mercredi 26 mars 2014

Débacle Des Municipales : Hollande Seul Responsable!

Après la bérézina des municipales, la majorité réclame des têtes!



Hollande se cache derrière Ayrault


Nouvel enfumage autour d'un remaniement du gouvernement. Que celui-ci comprenne une majorité de gens exceptionnellement incompétents n'est pas suffisant pour les accuser de toutes les erreurs commises. 

Le seul et unique responsable, lequel cache sa profonde nullité depuis deux ans, ne cherchez pas, c'est Hollande lui-même et on ne pourra plus très longtemps faire l'économie des conséquences à en tirer.

Son investiture était prémonitoire...


Entre le déluge sur les Champs Élysées, la foudre sur l'avion allant vers l'Allemagne, une cérémonie à l'Elysée des plus étranges avec la first girl friend, son investiture était prémonitoire. 

F. Hollande est le seul responsable car il a défait ce qui avait été fait, il n'a pas sanctionné ceux qui provoquaient les couacs, malgré ses promesses, il a accepté un gouvernement pléthorique et assez incompétent malgré 10 ans dans l'opposition à se préparer, il a nié la crise pour après taxer à fond les Français tout en distribuant des allocations à tout va. 

François Hollande est le seul responsable de la politique extérieure. Nous sommes en pleine crise, il se met à dos Angela Merkel et Cameron, il part en guerre sur deux fronts très coûteux et ignore les résultats déplorables de son ministre de l'Intérieur. 

Effectivement, lui seul doit changer mais change-t-on les rayures d'un zèbre : non. Il s'est cru le plus malin, le plus à même de régler les problèmes en mettant de côté ses conseillers. Le peu de cas qu'il a fait des déclarations de Mme Duflot par exemple est emblématique de sa désinvolture. 

Enfin, ses escapades amoureuses avec Julie Gayet et le peu d'affect qu'il a consenti avec V. Trierweiler présentée comme la femme de sa vie, sa peur des conflits mettant l'ambiance de son ex-famille sur le registre de la tristesse ont fait que les Français sont effarés de sa gestion. 

Et je ne parle pas des Bonnets rouges, ni de ceux qui ont été tant ignorés de la manifestation pour tous, ni les Bretons, les Landais qui ont subi tempêtes et inondations et pour qui, il n'a pas eu un seul déplacement auprès d'eux.

Le mur devant lequel se trouve le Président, il l'a largement construit lui-même!


 Il lui manque la culture et la méthode de l’action que n'enseigne pas un parcours trop traditionnellement politique. Mais affronter les difficultés est la meilleure des écoles. Le sujet est celui de la gouvernance. 
L'organisation traditionnelle, répartissant les ministères selon les sensibilités et les amis, créant des ministères thématiques (développement... ) de la parole, dissociant les leviers d'action, est dangereusement obsolète. 

Les défis actuels demandent un Etat stratège resserré, non pas pour tout diriger, mais capable de définir une vision, des objectifs d'action précis et limités, de nommer des ministres "généraux " expérimentés ayant démontré un vrai savoir faire pour en assurer le déploiement, avec un Parlement vigilant et armé de compétences, des collectivités locales réorganisées pour relayer de façon efficace et économe l'action publique. 

La Veme République, ce n'est pas "tout à l'Elysee", mais une autorité structurée, un vrai gouvernement, des délégations claires, en phase avec la réalité des enjeux, et bien sur, du courage. 

Qu'il l'exprime concrètement, et qu'il marque l'intérêt majeur qu'il porte à l' action publique en nommant aux postes clés des personnes reconnues non pas pour leurs échecs, mais pour leur compétence et leur engagement sincère. 

Il y en a surement.

Vers Une Intégration Express De l'Ukraine Dans l' OTAN?



KIEV - Le président par intérim de l'Ukraine a demandé l'approbation du Parlement le mercredi pour une série d'exercices militaires avec les partenaires de l'OTAN qui mettrait les troupes américaines à proximité directe avec les forces de la Russie dans la péninsule de Crimée annexé.

La demande du président par intérim Oleksandr Turchynov est venu en tant que chef d'état-major de la Russie a annoncé à Moscou que ses forces étaient maintenant en plein contrôle de tous les 193 bases militaires Ukraine avait dans la région de la mer Noire avant sa saisie par les forces du Kremlin au début du mois.

Turchynov déclaré que l'Ukraine souhaite mener deux séries d'exercices militaires avec les Etats-Unis cet été - Rapid Trident et Sea Breeze - d'où la forte inquiétude des Russes.

L'Ukraine prévoit des opérations au sol avec des membres de l'OTAN en Pologne avec la Moldavie et la Roumanie.

Les États-Unis et de l'OTAN ont exprimé leur grave préoccupation pour la récente concentration des capacités militaire de la Russie le long de la frontière orientale de l'Ukraine et ont mis en garde à plusieurs reprises Poutine de ne pas pousser ses troupes au-delà de la péninsule annexé.

Poutine est désormais certain qu'aucun des membres de l'OTAN n'a l'intention de se battre pour la Crimée. Il a même ajouté en guise de légitimitation de son action : 


"La Crimée était déjà Russe quand Manhattan appartenait encore aux Amérindiens".


En 1990, les dirigeants occidentaux s’étaient formellement engagés, en échange de l’adhésion de l’Allemagne réunifiée à OTAN, à ce que l’alliance militaire ne s’élargisse jamais plus vers l’Est. Aujourd’hui, l’alliance est en passe d’intégrer l’Ukraine dans ses structures, après avoir fait adhérer 12 autres anciens pays membres du Pacte de Varsovie !

Des porte-parole de l’OTAN expriment sur une base quotidienne leur « inquiétude » devant les exercices militaires russes sur le territoire russe, mais trouvent parfaitement légitime que les Etats-Unis et l’OTAN renforcent en même temps leur présence militaire en Europe de l’Est, notamment dans les pays Baltes et en Pologne.

Pourtant, c’est Vladimir Poutine qu’on accuse d’être impérialiste.


L'Apocalypse Économique Ukrainienne : Recettes Fiscales -60% ; PIB -10% Monnaie -30%

La première victime d'une révolution (provoquée par l' étranger ou non) c'est l'économie!


L’Ukraine est en faillite, gérée par des nationalistes minoritaires incompétents, juste capables de faire un coup d’Etat. La monnaie ukrainienne, le hryvnia a perdu déjà près de 30% depuis le début de la crise.

La création de "richesses réelles" est un combat de chaque jour qui au final donne le PIB annuel et les rentrées fiscales. Une situation anarchique provoque immanquablement un effondrement économique et...la banqueroute finale ou faillite!






L'Ukraine En Mode Anarchie : Kiev Débordé par Ses Milices Armées!

la situation à l’intérieur de l'Ukraine oscille entre anarchie et sordide



source: la géopolitique sur le net (vol au-dessus d’un nid de cinglés)



Humilié par son échec, le département d’État américain a décidé d’appliquer à l’Ukraine la même politique de terre brulée qu’en Syrie. Les bandes continuent de semer le désordre partout dans le pays. Deux députés de Svoboda se sont attaqués au directeur de la première chaîne publique de télévision, si bien que, même les journalistes français n’ont pas osé passer cela sous silence. Une gifle à un journaliste les choque davantage que « les snipers de l’OTAN » tirant sur les policiers et les manifestants, que ce soit à Damas ou à Kiev. Les mêmes snipers ont tenté, le 18 mars dernier, de faire basculer la réunification de la Crimée dans un bain de sang. Bilan : un soldat ukrainien et un cosaque sont morts. À ces morts s’ajoutent deux blessés, un dans chaque camp. Ces derniers sont soignés dans un hôpital russe de Crimée. La palme du mensonge, ou de la bêtise, revient à l’envoyée spéciale du journal « Le Monde ». Dans un tweet, Marion Van Renterghem évoque une procession pour « deux cosaques morts et rien pour le soldat ukrainien ». Cette idiote ne s’est même pas aperçue que, sur sa propre photo, c’est le portrait du soldat ukrainien qui est tenu par l’homme à droite. Ces deux hommes, qui ne seront malheureusement pas les derniers à tomber sous les balles de l’OTAN, ont eu droit à un enterrement commun à la maison des officiers. Ces cosaques et ces soldats ukrainiens de Crimée ne se sont pas trompés d’ennemi.
Le reste de la situation à l’intérieur du pays oscille entre l’anarchie et le sordide. Les milices néo-nazies révèlent leur vraie nature, celle de brigands provenant des zones les plus arriérées de l’Ukraine, et cherchant à s’enrichir rapidement par la rapine systématique. Les miliciens sont devenus des hommes de main, investissant tour à tour l’usine de vodka de Némirov, des usines étrangères ou un train de passagers russes. Ajoutons que la semaine dernière, deux procureurs auraient été pendus dans la région de Lvov.
Pour certains hommes d’affaires ukrainiens, Kiev ressemble désormais à Chicago, et c’est la radio anti-Poutine « Écho de Moscou » qui le dit. Le banditisme y est devenu incontrôlable. L’idéologie de « Pravy Sektor » a fait place à du racket pur et simple. Voici ce qui s’est passé la semaine dernière et dont la presse française ne parlera jamais :
  • À Kiev, 11 notaires ont été attaqués par les « héros de la révolution (HR)» (Svoboda/Pravy Sektor).
  • Un restaurant turc à Bessarabka (centre de Kiev), qui venait d’ouvrir, a été réduit en cendres pour avoir refusé de payer l’impôt révolutionnaire mensuel.
  • Un chauffeur de taxi a été tué et un autre a disparu, après avoir repoussé une attaque avec un pistolet d’alarme. Les HR ont immédiatement convoqué les patrons des sociétés de taxis de Kiev, exigeant que le chauffeur soit livré au « tribunal révolutionnaire ». En cas de refus les HR entreraient en guerre contre les chauffeurs de taxi.
  • Deux HR, qui avaient été arrêtés pour extorsion dans le quartier de la gare centrale de Kiev, ont été immédiatement relâchés par Paruby, le néo-nazi à la tête du comité de sécurité ukrainien.
  • Deux étudiantes ont été violées sur le Maidan. L’une d’entre elle est morte de ses blessures, une autre, dans un état de prostration total, est hospitalisée.
  • Le magasin de luxe Helen Marlen a dû fermer pour ne pas avoir à payer la taxe révolutionnaire. Le magasin de parfum « Bonjour » a également fermé pour la même raison.
  • À suivre : le comité anti-corruption dirigé par Mlle Chernovol serait en fait une structure d’expropriation et de racket, qui s’attaqueraient aux appartements et maisons cossus de la banlieue de Kiev.
Svoboda a créé une garde nationale pour tenter d’éloigner les racailles du centre de Kiev, et de se doter de forces armées autonomes, dévouées aux ministres néo-nazis du gouvernement putschiste. Jusqu’à présent l’essentiel de l’armée ukrainienne, basée à l’est, était contrôlée majoritairement par les russophones. En Crimée, 90% des troupes ont d’ailleurs rejoint l’armée russe. Au vu des premières images de l’entrainement de cette nouvelle garde nationale, elle ne sera pas d’une grande utilité contre l’armée russe. En revanche, elle pourra sécuriser sans problème la prochaine « Gay Pride » à Kiev : tôt ou tard, l’Union européenne fera subir à la capitale ukrainienne le même destin post fasciste que Zagreb.
« Pravy Sektor » a refusé de déposer les armes et de rejoindre la garde nationale, ce qui en dit long sur le déroulement « démocratique » des prochaines élections. La mort d’Alexandre Muzytchko, l’un des piliers de « Pravy Sektor » est sans doute un signal pour le début des règlements de comptes entre groupes néo-nazis. Ce dernier avait récemment déclaré que les dirigeants de Svoboda avaient l’intention de le tuer. C’est la police de Svoboda qui s’en est effectivement chargée. Si cela s’était produit sous Ianoukovitch, la presse française aurait dénoncé un crime monstrueux contre la démocratie.
Le département d’État américain, pris totalement au dépourvu par la réunification de la Crimée, cherche à reprendre la main en provoquant un bain de sang entre les armées russe et ukrainienne. Devant le peu d’entrain de cette dernière de vouloir s’engager contre un peuple frère, les conseillers militaires américains ont donné l’ordre à Svoboda de prendre progressivement le contrôle des troupes régulières, en augmentant la proportion de militants néo-nazis dans ses rangs. Dans le même temps, Svoboda envoie progressivement des véhicules blindés à la frontière russe, en essayant de mettre au sein des unités l’équivalent des commissaires politiques. Nombres de ces mouvements ont été bloqués par les populations de Donetskde Lougansk et de Kharkov.
Le gouvernement et le parlement sont sous le contrôle des activistes, dont la nature anti-démocratique est si évidente que même la télévision pro-Maidan le montre (ici les Afghaniets). Les leaders pro-russes dans l’est sont enlevés les uns après les autres par Svoboda, qui, rappelons-le, contrôle toutes les structures de force. La présence de mercenaires étrangers a été confirmée par la presse russe pro-américaine, leur mission étant deréprimer les mouvements fédéralistes dans le sud-ouest de l’Ukraine. Les oligarques Kolomoïski et Taruta avaient été les premiers à y faire appel.
Faute d’avoir les compétences et le courage pour diriger le pays, le gouvernement putschiste enchaine les mesures anti-russes pour camoufler sa nullité. Dernière mesure en date, Svoboda a exigé l’instauration d’un régime de visa avec la Russie. Arseni Iatsenouk s’est aussitôt opposé à cette décision stupide et a obtenu gain de cause. Vladimir Poutine avait, de toute manière, sagement décidé de ne pas appliquer de réciprocité. Plus de deux millions d’Ukrainiens de l’est travaillent en Russie.
Les Européens ont agité un peu de verroterie devant I ’insignifiant Premier Ministre, Iatsenouk, en lui faisant signer un accord d’association vide de tout contenu économique, le fameux volet politique (le prix de l’analyse la plus fumeuse va à Ulysse Gosset sur BFMTV). L’aide est pour l’instant distribuée sous forme de promesses, et le processus ressemble de plus en plus au « Téléthon ». Ils semblent que les instances internationales hésitent à prêter à un gouvernement qui aura peut-être disparu dans deux mois.

Les sanctions

Comme nous l’avions annoncé, les sanctions ont surtout été l’occasion d’une franche rigolade à Moscou. Les dirigeants russes n’ont même pas eu la politesse de faire semblant d’être inquiets. Le problème des occidentaux est, une nouvelle fois, de croire les mensonges qu’ils lisent dans les journaux, après les avoir dit eux-mêmes aux journalistes. Répétons-le : il n’y a plus d’oligarques en Russie. La richesse n’y fait plus le pouvoir, au contraire de l’Ukraine, où ils sont désormais gouverneurs ou ministre de l’intérieur. Les hauts fonctionnaires russes n’ont pas le droit d’avoir des comptes en banque et des actifs (hors immobilier déclaré) à l’étranger. Rien ne ferait plus plaisir à Vladimir Poutine que les biens des contrevenants y soient saisis. Un premier effet vertueux est d’ailleurs apparu, dès les premières menaces de sanctions, sous la forme de rapatriements de fonds en Russie.

Les interdictions de visa

Pas vraiment de surprise sur les listes noires américaine et européenne, sauf en ce qui concerne la présence d’Elena Mizulina, le député de Russie Juste, qui est chargé des lois sur la famille, et qui s’était fait connaitre en Europe pour son militantisme en faveur de la famille traditionnelle.
Nos lecteurs s’imaginent bien que cette gentille dame n’a pas grand-chose à voir dans la réunification de la Crimée. De plus, elle n’appartient pas au parti du Président Poutine, mais à « Russie Juste », lui-même membre de l’internationale socialiste, tout comme le Parti Socialiste français. La rage l’a sans doute emporté chez le lobby LGBT, à l’idée que la « Gay Pride » à Sébastopol sera bannie pour 100 ans. Plus sérieusement, cela démontre que l’OTAN mène une guerre totale contre l’Europe, où le combat civilisationnel reste central.

Le gaz

Les journalistes n’ont désormais plus que ce mot à la bouche, alors que la Russie n’a jamais brandi l’ombre d’une menace et qu’elle continue de financer la dette gazière ukrainienne. Cette dette va s’accroitre considérablement, puisqu’en plus de la fin du discount de décembre 2013, s’ajoute la fin de celui qui avait été accordé lors de la reconduction du bail de Sébastopol en 2010.
L’Europe ne peut remplacer ni à court terme ni à moyen terme sa dépendance au gaz russe et elle serait bien stupide de le faire. L’exploration du gaz de schiste ukrainien aboutira aux mêmes déceptions qu’en Pologne. La rentabilité n’y sera pas, comme aux États-Unis où cette bulle explosera tôt ou tard. En attendant, les États-Unis ne feront pas profiter les Européens d’une énergie subventionnée, qui leur a permis de relancer une partie de leur industrie, notamment la chimie lourde. Cela reviendrait à subventionner ses propres concurrents. Si par miracle, les recherches aboutissaient en Ukraine, l’exploitation profiterait en premier lieu à l’est de l’Ukraine, puisque les deux champs se trouvent près de Kharkov et de Donetsk. Quant à l’exploration en mer noire, c’est désormais avec la Russie qu’il faudra négocier.
Enfin, c’est la Chine qui devrait faire, grâce aux pressions occidentales, une bonne affaire, en signant prochainement un contrat très favorable sur la livraison de gaz russe (plus de détails à venir).

Les « Mistrals »

L’intérêt supérieur de la France est préservé car c’est l’option chevènementiste qui l’emporte. La bonne nouvelleest venue du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian : « Pas de décision avant octobre 2014 ». Sept mois pour oublier la Crimée seront plus que suffisants. Les matelots russes vont donc arriver bientôt en France pour y être formés. Peu importe qu’il ait fallu, pour calmer les Polonais hystériques et les Américains revanchards, annuler quelques manœuvres franco-russes et envoyer quelques « Rafales » pour soutenir les vieux mono-réacteurs F-16 de l’US Airs Force (l’heure de vol du F-22 est hors de prix et le F-35 s’obstine à ne pas vouloir voler correctement). Soulignons au passage la méconnaissance totale de l’état réel des chantiers navals russespar les rédacteurs du réseau Voltaire. La Russie n’est pas en état de produire un navire comme le Mistral, elle devra pour cela reconstruire ses chantiers navals, laissés en déshérence pendant l’ère Eltsine. La France pourrait l’y aider d’ailleurs…

Le G8

Le meilleur pour la fin. Cette proposition d’exclure la Russie avait été proposée en 2008, par John McCain, et avait plutôt suscité la moquerie. Devant le choix limité de sanctions, nos malheureux occidentaux ont dû ressortir cette « punition », de la boite à malices du vieux sénateur. Soyons clairs, Vladimir Poutine s’en moque plus que de sa première Vodka, d’autant qu’avec 14% (de son PIB) d’endettement, la Russie n’a plus vraiment sa place entre le Japon et les États-Unis qui battent tous les records. Le G7 n’est qu’un club de puissances endettées sur le déclin. Washington n’a toujours pas compris, ou ne veut toujours pas admettre, que le monde a changé, et qu’il est temps d’écouter Ron Paul et Patrick Buchanan, plutôt que ces anciens trotskistes devenus néo-conservateurs. La Russie est à l’heure du G20, et les puissances européennes devraient s’y mettre au lieu de s’enferrer dans un combat d’arrière-garde, pris au piège entre l’UE et les États-Unis.
Xavier Moreau

République bananière d’Ukraine, épisode 7 | Realpolitik.tv > la géopolitique sur le net

Crise Ukrainienne : Obama Violemment Critiqué Joue Sa Réputation


La crise en Ukraine inquiète les Américains. Les politiciens du moins. Mais ils semblent moins intéressés par le sort des habitants de la Crimée que par l’image de leur pays à l’étranger. Pour certains, la crise est l’ultime test des capacités du président Obama. Pour d’autres, les chars russes en Crimée prouvent que les États-Unis sont devenus un tigre de papier.
Il est tentant de pencher du côté de ceux qui voient les États-Unis comme un pays qui n’est plus que l’ombre de lui-même sur la scène internationale. Prenez la rapidité avec laquelle le Parlement russe a approuvé l’envoi de troupes en Ukraine. C’était quelques heures seulement après un avertissement du président américain. « Il y aura des coûts à payer », avait lancé Barack Obama. Manifestement, Vladimir Poutine est prêt à payer la note. Aux États-Unis, l’attitude russe a provoqué une envolée de commentaires abrasifs envers… leur propre président. Prenez les commentaires du sénateur républicain Lindsey Graham :
Cessez d’aller à la télévision pour tenter de menacer des voyous ou des dictateurs. Ce n’est pas votre fort. Chaque fois que (Barack Obama) menace Poutine, ou quelqu’un comme Poutine, tout le monde lève les yeux. Même moi. Nous avons un président faible, incapable de décider, qui invite les agresseurs.
Plusieurs doutent de la capacité du président américain à tenir tête à son vis-à-vis russe. Une idée qui inspire aussi des caricatures. Une partie de la critique vient bien sûr de gens qui n’aiment pas le président Obama. Plusieurs rappellent son demi-tour sur la question syrienne l’automne dernier. Les États-Unis avaient d’abord menacé la Syrie de frappes militaires, en représailles à des attaques chimiques contre des populations civiles. Barack Obama avait hésité, demandé l’aval du Congrès. Lorsqu’il est apparu évident que les élus allaient lui dire non, il a trouvé une solution diplomatique. La Maison-Blanche continue de dire que la menace d’une attaque était crédible et réelle, et que c’est pour ça que la Syrie a accepté (avec l’appui de la Russie) de se défaire de son stock d’armes chimiques. Ça serait un exemple de la façon Obama de faire les choses.
Ce qui complique la tâche du président Obama sur la scène internationale, c’est le faible appétit des Américains, les citoyens comme les élus, pour d’autres conflits. Terminé l’Irak, l’Afghanistan tire à sa fin… Le président lui-même parle surtout de reconstruction nationale (nation building). Obama hésite à engager des troupes américaines à l’étranger. Il préfère la diplomatie, les alliances stratégiques. Mais cette position semble aussi avoir causé un affaiblissement de la voix américaine sur la scène internationale. Il y a un vide politique, et des dirigeants comme Poutine en profitent. « Si vous retirez l’option du bâton de votre arsenal, qu’est-ce qu’il vous reste? », lance Andrew C. Kuchins, du Center for Strategic and International Studies.
C’est un constat qui dérange bien des Américains. La voix de leurs dirigeants semble moins compter. C’est dur pour l’ego de la superpuissance. Ce qui fait que plusieurs critiques appellent leur président à en faire davantage, à reconsidérer cette idée du repli sur soi-même.  D’autres sont plus tranchants : « Si Obama laisse faire Poutine, la crédibilité de l’Amérique sera réduite à zéro. Nos ennemis ne nous craindront plus. »
Bien sûr, les options à la portée du président américain semblent limitées. D’une part, Vladimir Poutine semble attacher peu d’importance à son image dans le monde (évaporée, toute perception bienveillante propagée par les tout récents Jeux de Sotchi). D’autre part, la Russie dispose de puissants leviers économiques, dont l’envoi de gaz naturel vers l’Europe. Ça complique l’imposition de sanctions économiques.
Finalement, l’histoire nous enseigne aussi que le président américain a bien peu de pouvoir face aux tractations de Vladimir Poutine. Le New York Times rappelle que la Russie avait mené une opération militaire semblable en Géorgie (un allié de l’OTAN) en 2008. George W. Bush avait haussé le ton, déployé des navires dans la région, aidé au transport de soldats géorgiens. Rien n’a fait broncher la Russie (présidée par Medvedev; Poutine était alors premier ministre). Cette fois-ci ne sera pas bien différente, prédit Fiona Hill, une experte américaine sur la Russie : « On va parler de sanctions. On va parler de lignes rouges. On va finir par paniquer. Et Poutine va nous regarder, à l’écart. Il sait que le reste du monde ne veut pas aller en guerre. »
La crise en Ukraine pose toutes sortes de problèmes pour l’administration Obama, toujours en quête d’un héritage à laisser avant la fin de son mandat. Le président américain dit préférer la diplomatie à la force. C’est le temps de passer de la théorie à la pratique… Il y va de son héritage politique, croit le commentateur Edward Luce : « Tout ce que M. Obama veut faire — du nation building, une entente nucléaire avec l’Iran, le Moyen-Orient, se tourner vers l’Asie … — tout cela repose sur sa réponse à M. Poutine. »
Avec l’Ukraine, c’est la réputation de Barack Obama qui est en jeu… et son pouvoir d’influence.