dimanche 22 mars 2015

Comment Staline répondit aux agressions économiques Valentin Katasonov



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Comment Staline répondit aux agressions économiques.










< Dans le texte ci-dessous, également extrait du long article paru le 16 mars 2015 sur le site du magazine Zavtra et dont une partie a déjà fait l'objet d'une publication ici, le Professeur Valentin Katasonov, de l'Université MGIMO commente les mesures adoptées par Staline au début des années '50, en réponse à la tentative de l'internationale de la finance d'ériger un nouvel ordre mondial suite aux mesures arrêtés à Breton-Woods.




La Conférence internationale de Moscou en 1952 fut-elle notre réponse à l'internationale de la finance ?


Les plans de l'internationale de la finance étaient suffisamment bien connus, non seulement de Staline, mais aussi du Président d'Argentine Juan Peron, et de dirigeants d'autres pays qui ne faisaient pas partie du groupe des pays économiquement développés (ce groupe que l'on désigne aujourd'hui sous l'appellation de « milliard d'or »).


Ces dirigeants étaient attirés vers l'URSS, mais le Conseil d'Assistance économique mutuelle [également connu sous la dénomination de Comecon N.d.T.] leur paraissait aussi intéressant. Il existe des indices selon lesquels, certains pays du Tiers Monde frappèrent à la porte de la Comecon, mais Staline écarta délicatement ces demandes. Apparemment, il fut envisagé pour un plus large cercle de pays, une sorte d'union douanière destinée à attirer tous les pays qui s'opposaient au diktat anglosaxon. Dans ce large cercle de pays, l'URSS aurait été le leader informel. A l'automne 1951, les pays membres du Comecon et la Chine déclarèrent qu'était devenue inévitable une étroite collaboration entre tous les pays ne souhaitant pas se soumettre à la dollarisation et aux diktats des structures commerciales et financières proaméricaines. Selon la déclaration, à défaut de cela, « tous ceux qui veulent résister, d'une part seront dressés les uns contre les autres par les nouveaux colonisateurs, et d'autre part seront l'objet de toutes formes d'agression et de discrimination… » Le document mentionne également la convocation d'un forum international autour des questions de la résistance au diktat impérialiste et de la collaboration économique ».


A quel endroit l'URSS déposa-t-elle sa proposition de conférence économique internationale ?


Elle fut déposée par l'entremise des représentants soviétiques à l'ONU, en 1951 et 1952. Elle fut soutenue non seulement par les pays en voie de développement, mais aussi par certains pays occidentaux refusant la « marshallisation » ; la Suède, l'Autriche, la Finlande, l'Irlande, l'Espagne : ils envoyèrent à la conférence leurs ministres du commerce extérieur ou des affaires étrangères.


La conférence précitée se tint à Moscou du 3 au 12 avril 1952. L'URSS et le Comecon proposèrent de former, en contrepoids à l'expansion économique et politique des États-Unis, un marché commun pour les marchandises, services et investissements des pays socialistes et des pays en voie de développement. Participèrent aux travaux de la conférence 49 pays représentés par 680 fonctionnaires, hommes d'affaires, et experts. L4Inde envoya 28 représentants, l'Argentine et l'Indonésie, 15 chacune (ce furent les délégations les plus nombreuses de pays non-socialistes). De nombreux alliés des États-Unis prirent aussi part à ce forum. Ils étaient représentés essentiellement par des hommes d'affaires, des analystes et fonctionnaires de rang intermédiaire, habilités toutefois à signer des documents relatifs au commerce et à la collaboration avec d'autres pays. Ce fut le cas de la Grande Bretagne, de la France, de l'Italie, du Danemark, de la Norvège, du Canada, de la Turquie, de la République Fédérale d'Allemagne, du Japon, du Benelux, du Brésil, de l'Arabie Saoudite et de l'Australie et du Liberia.


Depuis le début des travaux de la conférence jusqu'à la fin avril 1952, furent signés à Moscou plus de 60 accords commerciaux, ou portant sur des investissements, ou encore, scientifico-techniques, supposés être développés sur des durées de trois à cinq ans. Dix neuf de ces accords furent signés par l'URSS. D'autres accords de prospective furent aussi signés, entre pays en développement, entre eux et des pays socialistes, ou encore avec la participation de pays occidentaux, de banques, etc. Les principes de base étaient les suivants : facilités douanières et prix favorables pour les marchandises des pays en développement, régime mutuel le plus favorable en matière commerciale, de crédits, d'investissements en capitaux, coopération scientifique et technique, accords politiques entre partenaires dans les organisations économiques internationales ainsi que sur le marché mondial, possibilité de troc (entre autre en vue d'apurer des dettes), accords mutuels sur les prix, le dollar étant exclu de tout compte.

Bref, en avril 1952, à Moscou, naquit un marché mondial « dédollarisé », réunissant pays socialistes et pays en développement. Les idées de Staline, émises au cours de la conférence, trouvèrent résonance jusqu'en Grande Bretagne. Voici un communiqué de l'époque : « A Londres on vient de créer une entreprise du nom de « société internationale par action, des marchands voulant mettre en œuvre les accords commerciaux conclus par les délégués anglais à la conférence internationale qui s'est tenue à Moscou en avril 1952 ». Le premier président de cette entreprise fut Sir Boyd Orr, qui dirigeait la délégation anglaise à la conférence. Cette société déclara que son objectif était de « stimuler et faciliter l'entrée en vigueur des accords commerciaux conclus lors de la Conférence économique internationale tenue à Moscou en 1952, et de tous les accords du même type qui seront conclus à l'avenir. Tous les revenus et biens de l'entreprise seront consacrés exclusivement à atteindre cet objectif ». Selon certains documents d'archive, à l'automne 1952, Staline réclamait constamment des informations relatives aux plans et projets commerciaux des pays, entreprises et banques étrangers en relation avec l'URSS, le Comecon et la République Populaire de Chine, de même que les publications, livres, commentaires radio des pays occidentaux sur ce thème. Il s'intéressait également à la dynamique et à la gamme des exportations industrielles de l'Occident vers les pays en développement, et à la demande de ceux-ci en matière d'emprunts étrangers, d'investissements et de produits finis.


Après la Conférence économique internationale de 1952, l'URSS a-t-elle promu le projet d'un nouvel ordre économique au niveau régional ?


Effectivement, et Moscou reçut en cela le soutien de tous les pays socialistes, à l'exception de la Yougoslavie, de nombreux pays en voie de développement, et de certains pays occidentaux, en particulier, la Finlande. La dernière action de Staline en ce sens fut la Conférence de la Commission économique de l'ONU pour les pays d'Asie et d'Extrême Orient. Elle se réunit du 23 février au 4 mars 1953 à Manille, aux Philippines. La conférence fut constituée à l'initiative de l'URSS, avec le soutien de la Chine, de la Mongolie, de l'Inde, de l'Iran, de l'Indonésie, de la Birmanie et du Nord-Vietnam. Les propositions de l'URSS reçurent le soutien de la majorité des participants, délégués par 20 pays. Elles consistèrent en la création d'un régime de libre commerce en Asie et dans le bassin de l'Océan Pacifique, déterminé dans les clauses des documents finaux de la conférence. Ainsi, l'idée de l'introduction d'un système d'échanges entre États, basé sur les unités de compte nationales, fut approuvée. Lors de cette conférence de Manille, plus de dix États signèrent des contrats commerciaux et d'investissements avec l'URSS. C'est Staline lui-même qui le 2 mars informa la délégation soviétique des détails de ses succès.


Parmi ceux-ci était planifiée la tenue en 1953, sous l'égide de Moscou, de forums régionaux intergouvernementaux analogues à celui de Manille, dans une série d'autres régions du monde, et plus concrètement, à Téhéran pour le Proche Orient, à Addis Abeba pour l'Afrique, à Buenos Aires pour l'Amérique du Sud et à Helsinki pour l'Europe. Toutefois, la mesure admise ne connu pas de concrétisation. La mort de Staline vint contrarier celle-ci. Après le 5 mars 1953, plus personne au Kremlin ne se souvenait des initiatives de Staline. Après 1953, les dirigeants au pouvoir en URSS et dans la majorité des pays du Comecon sortirent progressivement de l'idéologie en matière de commerce extérieur telle qu'elle fut établie en 1952. A celle-ci on préféra de façon quasi exclusive la collaboration politique et économique fixée par des accords bilatéraux avec les pays en voie de développement. Dans ces accords les facteurs de l'idéologie politique régnaient en maîtres. De plus, à partir du milieu des années '60, l'URSS commença à fournir à l'Occident énergie et matières premières à bon marché. Concrètement, c'est à ce moment que ce concept fut « déposé aux archives ». Pourtant, l'idée émise lors de la conférence économique de Moscou en 1952, relative à la nécessité d'établir un nouvel ordre économique ainsi que des zones régionales de libres échanges conserve, aujourd'hui encore, toute son importance. (…)


Le mécanisme de coordination des intérêts économiques dans le cadre du Comecon continua à fonctionner jusqu'au milieu des années '70, c'est à-à-dire, jusqu'à la période qui l'URSS se transformer rapidement, pour les pays du Comecon, en fournisseur de matières premières uniquement, et en particulier de pétrole et de gaz. Staline avait planifié que dans le cadre du Comecon les différents pays se spécialiseraient dans un secteur particulier de la production en fonction de leur expérience historique, de leurs situation géographique, conditions naturelles et exigences en matière de sécurité. Il réservait une place particulière à l'URSS au sein du Comecon, estimant qu'elle devait disposer de la gamme complète des branches de l'économie, et ne pas se cantonner à la seule production de pétrole ou de gaz naturel ou de matière première à destination des autres pays membres du Comecon.


Au cours de la réunion des dirigeants des pays d'Europe orientale, en 1949, à Moscou, lorsque fut créé le Comecon, Staline fit remarquer que « visiblement, la demande de pétrole, de gaz et d'autres matières premières industrielles et énergétiques va croître dans vos pays. Nous vous fournirons évidemment cela à des conditions avantageuses, mais vous disposez aussi de telles ressources, particulièrement en Albanie et en Roumanie. Même si leur importance est moindre qu'en URSS, vous devez les utiliser et les transformer, au maximum. Et prospecter attentivement. La construction de longues canalisations, depuis notre pays jusqu'en Europe orientale, ce sera coûteuse et longue. Et cela conduira sans doute à ce que vous deveniez dépendants de ces livraisons. Vous négligerez vos secteurs de transformation et de prospection de ces matières premières. Et si nous en arrivons à connaître ici des problèmes temporaires de production ou de transport, ou encore si vos besoins explosent, vous vous mettrez probablement à accuser l'URSS d'avoir interrompu la livraison, et vous exigerez des quantités plus importantes. Quoiqu'il en soit, prévoyez de diversifier les moyens de transport de matières premières dans vos pays. Ne vous liez pas à un seul mode de transport, tel que les canalisations. C'est malsain pour plusieurs raisons. Mais les volumes des conteneurs ne doivent pas grandir comme les champignons après la pluie. Calibrez-les selon votre demande. Ainsi, vous dépendrez de votre système de gestion de l'énergie, de votre prospection géologique, et vous utiliserez vos ressources… ».


22 mars 2015


Sources :


http://www.zavtra.ru/content/view/otvet-stalina/


Russie Sujet Géopolitique



http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5755

Appel à faire cesser l'agression contre la Syrie et à refuser la participation de la France à celle-ci Comité Valmy


Appel mis en ligne le 18 août 2012

( La pétition a dépassé l'objectif de 1000 signatures.

Elle reste ouverte, il est encore temps de la signer
)



Appel à faire cesser l'agression contre la Syrie et à refuser la participation de la France à celle-ci


À TOUS LES FRANÇAIS


Nous sommes aujourd'hui l'objet d'une longue et importante campagne médiatique qui nous abreuve de mensonges à propos de la Syrie. Cet acharnement des médias de la pensée unique a pour but de nous faire accepter la participation de la France à une agression criminelle contre un pays souverain, qui fut longtemps un pays ami et que nous avons aussi, autrefois occupé sous mandat de la SdN. Cette agression que subissent déjà l'Etat-nation et le peuple syrien, viole les lois internationales, les traités signés par notre pays, notre constitution et nos lois.


Ainsi :


Comment qualifierait-on, en France, l'appui que donneraient l'Allemagne, la Suisse ou l'Espagne par exemple, par la mise à la disposition de bases, d'armements, d'argent, de munitions, de matériel de communication, de service de propagande sans nuance, à des groupes armés et fanatisés, ces groupes attaquant notre gendarmerie, notre police, détruisant à l'explosif les trains, les aéroports, les lignes électriques, assassinant fonctionnaires, journalistes, élus, choisis sur critères ethniques ou religieux ? Que diraient les Etats-Unis si le Canada ou le Mexique se livraient contre eux à des attaques semblables ?

Qui est tué en Syrie ? La moitié des morts estimées entre 17 et 20.000 par les occidentaux appartiennent aux forces gouvernementales, dites de « répression ».


Le seul correspondant accepté par nos journalistes et les médias en France, leur source unique concernant la situation en Syrie est une officine partisane (une seule personne en réalité) pilotée par les services secrets britanniques, l'autoproclamé « Observatoire Syrien des Droits de l'Homme ».


Comment qualifiait-on chez nous pendant l'Occupation la radio et les journaux inféodés à l'ennemi du peuple et de la nation ? « Radio Paris est allemand ».


Même si, et beaucoup d'entre nous ont conscience que ce n'est pas le cas, Bachar Al Assad était bien le dictateur affirmé par les médias du système, les Syriens qui refusent l'agression de leur pays souverain par des hordes étrangères seraient-ils pour autant des suppôts de cette prétendue dictature ?


La France et l'Angleterre sont entrées en guerre pour défendre la Pologne de Pilsudski, qui coopérait juste avant avec Hitler ; les millions de personnes qui ont dénoncé les guerres US contre l'Irak soutenaient le peuple irakien agressé et pas nécessairement Saddam Hussein.


Comment ose-t-on parler de « la communauté internationale », comme si elle était unie ou majoritaire, alors que les réunions organisées par l'OTAN et les émirats et rassemblant de pseudo « amis de la Syrie », concernent moins de population que la dernière réunion de Téhéran, le jeudi 9 août 2012, où plus de la moitié de la population mondiale était représentée ? Cette majorité des peuples, n'en déplaise aux pseudos « humanitaires » ou aux « bobos de gauche ou de droite », dénonce l'alliance agressive de l'OTAN, des euro occidentalistes, du Japon avec des émirs et les salafistes et djihadistes du Proche-Orient. Les peuples prennent conscience du risque grandissant de guerre mondiale qui ne pourrait être que nucléaire. Ils n'acceptent plus les guerres d'agression déclenchées sous des prétextes aussi divers que mensongers comme en Irak, Afghanistan (il n'y eut aucun ultimatum ni déclaration de guerre), Yougoslavie, Côte d'Ivoire, Libye, et qui aujourd'hui avec la Syrie servirait de détonateur à une conflagration généralisée.


Si la France officielle installée dans une logique de guerre et qui déjà soutient de différentes manières l'agression extérieure, notamment en fournissant des armements et des spécialistes aux extrémistes salafistes aux origines diverses, franchissait le pas de la guerre ouverte que certains réclament dans ses rangs, alors nous nous trouverions du mauvais coté, celui des fauteurs de guerre que nous imposent les politiques, les journalistes et les « élites » autoproclamées qui monopolisent le pouvoir au détriment de la souveraineté populaire.


Nous, organisations et citoyens d'horizons divers, de sensibilités différentes, estimons avoir le devoir d'alerter sur le péril imminent qui menace non seulement l'honneur et les valeurs de la France, les principes de notre République, mais également, au-delà, notre sécurité, notre vie et celle de nos enfants. Au nom de la paix et du respect de ces valeurs, nous demandons que cesse cette agression contre la Syrie, afin de briser l'engrenage d'une nouvelle guerre mondiale, que seuls les peuples peuvent empêcher.


15 août 2012


Cet appel ouvert à la signature des citoyens qui souhaitent contribuer à cette initiative, est initié par le Bureau national du Comité Valmy ainsi que par des personalités et des militants d'organisations et de sensibilités diverses.

Liste des premiers signataires ci-dessous :








Note Importante :



Le forum du site est l'objet d'une attaque permanente et invasive de spams. Le forum est en conséquence souvent fermé et inaccessible afin de limiter les dégats.

Utiliser pour signer, l'adresse courriel ci-dessous ainsi que pour les messages : merci de spécifier vos nom, prénom, lieu de résidence et si vous le souhaitez, votre sensibilité politique afin de souligner le caractère pluraliste de cet appel.
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Contact et signatures :

Claude Beaulieu


Provisoirement à cette adresse :


beaulieuclaude@wanadoo.fr


Premières signatures : (liste provisoire)

Organisations :


Comité Valmy

Pôle de Renaissance Communiste en France

Résistance et Renouveau Gaulliste

Rassemblement des citoyens pour la République

L'appel Franco-Arabe

Réseau Voltaire

Comité Pour une Nouvelle Résistance

Clubs Penser la France

Association Nord Sud Patrimoine Commun

Comaguer

Le Cercle des Volontaires

Rassemblement des Démocrates Libanais et Amis du Liban

Le site Liban Résistance : http://libanresistance.blogspot.fr

Comité de Soutien France des Anonymes -www.visions-csfa.org

Le site WikiStrike.com

Association "Le Pont de la Méditerranée"

"L'Union de Syriens d'Europe"

Association Convergence des Causes

Rassemblement des Cercles Communistes (RCC)


Individuelles


• Michel Raimbaud – Ancien Ambassadeur de France - Je signe la pétition du Comité Valmy. 30 août 2013.

A quel titre les dirigeants français, faute de régler les problèmes de notre pays, s'arrogent-il le droit de détruire la Syrie (comme la Libye hier) à grands renforts de "bombardements humanitaires", de "ratonnades civilisatrices"... Au nom de qui ont-ils décidé de faire la guerre en Syrie (après la Côte-d'Ivoire, la Libye, etc...) sur la base de mensonges énormes et fabuleux, en compagnie des DEUX autres membres de la soi-disant "communauté internationale" et de nos "alliés arabes", saoudiens, qataris et djihadistes ? La sainte trinité de l'Axe du Bien (Etats-Unis, Royaume-Uni, France) qui nous arrose et qui bassine la planète de sentences immorales, croit-elle encore que le monde lui obéit ? Le coup qui nous est joué ces temps-ci nous rappelle l'Irak et la Libye, et l'expédition punitive envisagée rappelle ... Suez, ce qui ne nous rajeunit pas. Quelle dérive et quelle tristesse !

• Michel Debray, vice-amiral en 2ème section, ancien président de l'Institut Charles de Gaulle

• Claude Gaucherand Contre Amiral (2S)

• Jean-Claude Ramos - Comité Valmy – Ancien Député (ps) de la nation.

• Léon Landini (PRCF)

Président de l'Amicale des Anciens FTP-MOI des bataillons Carmagnole et Liberté,Officier de la Légion d'honneur, Médaille de la Résistance,

• Alain Corvez - Conseiller en stratégie internationale – Résistance et Renouveau Gaulliste

• Michel Peyret - communiste, ancien député.

• Claude et François Roddier – Comité Valmy – Astro-Physiciens, retraités

• Geneviève Blache – Comité Valmy et animatrice du collectif Résistance et Renouveau Gaulliste

• Yvon Grinda – 06 Vallauris - MRC – Membre fondateur du Comité Valmy

• Georges Gastaud - Secrétaire national du Pôle de Renaissance Communiste en France

• Pierre Lévy Rédacteur en Chef de Bastille République Nations

• Domenico Losurdo, Université de Urbino

• Thierry Meyssan Militant anti-impérialiste – Président du Réseau Voltaire

• Serge Marchand – Militant anti-impérialiste – Réseau Voltaire

• Bahar Kimyongür, militant non-aligné

· Bassam Tahhan -professeur de chaire supérieure au lycée Henri IV - professeur de géopolitique à l'ensta

• Yves Vargas – Philososophe – Appel Franco-Arabe

• Pierre DUPUY - Prêtre-ouvrier- 17550 DOLUS d'OLÉRON -Président de "France-Amérique Latine-Oleron" et de"France-Cuba-Oleron".

• Jacques Maillard – Comité Valmy - Physicien

• Isabelle Voltaire – Comité Valmy – Militante laïque

• Claude Beaulieu – Président du Comité Valmy

• Jean-Pierre Page, syndicaliste

· Bernard CONTE - Economiste politique - Bordeaux

• Alec Bizien - Professeur au Collège de médecine des hôpitaux de Paris - 91090 LISSES, ancien élu communiste

• Armand Legay – Le Havre – Sociologue – Comité Valmy et adhérent au Parti socialiste.

• Jacky Réault historien et sociologue, ancien dirigeant fédéral du PSU, membre fondateur de l'ex Fondation Marc Bloch - Nantes

• François Bunner – Président du Rassemblement des citoyens pour la République

• Jean-Luc Pujo – Président des Clubs Penser la France

• Jacques Tourtaux - Militant anticolonialiste

• Claire Avril sociologue

• Marie-Ange Patrizio, psychologue et traductrice, Marseille

• François Perrot, militant laique

• J-C Théodore – Gaulliste – Comité Valmy

• Lucien Pons, président de l'association "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR".

• Jack Simonnet – Comité Valmy – Alpes Maritimes

• Thierry Delforge, instituteur (r),militant syndical et antiimpérialiste

• Danielle Lapierre – Militante associative

• ROBERT Jean-Pierre Retraité – France –

Administrateur du site : http://www.palestine-solidarite.org/

• Bruno Drweski - Appel Franco-Arabe

• Thierry Delbos – Gaulliste – Comité Valmy

• Jean Lévy, Communiste – Comité Valmy

• Franck de Bouvines – Gaulliste – Comité Valmy

• Henri Fouquereau -Secrétaire Général du Forum Pour la France

• Bernard Chalumeau. Secrétaire général de l'Alliance pour la souveraineté de la France

.• Jean Pierre Hemmen - Vice-président du PRCF

• Fabrice Asse – Blog citoyen engagé

• Gilles Gomel

• René Isnard Porte-parole départemental ( Alpes Maritimes ) du M'PEP (Mouvement Politique d'Education Populaire )

• Patrick Carroué – Comité Valmy

• Ginette Hess Skandrani, rédactrice de : La Voix de la Libye.com et co-rédactrice de : La Voix de la Syrie.com

• Valentin Martin - Comité Valmy

• Macoveanu Petre -Retraité

• Frédérik Brandi – Comité Valmy

• Alain Coulon – Paris

• André Chenet - Poète - 06480, La Colle s/ Loup

• Jonathan Moadab, journaliste - Cercle des Volontaires

• Arlette saad

• Xavier Guérin – Chercheur - White plains, NY 10601, EUA

• Aline Bakhache - Talence (33400) en Gironde

• Gérard Jeannesson enseignant à la retraite - 55200 Commercy

• Melina Nilles, Poëtesse et Ecrivaine (2eme prix concours pour la Journée mondiale d'AL QODS)

• Bernadette Georgel - 67100 STRASBOURG

• Francois CHEVERRY ex-candidat aux élections législatives sous les couleurs de Solidarite et Progres de Jacques Cheminade

• Mme Delamarre Mireillemilitanteanticolonialiste/antiimpérialiste responsable site www.planetenonviolence.org

• Francesco Condemi clap36.net

• Jean-Pierre Dubois, syndicaliste CGT, rédacteur du blog Le Petit Blanquiste.

• Nathalie Callede Golden BC Canada Resistante contre la Francafrique.

• Michel Bizouard - Professeur honoraire à l'Université de Bourgogne

• Dominique DEFOY, Cherbourg, France

• Nora Baddouh, salariée engagée, anti impérialiste.

• Mme Brigitte Gauthier – Angers

• Leila Gasmi - Présidente de l'AFTH (Ferme Thérapeutique)

• Etienne Dubuisson, Ecrivain

• Letscher Alexandre mulhouse sans emploi

• Jean-claude Delaunay, communiste, professeur d'économie, retraité

• Firas MOHAMED, Français d'origine syrienne

• Christophe Taulemesse (militant pacifiste Nièvre, France)

• Mario Beltramin, militant PCF, Ardéche, 07600

• C Bouteau – enseignant – CGT - 17400 st jean d'angély

• Caroline Jonglez de Ligne, Châteauneuf les Martigues

• Diana Sultan - 34130 Mauguio

• Luis Fernando BASURTO CARRILLO -Enseignant, syndicaliste. Péruvien

• Hayet KERROUCHI - 38 ans - Dugny - 93

• M. Claude MALLET artiste peintre

• A.ROUVEURE Présidente Associations Internationales pour la Protection et la Défense des Libertés Individuelles et Collectives

Membre de l'Association Française pour les NATIONS-UNIES

President de l association La Marche des Valeurs

• Adnan AZZAM - Franco-syrien - Chevalier dans l ordre national du mérite

• Genuit jean-pierre. vétérinaire retraité.

• DUDRAGNE André ( 43600 Sainte-Sigolène (France)

• KAHLACHE Aïcha - 43130 Retournac (France)

• Christian DESCANTES - Strasbourg

• M. Hamdani Amar Enseignant dans le 92.

• CYBELE DUBOIS-FOURNIER, retraitée.

• Annick Mallet - Graphiste retraitée

• Pierre Roche Sociologue - Marseille

• Liliane Sévenier, retraitée de l'Education nationale

• Graziella RABAH – Citoyenne du monde

• Laurence Billard, Paris

• Section du Tarn du PRCF

• Jo Hernandez -Militant du PRCF 81

et responsable du Blog ( http://prcf81.canalblog.com)

• Gérard Luçon - Ancien Directeur au Ministère de la Justice - Officier de l'Ordre National "Steaua Romaniei" –Ecrivain - Thimory 45260

MOULIN Gildas - Animateur association agriculteur - 01000 Bourg en Bresse

• BIHAY Alexandra, enseignante

• France DUBOIS-THIRION - AMP - Nice

• Violette Legrand – Élue - Secrétaire section Pcf Soissons - 02200 Belleu

• Jean GOULANCOURT Ingénieur

• PATTE Jean-François ARRAS Je signe la pétition

• Annie Lacroix-Riz, historienne, PRCF.

• Dominique et jeanne Hélène Sampieri Hyères 83400 - PCF

• Annie Pontal - 07200 SAINT-PRIVAT - enseignante retraitée militante altermondialiste

• Philippe TANCELIN. poète-philosophe

• Benjamin KAISER -Militant à l'Union Populaire Républicaine

• Jean-Claude POTTIER - 13002 Marseille - Enseignant

• Pablo Chapes

• Nicolas Supiot, Paysan Boulanger Agroécologiste

• Verdon herve marseille

• Emilien Gauthier, artisan/commerçant

• Ghislaine Dané Conseillère municipale Ps à Chartres

• Christophe MEZERETTE -Elu municipal - Militant MRC - Saint-Denis

• Gilles Péris, Le Bourg, 69610 Montromant, France.

• Marat el Mokrani – Comité Valmy

• Marie Claude Piris – Comité Valmy

• Bertrand TACCHELLA, artiste peintre, militant associatif

• Behnam Keryo - 46800 Valprionde

• Anna Persichini, militante syndicale, St laurent du var.

• Jacques Lacaze, médecin, militant syndicaliste,

• Michèle Bélot-Lacaze, enseignante syndicaliste

• Maria Poumier, universitaire (Paris VIII), Paris.

• Patrick Turion artiste peintre

• Guillaume Ferrandez, Paris.

• Peggy Cantave Fuyet - Malakoff 92240

• Mickael Lebrun - Bruxelles

• Chehbi Mohamed Citoyen Français et militant Antiimpérialiste

• France Ivey-Reymond, simple citoyenne française

• Andrés Bryant, Professeur au Lycée d'Abbeville, membre du Parti Communiste Français et syndicaliste (FSU)

• Marie Pujol - Retraitée

• Yvonne Galiay/Colmar -Conseillère Municipale Sortante - UMP Colmar

Vice-présidente de la communauté d'agglomération Colmar Sortante

• Philippe TANCELIN poète philosophe

• Guillaume POISSON citoyen français signe votre appel pour la paix.

• Jonathan Guelle - 14550 blainville sur orne

• Meriem LARIBI, journaliste.

• Laure LAHAYE, conseillère de quartier Bercy

• Eric Albert Union Populaire Républicaine

• Pirette Patrick, 46 (LOT)

• Mestas Denis – Indre et Loire 37

• Y. Kavass - Retraitée éducation nationale

• Christiane Lacaze élue PCF, Parentis en Born (40)

• SANDERRE Nora - Région Parisienne

• Frédéric Frosio, adhérent à l'Union Populaire Républicaine.

• Anne Rathouis - Le Clauzel - 24620 Marquay

• Jacqueline Mésière ( Annecy)

• Jean-Christophe Olivier - Grenoble

• Christelle Dufour – Citoyenne- 47

• Scellier Pascale, Pommereux , écologiste de gauche.

• Michèle DRAYE - 064700 CANNES

• Cercle Voltaire

• Leila Zekraoui - Ingénieur à l'Institut de Recherche pour le Développement

• Le Moel Philippe - gauche socialiste - Evry (91)

• Monsieur Jean LOGEAN membre du collectif des morts de la rue 75005 Paris

• Maurice Vial syndicaliste retraité

• Alexandre Moumbaris, 61140 Juvigny-sous-Andaine

• Marie José Moumbaris, 61140 Juvigny-sous-Andaine

• Jeny Lefebvre militante laïque

• Marc BICHARA, ingénieur

• Rémi BRARD – retraité - 17100 Saintes

• Fred Sechaud, Marseille

• Kilian Prevost - animateur enfant

• Anne-Marie Luginbuhl, citoyenne, 75020.

• Valérie CLaisse - Lyon - 69001

• Besson jean-bernard - 04160 Château-Arnoux

• Marie Christine Vendeville – Comité Valmy - Paris

• Antoine Pérus - Ingénieur CNRS

• Jany Sanfelieu, PRCF, conseillère municipale (89, Yonne)

• Charles GILBERT enseignant de philosophie retraité

• Réda GASSA, ingénieur

• Lou Florian - Artiste peintre écrivain, et président d'art@live international – Collioure

• G. PHILIPPON : salarié en RP

• Frederic plessis, herouville saint clair (14)

• Guillaume Ballet, Fonctionnaire territorial, France (17)

• Claude Petithory – 67800 - Hœnheim France

• Caillard Jean-Jacques retraité - Essonne

• Martine Monville - 45470 Rébréchien

• Laurence BEN MAAMER - 91200 - Athis Mons

• Armentano Gian-Luigi, Bordeaux

• Freddy ODILLE - Chercheur - Nancy

• Darras Franck - souverainiste - Amiens

• annick rabilloud - lyon 7

• Alexandre Vettard - étudiant

• Roland Platteau – retraité

• Kocéla Aimene, étudiant en droit à Paris Sorbonne.

• Jouan Hubert - Gaulliste - Châtillon (92)

• Olivier Ribondin - Le Renouveau - 73320 Tignes

• Alain Schollaert - 20137 Porto-Vecchio

• BOURDETTE Etienne - Etudiant en Ecole de commerce

• Charlette Mellec, retraitée, 22160

• Catelain Damien - Nantes

• France Dévigne - 17700 MARSAIS – Ecologiste

• Jérôme Darmagnac – Nantes

• Olazabal Marie –Euskadi

• Lionel Rastello -73540 la bathie ouvrier 55ans

• CAMPMAS Alain 93120 La Courneuve.

• Paul Divanac'h, maire de Plonévez-Porzay (Finistère)

• Fatiha Herizi - Employée - Essonne

• FONTAINE Philippe – Retraité - Polynésie Française

• Bello Kevin -Ales (30) France - Militant anti-impérialiste non aligné et apprenti quenellier !

• Ohanessian Blanc - 69580 SATHONAY – VILLAGE

• Sébastien BLANC - Rhône -Employé - Chrétien

• REGNAULT Eric (49) 32 ans

• BERNARD Alain Chateau-Thierry - internaute

• ARNAUD PHILIPPE - ROBIN 06440

• Hoffmann Anne-Marie - Aix-en-Provence

• Rui Dos Santos – Entraineur sportif

• Gérard Bellebeau - Comité Valmy – 93190 Livry-Gargan

• Adrien Hüe – Orsay - Union Populaire Républicaine (UPR)

• Hommet Cyril - 89110 les ormes

• Thibaut Ravon, citoyen français - Rouen 76 - rousseauiste

• Alain ALBOUY, Paris, écologiste

• Mr RICHET Johan - Humaniste (09)

• Marc Tugayé, Paris XI

• Dominique Tugayé, Paris XI

• Mme Laure TONIUTTI (gironde)

• Patrick Benoiton, Thérapeute psycho corporel.

• JUPPONT didier - FRANCONVILLE 95130

• Patrick et Noelle Sassier - 12380 Laval Roquecézière

• Anaïs Adergal - 69003 Lyon - Doctorante en droit

• Mr Laye Christian – Malakoff – PCF – Retraité

• Sébastien Drouin, Président du Comité de Soutien France des Anonymes

• Romain LAVILLE, 59000 LILLE, UPR

• MIETE Julie-Clarisse – Paris - Apolitique - Artiste

• Nabih Leila - Pour les innocents

• Serge Forest - de gauche - résidence : Thailande

• Docquiert Alain, retraité, royaliste

• Combe Michel - Bellou-sur-Huisne

• Lasmi Karim Annecy

• Dominique Frey - Professeur de Lettres retraitée.

• Cerf Florent, Yvelines.

• Godillon Jean-Claude chargé de formation en assurance

• Patrick EYNARD Financier éthique

• Claude BERNARD - 21000 DIJON

• Jean-Marc Klein - anti-impérialiste – Lorraine

• Florent –WASSONG – Colmar

• Damien CLAVERIE - 83507 LA Seyne sur Mer

• Adrien FANET – PARIS

• Olga Daric Paris

• Laurent DUGRAVOT - 69003 Lyon -Technicien électronique

• Paul Alkhallaf, étudiant

• Jibril Perrin , citoyen de la république française

• RAZAFINDRAKOTO Pierre, surveillant d'externat Au collège Français de Tuléar Madagascar

• Marie-Lise cuesta 40460 Sanguinet - écologiste indépendant

• Delphine Dupin - 31780 Castelginest

• Lionel GAMBINO, Potier

• Julien Danckaert - Militant patriote, anti-impérialiste, anti-sioniste

• Christophe Lebon – Montpellier

• HENRI Robert - Narbonne - pour la souveraineté de la France et l'arrêt de sa coûteuse ingérence internationale

• Gaël Madouas - 44000 Nantes - Ni droite ni gauche

• Lotfi BOUTCHACHA - Aubervilliers (93300)

• Christian NJIOSSEU – MAROC

• José Tomaz (Belgique) ; pilote de ligne, adhérent U.P.R.

• robert pierron retraité révolutionnaire - île de France

• Sylvain Lamotte 02700 Quessy.

• Marc PEIRE – Lons

• Philippe Bray – Médecin - Le Puy en Velay

• Alain Issalis – Gard - écologiste

• Nguyen Van Ky - Historien - Animateur du blog : http://blog.danco.org

• Patrick Le Breton - Nationaliste - Catholique - Anti Raciste.

• Anthony THIMEL - gaulliste - 74

• Yann BARDET - Intendant

• Maxime Girard, étudiant en médecine, Paris

• Manuel Llinás (traducteur, Espagne).

• Martine PACAIL - Limoges 87000

• Gilbert Legay – Comité Valmy – 60700 Pont Ste Maxence

• M. Denis Wirth - 30400 Villeneuve les Avignon - France

• Boissière jean paul - 34650 lunas

• Maurice RUBINOWICZ – Retraité - 78770 AUTEUIL

• Steve SAVELLI, patriote français.

• Guillaume Even, technicien informaticien, représentant du personnel, syndicat Solidaires

• Yvan AMADIO en lutte contre toute manipulation des esprits - 32200 Montiron

• Vincent LAURENT - Chef de projet, LEGRAND Hongrie

• Pierre Lalanne - Informaticien retraité

• Yves Escartefigue-Retraité-13012-MARSEILLE

• Kaddour Zouilaï, professeur

• David Devidal, ingénieur

• Senoussi Rachid chercheur et citoyen, Avignon, France

• Patrick Ferrante - Roquefort les Pins 06

• Mireille RUMEAU – Bordeaux - Militante anticolonialiste

• Tristan Zilberman - Saint Martin sur Lavezon – FDG

• Plusquin Catherine - Binche en Belgique -artisan indépendant - socialiste écolo.

• M. Bapst - Haute Garonne

• VALLEE Marceline (hab.. 77250) retraitée, catholique pratiquante, Blog citoyen engagé

• Brahim BELHOCINE, Paris 19e, Informaticien.

• TURIAULT manuel - 77100 Meaux

• Maxime VALENTIN - Jura

• Thierry LACAZE - Cadre en agroalimentaire - 40 ans - sympathisant du Front de Gauche

• Bernard Laborderie, directeur d'hôpital en retraite, Auxerre

• Da silva Sergio – Annecy

• Geoffroy Grangier - 63200 Novacelles

• Eski Nezif ( inculpés du DHKP-C Parti-Front Révolutionnaire du Peuple )

• Mme Bidalet Christine - 12380 Laval Roquecézière

• jack Freychet - maire de Villiers sur Orge en 1977 - je reste communiste de coeur et de raison.

• Zéphora Nachite, Marseille

• Teamio TUARAU - Tevaitoa, île de Raiatea, Polynésie Française, Sensibilité politique : Libertaire, anarchiste et humaniste.

• Zelko Milutinovic (93)

• Georges Berghezan, Bruxelles (Belgique)

• Marie Hoffmann Strasbourg

• MAURY Serge - 31200 TOULOUSE du parti pris de l'humanisme

• Thomas Heusser – Sélestat - France.

• GUILLOU Antoine - Chalon sur Saône

• Elisabeth Magnan – Comité Valmy - Poitiers • Thierry LARONDE, 74000 ANNECY, développeur informatique, gaulliste.

• Timothée Brinster - Etudiants à Strasbourg

• Mme Ferran militante laïque

• GOSSET Etienne - PRCF 80

• Daniel Vanhove – Bruxelles - Observateur civil en Palestine - Auteur

• Camille K. Delnoy, poéte-écrivain

• Monique Rougier - 16400 La Couronne

• Jean-Marie Bayart – Chatellrault 86 – Humaniste

• Laurent Girard - Marseille

• CABARET Georges PRCF Sarthe

• BEATRICE DECOSTER MALLET, - Marly le Roi - Gaulliste

• Nicolas Baillet à Bruxelles

• Pavard Vincent - Saint-Cyr-sur-Loire (37) - Préférence pour Nicolas Dupont-Aignan

• Lisandro Dias, étudiant en master d'histoire médiévale et moderne et journaliste pour le cercle des volontaires

• Gerard Pontvianne retraité - Sainte Marie du Mont 50480

• Avinaash Munohur, Paris, etudiant-chercheur en philosophie politique contemporaine, anti-impérialiste et membre de l'Université Populaire de l'Ile Maurice.

• Denis Griesmar-Traducteur Paris – Gaulliste- Comité Valmy

• Dimitri Lauf - Strasbourg – Patriote

• Jean-Jacques Brahim, enseignant

• Eliane Pessel – Comité Valmy – La Chatre 36400

• Maurice REVEILLET, retraité, Alpes Maritimes

• Guy Martin, docteur en géographie, Grimaud.

· Yves Tisserand – Paris – Comité Valmy

· Sylvie Beaulieu – PCF – Comité Valmy

• Pedro DA NOBREGA – PCF 06

• Robert Nazarian- NICE 06

• Marzoughi Jafar – NICE 06 – sensibilité politique : gauche

• Samantha FOURNIER (Présidente association UDCF)

• Hanane Fedaoui, étudiante en master 2 LEA, Besançon

• Niurka Règle ( M'PEP 34)

• Claude Règle (M'PEP 34)

• Charpentier Annette, Festieux (Aisne)

• Jean-claude Flageollet, Professeur honoraire à l'Université de Strasbourg

• OMINI Rosanne Marseille Défense des patries contre le sionisme

• Bénattou, Michel, 37000, Tours, humaniste, retraité informatique.

• Roger Lafosse 31520 Ramonville St-Agne - militant anti-colonialiste

• Michel Prieur – PARIS - http://www.cgb.fr

• Bouabdellah Hassen. Cinéaste écrivain.

• Yves Le Gloahec retraité PTT, adhérent CGT et PCF.

• CHEVOLEAU Francis 17139 DOMPIERRE SUR MER - Tendance Front de Gauche

• Pierre DUPUY - Prêtre-ouvrier- 17550 DOLUS d'OLÉRON -Président de "France-Amérique Latine-Oleron" et de"France-Cuba-Oleron".

• Jean-Paul Ferrary - 84100 Orange - Front de Gauche

• Liger Bernard, Chef de Bataillon retraité.

• Joelle PENOCHET Journaliste

• Jean MASSON, retraité.

• Hubert Arquillière Innsbruck Autriche Militant pour la Libération de la France

• Georges ESCARIO 31440 EUP

• Paul Monmaur, neurobiologiste, retraité. 06130 Grasse

• Arzalier Francis, historien - 95150 Taverny

• S de CARNAS - Puylaurens France

• Geneviève MASSON, militante associative

• Les Amis de Karl Marx signent la pétition pour l'arrêt de l'agression impérialiste en Syrie. Le Secrétaire : Daniel Maisonnave

• SAM YIN YANG Mikael, étudiant à Bordeaux

• Mathieu MARTY Lasternes 46100 Capdenac

• Laurent Bonneau Social Libéral 79170.

• Philippe de Reilhan - Graulhet 81

• Roberto FLORES GUEVARA -Médecin Chercheur retraité. Villejuif (94)

• Gilbert MONDIOT, syndicaliste

• Alain Raynaud, technicien paramédical, administrateur des blogues

http://alainindependant.canalblog.com et

http://rogergaraudy.blogspot.com*

• François MAIREY-ROUVELOUP 87000 M'PEP

• Monique Nivet retraitée

• Benjamin Jeudon , Le Mans , adhérant UPR

• Claude Depollier - 72000 le Mans - Professeur des universités

• LEGENDRE SERGE - BOLBEC 76210 - ESPACE CHE GUEVARA

• Maurice GÉRARD cheminot retraité

• Marie Renée GÉRARD enseignante retraitée

• Béatrice GOSSET à AMIENS

• SENES Claude 04 Thoard

• Sébastien Perdrizet - Dijon - Union Populaire Républicaine

• Pascal Busnot 61 250 Héloup - Citoyen, gauche de gauche écologiste

• Jacques MILHAS - 15, allée Berthe Morisot - 77186 NOISIEL

• Gilles couturier - la Grand Maison - 18360 Epineuil

• Amaury COUDERC Ex Maire et Conseiller Régional.

• Jim Raina, ami des peuples

• Bertrand Jean-Louis Casalabriva Corse communiste (sans carte)

• Elisabeth LOUBET GAUTHIER - Retraitée enseignement - 31600 Muret

• RIVIERE Gilbert - architecte retraité - Fils de Résistant 43/44 • 27190 – Conches

• Jean Geronimo - proche du Front de Gauche -enseignant, chercheur, spécialiste de la Russie – Grenoble

• Gil Ghislaine - Peipin 04200

• Didier RENEUVE - 63670 LA Roche Blanche

• Charpentier Annette, Festieux (Aisne)

• Adrien Ufferte -Français résidant à Rueil-Malmaison, 92500

• BOUGHANMI Hajère Lyon

• Boukhalfa Sabrina à Lyon

• Claude MAGNIN - 06400 Cannes

• Anastassia et Gérard METRAL employés.

• GOIRAN Roseline (retraitée et ayant travaillé en Syrie)

• Chantal et Philippe Gasser Nice

• Michel COCORULLO - miltant C.G.T. A LA ROCHELLE ( 17 )

• Mathieu GIRARD - Moscou – Gaulliste

• Patrick Darlot (Maire du village de Saint Bresson, Gard)

• Michel CONNANGLE retraité banques LUDON MEDOC 33

• S Lafleuriel Zakri retraitée E.Nationale et écrivain

• Thierri Patinet - New World Organization - http://new-world.org

• Gérard Gouet militant syndicaliste retraité cheminot de SURGERES Charente Maritime

• Nadia Gaiddon, Ramatuelle (83)

• Djamal Benmerad - Journaliste, écrivain – Bruxelles - http://barricades.over-blog.com/

• Professeur JC Lakermance gaulliste ayant du mal à se retrouver dans les insistances UMP

• Jean TIXIER - 37800 Ste Catherine de Fierbois

• Jean-François Autier, communiste, ajusteur mécanicien retraité

• Gérard DEL MASCHIO - Agent RTE-EDF

• Françoise Collet – Comité Valmy – Aix en Provence

• VAN LANDEGHEM Jean-Louis 50800 La Trinité - sympathisant Front de Gauche.

• Pierre Masson retraité de la fonction publique- Astaffort 47220

• ZOUAOUI Rachida (retraitée)

• LAURENT Guillaume - Cahors

• Paul Genestie – Communiste, membre du Comité Valmy - Angoulème

• Michel Fernandez et Lydie Fernandez, M'PEP et CNR - 06

• Claudie Fauvel – Le Havre - 76

• VANDANGEON JACQUES 65 ans retraité

• Albert GARCIN - 31 Mornat - 23150 Saint Pardoux les Cards

· MARGOT André 94400 Vitry – Militant anticolonialiste

· Sandrine Cabioch

· Audrey MARTIN 51000 Chalons en Champagne

· Marc MICHEL - Rambouillet 78120 - Souverainiste, Nationaliste

· Roland Graciotti seulement Français - 69140 RILLIEUX

· NAUDIER Gilbert 36 le moulin - 33670 Sadirac communiste

· Bernard Batt - 78220 Viroflay - Chretien sans appartenance politique.

· Said Abdelkader

· SCHNEIDER Christian, Porte-parole départemental (Paris) du M'PEP (Mouvement Politique d'Education Populaire)

· Eric Boizet, photographe - 06

· Thierry Demarquest - anti-impérialiste

· Jean Clavel - militant anticolonialiste- Malakoff

· Adrien Guine – Membre de l'UPR – République Dominicaine

· VALSEIRO Victorino – DRAGUIGNAN - Chercheur spirituel libertaire

· Rocher Christophe - Enseignant d'histoire

· Yara MASSARANI, syrienne, citoyenne du monde, résolument anti impérialiste.

· Afaf KHOURY . Rédactrice de la page I love Syria , Militante Pour une Syrie laïque & anti-impérialiste

· Alexandre Sordo - Toulouse – bénévole et écologiste !

· Cécile BRAUD, Limoux

· Dr. SLEIMAN MOHAMAD- Pharmacien de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris -Membre de l'Association Médecins Sans Frontière -Secrétaire Général de Club Franco-Syrien- Secrétaire de L'Union des Patriotes Syriens- Membre de l'Association " Pas En Notre Nom - Membre de Collectif pour La Syrie

· Alain Benajam – Président de l'association Réseau Voltaire France

· Philippe Schaller – Enseignant - Chicago, États-Unis d'Amérique

· Joseph Berbery - Retraité de l'enseignement supérieur - Laval, Québec - H7V 1B2

· Joël RIGOLAT, Président de l'Union des Républicains de Progrès (U.R.P.)

· Jean-Loup GAJAC - retraité min Justice - 30,bis chemin Cap Noir -Dos d'Âne- 97420 LA POSSESSION -(Ile de la Réunion)

· Emmanuel ROUGER - Adhérent de l'UPR - Saint-Sulpice sur Loire (49)

· Jean-Philippe Ibrahim, citoyen français d'origine syrienne, professeur d'économie et gestion

· Brigitte Lerbet - 37000 Tours - Humaniste

· Ekin TEK,étudiant,Le Perreux sur Marne(94).

· patrice barrès, citoyen,sensibilite u-p-r. – 63000 Clermont- Ferrand

· Nicole Raud - 44210 - Pornic

· Bernard Maillard - citoyen libre - Saint Germain en laye

· CHAYNES Regis, postier retraité – Macon

· SIRIOUD marie-Rose - retraitée - Villeurbanne.

· Chantal Stadel. - Union Populaire Républicaine.- 06700 St Laurent du Var.

· Vladimir Troubetzkoi - franco-suisse, employé, comédien amateur, militant pro- syrie, admirateur des non alignés - Ferney-volaire (01)

· Anne Marie Chiapello Calise – Loupiac - 46260 Laramière

· Marie-Hélène Maindron Charlier - citoyenne du monde

· Genuit jean-pierre Rue d'Avrillon Baud - 56150

· François GODDARD - 74330 EPAGNY - Militant marxiste et syndicaliste, Conseiller prud'homal CGT à ANNECY (74), Vice-président de l'ADLP 74 (Association des Libres Penseurs en Haute-Savoie)

· Louis BALLESTER. Militant athée. 66750 - Saint-Cyprien

· Barbara Stevanov - Vienne, Autriche, anti-impérialiste et anti-colonialiste

· Hadria RIVIÈRE - Anti-impérialiste convaincue, accessoirement Psychologue - 44800 SAINT-HERBLAIN

· Jean Lerbet - 37000 Tours

· Eve et Christian François - agents en inactivité de service edf-gdf- 45500 poilly lez gien

· Tardieu Jean-Claude – Militant communiste internationaliste – animateur du site : www.luttedeclasse.org

· Aurélie Breton, Brest.

· Bakhouche Salima - employée – 91800 Boussy st Antoine

· Laurette Ciani, Paris

· Polina Zinoviev, illustratrice

· Quéniart Pascal - brancardier

· Laurence POTIER - Paris

· Régine Houpert -professeur d'arts plastiques Paris75017

· Bretonneau Pierre 06140 Vence

· Guillaume MUET - Cantal / France

· Gié Patrick retraité - Asnières sur oise ( 95 ) Gauche anti-impérialiste.

· Samuel T. Kanyuka, - Montreuil sous Bois

· Annick Egels , retraitée, libre-penseure

· François Eychart, professeur - Paris.

· Suzanne Cattaneo - Lugano

· Mlle Marine GRANIER, 23 ans, Bordeaux

· Nathalie BEYRIERE, Narbonne, gauche, milieu associatif

· Roulleau Raphaël - " variable d'ajustement " ou " outsider " selon Terra Nova, " précaire flexible " pour le gouvernement, " ouvrier paysagiste avec un projet d'exercer le métier d'artiste conceptuel " pour pôle emploi, et jeune républicain libéral et sans diplôme pour les autres - ISÈRE

• Philippe Semichon - Simple citoyen - 69 634 Vénissieux

• Samar Schneider - Loire et Cher – France - Citoyenne syrienne

• M aurice Latapie militant M'Pep - Hautes Alpes

• Martine CORMIER TISON, citoyenne pour la paix et le souveraineté des peuples.

· Patrick Le Floch, artisan.

· Mr Bidel Nicolas / Chef d'entreprise / 91100 Corbeil essonnes

• Lefebvre Mariette Croix-Moligneaux 80

• Marie-Françoise CORDEMANS, citoyenne du monde pour la paix des peuples et des nations.

• Jean-Michel Debut - Rillieux la Pape - 69140

• Je soutiens sans réserves votre appel. Salim HACHOUF Bordeaux

• Jean-Francois Durand, professeur des universites (Montpellier), President de l'Association Internationale des Amis de Francois Mauriac

• Andrée Bartolozzi - Commerçante retraitée – UPR - 34500 Béziers

• Je tiens par la présente manifester mon accord entier avec votre pétition - Avec mes félicitations au mouvement Valmy - Marc ANTONI – Paris

• je signe votre pétition. - Paul-Jean borowsky. Citoyen français. musicien

• je signe la pétition, Jean-Jacques BRAHIM, enseignant, Paris.

• je souhaite apporter ma voix pour soutenir cette pétition.

Cordialement, Christine Delcros • J'espère que vous serez entendu et je suis de tout coeur avec votre démarche. Fischer

• Pierre Laran assistant informatique – Toulouse

• Persichini, Anna, St Laurent du var, je soutiens cet appel. Merci

• Catherine Kasmi Toulouse - Ma sensibilité politique : écœurée des politiques français va-en-guerre, complices de crimes contre l'humanité, en Syrie, en Lybie, en Afghanistan, en Irak, etc... Merci de donner une voix aux esprits qui ne sont pas drogués aux télé et journaux “officiels” (Pravda...)

• Elisabeth Etienne, enseignante, Paris. de sensibilité écologiste

• nadine Baszanger citoyenne française expatriée au Québec

• Joseph LEFOUL - Retraité, ex syndicaliste, représentant du personnel et ex Secrétaire d'un CCE - Ex élu municipal de gauche d'une commune des Yvelines. Résidant aujourd'hui à Rennes 35000

• Thierry PHILIPPE - J'apporte ma signature à la pétition contre une intervention française en Syrie –

• Je m'appelle Chantal Ellul-Panchetti, j'habite en Corse, je suis anticolonialiste et me joins à votre Appel afin que cessent les agressions contre la Syrie et ses Peuples. Que Mrs Jupé, Fabius et leur chef de gouvernement suspendent toute collaboration à ce conflit. - Mais en ont-ils le pouvoir et la volonté

• Richard Millet – Toulouse - Cadre supérieur (retraité) - Sensibilité politique : humaniste

• Jean-Marie Défossé - Rosporden 29140 - Communiste Internationaliste

• Michel Marais - 75018 Paris

• MILLET Anne-Marie - 31770 Colomiers - Pacifiste dans l'âme et accessoirement électeur de gauche

• Corinne Roussel, anti-néolibérale, anti-colonialiste, Paris

• En total accord avec vous, Je souhaite signer votre appel contre la participation de la France à une frappe contre la Syrie car je ne veux absolument pas que les gouvernements Américains, Britanniques, Français, Israéliens et autres associés nous entrainent dans une guerre qui peut se révéler mondiale et mettre en péril des milliers d'individus, sur la foi de mensonges et de manipulations comme pour la dernière guerre d'Irak.

• Marie-Ange Mauran – retraitée citoyenne - Toulouse -

• Michèle TURI - 85000 La Roche sur Yon – Enseignante - Pour la justice et pour la paix

• Alfred KAUFMANN, universitaire retraité

• Stephen Simm - Républicaine française (référence à la république française et ses valeurs et rien d'autre) et souverainiste, je pense que l'avenir de laSyrie appartient à la Syrie et à ses citoyens et à personne d'autres.Tout comme celui de la France, de la Grèce, de la Tunisie …Liberté, égalité, fraternité

• Argira Bayle - L'immense majorité des Français est contre la participation de la France en Syrie. Ce qui manque à ce pays c'est un "DE GAULLE" France qu'as-tu fait de ton indépendance.

• Bertrand PELTIER, Médecin, lyon

• Thierry LACAZE - 46200 Lanzac - Cadre dans l'agroalimentaire.- Tendances politiques : FDG. Résolument contre cette honteuse intervention en préparation en Syrie, nous sommes les pompiers pyromanes. Nous suivons la politique des neocons US en détruisant ce pays, en soutenant des tarés islamistes recrutés par les petromonarchies obscurantistes du golfe. J'ai honte que la France participe en première ligne diplomatique, politiques et bientôt militaire à cette odieuse campagne de médiasmensonges de l'OTAN.

• Didier Sanchez 84500 Bollene : Bonjour voici ma signature a la pétition contre une action militaire francaise en Syrie , qui malgrés ses exactions inacceptables est un état de droit .

• Carrilho Angelo, 51 ans, commerçant - Vauvert 30600 -Français d'origine Portugaise - Sensibilité politique, plutôt de gauche. Force et courage

• Terzic Milko, la Pacalie, 24310 Biras, antiquaire. anti-impérialiste et souverainiste

• Jean-Marie SIX, Ingénieur de l'Armement en retraite -78180 MONTIGNY-LE-BRETONNEUX

• Jean Pierre Dernoeden Chirurgien dentiste retraité à 30000 Nîmes. Bonjour, J'ai des liens familiaux avec la Syrie : De la famille chrétienne Orthodoxe qui vivait en paix et en très bonne entente avec les autres communautés et maintenant, suite à l' agression sunnite, poussée par l' Arabie Saoudite, les Émirats , les terroriste affiliés à al quaida et surtout les monstrueux USA, le pays est à feu et à sang et la misère, la grande souffrance et la mort s' abattent sur ce pauvre et beau Pays qui ne demandait rien dans sa grande majorité. Qu'on lui foute la paix et qu'on les laisse régler eux même leurs problèmes. Qui est intervenu pour empêcher le massacre des millions d' indiens nord- américains par les descendants du May Flower . Que ces salauds d' Américains et leurs valets européens commencent par balayer devant leurs portes et arrêtent de mentir pour essayer de nous enrôler et obtenir l' adhésion de l' opinion publique à leur fumisterie. Nous ne sommes pas tous dupes ! Je signe avec ardeur la pétition contre l'intervention des pays tiers en Syrie.

• Chantal BAYOUT - 13012 MARSEILLE

• Patrick BAILLARD - Pupille de la Nation - 20250 RIVENTOSA

• DESMARS Marie-Hélène – PARIS

• Calliste Champon-chirac – Paris

• Jean Le Sauze - arrêtez de faire la guerre, combattons pour la paix...

• Dr BABIN Hervé, médecin, Marseille 13009.

• Roseline GOIRAN, Paris

• Lydia Daprai, Paris, enseignante

• Camille Chapuis, Paris, retraitée

• Jean Daprai, Paris, retraité

• Gallu Sedar, Clichy-sous-Bois, Artisan Bâtiment

• Edile Laurent, Palaiseau, assistante commerciale

• Michel Salais, Paris, informaticien

• Roman Rossignol, Epernon, Chauffeur

• Ch. Kovacs, Paris, compositeur

• F. Dalobard, Paris, architecte

• M. Korkmaz, Evry

• Mme Boisaubert, Evry, retraitée

• M. Esen, Paris, enseignant

• M. Golak, Evry

• Anne Deshayes, Paris, historienne

• Jane Manai, Vitry, retraitée

• Le Mounier, Noisy-le-Sec, enseignant

• Joseph Ergun, ouvrier

• Seval Gundspdu

• Nadine Briatte, PCF

• Monique Emery, Massy, retraitée

• Carlos Cartaguna, Massy, informaticien

• Elizabeth Hamilton, Paris, traductrice

• Karima B., Montreuil, éducatrice

• Smina Z., Argenteuil, animatrice

• Mme Boulanger, Clichy, retraité

• M. Vanhoove, Courbevoie

• Mme Zakri, Paris, enseignante-écrivain

• Cyril Isapoff, Choisy-le-Bois, sans emploi, PCF CGT chômeur

• Chantal Mercier-Peschoux - Genève • Alain Coulon 74 ans - Je signe avec émotion et fougue cet appel.- En Syrie du 20 au 28 mars 2011 (premiers incidents à Deraa) j'ai assisté, de ma chambre d'hôtel, à la désinformation de CNN reprise en choeur par les journalistes occidentaux. Pendant cette période, les manifestations en faveur du régime (il est vrai largement encadrés par la police civile - il ne faut pas être dupe) étaient présentées comme des manifestations hostiles.La nouvelle direction du Monde (les éditos de Natalie Nougayrède) a contribué à amplifier cette désinformation avec les témoignages de ses journalistes qui ont rapporté les premières "preuves". L'émission "Envoyé spécial" de France 2 a apporté de l'eau à ce moulin par un reportage stupéfiant. Peu de médias osent signaler le rôle du Qatar et de l'Arabie Saoudite (grandes démocraties à l'abri de tout printemps) dans la conduite de cette agression étrangère contre un Etat souverain dirigé, il est vrai, par une faction ni plus ni moins respectable que d'autres. Aujourd'hui, j'aimerais être anglais.

Ingénieur ECP - Docteur- Ingénieur 675013 ParisAdhérent du MRC (Chevènement) de 1993 à 2006 6 Proche de DLR (Dupont-Aignan) sans adhésion ; je ne suis pas sourd aux prises de positions de Marine Le Pen (oui, je sais c'est pas bien) et mon bulletin de vote reste disponible à l'occasion. Résolument opposé à la dyarchie alternative UMP / PS mais toujours viscéralement atlantiste.

• Robert DUMEZ 10300 SAINTE SAVINE - Je m'oppose à l'engagement de la France en Syrie.Cette expédition aventureuse n'est pas cohérente avec la politique menée au Mali par François Hollande. On ne peut pas combattre d'un coté les djihadistes et les armer de l'autre.Les guerre précédentes en Irak, en Afghanistan en Lybie … n'ont pas apporté la démocratie. Elles n'ont fait qu'ajouter des morts et semer un peu plus le chaos et le désordre sans apporter d'espoir de paix. L'Occident n'est pas l'axe du bien. Il est bien présomptueux de vouloir punir au nom de la Morale !Non à l'engagement de la France en Syrie. Cette guerre dont nous ne savons que ce que les médias nous racontent n'est pas la notre.

• Raphael Parejo-Coudert - chercheur en ethnomusicologie et sociologue - expatrié en Espagne.

• Francis Feltrin : Retraité insertion sociale et professionnelle.Lecteur assidu depuis 8 ans du "comité Valmy" j'appelle à signer et je signe la pétition contre l'agression dont est l'objet la Syrie, état souverain et laïque, agression des féodalités théocratiques musulmanes, des USA et des pays qu'ils dirigent par hommes de paille interposés.- Bas les pattes devant la Syrie

• Khadra Yahiaoui - je signe la pétition du comité Valmy contre l'agression contre la Syrie.

• Evelyne Janvier – Paris - Citoyenne a qui on ne la fait plus

• Catherine Teuler, Paris - professeur à la retraite, Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques.

• DEFAYE Marie Thérèse : Je suis contre la guerre en Syrie

• Stéphanie Ethevenot, Paris : je signe votre pétition contre une action de la France en Syrie

• Olivier PICCIN 91400 Orsay

• Christian Schneider, militant M'PEP (Mouvement Politique pour l'Emancipation Populaire), Paris

• Nicolas Bidel, chef d'entreprise.

• Bousquet Max Toulouse apolitique de sensiblité écologiste (mais pas vert)

• Genuit Jean-Pierre - 56150 baud France-sensibilité politique : Asselineau



- René Paget 38500 Voiron, citoyen et membre de l'UPR


• VINCENT David militant prcf Sarthe

• BOISSET Patricia militante PRCF Sarthe-

• DEJONGHE Kimberley militante JRCF Sarthe

• MORINEAU Laurine militante JRCF Sarthe

• CHERU Yohan militant JRCF Sarthe

• Mader Roland - PRCF

• Germain Coudert

• Beatrice Palermo

• Frederic Salmon – Paris

• Emmanuel Desserre

• Geneviève Cabaret

• Moreau Armand

• Struve Sarah

• Marie-alix Capieu

• Flora LEBON

• Jonathan Guelle 14550 blainville sur orne

• Philippe Semichon Vénissieux

• Jean-Pierre Poulin

• Brahim El Mouaatamid

• Alexandre LECLERC

• Olivier PICCIN - 91400 ORSAY

• Valentin Llorens, militant communiste et apprenti agricole.

• Com-Dollo Geraldine, France

• Lahoussay Lucien

• Hiairrassary Jacques - Le Houga - 32460

• KHAMLA Yannick (25ans) Saint Maurice l' exil - 38

• LAROSE Didier

• Dominique GEAY

• Bernard Rabret

• Serge Bardoux - paysan hors normes

• Laurent Brun

• Guillaume Thorel

• Régnier Philippe

• Telma BLAMIRES

• Aloui Mohamed

• Christine Mellier

• Nadine Gassie

• widad srour

• Thierry Bonus

• Mohamed Khaldi ; citoyen a la retraite.

• Corinne DESMETTRE

• Djamal Benmerad

• Michel Sylvestre

• Béatrice DEJOUR

• Claude Leclercq

• Annick Vigouroux

• Elisabeth Koreicho

• David Jeannenot

• Simon fournier

• Martin Castagne

• François Perdriau

• Antoine Layous

• Max Andréoli

• J Salaud

• Frédéric Reverte

• Michel Lambert

• Moreau Armand

• M-N. Lombard

• Emma Marcia Neves

• Alim Zouaimia

• Maha SULEIMAN

• Claire Pujol

• Antoine Chaussin

• David Gendreau.

• Nat Syorel

• Chakib BERBER

• Thierry MOREL

• Christophe Gonzalez.

• Gilbert Beccaria

• David Marcellin

• F. Séguin

• Logan Carigo

• Michelle FAVIER

• Xavier Gibaud

• Manuel Riou

• Thierry Bouvrat

• Abanour Jacob

• Luc TROADEC

• Ducharne Marie-Pierre

• C. Henoud

• Emmanuel SILVESTRE

• Mr richart

• Gilles CAPELLE

• LEVEQUE Maxime

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• timezouikht@

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• Khaled IZEM

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• Yves Boujot

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• Patrice DUFLO

• Alphonse Ayoub

• Vincent Vauclin -

· J P Vanhoove

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· Ayssar Midani

· Ludovic ARABOUX

· Alain Tollari

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· Gabrielle Verdier

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· Louise Ben Mami

· Mohamed Ben Mami

· William Perennou

· Jean Pierre Galea

· Aicha Neouar

· Joy Soulé -Nan

· Pelosato Michel

· Philippe Basmacioglu

· Gilbert Mindren

· I B Kenje

· Sam Jibo

· Dangremont Bilal

· Hervé Fresse

· Lejules

· Bemina

· Michelle Meyer

• Anastasia Wolff, Paris

Evelyne Janvier - 92200 Neuilly sur Seine


Mise en ligne : 18 août 2012



http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2760

Poutine déclassifie le dossier de la Crimée Par M K Bhadrakumar


Le système russe de défense côtier "Bastion"


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Poutine déclassifie le dossier de la Crimée


Les remarques franches émises par le président russe Vladimir Poutine pendant près d'une heure à la télévision vendredi, coïncidant avec le premier anniversaire du retour de la Crimée au sein de la Russie, sont les premiers récits complets du Kremlin sur les événements dramatiques qui ont suivi le changement de régime à Kiev en février de l'an dernier.


Poutine a divulgué quelques détails opérationnels, qui deviennent des pépites historiques. D'abord, Poutine a révélé que les « services russes de surveillance électronique » détenaient des informations spécifiques selon lesquelles les nationalistes extrémistes [néo-nazis, NdT] qui ont usurpé le pouvoir le 21 février 2014 avaient planifié l'élimination physique de l'ancien président Victor Ianoukovitch. Il n'a pas mentionné la CIA en tant que telle, mais il est évident que les Américains faisaient partie du tableau. Poutine a décrit comment « une escadrille d'hélicoptères russes avec une équipe de Spetsnaz » [sorte de GIGN, NdT] a finalement sauvé Ianoukovitch et l'a emmené en Crimée, où il a décidé de de se mettre à l'abri (avant de se rendre en Russie quelques jours plus tard).


L'idée que Poutine se fait des auteurs du coup d'État du 21 février, basée à l'évidence sur des éléments apportés par les services de renseignement, est directe et claire : « Le truc à comprendre dans le contexte – alors que l'opposition était formellement soutenue prioritairement par les Européens – était que nous savions parfaitement, nous ne l'avons pas seulement compris, mais nous le savions, que nos partenaires et amis américains étaient les véritables marionnettistes. Ce sont eux qui ont aidé à former les nationalistes, qui ont aidé à entraîner les détachements d'activistes, par un entraînement en Ukraine de l'ouest aussi bien qu'en Pologne et, en partie, en Lituanie. Qu'ont fait nos partenaires ? Ils ont aidé et encouragé un coup d'état. On peut dire qu'ils ont employé la force. Je ne pense pas que ce soit la bonne manière de se conduire sur la scène internationale en général et envers les nations de l'ère post-soviétique en particulier. Après tout, ces nations ne sont pas encore totalement constituées, elles sont fragiles et leur pays, leur constitution, leur système juridique devraient être traités avec égards. Tout cela a été ignoré et piétiné. Les conséquences ont été graves, comme vous pouvez le voir. Certains étaient d'accord, mais d'autres ne veulent pas accepter cela. Ainsi, le pays a fini par se diviser. » [Traduction non officielle : le Kremlin n'a pas encore publié le texte officiel.]


Le long récit de Poutine à la télévision – il a duré 55 minutes – a porté sur les développements qui ont conduit à ce que la Crimée redevienne une partie de la Russie. Poutine a révélé que dans la nuit fatidique du 22 au 23 février de l'an dernier, pendant que le coup d'État parrainé par les États-Unis se déroulait à Kiev, il était en réunion avec les principaux chefs des services de renseignements et de l'armée russes, et après une nuit entière consacrée à l'analyse des événements, lorsqu'ils ont levé la séance à 7h, Poutine a donné des instructions et détaillé les « tâches spécifiques » pour « commencer à travailler à ce que la Crimée redevienne une partie de la Russie », mais avec la réserve qu'en premier lieu, la population de la Crimée ait « l'occasion de se déterminer elle-même ». Bien sûr, une des premières tâches assignées par Poutine était qu'un « sondage d'opinion discret » soit organisé pour connaître l'avis de la population en Crimée. Les services de renseignement russes ont estimé que les trois quarts des gens en Crimée opteraient pour le rattachement à la Russie. Voici comment Poutine a décrit le cordon ombilical qui a lié la Crimée à la Russie pendant des siècles :


« Dans l'esprit du peuple russe, la Crimée est associée aux épisodes héroïques de notre histoire. Cela s'applique à la période même pendant laquelle la Russie a acquis ces territoires et à la défense héroïque puis à la reprise de la Crimée et de Sébastopol pendant la Seconde Guerre mondiale. La Crimée fait partie de l'histoire russe, de la littérature russe, de l'art, de la famille du tsar. Toute l'histoire de la Russie est tissée avec celle de la Crimée, d'une manière ou d'une autre. »


Le déploiement russe en Crimée pendant l'opération comprenait « quelque 20 000 hommes entièrement mobilisés et complètement armés » dans la base russe de Sébastopol, « 43 lanceurs de missiles S-300, jusqu'à 18 lanceurs de missiles Buk, plus d'autres armes lourdes de ce type, y compris des blindés ». Selon les mots de Poutine, il ressort clairement de tout cela que Moscou avait pris en compte l'éventualité d'une intervention américaine (étant donné l'énorme importance stratégique de la Crimée dans le grand jeu pour expulser la flotte russe de la mer Noire ainsi que des réserves d'hydrocarbures estimées au large). Les navires de la marine américaine étaient déjà présents en mer Noire. Il semble que le déploiement par la Russie de son formidable système de missiles Bastion était en particulier destiné à envoyer le message au Pentagone que les coûts de toute intervention militaire en Crimée seraient excessivement élevés. Avec les mots de Poutine :


« Bastion est un système de défense. C'est un système de défense côtier, pour la défense territoriale. Il n'est pas destiné à attaquer quiconque. Mais oui, c'est une arme de haute précision, efficace, une technologie de dernière génération. Pour le moment, personne d'autre ne détient cette sorte d'arme. C'est probablement le système de défense côtier le plus efficace au monde actuellement. Ainsi, oui, à un certain point, dans le but d'affirmer clairement que la Crimée est sérieusement protégée, nous avons déployé ces système côtiers Bastion. Et, en plus, nous les avons délibérément déployés de manière à ce qu'ils soient vus depuis l'espace. »


Rétrospectivement, la grande question qui doit être posée est celle de savoir si toute la crise ukrainienne, n'est pas finalement une révolution de couleur bâclée. Les États-Unis ont pu installer leur homme au pouvoir à Kiev pour remplacer le gouvernement destitué – le Premier ministre Arseniy Iatseniouk – mais à quel énorme prix et pour quel résultat ? L'objectif stratégique principal d'établir une présence militaire états-unienne en Crimée et de vaincre complètement la flotte russe de la mer Noire (que la Grande Catherine avait créée en 1783) n'a pas pu être atteint. Le régime qui a succédé à Kiev est en effet sous la coupe américaine, mais il est incapable de stabiliser la situation. Pendant ce temps, le programme d'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne et l'Otan est éventé. L'Ukraine elle-même est irrévocablement divisée et son économie est en chute libre. La douloureuse thérapie du FMI pourra seulement aggraver les tensions socio-économiques, conduisant finalement à un soulèvement populaire.


Les assertions douteuses selon lesquelles les États-Unis ont réaffirmé leur leadership transatlantique ou que l'Otan a été ramenée à la vie ou même que la Russie a été isolée sont aussi de plus en plus discutables. Ironiquement, la diplomatie US aura maintenant besoin de se concentrer sur la mobilisation de l'opinion afin de contrecarrer le désir des grandes puissances européennes de restaurer leurs liens économiques rompus avec la Russie. La plus terrible erreur de calcul de Washington a été de sous-estimer la force de la réaction de Poutine face à la prise du pouvoir par les nationalistes ukrainiens soutenus par les États-Unis. De nouveau, contrairement aux attentes états-uniennes de voir Poutine discrédité et politiquement affaibli, ce dernier grâce à ses choix décisifs, a vu sa cote de popularité en Russie aujourd'hui atteindre un incroyable 86%.


Alors que de plus en plus de détails sur l'opération américaine pour déposer le gouvernement élu de Ianoukovitch sont révélés en temps voulu – pas seulement par Moscou mais aussi par d'autres capitales européennes – le conflit en Ukraine aura le droit de prendre place dans les livres d'histoire comme un grand désastre de politique étrangère pour les États-Unis au XXIe siècle et comme une tache sérieuse sur la présidence de Barack Obama lui-même. Les services de renseignement russes sont sûrement en possession d'un matériel dévastateur pour mettre en évidence le rôle des États-Unis, et Poutine peut n'avoir qu'effleuré la surface.


M K Bhadrakumar – Le 19 mars 2015

Source Bhadrakumar


Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone



http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5753

Grèce. La deuxième phase et les défis de la sortie de l'euro (II) Entretien de Costas Lapavitsas conduit par Sesbatian Budgen



Grèce. La deuxième phase et les défis de la sortie de l'euro (I)


Entretien de Costas Lapavitsas

conduit par Sesbatian Budgen










Beaucoup trop de choses ont été écrites dans un style journalistique et superficiel sur le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis et sur les négociations qui ont eu lieu le mois passé avec l'Union européenne. Mais maintenant que les lignes se sont solidifiées et apparaissent plus clairement, une situation nouvelle s'est ouverte. Le scénario qui est le plus souvent et le plus explicitement posé comme étant le seul moyen pour Syriza d'éviter de revenir sur les promesses faites pendant la campagne électorale est celui d'une sortie de la Grèce de la zone euro (« Grexit »).




Pour examiner cette question de manière plus approfondie, nous avons parlé avec le membre du parlement Costas Lapavitsas. A plusieurs égards, celui-ci est l'anti-Varoufakis, non seulement par son style et par sa trajectoire personnelle, mais surtout en termes de ligne politique – il est en effet devenu le plus identifié avec une rupture claire et franche par rapport à une politique de la direction de Syriza favorable à un « bon euro ».




Autrefois basé au SOAS à Londres, Lapavitsas n'est pas un membre de Syriza (même s'il a été élu sur la liste de ce parti) et il est un nouveau venu à la politique parlementaire. Néanmoins il a été un militant socialiste pendant une grande partie de sa vie et il est connu pour son ouvrage perspicace et exigeant sur l'économie politique de la monnaie, du crédit et de la financiarisation (ouvrage qu'il a commencé avec Makoto Itoh alors qu'il étudiait le marxisme japonais).




Lapavitsas a également travaillé avec le groupe de Recherche sur l'argent et la finance à Londres en vue de produire des analyses concrètes sur les origines et sur la trajectoire de la crise européenne. Plus récemment, il a publié avec l'économiste allemand néokeynésien Heiner Flassbeck une sorte de manifeste proposant une rupture radicale par rapport à l'euro. Il a été interviewé pour Jacobin par Sebastian Budgen. Le texte a été publié par sur le site Jacobin.

(Traduction A l'Encontre, 1re partie).



Pour lire la première partie de cet entretien : cliquer ici


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Grèce. La deuxième phase et les défis de la sortie de l'euro (II)


Entretien de Costas Lapavitsas

conduit par Sebastian Budgen










Lapavitsas a produit avec l'économiste allemand néokeynésien Heiner Flassbeck une sorte de manifeste proposant une rupture radicale par rapport à l'euro. Il a été interviewé pour Jacobin par Sebastian Budgen. Le texte a été publié sur le site Jacobin. (Traduction A l'Encontre, 2e partie).



***


Sur la question de la sortie négociée : il y a des gens qui disent que le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble serait favorable à cette solution, et que ce serait la Chancelière allemande Angela Merkel qui le retiendrait. On ne sait évidemment pas si Schäuble accepterait la contrepartie de ce deal. Qu'en pensez-vous ?


Les ministres grecs ont dit officiellement que Schäuble a proposé une sortie négociée aux Grecs, et cela déjà en 2011. Du point de vue de la structure du pouvoir allemand je peux comprendre qu'ils pourraient être tentés par cette idée. Je peux également voir que c'est là un objectif pour lequel il vaudrait la peine qu'un gouvernement de gauche grec se batte. Par contre, je ne sais pas s'il existe des divisions sur cette question au sein de l'establishment allemand car je ne comprends pas les détails du débat politique allemand. Mais l'argument est suffisamment convaincant à un niveau général pour que je puisse me montrer raisonnablement optimiste.


Si on luttait pour cette option du côté grec et si on indiquait notre désir de l'accepter, je pense qu'on pourrait atteindre un compromis qui serait dans l'intérêt non seulement de l'élite grecque, mais également de la population laborieuse, dans la mesure où elle permettrait d'éviter les difficultés liées à une sortie conflictuelle. Cela vaut certainement la peine et je pense que c'est à cela que devrait se préparer le gouvernement grec dans la période à venir. Mais je le répète, si cette option s'avérait être impossible, même une sortie conflictuelle serait meilleure que la poursuite du programme actuel.


Mais supposons que cela ne soit pas possible. Je présume que, aussi bien objectivement que subjectivement – notamment pour gérer la panique qu'entraînerait cette situation – la première tâche serait de mettre en place immédiatement un contrôle des capitaux ?


Prenons la question par l'autre bout, et examinons l'option de la sortie conflictuelle. Dans ce cas, la première chose à faire serait le non-paiement de la dette. Si la Grèce ne payait plus sa dette, cela ouvrirait un processus de négociation en vue de la restructuration de la dette. En effet, le non-paiement ne signifie pas la disparition de la dette, mais simplement qu'on refuse de la payer. Une restructuration serait beaucoup plus facile en dehors du cadre de la zone euro. Le FMI, par exemple, sait très bien que la dette doit être restructurée. Ce sont l'Union européenne (uE) et Eurogroupe qui empêchent cette restructuration en Grèce. Une sortie rendrait une restructuration de la dette beaucoup plus aisée et plus faisable pour la Grèce. Dans le cas de la sortie de la Grèce, la dette peut attendre.


Ce sont les problèmes immédiats qui exigeront une série d'actions rapides. L'expérience chypriote, où l'UE elle-même avait imposé ces mesures, nous renseigne sur cette question. Pour devancer une série de vos questions, je peux déjà dire que nous savons que l'UE permet des contrôles des capitaux et les impose elle-même au besoin. Le gouvernement devrait donc mettre immédiatement en place des mesures de contrôle des capitaux et, bien entendu, des mesures de contrôle des banques, comme l'UE l'a fait dans le cas de Chypre. La question de savoir combien de temps ces mesures devront subsister et quelles formes elles devront prendre dépendra du développement de la situation. Dans tous les cas ces mesures devront être appliquées pendant un certain temps. Par ailleurs, un certain contrôle des capitaux restera évidemment en vigueur. A supposer que la situation se régularise dans un laps de temps raisonnable, les mesures de contrôle des banques pourraient être levées au bout de quelques mois. Mais ces deux mesures immédiates sont de la plus grande importance et devront être prises immédiatement.


Ensuite il y aura la question de libeller la valeur de tout dans la nouvelle devise. Cela engendra une foule de problèmes légaux – on aura besoin d'une armée d'avocats – parce que la manière la plus simple consiste à libeller la valeur nominale, pas à pas.


Libeller la valeur faciale dépendra de la loi qui régit les contrats concernés. Si les contrats sont régis par des lois étrangères, ce sera problématique, ces contrats devront alors être déposés dans des comptes spéciaux, et gérés à plus long terme. Ceux régis par la loi grecque devront être libellés immédiatement, ce qui impliquera évidemment les dépôts, les dettes bancaires et d'autres obligations. Tout ce qui appartient au domaine de la puissance souveraine de la Grèce, de l'Etat grec et du système légal grec cela devra être fait immédiatement. Cette procédure posera des problèmes aux banques. Et il serait évidemment nécessaire de procéder immédiatement à la nationalisation des banques, ce qui constitue un pas décisif pour l'économie grecque actuelle parce que le système bancaire privé – et plus généralement le système bancaire – a échoué. Ces mesures ne seraient donc pas particulièrement choquantes.


Une fois qu'il aura nationalisé des banques et re-libeller leurs bilans, l'Etat devra intervenir pour restructurer les banques. Les banques devront être réorganisées pour déterminer lesquelles pourront rester et à quelles conditions. Ce processus prendra du temps, et il ne sera pas facile.


Ce processus se fera-t-il depuis le haut vers le bas ou impliquera-t-il un certain degré de contrôle populaire ?


Il se fera évidemment avec plus de contrôle populaire et avec la participation des travailleurs ! Les syndicats des employés de banque sont très actifs et veulent contribuer de manière positive à ce qui est en train de se passer. Ils auraient un rôle à jouer dans la gestion et dans la réorganisation des nouvelles banques.


Mais il y a un domaine où il faudra procéder depuis en haut : il faudra en effet nommer un commissaire public pour le système bancaire et changer immédiatement les directions avant de lancer le processus de restructuration et de créer enfin quelques banques saines. Il y aura alors une augmentation de l'emploi et de la production.


Ensuite, il faudra s'attaquer à la question la plus ardue, à savoir gérer les marchés particuliers et l'impact qu'aura sur ces marchés la sortie de l'euro. Les trois marchés clés sont celui de l'énergie, dont celui du carburant ; celui de l'alimentation et celui des médicaments.


Dans ces domaines, la situation en Grèce est bien meilleure actuellement qu'elle ne l'était en 2010, dans la mesure où le pays a en grande partie contré le déséquilibre. Il est davantage capable de sécuriser les importations qu'en 2010. Mais il faudra tout de même une intervention dans ces trois secteurs pour assurer que les besoins soient classés par ordre de priorité, et, par exemple, que les gens qui ont absolument besoin de médicaments ou de nourriture puissent y accéder en priorité.


Cela n'est pas aussi difficile que certains le pensent. Ce ne sera pas une période agréable, mais cela ne suffit pas pour refuser d'envisager la sortie. Avec le temps on s'apercevra que le prix de quelques mois difficiles est dérisoire. Sans compter qu'avec une planification, ce coût peut encore être réduit de manière significative.


Concrètement, vous faites allusion au rationnement, n'est-ce pas ?


Oui, c'est bien de cela qu'il s'agit.


Et vous faites confiance à la bureaucratie grecque pour mener à bien cette tâche de manière équitable et efficace ?


Oui, malheureusement. A moins que vous ne puissiez proposer une autre solution. Mais nous disposons d'une période de quatre mois. Pendant ces quatre mois nous pouvons prendre une série de mesures pour nous préparer. Laissez-moi vous dire quelque chose. La Grèce se trouve déjà en pleine crise humanitaire. Le rationnement existe déjà, sauf qu'il dépend du porte-monnaie. De larges secteurs de la population n'ont pas assez à manger. Il y en a qui dépendent d'aumônes et des magasins dits sociaux, autrement dit des endroits où l'on peut se procurer de la nourriture à très bon marché. Oui, des mécanismes de rationnement existent déjà. Le fait de s'attaquer dès maintenant à la crise humanitaire ouvrirait davantage de possibilités dans ce domaine. Nous sommes déjà en train de mettre sur pied des mécanismes qui pourraient atténuer ces problèmes de pénurie d'approvisionnement. Cela ne devrait donc pas être aussi difficile qu'en 2010.


Vous devrez probablement faire appel à un degré important de contrôle populaire pour éviter le clientélisme et la corruption ?


Oui, comme toujours. Et c'est ce que Syriza pourrait et devrait faire, ce qu'un gouvernement de gauche pourrait et devrait faire, c'est à cela qu'ils servent.


En ce qui concerne les médicaments : la Grèce exporte des médicaments et a une capacité importante de production dans ce domaine. Le problème n'est pas aussi grave qu'on pourrait le penser. En ce qui concerne l'énergie aussi, la Grèce a une grande capacité de production. Dans ces domaines on est presque autosuffisants. Par contre, il y aura des pénuries en ce qui concerne les transports, et là il faudra un rationnement. Actuellement déjà beaucoup de gens n'utilisent plus leurs voitures parce qu'ils ne peuvent en assumer le coût. Dans ce domaine les choses ne vont pas changer pour de larges couches de la population.


Dans ce processus, quelle est l'importance de forger des alliances alternatives avec des pays comme la Russie, le Venezuela, la Chine, l'Iran ?


Cela est absolument indispensable et il y a de bonnes raisons de s'attendre à des réactions positives de la part de ces pays.


Mais généralement avec des contreparties


Oui, mais il y a toujours des contreparties dans la vie ! Si la Grèce est amenée par ses dits partenaires dans l'UE à une telle situation elle devrait explorer librement et sans contraintes toutes les options. Si la Grèce peut sauver son peuple et sa société par ce genre d'alliances et de deals, elle doit le faire. J'aimerais dire encore une chose à ce sujet, et cela concerne non pas tant la géopolitique que la politique intérieure. Une des caractéristiques clés de la politique d'austérité appliquée à la Grèce et à d'autres pays au cours de ces quatre ou cinq dernières années a été l'atomisation et l'individualisation de la société.


Ce type de politique contient de très importants éléments de classe et d'atomisation. Le genre d'attitude et d'approche qu'ils implantent dans la société et qui influencent les gens tient du « chacun pour soi et le Diable pour tous ». La société doit opérer malgré elle-même pour générer de la solidarité, et c'est ce qu'elle a fait, mais elle doit le faire contre le courant dominant qui est inspiré par cette politique du « chacun pour soi ».


Je pense qu'une sortie sur les lignes que j'ai mentionnées pourrait susciter le contraire , créer la perspective d'un bateau de sauvetage, d'une vie en commun, d'une cohésion sociale et d'une solidarité pour aider la société à traverser ces difficultés. Mais uniquement, si la sortie est gérée dans les intérêts des travailleurs et des pauvres en général.


Si c'est le cas, je pense que la perspective qui prédominera sera très différente de ce qu'elle a été jusqu'à maintenant ; à plus long terme elle pourra aider à transformer la société, ce qui est évidemment notre objectif.


Une des raisons pour lesquelles les gens se montrent sceptiques concernant la stratégie de sortie est le fait que les cas précédents ne sont pas toujours encourageants, au moins sur le plan politique. L'Argentine est un des précédents cités en ce qui concerne le défaut de paiement et la dévaluation. Ce n'est pas très encourageant en termes des résultats politiques ni de transformation sociale. La solution chypriote n'a pas été progressiste ; elle s'est limitée à la prise d'une mesure d'urgence qui a conduit la droite au pouvoir. Et il y a bien entendu toute une série d'autres exemples historiques qui ne sont pas positifs. Au-delà des questions de volonté et subjectives, quelle est à votre avis la caractéristique cruciale pour assurer qu'une sortie de l'euro aura des conséquences progressistes plutôt que régressives, voire carrément réactionnaires ?


C'est évidemment une excellente question, et c'est justement celle qui s'est posée depuis le tout début de cette crise, en 2010, dans la mesure où une sortie peut se faire de différentes manières. Je me dépêche d'ajouter que même si le cas de l'Argentine est loin d'être un phare lumineux pour la gauche, son cas a été largement dénigré et mal compris. Ce que ce pays a obtenu après le défaut de paiement et la sortie était bien meilleur que ce qu'il avait auparavant et était bien meilleur pour les travailleurs – et j'insiste là-dessus – que ce qu'aurait été sa situation si ce pays était resté sur la même voie. En termes d'emploi et en termes de revenus pour les travailleurs c'est sans commune mesure.


Il n'est évidemment pas nécessaire que la Grèce répète ce qu'a fait l'Argentine, mais ne tombons pas dans le piège des bêtises idéologiques que la droite et les prêteurs ont débité pendant de nombreuses années.


L'aspect crucial pour une sortie progressiste serait la détermination du gouvernement à impliquer à chaque étape le peuple, la base. Cela n'a pas été le cas en Argentine. Le défaut est tombé parce que l'élite dirigeante a perdu le contrôle, et ensuite il y a eu une période de chaos.


Pour nous, l'élément clé pour que le processus s'oriente dans la direction que j'aimerais et que la gauche aimerait, serait d'impliquer le peuple à tous les niveaux, de l'informer, de lui présenter les options, de lui demander une validation populaire de ce qui se passe. Il faut aussi demander une action populaire. Car c'est là la seule force d'un gouvernement de gauche.


Ce n'est pas d'expertise technique que nous avons besoin, même si nous en avons un peu, mais de soutien populaire. C'est cela qu'il faudrait et qui pourrait garantir une sortie avec une orientation progressiste, transitionnelle. Malheureusement, il n'y en a pas eu beaucoup de signes allant dans ce sens dernièrement.


Le site Jacobin a récemment publié un article de Nantina Vgontzas sur la sortie et sur la rupture. Elle situe cela dans le cadre analytique suivant : il y a un secteur du capital grec qui n'est pas sans attache – elle fait notamment allusion à l'aviation, à la propriété immobilière et ainsi de suite – qui pourrait d'une certaine manière être poussé par un gouvernement Syriza vers des activités plus productives. Il y a donc une idée que Syriza pourrait jouer un rôle interventionniste par rapport à un secteur du capital. Il y a évidemment un secteur du capital qui voudra simplement se débiner, mais il y en a d'autres qui ne le voudront ou qui ne le pourront pas.


Ma question est : est-ce que cela a été discuté ? Et que dit la Plateforme de gauche en ce qui concerne les rapports de Syriza avec des investisseurs à l'intérieur de la Grèce ? Et qu'en pensez-vous ? Comment pourraient-ils intervenir sur la question de discipliner le capital pour le pousser à investir dans des activités plus productives ?


D'une manière générale, je ne suis pas opposé à une stratégie allant dans le sens de dire qu'un gouvernement de gauche devrait se laisser la possibilité de discipliner le capital privé et de l'obliger à adopter une stratégie d'investissement et de croissance compatibles avec un taux d'emploi, une croissance et un revenu plus élevés. Rien dans le marxisme et dans la théorie économique de base ne s'oppose à cela, en tout cas pas dans une période de transition. Le marxisme n'a jamais décrété que chaque bouton et chaque bout de ficelle devraient être produits par des entreprises étatiques.


Par contre, je suis sceptique à l'égard d'une telle stratégie dans le contexte grec actuel, pas tellement pour des questions de croissance, mais parce que les besoins de l'économie grecque sont beaucoup plus immédiats. Les questions évoquées plus haut concernent plutôt le moyen terme, ce sont des questions qu'il faudra aborder et commencer à gérer une fois résolues les questions de la dette, de la pression fiscale et de l'euro-zone. A ce moment-là, oui, je serais heureux de débattre de cette question dans le contexte d'un plan de développement national. Mais avant que les problèmes immédiats ne soient résolus ce genre d'exercices sont intéressants, mais n'offrent pas de réponses immédiates.


Mais vous pensez que c'est faisable, qu'il existe un secteur du capital grec qui ne serait pas paniqué par une sortie grecque ?


Oui, j'en suis persuadé.


Y compris du grand capital ?


Cette question demande une analyse approfondie. Mais je sais qu'il y a certains secteurs patronaux et de producteurs qui ne seraient pas du tout effrayés par une sortie, et l'affronteraient directement et ouvertement. Et ils voudront connaître les perspectives de développement que cela entraînerait.


Outre l'expropriation et la nationalisation du système bancaire et la « dé-privatisation » des corporations de biens publics, quelles sont les autres compagnies importantes qui devraient être expropriées/nationalisées ?


C'est une bonne question, mais elle ne se pose pas pour le moment. Dans une certaine mesure elle est en rapport avec la question précédente.


Je ne pense pas que Syriza devrait sortir un programme large de nationalisations en ce moment. Ce qu'il faut c'est nationaliser les banques et s'assurer d'un arrêt des privatisations, en particulier dans le domaine de l'électricité et d'autres secteurs clé. Il faut immédiatement mettre sur pied une stratégie de croissance et de redressement hors de l'euro et seulement ensuite se pencher sur un plan de développement à moyen terme.


C'est dans ce contexte que nous devrions examiner quels secteurs de l'économie devraient passer sous contrôle public et selon quelles modalités, car la nationalisation en elle-même n'est pas la réponse. C'est une question de contrôle public, et cela peut prendre différentes formes. Ensuite, il faut examiner quels secteurs de l'économie ont simplement besoin d'être disciplinés et lesquels peuvent fonctionner en tant qu'entreprises privées. Mais cela fait partie d'un débat concernant le moyen terme.


Votre réponse sera probablement la même à la question suivante, qui est de savoir si vous et vos amis avez étudié la structure des exportations et des importations de biens et de services ainsi que les mesures de politique industrielles à l'égard du commerce extérieur qui pourraient être prises parallèlement au rétablissement de la drachme ?


Nous connaissons la structure des importations et des exportations et je peux dire que les importations et les exportations ainsi que le taux d'augmentation du commerce en termes de PIB mettent en évidence l'échec du développement du capitalisme grec au cours de ces dernières années. Nous devons absolument réduire le poids du secteur des services. En effet, la Grèce a beaucoup trop développé le secteur des services et a permis une contraction des secteurs primaire (agriculture) et secondaire (industrie). Fondamentalement la Grèce s'est désindustrialisée depuis 30 ans et a permis au secteur primaire de devenir inefficace et de se rétrécir, nous devrons donc procéder à un rééquilibrage dans ce domaine.


Cela vous donne aussi une réponse en ce qui concerne le commerce, car le poids du secteur des services signifie que la Grèce est devenue non-compétitive sur le plan international car – comme la Grande-Bretagne le sait bien – ce secteur est connu pour n'être pas compétitif. Donc, en mettant le poids sur le secteur des services, l'économie grecque a développé un équilibre problématique entre les biens commercialisables et ceux qui ne le sont pas.


La stratégie à moyen terme devrait donc viser à modifier cet équilibre. La Grèce a besoin de renforcer ses secteurs primaire et secondaire et ainsi améliorer son intégration dans l'économie mondiale et produisant davantage de biens commercialisables. La question de savoir comment y parvenir fait également partie d'une stratégie à moyen terme.


Dans l'ouvrage que vous avez écrit avec Flassbeck vous évoquez une dévaluation allant jusqu'à 50%, entraînant un doublement du prix des biens importés. Si les projets à moyen terme ne peuvent pas être efficaces à court terme, les exportations seront également très compliquées, étant donné l'état de l'économie grecque. Il y aura donc un problème de capitaux. D'où viendront-ils étant donné que les marchés financiers seront probablement uniquement prêts à prêter sous certaines conditions, conditions qui vous obligeraient à revenir au départ ?


Si la sortie était négociée et protégée, et au vu de l'évolution des coûts unitaires salariaux en Grèce – autrement dit la destruction du travail, qui doit évidemment être annulée, mais on ne peut pas revenir au départ parce que ce serait simplement impossible – alors il est possible que la Grèce n'aurait besoin que d'une dévaluation de 15 à 20% à cause de la nouvelle organisation des coûts. Je répète : les salaires doivent augmenter, mais même s'ils augmentent on n'est pas en train de revenir au point de départ. Ce n'est simplement pas possible pour le moment. Nous avons besoin d'une stratégie de croissance pour que cela devienne possible.


Une dévaluation de 15 à 20% maintenant pourrait être suffisante pour redémarrer le pays rapidement. S'il y avait une dévaluation de 50% dans le cas d'une sortie conflictuelle, il y aurait bien sûr davantage de problèmes pour les importations. Mais il faut comprendre que cette dévaluation n'agirait pas simplement ou majoritairement par le biais des exportations mais plutôt par le marché intérieur.


En ce moment, il y a de vastes ressources non exploitées en Grèce, et dans ce domaine il n'y a pas de pénurie de capitaux. Le capital possède bien plus que de l'argent dans les banques. Nous devons réfléchir en tant que marxistes. Le capital est un rapport. Il y a de vastes ressources inexploitées dans tout le pays. Des petites et moyennes entreprises apparaîtraient immédiatement s'il y avait une dévaluation. Il y a suffisamment de capitaux à petite échelle pour faire cela. La renaissance de l'économie, le retour de la demande et de la production seront très rapides et s'effectueront surtout par ce moyen.


C'est l'équivalent d'une sorte de New Economic Policy (NEP) de Lénine et des bolcheviques. J'ai peu de doutes – et les études économétriques que j'ai vu le confirment – que les petites et moyennes entreprises permettront à la Grèce de revenir à une situation productive raisonnable en une période assez brève, quelques années. Cela générerait également des capitaux et de l'épargne pour une stratégie à moyen terme.


Donc ces questions d'où viendraient les capitaux devront être examinées de manière non pas statistique et statique, mais dynamique. Il existe des capitaux dans le pays, mais pour le moment ils sont immobiles. Il faut les mobiliser, et c'est ce que fera la dévaluation


Lapavitsas fait donc appel à une stratégie transitoire boukarinienne !


Je n'ai aucun problème avec cela. La Grèce est tellement ruinée en ce moment qu'elle a manifestement besoin d'une NEP. Si Boukarine était suffisamment intelligent pour concevoir la NEP et convaincre Lénine, qui était un fervent partisan de celle-ci, je ne vois donc pas pourquoi je devrais y être opposé. Je pense donc que premier impact sera de cet ordre. Et cela nous permettra de générer suffisamment de relance que cela nous permettra d'aller plus loin.


Tu as aussi mentionné – dans le contexte d'une sortie [de l'euro] négociée – un retour au système monétaire européen, ce qui garantirait un certain taux d'échange entre les monnaies et l'euro, évitant ainsi la spéculation sur la drachme. Mais tout cela repose clairement sur un gros pari, c'est-à-dire que les autres puissances européennes verraient cela d'une manière positive. N'est-ce pas un grand acte de foi ?


Ainsi que je l'ai dit, il faut faire des hypothèses pour analyser les choses. Je n'appellerais pas cela un acte de foi. Je dirais plutôt que cela pourrait être des objectifs de négociation pour lesquels il vaut la peine de se battre. Je ne sous-estime pas les difficultés, nous avons été témoins de l'hostilité de ces puissances envers le gouvernement de gauche au cours des dernières semaines, je sais donc que ce ne sera pas une chose facile à réaliser. Mais, sur la durée, la gauche européenne devrait aussi commencer à apporter sa contribution sur ces questions. Et c'est cela qu'il vaut la peine de discuter, parce que le système dans son ensemble ne fonctionne pas en Europe.


Ce que j'attends, ce qui pourrait faire une véritable différence, serait de l'ordre de propositions sérieuses sur la durée provenant de la gauche européenne, autour de la question de savoir comment remplacer ce système ridicule qui prédomine en Europe, celui d'un contrôle des changes. Cela ferait une véritable différence pour la Grèce et pour l'Espagne, question qui pourrait se poser en fin d'année.


A la place de se disputer sur les changements politiques et mettre fin à l'austérité au sein de la zone euro et d'autres choses de ce type – ce qui est simplement irréalisable – la gauche ferait mieux de commencer à proposer des politiques qui aideront vraiment en termes de contrôle des taux de change au sein d'un système où les flux de capitaux sont contrôlés. C'est ce qui est nécessaire en ce moment même en Europe, et non ces contes de fée sur la bonne euro zone, laquelle ne peut exister.


Dans le livre, tu parles aussi de libeller la valeur nominale des entreprises, des banques, de la Banque centrale et des ménages. Et tu parles d'utiliser un ratio entre l'euro et la drachme qui pourrait varier selon les secteurs, les degrés d'endettement et de richesse de telle façon qu'il soit aussi une mesure redistributrice et pas uniquement une mesure technique. Peux-tu dire quelques mots sur comment cela pourrait fonctionner ainsi que sa faisabilité, les expériences sur lesquelles se base cette notion ?


C'est ce qui a été fait, dans une certaine mesure, en Argentine en 2001-2.


D'une manière chaotique…


D'une manière chaotique, oui. Mais c'est tout à fait faisable. C'est très simple. Les créances des dépositaires sur les banques du public, qu'il s'agisse de dépôts d'individus, d'entreprises, de l'épargne, etc., devront être convertis dans la nouvelle monnaie. La conversion pourrait être de 1 contre 1, par simplicité, pour faciliter le processus. Mais elle pourrait aussi se faire à des taux différents.


L'objectif du gouvernement était d'entraîner une certaine redistribution des richesses. Ainsi, les gens ayant moins d'argent dans les banques, des petits dépôts, pouvaient changer leur argent à un taux bénéfique, disons non pas 1 contre 1, mais 1 contre 1,2. Les personnes disposant de plus grandes sommes d'argent pourraient changer leurs dépôts à 0,8 contre 1. Réellement, vous pouvez transférer de l'argent des riches vers les pauvres.


Le problème est que ce qui aurait été assez efficace en 2010, lorsque les dépôts étaient encore assez hauts dans les banques grecques, sont désormais marginaux parce que les riches ont fait sortir leur argent. Les politiques des cinq dernières années leur ont permis de le faire sans problème.


L'espace pour une politique redistributrice, bien qu'il ne soit pas totalement inexistant, n'est donc plus celui qu'il aurait pu être. Dans une certaine mesure le gouvernement de gauche peut songer à cela et l'appliquer s'il souhaite gagner du soutien. Mais, ainsi que je l'ai dit, vu l'état actuel des dépôts dans les banques grecques, l'espace pour ce type de politiques redistributrices n'est pas très grand.


Encore dans votre livre, tu parles du rôle de l'euro comme d'une monnaie mondiale, une forme de monnaie mondiale. Dans quelle mesure cette dimension serait affectée par le Grexit ?


Elle serait endommagée. C'est le véritable problème si l'on se place dans la perspective de ceux qui pilotent la zone euro, et c'est aussi une préoccupation pour les Etats-Unis. Il n'y a pas seulement une compétition entre les Etats-Unis et l'Europe, ainsi que l'affirme souvent la lecture marxiste simpliste. Il s'agit d'une relation de symbiose, de conflit mais aussi de soutiens mutuels.


Le rôle de l'euro serait affaibli si cela se produisait, il y aura une importante perte de confiance en elle, peut-être même des fuites de capitaux, accompagnées d'instabilité financière, dont le contrecoup affectera les Etats-Unis – le dollar – et les contrats financiers en dollars. C'est une chose que les Etats-Unis ne veulent pas voir.


Dans la perspective de la gauche, ce n'est pas une préoccupation. Ce n'est pas notre travail de sauver soit l'euro, soit le dollar en tant que monnaie mondiale. Il y a d'autres personnes qui sont complètement engagées sur cela. Nous avons un objectif différent.


La question de l'argent et de la monnaie est cruciale. En Grèce, la crainte de quitter l'euro freine des développements plus radicaux. La crainte d'un avenir hors de la livre sterling était probablement une raison à l'origine du « non » écossais au référendum. Par conséquent, au sein de la gauche de Syriza, tout plan B devra être concret et convainquant quant à une nouvelle monnaie. Que penses-tu de la proposition, avancée dans le Financial Times par Wolfgang Münchau, d'introduire une monnaie parallèle, un instrument de dette émis par le gouvernement qui pourrait être utilisé pour remplir certains objectifs au sein de l'euro ? Il fait allusion au texte de Robert Parento et John Cochran, deux économistes américains, qui ont proposé que l'Etat grec devrait émettre des reconnaissances de dette envers des créanciers et signées par les débiteurs, cela étayé par un futur impôt sur le revenu. Cela pourrait fonctionner comme un mécanisme d'échange et pourrait être crédible dans la mesure où l'Etat l'accepte comme moyen de s'acquitter des impôts et où il encouragerait la circulation de ces instruments [en anglais IOU – I Owe yoU], entre autres pour payer des impôts.


Es-tu d'accord avec Münchau que cela pourrait mettre un terme à l'austérité tout en restant dans l'euro ?



Mais j'ai aussi argumenté dans le livre pour un instrument similaire, c'est-à-dire l'émission de reconnaissances de dette par l'Etat qui circuleraient de manière obligatoire et permettraient de payer les impôts, ce qui est l'idée essentielle. C'est une idée qui a surgi de différentes manières dans de nombreux endroits du monde.


Je ne pense pas que cela puisse être, toutefois, une réponse à l'austérité sur le long terme. C'est un vœu pied. Elle peut tout au plus être une mesure supplémentaire pour créer des liquidités alors que la Grèce sera sous pression de ceux qui contrôlent les robinets des liquidités – en d'autres termes, Monsieur Draghi et le BCE.


Une mesure de ce type – celle de la circulation parallèle – créerait des problèmes immédiatement d'équivalence entre le véritable euro et l'euro arbitraire créé par la Grèce, parce que, bien sûr, le véritable euro sera considéré comme ayant une valeur supérieure à l'autre. Il y aura alors un taux de change entre les deux. Cela entraînerait une perturbation de la circulation monétaire et de l'argent plus largement. Ce n'est pas un arrangement soutenable. Il s'agit uniquement d'une mesure palliative. Et, à la fin, c'est fondamentalement un palliatif en direction de la sortie. Cela doit être compris en tant que tel.


Donc, oui, j'y suis favorable. En fait, c'est quelque chose que le gouvernement devrait considérer sérieusement comme faisant partie de son arsenal en vue des négociations de juin. Mais il ne faut avoir aucune illusion sur le fait que cela pourrait être une solution permanente et stable. Parce que ce n'est pas le cas.


Une question plus tactique : il semble que la Troïka disposera du droit de prononcer son veto sur toute politique que Syriza mettra en pratique au cours de la prochaine période. Penses-tu que cela puisse être utilisé comme moyen pour renforcer Syriza ? C'est-à-dire, si Syriza propose quelque chose de populaire et qui apparaît comme réalisable, qui serait alors bloqué par les institutions, une ligne d'antagonisme serait alors plus claire pour le peuple grec ?


Démontrant cette volonté de Syriza, son accroissement en termes de popularité, ainsi que l'incapacité de continuer d'agir au sein de la zone euro, cela pourrait-il être, d'une manière paradoxale, une stratégie pour bâtir un soutien populaire au Grexit ?


Je pense que cela pourrait se dérouler plus au moins autour de ce scénario. Ces prétendues institutions seront là tout le temps, exerçant un contrôle. Elles combattront la mise en œuvre de mesures et l'adoption de lois proposées par Syriza et qui pourraient avoir des implications budgétaires et aller contre l'esprit de ce qui a été accepté le 20 février.


Mais le combat contre ces institutions est le plus important combat politique entre maintenant et le mois de juin. Syriza devrait s'y engager ouvertement. C'est la manière de maintenir un soutien populaire, parce que les gens veulent le voir. Ils veulent voir des mesures de soulagement, et ils veulent voir une opposition contre ces types de la troïka. Toutefois, en soi et pour soi, ce n'est pas suffisant. Un plan est aussi nécessaire pour le prochain tour de négociations parce que le piège est là, qui attend.


Une question au sujet de la sortie contrainte et sur ses conséquences : le plan B que toi et Flassbeck décrivez, avec certains détails, semble un peu étatique. Sera-t-il suffisant pour résister au choc de la dévaluation et de l'autarcie ?


Si ce n'est pas le cas, que doivent faire les mouvements grecs et Syriza pour développer ce que l'on pourrait appeler un plan C : un plan de résilience, de communs, de solidarité, qui organiserait la reproduction sociale là où l'Etat ne peut satisfaire les besoins des gens ? Quel rôle de telles stratégies joue pour parer la tentation de l'autoritarisme ?



Cela fait partie du plan B. Le plan B – la manière dont nous en avons parlé, Flassbeck et moi, etc. – est évidemment un plan qui se déroule et devrait se dérouler au niveau de la « haute politique » en premier lieu, parce que c'est là où se situe la crise. Nous avons besoin d'interventions au niveau de la haute politique et au niveau de l'Etat.


Bien sûr, toute stratégie qui est dans l'intérêt de la classe laborieuse – tout type de stratégie transitoire – doit incorporer précisément ce que tu appelles plan C. Lorsque nous parlons du public et de l'Etat, etc., ce que j'ai à l'esprit c'est le collectif et plus généralement le secteur public. L'idée d'un Etat occupant tout l'espace est une idée dépassée qui est morte lors de l'effondrement du bloc soviétique. Elle n'est désormais plus en boutique.


Nous parlons de solutions publiques et collectives. Nous avons en effet besoin des communs. Nous avons effectivement besoin d'une activité à partir d'en bas. Nous avons en effet besoin de contributions et d'actions venant des communautés, des quartiers. Mais, avant tout, nous devons résoudre les questions macro tout comme celles de l'Etat. Malheureusement les communautés ne peuvent le faire à ce niveau.


Bien des choses au sujet de ce que tu dis sur une sortie positive et progressive repose probablement sur le rôle des mobilisations populaires poussant le gouvernement en avant et lui donnant le soutien nécessaire en vue de la crise [avec les institutions]. Es-tu optimiste au sujet de la résilience des mobilisations sociales en Grèce en ce moment ? Parce qu'il y a beaucoup de discussions au sujet de leur diminution, du désespoir et de la résignation qui affectent la société grecque depuis deux ans.


Je tire courage de la très forte vague de soutien en faveur du gouvernement parmi les gens ordinaires depuis les élections. Il est vrai que nous n'avons pas assisté à beaucoup de mobilisations. Mais le soutien est énorme. La sensation d'être en faveur de ce qui se passe, s'allier et faciliter la voie au gouvernement pour qu'il agisse est énorme. C'est la chose la plus positive.


Cela se traduira-t-il en des activités ? Je n'en sais rien. Personne ne le peut. Mais on ne peut contester la bonne volonté qui existe. Nous devons travailler avec cela. Nous devons la mobiliser en vue de solutions et des réponses radicales.


Quel devrait être, selon toi, le rôle des gens hors de Grèce qui sont favorables à une telle sortie progressive ? Parce qu'il y a quasiment un chantage dans les discussions portant sur le fait que l'on ne devrait pas critiquer ce que Syriza fait, parce que c'est une chose simple à faire depuis le confort de son fauteuil dans des pays qui ne se trouvent pas au bord du précipice, etc.


Mais, en même temps, il est clair qu'il y a de grands changements dont il faut tenir compte. Quelle est, selon toi, la position la plus correcte entre le soutien acritique et une solidarité en termes positifs ?


Un soutien acritique en faveur de Syriza en ce moment est une bêtise. C'est une répétition des plus grandes infirmités de la gauche que, moi et beaucoup d'autres, pensons qu'elles relèvent du passé. « Ne critique pas, soutien, rah rah rah ! » Cela fait partie des choses que la gauche était habituée à faire dans les mauvais vieux temps.


Ce n'est pas ce qui se passe dans le cas de Syriza, bien sûr, mais la perspective et l'attitude de « notre équipe est sur le terrain ! Soutenons notre équipe et ne soyons pas critiques » ne correspond pas vraiment à une perspective et une attitude de la gauche. Bien sûr que nous soutenons. Mais nous critiquons. Si nous ne critiquons pas, rien de positif ne se passera. C'est là où nous nous trouvons maintenant.


La gauche à l'extérieur a une obligation à critique et, souvent, parce que les choses en Grèce semblent plus simples vue du dehors que de l' l'intérieur. Les combines qui peuvent être réalisées à l'intérieur ne peuvent être les mêmes à l'étranger, c'est donc une obligation hors de Grèce d'avoir une vue critique. La gauche à l'étranger a une obligation d'appeler un chat un chat. Et de le faire d'une manière positive et créative.


Sur ce front, l'aide la plus sérieuse et la plus positive que la gauche peut donner, au-delà de mobiliser, etc. est de commencer à formuler des propositions, commencer à reconsidérer l'euro-zone dans son ensemble. Je ne le répéterai jamais assez.


La gauche en Europe au cours des dernières années s'est engagée dans un voyage incroyable. C'est comme si elle avait perdu son sens critique. Elle a imaginé que le processus d'intégration européenne à travers l'UE et le processus de formation de la zone monétaire européenne seraient quelque chose de semblable à l'internationalisme tel que nous, à gauche, le comprenons.


Ce n'est pas le cas. Désolé, mais ce n'est pas le cas ! Et non seulement ce n'est pas le cas, mais elle ne peut être transformée en internationalisme authentique en en changeant simplement quelques parties, en les réformant, en les améliorant. C'est juste une bêtise ! La gauche doit redécouvrir sa capacité et son attitude critiques, réaliser que tout ce qui traverse les frontières n'est pas progressiste. Dans ce cas, l'UE et la zone euro ont démontré très clairement ce qu'elles étaient.


La gauche, sur la durée, doit commencer à présenter des idées sur un internationalisme authentique en Europe qui rejette ces formes d'intégration capitaliste, non à les améliorer :il faut les rejeter. C'est la perspective radicale réelle pour la gauche, et c'est ce qu'elle devrait faire.


Il y a encore une chose. Je vais le dire, mais je ne sais pas quel impact cela aura. La gauche marxiste en particulier, au cours des vingt dernières années, a malheureusement reculé quant à sa capacité d'analyser l'économie politique du capitalisme moderne. Elle est imbibée et a absorbé une conception économique de deuxième zone, qui, fondamentalement, postule que le marxisme et l'analyse marxiste du capitalisme se réduit plus ou moins à la chute tendancielle du taux de profit.


Pour beaucoup de gens en Europe, et ailleurs, l'économie politique marxiste relève plus ou moins d'interpréter tout en termes de proportion de profits – ou ce que l'on mesure comme étant des profits – en rapport au capital avancé. Ce ratio, pour une partie de ces gens, indique tout ce qui est nécessaire de savoir au sujet du passé, du présent et de l'avenir du capitalisme.


Cela n'a bien sûr rien à voir avec Karl Marx et ce n'est pas ce que les grands marxistes ont fait. Il y a des gens qui tentent actuellement d'interpréter ce qui se passe en Europe en lien avec la chute tendancielle du taux de profit. C'est une bêtise. Une bêtise manifeste. Cela ne sert aucuns intérêts ou objectifs. Cela n'aide personne.


La Grèce n'est pas en crise en raison de la chute tendancielle du taux de profit. La tendance du taux de profit à chuter est importante, mais ce qui se passe en Grèce n'est pas une crise périodique causée par la chute des taux de profit.


La gauche – ou ce qu'il reste d'elle – devrait donc commencer à redécouvrir certains éléments du marxisme créatif de la période classique : un peu de Lénine, un peu d'Hilferding, un peu de Boukharine, un peu des grands marxistes allemands. Ainsi que commencer à interpréter le capitalisme moderne d'une manière complexe, riche et équilibrée.


La chute tendancielle du taux de profit est importante, mais c'est une vision économiciste terrible et un fétiche. On ne peut tout ramener à la chute tendancielle du taux de profit. C'est tout simplement du mauvais marxiste et une mauvaise compréhension de l'économie. C'est une chose que la gauche pourrait commencer utilement à faire afin de sortir de la crise de la zone euro dans la période à venir.


Deux questions. La première est un peu pédante : le tournant vers l'économie politique n'est-il pas, dans un certain sens, une victoire théorique du néo-chartalisme [référence à la Théorie étatique de la monnaie de Georg Friedrich Knapp, en 1895, que tu as combattu en théorie mais qui, en pratique, semble être confirmée ?


La deuxième question – plus à propos des connexions entre la théorie et la pratique – porte sur quel type de préparation et d'utilisation pratique ton travail sur la financiarisation, l'argent et le critique t'apporte actuellement en rapport avec la situation en Grèce ?


La première question est d'une certaine manière plus simple à répondre. Le néo-chartalisme a très peu à voir avec ce qui se passe. Nous ne parlons d'autre argent d'Etat créé que de reconnaissances de dette pour faire face aux besoins immédiats de liquidités ainsi que nous en avons discuté. La prétendue théorie monétaire moderne, ce type de néo-chartalisme, est une faible théorie monétaire ; elle offre peu d'éléments pour comprendre la zone euro et le capitalisme moderne plus généralement.


La deuxième question est, je pense, plus difficile à traiter et exigeante. Je comprends ce qui se passe en Europe comme un exemple de financiarisation, qui prend une forme particulière en raison de la monnaie unique. Elle a une forme pathologique et infirme particulière en raison de la monnaie unique. La financiarisation des pays européens est déformée en raison de la monnaie unique. Cela dit, mon travail au cours des dernières années m'a été très utile et je pense que les résultats sont assez manifestes au cours des dernières années.


Si nous approchons la crise de l'eurozone comme étant une chose purement monétaire, à partir de la perspective de la théorie monétaire, il suffira de cinq minutes pour la résoudre. C'est tout à fait clair, parfaitement simple. C'est en fait presque trivial. Et, en fait, il ne m'a pas fallu plus d'un week-end, en 2010, lorsque j'ai commencé à analyser les chiffres pour que cela devienne manifeste.


C'est une question d'union monétaire qui est mal structurée et qui a évolué très mal au cours de son existence. Elle est par conséquent intenable. Cela, pour quelqu'un formé à la théorie monétaire et qui comprend la monnaie et la finance, serait plus clair et plus simple à voir qu'à d'autres qui ont travaillé dans d'autres domaines de l'économie et de l'économie politique.


Mon travail a été à cet égard bénéfique. Lorsque la crise a éclaté en 2010, il m'était clair qu'eu égard au système monétaire : 1° l'austérité était la perspective la plus probable, qu'elle serait désastreuse, ce que nous avons affirmé, moi et les gens du Research on Monetary and Finance ; 2°. qu'une sortie resterait en permanence sur la table en raison des structures de l'union monétaire. C'est toujours ce qui est en cours. Cinq ans plus tard, nous parlons toujours de la sortie. Ensuite, 3°, l'idée d'un bon euro est risible, ainsi que cela est apparu. En ce sens, mon propre travail au cours de ces nombreuses dernières années m'a été d'un grand secours.


Une chose encore, du travail que j'ai réalisé au cours des dernières années, est importante. Elle concerne la monnaie comme catégorie sociale plus large. La dimension sociale non-économique de l'argent et de la finance qui, ainsi que tu le sais, a toujours été une préoccupation profonde pour moi.


Cette crise montre incontestablement que l'argent est bien plus qu'un phénomène économique. Bien sûr que c'est, fondamentalement, un phénomène économique. Mais c'est bien plus que cela. Il a de nombreuses dimensions sociales et l'une d'entre elles, qui est cruciale, est celle de l'identité.


L'argent, pour des raisons que je ne peux discuter ici mais que j'ai développé dans mon travail, est associé aux croyances, habitudes, perspectives, à l'idéologie et à l'identité. L'argent devient l'identité plus que le capitalisme. Et l'euro est devenu, d'une manière incroyable, quelque chose d'identitaire pour des pays périphériques, nulle part plus qu'en Grèce.


La question de la sortie et les craintes qu'elle provoque – ou les préoccupations qu'elle engendre – parmi les Grecs n'ont pas simplement à voir avec les implications économiques, aussi sévères soient-elles. Elle regarde aussi l'identité.


Les gens doivent se rendre compte que pour les Grecs, rejoindre l'union monétaire et utiliser la même monnaie que dans le reste de l'Europe occidentale constituait aussi un bond identitaire. Dans la conscience populaire, étant donné l'histoire de la Grèce, cela a permis aux Grecs de penser qu'ils étaient devenus de « véritables Européens ». Pour un petit pays à l'extrémité sud des Balkans, à l'histoire turbulente, c'est une chose très importante.


L'importance de cela est apparue pleinement au cours des dernières années. Plus la crise était profonde, plus absurde l'appartenance à l'union monétaire est devenue, plus l'attachement à l'euro est devenu fort parmi certaines couches de la population. La raison de cela : l'identité. Les gens veulent entretenir un lien avec l'idée de l'Europe, l'idée de ne pas faire partie du Moyen-Orient ou du Proche-Orient.


Faire partie des blancs ?


Oui. C'est très important. Cela ne doit pas être sous-estimé. Pour nous, pour la gauche grecque, mais aussi pour la gauche en Europe, un récit alternatif est vital. Parce que le même problème d'identité a aussi émergé en Europe occidentale. D'une manière différente.


Là, ce n'est pas une question de devenir européen. Là, c'est une question d'internationalisme. « Parce que nous utilisons cette monnaie, nous avons surmonté toutes les divisions. Nous sommes devenues de véritables Européens. Nous avons transcendé nos vieilles perspectives nationalistes, etc. » C'est une bêtise, bien sûr. Mais c'est un non-sens très puissant.


La gauche, en Grèce comme ailleurs, doit urgemment commencer à développer des récits alternatifs en termes d'internationalisme, d'européeanité, de solidarité, etc. qui rompent avec ces concepts et phénomènes pourris que le capitalisme financier a créés ; au premier rang desquels figure, bien sûr, la monnaie unique.

(Mars 2015, traduction A l'Encontre)


le 15 - mars - 2015


A l'encontre

La Brèche



http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5752