lundi 23 décembre 2013

Vers une Partition De La Centrafrique Comme Au Sud Soudan ?

Bangui: Abakar Sabone veut scinder la Centrafrique en deux


Par Lucie Nkouka avec autres médias - 23/12/2013

"L’ultimatum de ce rebelle, ancien ministre du Tourisme expire en fin de semaine

Et c’est sur ces entre-faits que le chef de l'une des factions de la Séléka, rebelle à Bangui, la capitale centrafricaine, Abakar Sabone, ancien ministre du Tourisme a pris la parole pour prôner la séparation du pays en deux blocs le Nord et le Sud: "Dans un délai d'une semaine nous allons prendre la décision, tous les nordistes musulmans, de demander la sécession de la République centrafricaine en deux : le Nord et le Sud". Le président en intérim, Michel Am-Nondokro Djotodia, ne semblait être au courant de la menace, ce dimanche 22 décembre 2013".



LE DUEL DES DEUX CAMPS REBELLES ABAKAR SABONE ET MICHEL DJOTODJA

Le premier qui n’était que le porte-parole occupait le devant de la scène, s’est fait connaître plus que le second ; pourtant président de l’UFDR. Sabone répondait aux interviews, un véritable supplice, tant et si bien qu’à la lecture de sa lettre de démission, on s’est demandé s’il n’avait pas de « négriers ». 

Djotodja lui avait préféré la voie du silence (très dangereux en politique), comme s’il n’y croyait pas. Mais une fois les deux hommes libérés à Cotonou à la demande des autorités centrafricaines, l’ancien consul de la RCA au Soudan a compris qu’il fallait qu’il s’affirme, qu’il retrouve ses airs de président. Montrer à tout le monde que le président c’est bien lui et non Sabone. 

Caramba ! Bonjour la séparation !

JournalDeBangui.com: Bangui: Abakar Sabone veut scinder la Centrafrique en deux

Centrafrique : Enregistrement Audio de soldats Français à Bangui au coeur d'un accrochage

À Bangui en Centrafrique, deux soldats français ont été tués dans la nuit de lundi à mardi depuis le déclenchement de l'opération Sangaris. Il s'agit de militaires français du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres. L'Armée de Terre a publié hier les portraits des deux militaires. Les deux soldats ont été blessés grièvement par des échanges de tirs avant de succomber de leur blessures dans la nuit. Un journaliste présent au moment du drame a fait un enregistrement audio de l'échange de tirs.

Centrafrique : Sangaris Au Coeur d'Un Merdier Religieux Régional Avec Le Soudan et le Tchad


Piège en Centrafrique 


Après douze jours d’opération Sangaris en Centrafrique, les militaires français poursuivent le désarmement des groupes armés à Bangui, où la tension règne malgré les appels à mettre un terme aux massacres inter-religieux qui ensanglantent le pays et ont engendré 210 000 déplacés en deux semaines.



La République centrafricaine est toujours en proie aux troubles. Malgré l’intervention militaire des forces françaises en appui aux forces africaines, la situation reste très tendue et le climat sur place est toujours très violent. L'Onu a rapporté de nouveaux affrontements entre milices chrétiennes et musulmanes, une semaine après les tueries inter-religieuses qui ont fait près de 600 morts dans le pays. Et l’enthousiasme soulevé par le déploiement des troupes françaises de l’opération Sangaris, il y a une dizaine de jours pour ramener un peu de sécurité en Centrafrique, s’est un peu étiolé.

Les membres des Séléka, cette milice composée de Tchadiens, de Soudanais et de Centrafricains vivent mal la présence des Français, qui ont réduit de façon significative leur marge de manœuvre. Ce sont eux qui ont renversé en mars dernier l’ancien président François Bozizé avant de placer à la tête du pays un des leurs, Michel Djotodia. Les mercenaires de cette milice ont semé la terreur dans le pays, multipliant les exactions, notamment contre les chrétiens. Désormais sous surveillance française, un peu plus de 7 000 hommes auraient été désarmés à Bangui au cours de ces dix derniers jours et seraient consignés en ce moment dans leurs casernes.

Chargés de désarmer toutes les milices du pays, les soldats français ont eu dans un premier temps plus à faire avec les kalachnikovs des hommes des Séléka qu’avec les machettes des milices chrétiennes. Conséquence : le message d’impartialité martelé par les autorités françaises passe mal chez les musulmans minoritaires dans le pays (environ 20 %) qui accusent l’ancien colon d’assurer uniquement la sécurité des chrétiens. Et ce alors que les soldats poursuivent leur mission de désarmement et ont mené mardi dans la capitale une nouvelle opération, visant cette fois les milices chrétiennes « anti-balaka », ces groupuscules armés de fusils et de machettes apparus depuis septembre dans le nord-ouest du pays et en lutte contre les Seleka.

Devant ce climat délétère, plusieurs autorités locales, dont l'archevêque catholique de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, très respecté dans le pays, ont lancé des appels au dialogue et à la réconciliation. Quand le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a annoncé ce mardi 18 décembre que des pays européens déploieront bientôt des troupes au sol en Centrafrique, aux côtés des soldats français. Aucune précision sur leur nombre n'a toutefois été donnée.