Faire plaisir aux uns (CRIF) pour critiquer les autres (Algérie) : honteux, déplacé, faute énorme. |
Le "con de l' année 2013"
Ce qui est certain, c'est que François Hollande, par sa bêtise insondable, s'est donné une occasion de baisser son slip devant les algériens furieux.
Quand on est intelligent, on réfléchit avant de parler, ce qui n'est visiblement pas le cas de ce président-là, qui n'est que le déshonneur de la France et des Français. Entre l'avion qu'il ne trouve plus, la "Macédonie" ou autres bêtises confondantes, Ce "président trouvé" est ce qui pouvait arriver de pire à la France qui déjà vécu ça sous l'ancien régime avec des rois irresponsables.
Les Français ne sont pas tous médiocres, ils ne méritent pas un tel chef d'Etat, y compris ceux qui ont eu la mauvaise idée de voter pour lui et qui aujourd'hui le regrettent amèrement.
Comment l'entourage du président de la République a essayé de rattraper le coup ?
C'est le Canard enchaîné qui le raconte ce mardi 24 décembre.
En subtance, les conseillers de l'Elysée ont essayé de glisser aux oreilles des journalistes que la petite blague n'était pas destiné aux algériens mais au voyage entre Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, dont les relations sont qualifiées "d'exécrables". En somme, si le ministre de l'Intérieur est rentré "sain et sauf", "et c'est déjà beaucoup", c'est parce qu'il a voyagé avec le Premier ministre.
Depuis des mois, en effet, le Premier ministre n'en peut plus de voir le ministre de l'Intérieur parler sur son affaiblissement et lorgner sur Matignon. Or, les deux hommes sont partis dans le même avion pour Alger, et, surprise, ne se sont étripés. D'où l'expression "saint et sauf".
Mais le Canard enchaîné ne semble pas croire à cette lecture du scénario et évoque les mots d'un ministre, anonyme : "c'est bidon, même si elle n'est pas facile à servir publiquement, cette version est destinée à calmer nos amis algériens. C'est une tentative de rattrapage un peu grossière".
Une blague sur les tensions Valls/Ayrault ? C'est pire!
Un vulgaire "couac" pourrait bien se transformer en incendie au gouvernement. La boutade de Hollande sur le voyage de Valls en Algérie était en réalité une blague sur l'ambiance délétère au sein du gouvernement. Mais qu'est-ce qui a bien pu passer par la têtes des "proches" du Président pour raconter ça ?
Quelle(s) est (son) donc la (les) personne(s) qui, quelque part, a (ont) expliqué à des journalistes que la boutade de François Hollande sur le voyage de Manuel Valls en Algérie, prononcée lors du dernier dîner du CRIF, était en fait une blague sur "l'ambiance délétère au sein du gouvernement" ?
Qui, pour tenter d'éteindre le feu, a objectivement conçu une communication de crise "off" susceptible d'en allumer un second, bien plus dangereux encore s'il se propage ?
Qui a pu avoir une idée aussi hallucinante et la diffuser à des journalistes : justifier un "couac" en inventant un autre "couac" sans que l'effet du second annule le précédent ?
Sur ITélé, Jean-Jérôme Bertolus a ainsi délivré dans la soirée de dimanche, après 36 heures de polémique, ce qui serait la juste interprétation de la boutade de François Hollande, boutade qui a fâché les officiels algériens, la droite française et la gauche de la gauche. En vérité, François Hollande se serait livré à une plaisanterie sur les raports compliqués entre Jean-Marc Ayrault et ses ministres.
Un président léger et dilettante
Dans le cadre d'une communication de crise "normale", ce communiqué aurait dû suffire. Mais voilà, quelqu'un, quelque part, a cru bon de livrer à des journalistes une autre interprétation, la seule, l'authentique, la vraie, une explication garantie 100% appellation hollandaise contrôlée.
Ce n'était pas une blague sur l'Algérie, mais sur la rébellion des ministres contre Jean-Marc Ayrault... Ce n'était pas un faux-pas diplomatique, mais une vanne sur "l'ambiance délétère au sein du gouvernement, où tout le monde déteste tout le monde"...
Disons les choses comme elles sont : cette communication "off" est catastrophique, car in fine plus dommageable sur le plan politique intérieur qu'un malentendu diplomatique vite réparé vis-à-vis des officiels algériens. Au yeux de l'opinion, elle est de nature à continuer de dessiner le portrait d'un président léger et dilettante, amateur et improvisateur, inconscient et déconnecté, bref un président ignorant de l'univers politico-médiatique d'aujourd'hui.