mercredi 17 juillet 2013

Oops ! la Marianne Des Femen Poste Un Tweet Islamophobe

Allo François on a un problème !


« Qu'est ce qui peut être plus stupide que le Ramadan ? Qu'est-ce qui est plus moche que cette religion ? »









 



Inna Shevchenko, meneuse ukrainienne des Femen, a inspiré le nouveau modèle de Marianne sur les timbres.


 Inna Shevchenko a ensuite supprimé son message... sur demande affolée de l' Elysée ?







Tweet Supprimé Par Mahomet ?


Le tweet a depuis été retiré "par erreur", a précisé Inna Shevchenko, qui affirme l'assumer entièrement. Sur Twitter, elle ajoute : "Le tweet a été effacé par erreur ou par Mahomet, c'est la même chose." "Notre nouvelle Marianne balance un tweet injuriant les musulmans, puis le retire, quelqu'un compte en parler ?" a demandé sur Twitter la militante associative Rokhaya Diallo, de l'association les Indivisibles, qui dénonce les préjugés ethnoraciaux et défend le principe d'une République "une et indivisible". 

FEMEN à poil nues (forcement un exemple pour la jeunesse!)

Inna Shevchenko, qui a obtenu récemment le statut de réfugiée en France, a précisé que le tweet avait "été envoyé quand (elles ont ) appris qu'Amina était obligée de faire le ramadan en prison, alors qu'elle n'est pas croyante". "Mon tweet était une réaction à cela", insiste la porte-parole des Femen.

Inna Shevchenko va devoir apprendre la loi "non écrite", bouffer du curé c'est bien mais de l' Imam ça craint vu qu'ils ne se laissent pas faire et que le courage c'est pas le genre de la Hollandie.

François Hollande a Couvert Cahuzac Selon le Président de la Commission d' Enquête de l' Assemblée Nationale

«Le mieux informé de l' affaire Cahuzac, c'est Hollande»


La commission d'enquête a réuni les preuves que François Hollande était au courant en bloc et en détails de l' affaire Cahuzac et l' a même couvert, espérant que les "allégations" finiraient par faire pschiiiit. 
Il n'a pas eu le courage de virer Cahuzac, par lâcheté, tout comme il se refuse à virer Montebourg pour la même raison.
Entre mensonges, manipulations, arrogance, fatuité, incohérence, incompétence, inconsistance et j'en passe, François Hollande est la plus grande erreur de "casting politique" depuis très très longtemps, pour ne pas dire depuis toujours.


Courson (UDI) détiendrait "les preuves": Hollande a couvert Cahuzac



Selon le président de la commission Cahuzac, le  détenteur de l’enregistrement dans lequel Jérôme Cahuzac parle de son compte en Suisse, Michel Gonelle, "a informé le directeur adjoint du cabinet du président le 15 décembre, qui est immédiatement allé voir le secrétaire général de l’Elysée, et tous les deux sont allés voir le président dans son bureau".

De fait, a-t-il encore précisé, "je dis que le président, entre le 4 et le 18 décembre, a l’ensemble des informations lui permettant de se rendre compte que des preuves graves, selon lesquelles Jérôme Cahuzac détenait un compte en Suisse, existent ". 
Pourquoi François Hollande n’a-t-il pas alors remercié Jérôme Cahuzac, qui n’a été contraint à la démission que le 19 mars ? 
"Certains prétendent qu’il a été tenté de faire cela mais nous ne pouvons pas auditionner le président de la République, en application du principe de séparation des pouvoirs", a-t-il indiqué, n’excluant pas cependant une audition du Premier ministre.

Président UDI de la commission d’enquête parlementaire sur la gestion par le gouvernement de l’affaire Cahuzac, Charles de Courson a affirmé mercredi détenir "les preuves" que le président François Hollande était "parfaitement informé" de la faute morale de son ministre du Budget. 


Cahuzac prête serment...


"Nous avons les preuves que le président a été parfaitement informé ", a déclaré le député centriste de la Marne sur France 2. L’ex-maire RPR de Villeneuve-sur-Lot, Michel Gonelle "a informé le directeur-adjoint du cabinet du président (Alain Zabulon) le 15 décembre, qui est immédiatement allé voir le secrétaire général de l’Elysée (Pierre-René Lemas), et tous les deux, ils sont allés voir le président dans son bureau". "Donc, il (François Hollande) le sait le 15" décembre, a répété avec insistance le président de la commission Cahuzac.

"Le 18, Edwy Plenel informe l’Elysée qu’ils ont toutes les preuves ", a-t-il ajouté, rappelant que le journaliste, directeur du site d’informations Mediapart, "est un ami personnel du président, ils ont même écrit un bouquin ensemble ".


Moscovici lâche le morceau



De l’avis du député et "en l’état actuel" des travaux de la commission, "on peut dire que la réponse qu’(ont) faite le Premier ministre, le président et Pierre Moscovici à cette affaire n’était pas adaptée ", a-t-il poursuivi au lendemain de l’audition de trois ministres, dont celui de l’Economie et des Finances. 
Revenant sur l’audition de Pierre Moscovici, qui a contribué à fragiliser la réalité de la "muraille de Chine" érigée autour de Jérôme Cahuzac par son ministre de tutelle, Charles de Courson a jugé qu’elle avait été "la plus intéressante". "Il nous a dit (...) qu’il y a bien eu une réunion le 16 janvier à l’Elysée suite à un Conseil des ministres, entre quatre personnes: François Hollande, président de la République, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, lui-même, Pierre Moscovici, et Jérôme Cahuzac", a-t-il précisé. 


http://pasidupes.blogspot.fr/2013/07/hollande-etait-informe-de-la-fraude.html

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/07/17/01016-20130717ARTFIG00364-affaire-cahuzac-celui-qui-a-ete-le-mieux-informe-c-est-hollande.php

Ceux qui ont des comptes en Suisse Comme Cahuzac Dorment mieux Depuis que Condamin-Gerbier Est à L' Ombre

Une nouvelle spécialité suisse : les arrestations clandestines  

Comme dans les régimes totalitaires où les citoyens disparaissent corps et âme sans que les autorités ne jugent nécessaire de fournir des explications. 

Cette pratique d'escamotage des suspects, si elle est confirmée par les faits, est plus que scandaleuse mais anti démocratique !

Pierre Condamin-Gerbier mis à l'ombre - Pour le président de la commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac, le pays fait tout «pour empêcher la transparence». 


source : Démocratie réelle et maintenant des Indignés de Nîmes

 L'ancien banquier de Reyl & Cie est incarcéré en Suisse depuis le 5 juillet. Pour Charles de Courson, président de la commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac, le pays fait tout «pour empêcher la transparence». 

Il ne fait décidément pas bon rompre l’omerta bancaire en Suisse. Après Hervé Falciani, l’informaticien d'HSBC, c’est au au tour de Pierre Condamin-Gerbier d’être dans le collimateur de la justice helvétique. C'est La Tribune de Genève qui l'a révélé : l'un des témoins clés de la justice française dans l'affaire Cahuzac dort désormais en prison. Le gestionnaire de fortune, associé gérant de l’établissement Reyl & Cie de 2006 à 2010, a été interpellé le 5 juillet 2013 et une instruction pénale ouverte contre lui par le Ministère public de la confédération (MPC).

 Deux jours auparavant, le 3 juillet, il avait été auditionné devant la commission d'enquête parlementaire, chargée de faire la lumière sur les éventuels dysfonctionnements de l'État français dans l'affaire Cahuzac. Et la veille, le 2 juillet, il avait été longuement entendu par les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire dans le cadre d’une instruction ouverte contre l’établissement Reyl & Cie pour « blanchiment de fraude fiscale » le 31 mai 2013 – entre la mi-février et début juillet, Pierre Condamin-Gerbier avait été entendu plusieurs fois par la police judiciaire, les douanes judiciaires et les juges d'instruction chargés de l'affaire Cahuzac. 

 Le Ministère public de la Confédération (MPC) a confirmé à Mediapart avoir « ordonné l’ouverture d’une instruction pénale à l’encontre de cette personne, entre autre pour service de renseignements économiques » (art. 273 CP). « La personne a été arrêtée le vendredi 5 juillet 2013. Elle se trouve actuellement en détention préventive », indique sa porte-parole, Jeannette Balmer, qui ajoute « qu’en l'état actuel, le MPC ne souhaite pas s'exprimer davantage par rapport à ce dossier. » 

L’article 273 du Code pénal suisse énonce que « celui qui aura cherché à découvrir un secret (…) d’affaires pour le rendre accessible à un organisme officiel ou privé étranger, ou à une entreprise privée étrangère, ou à leurs agents, celui qui aura rendu accessible un secret (…) d’affaires à un organisme officiel ou privé étranger, ou à une entreprise privée étrangère, ou à leurs agents, sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire ou, dans les cas graves, d’une peine privative de liberté d’un an au moins. En cas de peine privative de liberté, une peine pécuniaire peut également être prononcée. » Le 3 juillet, devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l’affaire Cahuzac, l’ancien banquier avait annoncé avoir transmis à la justice une liste d'hommes politiques français détenant un compte en Suisse. 

Selon les informations de Mediapart, lors de son audition du 2 juillet, il avait cité devant les juges le nom de l'homme d'affaires Alexandre Allard, en lien avec l’ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres, ainsi que, plus prudemment, celui de Laurent Fabius, sa famille pouvant détenir des avoirs non déclarés en Suisse. Dans un communiqué diffusé samedi, la banque Reyl & Cie et sa filiale Reyl Private Office disent avoir déjà porté plainte le 17 juin dernier « contre Pierre Condamin-Gerbier aux motifs, entre autres, de vol, falsification de document (faux dans les titres) et violation du secret professionnel et commercial », ajoutant que « les nombreuses déclarations mensongères maintenues en dépit des démentis catégoriques de la Banque, la falsification d’un mémorandum interne de Reyl Private Office, et sa remise à un média français, n’ont laissé d’autre choix à la Banque que de sortir de sa réserve et d’agir à l’encontre de Pierre Condamin-Gerbier ». La banque fait manifestement référence à un document cité à l'antenne sur Europe 1 et sur son site le 14 juin, présenté comme émanant de ses services, et qu'elle estime falsifié. Reyl & Cie a réaffirmé la semaine dernière qu'elle ne comptait aucun homme politique français parmi ses clients. Pierre Condamin-Gerbier a raconté son parcours et détaillé ses accusations dans une longue interview accordée à Mediapart. La première partie est ici, la seconde là. 


 « La Suisse fait tout pour empêcher la transparence » 


Depuis plusieurs semaines, Condamin-Gerbier multipliait les interventions, faisant monter à chaque fois un peu plus la pression. Le 12 juin, il avait été entendu devant la commission sénatoriale d’enquête sur le rôle des banques et des acteurs financiers dans l’évasion fiscale. Il disait alors détenir une liste d’une quinzaine de noms de personnalités politiques françaises, dont d’anciens et actuels ministres du gouvernement. La nouvelle de son arrestation provoque la stupeur de certains. Joint par Mediapart, Charles de Courson, président de la commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac, estime que « les autorités suisses continuent à tout faire pour empêcher toute transparence en matière bancaire ». « Comme d’habitude, on met en prison des gens qui ont brisé leur carrière pour mettre fin à l’incroyable complicité des autorités suisses. » Il s’étonne que Pierre Condamin-Gerbier ait décidé, après son audition du 3 juillet devant l’Assemblée nationale, de retourner en Suisse. « C’est complétement fou, étant donné ce qui était arrivé à Hervé Falciani. » 

Le parlementaire reconnaît que l’ancien gestionnaire de fortune a également des ennemis en France : « Ceux de mes collègues qui ont des comptes en Suisse se porteraient mieux si M. Condamin-Gerbier pouvait être mis à l’ombre. » 

En Suisse, nombre de banquiers et d’avocats ne se gênent pas pour dire en privé tout le mal qu’ils pensent de « ce traître à la petite semaine qui cherche par tous les moyens à exister», pour reprendre l’expression de l’un d’entre eux. 

Le quotidien genevois L’Agefi, qui est très proche des milieux d’affaires et de la banque Reyl & Cie, a publié plusieurs articles compromettants. Le premier s’intitulait : « Il parle beaucoup mais ne sait à peu près rien », reprenant la thèse d’une vengeance personnelle. Pierre Condamin-Gerbier obtenait de publier un démenti. Le 4 juillet, la veille de son arrestation, L’Agefi enfonçait encore un peu plus le clou, décrivant la « fuite en avant » de celui qui avait eu « un parcours professionnel marqué par les licenciements et les échecs ». 

Les accusations se faisaient de plus en plus précises : une condamnation prononcée en 2006 pour avoir utilisé sa carte de crédit professionnelle à des fin personnelles, alors qu’il travaillait à l’UBS. Et des dettes de 150 000 francs suisses, selon l’Office de faillites et de poursuites de Morges. L’ancien banquier a toujours reconnu ces faits et insiste sur le fait que son casier judiciaire est aujourd’hui vide. 

Sa dernière réponse a été publiée dans La Tribune de Genève, et, ironie du sort, publiée le 5 juillet, alors qu’il dormait déjà en prison.


en savoir plus...





Réchauffement ou Glaciation : Oubliez Le Gulf Stream C'est Le Jet Stream !

Le Mythe Du Gulf Stream 


Climate mythology: The Gulf Stream, European climate and Abrupt Change

Preuve que nos climatologues ont encore beaucoup à apprendre, il y a seulement dix ans, ils se trompaient en attribuant les hivers doux de l'Europe occidentale au Gulf Stream


C'est le climatologue Richard Seager qui a découvert l'existence de deux autres transferts de chaleur bien plus efficaces que le Gulf Stream . Et, du même coup, plus d'ère glaciaire à craindre s'il venait à s'interrompre."De toute façon, le Gulf Stream, qui est poussé par les vents d'ouest engendrés par la rotation de la Terre et par la différence de température de l'eau entre le nord et le sud, ne peut pas être stoppé", assure Christophe Cassou. 

En fait, le Gulf Stream n'est qu'une petite composante d'un courant géant circulant en surface et en profondeur dans tous les océans du monde (la circulation thermohaline). Le climatologue s'est amusé à calculer les conséquences d'un arrêt de celui-ci."Pour obtenir cet arrêt, il faudrait une hausse de la température terrestre de 7 à 8 °C. Ce qui serait, de toute façon, bien supérieur au refroidissement engendré par cette même interruption !" OK, les météorologues sont dépassés par le chaos climatique, mais s'ils pouvaient au moins nous rassurer sur la météo de juillet et d'août."Dites, messieurs, le temps ne sera pas aussi mauvais tout l'été ?" Là, aucun ne veut se mouiller. Seule certitude : une vague de chaleur est hautement improbable.


Le jet-stream, suspect n° 1


 En revanche, ils assurent tous en choeur que si l'hiver a été maussade et le printemps particulièrement exécrable (le plus froid depuis 1987 et le plus pluvieux depuis 1959), il ne faut pas s'alarmer outre mesure : "Le temps ne se détraque pas. La pluviosité a certes été importante, mais il n'y a là rien d'absolument exceptionnel", certifie ainsi Christophe Cassou, climatologue du CNRS au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique."N'y voyez, en tout cas, pas la manifestation du changement climatique. La météo du printemps reste dans la variabilité naturelle", surenchérit Serge Planton, de Météo-France. Si l'hiver semble s'attarder, la faute en revient à un anticyclone plus puissant que d'habitude, resté bloqué au-dessus de l'Atlantique, au large de la Bretagne.

En fait, il n'y a rien de plus complexe que la météorologie dans l'hémisphère Nord. C'est le chaos qui règne. Contrairement à l'hémisphère Sud, où le climat est rythmé par l'alternance des courants El Niño et El Niña dans le Pacifique. Tout ce que les météorologues peuvent dire, c'est que le climat européen est sous la dépendance du jet-stream, un violent courant d'air (jusqu'à 300 kilomètres/heure) soufflant d'ouest en est, à 10 000 mètres d'altitude. Lorsqu'il franchit les Rocheuses, il engendre parfois des turbulences, pour des raisons encore mal identifiées. Deux cas se présentent donc : s'il reste droit dans ses bottes, l'Europe occidentale connaît un hiver plutôt doux et pluvieux. S'il se met à onduler comme un serpent, l'hiver est plutôt froid et sec.

Réunis en conclave la semaine dernière, les climatologues britanniques ont émis l'hypothèse que le jet-stream serait sous l'influence des courants marins de l'Atlantique qui fluctueraient selon un cycle décennal. Faut-il donc s'attendre à de prochains hivers et printemps pourris ? Nul n'y mettrait sa main à couper, d'autant que de nombreux autres facteurs climatiques entrent en jeu. Une activité solaire légèrement en berne ou, encore, la nette diminution de la surface de la banquise arctique devraient, selon certains docteurs ès climats, s'asseoir aussi sur le banc des accusés.

Météo, la loi du chaos - Le Point

Cette Croissance Que François Hollande Est Le Seul à Voir...

« L’impossible retour de la croissance ! »

Mes chères contrariées, mes chers contrariens !

J’explique depuis plusieurs années qu’attendre la croissance, enfin son retour, même si notre Normal 1er pense avoir aperçu la reprise, est une illusion.

La croissance c’est fini, il n’y en aura plus, ou en tout cas pas comme nous la pensons jusqu’à présent et pour plusieurs raisons.


La répartition des profits est indispensable

La croissance est liée à la notion de répartition des profits et de la création de richesse. La croissance est un « être » économique complexe. Très complexe même. Pour qu’il y ait création de richesses futures, il est nécessaire d’avoir une répartition optimale des richesses présentes (nous éviterons le mot « juste » qui n’a aucun sens). En clair, c’est parce qu’il y a des consommateurs solvables que les entreprises peuvent vendre ce qu’elles produisent. Point de croissance sans consommateur solvable, or le consommateur solvable devient une espèce en voie de disparition ces derniers temps.

Les consommateurs solvables disparaissent sous la double pression de la mondialisation et de ses cohortes de délocalisations (je rappelle que délocaliser pour payer le même salaire n’a aucun sens, donc une entreprise qui délocalise le fait pour pouvoir verser des salaires de misère participant ainsi à la réduction du pouvoir d’achat global des consommateurs au niveau mondial), mais également des progrès techniques qui nécessitent de moins en moins de bras pour créer les nouvelles richesses. Moins de bras, égal moins de bras payés, égal réduction de la masse de consommateurs solvables donc, in fine, baisse de la croissance.

Mais ce n’est pas tout.


L’ère de la rareté

Comme je le dis et je le répète, le monde, avec plus de 7 milliards d’habitants (de moins en moins solvables), est entré dans une période de raréfaction des ressources. Moins de matières premières, difficultés à augmenter les rendements agricoles, etc. Bref, sans parler de rationnement, il faudra devenir beaucoup plus économe et frugal… Ce qui est de facto le cas grâce à la crise économique mondiale qui réduit la consommation de chacun.

Le plus grave dans tout cela c’est bien entendu les prix de l’énergie. Nous sommes « oléo-dépendant ». Tout dans notre économie de consommation de masse nécessite des masses d’énergies dont aucune n’est fondamentalement satisfaisante. Le nucléaire est très dangereux puisque sur environ 300 réacteurs nucléaires en service, nous avons connu trois accidents majeurs aux conséquences dramatiques et internationales, soit un taux d’échec d’environ 1 %.  Appliquée à n’importe quelle industrie, un tel taux d’erreur serait insupportable. Imaginez 1 % des mangeurs de camembert tués par leur fromage préféré…
Les énergies renouvelables sont une bien belle idée, néanmoins cela fonctionne mal. Le panneau solaire ce n’est que la journée, l’éolienne que lorsqu’il y a du vent, bref, ces énergies sont coûteuses et ne sont pas forcément disponibles lorsque l’on en a besoin, sans oublier que leur bilan écologique n’est pas forcément brillant.

Il nous reste donc les énergies fossiles avec le pétrole et le gaz. Évidemment, pour tout ce qui est transport routier, fluvial, maritime, le pétrole est indispensable, de même que pour les usages agricoles. Bref, toute augmentation importante du prix du pétrole viendra fracasser toute velléité de reprise de la croissance.

Actuellement, alors que l’activité économique est faible, qu’elle ralentit dans les pays émergents, qu’elle patine aux États-Unis et qu’elle s’effondre en Europe, les prix du baril du pétrole se maintiennent à des niveaux jamais vus lorsqu’il y a aussi peu de croissance.


Le miracle des gaz de schiste est un mirage !

Alors nombreux sont ceux à s’esbaudir sur la production de sables bitumineux au Canada. Pour visualiser ce que cela signifie, je vous propose d’aller jeter un œil sur le dernier numéro de Capital, dans la rubrique « L’économie en image ». Vous aurez les photos de ce progrès pour l’humanité que représente l’exploitation de sables bitumineux. Cautionner une telle exploitation est absurde. Nous sommes en train de nous tuer et de tuer les générations futures pour continuer à acheter des trucs complètement inutiles qui n’ont jamais apporté le bonheur à qui que ce soit.

Reste les gaz de schiste. Évidemment, ils sont un enfer environnemental et détruisent nos réserves d’eau potables. C’est complètement là aussi absurde.
Mais il y a plus grave. Il faut creuser des milliers de dizaines de milliers de puits qui s’épuisent à une vitesse folle, la durée de vie d’un puits de gaz de schiste n’excédant pas cinq ans et ne dépassant généralement pas trois ans. D’ici 5 ans, les gaz de schiste seront un miracle qui se sera évanoui ou presque.

Enfin, il faut noter que malgré le miracle tant vanté des gaz de schiste et autres pétroles non conventionnels, les prix du baril de pétrole se maintiennent largement au-dessus des 100 dollars. Or un baril durablement au-dessus de 100 dollars casse toute reprise économique que notre Hollandouille est vraiment le seul à voir !

Mais ce n’est pas tout !


Le poids des dettes

Comme l’être humain est ainsi fait qu’il n’anticipe jamais rien – d’ailleurs dès que l’on anticipe, on devient vite un pessimiste ou encore un « complotiste » –, nous nous sommes donc tous (aussi bien dans le monde anglo-saxon qu’en Europe) endettés massivement pour ne pas lever en impôts immédiatement le véritable coût de nos dépenses, en imaginant que la croissance future nous permettrait d’absorber et de camoufler tout ça tranquillement.

Évidemment, ce qui était prévisible s’avéra réel. Dans un monde où la croissance est très faible voire inexistante, il devient très difficile de payer ses dettes.

Le principe mathématique de l’affaire est assez simple à comprendre. Imaginez une dette sur PIB de 100 % (le cas de la France en 2014). Si les intérêts de la dette sont de 3 %, alors il nous faut 3 % de croissance du PIB pour financer seulement le poids de la dette. Pour avoir de la véritable croissance, il nous faudra donc plus de 3 % puisque jusqu’à 3 % de croissance, tout sera absorbé par le poids de la dette (en gros).

Autant vous dire que même si Hollandouille voit la reprise venir, cela ne changera rien à l’état épouvantable de notre pays et des indicateurs qui prouvent tous, tous, que tout retour de la croissance ici comme ailleurs est devenu impossible, en tout cas dans sa forme que l’on connaissait jusque-là.


Il y a un avenir !


Tout cela étant dit, je fais partie de ceux qui pensent qu’il y a un véritable avenir. Que nous pouvons imaginer une autre façon de vivre, plus vraie, moins consommatrice, le bonheur de l’homme n’ayant jamais été dans la consommation. Nous n’avons jamais eu de technologies aussi puissantes et utilisables par le plus grand nombre. Nous pouvons vivre localement, produire localement et pourtant tous posséder une ouverture sur le monde global avec la fenêtre que représente Internet.

Nous allons tout simplement devoir réinventer notre façon de vivre, ce qui est important et ce qui ne l’est pas, définir ce qui doit croître et ce qui doit décroître.

Vous trouverez dans l’édition d’aujourd’hui du Contrarien deux vidéos de quelques minutes. L’une nous vient de Grèce et nous montre comment des jeunes, des vrais jeunes, pas des crétins de voyous décérébrés, veulent changer le monde et veulent être le changement. La deuxième se passe chez nous.

Un mouvement fort est en route et il représente un message d’espoir pour chacune et chacun d’entre nous. Nous pouvons changer les choses. Il n’y a aucune fatalité. Beaucoup se pensent impuissants, pourtant il appartient à chacun de nous de faire les choix nous permettant d’être le changement pour un monde plus humain.

Encore faut-il avoir le courage de briser les chaînes invisibles qui nous emprisonnent tous. Certains ont la force de le faire. Vivre autrement est possible. Ce soir, j’avais envie d’être optimiste. Pour une fois !

Charles SANNAT

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société AuCOFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

Affaire Snowden : La Fuite En Avant Des USA

Achab sait-il encore “rationnaliser” sa folie ?

source : Dedefensa.org

Les mots du porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney ne semblent désormais laisser aucun doute. Les USA veulent que la Russie leur livre Snowden ou, au pire (pour eux, les USA), l’expulse de Russie (de façon à ce que les USA le récupèrent par un acte de piraterie ou l’autre, de toutes les façons de flagrante illégalité, selon leurs méthodes). Si les Russes ne font pas cela (ceci ou cela), il y a aura des conséquences à long terme pour les relations entre la Russie et les USA. Même si les USA ont déjà, dans certains cas, employé un ton menaçant concernant Snowden, ce ne fut jamais d’une façon aussi nette, venant directement de la Maison-Blanche, au moment où la procédure de demande d’“asile temporaire” de Snowden est officiellement arrivée aux autorités russes (voir Russia Today, le 16 juillet 2013). Yahoo.News présente, ce 17 juillet 2013, l’intervention de Carney.


Dans une revue condensé de cette évolution de la position US, Antiwar.com, évoque d’autres possibilités déjà suggérées ici et là, de riposte des USA “sur le long terme”, – notamment et précisément, le boycott des Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi, en Russie, suggestion venue du sénateur Lindsay Graham, sentinelle vigilante du maximalisme américaniste de toutes les façons possibles...

On appréciera évidemment le changement radical de ton entre cette annonce et ce que fut la première réaction d’Obama à cette affaire, le 27 juin (voir le 28 juin 2013) : «Les réactions à ce passage de la conférence de presse d’Obama ont été notables, notamment parce qu’il s’agissait de la première fois où Obama s’exprimait sur l’entièreté de l’affaire, essentiellement avec ses ramifications internationales. 
Il ne fait aucun doute que les explications d’Obama vont dans le sens de l’apaisement, selon la ligne générale qu’il existe une procédure en cours pour réclamer l’extradition, qu’elle aboutira ou pas c’est selon, mais qu’en aucun cas l’affaire Snowden ne doit mettre en cause les relations avec la Chine et avec la Russie. Le ton et les temps ont donc bien changé, et à très grande vitesse. Obama est désormais complètement incorporé dans une réaction-Système qui ne veut entendre rien d’aucun compromis, de quelque façon que ce soit, quelles qu’en soient les conséquences.

On se trouve donc très proche des conditions évoquées dans nos Note d’analyse du 13 juillet 2013, par ailleurs complétées par une autre situation (voir Notes d’analyse du 15 juillet 2013) dont nous écrivions qu’elle ne contredit nullement la première même si elle est complètement différente pour ce qui concerne la position de la Russie («On observera que l’hypothèse développée ici (notamment sur le rôle de Poutine) est extrêmement, voire complètement différente de celle qu’on développait le 13 juillet 2013. Elle ressort plutôt de la dimension “smutnye vremya” développée le 10 juillet 2013. Pour autant, elle n’en est pas nécessairement antagoniste et aucune des deux n’est exclusive de l’autre. L’une et l’autre sont plutôt le témoignage de l’extraordinaire diversité de cette crise Snowden, celle qui est d’ores et déjà réalisée, celle qui est potentielle...»).

Il n’y a pas d’éléments objectifs vraiment nouveau qui envisageait un durcissement extrême des relations USA-Russie. La demande officielle d’asile temporaire de Snowden était attendue ; la position russe est d’examiner, sans trop se presser, cette demande, tandis qu’on sait bien que de nombreux facteurs militent en faveur d’une acceptation aux conditions qu’on sait, – qui sont toute théoriques puisqu’elles concernent une activité antiaméricaniste de Snowden qu’il doit abandonner, mais qu’il a d’ores et déjà abandonnée de facto puisque tout le matériel dont il dispose est entre les mains de divers relais, dont Glenn Greenwald. L’élément marquant, c’est la confirmation, l’accentuation de l’hyper-extrémisme des USA dans cette affaire, sans aucune autre considération que la force brutale. On imagine sur quoi peut déboucher une telle évolution : on voit mal Poutine céder, ou alors il s’agirait d’un effondrement du statut et de l’influence de la Russie. Même les serviteurs serviles des USA se trouveraient dans un embarras considérable, car même la servilité, chez ces professionnels de la chose, mérite quelques aménagements de relations publiques... Imaginons un instant qu’on en vienne, à Washington, à adopter l’idée lumineuse de Lindsay Graham ; inutile d’ajouter que tous les autres du bloc BAO seraient invités à suivre, pratiquement sur commission rogatoire. Cette sorte de situation mettrait bien plus d’un gouvernement dans une situation impossible, susceptible de provoquer des crises intérieures graves.

Pour l’heure, le constat important est que la politique US est de plus en plus guidée, de plus en plus impérativement, par une pulsion de folie quant à la psychologie, selon un schéma où nous jugeons que la pression du Système en tant qu’entité autonome est désormais prépondérante. L’apparent dédain US pour toute manœuvre tactique, plus ou moins habile, pour ménager ses partenaires et ne pas les bloquer dans un coin d’où ils ne peuvent plus faire autre chose que de se durcir pour ne pas perdre face et influence à la fois, ressort effectivement d’un entraînement de type démentiel, alors que les USA sont très loin de disposer de la puissance et de la solidité qui leur permettraient d’envisager, même erronément, des avantages à un tel maximalisme. Même l’administration Bush dans ses années triomphantes de puissance en 2002-2003 n’a pas été aussi loin dans la politique du déchaînement de la force.

...C’est-à-dire que la question centrale devient de plus en plus aujourd’hui celle de l’équilibre psychologique de l’entité américaniste, à l’intérieur de la pulsion de mort (surpuissance vers l’autodestruction) du Système. Alors que Chris Hedges voyait les USA comme le capitaine Achab, “rationnalisant sa puissance” et fonçant vers son autodestruction , la question ouverte aujourd’hui n’est plus de savoir s’ils sont fous, mais de savoir si le Washington actuel est encore capable de “rationnaliser sa folie”. Et certes, poser la question comme on l’entend, c’est y répondre.


Mis en ligne le 17 juillet 2013 à 09H31