la condition humaine. La première mention de la défense des opprimés est au crédit du dominicain Bartolomé de Las Casas et ses fameuses disputations où il défendait le sort des Noirs durant les conquêtes espagnoles au milieu du XVIe siècle en vain. Les nations européennes rivalisèrent de cruauté vis-à-vis des Noirs. Ce sera le Code noir, le nom qui a été donné à partir de 1718 à l'ensemble des textes juridiques relatifs aux colonies françaises esclavagistes. Où il fallait «prioritairement conditionner l'outil esclave».

Le Code noir légitime les châtiments corporels pour les esclaves, y compris des mutilations comme le marquage au fer. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 énonce le principe de l'abolition de l'esclavage, Napoléon Bonaparte rétablit l'esclavage qui ne fut aboli que le 4 mars 1848. «Autre caractéristique de cette France que l'on dit des Droits de l'homme. Le régime de l'indigénat 1881-1940(code de l'indigénat) qui consiste à concevoir une justice répressive où il n'y a pas séparation de pouvoir. C'est l'autorité administrative qui punit au mépris d'«un principe fondamental du droit français à savoir la séparation des pouvoirs judiciaires et administratifs» Isabelle Merle: De la «légalisation» de la violence en contexte colonial. Le régime de l'indigénat en question»(2)

Il est vrai que la Révolution de 1789 avançait que les droits de l'homme ne s'appliquent qu'en France. Un siècle plus tard Jules Ferry affirme que les droits de l'homme ne sont pas valables dans les colonies. De là est né le deuxième collège.

La déchéance de la nationalité

 «Le débat actuel autour de la déchéance de nationalité lit-on dans une contribution du journal Le Monde, est caractérisé par le flou. Mercredi 27 janvier, Manuel Valls a proposé une nouvelle version du projet de loi de révision constitutionnelle, qui hérisse une bonne part de la gauche. Mais ces modifications ne changeront en réalité que peu la situation. Explications: il est possible de déchoir une personne de sa nationalité si elle l'a acquise, donc si elle n'est pas née française. Le droit actuel le permet, pour des cas très graves. Par ailleurs, le droit actuel (la loi du 16 mars 1998) prévient la création d'apatrides: l'idée du gouvernement est de rendre cette peine applicable également aux Français de naissance. La France est liée par plusieurs traités internationaux définissant ce concept, celui d'individus qui ne sont pas citoyens reconnus par un Etat ».(3)

«  Elle a ratifié la convention de 1954 qui définit l'apatridie (sans l'interdire). Et a signé, mais sans la ratifier, la convention de New York en 1961, dans laquelle les Etats s'engageaient à ne pas créer d'apatrides. Dès lors qu'on ne revient pas sur l'apatridie, la question demeure: ne peuvent être déchus de nationalité que ceux qui en ont plus d'une. Donc les «binationaux». On estime ces derniers à 3,3 millions de personnes. (…) Sous pression de la droite, dont François Hollande espère les voix pour la révision constitutionnelle, elle sera désormais possible également pour les délits (apologie, par exemple…). Malgré ces longs débats, cette peine de déchéance est unanimement considérée comme symbolique: d'une part, son caractère dissuasif peut être discuté, s'agissant de djihadistes très déterminés.» (3)

Le réquisitoire élégant de Christiane Taubira

Dans cette foire d'empoigne pour crier sur le haro, sans oublier les retombées électorales à Gauche comme à droite l'hypocrisie bat son plein. S'il  faut redonner à César  ce qui appartient à César en attribuant la prise de cette mesure extrême à savoir déchoir de leur nationalité les binationaux à Nicolas Sarkozy dans son discours de Grenoble. Il faut dans le même temps dénoncer l'hypocrisie des  socialistes  BCBG ( bon chic bon genre) qui au nom de leur conscience, des droits de l'Homme et du progrès avaient dénoncé cette « incartade », le premier ministre actuel en tête. Dans ce marigot  nauséabond où la mercuriale est de discuter de la nuisance des binationaux  une dame et non des moindres, il s'agit de Christiane Taubira,  fidèle à son magister- pour le moment ??- avait lors de son passage à Alger, début janvier déclaré que cette déchéance ne s'appliquait pas aux binationaux. Et pour cause elle était l'hôte du pays qui dispose d'une communauté de près de 5 millions d'âmes, dont dit-on plus de la moitié seraient binationaux.

Dans «Murmures à la jeunesse», écrit Thomas Wieder l'ancienne garde des Sceaux s'attaque à la déchéance de nationalité. «Un pays doit être capable de se débrouiller avec ses nationaux» (…) Christiane Taubira expose ses arguments. D'abord contre «l'inefficacité» de la mesure et de ses «effets nuls en matière de dissuasion». Ensuite contre le «symbole» qu'elle représente. «Osons le dire: un pays doit être capable de se débrouiller avec ses nationaux. Que serait le monde si chaque pays expulsait ses nationaux de naissance considérés comme indésirables? Faudrait-il imaginer une terre-déchetterie où ils seraient regroupés?», demande l'ex-garde des Sceaux (…) Et l'auteur de poursuivre: «A qui parle et que dit le symbole de la déchéance de nationalité pour les Français de naissance? Puisqu'il ne parle pas aux terroristes [...], qui devient, par défaut, destinataire du message? Celles et ceux qui partagent, par totale incidence avec les criminels visés, d'être binationaux, rien d'autre. [...] » (4)

« C'est à tous ceux-là que s'adresse, fût-ce par inadvertance, cette proclamation qu'être binational est un sursis. Et une menace: celle que les obsédés de la différence, les maniaques de l'exclusion, les obnubilés de l'expulsion feront peser, et le font déjà par leurs déclarations paranoïaques sur ceux qu'ils ne perçoivent que comme la cinquième colonne.» «Pour des délits, infliger une peine aussi lourde que la déchéance de nationalité et, de plus, ne l'appliquer qu'aux binationaux, heurterait le principe de proportionnalité, outre celui de l'égalité. (…) Oui, au pays de Descartes, convoquons la raison.» (4) Tout est dit.

Le Premier ministre, appelant à «l'unité» face à la menace terroriste, a tenté vendredi de convaincre les députés d'inscrire les épineuses questions de l'état d'urgence et de la déchéance de nationalité dans la Constitution. Pas une fois Manuel Valls n'a prononcé le mot «binational», mais il n'a eu de cesse d'évoquer «la menace». (…) Manuel Valls l'assure: «Le principe de l'égalité de tous devant l'exigence républicaine [sera] inscrit au coeur de la Constitution.» (5)

Il est hors de doute malgré le recul tactique du gouvernement Hollande que le mal est fait. Le vers de la suspicion est dans le fruit et chacun sait que plus rien ne sera comme avant. Le terrorisme a réussi à donner raison aux pyromanes qui n'ont jamais digéré que ces Français, pour une part scories de l'histoire des chevauchées coloniales de la France avec son cortège de rapines, de meurtres de masses sur plus de 132 ans. La double nationalité n'est pas un cadeau pour celui qui la reçoit si elle appartient à une sphère civilisationnelle autre que celle du pays d'accueil. Il passera son temps à se justifier. Il n'y a pas de problème pour les Espagnols, les Hongrois, les Arméniens les Italiens les Roumains (toutes ces nationalités constituent l'élite politique française) du fait que le fonds rocheux spirituel est le même.

Ce n'est pas le cas des Maghrébins même sans religion qui sont marqués au rouge par leur patronyme et leur histoire. Ils seront en suspicion toujours et même si la proposition de la déchéance est diluée, le mal est fait. Les Français d'origine maghrébine sont convaincus que plus rien ne sera comme avant et qu'en plus du plafond de verre qui les cloue au-sol une Epée de Damoclès est toujours au-dessus de leur tête. La République devrait de mon point de vue faire admettre que l'altérité et les problèmes actuels sont plus d'ordre socio-économique que religieux.

Le binational et son apport en Algérie

En Algérie l'article 51 a fait l'objet de nombreuses interprétations. Résumées simplement, les critiques y voient une mise à l'écart de ces Algériens partagés entre deux mondes, leur patrie d'adoption et leur patrie originelle ou celle de leurs parents dans le cas de l'émigration en France. Qu'en est-il à titre d'exemple en Tunisie? Ahmed Menaï nous en parle: «Alors qu'en France, la «déchéance de nationalité» fait débat, en Algérie, c'est le nouveau projet de Constitution qui est en débat et une vive polémique a éclaté entre autres sur l'article 51 de ce projet qui ferme les hauts postes de responsabilité aux binationaux. (…) la Constitution de 2014 autorise même un bi ou trinational à se présenter à l'élection présidentielle à la seule condition qu'il renonce à la deuxième nationalité en cas d'élection… Depuis 2011, les gouvernements tunisiens successifs ont compté de nombreux membres bi et trinationaux et même le chef de l'un d'entre eux était un Franco-Tunisien. On ne compte pas non plus les ambassadeurs et consuls généraux tunisiens accrédités dans des pays dont ils portent la nationalité.» (6)

Nous savons que les binationaux avec la France représenteraient plus de 90% de notre émigration. Il nous faut distinguer entre l'émigration d'avant 1962, où les Algériens étaient considérés comme Français en devoirs, notamment de servir de chair à canon, mais pas en droits. L'émigration prévue par les accords d'Evian et à laquelle Boumediene a mis fin suite au meurtre raciste d'un Algérien à Marseille. Bien plus tard, il y eut une évolution vers une émigration choisie. De plus en plus ce sont des universitaires. Ces cadres passerelles sont de plus en plus montrés du doigt des deux côtés de la Méditerranée ce sont des variables d'ajustement de politiques politiciennes de courte vue qui misent sur le passé et sur des réflexes d'un autre âge.

Ce que nous pensons essentiel pour la Constitution

L'émigration algérienne a changé en qualité et au moment où le pays a le plus besoin de matière grise, il s'en trouve  dépossédé.  Il eut été plus instructif de parler du fait pourquoi cette exode des compétences, ce body shopping sans foi ni loi. Si il n'ya pas d'échelle dans le patriotisme, il eut été plus judicieux de lutter  contre ce désamour  des jeunes qui ont une  grande valeur ajoutée. Ce qu'il y a de sûr c'est qu'ils ne trouvent pas la considération au pays pour leur savoir . Il n'est pas de ce fait, normal de considérer tout les parcours universitaires de la même  façon ! un diplômé qui a traversé d'une façon marginale  l'université actuelle sans avoir rien appris ne peut avoir la même considération que celui qui sue sang et eau pour son diplômes. Les universités étrangères ne s'y trempent pas. Elles siphonnent ces élites sous l'œil indifférent qui observe le pillage scientifique du pays

L'émigration choisie qui fait que la fine fleur de l'Université algérienne se trouve à l'étranger sans que les pays d'accueil n'ait déboursé un centime sachant que d'après l'Unesco un bac +5 ou 6 revient environ à 100.000 dollars pour sa formation est un problème qui attend d'être résolu.  Nos compétences expatriées ont choisi de vivre à l'étranger. C'est le pays qui a besoin d'eux, nous ne demandons pas leur présence physique, à l'ère du Web 3.0 nous avons besoin de compétences, bref de sauveurs qui sont de loin plus utiles et opérationnels que certains restés au pays et à qui il manque une vertu cardinale, celle de l'humilité, qui ne font pas dans l'exclusion comme le fut le sinistre article 120 du bréviaire du FLN qui stérilisait ce parti de toute compétence du fait qu'elle n'est pas adoubée; le manque de pédagogie dans cet article – ce fut rattrapé en partie.

L'article 51 est sujet à plusieurs interprétations. Une explication rapide amène à dire que l'Algérie se méfie de ses binationaux.  Elle craint des cinquièmes colonnes de citoyens partagés et capables de « vendre le pays au plus offrant » Rien n'est moins vrai!  Il n'est pas dit que les nationaux actuels hauts fonctionnaires  – qui pour certains sont binationaux- soient  plus patriotes que les futurs prétendants potentiels à ces postes. La vraie crainte que l'on devrait avoir  est de confier le pays à des analphabètes mus par la logique du gain, du pouvoir et de la gloire aussi éphémère soit elle.

De ce fait, ce qu'il faut pour prémunir l'Algérie des convulsions du futur, c'est d'inscrire dans le marbre le savoir sous toutes ses formes. Cela commence d'abord avec celui qui brigue la magistrature suprême qui doit être absolument d'un rang universitaire et avoir servi quelle que soit sa fonction d'une façon digne et irréprochable (enquête de moralité par une autorité indépendante). Il n'est pas nécessaire, il ne doit pas être permis d'être élu du fait d'allégeance suspecte en prise directe avec la corruption et ses corollaires la Chkara ( l' argent sale de la corruption ) .

L'Algérie ne fait appel pour le moment qu'aux binationaux quand il s'agit d'amuser les foules avec une équipe de football off shore. S'il est indéniable que l'équipe de foot hybride donne quelques joies aux jeunes et moins jeunes à l'occasion de ses victoires, il n'en demeure pas moins qu'être binational ce n'est pas uniquement cela, c'est la participation harmonieuse au développement de l'Algérie et de la France dans une coopération de la dignité bien comprise. Notre pays s'honorerait à affirmer haut et fort qu'il a besoin de tous ses enfants qui ont un amour envers ce pays.

Encore une fois s'il nous faut compter sur nos cerveaux, il est important que notre émigration participe réellement même à distance au développement du pays. Graduellement une conscience devra se développer sur la nécessité dans un premier temps, pour certains de ne pas participer à la démolition de l'économie du pays en alimentant le change parallèle. Il est important que les émigrés comprennent qu'on ne peut pas venir passer ses vacances en pays conquis en changeant le minimum. Ce n'est pas cela le patriotisme.

L'immense majorité des Français dits musulmans travaillent construisent et peuvent faire réussir la France. Ils ne demandent qu'à vivre dans la dignité A tort, les binationaux seront par la force des choses ostracisés des deux côtés de la Méditerranée. Le passé entre la France et l'Algérie ne passera que si les choses sont mises en place et que tout soit fait d'une façon honnête dans l'égale dignité de chaque peuple. Justement, ces forgerons de la fraternité, ces passerelles que constituent les binationaux pourront donner la pleine mesure de leurs talents d'une façon utile et pérenne pour le plus grand bien des deux peuples.

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz

1. http://www.mondialisation.ca/nous-transmettons-nos-souvenirs-genetiquement-que-devient-la-predestination/5384676

2. http://www.persee.fr/doc/polix_0295-2319_2004_num_17_66_1019

3. http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/01/28/decheance-de-nationalite-comprendre-le-tour-de-passe-passe-du gouvernement_4855514_4355770.html#X0Ws6KZKYXuRrYUm.99

4.Thomas Wieder  http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/01/31/le-requisitoire-de-christiane-taubira-contre-la-decheance-de nationalite_4856833_823448.html#sxmKx5verH1B 5cC5.99

5. http://www.france24.com/fr/20160502-france-manuel-valls-decheance-nationalite-projet-loi-revision-consitution-assemblee-nationa

6.     https://tunisitri.wordpress.com/2016/02/

 

Article de référence :

http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_ chitour/234930-plaidoyer-pour-les-binationaux.html

 

 




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Cuba, priorité de la France en Amérique latine

Cuba, priorité de la France en Amérique latine

En consolidant les relations avec Cuba avec la visite historique de Raúl Castro, le Président Hollande a renforcé le prestige de la France en Amérique latine.

La politique latino-américaine de la France est l'une des priorités du quinquennat de François Hollande. Dès son arrivée au pouvoir en 2012, il a adopté une nouvelle approche avec cette région du monde. En réservant sa première visite sur le continent à Cuba en mai 2015, le Président Hollande a envoyé un message fort aux 33 pays de la zone, qui ont apprécié à sa juste valeur ce geste profondément symbolique.

La visite de Raúl Castro en France du 30 janvier au 2 février 2016, premier déplacement officiel d'un Président cubain depuis l'indépendance de l'île en 1902, a cimenté la relation bilatérale entre les deux nations. En qualifiant le séjour du Président cubain de « visite d'Etat », plus haut rang protocolaire pour les rencontres entre leaders internationaux, la France a ainsi exprimé sa volonté d'entretenir des relations respectueuses avec l'Amérique latine, basées sur l'égalité souveraine entre tous les Etats, peu importent leur puissance économique ou leur dimension géographique.

De son côté, Cuba a tenu à remercier le rôle précurseur de la France en choisissant Paris comme destination pour le premier voyage officiel de Raúl Castro au sein de l'Union européenne. Le Président cubain a souligné « le niveau très positif de nos relations bilatérales ».

Cuba, autorité morale de l'Amérique latine

Le Président Hollande, conscient que Cuba représente l'autorité morale de l'Amérique latine, a fait du renforcement des liens avec La Havane sa priorité. « Cuba est respectée et écoutée dans toute l'Amérique latine », a-t-il déclaré lors de son allocution prononcée à l'occasion du dîner d'Etat offert en l'honneur de Raúl Castro le 1er février 2016. En effet, le prestige de l'île sur le continent est immense et dépasse les clivages d'ordre politique et idéologique.

Ainsi, Cuba a joué un rôle fondamental dans la résolution du conflit colombien et la signature de l'accord historique entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2015. François Hollande a rendu hommage à l'implication des autorités cubaines : « Je veux saluer un rôle essentiel que vous avez joué, Monsieur le Président, dans le processus de paix pour la Colombie dont les négociations se tiennent à La Havane et qui visent à mettre un terme à un conflit qui dure depuis plus de soixante ans. Cette solution n'aurait pas été trouvée sans la médiation cubaine ».

Paris a également salué la politique solidaire de La Havane avec les populations les plus déshéritées de la planète. En effet, actuellement, près de 60 000 médecins et autres personnels de santé travaillent bénévolement dans les régions rurales du Tiers-Monde, notamment en Amérique latine. Le Président français a rappelé cet engagement : « Je n'oublie pas la solidarité dont Cuba fait preuve à l'égard de l'ensemble du continent, chaque fois qu'il y a une épreuve. Je pense notamment à l'espace de la Caraïbe où la France est présente au travers de ses collectivités d'outre-mer ».

Les campagnes humanitaires de Cuba dépassent les frontières continentales et il en est de même pour son prestige. C'est pour cette raison que le Pape François et le Patriarche Cyrille de l'Eglise orthodoxe russe, représentant respectivement 1,2 milliard et 130 millions de fidèles, ont choisi Cuba comme siège pour une rencontre historique. Cet échange aura lieu le 12 février 2016 à La Havane, jour de la fête des Trois-Saints-Docteurs, célébration importante pour l'Eglise orthodoxe russe.

Raúl Castro sera présent lors de la signature de la Déclaration conjointe qui rapprochera les deux plus importantes institutions chrétiennes, renforçant ainsi le rôle de Cuba en tant que médiateur. Selon Federico Lombardi, responsable de la communication du Vatican, « pour la première fois depuis des centaines d'années, des siècles, un pape rencontre le primat de l'Eglise orthodoxe russe. Cela a donc une importance extraordinaire » et représente un « signe d'espérance pour tous les hommes de bonne volonté ». Selon le Vatican, Cuba est un lieu « très important », d'où le choix de l'île de la Caraïbe comme hôte d'une rencontre capitale dans l'histoire de la chrétienté. Il s'agit de la première rencontre entre l'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident depuis le Grand schisme de 1054, il y a près d'un millénaire.

Le rôle de Cuba dans la Conférence de Paris sur le climat

François Hollande, en recevant Raúl Castro, a tenu à remercier l'implication de Cuba dans la préservation de l'environnement, ainsi que son engagement constructif dans la Conférence de Paris sur le climat de 2015. La Havane a ainsi fait usage de toutes ses relations afin de contribuer au succès de la rencontre vitale pour la sauvegarde de la planète. Le Président français n'a pas oublié ce soutien : « Je veux souligner combien la voix de Cuba a été utile le 12 décembre lors de la Conférence de Paris sur le climat ».

L'engagement de Cuba n'est pas anodin puisque l'île est un exemple unique en matière de protection l'environnement. Selon l'association Word Wild Fund for Nature, la plus importante organisation de défense de la nature au monde avec 5 millions d'adhérents et une présence dans plus de 100 pays, Cuba est la seule nation au monde à avoir atteint un développement durable. D'après l'entité, « le développement durable est un engagement à améliorer la qualité de vie humaine tout en vivant dans les limites de la capacité de charge des écosystèmes qui nous font vivre. Un développement durable réussi implique au moins que le monde, dans son ensemble, réponde conjointement à ces deux critères […]. Ni le monde dans son ensemble, ni aucune région prise séparément ne répond conjointement aux deux critères de développement durable. Seul Cuba y parvient, d'après les données que ce pays fournit aux Nations unies ».

Rejet des sanctions économiques

François Hollande a également appelé le Président Barack Obama à mettre un terme aux sanctions économiques qui affectent toutes les catégories de la population cubaine et ont des impacts sur tous les secteurs de la société. S'il a salué la politique d'ouverture du locataire de la Maison-Blanche, il n'a pas manqué de pointer du doigt le principal obstacle à la normalisation des relations entre Washington et La Havane : « Le plus important reste à venir ; c'est la levée de l'embargo unilatéral qui depuis trop longtemps inflige des souffrances inacceptables au peuple cubain et entrave les échanges que l'on peut avoir avec ce pays. La France fut l'une des premières Nations à dénoncer à l'ONU cette décision d'embargo et de blocus. Et notre diplomatie soutient chaque année à l'Assemblée générale la résolution sur la nécessité de lever cette décision ».

L'Elysée a effectivement en mémoire les amendes record infligées par les Etats-Unis à plusieurs banques françaises au cours des deux dernières années. En 2014, BNP-Paribas a dû payer la somme astronomique de 6,5 milliards d'euros à Washington pour avoir entretenu des relations financières avec La Havane. En 2015, le Crédit agricole a été condamné à une amende de 694 millions d'euros aux Etats-Unis pour avoir réalisé, entre autres, des transactions en dollars avec Cuba. Il convient de rappeler que ces deux entités ont scrupuleusement respecté la législation française, le droit européen et le droit international. Ces banques n'ont absolument commis aucune illégalité. Toutes deux ont été victimes, comme de nombreuses autres entreprises mondiales, de l'application extraterritoriale – et par conséquent illégale – des sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba.

La Havane a exprimé sa gratitude à la France pour son soutien indéfectible dans sa lutte pour la levée de l'état de siège économique. Raúl Castro a salué cette solidarité : « Nous exprimons notre reconnaissance pour votre position de dénonciation claire du blocus qui persiste toujours contre Cuba et qui constitue le principal obstacle au développement de nos relations économiques, commerciales et financières avec le monde et en particulier avec la France.

Rejet de la Position commune de l'Union européenne

De la même manière, le Président Hollande a appelé Bruxelles à mettre un terme à la Position commune que l'Union européenne applique à Cuba depuis 1996, à une époque où elle avait inféodé sa politique étrangère à celle des Etats-Unis. Discriminatoire, illégitime et contre-productive, elle constitue aujourd'hui le principal obstacle à la normalisation complète des relations entre l'Europe et Cuba. Le Président français a lancé un appel à la raison : « La France a la volonté de rapprocher l'Union européenne et Cuba en revenant sur ce qu'on appelle la 'position commune' et qui n'est rien d'autre aussi qu'une entrave aux échanges qui a perdu tout son sens ».

Cette mesure qui constitue le pilier de la politique étrangère de Bruxelles est uniquement appliquée à La Havane en Amérique latine. Elle avait été adoptée en 1996 quand l'ancien Premier ministre espagnol José María Aznar avait assumé la présidence de l'Union européenne et avait accédé à l'exigence de Washington d'adopter la même posture hostile vis-à-vis de Cuba. En contrepartie, les Etats-Unis s'engageaient à ne pas sanctionner les entreprises européennes qui pouvaient être atteintes par l'application extraterritoriale de la loi Helms-Burton, promulguée la même année.

Cuba a apprécié à sa juste valeur la position constructive de la France et son soutien politique sur cette question. « La France a joué un leadership positif, favorisant une meilleure relation entre l'Union européenne et Cuba », a noté Raúl Castro.

Renforcement de la coopération bilatérale

La visite de Raúl Castro en France a été l'occasion de développer la coopération économique entre les deux pays. Plusieurs contrats dans les secteurs de l'infrastructure, de l'agroalimentaire, de l'énergie, du commerce équitable, de la biotechnologie et du tourisme ont été signés, renforçant la présence des entreprises françaises dans l'île de la Caraïbe. A ce jour, près de 60 entités dont Air France, Pernod-Ricard et Bouygues se trouvent à Cuba. La France est aujourd'hui le 12ème partenaire commercial de Cuba.

Par ailleurs, un fonds d'investissement franco-cubain doté de plus de 200 millions d'euros, issus de la dette cubaine à l'égard de la France, a été créé pour « accélérer les projets d'investissements de la France à Cuba » et « accompagner Cuba dans son développement original et en respectant son identité ». L'Agence française de développement ouvrira prochainement un bureau à La Havane.

« La France a été, est et sera un partenaire économique important pour Cuba », a souligné Raúl Castro. Cuba n'a pas oublié l'engagement économique de la France suite à l'effondrement de l'Union soviétique, en pleine Période spéciale, alors que le pays traversait la pire crise économique de son histoire. « Les entreprises françaises nous ont accompagnés dans les moments les plus difficiles, en résistant aux pressions extraterritoriales dérivées de l'injuste blocus nord-américain », a rappelé le Président cubain en exprimant sa gratitude.

Les deux pays ont également fait part de leur volonté de renforcer la coopération technique, scientifique, culturelle et académique. « Nos deux pays partagent le même attachement également pour l'éducation, la science. Je souhaite que les étudiants puissent circuler encore plus facilement, que nous puissions en accueillir davantage venant de Cuba et nous travaillerons ensemble pour la reconnaissance des diplômes », a souligné François Hollande.

En faisant de Cuba une priorité pour le développement des relations avec l'Amérique latine, l'Elysée a fait preuve d'une grande intelligence politique. Premier président de l'Union européenne à se rendre à Cuba et premier à recevoir une visite officielle d'un président cubain, François Hollande a renforcé le prestige de la France non seulement dans l'île de la Caraïbe mais également dans toute l'Amérique latine, où la patrie de José Martí occupe une place spéciale dans le cœur des peuples. La tournée historique – une première depuis le voyage du Général de Gaulle en 1964 – qui conduira le Président français en Argentine, en Uruguay et au Pérou fin février 2016 s'annonce déjà comme un succès. Indéniablement, Paris jouera à l'avenir un rôle moteur dans les relations entre l'Europe et l'Amérique latine.

Salim Lamrani 

 

Docteur ès Etudes Ibériques et Latino-américaines de l'Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l'Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les Etats-Unis.

Son nouvel ouvrage s'intitule Cuba, parole à la défense !, Paris, Editions Estrella, 2015 (Préface d'André Chassaigne).

Contact : [email protected] ; [email protected]

Page Facebook : https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel




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