 |
Manuel Valls à Matignon, c'est comme si la cohabitation avait déjà commencé! |
Quand le président passera la patate chaude de la déflation à la droite
2014-2015
Hollande laisse Valls s’user à Matignon afin de le disqualifier pour 2017. Il donne aussi le temps à la droite modérée de se débarrasser de l’épouvantail Copé d’une manière ou d’une autre (au besoin, on peut l’aider un peu). Il faut absolument, lui aussi, le faire sortir du jeu.
2015
Hollande dissout l’Assemblée après un troisième désastre électoral consécutif aux régionales. Il tire les conséquences des résultats et redonne la parole au peuple qui élit une large majorité de droite.
2015-2016
La droite s’embourbe dans les difficultés du quotidien et se déchire pour désigner son candidat pour la présidentielle. Hollande, réfugié sur son aventin élyséen fait son Chirac pendant la cohabitation Jospin. Si la France gagne le championnat d’Europe en 2016, il pourra lui aussi passer un maillot 23 et jouer au supporter au Stade de France. Peu à peu, on oublie le Hollande version 2012-2015 pour ne voir que le type sympa et chaleureux, aux goûts simples et proche des Français.
2016-2017
Hollande remonte au plus haut dans les sondages. On l’aime. Il apparait comme le défenseur des Français. Il s’impose comme un candidat rassembleur qui a appris du passé. Un sage. Il est élu sans grande difficulté face à… Marine Le Pen. Comme Chirac, face à Jean-Marie en 2002.
Hollande sacrifie le PS pour sauver sa peau
Les parlementaires socialistes peuvent grommeler, gémir, protester, ils sont dans la nasse et ne peuvent rien faire. Ils n’ont pas été élus pour eux-mêmes. Le système mis en place par Lionel Jospin fait qu’ils ne doivent leur élection qu’à celle, antérieure de quelques semaines, de François Hollande. Voter la censure? Ce serait la dissolution et de 300 ils reviendraient à 50. Et ne pourraient pas aller se réfugier dans les collectivités locales en attendant le retour du beau temps. Ce serait donc Pôle Emploi. Et espérer un miracle en 2017? Soyons sérieux, même pas en rêve.
Les élections municipales ont été caractérisées par l’effondrement du socialisme municipal. Les élections européennes peuvent être terribles si les électeurs de gauche continuent à "voter avec leurs pieds". Les sénatoriales sont déjà perdues, ce qui entraînera, bien évidemment, un nouveau plan social pour les élus PS et leurs collaborateurs. Quant aux régionales et aux départementales de l’année prochaine, on vient d’offrir aux militants des arguments électoraux confondants : «vous allez voter pour des conseils départementaux que nous allons supprimer. Vous allez voter pour des Régions dont une sur deux va disparaître pour se recomposer on ne sait comment.»
Plus mobilisateur, tu meurs… La disparition du Parti Socialiste apparaît comme inéluctable...
Hollande, les otages et le scandale Aquilino Morelle : une seule solution, la cohabitation - le Plus
PS, la fin approche… | Causeur
