lundi 31 octobre 2016
CETA : la Wallonie a-t-elle capitulé en rase campagne ?
« La France ne tolérera plus de camps de migrants sur son territoire » (François Hollande)
« La France ne tolérera plus de camps de migrants sur son territoire » (François Hollande)
Quelle bande de faux cul ces Anglais, ils ne prennent pas leur responsabilités avec les réfugiés mineurs isolés, qui veulent passer en angleterre, mais ils nous demandent « d’en prendre soin… »
Mais est-ce vraiment étonnant ?
Ass hole...

En déplacement dans un centre d'accueil et d'orientation, le chef de l'Etat a annoncé le démantèlement prochain du camp de migrant de Paris et sa volonté de mettre fin à de tels camps en France.
Lors d'un déplacement dans le Maine-et-Loire, le président de la République François Hollande a salué l'évacuation du camp de migrant de Calais, appelé « jungle », où vivait 5.000 personnes.
S'exprimant dans un « centre d'accueil et d'orientation », (CAO), un des lieux destiné à recevoir ces migrants, à Doué-la-Fontaine, il a souligné que cette évacuation s'est déroulée « sans aucun incident ». Selon lui, « la France a donné la meilleure des images possibles parce que, face à cette épreuve qui est celle des réfugiés, nous devions être à la hauteur ». Il a, dès lors, estimé que « la population française a parfaitement compris ce que nous faisions ».
Evacuation prévue à Paris
Le chef de l'Etat a ajouté que la France ne tolérera plus de camp de migrants sur son territoire. « Nous ne pouvions plus tolérer les camps et nous n'en tolérerons pas », a indiqué François Hollande, précisant qu'il « y en a aussi à Paris et nous aurons à les évacuer ». Un campement sauvage regroupant 2.000 à 2.500 personnes s'est installé dans le quartier de Stalingrad, au nord-est de la capitale.
Pour François Hollande, Le camp « ne peut pas être une situation durable » : « On ne peut pas laisser des personnes dans le dénuement, on ne peut pas laisser les riverains subir un certain nombre de désagréments. » Il a précisé que le camp parisien sera évacué « comme Calais », les personnes relevant du droit d'asile étant répartis dans les CAO.
Le cas des mineurs
Le démantèlement de la « jungle » de Calais est devenu un symbole de la crise migratoire et a causé de nouvelles tensions entre Londres et Paris sur le sort des migrants mineurs isolés qui y vivaient. Le Royaume-Uni avait appelé Paris à les protéger, provoquant la réponse agacée des autorités françaises qui ont affirmé avoir assumé leurs responsabilités « sans jamais se dérober » en « mettant à l'abri » 1.451 mineurs depuis le 17 octobre. « Il nous reste 1.500 mineurs isolés à Calais, ils seront très rapidement acheminés vers d'autres centres », a assuré le chef de l'Etat.
Ce dernier a affirmé qu'il existait une coopération franco-britannique sur le sujet : « Je me suis entretenu hier avec la Première ministre britannique ; Bernard Cazeneuve l'a fait également avec son homologue la ministre de l'Intérieur du Royaume-Uni, pour que les Britanniques accompagnent les mineurs dans ces centres et puissent ensuite prendre leur part pour les accueillir au Royaume-Uni. »
Source(s) : La Tribune.fr via Maître confucius
Informations complémentaires :
Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce lundi 31 octobre 2016
Revue de presse du jour comprenant l'actualité nationale et internationale de ce lundi 31 octobre 2016
Vous savez avec le temps, l’incompréhension, l’indifférence, l’égoïsme, voir la bêtise…, peuvent avoir raison de la plus forte des motivation. Et quand l'envie n'est plus la, les choses ne se font plus..., ou alors ...moins bien...
Bonne journée !
f.
Actualités françaises :
31.10.2016
« La France ne tolérera plus de camps de migrants sur son territoire » (François Hollande) (La Tribune) via Contributeur anonyme
Après l’évacuation de la "jungle" de Calais, le sort des mineurs reste en suspens (France 24.com)
30.10.2016
Divers :
Moment détente :
Actualités internationales :
30.10.2016
Etats-Unis : les sondages se resserrent après la réouverture de l'enquête sur les emails de Clinton (Atlantico.fr)
10 faits qui montrent comment les multinationales achètent la politique européenne (Agoravox.fr)
Cancer: La maladie gangrène le monde, surtout l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud (20 Minutes.fr)
Le Maroc en émoi après la mort tragique d'un vendeur de poissons (France 24)
Venezuela : vers une sortie de crise ? (Le Point.fr)
High-Tech :
Sciences :
Informatique :
20 Minutes par jour :
Sécurité :
31.10.2016
Interview d’Edward Snowden : pourquoi les médias ne font pas leur travail (Agoravox.fr)
Dossiers :
Livres :
Twilligth Zone :
Cinéma :
Séries :
29.10.2016
Aftermath - Saison 1, épisode 1/10 : RVL 6768 (VOSTFR)
02.10.2016
Damien - Saison 1, épisode 9/10 : The Devil You Know (VOSTFR)
04.09.2016
Mr. Robot - Saison 1, épisode 4/09 : D3m0ns.mp4
Le complément de la Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l'actualité française et internationale du 29 au 30 octobre vues par notre Contributeur anonyme.
FRANCE : ... moins d'IS et ISF pour quelques-uns mais plus d'impôts payés par tous comme un loyer fictif imposé aux propriétaires ou la future TVA sociale
http://www.challenges.fr/challenges-soir/bruxelles-veut-harmoniser-l-impot-sur-les-societes_435275
http://www.leparisien.fr/economie/la-verite-sur-un-impot-controverse-27-10-2016-6257031.php
http://news.radins.com/actualites/idee-un-loyer-les-proprietaires-refait-surface,29625.html?
http://www.latribune.fr/economie/france/immobilier-faut-il-imposer-les-loyers-fictifs-611841.html
BELGIQUE : ... casernes en ruine ... absence de gilets pare-balles
VIDEO DU JOUR
CANADA : ... la Banque Nationale supprime 600 postes
FRANCE : ... retraite à 75 ans (même à 75 ans, ils seront obligés de continuer vu la faible pension)
https://www.youtube.com/watch?v=qj9qb8kfZIU
LES ECHOS fait la promotion du sans cash, trop anonyme
http://videos.lesechos.fr/lesechos/dessous-eco/a-quand-la-fin-de-largent-liquide/uppuup
A chaque fois que vous vous retrouvez du côté de la majorité, il est temps de commencer à réfléchir. Mark Twain
SIGNE DES TEMPS :
MONDE : ... rumeur de 3e guerre mondiale dans les Baltiques
FRANCE : ... la digitalisation des notaires va imposer une idendité numérique pour chaque Français (puis elle servira à l'Etat, fisc, employeur, banque ?)
1. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL FINANCIER
FRANCE : ... les professions indépendantes jugent la protection sociale mal gérée...
UE : ... les régulateurs surveillent l'exposition des banques LOL ... le blockchain se répand
MARCHES-FINANCIERS : ... transport maritime dans la tourmente ... robot coach financier ... fuite devant la monnaie ... le marché ETF va doubler d'ici 2020 ... Amundi dépasse 1000 milliards
https://www.goldbroker.fr/actualites/debut-basculement-vers-actifs-reels-fuite-devant-monnaie-1026
USA : ... vers les émeutes ... les cols blancs menacés par la fin du travail titre Le Monde ... 7 Américains sur 10 ont moins de 1000€ d'épargne
CHINE : ... dédollarisation
http://or-argent.eu/la-chine-poursuit-sa-strategie-de-dedollarisation/
ITALIE : ... Monte Paschi à 0,26 centimes l'action ... Target 2 en danger
http://la-chronique-agora.com/descente-enfers-monte-paschi/
PORTUGAL : ... taxe sur le soleil
ALLEMAGNE : ... le scandale Volkswagen permet-il la suppression de 10.000 emplois ?
2. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SOCIETAL
USA : ... drone laser
3. VERS UN NOUVEL ORDRE MONDIAL SPIRITUEL
TURQUIE : ... peine de mort ... envoi de troupes à la frontière irakienne
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(Si vous venez de découvrir notre petit site voici une vidéo qui vous en expliquera rapidement le mode de fonctionnement)
Amicalement,
l'Amourfou...
Loi Macron, digital : le plan d’attaque des notaires...
Loi Macron, digital : le plan d'attaque des notaires...
La digitalisation des notaires va imposer une idendité numérique pour chaque Français (puis elle servira à l'Etat, fisc, employeur, banque ?)
Contributeur anonyme
Didier Coiffard, nouveau président du Conseil supérieur du notariat, a présenté l’action qu’il mènera au cours de ses deux années de mandat. Il indique également avoir récemment porté un recours contre la carte d’installation des notaires.
Devant la presse ce matin, le nouveau président du Conseil supérieur du notariat (CSN), Didier Coiffard, a présenté son projet. Souhaitant mobiliser les membres de son bureau face aux deux grands défis de sa profession – la loi Macron (réforme des règles relatives à l’installation des notaires, aux tarifs et aux structures d’exercice) et le numérique – Didier Coiffard a indiqué : «Ce sera un mandat d’accompagnement de la profession dans son évolution.»
Le CSN dépose un recours contre l'arrêté relatif à la carte d'installation. S’il a l'intention d'accueillir les jeunes notaires qui vont arriver bientôt grâce à la libre installation instaurée par la loi Macron, Didier Coiffard souhaite que cela ne soit pas fait au détriment des offices existants. Le président du CSN indique d’ailleurs avoir déposé, «il y a trois jours», un recours devant le Conseil d’Etat contre l’arrêté mettant en place la carte d’installation. Il reproche à l’arrêté ministériel d’avoir prévu un axe de déploiement des notaires dans une zone donnée trop large, l’Autorité de la concurrence ayant retenu comme zone de référence le «bassin d’emploi» qui, selon les notaires, correspond à une zone géographique trop étendue, de 30 à 120 kilomètres. «Nous souhaitons un maillage territorial plus resserré qui corresponde au bassin de vie pour éviter la désertification», explique Didier Coiffard. Lorsque certains commentateurs accusent le CSN de vouloir freiner l’accès à l’installation des diplômés notaires, Didier Coiffard répond qu’au contraire, le recours permettra aux notaires de se prémunir contre les dépôts de bilans à venir des jeunes entrants mais aussi des offices déjà existants. Par ailleurs, pour accompagner les offices dans leurs évolutions, un plan national d’action (PNA) est mis en place. «Des ambassadeurs feront des expériences pilotes dans les offices, tel que le déploiement de la visioconférence afin de développer l’acte à distance», indique Didier Coiffard.
Lancement prochain de Notaviz. Le fait d’avoir confié, dans le cadre de la loi réformant la justice du 21e siècle, le contrôle formel des divorces par consentement mutuel aux notaires est une marque de confiance de l’Etat envers les notaires. Le CSN attend de nouvelles délégations de ce type. Il a notamment fait mention d’un partenariat avec la DGFIP qui permettrait «dans un avenir proche de récupérer les documents relatifs à une promesse de vente en un clic», illustre Didier Coiffard. La confiance avec le client doit, quant à elle, se renforcer en offrant une gamme de services la plus complète possible, précise le CSN. La plate-forme à destination du public Notaviz ouvrira en janvier 2017 avec un module «Notadirecte» qui permettra aux notaires de répondre en ligne aux questions des internautes (lire sur le sujet l’entretien avec Pierre-Luc Vogel, l’ancien président du CSN, ici). Un «espace notarial familial», une sorte de coffre-fort numérique, sera également mis en place afin de permettre aux clients de stocker toutes ses données.
Donner une identité numérique au client. L’indépendance de la profession est le deuxième axe du projet de Didier Coiffard. Concernant la compétence des notaires, une réforme structurelle et de fond de la formation sera réalisée. Celle-ci ouvrira une voie doctorante, «une voie spéciale pour atteindre l’excellence», commente Didier Coiffard. S’agissant de la technologie, le CSN crée Notaconnect qui permettra de donner aux Français une identité numérique et certifier ainsi que la personne qui signe l’acte est bien la bonne personne. L’acte à distance est également au cœur du projet des notaires. Enfin, Didier Coiffard entend assurer la préservation des marges des notaires, «seuls capables d’assurer le service public de la justice amiable dont le notariat a la charge, précise le communiqué. Ce qui ne nous empêche pas de rechercher un gain de productivité, notamment grâce au digital». A noter également que le notariat chercherait un moyen de pouvoir délivrer des copies qui ne soient plus en version papier mais sous un format numérique.
Lire ici la composition des membres du nouveau bureau du CSN.
Source(s) : Agefiactifs.com via Contributeur anonyme
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : Témoignage : le père J.-Paul Régimbald nous mettait en garde dès 1983 sur « le complot universel »
Etc, Etc...
Aux Etats-Unis, les cols blancs menacés par la fin du travail
Aux Etats-Unis, les cols blancs menacés par la fin du travail
La raréfaction de l’emploi due aux avancées technologiques ne touche plus seulement les ouvriers. Et l’idée d’un revenu universel fait son retour, notamment pour compenser la perte d’activité.
Vidéo tirée de l'article : Des ex-ingénieurs de Google annoncent le lancement de « Otto » : un camion sans conducteur totalement autonome, actuellement déjà en test sur les routes du Nevada…
Au début des années Obama, Andrew Stern, le président de l’Union internationale des employés de service (SEIU), était le syndicaliste le plus puissant des Etats-Unis. Sous sa direction, le SEIU était devenu le syndicat qui monte, le seul à gagner des adhérents dans un environnement en déclin. Avec ses 2 millions de membres, il avait déployé une force de mobilisation qui n’avait pas été pour rien dans la réélection de Barack Obama.
En 2010, après s’être consacré pendant trente-huit ans à la défense des employés de fast-food, des vigiles et des salariés du nettoyage, Andrew Stern a créé la surprise en quittant le syndicalisme. A quoi sert de défendre l’emploi quand c’est la nature du travail elle-même qui est en jeu ? « Les bons emplois disparaissaient, explique-t-il, interrogé à San Francisco. Et je n’avais pas de réponse. »
Pendant trois ans, il a mené l’enquête sur ce qu’il appelle les « Etats-Unis de l’anxiété ». Il en est revenu avec un livre (Raising the Floor : How a Universal Basic Income Can Renew Our Economy and Rebuild the American Dream, Public Affairs, non traduit) et une mise en garde. Tout comme les armées ou les entreprises préparent des plans d’urgence pour parer aux éventuelles crises, les Etats-Unis doivent s’atteler à des scénarios catastrophes : « Faire des plans pour le jour où il n’y aura plus de travail. »
Lire aussi : La révolte d’une Amérique hantée par le déclin
L’ancien syndicaliste se défend d’être un techno-sceptique. Mais c’est un « tsunami » qu’il voit arriver sur le marché du travail. « Non pas une autre récession ou un mauvais moment à passer : un changement radical de la manière dont le travail et l’économie vont opérer. » Exemple : les chauffeurs de camion. La profession – premier pourvoyeur d’emplois dans 29 Etats – est menacée par les véhicules sans conducteur (ceux-ci ont commencé à faire leur apparition sur les routes du Nevada en mai 2015) : 3,9 millions d’emplois sont menacés, affirme-t-il. Et plusieurs millions d’emplois induits – dans les assurances, la réparation mécanique, la restauration – vont être affectés.
Accompagner la transition
Selon Andrew Stern, les Américains subissent actuellement les effets de la mondialisation et de l’aggravation des inégalités. Mais la « prochaine grande vague de souffrance » va venir de la révolution technologique. Si rien n’est fait pour accompagner la transition vers la nouvelle économie, il prévoit une époque troublée, dont la colère actuelle, qui s’est traduite par la montée de Donald Trump ou de Bernie Sanders, ne donne qu’un aperçu. Pourquoi ? Parce que, cette fois, les cols blancs sont affectés, pas seulement les ouvriers.
Il fait l’analogie avec les guerres du Vietnam et d’Irak. « A l’époque du Vietnam, la contestation a gagné la société parce que les jeunes Blancs de l’élite ne pouvaient pas échapper à la conscription. Pour l’Irak, c’était une armée de métier. La classe moyenne s’est sentie moins concernée : leurs enfants n’étaient pas en danger. » Il en va de même pour les destructions d’emplois. « Quand la technologie a d’abord frappé les cols bleus, dans l’acier, dans l’automobile, les gens ont dit : c’est un problème de formation. Maintenant, ce sont les comptables qui perdent leur emploi, les avocats, les analystes financiers, toutes les professions où les calculs sont remplacés par les algorithmes. Là où il y avait un problème de cols bleus, comme l’Irak, ça devient un problème de cols blancs, comme le Vietnam. C’est une évolution qui pourrait, de la même façon, entraîner une révolution politique. »
Lire aussi : Dans l’Indiana, les délocalisations alimentent la frustration
Selon lui, la classe politique s’enlise, incapable de penser au-delà du mantra traditionnel : « Le marché va résoudre le problème. » Ou au-delà de sa confiance aveugle dans les vertus de la croissance. « Comme si c’était la solution à tous nos problèmes. Mais on voit bien que la croissance ne résout rien ! En dépit de la croissance, non seulement les salaires n’augmentent pas, mais le nombre d’emplois stables non plus, déplore-t-il. C’est pour cela que les Américains sont aussi en colère. »
Dans son livre, Andrew Stern prend fait et cause pour l’« UBI » (universal basic income, revenu de base universel), un moyen de compenser la fragmentation du travail entraînée par l’ubérisation de l’économie ou, comme on le dit plus volontiers aux Etats-Unis, « l’économie à la demande » (gig economy). Le syndicaliste n’est pas le seul à s’être converti. Dans un pays traditionnellement rétif à l’intervention des pouvoirs publics dans l’économie, l’idée de revenu de base universel s’est propagée à une allure étonnante. Libertariens, « techies » de la Silicon Valley, figures progressistes, sont en train de s’y rallier : « D’étranges compagnons de route », reconnaît Andrew Stern.
The « next big thing »
Depuis quelques mois, colloques et prises de position se succèdent sur l’UBI. « Les camionneurs sont-ils une espèce en voie de disparition ? », lance le Lincoln Network, le think tank techno-conservateur de la Silicon Valley. Le site Reddit consacre un forum à ce qu’il qualifie de « next big thing » (« le prochain grand sujet »). « Qu’une coalition aussi large soit en train de se former autour de la même idée est un signe du futur », estime Tim O’Reilly, autorité dans le monde de la « tech », qui avait organisé un panel sur ce thème lors de la conférence annuelle de sa maison d’édition, O’Reilly Media, mi-octobre à San Francisco.
Dans la Silicon Valley, le jeune prodige du capital-risque, Sam Altman, est passé des paroles aux actes. Après avoir puissamment contribué par ses investissements à l’ubérisation de l’économie, il a décidé de financer une expérience de revenu minimum qui va porter sur 1000 personnes pendant cinq ans, à Oakland (Californie).
C’est le premier projet de recherche sur ce sujet aux Etats-Unis. « Sam Altman est aux premières loges pour ce qui est des changements technologiques. Il est conscient des emplois qui sont perdus à cause des logiciels. Comme lui, la Silicon Valley a commencé à se rendre compte qu’il faudra peut-être à l’avenir distribuer les ressources de manière différente », justifie Elizabeth Rhodes, une chercheuse qui a abandonné Harvard pour se consacrer à l’expérience d’Oakland. Le projet n’est encore que dans sa phase pilote et ne porte que sur 100 personnes. Il faut régler des questions bureaucratiques, d’impôts, d’assurance-santé… Le revenu distribué devrait être de 2000 dollars par mois.
Lire aussi : De Thomas More à Michel Foucault, la longue histoire du revenu universel
S’habituer à travailler moins
A Washington, c’est l’intellectuel libertarien Charles Murray qui porte le fer pour le revenu universel. Très opposé à l’Etat-providence, chroniqueur parfois controversé du déclin de la classe moyenne blanche, il vient lui aussi de publier une nouvelle édition de son livre In Our Hands. A Plan to Replace the Welfare State (Rowman & Littlefield, non traduit), dans laquelle il plaide pour l’octroi d’un chèque de 10.000 dollars déposé chaque mois sur le compte en banque des Américains.
Un montant apparemment généreux – Andrew Stern ne plaide que pour 1000 dollars mensuels dans un premier temps – mais qui est censé compenser la disparition totale de l’aide sociale et des transferts de revenus, de la retraite aux subventions à l’agriculture. « Faisons un grand compromis avec la gauche », proposait-il début octobre à Andrew Stern, lors d’un forum du Cato Institute, le think tank libertarien de Washington.
Quelles que soient leurs divergences idéologiques, l’intellectuel de droite et l’ancien syndicaliste font le même constat : un nombre « très important » d’emplois va disparaître. Les programmes de formation ne seront d’aucun secours. Il faudra que les Américains, tout stakhanovistes qu’ils soient, s’habituent à mener des vies « satisfaisantes » en travaillant moins.
Le prochain chapitre de l’économie américaine, met en garde Andrew Stern, pourrait ressembler au film Hunger Games, qui met en scène une compétition féroce : « Le changement est inévitable. Ce qui ne l’est pas, c’est le progrès. »
Lire aussi : Le « revenu universel », entre utopie et pragmatisme
Source : Le Monde.fr
Informations complémentaires :
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