dimanche 21 juillet 2013

Manif Pour Tous : des Juges Et des CRS Dénoncent des Ordres "fous furieux"


Témoignage d’un CRS écoeuré par ces ordres qui salissent l’Honneur

Témoignage d’un CRS a vu passer des ordres "fous furieux" pour tabasser des manifestants pacifiques ! | Mariage homo - Mariage gay

Faisant partie des forces de l’ordre, je ne peux malheureusement pas trop m’épancher publiquement sur vos sites. Chez nous il y a régulièrement des chasses aux sorcières, notamment en ce moment avec le mouvement du Printemps Français, auquel de nombreux collègues adhèrent, ou du moins partagent l’essentiel des idées.

Je vous confirme la plupart des témoignages qui sont mis en exergue sur vos blogs concernant la répression des manifestants, ou simple sympathisants. Avec mon unité nous avons régulièrement participé aux services d’ordre mis en place sur Paris pour les manifestations.

Outre la minimisation systématique du nombre de participants, j’ai assisté à de nombreuses aberrations, la liste serait trop longue à écrire. Mais lors de la semaine précédent la manif du 26 mai, plusieurs fois ils nous a été demandé de "provoquer" les manifestants afin de procéder à leurs interpellations... Première fois en quelques années de CRS que j’entends un tel ordre, inique, sur nos fréquences radio.

Mais le plus inquiétant est la panique totale qui touche nos "chefs", commissaires et autres directeurs, qui sont dépassés et débordés par un mouvement d’une telle ampleur. Les unités spécialisées dans le maintien de l’ordre sont tenues à l’écart des situations chaudes, les unités locales (jeunes et inexpérimentées) sont quant à elles systématiquement utilisées pour "casser" du manifestant.

Une anecdote particulièrement parlante : un soir de semaine [il y a peu], nous avions reçu l’ordre en fin de soirée, d’évacuer des membres du Printemps Français qui manifestaient devant l’Assemblée Nationale. Alors que nous procédions à la dite évacuation de façon calme et pacifique, un très haut gradé fou furieux nous a tancés, estimant que nous étions trop mous, et conciliants avec les "fauteurs de troubles", finalement nous avons été relevés sur la mission par une compagnie d’intervention parisienne qui n’a pas hésité à gazer et tabasser les manifestants dans le métro… pendant que nous étions cantonnés (punis) à garder une rue perpendiculaire à l’assemblée en pleine nuit…

Partager ce témoignage sur twitter Nous nous posons de nombreuses questions entre nous, la plupart de mes collègues (ce qui m’a d’ailleurs fortement étonné je vous l’accorde) sont conscients que cela ne pourra pas durer bien longtemps, nous serons amenés à faire des choix dans les années, voir les mois à venir. J’ose espérer que nous ferons les bons, j’en suis de plus en plus persuadé.


Un délégué du Procureur d'Angoulême démissionne à cause de la gestion « particulière » des dossiers de La Manif pour Tous

La Manif Pour Tous - Un délégué du Procureur d'Angoulême démissionne à cause de la gestion « particulière 

Cognac, le 13 juillet 2013

Délégué du Procureur d'Angoulême, il présente sa démission le 9 juillet dernier face à une actualité qui a mis à mal les valeurs de justice et d'impartialité qu'il servait depuis 14 ans. Mû par un engagement au service de l'intérêt général, François Méhaud, dénonce des instructions au Parquet à visées politiques ou idéologiques dans les affaires dites de La Manif pour Tous.

Depuis plusieurs mois, les sympathisants de La Manif pour Tous font l'objet d'un nombre spectaculaire d'arrestation et de garde à vue alors qu'aucune atteinte aux biens ou aux personnes n'ont été recensé. Environ 1000 arrestations pour plus de 500 gardes à vue et 1 seule condamnation - qui vient d'être annulée -, c'est le décompte actuel et qui continue encore avec les Veilleurs.
L'emprisonnement immédiat de Nicolas Bernard-Buss 23 jours à Fleury-Merogis avait suscité une vive émotion par l'utilisation du mandat de dépôt à caractère pourtant exceptionnel. Son procès, qui s'est déroulé hier, a confirmé l'absurdité de la peine car aucune des charges qui l'ont mené en prison n'ont été retenues.

« La Cour d'Appel de Paris a examiné les faits reprochés à Nicolas avec une sérénité qui avait sans doute fait défaut à l'occasion de son passage en comparution immédiate. », a déclaré La Manif pour Tous dans un communiqué à l'issue du procès.

Dans ce contexte, François Méhaud, expose dans une lettre au Procureur pourquoi, en conscience, il ne peut continuer à assumer les missions qui lui sont confiées par un système qui semble cautionner le « délit d'opinion ».

« Allant jusqu’à interdire aux citoyens d’exercer librement leur devoir de conscience face à ce qu’ils considèrent comme étant une loi injuste et mensongère, la situation actuelle est particulièrement délétère et mène à considérer que l’on sanctionne un délit d’opinion. Cela n’est pas concevable dans une démocratie. », affirme-t-il.

Concernant le jeune Nicolas Bernard-Buss, François Mehaud déclare : « Je suis intimement persuadé que dans cette affaire, le parquet n’a pas fait preuve d’indépendance d’esprit, mais a suivi des instructions à visées politiques et idéologiques, données par la chancellerie. »

Une décision mûrement réfléchie qui prend en compte les imperfections d'un système, qui peut cependant faire vivre certaines valeurs comme l'objectivité, l'impartialité et la mesure.
« Je reconnais la nécessité de consignes générales pour une application efficace de la politique pénale. Ces consignes ne doivent toutefois pas interférer, et encore moins de manière partisane, sur les facultés d’appréciation des magistrats fussent-ils du Parquet. » assure-t-il.



Évitez le Cloud Computing Si Vous Tenez à Votre Vie Privée

Quand un IBM ou Microsoft vous assurent que vos données sont en Europe, cela ne les met pas à l'abris d'une requête au titre du Patriot Act. 

Le Patriot Act est la première loi qui ne reconnait pas la territorialité. Dans certains cas, il va contraindre des sociétés US à violer la loi européenne et donc à se mettre en porte-à-faux avec les autorités locales. C'est essentiellement, ce problème qu'il faut résoudre afin d'assurer qu'une donnée stockée en Europe, reste hors de portée des requêtes US. 

Cloud Computing : le Patriot Act s'applique aussi en Europe

source : Le Site de l'Informaticien : Actualités informatique, Réseau, Sécurité, Technologie, Développement

Les données européennes stockées dans le cloud sont accessibles aux autorités américaines malgré les lois européennes protégeant les données, affirme une étude néerlandaise.

Le Patriot Act, une loi votée en 2001, permet aux autorités américaines de contourner les lois et institutions locales pour accéder directement aux données cloud appartenant à des particuliers et à des entreprises non américaines en dehors des Etats-Unis. Un rapport intitulé « Cloud Computing dans l’éducation supérieure et les instituts de recherche et le Patriot Act américain » accessible à cette adresse rédigé par des experts juridiques de l’Université d’Amsterdam vient d'être rendu public. Il confirme de précédents rapports qui indiquaient que théoriquement l’application de la loi américaine du Patriot Act pouvait conduire au contournement des lois européennes sur la vie privée afin d’obtenir des données sur des citoyens européens.

Notion d'extra-territorialité


La majorité des fournisseurs de Cloud sont concernés par cette législation étant donné que ce sont soit des entreprises américaines, soit des entreprises qui ont des intérêts économiques aux USA. Les lois de protection de données européennes ne protègent pas les citoyens européens contre des lois extra-territoriales comme celles des USA. D’ailleurs, le directeur de la branche britannique de Microsoft a publiquement admis à des journalistes que Microsoft ne peut garantir que des données stockées en Europe ne quitteraient pas la zone économique européenne dans aucun cas de figure. Il précise d’ailleurs qu’aucune autre entreprise ne peut le garantir non plus.

Axel Arnbak, l'un des rédacteurs du rapport, précise : " Dans le cadre juridique américain, il y a une doctrine appelée "juridiction extra-territoriale". Cela implique que tous les fournisseurs de clouds opérant en Europe ou n'importe où dans le monde ont à se conformer à des requêtes sur les données dès lors qu'elles tombent sous le coup des lois américaines. Ces lois, y compris le Patriot Act, s'appliquent dès que les fournisseurs de services cloud ont des activités aux Etats-Unis. C'est une erreur largement répandue de croire que les données doivent être stockées sur des serveurs physiquement présents sur le territoire américain".

Ce rapport vient confirmer différentes analyses notamment celles de notre confrère ZD Net qui émettait de sérieuses réserves quant à l'affirmation de certaines entreprises américaines expliquant que leurs données étaient protégées à partir du moment où elles étaient stockées en Europe, ceci en vertu de la loi européenne de 1995 sur la protection des données. Tout ceci ne prend pas en compte l'existence de la loi extra-territoriale telle que décrite par Axel Arnbak ci-dessus.

Des enjeux énormes pour les sociétés américaines et européennes


Concrètement, ce rapport pourrait avoir de très sérieuses conséquences commerciales pour l'ensemble des sociétés américaines impliquées dans le Cloud parmi lesquelles figurent la fine fleur de l'informatique et de l'Internet : Oracle, Microsoft, HP, IBM, Google, Amazon et autres. Si le business de ces entreprises s'en trouvait affecté, il y a fort à parier que ces entreprises pourraient se regrouper pour demander une modification de la loi pour d'impérieuses raisons commerciales. De l'autre côté, ce rapport met en relief l'ardente nécessité de trouver des solutions nationales et européennes pour le stockage en Cloud des données les plus sensibles. Il pose également la question de la détention capitalistique des dites entreprises. Ainsi en France, on murmure que Vivendi chercherait à vendre SFR. Dans ce cas, il apparaît impératif que l'opérateur reste sous capitaux européens sinon la co-entreprise Numergy (co-détenue par Bull et SFR et la CDC) perdrait de son indépendance vis-à-vis de ces lois. Les exemples de ce type sont légion. Voici quelques temps, un responsable politique parlait de souveraineté numérique. Ce terme est plus que jamais au goût du jour.

Cloud Computing : le Patriot Act s'applique aussi en Europe