jeudi 9 mai 2013

Révolte contre l’UE : "il suffit d’un seul pays pour commencer à déconstruire cet édifice"


Des marchés au plus haut depuis longtemps, l’Italie qui parvient à former un gouvernement après une élection très serrée, des taux longs italiens au plus bas depuis 30 mois : la petite bulle de l’UE semble bien se porter. Mais, dans la réalité, l’édifice se craquelle de plus de plus…

Le divorce d’avec les peuples


On sous-estime le fossé qui existe aujourd’hui entre les peuples de bon nombre de nations européennes et l’Union Européenne. Alors que la confiance dans l’UE naviguait entre 45 et 50% jusqu’en 2009, elle est tombée à 33% à l’automne dernier et seulement 30% des citoyens des pays membres en ont une opinion positive. Mieux, quand on creuse les données européennes, on constate que seulement 18% des Grecs, 20% des Espagnols et des Britanniques, 30% des Allemands, 31% des Italiens et 34% des Français lui font confiance (et de 53 à 81% ne lui font pas confiance).


Ce divorce est particulièrement sensible pour les pays du Sud de l’Europe, où l’Europe avait, il y a encore quelques années, une image très positive. Le fait que 72% des Espagnols ou 59% des Allemands n’aient pas confiance dans l’UE est un fait politique majeur qui aura de grandes conséquences lors des prochaines élections, comme le montre le grand succès de UKIP, ou les élections italiennes. Les peuples en ont assez de cette Europe bureaucratique qui mine la démocratie, à la solde des lobbys, des multinationales et des banques et prête à les torturer pour essayer de sauver l’euro.


La crise économique majeure dont nous ne parvenons pas à sortir depuis 2008 démontre l’échec total des politiques économiques impulsées par Bruxelles, et acceptées par tous nos gouvernements. Déjà, avant la crise, seul le Japon avait une croissance plus faible que la zone euro (1,9% contre 2,1% de 2003 à 2007). Mais depuis 2008, la zone euro est la lanterne rouge du monde (-0,3% de 2008 à 2012 contre –0,1% pour le Japon et 0,6% pour les Etats-Unis*). Pire, la situation ne cesse de se détériorer sur le front du chômage, qui bat record sur record et provoque une vague de misère inédite.

Des nations de plus en plus hostiles


Et le désamour des peuples fait écho à un certain désamour des politiques et des gouvernements. En Italie, la critique de l’UE a permis à Silvio Berlusconi de rebondir et c’était également un message fort de Beppe Grillo. En Grande-Bretagne, le débat a changé de dimension avec un parti conservateur plus eurosceptique que jamais, qui a promis un référendum sur la sortie de l’UE en 2017, pour imposer une vraie révision des traités européens conforme à sa vision de la souveraineté nationale, pour essayer de ne pas être débordé par UKIP, ce qui ne fonctionne pas vraiment pour l’instant.


En Italie, le nouveau premier ministre, Enrico Letta, a appelé à ce que l’UE ne soit pas « seulement coûts, impôts et austérité ». Il s’est engagé à ne pas augmenter la TVA et à ne pas procéder à de nouvelles coupes budgétaires. Mais c’est surtout en Allemagne que le débat se tend. De nombreux parlementaires ont exprimé leur colère à l’égard du délai de deux ans supplémentaires donné à la France pour revenir à un déficit budgétaire de 3%. Le secrétaire général de la CSU évoque un « bonus spécial pour la politique d’échec » et le FDP a des mots encores plus durs.


La classe politique allemande s’en prend aussi de plus en plus à l’UE. Le ministre allemand de l’économie, Philipp Rösler, du FDP a ainsi affirmé que « c’est irresponsable quand un président de la Commission européenne remet en cause la politique de consolidation budgétaire dans les pays de l’UE ». La Bundebank a communiqué à la cour constitutionnelle de Karlsruhe un document très critique sur la politique menée par la BCE. Enfin, comme l’a rapporté Jacques Sapir, Oskar Lafontaine, ancien président du SPD, a qualifié la monnaie unique d’erreur et appelé à l’abandonner.


L’accalmie des marchés est trompeuse. Non seulement les peuples se révoltent contre l’UE, mais poussés par eux, les gouvernements sont de plus en plus durs. Et parce qu’il suffit d’un seul pays pour commencer à déconstruire cet édifice, la question n’est plus de savoir si mais quand et comment cela commercera…


Euro Fort et Austérité : Les Allemands en Ont Assez !



En Allemagne, les grèves se multiplient face à l'austérité

Après les salariés de l'industrie, c'est au tour de ceux du secteur bancaire de se mettre en grève pour obtenir des augmentations de salaire. 



Après quinze années d'austérité, les conflits salariaux se multiplient en Allemagne. Le syndicat Ver.di a annoncé vendredi 4 mai des mouvements de grève dans le secteur bancaire pour obtenir des hausses de salaire, à l'instar des salariés de l'industrie qui ont lancé un large mouvement cette semaine.

Ver.di, qui négocie des hausses de salaire pour 220 000 salariés des banques publiques et privées d'Allemagne, n'a pas réussi dans la nuit de jeudi à vendredi à se mettre d'accord avec le patronat. Après de premiers appels à la grève le mois dernier, le syndicat compte les "amplifier" et décidera des modalités "dans les jours à venir". Ver.di a rejeté une offre du patronat, qui proposait une augmentation en trois étapes (+2%, puis deux fois +1,1%) pendant les deux prochaines années. Selon le syndicat, une telle proposition aurait fait augmenter les salaires de 1,3% par an, moins que la hausse des prix. Cette offre "était totalement inacceptable", a expliqué Beate Mensch, responsable de Ver.di.

270 000 grévistes dans l'industrie depuis lundi


Le mouvement dans le secteur bancaire s'ajoute à celui de l'industrie, auquel ont déjà pris part depuis le début de la semaine 270 000 salariés, selon le dernier pointage, vendredi, du syndicat du secteur IG Metall. Pour la seule journée de vendredi, ils étaient 90 000 à avoir interrompu leur travail, manifesté ou quitté leur poste plus tôt, en particulier dans l'Etat du Bade-Wurtemberg (sud-ouest), l'un des principaux bassins industriels allemands. Le patronat a proposé 3% d'augmentation, mais IG Metall en réclame 6,5% pour l'énorme secteur de la métallurgie, qui comprend les machines-outils, la mécanique, l'automobile ou encore les semi-conducteurs, et emploie plus de 3,5 millions de salariés.

Ces négociations sont un temps fort de l'actualité sociale allemande et donnent le ton pour nombre d'autres secteurs. L'économie allemande continue de se porter bien mieux que celle de ses voisins, et le chômage y reste très bas, à 7% en moyenne en avril, attisant les revendications salariales après les sacrifices consentis par les salariés pendant la crise. Au début du mois d'avril, les deux millions de salariés de la fonction publique avaient obtenu 6,3% de hausse pendant deux ans, après avoir fait grève.

http://lestemoinsdutemp.canalblog.com/archives/2013/05/09/27114231.html

L' Occident Dans l' Economie Mondiale passera de 56 % aujourd’hui à 25 % en 2030



La CIA annonce la fin de l' Occident en 2030

Tous les quatre ans, au début de chaque nouveau mandat présidentiel aux Etats-Unis, le National Intelligence Council (NIC), bureau d’analyse et d’anticipation géopolitique et économique de la Central Intelligence Agency (CIA), publie un rapport qui devient automatiquement une référence majeure pour toutes les chancelleries du monde. Bien qu’il s’agisse, évidemment, d’une vision très partielle (celle de Washington), élaborée par une agence (la CIA) dont la mission principale est de défendre les intérêts des Etats-Unis, le rapport stratégique du NIC présente un intérêt indiscutable : il résulte d’une mise en commun – révisée par toutes les agences d’intelligence américaines – d’études élaborées par des experts indépendants de plusieurs universités et de nombreux pays (Europe, Chine, Inde, Afrique, Amérique Latine, monde arabo-musulman, etc.).
Le document confidentiel que le président Barack Obama a trouvé sur son bureau de la Maison Blanche le 21 janvier dernier lorsqu’il a entamé son second mandat vient de paraître sous le titre Global Trends 2030. Alternative Worlds (Tendances mondiales 2030 : nouveaux mondes possibles) [1]. Que nous dit-il ?
Le constat principal est : le déclin de l’Occident. Pour la première fois depuis le XVe siècle, les pays occidentaux perdent du pouvoir face à la montée des nouvelles puissances émergentes. Commence la phase finale d’un cycle de cinq siècles de domination occidentale du monde. Même si les Etats-Unis demeureront l’une des principales puissances planétaires, ils perdront leur hégémonie économique en faveur de la Chine. Ils n’exerceront plus leur « hégémonie militaire solitaire » comme ils le font depuis la fin de la Guerre froide (en 1989). Nous allons vers un monde multipolaire dans lequel les nouveaux acteurs (la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud) ont vocation à constituer de solides pôles régionaux et à disputer la suprématie internationale à Washington et à ses alliés historiques (Royaume Uni, France, Allemagne, Japon). Pour avoir une idée de l’importance et de la rapidité du déclassement occidental qui s’annonce, il suffit de souligner ces chiffres : la part des pays occidentaux dans l’économie mondiale passera de 56 % aujourd’hui à 25 % en 2030… En moins de vingt ans, l’Occident perdra plus de la moitié de sa prépondérance économique… L’une des principales conséquences de cela c’est que les Etats-Unis et leurs alliés n’auront probablement plus les moyens financiers d’assumer le rôle de gendarmes du monde… De sorte que ce changement structurel (aggravé par la profonde crise économique actuelle) pourrait réussir là où l’Union soviétique et Al-Qaïda ont échoué : à savoir, l’affaiblissement durable de l’Occident.
Selon ce rapport de la CIA, la crise en Europe durera au moins une décennie, soit jusqu’en 2023… Et, toujours selon cette étude, il n’est pas certain que l’Union européenne réussira à maintenir sa cohésion. Entretemps  l’émergence de la Chine se confirme comme deuxième économie du monde qui deviendra bientôt la première. Simultanément, les autres pays du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde et Afrique du Sud) s’installent en deuxième ligne et entrent en compétition directe avec les anciens empires dominants du groupe JAFRU (Japon, Allemagne, France, Royaume Uni).
En troisième ligne apparaissent désormais une série de puissances intermédiaires avec des démographies à la hausse et de forts taux de croissance économique, appelées à devenir également des pôles hégémoniques régionaux et avec tendance à se constituer en groupe d’influence mondiale, le CINETV (Colombie, Indonésie, Nigéria, Ethiopie, Turquie, Vietnam).
Mais d’ici à 2030, dans le Nouveau système international, quelques unes de plus grandes collectivités du monde ne seront plus des pays mais de communautés rassemblées et reliées entre elles par Internet et les réseaux sociaux. Par exemple, « Facebookland » : plus d’un milliard d’usagers… ou « Twitterland » : plus de 800 millions… Dont l’influence dans le jeux de trônes de la politique mondiale pourrait être décisif. Les structures de pouvoir vont se disséminer en raison de l’accès universel à la Toile et à l’usage des nouveaux outils numériques.
A cet égard, le rapport de la CIA annonce l’apparition de tensions entre les citoyens et certains gouvernements ; tensions que plusieurs sociologues qualifient de « post-politiques » ou « post-démocratiques »… D’un côté, la généralisation de l’accès à Internet et l’universalisation de l’usage des nouvelles technologies vont permettre aux citoyens d’élargir le champ de leurs libertés et de défier leurs représentants politiques (comme ce fut le cas lors des « printemps arabes » ou de la crise des « indignés »). Mais, en même temps, selon les auteurs du rapport, ces mêmes outils électroniques vont procurer aux gouvernements « une capacité sans précédent de surveiller leurs citoyens » [2].
« La technologie – ajoutent les analystes de Global Trends 2030 – continuera d’être le grand critère de différentiation des Etats, mais les futurs empereurs d’Internet, semblables à ceux de Google ou de Facebook, posséderont des montagnes entières de données et manipuleront en temps réel beaucoup plus d’informations que les Etats  ». C’est pourquoi la CIA recommande à l’Administration des Etats-Unis qu’elle se prépare à affronter les grandes entreprise privées qui contrôlent Internet en activant le Special Collection Service [3], un service d’intelligence ultra-secret – qui dépend conjointement de la NSA (National Security Agency) et le SCE (Service Cryptologic Elements) des forces armées – spécialisé dans la captation clandestine d’informations d’origine électro-magnétique. Si un groupe d’entreprises privées venait à contrôler la masse de données qui circule sur Internet, il pourrait conditionner le comportement d’une grande partie de la population mondiale, voire même des entités gouvernementales. La CIA craint aussi que le terrorisme djihadiste soit remplacé para un cyberterrorisme encore plus effroyable.
Le rapport prend d’autant plus au sérieux ce nouveau type de menace que, en définitive, le déclin des Etats-Unis n’a pas été provoqué par une agression extérieure mais par une cause interne : la crise économique survenue en 2008 après la faillite de la banque Lehman Brothers. Les auteurs estiment que la géopolitique contemporaine doit prendre en compte des nouveaux phénomènes qui n’ont pas forcément de caractère militaire. Car, même si les menaces militaires n’ont pas disparues (cf. les affrontements armées en Syrie, les menaces concernant l’Iran ou la récente gesticulation nucléaire de la Corée du Nord), les dangers principaux que courent aujourd’hui les sociétés sont de type non-militaire : changement climatique, conflits économiques, crime organisé, guerres électroniques, nouvelles pandémies, épuisement des ressources naturelles…
Sur ce dernier aspect, le rapport signale qu’une des ressources qui s’épuise le plus rapidement est l’eau douce. En 2030, 60 % de la population mondiale connaîtra des problèmes d’approvisionnement en eau, ce qui pourrait donner lieu à des « conflits hydriques »… Concernant les hydrocarbures, en revanche, la CIA se montre beaucoup plus optimiste que les écologistes. Grâces aux nouvelles techniques (fort polluantes) de fracturation hydraulique, l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste devrait atteindre des niveaux exceptionnels. Les Etats-Unis seraient déjà autosuffisants en gaz, et ils le seront, en 2030, en pétrole. Ce qui fait baisser ses coûts de production manufacturière et encourage la relocalisation de ses industries de main d’œuvre. Mais si les Etats-Unis – principaux importateurs mondiaux d’hydrocarbures – cessent d’importer du pétrole, les prix du baril s’effondreront. Quelles seraient alors les conséquences pour les actuels pays exportateurs ?
Dans le monde de demain, 60 % des personnes vivront, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, dans les villes. D’autre part, conséquence de la réduction accélérée de la pauvreté, les classes moyennes deviendront dominantes et le nombre de personnes qui en feront partie sera multiplié par trois passant de 1 milliard à 3 milliards. C’est une révolution colossale. Qui provoquera, entre autres conséquences, un changement général des habitudes culinaires ; notamment une augmentation de la consommation de viande à l’échelle planétaire. Ce qui va aggraver la crise environnementale. Parce qu’il faudra augmenter considérablement l‘élevage (de bovins, d’ovins, de porcs et de volailles). Et cela supposera une explosion de la consommation d’eau (pour produire les fourrages), d’énergie et de l’usage de fertilisants. Avec des dérivations négatives en termes d’effet de serre et de réchauffement global…
Le rapport prévoit également que, en 2030, les habitants de la planète seront 8,4 milliards, mais que l’augmentation démographique cessera partout à l’exception de l’Afrique. Il y aura donc un vieillissement général de la population mondiale. En revanche, la relation entre l’être humain et les « technologies prothétiques » va accélérer la mise au point de nouvelles générations de robots et l’apparition de « surhommes » capables de prouesses physiques et intellectuelles inédites.
Le futur est rarement prévisible. Il ne faut pas pour autant cesser de l’imaginer en termes de prospective. Et de nous préparer à agir face à diverses circonstances possibles dont une seule se produira. Même si (nous l’avons déjà dit) la CIA possède son propre point de vue subjectif sur la marche du monde, et que ce point de vue est conditionné par l’impératif de la défense des intérêts des Etats-Unis, ce rapport constitue un outil de travail extrêmement utile. Sa lecture nous aide à prendre conscience des rapides évolutions en cours et à réfléchir sur la possibilité, pour chacun d’entre nous, d’intervenir et d’agir pour infléchir le cours des choses. Afin de contribuer à construire un futur plus juste.
Ignacio Ramonet
Notes
[1]   http://www.dni.gov/index.php/national-intelligence-council-global-trends. Paru en français sous le titre : Le Monde en 2030 vu par la CIA, Editions des Equateurs, Paris, 2013.
[2]  Dans ce même esprit de mise en garde, lire Julian Assange (avec Jacob Appelbaum, Aandy Mûller-Maghun et Jérémie Zimmermann), Menace sur nos libertés. Comment Internet nous espionne ; comment résister (Robert Laffont, Paris, 2013). Lire aussi : Christophe Ventura, « Julian Assange et la surveillance de masse », Mémoire des luttes, 1er février 2013. http://www.medelu.org/Julian-Assange-et-la-surveillance

Criminaliser Les Jardiniers Europeens : La "solution finale" de Monsanto


Une nouvelle loi proposée par la Commission Européenne, rendrait illégal de "cultiver, reproduire ou faire commerce" de toute semence de légumes n'ayant pas été "testées, approuvées et acceptées" par la nouvelle paperasserie européenne, elle a pour nom "Agence pour l'UE sur la diversité des plantes". 

On l'appelle la Loi sur les matériaux de reproduction des plantes et son but est de rendre virtuellement responsable le gouvernement de toutes les plantes et semences. Les jardiniers amateurs qui cultivent leurs propres plantes à partir de semences non répertoriées seraient considérés comme des criminels en vertu de cette loi.


"Cette loi stoppera immédiatement le développement professionnel des variétés de légumes pour les jardiniers amateurs, les producteurs bio, et les petits maraîchers", a dit Ben Gabel, qui cultive des légumes et est le directeur du catalogue des semences naturelles. "Les jardiniers amateurs ont des besoins réellement différents – par exemple ils jardinent manuellement, n'ont pas de machines et ne peuvent ou ne veulent utiliser des pulvérisations chimiques. Il n'y a pas de moyen pour enregistrer les variétés qui conviennent à un usage domestique car ils ne répondent pas à des critères stricts de l'Agence pour la diversité des plantes, qui ne s'occupe que d'approuver le genre de semence utilisé par les agriculteurs industriels". 

Virtuellement toutes les plantes, légumes, graines et jardiniers seront finalement enregistrés par le gouvernement 


Tous les gouvernements, bien sûr, se sont entichés de l'idée d'enregistrer tout le monde et toutes choses. En vertu du paragraphe IV de la loi proposée par l'UE : 
Paragraphe IV : enregistrement des variétés dans des registres nationaux et de l'Union
Les variétés, dans le but de les rendre disponibles sur le marché à travers l'Union, seront incluses dans un registre national ou dans un registre de l'Union via une procédure d'application directe par le CVPO (Community Plant Variety Office = Bureau de la communauté pour la diversité des plantes).

Les jardiniers doivent aussi payer une redevance à la bureaucratie de l'UE pour l'enregistrement de leurs semences. D'après le texte de loi proposé :

Les autorités compétentes et le CPVO prélèveraient une redevance pour le traitement des demandes, l'examen formel et technique comprenant des audits, la dénomination des variétés et la maintenance des variétés pour chaque année pendant la durée de l'enregistrement.

Bien que cette loi peut ne viser au début que les jardiniers professionnels, elle constitue un précédent pour se poursuivre tôt ou tard par les jardiniers amateurs et exiger qu'ils respectent ces mêmes stupides règlements.

La bureaucratie gouvernementale devient folle 


"C'est un exemple de dérapage de la bureaucratie", dit Ben Gabel. "Tout ce que fait cette nouvelle loi est de créer une tonne de fonctionnaires civils dans l'UE payés à déplacer des montagnes de papiers toute la journée, tout en supprimant un approvisionnement en semences aux jardiniers amateurs et en interférant avec les droits des agriculteurs de cultiver ce qu'ils souhaitent. Il est aussi très ennuyeux qu'ils se soient arrogés le pouvoir de réglementer et donner une autorisation dans l'avenir pour toutes les espèces de plantes – pas juste les plantes agricoles, mais les herbes, les tourbes, les fleurs, la totalité – sans avoir à le rapporter au Conseil pour être voté". 
Le jargon utilisé par une bureaucratie malade qui obligera les cultivateurs et jardiniers à se plier à cette loi de l'UE, est un langage bureaucratique orwellien qui ne signifie qu'une chose : tous les jardiniers devraient se préparer à se soumettre à la folie gouvernementale concernant les graines, les légumes et les jardins privés.

(...)
Comme on peut le soupçonner, cette idée est la "solution finale" de Monsanto, DuPont et autres corporations de semenciers qui ont depuis longtemps admis que leur but est de dominer complètement toutes les semences et cultures de la planète. En criminalisant la culture privée de légumes – transformant ainsi les jardiniers en criminels – les bureaucrates de l'UE peuvent enfin céder le total contrôle de l'approvisionnement alimentaire à de puissantes corporations comme Monsanto.

La plupart des semences de variétés anciennes deviendront criminelles 


Presque toutes les variétés anciennes de graines de légumes seront criminalisées en vertu de cette loi de l'UE. Cela veut dire que le fait de sauvegarder des graines d'une génération pour les ressemer l'année suivante – base d'un mode de vie durable – deviendra un acte criminel. 
De plus, comme l'explique Gabel, cette loi "...tuera efficacement l'utilisation des graines pour les jardins privés de l'UE".

C'est le souhait ultime de tous les gouvernements, bien sûr : criminaliser tout action en vue d'une autonomie et rendre la population complètement dépendante des monopoles des corporations pour sa survie. C'est vrai aussi bien aux USA que dans l'UE. Voilà ce que font les gouvernements : ils prennent le contrôle, un secteur à la fois, année après année, jusqu'à ce que vous finissiez par vivre en esclave sous un régime dictatorial mondial.



http://bistrobarblog.blogspot.com/2013/05/article-lire-et-diffuser-svp.html