jeudi 24 décembre 2015

Déchéance de la Nationalité : François Hollande Devient Le Roi Maudit de la 5eme République

Le pépère noël est une ordure


Le Père Noël gouvernemental est une ordure



C’est trop ! Oui, cette fois-ci, c’est la fois de trop. Le point où commence davantage que l’indignation ou le dégoût. La nausée absolue. Ils auront tout démoli. L’État, l’indépendance, les acquis du Conseil National de la Résistance, la parole donnée, l’identité de gauche : tout ! Et maintenant la France elle-même. La France dans ce qui fait la peau qui l’enrobe, sa chair commune, le squelette qui la tient articulée. Soyez maudits pour cette ignominie sans précédent ! En créant de toute pièce la catégorie des « Français de souche » et des « étrangers de souche » Valls et Hollande ouvrent une boite de Pandore dont le pire est certain de sortir.


C’est pour moi, comme pour des millions de personnes qui ont la passion de la France républicaine, une gifle en pleine face et une menace terrible pour nous, nos enfants et les générations qui suivront. Tous les doubles nationaux sont en danger pour des générations. Car le motif de terrorisme, aujourd’hui invoqué contre tout bon sens sécuritaire n’est qu’un début. Si la Constitution prévoit de déchoir des Français nés français, alors toute sorte de motifs pourront être prévus dans le futur pour la même conclusion. Car on ne choisit pas toujours d’être binational. Bien des pays qui transmettent la nationalité par le droit du sang considèrent qu’une personne figure parmi leur nationaux du seul fait que ses parent le sont déjà qui , eux mêmes, le tenaient de leurs grand parents et ainsi de suite.

Valls et Hollande viennent de livrer des millions de Français à leurs pires ennemis, aux pires ennemis de la France réelle, la nouvelle France métissée de peau et de cœur qu’unit le pacte républicain.

Déchéance de nationalité : la nausée



Comment ont-ils pu oser ça ! Avec la proposition de déchoir de la nationalité française les binationaux nés français, l’équipe Hollande-Valls a consommé sa propre déchéance morale. D’où vient cette idée ? C’est une mesure proposée d’abord par Jean-Marie Le Pen puis Nicolas Sarkozy. Qu’il s’agisse surtout de faire un nouveau coup de communication sur le dos des principes républicains les plus constants, n’est pas une excuse. Il ne peut pas y avoir deux sortes de Français au prétexte de quelques criminels. Il n’y a en aura jamais qu’une. C’est une question fondamentale dans la construction de la forme républicaine de la Nation.

une jdd melenchon valls contaminé par le FNJe me souviens de la levée de bouclier quand j’ai dit pour la première fois que Valls était « contaminé par Le FN ». C’était en août 2013. Juste après l’épisode sur les Rom «  inassimilables » selon lui. Mais une fois de plus, il est prouvé que les principes d’action forment un tout. Quand on tire un fil, tout le tricot peut se défaire. Si les Rom sont « inassimilables » alors certains Français peuvent ne pas l’être non plus. Car quelque part existerait une essence de la nationalité antérieure et supérieure à sa réalité administrative et concrète. Si l’on peut enlever sa nationalité à quelqu’un qui l’avait trouvée dans son berceau, on crée en même temps une autre catégorie à qui on ne peut jamais l’enlever.

Valls et Hollande viennent de valider qu’il existe non seulement des « Français de souche » mais aussi des « étrangers de souche ». Soyez maudits ! Mes ancêtres maternels, Français par choix anti fasciste, haïssaient Pétain parce qu’il prétendait retirer leur nationalité aux « Français de papier ». Mais du moins Pétain avait-il mis une limite dans le temps depuis l’acquisition de la nationalité. Pas Valls et Hollande. Pour eux, tout double national est suspect à vie et pour toutes les générations ! Car la nationalité française trouvée en naissant peut s’accompagner, des générations durant, d’une autre dont vous n’avez pas décidé. J’ai déjà dit qu’on nait marocain, par exemple, si l’un de ses parents l’est, et ainsi de suite en remontant et en descendant le temps aussi longtemps qu’on n’a pas été renié, à ses risques et périls, cette nationalité !

Naturellement, il existe des doubles nationaux par choix. Ils ont demandé leur deuxième nationalité. Certains servent même au titre du service militaire dans une armée étrangère. C’est autrement plus engageant que le soupçon répandu sur des millions de personnes par la proposition de Valls et Hollande ! Pourtant, la France républicaine s’est toujours interdit de distinguer entre les siens. A l’exception de ceux qui ont acquis à leur demande personnelle la nationalité et dans la limite extrême de quinze ans après l’obtention, personne ne peut être déchu de la nationalité française. Cela postule que le peuple, la communauté légale, source de la loi est, comme elle, un et indivisible. Il n’y a qu’un seul peuple français où tous sont égaux entre eux, libres et fraternels. Le mot fraternel s’applique dans son acception la plus moderne : les demis-frères et sœurs sont considérés comme frères et sœurs en toutes circonstances.

En introduisant ce principe dans la Constitution, Valls et Hollande débouclent la possibilité dans le futur d’étendre à d’autres circonstances la déchéance de la nationalité. Il n’y aura plus d’objection constitutionnelle demain si quelqu’un propose la déchéance de ceux qui servent dans une armée étrangère comme je l’ai rappelé. Ou de l’étendre à d’autres circonstances, d’autres délits. La boite de Pandore sera ouverte. C’est de la folie !

Avec cette décision, il s’agit de flatter l’opinion la plus bornée. Il est pourtant facile de comprendre qu’un binational criminel terroriste ne doit pas être expulsé ou réclamable par un pays tiers quand il est pris et condamné pour terrorisme en France. Il doit être au contraire gardé et surveillé dans nos prisons. Penser que cette mesure dissuaderait quelqu’un prêt à se faire sauter lui-même avec une ceinture d’explosif est ridicule.

Je pense avec émotion à la tristesse et à l’angoisse de tous ceux que cette mesure montre du doigt comme des suspects potentiels. Je pense à la consternation des socialistes à la base qui savent que cela est proposé en leur nom. Je pense avec amertume à ce que ces gens font de notre pays et aux débordements et surenchères que cette initiative va permettre dans l’avenir. Je compte sur les parlementaires de tous bords, de droite comme de gauche, pour refuser leur voix à cet attentat contre l’identité républicaine de notre patrie. J’adjure qu’on entende la voix de l’honneur blessé de tous ceux pour qui la France est davantage qu’une identité administrative mais une passion choisie et assumée, parfois de génération en génération, quand bien même un ancêtre proche ou lointain n’aurait pas eu le bonheur de partager cette adhésion.

Le Père Noël gouvernemental est une ordure | Jean-Luc Mélenchon

Dérives de l'État D'urgence : Hollande Encore Plus Bushiste Que Sarkozy



Des dérives à l’état d’urgence ? Quelle surprise !

L’état d’urgence, loi d’exception décrétée après les attentats du 13 novembre, a engendré « un certain nombre de dérives », a dénoncé hier matin le Défenseur des droits Jacques Toubon sur France 2.
Selon Jacques Toubon« au fur et à mesure, on va s’apercevoir qu’il y a un certain nombre de cas dans lesquels les mesures de restriction de liberté qui ont été prises ont été excessives ».
Rappelons que l’état d’urgence est une forme d’état d’exception qui restreint les libertés. Il « confère aux autorités civiles, dans l’aire géographique à laquelle il s’applique, des pouvoirs de police exceptionnels portant sur la réglementation de la circulation et du séjour des personnes, sur la fermeture des lieux ouverts au public et sur la réquisition des armes ». Il dessaisit la justice de certaines de ces prérogatives. Contrairement à l’état de siège, il n’implique pas les forces armées.
Autrement dit, l’action de la police est simplifiée, par l’absence de nécessité de contrôle d’un juge.
Mieux : le Conseil Constitutionnel, oui, le Conseil Constitutionnel, l’autorité qui ne se situe au sommet d’aucune hiérarchie de tribunaux, ni judiciaires ni administratifs, et qui est chargé de l’étude de la conformité à la Constitution des lois et de certains règlements dont il est saisi, vient de valider une des applications parmi les plus controversées de l’état d’urgence, les assignations à résidence de militants politiques, écologistes en l’occurrence.
Rappelons que, parce qu’ils pouvaient représenter une menace pour la COP 21 en raison de leur opposition aux idées du gouvernement, des personnes ont donc été forcées de rester chez elles et d’aller pointer au commissariat trois fois par jour.
Mais, direz-vous, qu’est-ce que tout cela peut bien faire ? Après tout, les attentats du 13 novembreont bien existé. Il y a bien un terrorisme djihadiste contre lequel il faut lutter. Et, si les juges du Conseil Constitutionnel estiment qu’une assignation à résidence ne constitue pas « une atteinte disproportionnée à la liberté d’aller et venir », ne restons-nous pas dans le cadre d’un État de droit ?
Il y a quand même quelques problèmes liés à cette situation.

La gauche socialiste et écologiste française adopte le langage de George W. Bush
Le premier des problèmes, le moins grave pourrait-on dire, est lié au décalage entre les raisons pour lesquelles Hollande a été élu président en 2012, et son positionnement politique actuel. Hollande n’a-t-il pas gagné contre Sarkozy notamment parce que ce dernier, avec la Loppsi, Hadopi, l’admiration pour W. Bush ou les bavures policières, semblait être une menace pour la démocratie ? Comment, aujourd’hui, Hollande peut-il, rétrospectivement, nous expliquer que lui protège les valeurs françaises là où son prédécesseur les bafouait ? Qui a adopté la Loi de Programmation Militaire liberticide ? La Loi Renseignement ? Qui a maintenu les extensions au secret défense créées sous Sarkozy ? Qui lance la France dans des expéditions militaires punitives ? Autrement dit, Hollande ne rend-il pas hommage à ceux dont il disait se défier ?

La lutte anti terroriste nous fait faire n’importe quoi

Depuis le 13 novembre, le plan Vigipirate, en vigueur depuis 1991, est encore renforcé, et des mesures de sécurité sont en vigueur partout sur le territoire, notamment dans les commerces ou dans les transports en commun.
Logiquement, chacun se dit qu’il faut bien faire quelque chose.  Mais faut-il faire des choses coûteuses et illogiques, comme l’installation de portiques de sécurité sur les quais d’accès au Thalys, dans le seul but de faire de l’affichage politique? La SNCF va dépenser 5 millions d’euros par an pour mal sécuriser les deux quais de départ du Thalys. « C’est une dépense politique inutile, imposée par Ségolène Royal, qui contrevient à l’esprit du Thalys, le train de la liberté de circuler dans la zone Schengen, et que personne, bien sûr, n’a le droit de contester »note le journaliste de BFM Business, Stéphane Soumier.

Juste une question pratique : est-ce que vous pensez que les gardes, armés, de Royal, Hollande et des autres, passeront, eux, au détecteur de métal sous les portiques de sécurité ?


L’état d’urgence de 3 mois, ce n’est que le début

Le 17 novembre, on nous a dit que l’état d’urgence durerait trois mois.
Aujourd’hui, non seulement la révision constitutionnelle pourrait permettre de pérenniser cet état de fait, mais de plus, la garde des sceaux, Christiane Taubira, veut autoriser les perquisitions de nuit hors de l’état d’urgence. Autrement dit, le retour à la normale, c’est à dire à la situation antérieure, ne semble pas au programme.
Mais, qu’est-ce que des portiques de sécurité ou des perquisitions de nuit peuvent faire, si on a rien à se reprocher ?
Admettons que les bavures liées aux perquisitions faites dans le cadre de l’état d’urgence n’en soient pas. Après tout, pour le moment, seuls des radicaux proches des islamistes semblent se plaindre.
Simplement, on sait ce qu’il advient. D’abord les locaux de l’ONG controversée Baraka City, pro palestinienne, ensuite de simples femmes voilées que les policiers, selon leurs dires, auraient insulté et tripoté (allô les féministes de gauche, vous êtes où ?)
Ne serait-il pas temps de relire le poème de Niemoller et de se dire que, si la France n’est pas le régime national socialiste de l’Allemagne des années 1930, le meilleur moyen pour que nous ne le devenions pas réside précisément dans la fermeté sur les principes et valeurs ?
À droite non plus, nous n’entendons rien. Pourtant nous savons, depuis la Manif pour Tous, que la police n’est pas forcément l’amie du peuple.
Ne nous laissons pas avoir par la diversion sur la déchéance de nationalité, même s’il est un peu hallucinant que Christiane Taubira aille en discuter en Algérie avant de venir s’expliquer dans les médias nationaux. Oublions même le fait qu’il s’agit d’une mesure que le Parti Socialiste présentait comme étant d’extrême droite, il y a quelques années seulement.
Le fait est que l’essentiel de l’état d’urgence est validé et que la France est donc devenue un régime d’exception, dans lequel la séparation des pouvoirs est devenue une référence théorique. Ne lit-on pas des nouvelles du type le gouvernement va légiférer ?

Oui, l’exécutif légifère au lieu d’exécuter. On se demande bien pourquoi nous élisons des législateurs.
Nous sommes dans la période de Noël, et les Français ont d’autres préoccupations que l’indignation contre des lois qui, de prime abord, apparaissent comme étant une réponse juste aux attentats du 13 novembre 2015. Mais des journalistes et des juristes nous disent que les dérives sont là. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas !
Lire sur Contrepoints notre dossier état d’urgence

Déchéance De Nationalité : François Hollande Entre Couac et Front National





Hollande croule sous les critiques, favorisant le FN, incapable de gérer les affaires de manière sereine... Le président de la République est chahuté dans toute la presse après ses tergiversations sur la réforme constitutionnelle.


Pataquès au sommet


Une ministre de la Justice qui mange son chapeau, une gauche qui s’étrangle, une droite républicaine embarrassée et un Front national qui jubile ! Beau tableau que celui apparu après la décision du président de la République de finalement présenter une réforme constitutionnelle incluant le projet de déchéance de la nationalité française pour tout binational condamné pour terrorisme.

Au lendemain de l’annonce, par la garde des Sceaux Christiane Taubira, que la question de déchéance de nationalité ne figurait pas dans le projet soumis au conseil des ministres, François Hollande a surpris tout le monde et chargé Manuel Valls de défendre une mesure, bien que symbolique, promise devant le Congrès et réclamée par la droite et l’extrême-droite mais ouvertement critiquée par une bonne partie de la gauche. Après avoir visiblement tergiversé, le président de la République opère un repositionnement spectaculaire vers la droite, emboîtant une ligne sécuritaire désirée par une majorité de Français.

En ne réagissant pas à l’emballement médiatique né de l’interview de Christiane Taubira à une radio algérienne, l’exécutif a été tout aussi clair. L’histoire dira si la ministre a tenté, depuis Alger, un coup de force pour modifier la ligne politique du gouvernement Valls ou si, véritablement, la mesure de déchéance ne figurait pas dans le texte au moment où elle s’est exprimée. Mais en n’apportant pas un démenti immédiat mardi, Valls et Hollande ont un peu plus fragilisé une Christiane Taubira honnie par la droite mais très appréciée à gauche, notamment pour sa proximité avec les frondeurs. Les jours de la Guyanaise à la Chancellerie sont-ils comptés ? En tout cas, sa crédibilité a été battue en brèche par le président et le Premier ministre qui ne l’ont même pas consultée, alors même qu’il était de sa responsabilité de défendre le texte devant la représentation nationale début février.

Prise à contre-pied, la droite n’a d’ailleurs pas manqué de tirer sur l’ambulance, conditionnant son éventuel vote du projet de réforme constitution à la démission de Christiane Taubira. Il n’y a finalement que le FN qui pavoise, ravi du pataquès provoqué par un sujet sur lequel l’extrême-droite a toujours nourri bien des fantasmes.

Quand le FN vote Hollande


Le coup de théâtre d’hier illustre bien la méthode Hollande. Son habileté mais aussi, surtout, ses limites. Une virtuosité strictement politicienne qui conviendrait plus à un premier secrétaire du parti socialiste qu’à un chef d’État. Lors de son discours au Congrès, le président a proposé cette mesure forte de déchéance de la nationalité, reprise directement du programme de la droite.

Sans doute tablait-il sur un rejet par le Conseil d’État. Or, celui-ci coupe la poire en deux : d’un côté, cette mesure "pourrait se heurter" à un principe fondamental de la République, qui interdit de priver un Français de naissance de sa nationalité. Mesure "de portée pratique limitée", peu dissuasive pour les terroristes, ajoutent les sages du Conseil d’État. Mais d’un autre côté, la plus haute instance administrative française admet que la sanction proposée "répond à un objectif légitime" et son impact supposé modeste "n’a pas paru au Conseil suffisant pour lui permettre de conclure qu’elle ne sera pas opportune". Raté ! Comment faire, alors que cette mesure fait polémique, y compris dans le gouvernement ? Ségolène Royal demandait hier à Hollande de ne pas y renoncer. Alors qu’on s’étonnait de son silence sur un projet de loi qu’elle va devoir présenter au parlement, Christiane Taubira annonçait, prenant ses désirs pour des réalités, qu’Hollande avait décidé d’abandonner cette mesure. Qui plus est, à l’étranger, au micro d’une radio algérienne ! Cris d’orfraies de toute la droite. Pour Éric Ciotti, Hollande "a menti à la représentation nationale, il n’est pas digne d’exercer cette responsabilité qui nécessite courage et vérité". Cris de triomphe à gauche de la gauche.

Mais dès hier, des rumeurs font état d’un nouveau revirement de l’Élysée. Manuel Valls, à la sortie du conseil, confirme que la disposition sur la déchéance de nationalité est incluse dans le texte de révision de la Constitution. Brusquement tout s’inverse. La droite applaudit, le PS qui s’était montré critique se tait. La gauche de la gauche reprend des couleurs : Mélenchon ne "voit pas comment combattre l’extrême droite en reprenant son programme. La seule fois où on a retiré la nationalité collectivement, c’était sous Vichy". Bon résumé de Florian Philippot : "Le gouvernement préfère Marine à Christiane. Encore une victoire idéologique". En effet, au moment où la France a besoin d’une plus grande cohésion, cette disposition, inscrite dans la Constitution, institue deux catégories de Français, les binationaux et les autres. Alors que les appels à la démission de Christiane Taubira se multipliaient, le Front National annonçait que ses parlementaires allaient voter la réforme de la Constitution. La boucle est bouclée. Dramatiquement. Sinistrement.