mercredi 16 octobre 2013

Le Shutdown ou La Chute Du Monde Post 1945


Le "défaut de paiement" ou comment se faire peur


Le département du Trésor américain assure qu'il pourrait faire défaut dès cette semaine.

Les obligations comme la sécurité sociale et les retraites ne seraient plus financées et donc plus versées (mais les huissiers continueraient à faire leur travail!)

Vous pourriez vous en vouloir de ne pas avoir suivi les recommandations suivantes :

1- Gardez un œil sur la bourse et le cours de votre banque

2- Prenez conscience que vos euros pourraient fondre de 90%

3- Achetez des biens de consommation à long terme avant de ne plus pouvoir

4- Conservez quelques billets ou pièces d'or pour vivre au quotidien dans le cas d'une fermeture prolongée de votre banque. Votre estomac ne se mettra pas en "Shutdown"!

48 heures avant le Chaos


« Alors que les hommes politique américains échouent à trouver un accord viable pour refaire fonctionner normalement les institutions politiques dont ils sont si fiers, c'est peut-être le bon moment pour une planète abasourdie de commencer à envisager la construction d'un monde désaméricanisé ».

(Agence Chine Nouvelle)

"Cette fois c'est différent... Wall-Street devrait s'inquiéter sur ce qu'il se passe au Congrès... quand vous avez une situation dans laquelle une faction est potentiellement prête à faire défaut sur les obligations américaines, alors nous sommes en difficulté. Et ils sont prêts à le faire..."

(Obama à Wall Street)


"Nous pourrions assister à une propagation très rapide, une maladie mortelle. Les conséquences d'un défaut de paiement américain serait « tout à fait catastrophique », et plongerait le monde dans une toute autre récession."

(Le directeur exécutif de la Deutsche Bank)



Les Chinois et les Japonais le verraient d'un très mauvais oeil


Il n'y a, évidemment, pas qu'aux États-Unis que l'impact serait terrible. De fait, le Japon et la Chine sont exposé à double titre.

De fait, la deuxième et la troisième économie mondiales sont les principales détentrices de bons du Trésor américain, et une baisse soudaine de leur valeur ou de leur liquidité appauvrirait d'autant les deux pays. Alexandra Estiot, comme elle ne voit pas une situation de défaut s'étaler dans le temps, ne pense toutefois pas que la stabilité de la Chine et du Japon ne soient plus exposés que de raison.

Pour elle, l'impact se fera surtout ressentir pour les titres arrivant à échéance dans les prochains jours ou dans les prochaines semaines. "Un défaut sur un titre ne signifie pas que l'on va annuler la dette américaine", explique-t-elle. Ce qui n'a pas empêché les deux puissances asiatiques de s'agacer publiquement sur la scène internationale des querelles politiques américaines susceptibles de mettre en danger toute la planète.


La remise en cause de la suprématie du dollar ?


Une chose est sûre : défaut ou pas défaut, cinq ans après avoir exporté la crise des subprimes suite à la chute de Lehman Brothers, les États-Unis mettent à nouveau l'économie mondiale en danger. "Ce scénario exterminerait la planète finance", commente Jezabel Couppey-Soubeyran, ce qui pense-t-elle, n'arrivera pas.

Ce qui n'empêche pas d'apporter de l'eau au moulin de la Chine, notamment, qui exprime régulièrement son inquiétude face à la trop grande dépendance du monde au dollar. Elle pourrait être tentée d'accélérer sa marche vers une pleine convertibilité du yuan afin de prolonger sa puissance économique sur le marché des changes.

la fin d'un monde, le début d'un autre...

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-chine-annonce-la-fin-d-un-monde-142150

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20131015trib000790692/faillite-des-etats-unis-et-si-cela-arrivait-.html

La Retraite à 66 Ans ou Comment Dissoudre Le Parti Socialiste




Le chômage est toujours de 5 millions, il y a toujours 10 millions de pauvres. Et les brillantes perspectives d’avenir industrielles tracées par Arnaud ne changent rien au quotidien de misère de nos électeurs. Alors à Brignoles, le sens du vote est clair après 8 élections partielles du même genre. Et à gauche notre problème c’est que notre électorat s’abstient par dépit, et pour nous sanctionner. Car c’est de cela qu’il s’agit et cela sera terrible aux municipales et aux européennes si on ne corrige pas.

Et le vote qui a eu lieu ce jour contre les retraites, il faut que je vous le dise avec mes mots. Franchement. C’est un vote de la honte pour notre parti collectivement. On n’a pas été élus pour ça.

J’ai essayé de le dire aux députés : « Courage ! Ne faites pas ça ! Ne votez pas ça ! » J’étais sur la place de la Concorde tout à l’heure, quatre syndicats, majoritaires dans notre pays manifestaient. Jean-Claude Mailly a cité Pierre Mauroy qui disait « la retraite à 60 ans, c’est l’histoire, on ne peut pas effacer l’histoire ». Le vote à l’Assemblée ce jour, s’il est confirmé en dernière lecture en décembre, effacera 30 ans d’histoire de notre parti pour la retraite à 60 ans.

J’en ai entendu qui se réjouissaient qu’il n’y ait pas trop de mouvement social contre. D’autre osaient refuser… des amendements parce qu’il n’y avait pas assez de manifestants. Mais des millions de gens sont abattus, atterrés, rageurs, c’est gravé, ils ne nous le pardonneront pas pendant de longues années si nous confirmons ce vote en décembre. Il est encore temps, d’éviter ça, de corriger ça. On a bien voté en première lecture des projets de loi qu’on n’a pas voté en deuxième lecture, c’est le moment.

Vous vous rendez compte qu’il s’agit de passer, dans la réalité, la retraite effective à 66 ans, c’est ce qu’a expliqué notre gouvernement dans sa missive à Bruxelles la semaine dernière, elle a été publiée dans Le Monde. 66 ans ! Vous vous rendez compte aussi qu’il s’agit de prélever 2,7 milliards sur les petites retraites ! 2,7 milliards. On a renoncé à taxer l’EBE de 2,5 milliards lundi et mardi on a voté de taxer les pauvres retraites de 2,7 milliards ! 

La France est riche, les 500 familles ont 16 % du Pib, 330 milliards plus que le budget de l’état. La France n’a jamais été aussi riche. 90 % de la « dette » ne provient pas de nos caisses sociales ni de nos retraites. ON a le taux d’ épargne le plus élevé au monde vient de dire Arnaud au passage. Alors où on va, là ? Le minimum vieillesse est préservé, mais au-dessus, ceux qui sont à 50 euros de plus vont les perdre, ceux qui sont à 800, 900 euros vont perdre 3, 4 voire 5 %

C’est une honte. Il y aura la hausse de TVA en plus en janvier. Ne croyez pas que ça ne va pas se voir. Je répète : ça sera gravé, indélébile !

Ne me dites pas qu’il faut faire des « colloques » comme samedi dernier pour mobiliser contre le FN après ça ! Si vous voulez battre le FN, plutôt qu’un colloque, augmentez les petites retraites au lieu de les baisser ! Ce qui va arriver ce sont des Brignoles à puissance 10, à puissance 100. Ecoutez, écoutez moi, je ne sais comment vous le dire, mais écoutez avant qu’il ne soit trop tard. J’étais là en 1994 quand les leçons furent tirées de la déroute électorale de 93. J’étais là et je me rappelle après le 21 avril 2002 quand il a été dit « on aurait du réagir avant, tirer le signal d’alarme avant » ? 

Je le tire ! Maintenant ! Maintenant ! Je vous le dis, on recommence, en pire, car on dirige tout en France aujourd’hui, la France est à gauche et on n’aura plus rien ! C’est irréaliste, on fait le lit de la défaite. Alors qu’il y a tant a faire pour un vrai changement réaliste, possible, à portée de main, dans l’unité de la gauche et en s’appuyant sur le salariat, sur notre électorat.

gérard Filoche

Grand Marché Transatlantique : Des Négociations Secrètes Sur Notre Avenir !


Le Marché Transatlantique qui devrait s'imposer à toute l' Europe  d’ici à 2015 se négocie dans le plus Grand Silence et à huis-clos. 
Cet « espace de liberté, de sécurité, de justice » (on connait le refrain des collabobos bruxellois) promis par les défenseurs du Marché libre vise à s'affranchir des opinions (pas assez libérales)  des populations. 
Cet empire UE-US signifierait la transfert de la souveraineté Européenne, après le transfert des indépendances nationales des  Etats membres.
 Nous seront tous alors "de facto" institutionnellement sous influence et domination américaine.
Le socialisme (ou social-démocratie c'est pareil vu de Washington) ne sera alors pas une option...


Des négociations secrètes


D’après les maigres informations communiquées par la Commission, la discussion a d’emblée porté sur un périmètre très large d’une vingtaine de domaines que devrait couvrir le Traité de commerce TTIP. Impossible de savoir exactement en quoi consistent ces négociations et les positions qu’y défend effectivement la Commission européenne. Les réunions de compte-rendu prévues par la Commission pour informer le Parlement européen sont des mascarades de démocratie comme l’a souligné Jean-Luc Mélenchon dans une nouvelle question posée à la Commission européenne le 26 septembre. Non seulement ces compte-rendu sont réservés aux seuls députés membres de la commission du commerce du Parlement européen mais ils se font à huis clos en anglais sans traduction dans les langues officielles de l’Union, ni même dans les langues de travail de la Commission que sont le français et l’allemand.


Les lobbies US à l’offensive


Pendant l’été, de multiples lobbies mercantiles états-uniens se sont mis en mouvement et ont confirmé les dangers que nous avions déjà pointés avant le début des négociations. Un dirigeant de la Chambre de commerce des USA a ainsi expliqué que « le côté américain devrait expliquer clairement les dangers d’une régulation sociale, environnementale non nécessaire et du ’droit à réguler’ souhaité par le parlement européen ». Cette position des milieux d’affaire correspond à celle défendue par le gouvernement états-unien, à travers son département du Commerce (USTR), grand ordonnateur des négociations. Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a ainsi expliqué au début de l’été que « le bureau de l’USTR, qui représente les intérêts des entreprises, poussera presque sûrement pour le plus petit commun dénominateur, incitant un nivellement vers le bas plutôt que vers le haut. » Cela est attesté par les positions officielles du Département du Commerce dans de nombreux domaines comme l’agriculture. Un rapport de cet organisme affirme ainsi que « les mesures [européennes] relatives à l’importation et l’utilisation des produits génétiquement modifiés constituent des obstacles majeurs au commerce. » L’ONG les Amis de la Terre a aussi alerté sur l’activisme des lobbies de l’industrie chimique états-uniens : « L’accord de libre-échange transatlantique va donner aux industries de produits chimiques et autres firmes multinationales l’arme ultime pour détruire les progrès que nous avons réalisés dans l’UE et dans différents États des États-Unis pour protéger la santé humaine et l’environnement des produits toxiques. »


Renoncements


Face à cette puissante offensive du capitalisme états-unien, non seulement la Commission ne résiste pas mais elle a commencé à céder du terrain pendant l’été. Tout en faisant mine de résister sur l’interdiction du bœuf aux hormones en Europe, le Commissaire européen au Commerce Karel de Gucht a par exemple cédé dès la première session de négociation en juillet sur le poulet lavé au chlore. En parfait libéral, il a cyniquement expliqué sa position : « on pourrait laisser le choix aux Européens, via des systèmes d’étiquetage clair. Ne diabolisons pas [le poulet lavé à l’eau de javel]. Moi je fais confiance aux consommateurs. Par exemple, si j’achète un poulet, je prendrais évidemment un poulet de Bresse. » Grâce à la Commission européenne et si cet accord n’est pas stoppé, des poulets low cost à la javel déferleront donc demain sur les marchés européens en aggravant les difficultés de toute la filière européenne des volailles, déjà en crise aujourd’hui.

- plus à: http://www.lepartidegauche.fr/actualites/dossier/grand-marche-transatlantique-la-negociation-tous-les-dangers-25155

François Hollande Violemment Attaqué Sur Sa Gauche : On ne peut mentir tout le temps à tout le monde!

« On ne peut mentir tout le temps à tout le monde »



Voici venu le moment où phrases creuses et mensonges à répétition ne suffisent plus. Le rejet, doublé d’une colère grandissante, tend à s’exprimer sous toutes les formes. Il n’y a pas d’autre explication à l’élection de Brignoles. Pas d’autre explication non plus à l’échec de la ministre Carlotti, réputée pourtant favorite, aux élections internes du Parti socialiste à Marseille.

« On peut mentir une fois à tout le monde, on peut mentir tout le temps à une personne, mais on ne peut mentir tout le temps à tout le monde », écrivit naguère Abraham Lincoln.

Les salariés de Gad savent qu’au moment où 900 emplois sont supprimés, des montagnes de capitaux cherchent avidement à réaliser du profit sur toutes les places de la planète. Les travailleurs confrontés à la contre-réforme des retraites savent que ceux-là même qui rallongent la durée de cotisation à 43 annuités sont les mêmes qui ouvrent tout grand les coffres-forts de la Banque centrale européenne pour renflouer les banques afin que celles-ci abondent de capitaux, toujours et encore, spéculateurs et banquiers. Les jeunes confrontés au chômage généralisé, les centaines de milliers de foyers modestes qui, pour la première fois, ont dû payer des impôts cette année, tout comme les familles confrontées à la dislocation de l’école par la réforme Peillon et les travailleurs qui voient leurs hôpitaux fermés, leurs maternités liquidées, leurs bureaux de poste supprimés, tous savent qu’ils font face à un mur de mensonge, résumé dans la formule assénée, à droite comme à « gauche », depuis trente ans : 
« On ne peut pas faire autrement, c’est la crise, ce sont les directives européennes, etc. »

Comme le dit une ouvrière de l’agroalimentaire, en Bretagne, face à une élue : « C’est pas normal. Qu’est-ce que vous foutez ? A chaque fois, on se refile la patate : c’est pas nous, c’est la droite, c’est pas nous, c’est la gauche. Mais nous, en attendant, comment on va faire pour vivre ? »

Sonne l’heure où le mensonge n’a plus prise. « On ne peut pas faire autrement ? » Allons donc. Les travailleurs le constatent : «on » ne peut pas faire autrement parce qu’« on » décide de ne pas remettre en cause le régime de la propriété privée des moyens de production. « On » ne peut pas faire autrement parce qu’« on » se soumet aux diktats des capitalistes, des spéculateurs, des banquiers et de leurs institutions, celle du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l’Union européenne.

Ils savent, les travailleurs et les jeunes, que chaque jour la spéculation brasse des centaines de milliers de milliards de dollars, des montants sans aucune mesure avec les prétendus déficits de la Sécurité sociale sur lesquels on pleure des larmes de crocodile à la télévision et à la radio.

Le voile du mensonge commence à se déchirer. Le rejet et la colère deviennent la matière brute de toute la crise politique qui ne fait que s’approfondir. On ne s’en sortira pas sans remettre en cause le « on ne peut pas faire autrement », c’est-à-dire sans des mesures concrètes et pratiques de rupture avec la dictature du capital financier et de l’Union européenne.

Cette question est posée de manière immédiate devant tout le pays.