Nous sommes 39 parlementaires socialistes à nous être abstenus sur #PLF2015 cc @vive_lagauche pic.twitter.com/CgsVsU60WM
— Jean-Marc Germain (@jmgermain) 21 Octobre 2014
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Réserve des votes : un cran plus haut pour tenir la majorité
Nous vous racontions vendredi dernier les difficultés que rencontrait le gouvernement pour que sa propre majorité suive son avis. Il avait alors réservé les votes de façon ponctuelle sur quelques amendements (c’est-à-dire reporter à plus tard le vote sur ces amendements).
Ce lundi soir, les députés socialistes « légitimistes » (non-frondeurs) auraient dû être en théorie plus nombreux. Raté. Sur le tout premier amendement débattu en début de séance, le gouvernement donne un avis défavorable… qui ne sera pas suivi. Voyant arriver les problèmes comme un semi-remorque à grande vitesse, le secrétaire d’Etat emploie alors la méthode forte et demande la réserve des votes sur TOUS les amendements restants.
Les 200 amendements restants pouvaient donc potentiellement être discutés sans vote (alors que d’habitude cela se fait sur une poignée d’amendements). Ce qui donne un résultat très étrange et ne plaît pas vraiment aux parlementaires (y compris à la rapporteure générale).
A tout moment, le gouvernement peut lever la réserve. Au fil des rappels au règlement, on comprend qu’il ne le fera que lorsqu’il aura une majorité solide. Excuse utilisée : la commission élargie (budgétaire) sur les Anciens combattants qui se tient en même temps retient un certain nombre de députés socialistes et les empêche de venir dans l’hémicycle… Notons que d’habitude ce genre chevauchement (très courant) ne pose pas de problème.
Le comptage de Philippe Vigier est cruel : il y avait à ce moment-là 6 députés UMP-UDI contre 26 députés de gauche. L’addition « frondeurs » + radicaux de gauche + écologistes + communistes était donc encore une fois supérieure à la somme des « autres » députés PS, même avec un tel écart.
Le gouvernement finira par lever la réserve, effectivement une fois la réunion de commission concomitante achevée. Plus qu’un problème de présence des députés de la majorité, c’est bien la présence des députés pro-gouvernement qui a fait défaut.
Le rapport de force sur ce budget est de plus en plus problématique pour le gouvernement. Face à cette drôle de majorité, les tensions montent d’un cran et les « armes » choisies pour contraindre le Parlement sont de plus en plus en lourdes.
Réserve des votes : un cran plus haut pour tenir la majorité | Les cuisines de l’assemblée - Lexpress
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