jeudi 28 août 2014

Emmanuel Macron Un Millionnaire "Grand Séducteur De Vieux" Remplaçant De Montebourg À BERCY!



Pas de goûts de luxe, mais un prix élévé!


Conseiller économique de François Hollande jusqu’en juin et secrétaire général adjoint de l'Elysée, ancien banquier d’affaires chez Rothschild et assistant du philosophe Paul Ricoeur, il semble déjà avoir eu plusieurs vies. Millionnaire grâce à son travail mené lors d’un deal entre Nestlé et Pfizer

Emmanuel Macron est à l'aise avec l'argent : Macron a d'abord travaillé dans l'inspection des finances puis a rejoint Rothschild & Compagnie comme banquier d'affaires. Il s'est retrouvé à la tête d'un deal de 9 milliards d'euros qui lui a permis de devenir millionnaire. Il explique à Libération que "l'idée était aussi de me mettre à l'abri financièrement. J'ai pas de goûts de luxe, ni de gros besoins, mais j'accorde beaucoup de prix à mon indépendance".





Un grand "séducteur de vieux"


Il s'entend spontanément avec ses aînés. Selon Libération, un de ses camarades de Henri-IV se souvient : "Il avait une maturité incroyable. Il était copain avec tous les professeurs de prépa et très peu avec nous". Un autre de ses proches a ajouté : "Un jour, il m'a confié que les jeunes l'ennuyaient".

Il est connu pour son entregent et sa capacité à être «un grand séducteur de vieux», comme persiflait un proche dans un portrait que Libération lui consacrait en 2012.

Reste maintenant à savoir si ses résultats à Bercy seront aussi probants que son C.V

Qui sont les ministres du gouvernement Valls II ?

Les 10 secrets d'Emmanuel Macron - Journal des Femmes Société

France2 fait refaire le 20h de Pujadas par des décorateurs portugais à 560 € par mois

200 000 euros pour le décor de Pujadas qui fait bosser les portugais au SMIC européens!

Le SMIC à 560€ , la retraite à 400€ et le RSA à 250€ on va être compétitifs ! Bravo la gauche...



mardi 26 août 2014

De L’amateurisme À La Crise De Régime : Incapacité De François HOLLANDE à Diriger La France







La démission du Gouvernement est la suite logique de l’incapacité de François HOLLANDE à diriger la France. Même si c’est une preuve d’un semblant d’autorité (un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne), elle révèle une plaie béante au sein même non seulement de la majorité, qui se réduit comme peau de chagrin, mais aussi, c’est un fait inédit, dans le Gouvernement.

Ce schisme gouvernemental est sans précédent. De l’amateurisme latent et des couacs en rafale, nous sommes désormais entrés dans une crise de régime. François HOLLANDE avait prédit le changement, mais de là à faire naître une opposition au sein de son Gouvernement, c’est un pas inquiétant qui fragilise considérablement l’organisation de l’Etat. 

Heureusement que les pères fondateurs de la Vème République, le Général de Gaulle en tête, avaient prévu des institutions solides, parées à toutes épreuves.

Pourtant, demain, après l’annonce du nouveau Gouvernement, c’est bien la question de la viabilité de la majorité qui reste en suspend. C’est aussi la question de l’orientation économique qui est en jeu. Alors que Manuel VALLS avait été nommé en avril à la tête d’un « gouvernement de combat », le constat d’un nouveau combat perdu pour le Chef de l’Etat est désormais fait. A une semaine de la fin des vacances scolaires, la France n’a plus de cap politique. Autant d’anxiété et d’angoisse supplémentaires pour nos compatriotes à la veille d’une rentrée qui s’annonce houleuse. Autant de questionnements pour lesquels le Président de la République n’a apparemment plus de réponses crédibles…..


CRISE GOUVERNEMENTALE “Un schisme sans précédent” pour Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes | Objectif Gard

dimanche 24 août 2014

Bardarbunga : Éruption ou Révolution?






1783: le Laki, volcan qui déclencha la Révolution française
C’est ainsi qu’on le nomma en France à l’époque après la prise de la Bastille: "volcan de la Révolution". Le Laki, ou Lakagigar, est en fait une chaîne de volcans. Elle suit la même ligne que le volcan actuellement en éruption.

«Sur une distance de 25 km, on trouve 130 cratères qui émirent 14 milliards de m3 de lave basaltique, d'acide fluorhydrique et de dioxyde de soufre, entre 1783  1784, causant l'éruption volcanique la plus importante des temps historiques, avec des conséquences catastrophiques pour l'Islande et des très importantes perturbations météorologiques en Europe.»

L’éruption commença le 8 juin 1783. Au début elle fut explosive, puis elle continua en émission de lave pendant des mois, jusqu’en février 1784. Les cendres recouvrirent l’île, et de 50% à 80% des animaux d’élevages moururent. La famine qui suivit décima environ 20% de la population islandaise.


Mais ce n’est pas tout. En cet été 1783, un anticyclone puissant et centré durablement sur le nord de l'Atlantique envoya les fumées vers le reste de l’Europe, comme ces jours. Il faut savoir que l’«on estime que 122 millions de tonnes de dioxyde de soufre furent émis dans l'atmosphère, l'équivalent de trois fois les émissions industrielles annuelles en Europe et l'équivalent d'une éruption comme celle du Mont Pinatubo en 1991 tous les 3 jours. L'émission de dioxyde de soufre coïncidant avec des conditions climatiques inhabituelles provoqua un épais brouillard sulfuré qui se répandit à travers l'Europe occidentale, provoquant des milliers de morts durant 1783 et l'hiver 1784.»

Un nuage de poussière recouvrit les 2/3 de la France et se déposa en partie au sol. C'était exceptionnel, car ces poussières sont normalement en suspension très haut dans l'air et en faibles quantités comme le rappelle Kad dans son billet. Le nuage actuel devrait atteindre le ciel de Suisse ce matin, à voir la circulation des vents ici (animation du bas). Le coucher de soleil d'hier soir était déjà particulièrement rougeoyant.

Les années qui ont suivi l'éruption du Laki en 1783 furent marquées par des phénomènes météo extrêmes, dont des sécheresses et des hivers très rigoureux, puisqu’on disait que le pain et la viande gelaient sur la table de la cuisine et les corbeaux en plein vol. On vit un accentuation du petit âge glaciaire. La ligne de grain orageux qui traversa la France du sud au nord, en été 1788, détruisit presque toutes les récoltes du pays. On pesa des grêlons de 10 livres (5 kgs). 

L’extrait de presse ci-contre relate l’événement (cliquer pour agrandir).




La situation des paysans fut si désespérée que la révolution éclata en 1789. Ces modifications climatiques et le volcan Laki ne sont peut-être pas seuls en cause, mais les historiens admettent que leur influence fut considérable dans les événements politiques qui mirent fin à la royauté.



On estime que le nuage de cendre modifia le régime des moussons en Afrique, faisant baisser le niveau du Nil et l’irrigation de la plaine céréalière d’Egypte.

Quand à l'éruption actuelle, «Les autorités craignent que cette éruption ne déclenche le réveil du volcan voisin, le Katla situé sous le glacier Myrdalsjokull. Une éruption sous-glaciaire serait bien plus destructrice à cause des violentes explosions phréato-magmatiques et des inondations (jökulhlaups) résultant de la fonte massive de glace. Les séismes observés ces dernières semaines sous l'Eyjafjallajokull résultaient de la montée du magma. L'image ci-dessus montre l'activité sismique du 22 au 24 mars 2010. Jusqu'à présent, le Katla ne présente aucune activité inhabituelle (ni séisme si gonflement) mais ces deux volcans ont des réservoirs magmatiques qui communiquent et l'histoire a montré que chaque éruption de l'Eyjafjallajokull avait été directement suivie par une éruption du Katla.»

La nature est en interaction avec la vie des humains, même si ceux-ci tentent d’en diminuer les effets. Et la nature est mondialiste: le volcan islandais Laki, conjointement au volcan japonais Asama entré en éruption la même année, a influencé tout l’hémisphère nord pendant des années, comme le Tambura en 1815-1816.





vendredi 22 août 2014

Révolutionnaires trompés du Maidan : l’hiver sera chaud à Kiev!






Maidan blues : Les révolutionnaires de l'Ukraine capitulent devant la corruption


source : Dedefensa

Les révolutions, c’est comme les bitures : après l’ivresse, la gueule de bois. C’est donc le cas de Maidan, le fameux mouvement qui a renversé Ianoukovitch en novembre 2013-février 2014, avec les accointances diverses qu’on connaît ; c’est le cas de Maidan parce que certains ont cru, en toute bonne foi sans aucun doute, et d’ailleurs non sans argument puisque la citadelle qu’ils attaquaient était le pouvoir ukrainien en général (pro et antirusses mélangés si ces termes ont un sens dans ce pouvoir ukrainien), c’est-à-dire un Himalaya de corruption, une fragmentation incroyablement dissolvante de pouvoirs illégitimes, imposteurs, dans le chef notamment des oligarques-chefs de guerre, une organisation de type-crime organisée ... Eh bien, il s’avère, pour l’un ou l’autre croyant de Maidan, que c’était bien le but de Maidan, que c’était bien une révolution, et que la situation à Kiev, pourtant adoubé par l’UE et les américanistes dont la vertu dans la lutte contre la corruption n’est pas à démontrer, est l’exemple presque archétypique du cocufiage à 150% de la susdite “révolution”.

Ainsi en est-il du cas de Tetiana Chornovil, qui vient de démissionner de son poste de directrice de la politique anti-corruption du gouvernement Iatsenouk, installé par la bande UE-Nuland. Chornovil n’est pas seule dans ce cas de l’amertume et de la désillusion, mais elle est un cas remarquable (d’autant qu’à son amertume de militante s’est ajoutée le drame personnel de la mort de son mari dans le Donbass, engagé dans le combat contre les milices anti-Kiev). Bloomberg.News nous rapporte ce récit le 20 août 2014, en laissant exprimer clairement l’idée, reprise par certains acteurs, que l’hiver sera chaud à Kiev, bien plus à cause des révolutionnaires trompés de Maidan qu’à cause du conflit dans le Donbass.

Mis en ligne le 22 août 2014 à 06H31 Dedefensa.org : Maidan blues

Les révolutionnaires de l'Ukraine capitulent devant la corruption - Bloomberg View

jeudi 21 août 2014

François Hollande Aux Magazines people : "Je Ne Suis Pas N'importe Quelle Star, La Fonction Présidentielle Doit Être Respectée!"

Les photos de voici sont horribles pour le chef de l'Etat! 
Quel autre président a été ou est traité de cette façon? 


Oui, François Hollande n’est pas l’homme le plus sexy du monde!



Marion Alombert, rédactrice en chef de Voici, assure pourtant qu’il n’y a eu aucune intention de nuire.

« François Hollande n’est pas l’homme le plus sexy du monde et ce n’est pas de ma faute. Ce sont des photos de vacances banales, qui n’ont rien de dégradant, il n’est pas à quatre pattes par terre. Nous n’avons pas pris les photos les plus dures, il n’y a aucune mauvaise intention.

Notre vocation est de montrer tous les peoples tels qu’ils sont, sans traitement particulier. Quand on montre Britney Spears pas très glamour sur la plage, personne ne réagit. »



Le respect de sa fonction


"Je ne vous dirai pas ce que j'éprouve. Vous pouvez l'imaginer", s'est agacé le président de la République lorsqu'un journaliste du Monde a abordé le sujet lors d'une interview. Et d'argumenter : 

"Au-delà de ma personne, c'est la fonction présidentielle qui doit être respectée. Chacun devrait le comprendre, quels que soient les arguments commerciaux". 

François Hollande a fait passer le message : la presse people ne devrait pas publier des clichés de lui en maillot de bain comme elle le ferait avec n'importe quelle star.


Comme d’habitude, l'on s’indigne sur la forme mais toujours pas sur le fond!


La politique actuelle est désastreuse, la France va mal, tout les indicateurs sont dans le rouge, ce gouvernement fait n’importe quoi... mais «Oh mon dieu, on diffuse une photo de notre bon président à la plage.»


François Hollande en colère après avoir été photographié en maillot de bain - 20/08/2014 - LaDépêche.fr

mercredi 20 août 2014

Coup de tête de Brandao : La Justice Et La Police Aux Ordres Du PSG

Coup de tête de Brandao : Nasser al-Khelaifi (PSG) espère «qu'il sera suspendu à vie» 



Pauvre parquet de Paris qui fait de Brandao une tête de turc 

source  Creusot Infos

Va-t-on poursuivre tous les auteurs des coups de tête et autres coups de boule ! Jusque dans les cours des Collèges et des Lycées? 
Va-t-on aussi, rétroactivement poursuivre notre Zizou national ?

On pourrait en sourire mais à la réflexion ce n'est pas drôle. Voilà donc le Parquet de Paris qui a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire, à l'encontre de Brandao coupage d'avoir donné un coup de tête à Thiago Motta à la fin du match entre le PSG et Bastia.

Bon d'accord, Brandao n'est pas un modèle d'intelligence et n'était pas vraiment inspiré sur ce coup là, même s'il a effectivement essuyé des insultes tout au long de la rencontre de la part de Thiago Motta, spécialiste en la matière.

Mais que le Parquet de Paris décide ainsi d'ouvrir une enquête judiciaire a quelque chose de pathétique. Ce pourrait être une bonne nouvelle si désormais tout coup de tête ou tout coup de boule, dans les cours des lycées, des collèges et même à la Fac étaient traités de la sorte. Mais soyons en assurés, ce ne sera jamais le cas. Et franchement les Policiers et les Gendarmes ont mieux à faire que traiter des coups de tête ou des coups de boule.

A-t-on poursuivi Zidane après son coup de boule en finale de la Coupe du Monde, contre l'Italien Materazzi, dont on a appris ensuite qu'il avait insulté aussi la star de l'équipe de France ? Evidemment non?

Dans cette affaire, il est étrange que la justice se mette ainsi aux ordres de la direction du club parisien qui a demandé des sanctions exemplaires contre Brandao qui n'a pourtant pas cassé une jambe. Que Brandao soit un âne cela ne fait guère de doutes. Qu'il soit ainsi poursuivi pour en faire une tête de turc est lamentable et la preuve, bien malheureusement, que les puissants ont toujours raison.

Attendons maintenant la décision de la Ligue de Football et de son sémillant Président Frédéric Thiriez. Car si effectivement la commission de discipline de la Ligue frappe Brandao d'une très lourde sanction, alors cela voudra dire que désormais c'est le PSG qui décide de tout dans le championnat de France, comme Jean-Michel Aulas rêvait de le faire à une époque quand l'OL non pas dominait le championnat de France, mais profitait des faiblesses des autres formations.

Aujourd'hui c'est le PSG qui est tout puissant. La justice a décidé de faire un coup médiatique. Espérons que Monsieur Thiriez qui a refusé l'équité sportive à Luzenac, saura se montrer plus intelligent avec Brandao. Pour ne pas donner le sentiment qu'il est aux ordres du PSG et de son Président le richissime Prince Nasser Al-Kelaïfi. Car ce n'est pas parce qu'il apporte beaucoup d'argent dans le championnat de France qu'il doit décider de tout. Ou alors c'est que la Ligue de Football est bien faible…


Alain BOLLERY

EDITO : Pauvre parquet de Paris qui fait de Brandao une tête de turc - Bienvenue sur Creusot Infos




mardi 19 août 2014

Ce Sondage Caché Qui Fait Trembler Le Pouvoir

Comment ne pas être dégoûté par une caste politique qui refuse de diminuer ses privilèges ( indemnités et primes en tout genre)? Comment interpréter la décision d'avoir rétabli l'avantage fiscal aux journalistes qui, on le voit bien, lors d'interview sont étrangements dociles...

lundi 18 août 2014

Rentrée 2014 : François Hollande Annonce La Douloureuse De La Troïka

François Hollande "je hais le socialisme qui nous a fait tant de mal, le MEDEF lui ne ment pas!"



Français !

À l’appel de Monsieur le Président de l’Europe, Van Rompuy, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. 

Sûr de l’affection de notre admirable économie qui lutte, avec un héroïsme digne de ses longues traditions boursières, contre des exportateurs supérieurs en nombre et en capital ; sûr que, par sa magnifique résistance molle, elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos créanciers saoudiens et qataris ; sûr de l’appui des anciens banquiers que j’ai eu la fierté de nommer à l' Elysée, sûr de la confiance du MEDEF tout entier, je fais à l’Europe atlanto-libérale le don de ma personne pour atténuer notre ruine. 

En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux chômeurs, qui dans un dénuement extrême sillonnent le pôle emploi. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.

C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser d’ètre socialistes. Je me suis adressé cette nuit à la chancelière Merkel pour lui demander si elle est prête à rechercher avec moi, entre liberaux, après le crack de nos banques et dans l’horreur, les moyens de mettre un terme à la croissance par la consommation. 

Que tous les Français se groupent autour de l’Elysée que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leurs revendications sociales qui nous ont fait tant de mal pour n’obéir qu’à leur foi dans la libéralisation de la patrie.

dimanche 17 août 2014

Les Désillusions De La Génération Mitterrand !



Au mauvais moment en 1981


Chacun y a cru, notre génération montante, née d'après guerre, nous qui avec déjà un bout d'expérience dans la vie avions jugé que cette gauche ferait la coupure avec l'ancien temps pourtant si proche celui figé et pétri de l'esprit des 2 grandes guerres encore régit par les vieilles coutumes. 

On ferai une vraie entrée en matière des idées nouvelles, supprimerions des carcans ancestraux, des manies de l'ancien temps, ce serait le temps de la rénovation en profondeur. 

Avec du recul, maintenant, les spécialistes vous diront que sous Giscard ce fut malgré l'apparence,  l'homme des avancées sociales, des lois familiales, L'IVG. 

Le "règne" de Mitterand fut un espace propice à l'argent, investisseurs, bourse, placements ne furent autant récompensés. On ne l'a pas vu, on a pas permis à la France de faire une reconversion industrielle, de se pencher sur l'important à savoir ce qui allait arriver au début du XXI siècle. Les prémices de la mondialisation commençaient certains replis dans notre économie et notre société même. 

La naïveté de vouloir qu'une majorité à travers d'artifice fut détentrice du diplôme de Bachelier : on a institutionnalisé le 80%. Et de balayer les interdits, de dire que la liberté de faire, penser et  agir serait la mise en oubliant que dans toute population il faut de l'organisation et méthode pour vivre ensemble : des règles élémentaires. 

Le message politique ensuite s'est dilué dans des comportements laxistes, du tout permis, le climat était à cela. Et ceux à la tête des affaires de montrer l'exemple. 

C'est dommage on a loupé l'occasion de préparer le pays pour l'avenir, fait du social de récréation, laissé croire que les idées restaient des idées, et de se satisfaire somme toute de peu. 

Des personnalités comme Rocard et même Georges Marchais  parlaient juste, on ne les a pas entendu. Il y a du regret dans cela, les cartes étaient en main, mais avec un maître des lieux rusé, fin stratège mais un peu torturé par lui même (les écoutes) et son esprit de cour... Amen !

Hollande Et Valls Ne Font Plus Rire Personne !

La défiance dépasse 90% chez les sympathisants de l’UMP et du FN. À GAUCHE Seuls 42% des électeurs PS y croient encore! 


Même pas un demi Quinquennat et plus personne n'y croit!


On ne peut pas suivre quelqu'un dont le discours fluctue au gré du temps, il y a 2 ans Hollande a nié la crise faisant porter la faute à Sarkozy, aujourd'hui, il reconnaît la crise, il impose les ménages et les entreprises comme personne n'aurait oser le faire, mais il ne fait aucune réforme vitale, et ses résultats sont nuls. Il ne peut plus être entendu et s'est discrédité politiquement par son comportement ambigu et désinvolte."Lui Président" ne fait toujours pas... Président ! Aucun charisme et commémorations à répétitions dont tout le monde se moque et le bouquet c'est de vouloir faire payer l'Allemagne tout en affirmant dans le même temps qu'il veut que la France reste au 5ème rang des nations. 

Ce sondage reflète toutes les réactions que tant de députés entendent en revenant de leur circonscription, quasiment personne ne souhaite qu' Hollande et son équipe reste au pouvoir plus longtemps , les gens ont peur, ils sentent que la situation de la France est très grave.

Ce gouvernement est incapable de faire des réformes structurelles pour réduire les dépenses publiques et c'est dramatique. Lionel Jospin réformait bien plus que ne le fait Hollande le fainéant. L'exécutif a soudain découvert en 2014 que trop d'impôt tue l'emploi et tue l'impôt (seul 50% des hausses ont été perçues, le reste s'est évanoui).

 La croissance repose sur un pilier fondamental , un socle vital qui a été méthodiquement démoli par cette majorité d'un autre âge :

L'innovation : la France ne dépense que 2% du PIB pour la Recherche et Développement quand l'Allemagne dépense 3% du PIB dans la recherche et les pays scandinaves près de 4 % .
Aujourd'hui les talents n'ont jamais été aussi peu exploités et la prise de risque totalement dissuadée.

Aujourd'hui, voler est devenu un véritable métier bien plus rentable et moins risqué que d'entreprendre. Quant à la rente elle se porte bien merci!


Irak Syrie : Nous Avons Créé Des Monstres HOLLANDE ET FABIUS RESPONSABLES ET COUPABLES

Tous ces jeunes qui vont en Irak et en Syrie pour apprendre à devenir des monstres, un jour ils rentreront chez eux, du moins s’ils ne sont pas morts avant. Et quels actes horribles commettront-ils une fois rentrés au pays ?


Attention, d’horribles crimes sont effectivement montrés dans cette vidéo. C’est pas pour les âmes sensibles ; et encore moins pour les enfants, surtout que les prétendus "rebelles" font participer aussi de tout petits enfants à leurs crimes contre l’humanité.

Alain Marsaud: "Nous, occidentaux, avons installé l'horreur absolue en Irak"


Alain Marsaud est député UMP des français de l'étranger et membre du groupe d'amitié France Irak. "Aujourd'hui, nous n'avons pas les moyens d'intervenir, hormis de livrer quelques équipements humanitaires, comme l'a fait le ministre des Affaires étrangères, mais c'est tout. [...] 

Nous, occidentaux, avons installé l'horreur absolue en Irak et en Libye, il faut savoir être responsable. En avons-nous les moyens, nous les Français? Certainement pas seuls. Il faut que le monde se réveille," a-t-il déclaré sur RMC. Bourdin Direct est une émission d'information dans laquelle interviennent en direct les acteurs de l'actualité.

Alain Marsaud: "Nous, occidentaux, avons installé l'horreur absolue en Irak"

samedi 16 août 2014

Dette Publique Insoutenable : Les Scénarios De La Banqueroute



La dette publique officielle ne sera donc probablement pas remboursée. Plusieurs scénarios sont possibles mais quatre ont une forte probabilité :

Le défaut de paiement ou la banqueroute


Si la France reste dans l’euro, et si elle n’obtient pas la possibilité d’en émettre, un moment arrivera où les obligations d’État ne pourront plus être honorées à moins de drastiquement couper dans les retraites et les prestations de santé. La situation économique se détériorerait rapidement car les investisseurs internationaux échaudés arrêteraient de prêter du jour au lendemain. Les banques françaises déjà sous-capitalisées perdraient une grande partie de leurs fonds propres entraînant l’économie dans leurs propres faillites.


La sortie de l’euro


Si la France sortait de l’euro, elle pourrait émettre des francs, dont la valeur aurait une fraction de celle des euros. Elle rembourserait en franc les dettes contractées en euro. Ce vol pur et simple se heurterait très probablement au droit puisque la dette de l’État est libellée en euros. L’État aurait beaucoup de mal à se financer sur les marchés. Les banques françaises et les grandes entreprises souffriraient énormément car toutes leurs opérations passées en euros devraient être honorées dans cette devise.


La dilution de la dette par l’inflation


Il suffirait que la situation en Allemagne et en Italie continue sur leurs trajectoires actuelles pour que ces deux pays décident que la banque centrale européenne devienne une imprimerie de faux billets…


L’autre sortie de l’euro


Si l’Allemagne et les pays du nord sortaient de l’euro, la France, l’Italie et l’Espagne pourraient émettre des euros sans limite ; une inflation catastrophique s’en suivrait qui annulerait la dette à condition de ne revaloriser ni les retraites, ni les minima sociaux, ni les salaires des fonctionnaires, ni les prestations maladie. Cette sortie de l’euro a un avantage : les contrats en euros seraient respectés, sinon en valeur réelle du moins en valeur nominale.

De tous ces scénarios, les deux premiers sont les pires mais il est difficile de les exclure à cause de l’analphabétisme économique qui sévit en France. Plus une idée est dangereuse, plus elle semble trouver d’exégètes.

Cette dette publique que l’on nous cache | Contrepoints

vendredi 15 août 2014

François Hollande En Vacances Entre Commémorations Et Humiliations

source image twitter

Gras double sur mer!


 François Hollande est parti se reposer, sans Julie Gayet...vu qu'elle le cocufie sans vergogne avec...un spécialiste de l'évasion fiscale de "la financière de l' échiquier". Au programme de ce séjour : une fête d’anniversaire avec ses proches et du bronzing intégral des bourrelets au bord de la piscine du mas 5 étoile réservé pour le week-end du 15 aout! (voir photo en fin d'article)

Où l'on constate que François Hollande a encore grossi! Il doit se venger sur la nourriture surtout depuis qu'il se fait envoyer balader par Mme Merkel et humilier par sa Julie...et la croissance qui lui pose des lapins!

Cap sur les chrysanthèmes!


Notre cher Président à la mode Groland (Gros-Hollande) va t-il commémorer le 25ème anniversaire de la création de la fête du boudin à Tulles? On Attend l'agenda avec impatience!

Président impopulaire, sans résultats sur le terrain économique et social, en guerre avec sa majorité, François Hollande s’est trouvé à mi-mandat une ultime bouée de sauvetage : les commémorations!

Les 100 ans de la guerre 14-18 et les 70 ans de la Libération de la France en 1944. Voilà qui tombe bien. François Hollande, en bon roi fénéant, a flairé la bonne combine. Les Français adorent l’histoire? lui aussi! Et puis ça ne peut pas faire de mal. Du coup, Hollande met les bouchées doubles. Et commémore à qui mieux mieux…



quinze cérémonies en six mois 


Il est compréhensible qu'Angéla Merkel se soit abstenue de venir commémorer le passé avec Hollande et se coller à lui dans une embrassade sans fin, elle a évité le ridicule et une baisse de sa côte de popularité en Allemagne! (Scène assez significative finalement: Il serre le président allemand de si près qu'on pourrait croire qu'il veut lui faire les poche .... à défaut de se faire prêter des "Euros-Deutsh Mark" par Angela).

 Cette fraternité et cette recherche forcenée du symbole est à la limite du comique. On avait dit une accolade, pas des papouilles, il est de plus en plus ridicule....








Hollande passé d'une stratégie de la "faute à Sarko" à une stratégie de la "faute à l'euro"

Michel Sapin va encore être bien reçu à Bruxelles "On a dit 3%!!"



La situation économique qui faisait bredouiller les ministres : a-t-on jamais vu un gouvernement français aussi paumé ?

http://www.atlantico.fr/

L'Insee a dévoilé ce jeudi 14 août une croissance nulle pour la France pour le second trimestre, soit une stagnation du PIB brut en volume, obligeant Michel Sapin à reconnaitre une "panne" de l'économie française et à revoir les objectifs de croissance du gouvernement à 0,5% contre 1%


Atlantico : "Mieux vaut assumer ce qui est, plutôt que d'espérer ce qui ne sera pas", a estimé le ministre des finances et des comptes publics, dans une tribune publiée dans Le Monde. Le gouvernement actuel est-il dépourvu face à la situation économique actuelle ?

Christophe de Voogd : On peut évidemment se réjouir du pragmatisme de Michel Sapin, ce qui contraste avec le wishfull thinking des près de deux ans et demi du quinquennat Hollande. Si cette phrase avait été prononcée en mai 2012, c'eût été formidable. 

Par ailleurs, pour les phrases prononcées au mois d'août, mieux vaut attendre le mois de septembre pour s'assurer qu'elles marquent réellement une inflexion dans la politique.

On est toujours plus courageux au cœur du mois d'août quand les Français sont en vacances. Et il s'agit là d'une constante de tous les gouvernements. Et tous les gouvernements -c'est le résultat des démocraties d'opinion - ont tendance à sous-évaluer les obstacles et surévaluer les possibles effets de leurs politiques. Il est commun d'observer des décalages entre les prévisions et le résultat à l'arrivée. Mais je pense que nous sommes là face à un record car il a fallu près de deux ans et demi de faits têtus pour que le gouvernement s'en aperçoive. Et la politique menée n'est toujours pas claire.  

Deuxièmement, on a l'impression que le gouvernement est passé d'une stratégie de la "faute à Sarko" à une stratégie de la "faute à l'euro". Malgré le mauvais état de la France à 2012, on ne peut en imputer l'entière responsabilité au gouvernement précédent,qui a connu une crise mondiale sans équivalent avant et depuis, d'autant plus les résultats du gouvernement actuel sont plus mauvais. Le taux d'aggravation du chômage depuis mai 2012 est, selon la période de référence, de 30 à 50% supérieur à ce qu'il était auparavant; et sous le quinquennat précédent, nous n'avions jamais connu de période si longue d'augmentation du chômage, qui avait connu plusieurs périodes de forte baisse. 

Le gouvernement a soutenu pendant un an et demi que la courbe du chômage allait s'inverser alors même que tous les indicateurs tendaient à dire le contraire. Comment expliquer cette difficulté à reconnaître que la stratégie adoptée ne fonctionne pas et à agir en conséquence ?

C'est une constante en politique, de ne jamais reconnaître ses erreurs. Mais encore une fois c'est particulièrement net dans le cas présent en raison des a prioris idéologiques et d'un keynésianisme archaïque en matière de politique économique, très forts dans la culture de gauche. Le président de la République a d'abord été dans le déni de la crise. Ce déni économique et ce long refus des réformes sont sidérants alors que tous les exemples étrangers -je dis bien tous- vont dans le même sens. Du Canada à la Suède, en passant par l'Allemagne et les Pays-Bas, tous les pays qui ont fait des réformes structurelles se portent mieux que la France.  Dans notre pays nos élites ont une sorte de doctrine économique "automatique", le keynésianisme, (mal) compris comme une politique de la dépense publique, et la culture économique au sein de la population est très faible.   

Par ailleurs, l'opposition n'a pas joué son rôle et a très peu défendu son bilan. Notamment en comparaison de ce que font aujourd'hui les socialistes. Qui rappelle à droite que la croissance en 2010 et 2011 était au dessus de 1,5%, alors qu'elle est quasi nulle depuis 2012? Et cela parce qu'il s'agit d'un enjeu politique central à l'UMP : le positionnement par rapport au bilan Sarkozy. Si on dit du bien de ce bilan, on est automatiquement estampillé "sarkozyste" et dans le cas contraire "anti-sarkozyste". L'absence de ce bilan, avec ses forces et ses faiblesses, paralyse la droite depuis 2012. 

"L'Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent. La France pèsera en ce sens", a également estimé Michel Sapin. Le gouvernement reconnait-il son impuissance en même temps qu'il se dédouane de toute responsabilité ?
La posture de dédouanement conduit à un problème de crédibilité pour la France. Après s'être dédouané sur ses prédécesseurs, on se dédouane maintenant sur les partenaires. 

On s'agace, particulièrement en Europe du Nord, que la France essaye tout pour ne pas faire ses réformes structurelles. Notre crédibilité est réduite à zéro, et la France en matière économique n'est plus écoutée. Nous sommes suspectés de vouloir être le "passager clandestin" de la zone euro, d'attendre que les autres fassent le travail -et les sacrifices- pour nous. 

Le président avait d'ailleurs dit dans ses vœux qu'il lancerait une grande initiative franco-allemande. Depuis plus rien. Je pense que le moment parait particulièrement opportun, avec le risque de déflation qui se profile (même si nous n'y sommes pas encore), pour lancer cette initiative franco-allemande. Il faut jouer carte sur table, demander un assouplissement de la politique monétaire et en échange accepter de faire nos réformes structurelles, comme je l'avais proposé en janvier dernier avec Nicolas Goetzmann dans les colonnes d'Atlantico. Car sans ces réformes structurelles, les Allemands n'accepteront jamais d'assouplissement. Le Président de la Bundesbank vient de le rappeler clairement.

Si l'Europe a également un rôle à jouer, faut-il voir dans cette réaction un déni de l'effet que le politique peut encore avoir sur le réel ?

Au contraire: ce n'est pas la politique qui est en cause mais une politique. Plus profondément, le rapport du politique au réel en France est surprenant. On appelle cela le volontarisme, moi j'appelle cela l'incantation. La politique ne peut pas nier le réel. La politique, comme disait le Général, commence avec: "les choses étant ce qu'elles sont". C'est à partir de là qu'elles peuvent évoluer.  Il y a mille choses à faire, mille réformes à mener, mais qui posent problème à l'idéologie économique dominante et aussi à des intérêts politiques bien compris. 

Nous sommes à la croisée des chemins. L'incertitude du cap économique est sans doute la pire des choses: on augmente les impôts, puis on les baisse; on veut stimuler l'activité des entreprises et en même temps on vote une loi sur le logement qui pétrifie le secteur du bâtiment; on parle de simplification et on alourdit chaque jour la réglementation. Au sein du gouvernement et plus encore au sein de la majorité, plusieurs lignes économiques s'affrontent et tout cela crée un climat d'insécurité qui désincite à investir ou à embaucher. Cette incertitude de notre politique économique fait que les gens vivent au jour le jour et qu'il n'y a pas de croissance. Il faudrait que le cap soit clair et qu'il soit respecté par tous les responsables. 

Les dépenses publiques sont trop élevées mais on se heurte à des considérations électorales majeures: car la fonction publique est -et plus que jamais -le cœur de l'électorat socialiste et aucune mesure structurelle n'a été prise dans ce secteur, bien au contraire, comme on l'a vu avec l'abaissement de l'âge de la retraite pour les carrières longues (qui sont d'abord celles des fonctionnaires) ou la suppression du jour de carence. 

C'est bien pourquoi je suis convaincu que ce gouvernement est dans une impasse totale, car pris dans une contradiction majeure en entre les intérêts immédiats de sa base électorale, relayés par sa majorité et les réformes indispensables. 

Cette situation ne pourrait se résoudre que par un grand courage politique et un effort pédagogique intense montrant aux agents publics que leurs intérêts à moyen et long terme (qui paiera leurs traitements et leurs retraites si le pays s'écroule?) requièrent ces réformes. Je n'en vois pas encore le début d'une prémisse.

La situation économique qui faisait bredouiller les ministres : a-t-on jamais vu un gouvernement français aussi paumé ? | Atlantico.fr

Palestine Gaza : Occupation Éternelle Donc Guerre Éternelle!



Palestine: l'occupation est pour l'éternité


Par Evan Jones
CounterPunch, 13 août 2014

article original : "The Occupation is Forever"

La « solution à deux Etats » est perpétuellement mal comprise. La solution envisagée n'a rien à voir avec une possible division spatiale d'Israël et de la Palestine et la fin de l'occupation. C'est plutôt un outil de relations publiques pour étouffer les scrupules de ces cours sensibles qui trouvent que l'impasse actuelle est répugnante, pour nier la nécessité (en fait l'inévitabilité) d'une « solution à un Etat » et en fin de compte assurer la continuation de l'occupation.

Idem pour le « processus de paix ».

Il y a toute une hiérarchie de regroupements derrière cette tromperie qui dure depuis longtemps. Il y a les canailles - ceux qui ont formulé les objectifs et qui sont aux commandes. Il y a les laquais - ceux qui déblayent publiquement le terrain pour les canailles (l'exécrable émissaire du Quatuor [1], Tony Blair, comme pièce à conviction n°1) ou ceux qui ferment lâchement la marche (l'Europe) ; ajoutez à cela les médias conciliants. Et il y a les naïfs qui portent le message dans leurs cours, se castrant face aux intérêts bien informés et l'implication dans la transformation du statu quo.

Il y a un petit nombre de personnes qui ne rentrent pas dans cette hiérarchie. Comme d'habitude, ce sont les consultants, les négociateurs et les bureaucrates occasionnels qui ont participé aux négociations pour mettre fin à l'impasse. Il y a le rare diplomate. Ils ont des principes, sont très compétents et bien intentionnés. Mais en fin de compte leurs efforts n'ont servi à rien - à rien parce qu'ils ont pris au sérieux le « processus de paix » et qu'ils ont été contrecarrés par les canailles ouvrant dans le sens contraire.

Il est surprenant que, durant le massacre actuel à Gaza, l'on n'ait pas entendu parler de telles personnes de valeur (à par Richard Falk) qui ont été confrontées de très près à l'intransigeance, à la belligérance et à la propension au mensonge des Israéliens

Il est instructif de reprendre les rapports (rédigés à la même époque et se renforçant mutuellement) de deux de ces personnes, des rapports qui fournissent un contexte et une perspective sur ce tout dernier scandale. Leurs auteurs sont Alvaro de Soto, un employé de longue date de l'ONU, et Yezid Sayigh, longtemps conseiller et négociateur pour les autorités palestiniennes. Le rapport de de Soto de mai 2007 [en anglais] fut rédigé au point culminant de son passage (tronqué) de deux ans en tant que représentant du secrétaire général des Nations Unies durant les négociations de la « feuille de route » du Quatuor. Le rapport de Sayigh, Inducing a Failed State in Palestine [Provoquer un Etat défaillant en Palestine], fut publié en septembre 2007. Cet exposé donne un aperçu de la situation sept ans avant l'imbroglio actuel, un aperçu représentatif qui a été oublié dans les comptes-rendus d'aujourd'hui - comme si tout ce conflit n'avait commencé qu'avant-hier.

Ces deux rapports sont détaillés et sobres, comme il sied au rôle, au statut et à l'expérience passés de leurs auteurs. Les citations assez longues qui suivent de ces rapports sont appropriées.

« La tentative de la communauté internationale [au travers du Quatuor et de sa « feuille de route »] fin 2005 d'encourager le redressement économique palestinien reflétait une vieille supposition que le développement économique est crucial pour le processus de paix et pour empêcher que le conflit ne récidive. Débutant par la première conférence internationale des donateurs en octobre 1993, l'aide étrangère était destinée à démontrer aux Palestiniens que la paix apporte des dividendes tangibles, et aussi à permettre la reconstruction économique et le développement afin de créer le soutien du public à une diplomatie continuelle. Les accords d'Oslo ont donné corps à un processus progressif et flexible sans accord préalable sur un Etat palestinien, et encore moins sur les questions du « statut permanent » : les colonies israéliennes, Jérusalem, les frontières, les réfugiés, la sécurité et l'eau. Plutôt que de faire pression sur les parties pour qu'elles acceptent des résultats finaux spécifiques, la communauté internationale a évité l'intervention politique directe et a facilité à la place le processus en prenant en charge les détails pratiques et en fournissant de l'aide et autres récompenses » (Sayigh, 9)

« La feuille de route, qui est toujours le seul instrument diplomatique officiellement soutenu par le Quatuor, était au mieux mort-né et au pire « une façon de consolider le nouveau statu quo 'aucune négociation' » [citant Barnea & Kastner [2], 2006]. [.] Dans cette déclaration du 20 septembre 2005, commentant le récent désengagement de Gaza, le Quatuor avait promis de "soutenir une croissance viable de l'économie palestinienne et de renforcer les capacités d'ensemble de l'AP [Autorité palestinienne] d'assumer ses responsabilités à travers la poursuite énergique de la construction d'un Etat et de ses efforts de réforme démocratique". Elle a échoué à réaliser tous ces points, voire a agi dans l'effet opposé ». (Sayigh, 28)

« Le Quatuor désigna James Wolfensohn comme envoyé spécial pour agir pour le désengagement de Gaza [.] En l'occurrence, la mission de Wolfensohn échoua après que sa tentative de négocier un accord sur l'accès et la liberté de mouvement fut intercepté - certains diraient détourné - à la dernière minute par les envoyés des Etats-Unis et en fin de compte par [la ministre des Affaires étrangères Condoleeza] Rice en personne. Tandis que cet Accord sur l'accès et le mouvement [AMA] du 15 novembre 2005 fut minutieusement concocté dans l'urgence par Wolfensohn et son équipe de haut vol dans les mois précédents, des altérations clés furent effectuées à la dernière minute et cet accord fut en fait écarté d'un revers de la main au moment final ». (de Soto, 9/13)

« La communauté internationale chercha à tirer parti de l'élan généré par le désengagement israélien en restaurant les conditions d'une croissance économique accélérée dans les territoires occupés, mais permit ensuite à cette stratégie d'être invalidée par le refus du gouvernement israélien de mettre en œuvre ses engagements officiels - un échec par omission. Par contraste, les Etats-Unis ont cherché activement à provoquer une faillite « contrôlée » de l'Etat - l'incapacité pour l'autorité centrale de remplir les fonctions de base et de dispenser les biens publics essentiels, y compris la sécurité - dans l'Autorité palestinienne dirigée par le Hamas après [sa victoire électorale de ] janvier 2006. » (Sayigh, 8/9)

« . d'où le ton beaucoup trop punitif de la déclaration du 30 janvier [dictée par les Etats-Unis] [le Hamas doit renoncer à la violence, aucune exigence comparable de la part d'Israël ; le Hamas doit reconnaître Israël, avec des frontières indéterminées] de laquelle nous n'avons pas réussi à nous distancer à ce jour, et qui a effectivement transformé le Quatuor, qui encourageait au départ la négociation par un document commun (la Feuille de Route), en un organisme qui, à peu de choses près, imposait des sanctions à un gouvernement librement élu d'un peuple sous occupation, en fixant en même temps des conditions préalables inaccessibles pour le dialogue » (de Soto, 50)

« L'échec de ces deux réponses [israélienne et l'intransigeance des Etats-Unis] fait partie du contexte plus large du rôle joué par la communauté internationale qui a supervisé la glissade dans la défaillance de l'Etat et la crise humanitaire » (Sayigh, 9)

« [Citant la Banque mondiale, 2004] . ce qui a précipité cette crise économique était la « clôture » - un système à plusieurs facettes de restrictions sur le mouvement des biens et des personnes, destiné à protéger les Israéliens en Israël et dans les colonies. Les clôtures ont coupé le réseau des transactions économiques palestiniennes, augmentant le coût pour faire des affaires et perturbant la prévisibilité nécessaire pour une vie économique ordonnée. Tout redressement économique palestinien soutenu nécessitera finalement le démantèlement du système de clôture. » (Sayigh, 9)

« Dans [l'Accord sur l'accès et le mouvement], le gouvernement israélien s'engageait à prendre un certain nombre de mesures [ouverture continue des passages frontaliers, facilitation des mouvements des camions pour le commerce et les matériaux de construction, etc.]. [.] Pourtant, à partir de juillet 2007, rien de tout cela ne s'était produit. En effet, l'accord était lettre morte dès la mi-janvier 2006. » (Sayigh, 10/11)

« La défaite de la stratégie de changement de régime et l'incapacité perpétuelle de la communauté internationale de garantir l'application par les Israéliens de l'accord sur l'accès et le libre mouvement révèle sa défaillance plus profonde à définir des objectifs stratégiques réalistes ou à anticiper les conséquences à long terme de ses choix politiques. Cela est évident dans sa réponse aux deux défis principaux : la politique israélienne et les mesures qui ont créé de façon continue de nouveaux faits sur le terrain et, par conséquent, altéré les paramètres de toute résolution du conflit ; [.]

« Dans le premier cas, la communauté internationale a évité à plusieurs reprises d'affronter Israël, et encore moins de le pénaliser, sur les mesures unilatérales qui ont transformé le paysage des territoires occupés depuis 2000, si n'est depuis 1993. Cela saute aux yeux en ce qui concerne l'expansion continue des colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem Est et leurs infrastructures associées - plus de 1.200 km de routes ont été totalement ou partiellement réservées à l'usage exclusif des Israéliens - en dépit des arrangements d'Oslo et de l'obligation explicite d'un « gel de la colonisation » dans la feuille de route du Quatuor.

« En parallèle, la communauté internationale s'est continuellement adaptée au changement physique constant, aux restrictions administratives imposées par le gouvernement militaire israélien et à l'Administration civile attachée sur le libre mouvement et l'accès aux territoires occupés. Ceux-ci ne s'appliquent pas seulement aux Palestiniens - qui sont en outre circonscrits par les ordres militaires, les règles des permis et les obligations de résidence qui varient souvent sans préavis ni explication, ou qui sont annoncées verbalement - mais également au personnel diplomatique international et aux agences humanitaires, ainsi qu'aux experts techniques et aux employés locaux travaillant sur les projets. » (Sayigh, 21/22)

« A partir de l'automne [2006], il était évident que les impacts cumulés rendaient Gaza ingouvernable, poussant le coordinateur du secours d'urgence de l'ONU, Jan Egeland, à décrire Gaza comme « une bombe à retardement ». [.] le résultat fut une augmentation dramatique du nombre de Palestiniens souffrant d'extrême pauvreté [.] A partir de mai 2007, les Nations Unies fournissaient de l'aide alimentaire à 1,1 millions de Gazaouis, sur une population de 1,4 million.[.] » (Sayigh, 26)

« Les conséquences dévastatrices de la position du Quatuor ont été bien documentées, y compris dans les réunions d'information du conseil de sécurité. [.] Le déclin précipité du niveau de vie des Palestiniens, en particulier à Gaza, mais pas seulement, a été désastreux, tant en termes humanitaires que dans l'affaiblissement périlleux des institutions palestiniennes. L'assistance internationale, qui s'était progressivement déplacée vers le développement et la réforme institutionnelle, est largement retournée à l'humanitaire. [.] Les mesures prises par la communauté internationale dans le but présumé d'amener l'entité palestinienne à vivre en paix avec son voisin Israël ont donc précisément eu l'effet opposé. » (de Soto, 51)

« De plus, l'économie palestinienne s'est adaptée aux conditions de siège en se restructurant de façon problématique. « La fragmentation intérieure » et la « compression de l'espace socio-économique » en Cisjordanie depuis 2001 ont rompu les relations économiques entre les zones géographiques et les acteurs - entre les districts, les communautés rurales et urbaines, les employeurs et les employés, les producteurs et les marchés - et accru sévèrement les disparités sociales. [.] Le morcellement, la localisation et la désofficialisation de l'économie palestinienne depuis 2000 sont des tendances à long terme, alors que les producteurs se sont adaptés à la fragmentation territoriale et à la compression du marché en se confinant à des zones géographiques plus petites, quittant l'industrie et l'agriculture et se tournant vers le paiement en nature et le travail familial non rémunéré. » (Sayigh, 26/28)

« Au-delà des dégâts provoqués en termes d'assistance internationale [.] il y a ce qui a été infligé par Israël, en dépit des responsabilités vis-à-vis de la population qui lui incombaient, selon la loi internationale, en tant que puissance occupante : pas seulement le massacre de centaines de civils lors de lourdes incursions soutenues et la destruction [délibérée] des infrastructures [.], mais également l'arrêt du transfert à l'AP, depuis février 2006, des droits de douanes et de la TVA qu'Israël collecte, en vertu du Protocole de Paris signé avec l'OLP conformément aux Accords d'Oslo, pour le compte des Palestiniens. C'est de l'argent collecté auprès des exportateurs et des importateurs palestiniens. C'est de l'argent palestinien. Dans des circonstances normales, il se monte à un gros tiers des revenus palestiniens. [.]

« On se demande s'il est crédible de juger la capacité d'un gouvernement à tenir ses engagements lorsqu'il est privé de sa plus grosse source de revenus, à laquelle il a indubitablement droit en vertu d'un accord approuvé par le Conseil de Sécurité, par l'Etat qui contrôle largement la capacité de ce gouvernement et de son peuple à générer des revenus. En fait, on attend du gouvernement de l'AP qu'il tienne ses engagements sans avoir les attributs de la souveraineté lui permettant de décider de son avenir, comme le contrôle de ses frontières, le monopole de l'usage de la force ou l'accès aux ressources naturelles, à plus forte raison des recettes fiscales régulières. » (de Soto, 52/53)

« Il me faut préciser que je ne tolère absolument pas les défaillances du camp palestinien, notamment son incapacité ou sa mauvaise volonté à remplir ses obligations en vertu de la Feuille de Route. [.] Mais il est également vrai que la politique israélienne, que ce soit voulu ou non, semble fréquemment et obstinément conçue pour encourager l'action continuelle des militants palestiniens. » (de Soto, 74/75)

« En vérité, l'OLP a le droit de se demander si Israël est un partenaire alors qu'Israël se pose régulièrement la même question en ce qui concerne l'OLP et l'AP. » (de Soto, 21/22)

« Il est utile d'avoir conscience que la combinaison du déclin institutionnel de l'AP et de l'expansion de la colonisation israélienne crée une conviction croissante parmi les Palestiniens et les Arabes israéliens, de même que chez certains juifs d'extrême gauche en Israël, que les meilleurs jours de la solution à deux Etats sont derrière elle. Etant donné qu'un Etat palestinien nécessite à la fois un territoire et un gouvernement, et que la base pour ces deux éléments est systématiquement sapée, ils pensent que la seule façon à long terme de mettre fin au conflit sera d'abandonner l'idée de diviser la terre et, à la place, simplement insister sur le respect des droits civiques, politiques et nationaux des deux peuples, Juifs et Arabes, qui peuplent cette terre, dans un seul Etat. Ce que l'on appelle la « solution à un Etat » gagne du terrain. [.] En attendant, Israël a cherché refuge en s'enfermant dans une position essentiellement de rejet au regard des Palestiniens et en insistant sur des conditions préalables qu'ils doivent savoir être irréalistes. » (de Soto, pars.128/131)

Sayigh et de Soto ont démontré que la feuille de route du Quatuor était une farce. Elaborée dans sa structure, creuse dans sa substance. Israël n'allait jamais faire de concessions (ce qui est cohérent avec son intransigeance depuis les accords d'Oslo de 1993). Et les Etats-Unis se sont assurés que l'intransigeance d'Israël sauve la situation.

Savigh se réfère diplomatiquement à « la communauté internationale », mais les Etats-Unis ont dicté et imposent l'asservissement à l'agenda d'Israël. L'Europe est toujours restée misérablement obéissante, et la Russie, brièvement officiellement impliquée, est restée indifférente et est préoccupée ailleurs.

Mais derrière le langage bureaucratique de de Soto et de Sayigh est exposé le fait qu'Israël et les Etats-Unis, ainsi que leurs satrapes, ont été stratégiquement engagés pendant une période prolongée dans le nettoyage ethnique d'un peuple soumis. C'est un crime épouvantable et, pourtant, toutes les organisations qui font autorité et qui ne sont pas directement responsables de ce crime, sans exception, accusent les victimes ou regardent ailleurs.

L'ONU elle-même et ses agences ont légitimé de fait le crime en cours. Cela, malgré le fait que 8 milliards de dollars des fonds onusiens ont été consacrés à l'indemnisation de la dévastation infligée par Israël - soutenant les institutions palestiniennes paralysées, ravitaillant les populations désespérées et remplaçant les infrastructures détruites (y compris les infrastructures de l'ONU), tandis qu'Israël a traité l'ONU avec le plus grand mépris.

Regardons en face ce que les plus grandes puissances et les agences internationales demandaient à la direction palestinienne dans la feuille du route du Quatuor. Elle (c'est-à-dire le Fatah, puisque le Hamas était exclu par décret) était censée nettoyer sa structure administrative inefficace et corrompue et faire respecter la sécurité contre la violence dirigée contre Israël. En échange, des fonds seraient déboursés dans l'espoir d'améliorer l'économie palestinienne, ce qui a son tour était destiné à générer la civilité et le pacifisme parmi « les natifs ».

L'Occupation, soi-disant condamnée par la loi internationale, est légitimée. Les failles fondamentales d'Oslo - « aucun accord préalable sur un Etat palestinien, et encore moins sur les questions dudit 'statut permanent' » - sont renforcées. Il est exigé des victimes qu'elles se rabaissent un peu plus. Et Israël a carte blanche pour braver les obligations mineures qui sont les siennes et de chérir comme étant indélébiles ses crimes systémiques contre les Palestiniens.

Ainsi que Sayigh le note (23) :

« La communauté internationale a constamment méjugé l'étendue à laquelle l'Autorité Palestinienne est « moins qu'un Etat alors qu'on attend d'elle qu'elle agisse comme un Etat ». [.] l'autorité n'avait pas le contrôle effectif, et encore moins souverain, de nombreux leviers politiques et des outils dont elle avait besoin pour remplir les tâches qui lui étaient assignées. »

C'est élémentaire, non Cher Watson. L'absurdité ne pouvait être manquée par ses partisans. Notamment lorsque Israël s'engage continuellement dans des arrestations de grande envergure de ceux qui cherchent à exercer l'autorité, comme il l'a fait durant cette période vitale [en anglais] en 2005-2006.

Sayigh et de Soto critiquent tous deux les défauts manifestes des factions qui contrôlent et se disputent le contrôle de la direction palestinienne. Mais même les structures politiques et leur personnel dans les Etats-nations disposant de la souveraineté et d'appareils gouvernementaux qui fonctionnent sont sujets à l'incompétence et à la corruption. Ici, il est exigé que ceux qui cherchent à jouer un rôle de dirigeant fonctionnent comme s'ils étaient en possession des pouvoirs, des droits souverains et des capacités institutionnelles qui les accompagnent tout en étant forcés, à travers la privation de ces pouvoirs et de ces capacités, à rester des collabos. C'est-à-dire s'ils ne se languissent pas dans une prison israélienne.

Ce scénario est risible, de la matière brute pour un Opéra Bouffe. Mais il a été écrit par des sadiques, des racistes impénitents, à une époque où le racisme a été universellement répudié comme étant une chose du passé, et ses conséquences ont été diaboliques.

Rien de ce qui a été demandé aux Palestiniens ne pouvait possiblement marcher dans leurs intérêts.

Donc, nous avons cette expérience de laboratoire de type Mengele dans les Territoires Occupés : privation continue de liberté, de moyens d'existence et d'humanité. Donc, nous avons les massacres à Gaza de 2006, 2008-2009, 2012 et actuels (en ai-je oublié ?). Il y en aura encore plus à l'avenir. C'est la vengeance israélienne contre les Palestiniens qui persistent audacieusement à habiter une terre mise sous mandat exclusivement pour ses habitants légitimes à présent écartés de sa possession en totalité.

A l'époque, Le rapport de de Soto a attiré peu d'attention de la part des médias. Ce rapport était mentionné dans l'édition du Guardian du 17 juin 2007. L'auteur note : « les plus hauts responsables de l'ONU en Israël ont prévenu, dans un rapport confidentiel accablant, que la pression américaine a « agressivement réduit  » le rôle de l'ONU en tant que négociateur impartial au Proche-Orient ». Il est sûr que cet article néglige de souligner la condamnation implicite de l'Ouest par de Soto et la tutelle qu'il exerce sur les crimes d'Israël.

Cependant, un article publié le 15 juin dans Inter Press Service articule de façon précise la teneur du rapport de de Soto et ses implications. Non seulement de Soto condamnait la partialité des Etats-Unis (qui inclut le financement du Fatah vaincu afin qu'il engage une confrontation militaire contre le personnel du Hamas) mais il accusait le secrétaire général d'alors, Kofi Annan, d'avoir failli à garantir l'indépendance et la capacité de levier du personnel de l'ONU dans la poursuite de résolutions justes. Et, note cet article, le nouveau secrétaire général Ban Ki-moon a prouvé qu'il était plus préoccupé par la révélation de ce rapport confidentiel que par les implications choquantes de son contenu.

Les importants rapports de de Soto et de Sayigh ont disparu dans l'éther. En un an, la Bande de Gaza a été complètement et indéfiniment fermée, mettant les Gazaouis à un régime de famine qu'ils ont subi jusqu'à ce jour. En novembre 2007, à Annapolis, les canailles ont dûment arrangé la prétendue résurrection de la feuille de route, à laquelle l'infortuné Abou Mazen [Mahmoud Abbas] a présenté sa liste de doléances dans l'ambition d'une résolution rapide en un an. Mazen a ensuite été avisé d'aller se faire cuire un ouf et le jeu israélo-américain a naturellement prévalu depuis.

Les « préoccupations de sécurité » d'Israël sont le code pour l'espace vital d'Israël, son idée fixe. Israël impose le cycle de répression et d'assassinats comme étant intégral à son vol de terres continu, qui invite naturellement à la résistance, laquelle menace la sécurité d'Israël, et qui a pour conséquence plus de répression et d'assassinats et plus de vol de terres.

Une solution à deux Etats ? Mon cul ! Y a-t-il la moindre raison d'espérer l'extinction des « préoccupations de sécurité » d'Israël avant que les Palestiniens aient disparu eux-mêmes du terrain ? Aucune ! Ensuite, Israël pourra commencer à s'occuper à plein temps de ses voisins.

Evan Jones est professeur d'économie-politique, aujourd'hui à la retraite, de l'université de Sydney.

______

Notes :

[1] Le Quatuor (ou Quartette] est constitué de l'ONU, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de la Fédération de Russie.

[2] Nahum Barnea et Ariel Kastner ont rédigé une monographie détaillant le mécanisme de canaux officieux établis par Sharon entre son administration et la Maison Blanche et explorant les motivations de ce dernier pour établir cette ligne de communication.

Traduction : [JFG-QuestionsCritiques]


NOUS RECOMMANDONS ÉGALEMENT LA LECTURE DE :

"Le Conflit Israélo-Palestinien", par Jean-François Goulon (Le Retour aux Sources, 2012). Compilation de textes écrits par les plus grands auteurs juifs (et quelques autres) ayant traité ce sujet et qui retracent l'histoire de ce conflit, depuis les origines cananéennes de la Palestine à sa demande d'adhésion à l'ONU.

Palestine: l'occupation est pour l'éternité

mardi 12 août 2014

Chômage,Croissance : Les Milliards Donnés Par Hollande Aux Entreprises Dépensés En Pure Perte !

Valls et Hollande : "...urgent de préparer l’opinion publique à une rentrée difficile..."



LE GOUVERNEMENT TÉTANISÉ PAR LE SCÉNARIO NOIR DE LA RENTRÉE...


Médiapart :  10 août 2014 | PAR BRIGITTE PASCALL


La rentrée s’annonce sous de sombres auspices pour le gouvernement. Selon les prévisions du Trésor, toute l’Europe, y compris l’Allemagne, est prise dans une spirale déflationniste. Tous les espoirs de retrouver la croissance, d’endiguer le chômage, de redresser les comptes publics risquent d’être réduits à néant. Montebourg milite pour un changement de politique. Valls hésite et Hollande ne dit rien.

Déflation. François Hollande a lâché le mot. « Il y a un vrai risque déflationniste en Europe. En France, l’inflation n’a jamais été aussi basse », déclare-t-il le 3 août au Monde. En marge d’un entretien sur les relations avec l’Allemagne au moment du centenaire de la Première Guerre mondiale, le président de la République n’a pu s’empêcher de s’attarder longuement sur les risques encourus dans la zone euro. Comme si, après avoir découvert les sombres prévisions économiques lors du séminaire gouvernemental du 1er août, il estimait urgent de préparer l’opinion publique à une rentrée difficile. Comme s’il lui fallait prendre tout de suite à témoin les Français pour leur annoncer que le sol se dérobait sous ses pieds.

Le premier ministre Manuel Valls avait eu, lui aussi, un ton alarmiste devant la presse à la sortie de ce séminaire gouvernemental. « La rentrée va être difficile en matière de conjoncture économique », avait-il annoncé. « À la mi-août, nous aurons quasiment les chiffres de croissance pour l’année 2014, ainsi que les chiffres de l’inflation. On peut constater et je constate qu’au niveau européen, la croissance et l’inflation sont en retrait par rapport à ce que nous pouvions atteindre. L’écart par ailleurs se creuse entre la zone euro et le reste du monde, le risque de déflation est réel », avait-il averti.


Le séminaire gouvernemental du 1er août ne devait être qu’un séminaire de plus pour faire le point avant les vacances. Pourtant, à en croire les témoins qui ont recueilli les confidences de certains participants, cette réunion marque un tournant. C’est un scénario noir qui se dessine pour le gouvernement. Toutes ses prévisions, ses espoirs de reconquête, ses engagements de redressement budgétaire, ses plans de retour de la compétitivité et d'allégement des charges paraissent être à terre face à une conjoncture économique en Europe qui se dégrade à toute vitesse.

« François Hollande semble avoir découvert la rupture profonde causée par la crise de 2008. Il vient de comprendre que tous ses schémas économiques appris il y a quarante ans n’étaient plus de mise », résume un témoin qui s’est fait raconter la scène. « François Hollande sait très bien que tout a changé », réfute un autre proche du pouvoir. « Mais il a triché avec la vérité. Maintenant, il est rattrapé par son mensonge. Il ne peut plus esquiver, faire miroiter un retour de la croissance, une reprise de l’emploi qui ne viennent jamais. Il est au pied du mur », dit-il.

Ce que le gouvernement a découvert lors de ce séminaire est tout sauf une surprise. De nombreux économistes ont mis en garde de longue date les responsables européens sur les dangers d’imposer partout en même temps des politiques d’austérité budgétaire et de restriction monétaire. Cela ne pouvait qu’entraîner la zone euro dans la déflation, ont-ils prévenu. Ces dernières semaines, plusieurs rapports du FMI ou de l’OCDE ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation en Europe. Les prévisions du Trésor, présentées le 1er août, sont venues confirmer les appréhensions : souffrant d’une croissance nulle et d’une inflation proche de zéro (0,4 % en juillet), la zone euro est entraînée dans une spirale déflationniste. Le mal ne touche plus seulement les pays de l’Europe du Sud, mais atteint désormais le cœur du système : l’Allemagne se retrouve elle aussi prise dans la déflation.

Des signes avant-coureurs annoncent le danger à venir. Le 30 juillet, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, a pris tout le monde de court : il s’est prononcé en faveur d’une hausse des salaires. Une augmentation de 3 % ne serait pas malvenue, expliquait-il dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung. Sa déclaration a été incomprise par le monde économique allemand, tant patronal que syndical, qui depuis dix ans voit dans la modération salariale l’arme consacrant le retour de sa puissance. Les experts monétaires, eux, y ont vu un sombre avertissement : si le président de la Bundesbank, gardien de la plus stricte orthodoxie monétaire, en arrive à rompre avec ses principes les plus fermes, pas de doute, l’heure est grave.

Depuis, plusieurs chiffres sont venus confirmer que l’Allemagne, contrairement à ses espoirs de rester un îlot de prospérité dans une zone euro ravagée, est entraînée à son tour dans la chute européenne. Les prises de commande ont diminué de 3,2 % en juin par rapport au mois précédent. La production industrielle n’a augmenté que de 0,3 % en juin, alors que les analystes s’attendaient à un rebond d’au moins 1 % après une chute inattendue de 1,7 % en mai. Ces premiers chiffres font craindre une croissance très faible pour l’Allemagne au deuxième trimestre, et peut-être nulle par la suite. Car le ralentissement est intervenu avant la crise ukrainienne, les sanctions contre la Russie et la riposte de Poutine.

Les membres du gouvernement, même les moins familiers en économie, n’ont pas eu besoin d’explications pour comprendre ces prévisions. Si l’Allemagne ralentit, c’est toute l’Europe qui plonge. Tous les espoirs de redressement de la croissance en France sont réduits en cendres. Le CICE, le plan compétitivité, les dizaines de milliards d’euros que le gouvernement s’apprête à consentir aux entreprises, risquent d’être dépensés en pure perte. Jamais le gouvernement ne parviendra à enrayer la montée du chômage dans un environnement européen dépressif.

« Si l'on est au-dessus de 0,5 % de croissance à la fin de l'année, ce sera déjà bien », aurait déclaré le ministre des finances, Michel Sapin, lors de la présentation des prévisions selon le Canard enchaîné. Le ministère des finances a démenti ces informations par la suite, confirmant sa prévision de croissance de 1 % pour 2014. Le FMI, l’OCDE et l’agence de notation Moody’s ont déjà abaissé leurs prévisions pour la France. Au mieux, la croissance serait de 0,6 % cette année.

Mais des perspectives beaucoup plus sombres ont été évoquées lors de ce séminaire, selon nos informations. Si la production industrielle s’est redressée en juin (+ 1,3 %), après une baisse de 1,6 % en mai, elle affiche un recul de 0,5 % pour l’ensemble du deuxième trimestre, selon l’Insee. Les mois à venir s’annoncent beaucoup plus difficiles. Les enquêtes auprès des chefs d’entreprise font état d’une baisse constante des carnets de commande. Plus que du coût du travail, ceux-ci se plaignent d’une chute de la consommation. Depuis le début de l’année, la demande de crédit stagne. Les dépôts de permis de construire pour les logements sont en chute de 30 %. Les appels d’offres publics ont diminué de 60 %. Dans l’expectative jusqu’aux élections municipales, inquiètes de la suite des projets de réduction des dépenses publiques et de la réforme territoriale, les collectivités territoriales, qui sont les premiers investisseurs publics, ont gelé les projets d’investissement et commencent même pour certaines à réduire les budgets de fonctionnement.

Le gouvernement tétanisé par le scénario noir de la rentrée...