lundi 25 février 2013

Coca Cola et Pepsi Cancérigènes ?


Le colorant de Coca-Cola et Pepsi serait cancérigène

source : rusty james news
coca
 Le CSPI (Center for Science in the Public Interest) a récemment expliqué au Daily Mail que Coca-Cola et Pepsi utilisent un caramel, pour colorer leurs boissons, qui serait cancérigène. En effet, deux substances chimiques provoqueraient des cancers : le 2-MI et le 4-MI.
Le porte-parole de l’organisme précise que : « Contrairement au caramel préparé chez soi, en faisant fondre du sucre dans une poêle, la version artificielle à l’origine de la couleur “coca” est le fruit de la réaction chimique obtenue par l’association de sucre, d’ammoniac et de sulfites portés à haute température ».  Ce processus aurait pour effet de créer ces deux substances toxiques qui, d’après les études menées sur des rongeurs, provoquent des « cancers du poumon, du foie, de la thyroïde et de la leucémie ». Les experts affirment que ce type de caramel pourrait provoquer des milliers de cancers.
L’institut de prévention toxicologique américain aurait confirmé le fait que ces deux substances seraient cancérigènes chez les animaux et donc potentiellement chez l’homme.
Le CSPI estime que ce colorant artificiel n’apporte aucun bienfait nutritionnel aux boissons d’autant plus que des alternatives existent pour donner cette couleur marron-noire comme les betteraves et les carottes par exemple.
Le directeur du CSPI demande ainsi tout simplement à la FDA (Food and Drug Administration)que ces deux boissons soient interdites !
Cette nouvelle n’a visiblement pas plu à tout le monde. Coca-Cola a réagi en affirmant que « nos boissons sont totalement sûres » et ajoute que les « extrapolations de CSPI pour la santé humaine et le cancer sont totalement infondées ».

Raisons pour arrêter de boire des sodas :

  • Les sodas sont inutiles sur le plan nutritionnel. Ce n’est que de l’eau sucrée avec des additifs.
  • Ils augmentent le risque de devenir obèse, diabétique, de développer des caries.
  • Ils peuvent provoquer de l’ostéoporose et ralentir la croissance des os.
  • Ces boissons sont dangereuses pour les reins, le foie et le pancréas.
  • Ils entravent le bon fonctionnement de l’appareil digestif.
  • Par la forte concentration en caféine ils favorisent la déshydratation et la fuite des minéraux par l’effet diurétique (auxquels se rajoutent tous les effets secondaires indésirables à une surdose de caféine).
  • Le colorant utilisé dans certains sodas est très probablement cancérigène pour l’homme.
  • Les sodas qui contiennent de l’aspartame sont dangereux : l’aspartame possède à lui tout seul 92 effets néfastes pour la santé !

Changez de boisson, beaucoup d’autres alternatives existent :

  • Boire tout simplement de l’eau
  • Du thé
  • Des jus de fruits (de préférence pressés fraichement soi-même, et encore mieux avec des fruits bio)

Suggestions pour approfondir le sujet :

Le documentaire “L’affaire Coca-Cola” (The Coca-Cola case) :
“Dans certains pays, on ne s’embarrasse pas des syndicalistes. On les tue! Depuis 2002, plus de 470 leaders ouvriers y ont été abattus par des milices paramilitaires à la solde de compagnies prêtes à tout pour empêcher leurs employés de se syndiquer. Au nombre de ces entreprises figurerait Coca-Cola ! Dans ce fascinant road-movie judiciaire, trois militants américains acharnés se lancent dans une véritable croisade contre le géant, à coups de poursuites devant la Cour fédérale des États-Unis et de campagnes de dénonciation chocs. Les victimes obtiendront-elles enfin justice ? Et que choisiront-elles : l’argent, le pouvoir ou la dignité?”

Sources principales :
http://www.dangersalimentaires.com/2011/04/coca-cola-une-boisson-dangereuse-et-cancerigene/

10 ans après l’invasion anglo-américaine, l’Irak au bord de l’implosion


Peu de temps après que la campagne anglo-américaine de bombardement - nommée « Opération Renard du Désert » - ait dévasté plusieurs zones en Irak en décembre 1998, je discutais avec un ami dans le hall de l’Hôtel Palestine à Bagdad.
19 FÉVRIER 2013
J’étais déçu par le fait que notre emploi du temps chargé en Irak - l’essentiel du temps consistant à visiter les hôpitaux remplis de blessés ou de victimes des armes à l’uranium - ne m’ait laissé guère de temps pour acheter quelques livres en arabe et les ramener pour ma fillette à mon retour. Comme je me préparais à monter dans le bus pour le long trajet vers la Jordanie, un Irakien avec une épaisse moustache et une barbe soigneusement taillée s’est approché de moi. « C’est pour votre fille, » me dit-il avec un sourire alors qu’il me tendait un sac en plastique. Le sac contenait plus d’une douzaine de livres avec des illustrations de couleur de contes traditionnels pour enfants irakiens. Je n’avais jamais rencontré cet homme avant, et nous n’allions jamais nous rencontrer à nouveau. C’était un client de l’hôtel et par hasard il avait eu vent de mon souci. Comme je le remerciais avec profusion et rapidement avant de prendre ma place dans le bus, il me fit comprendre que mes mots n’étaient pas nécessaires : « Nous sommes frères et ta fille est comme la mienne. »

Je n’étais qu’à moitié surpris. La générosité dans les pensées comme dans les actes est une caractéristique qui distingue les Irakiens, et les Arabes ne le savent que trop bien. D’autres qualités irakiennes sont la fierté et la persévérance, la première s’expliquant par le fait que la Mésopotamie - qui englobe l’essentiel de Irak d’aujourd’hui - est « le berceau de la civilisation », et la seconde par les misère indicibles vécues par les Irakiens dans leur histoire moderne.

C’est la Grande-Bretagne qui a déclenché la tragédie moderne de l’Irak, en commençant par sa prise de Bagdad en 1917 et le remodelage du pays pour l’adapter au mieux aux besoins coloniaux et aux intérêts économiques de Londres. Le désordre précoce et sans égal produit par les envahisseurs britanniques a continué à faire des ravages, qui se sont manifestés de diverses manières jusqu’à ce jour : le sectarisme, la violence politique et les querelles frontalières entre l’Irak et ses voisins.

Mais bien évidemment, les États-Unis supportent l’essentiel des responsabilités pour avoir détruit ce qu’avait réalisé le peuple irakien pour acquérir son indépendance. C’est l’ancien secrétaire d’État James Baker, qui avait menacé Tarek Aziz, le ministre irakien des Affaires étrangères lors d’une réunion à Genève en 1991, en disant que les États-Unis détruiraient l’Irak et « le ramèneraient à l’âge de pierre ». La guerre américaine qui s’étend de 1990 à 2011, va d’un blocus dévastateur à une invasion brutale. Ces guerres étaient autant sans scrupules que violentes. Outre leur coût humain énorme, elles s’inséraient dans une stratégie politique horrible visant à exploiter dans le pays des lignes de fracture existantes, à déclencher des guerres civiles et à favoriser une haine sectaire dont l’Irak est peu susceptible de guérir avant de nombreuses années.

Pour les Américains, c’était une simple stratégie visant à atténuer la pression exercée sur ses soldats, lesquels se sont retrouvés confrontés à une vive résistance au moment où ils ont mis les pieds en Irak. Mais pour les Irakiens, tout ceci représentait un cauchemar qui ne peut être exprimé ni par des mots, ni par des chiffres. Mais les chiffres ne font pas défaut. Selon les estimations des Nations Unies, cités par la BBC, entre mai et juin 2006 « une moyenne de plus de 100 civils (ont été) tués chaque jour dans des violences en Irak. » Les Nations Unies estiment le nombre total de morts parmi les civils en 2006 à 34 000. C’est l’année où la stratégie américaine de diviser pour régner, a produit le plus de succès.

Le fait demeure, cependant, que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont conjointement détruit l’Irak moderne et aucun remords ni aucune excuse - bien qu’il n’y ait rien eu de tel jusqu’à aujourd’hui - n’y changeront rien. Les anciens maîtres coloniaux de l’Irak, comme les nouveaux, n’avaient aucune base légale ou morale pour envahir ce pays dévasté par les sanctions. Dépourvus de toute pitié, ils ont détruit une génération et préparé le terrain pour de futurs conflits qui promettent d’être aussi sanglants que ceux de ces dernières années.

Quand la dernière brigade américaine de combat a quitté l’Irak en 2011, ce devait être la fin d’une époque. Les historiens savent bien que les conflits ne se terminent pas par un décret présidentiel ou un déploiements de troupes.L’ Irak est tout simplement entré dans une nouvelle phase de la guerre et les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres, demeurent parties intégrantes de ce conflit.

La réalité de la guerre et de la période qui a suivi l’invasion, c’est que l’Irak a été divisé en zones d’influence basées sur des critères purement sectaires et ethniques. Dans la classification des médias occidentaux des gagnants et des perdants, les sunnites, accusés d’avoir été favorisés par l’ancien président irakien Saddam Hussein, sont apparus comme les plus grand perdants. Alors que de nouvelles élites politiques irakiennes ont été divisées entre politiciens chiites et politiciens kurdes (chaque partie avec son armée privée, quelques-unes réunies à Bagdad et d’autres dans la région autonome du Kurdistan), la population chiite s’est retrouvée considérée par divers groupes militants sunnites comme responsable de leurs malheurs. Rien que le 8 février dernier, cinq voitures piégées ont explosé dans ce qui a été rapidement présenté comme des « zones chiites » , tuant 34 personnes. Quelques jours plus tôt, le 4 février, ce sont 22 personnes qui avaient été tuées de façon similaire.

Le conflit sectaire en Irak, qui est responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes, est de retour. Les sunnites irakiens, avec leur principales tribus et leurs partis politiques, exigent l’égalité et la fin de la ségrégation dont ils sont les victimes dans le système politique irakien partisan incarné par le le premier ministre Nouri al-Maliki. Des manifestations massives et des grèves ont été organisées avec un clair message politique et unificateur. Cependant, de nombreux autres partis exploitent la polarisation de toutes les façons imaginables : réglant de vieux comptes, poussant le pays au bord de la guerre civile, amplifiant le chaos en cours dans divers pays arabes, notamment en Syrie, et dans certains cas ajustant les frontières sectaires d’une manière qui pourrait créer des opportunités intéressantes pour s’enrichir.

Oui, la division sectaire et le business font bon ménage dans l’Irak d’aujourd’hui. L’agence Reuters a rapporté que Exxon Mobil avait engagé Jeffrey James, un ancien ambassadeur américain en Irak (de 2010 à 2012) en tant que « consultant . Bien sûr, c’est un exemple de la façon dont la politique d’après-guerre et la diplomatie d’affaires sont des alliés naturels, mais il y a cependant plus. Profitant de l’autonomie de la région du Kurdistan, le géant pétrolier et gazier multinational a concocté des affaires lucratives qui sont indépendantes du gouvernement central à Bagdad. Ce dernier a amassé des troupes près de la région contestée et riche en pétrole depuis la fin de l’année dernière. Le gouvernement kurde a fait de même. Impossible de savoir qui a la haute main sur ce conflit pour contrôler l’avenir des ressources pétrolières. Exxon Mobile est déchiré : doit-il honorer ses contrats avec les Kurdes, ou doit-il chercher des contrats plus lucratifs dans le sud [chiite]. James pourrait avoir de bonnes idées, surtout quand il exploite son influence politique acquise au cours de son mandat comme ambassadeur américain.

L’avenir de l’Irak est actuellement déterminé par diverses forces et presque aucune d’entre elles n’est composée d’Irakiens ayant une vision d’unité. Coincé entre le sectarisme, l’extrémisme, des élites assoiffées de pouvoir, de richesses, de puissance acteurs régionaux, des intérêts occidentaux et un héritage très violent de la guerre , le peuple irakien souffre au-delà de ce que peuvent exprimer des analyses politiques ou des statistiques pour faire saisir son angoisse. Cette nation fière, au potentiel humain impressionnant et aux remarquables perspectives économiques, a été littéralement mise en lambeaux.

L’écrivain irakien Hussein Al-alak, qui vit au Royaume-Uni, a écrit un hommage aux « victimes silencieuses du conflit », les enfants, à l’occasion du dixième anniversaire de l’invasion de l’Irak. Selon le ministère irakien des Affaires sociales et du travail, il y a environ 4,5 millions d’enfants qui sont maintenant orphelins, avec « un choquant de 70 pour cent » d’entre eux ayant perdu leurs parents depuis l’invasion de 2003.

« Sur ce nombre total, près de 600 000 enfants vivent dans les rues, sans abri ni nourriture ni de quoi survivre », écrit Al-alak. Ceux qui vivent dans les quelques orphelinats gérés par l’État « manquent de ce qui est le plus essentiel. »

Je pense toujours à l’homme bienveillant qui a offert à ma fille un recueil de nouvelles irakiennes. Je pense aussi à ses enfants. Un des livres qu’il avait achetés était l’histoire de Sindbad, présenté dans le livre comme un brave et bel enfant qui aimait l’aventure autant qu’il aimait son pays. Peu importe combien cruel son sort a pu être, Sinbad est toujours rentré en Irak pour tout recommencer à nouveau, comme si rien ne s’était passé.

Ramzy Baroud
12 février 2013
Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach

* Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Fnac.com

Nicolas Sarkozy a t il laissé des taupes dans l' Etat ?

Des taupes de Sarkozy à l'Elysée...et dans la police !
invsource : TOUT SAUF SARKOZY :: POUR LA DÉFENSE DES VALEURS RÉPUBLICAINES

L'inquiétude et le trouble gagnent ces jours-ci le sommet de l'Etat. S'installent chez certains à l'Elysée le sentiment et parfois la certitude que Nicolas Sarkozy dispose d'informations confidentielles en temps réel sur le cœur nucléaire du pouvoir. D'où viennent les fuites ? La réponse à cette question est tranchée depuis le printemps dernier par des fonctionnaires de la présidence formés à l'obligation de réserve et soucieux de la nécessaire neutralité du service public.


Avant même l'élection de François Hollande, ils s'émouvaient des manœuvres entreprises par les plus proches collaborateurs du chef de l'Etat sortant pour incruster durablement un réseau sarkozyste à l'Elysée. Indignés, certains de ces fonctionnaires ont même dressé entre eux la liste de ses membres. De fait, aujourd'hui, le réseau est bel et bien en place. Et à l'œuvre.


«Paranoïa !» clameront pour se défendre les anciens occupants de la présidence de la République. En vérité, ce maillage est né de l'obsession complotiste de Nicolas Sarkozy lui-même. On se souvient combien il soupçonna les chiraquiens, non sans raison, de manœuvrer en sous-main contre lui. Au ministère de l'Intérieur, il a donc investi méticuleusement la police. Puis, dès son installation à l'Elysée, en 2007, il s'est employé à «déchiraquiser» le Château. Il le fit en accomplissant une révolution aussi peu remarquée qu'efficace. La tradition voulait que la présidence soit le royaume de la gendarmerie et de la marine. Les représentants de la grande muette ont le respect des petits et grands secrets. Avant même de devenir chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy se méfiait de ces militaires, en particulier les gendarmes, qu'il jugeait à la solde de Jacques Chirac. Aussi s'est-il employé à les soumettre !


Démilitarisation du Château


En 2009, sur les conseils notamment d'Alain Bauer - ancien grand maître du Grand Orient, spécialiste des questions de sécurité et rallié à la cause sarkozyenne sans jamais avoir quitté le cercle des amis intimes de Manuel Valls -, il place la gendarmerie sous la tutelle du ministère de l'Intérieur. Ensuite, à l'Elysée, il en marginalise les représentants au profit de la police, dont il connaît les tours et les détours, et instrumentalise la haute hiérarchie. Pour parvenir à ses fins, il innove en développant des «contrats Elysée» qui lui permettent de recruter, en dehors du cabinet politique, un personnel civil et policier à sa main, sur des critères souvent militants, et d'éloigner petit à petit une partie des fonctionnaires issus de l'armée.


Cette opération de «démilitarisation», qui ne va pas sans dysfonctionnement démocratique, a été conduite sous le contrôle du directeur de cabinet de l'ancien président, Christian Frémont. Pour la plupart, ces contrats ont été habilement renouvelés dans les trois mois qui ont précédé l'élection présidentielle de 2012. Résultat : 10 % du personnel élyséen, environ 90 personnes sur 900, sont très proches de la Sarkozye, et certains purement et simplement encartés à l'UMP. Plusieurs ont même milité durant la présidentielle, circulant entre le palais de l'Elysée et le QG de campagne du candidat Sarkozy. Tous les services ou presque sont concernés : secrétariat, huissiers, presse, courrier, personnel, intendance... Les lieutenants de l'ancien chef d'Etat, membres officiels de son cabinet, ont certes quitté la présidence, mais leurs collaborateurs, contractuels et secrétaires dévoués, sont toujours là, au plus près des secrets de nouveaux locataires pas toujours aguerris. Une vingtaine d'entre eux sont certes partis, mais, durant les trois mois qui suivirent l'élection de mai 2012, on les vit encore fréquenter la cantine de l'Elysée dont ils avaient conservé la carte d'accès ! Ceux qui restent en place, à l'abri de leur contrat renouvelé, occupent des postes de second rang mais souvent sensibles : tout ou presque passe sous leurs yeux, agendas, rendez-vous, projets...


Dans ces fonctions, la discrétion est une règle absolue. Garantie autrefois par les militaires, elle n'est plus forcément assurée à présent par ces personnels à l'engagement politique avéré. Dès le lendemain de l'élection présidentielle, la loyauté envers le nouveau président de certains de ces «infiltrés» chancelait ! Dans la période intermédiaire entre le scrutin du 6 mai et la passation officielle des pouvoirs, le 15 mai, du courrier adressé à François Hollande à l'Elysée a été directement passé au broyeur par une main militante. «Nicolas Sarkozy a placé les siens partout et, sans le savoir, François Hollande a conservé près de lui les plus virulents», confie un fonctionnaire élyséen qui a servi plusieurs présidents et ne cache pas sa stupéfaction devant la situation actuelle. Un autre, tout aussi indigné et sidéré qu'aucune mesure n'ait été prise pour se prémunir des fuites, conclut : «Ici, même les murs désormais ont des oreilles.» Et les bouches ne sont pas toujours closes...


Comme par hasard, le 77, rue de Miromesnil, n'est qu'à quelques encablures de l'Elysée et de la Place Beauvau. Nicolas Sarkozy a choisi l'adresse de son nouveau QG avec soin. Dans ce quartier, toutes les rencontres sont possibles. Sans compter les téléphones portables et les smartphones dont l'usage n'est pas contrôlé à l'Elysée. Dans son Fort Knox de 11 pièces et 323 m2, loué 180 000 € par an, l'ancien président dispose de sept collaborateurs pour traiter ses dossiers et lui apporter cette matière qu'il juge fondamentale : l'information. Il y a bien longtemps qu'il en a compris l'importance vitale. Il s'est fait une religion de tout savoir, le plus vite possible, et avant tout le monde. Si nul ne peut dire, aujourd'hui, ce qu'il trame en dehors de ses activités d'avocat et de ces conférences destinées à des happy few prêts à débourser de grosses poignées de dollars pour l'écouter disserter sur la crise européenne ou sur le sport «comme moyen d'action et de réflexion sur notre société», une chose est certaine : il s'informe activement grâce à la toile d'araignée qu'il a patiemment tissée à l'Elysée, au ministère de l'Intérieur et dans bien d'autres milieux.


Ainsi préserve-t-il l'avenir et se donne-t-il la possibilité d'agir efficacement. Depuis Machiavel, on considère que la force et la ruse sont les moyens propres au politique. Mais la détention de l'information est le préalable absolu à leur mise en œuvre. Nicolas Sarkozy en a l'obsession pour avoir toujours un coup d'avance. Et l'on comprend que ces indiscrétions peuvent valoir de l'or, alors que'Alain Juppé vient de confier que l'ex-président avait «envie» de se représenter en 2017. Du coup, il est peu regardant sur les méthodes pour les obtenir.


Dans son dispositif, la police occupe donc une place centrale. S'il n'a que faire du prochain code de déontologie policier - d'aucuns disent élégamment qu'«il s'en tape» -, il connaît très bien le monde des flics, ses rouages et ses hommes. Il y entretient des amitiés indestructibles, comme celle qui le lie à Michel Gaudin, qui l'a rejoint comme directeur de cabinet après avoir été évincé de la Préfecture de police de Paris, à 64 ans. Ou à Claude Guéant, son ancien ministre de l'Intérieur, qui se rend régulièrement dans son antre. Un tandem de choc auquel il faut ajouter un troisième homme : Christian Frémont, 70 ans, qui dirigea son cabinet élyséen de 2008 à 2012. Les contacts avec ce dernier sont occasionnels, certes, mais le carnet d'adresses de ce préfet qui dirigea les stages de l'ENA pendant dix ans est on ne peut plus précieux. Les relations de ce trio expérimenté constituent, en fait, un écheveau sophistiqué au sommet de l'Etat.


Chaises musicales entre amis


Michel Gaudin est, sans conteste, l'un des meilleurs connaisseurs de la police française. Il y a mené une longue carrière depuis son installation, en 1993, dans le fauteuil de directeur du personnel et de la formation à la Direction générale de la police nationale (DGPN). Son patron, à l'époque, n'est autre que Claude Guéant, propulsé dans cette fonction stratégique par Charles Pasqua, alors ministre de l'Intérieur. Chef de la Direction de l'administration de la police nationale (DAPN) de 1995 à 1998, Gaudin passe ensuite quatre ans dans le fauteuil de préfet du Gard, gauche Jospin oblige ! Mais, en 2002, come-back ! Devenu ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy le propulse à la Direction générale de la police nationale (DGPN), tandis que Claude Guéant devient directeur de cabinet Place Beauvau. Un jeu de chaises musicales entre amis qui leur permet de peaufiner le verrouillage de la hiérarchie policière entrepris dans les années 90 - Michel Gaudin héritera de la fonction prestigieuse de préfet de police de Paris le 23 mai 2007.


Au cours des vingt dernières années, Guéant et Gaudin ont régné près de quinze ans sur le monde des grands flics. Ils en connaissent les mécanismes et les responsables que, pour la plupart, ils ont couvés. Dans l'univers policier, nul ne peut prétendre, aujourd'hui, avoir une influence comparable à la leur. Ils ont contribué à la création du syndicat Alliance, devenu la deuxième force dans la police. Avec la complicité de Bruno Beschizza, à présent conseiller régional UMP d'Ile-de-France, ils ont monté le syndicat Synergie-Officiers, proche de la droite ; ils ont mis la main, en partie du moins, sur le syndicat des commissaires ; enfin, ils ont conçu et appliqué la réforme «Corps et carrières» en liaison avec les syndicats qu'ils ont fait naître. En fait, Guéant et Gaudin pourraient revendiquer le titre de DRH de la police nationale. On ne compte plus le nombre de gens qui leur sont redevables de leur promotion, de leurs décorations, bref, de leur vie professionnelle.


A leur contact, bien des policiers ont oublié ce que leur parcours devait à la gauche. Notamment la bande de Robert Broussard, le célèbre commissaire, tombeur en novembre 1979 de l'ennemi public numéro 1, Jacques Mesrine. En 1982, la gauche le nomme commissaire divisionnaire et il entre au cabinet de Joseph Franceschi, secrétaire d'Etat à la Sécurité publique. Puis, en 1983, il est propulsé commissaire de la République délégué pour la police en Corse. Autour de lui, à Ajaccio, on trouve Ange Mancini et Bernard Squarcini, deux futures stars de la police nationale. Ils font leurs classes avec les socialistes, passent avec armes et bagages dans le camp d'Edouard Balladur, dès 1993, pour faire ensuite allégeance à Nicolas Sarkozy. Une anecdote symbolise ce ralliement : un soir de beuverie, on vit un grand flic venu de la gauche se mettre à genoux devant Pierre Charon, proche ami de Nicolas Sarkozy, désormais sénateur de Paris, et lui lécher les chaussures en répétant : «Mon maître, mon maître.»


Si Bernard Squarcini a été écarté de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dès le 31 mai 2012, en revanche, Ange Mancini, frappé par la limite d'âge mais profitant d'une dérogation «à titre exceptionnel», a conservé ses fonctions de coordonnateur national du renseignement à l'Elysée, de même que Pierre Lieutaud, un ancien des Renseignements généraux qui «campe» au Château depuis 2008. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la gauche ne s'est pas lancée dans une féroce chasse aux sorcières ! Elle a laissé en place des hommes dont les liens avec le duo Guéant-Gaudin sont anciens et étroits.


Comment pourrait-il en aller autrement, d'ailleurs ? La police n'a jamais eu un bœuf sur la langue et les complicités amicales y sont au moins aussi fortes que l'obligation de réserve. Sur cet échiquier, couvert de pièces sarkozystes, il est donc bien difficile pour le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, de ne pas se retrouver souvent échec et mat. Qu'il déplace un homme, et c'est un autre proche de Gaudin et Guéant, donc de Sarkozy, qui s'impose.


Frédéric Péchenard a bien quitté ses fonctions de directeur général de la police dès le 30 mai 2012, non sans avoir obtenu le parachute qu'il réclamait : le poste de délégué interministériel à la sécurité routière. Son successeur, Claude Balland, aurait été imposé au ministre de l'Intérieur par l'Elysée. Bien avec tout le monde, il appelle régulièrement son ami Gaudin (dont il a conservé le chef de cabinet) pour lui demander son avis sur les choix techniques, mais aussi le député socialiste Bruno Le Roux ou Clotilde Valter, ancienne de l'équipe Jospin...


Ballet sarkozyste


Quand, à l'automne 2012, la multiplication des règlements de comptes devient insupportable à Marseille, les mutations ne sont qu'un ballet sarkozyste. Le préfet de police de Marseille, Alain Gardère, un proche de Claude Guéant et de Michel Gaudin - il a été son directeur de cabinet à la DGPN - est poliment relégué à la tête de la zone aéroportuaire Roissy-Le Bourget avec un titre de préfet délégué, mais c'est un protégé de Christian Frémont qui lui succède : Jean-Paul Bonnetain, recommandé aussi par le très écouté Daniel Vaillant, pilier du PS, qui l'avait à ses côtés au temps où il était Place Beauvau. Marseille, où le préfet de région, Hugues Parant, semble indéboulonnable, fort du soutien de la directrice adjointe du cabinet du Premier ministre, Camille Putois.


Le cas de Renaud Vedel est plus complexe. Celui que Manuel Valls a choisi comme directeur adjoint de son cabinet était le directeur de cabinet de Michel Gaudin à la préfecture de police. Pour autant, Vedel avait demandé la permission à Gaudin d'assister aux réunions du think tank socialiste Terra Nova, non sans maintenir des liens étroits avec Alain Bauer, conseiller de Sarkozy et ami de Valls.


Autre promu de l'ère Valls, Pascal Lalle. Propulsé à l'automne 2012 directeur central de la sécurité publique à Paris, après avoir dirigé la sécurité publique de Marseille, il a fait une partie de ses classes dans le Gard auprès de Michel Gaudin, qui tint à le décorer «personnellement» de l'ordre national du Mérite. Sans compter ceux auxquels le nouveau ministre de l'Intérieur n'a jusque-là pas touchés, à commencer par Frédéric Perrin, patron de la police de l'air et des frontières et grand ami de Péchenard (dont il fut le directeur de cabinet), Amaury de Hauteclocque, patron du Raid, et surtout le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, pièce maîtresse de l'ancien président. Une loi sur mesure ne fut-elle pas concoctée en 2011 pour qu'il puisse rester en poste au-delà de 65 ans ? Nicolas Sarkozy, selon les informations en provenance de la rue de Miromesnil, lui en voudrait aujourd'hui d'avoir fait allégeance à Manuel Valls.


Vous avez dit réseau ? La «firme», comme avait été baptisé ce groupe de policiers, est devenue beaucoup plus discrète mais elle demeure très active au service de l'ancien président. «Si Michel Gaudin les appelle, ils ne peuvent pas lui dire non», observe un connaisseur, qui pointe le danger : «Pour le moment, à part les statistiques de la délinquance, qui sont publiques, on n'a pas vu fuiter d'informations sensibles. Ce n'est qu'en cas de crise aiguë que l'on mesurera la fidélité des uns et des autres à leur ancien mentor.» «La police a toujours été comme ça, un mélange de réseaux politiques, amicaux et francs-maçons, résume un préfet plutôt classé à gauche. On ne peut rien contre. Sarkozy ; Guéant et Gaudin garderont longtemps des capteurs à tous les niveaux. Les fonctionnaires ne considèrent pas qu'ils sont déloyaux, ils considèrent qu'ils sont fidèles à celui qui a longtemps été leur patron légitime.»


En fait, impossible ou presque pour Manuel Valls, dans ce petit monde qu'est la police, de ne pas se heurter à des murs sarkozystes. Les hommes de l'ancien chef de l'Etat, au fil des ans, ont patiemment installé au sommet de la hiérarchie policière un clan difficile à détricoter. Ces jours-ci encore, ils s'activent pour faire passer l'un de leurs proches, Christian Flaesch, de la Direction de la police judiciaire de Paris à la Direction centrale de la police judiciaire Place Beauvau. Un entrelacs d'amitiés s'est en fait créé qui constitue un système d'information à la fois souple et bien réel. Il peut se conjuguer, à présent, avec les sous-marins élyséens, cette petite troupe qui peut tout observer, tout voir et tout savoir des activités de François Hollande. Et en faire habilement profiter «qui de droit»...
inv
Notes :
Ingérence de l’Etat français contre la Syrie légitime :
Une lettre de la Coordination pour la Souveraineté de la Syrie à Jack Lang président de l’Institut du Monde Arabe


Monsieur le Président,

La Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence a été choquée en découvrant que le 24 février l’Institut du Monde Arabe a décidé de mener une action ouvertement hostile envers le gouvernement légitime d’un pays arabe en lutte pour maintenir son indépendance nationale face à une agression extérieure. De façon partiale l’IMA organise en effet une journée de solidarité avec le peuple syrien en invitant uniquement l’opposition syrienne qui collabore à cette agression. Pour un débat sur le devenir de ce pays souverain, l’Institut estime judicieux de faire intervenir Monsieur Monzer Makhous, vrai faux ambassadeur auprès de la France officielle représentant de la Coalition “Nationale” Syrienne à Paris.


Cet évènement partisan n’est pas conforme au devoir de réserve d’un organisme comme le votre. Il manque d’intelligence et de clairvoyance et compromet l’amitié entre les peuples syrien et français.


La direction de l’IMA prend partie dans un conflit interne sans avoir aucune preuve que cet engagement soit conforme aux voeux du peuple syrien mais qui correspond totalement en revanche, au choix politique aventureux et belliciste, fait par le gouvernement français.


De fait, celui-ci à l’origine de votre manifestation, organise avec l’opposition syrienne un évènement politique pendant lequel il entend récolter des fonds sous un prétexte humanitaire mais dont on peut concevoir, puisque aucune organisation humanitaire neutre comme le croissant rouge syrien, n’a été invitée, qu’ils peuvent être destinés à promouvoir une guerre civile que refuse le peuple syrien.


Ainsi l’ingérence est double, politique et économique. En outre, votre journée relève de l’ingérence culturelle parce que vous organisez un évènement politique, avec prise de position politique partiale et claire, dans un lieu culturel.


Cette initiative de l’Institut du Monde Arabe est en contradiction avec ses statuts comme avec ses objectifs ;


- De développer et d’approfondir en France l’étude, la connaissance et la compréhension du monde arabe, de sa langue, de sa civilisation, de ses valeurs culturelles et spirituelles, et de son effort de développement ;


- De favoriser les échanges culturels, la communication et la coopération entre la France
et le monde arabe, en particulier dans les domaines des sciences et des techniques ;


- De faciliter la réflexion en commun des Français et des Arabes sur le monde actuel et son avenir ;


- De participer ainsi à l’essor des rapports entre la France et le monde arabe, en contribuant au développement des relations entre celui-ci et l’Europe ;


Il est à rappeler par ailleurs, que l’année dernière, le précèdent président du Haut conseil de l’IMA, Renaud Muselier, en invoquant la neutralité politique de l’Institut du Monde Arabe a annulé la rencontre de François Hollande avant les élections présidentielles prévue dans le grand Auditorium de longue date, parce que cela signifierait la politisation de l’institution. S’il acceptait le meeting de François Hollande il fallait accepter que tous les candidats puissent faire de même. Or, l’IMA n’est pas un lieu de rencontres et de promotion politiques.


Dans l’éventualité hypothétique où sous votre direction l’IMA entendrait réellement favoriser une réflexion non unilatérale sur l’avenir de la Syrie en faisant preuve de neutralité et d’objectivité, nous vous proposons de permettre aux citoyens favorables à la Syrie légitime et souveraine, d’utiliser la structure de l’IMA, dans les mêmes conditions que celles accordées aux promoteurs de la guerre civile.


L’Association des patriotes Syriens et notre Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence souhaitent organiser à l’Institut du Monde Arabe, une journée en faveur du débat patriotique et républicain afin de promouvoir le nécessaire dialogue de réconciliation nationale en Syrie qui seul peut permettre de mettre fin à la crise dans ce pays. Les fonds qui pourraient être recueillis dans cette manifestation, seraient remis au Croissant rouge Syrien.


En espérant que vous saisirez cette occasion de démontrer qu’une attitude pluraliste ainsi qu’un esprit d’équilibre et de non ingérence respectant ses statuts est sous votre présidence possible à l’Institut du Monde Arabe, en acceptant notre demande.


Nous sommes à votre disposition pour une rencontre éventuelle qui pourrait ne pas être inutile.


En l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir Monsieur le président mes salutations démocratiques et républicaines.


Pour la Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et Contre l’Ingérence,

Chrysanthie Therapontos


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L' Etat Français à bout de souffle et d 'idées : Les carottes sont cuites



L'Etat français est sur le qui vive, à un point tel qu'il en est arrivé maintenant à jouer le bandit de grand chemin, jugez-en: après la volonté de taxer les prestations familiales (donc "une taxe sur une taxe" comme l'a résumé Jean-Michel Apathie, totalement écoeuré).

Constat sidéré d'Apathie: quand un pays en arrive là, c'est que les carottes sont cuites. Du coup, les paysans français, désespérés, s'attaquent à leurs politiques de... gauche!!! Ca ne vous rappelle rien? Preuves: des paysans se sont attaqués au domicile d'une députée PS nous apprend Ouest France tandis qu'ailleurs d'autres s'en prennent au ministre de l'Agriculture,Mr Le Foll: "Peu avant 3 heures du matin, un cortège de 12 tracteurs et remorques s'est dirigé vers la maison de Stéphane Le Foll, à Berrien, dans le centre du Finistère", merci à notre lecteur, Gérard.

Pour ma part, dans cette revue de presse et dans le courrier des lecteurs, je vois émerger un phénomène nouveau depuis quelques semaines, celui des agressions violentes de type attaque de diligence du Far West par les Sioux au plus petit niveau. Les chiffres s'affolent par leur nombre croissant et surtout dérisoire du butin. Des braquages violents pour 40 euros de fond de caisse... D'abord un train de marchandises, puis un TGV, puis des automobilistes et maintenant des bus RATP, des cafés, etc.
C'est sûr, les pauvres gens ne peuvent pas se défendre. Les effets pervers et violents de la crise (qui est censée être derrière nous) sont maintenant visibles et palpables partout, et plus encore dans la France profonde dont le tissu de l'emploi est toujours détruit pme après pme (voir la carte de la région de Lille réalisée par la Voix du Nord).
Après Malik Bouthi, même le magazine gauche-asperge Marianne (peu suspect d'être de droite) vient de lacher Hollande avec une "Une" qui constate la mort de la Classe Moyenne française à cause de tous les impôts nouveaux mis en place depuis 8 mois par le PS.. Ils sont lourds à la détente les gens de Marianne, ils n'ont juste que... 5 ans de retard!!! En revanche, je soupçonne que la vitesse avec laquelle ils viennent de retourner leur veste soit imputable à la baisse de leurs ventes au numéro et surtout aux lettres et mails de dégoût envoyés à la rédaction par les lecteurs, ecoeurés de la politique de l'Elysée. Marianne dit par exemple que la décision de taxer les heures supplémentaires a été une folie.
En effet, je crois sincérement que si l'équipe de Hollande avait fait une réunion sur le thème "Comment déclencher une nouvelle Révolution en France?", ils n'auraient pas pu trouver de meilleures idées. Félicitations donc aux énarques. Ils sont en train de verser joyeusement de l'essence sur le feu social qui couve, mais qui nous a déjà donné au moins 2 personnes immolées dans un Pôle Emploi.
Soyez sûrs que les télévisions seront encore plus muselées. Seul point: certains "printemps" arabes ont commencé avec des immolations. (Lire à ce sujet l'éditorial au fusil de chasse à canon scié du jeune Charles Consigny ici dans le Point) .
PS: Hollande a annulé le jour de carence pour les fonctionnaires...c'est vous dire combien il n'est pas à l'aise en ce moment...
PS2 : "Chaque mois, 10 contribuables ayant des patrimoines financiers conséquents quittent la France", lire le Figaro, merci au Capitaine.
PS3: L'animateur Arthur se délocalise au Luxembourg... Courage fuyons. 

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Le plan de partage du Proche-Orient sur lequel travaillent Obama et Poutine


par Thierry Meyssan
http://stationzebra.net
Dans un article publié le 26 janvier dernier en Russie, Thierry Meyssan expose le nouveau plan de partage du Proche-Orient sur lequel travaillent la Maison-Blanche et le Kremlin.
L’auteur y révèle les principales données de la négociation en cours sans préjuger d’un accord définitif, ni de sa mise en œuvre.
L’intérêt de l’article est qu’il permet de comprendre les positions ambigües de Washington qui pousse ses alliés dans une impasse de manière à pouvoir leur imposer prochainement une nouvelle donne dont ils seront exclus.


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En 1916, le Royaume-Uni et la France se partageaient le Proche-Orient (accords Sykes-Picot). Presque un siècle plus tard, les Etats-Unis et la Russie discutent d’un nouveau plan de partage qui leur permettrait d’évincer à leur profit l’influence franco-britannique.
Le président Obama s’apprête à changer complètement de stratégie internationale, malgré l’opposition que son projet a suscité dans sa propre administration.
Le constat est simple. Les États-Unis sont en passe de devenir indépendants au plan énergétique grâce à l’exploitation rapide des gaz de schistes et du pétrole des sables bitumineux. Par conséquent la doctrine Carter (1980) selon laquelle la sécurisation de l’accès au pétrole du Golfe est un impératif de sécurité nationale est morte.
De même d’ailleurs que l’Accord du Quincy (1945) selon lequel Washington s’engage à protéger la dynastie des Séoud si ceux-ci leur garantissent l’accès au pétrole de la péninsule arabique. Le temps est venu d’un retrait massif qui permettra de transférer les GI’s vers l’Extrême-Orient afin de contenir l’influence chinoise.
D’autre part, tout doit être fait pour empêcher une alliance militaire sino-russe. Il convient donc d’offrir des débouchés à la Russie qui la détournent de l’Extrême-Orient.
Enfin, Washington étouffe de sa relation trop étroite avec Israël. Celle-ci est extrêmement onéreuse, injustifiable au plan international, et dresse contre les États-Unis l’ensemble des populations musulmanes.
En outre, il convient de sanctionner clairement Tel-Aviv qui s’est ingéré de manière ahurissante dans la campagne électorale présidentielle US, qui plus est en misant contre le candidat qui a gagné.
C’est trois éléments ont conduit Barack Obama et ses conseillers à proposer un pacte à Vladimir Poutine : Washington, qui reconnaît implicitement avoir échoué en Syrie, est prêt à laisser la Russie s’installer au Proche-Orient sans contrepartie, et a partager avec elle le contrôle de cette région.
C’est dans cet état d’esprit qu’a été rédigé par Kofi Annan le Communiqué de Genève du 30 juin 2012. À l’époque, il s’agissait juste de trouver une issue à la question syrienne. Mais cet accord a été immédiatement saboté par des éléments internes de l’administration Obama.
Ils ont laissé fuiter à la presse européenne divers éléments sur la guerre secrète en Syrie, y compris l’existence d’un Presidential Executive Order enjoignant la CIA de déployer ses hommes et des mercenaires sur le terrain.
Pris en tenaille, Kofi Annan avait démissionné de ses fonctions de médiateur. De son côté, la Maison-Blanche avait fait profil bas pour ne pas exposer ses divisions en pleine campagne pour la réélection de Barack Obama.
Dans l’ombre trois groupes s’opposaient au communiqué de Genève :

• Les agents impliqués dans la guerre secrète ;

• Les unités militaires chargées de contrer la Russie

• Les relais d’Israël.
Au lendemain de son élection, Barack Obama a débuté la grande purge. La première victime fut le général David Petraeus, concepteur de la guerre secrète en Syrie. Tombé dans un piège sexuel tendu par une agente du Renseignement militaire, le directeur de la CIA fut contraint à la démission.
Puis, une douzaine de hauts gradés furent mis sous enquête pour corruption. Parmi eux, le suprême commandeur de l’OTAN (amiral James G. Stravidis) et son successeur désigné (le général John R. Allen), ainsi que le commandant de la Missile Défense Agency —c’est-à-dire du « Bouclier anti-missiles »— ¬(général Patrick J. O’Reilly).
Enfin, Susan Rice et Hillary Clinton faisaient l’objet de vives attaques pour avoir caché au Congrès des éléments sur la mort de l’ambassadeur Chris Stevens, assassiné à Benghazi par un groupe islamiste probablement commandité par le Mossad.
Ses différentes oppositions internes étant pulvérisées ou paralysées, Barack Obama a annoncé un renouvellement en profondeur de son équipe.
D’abord, John Kerry au département d’État. L’homme est partisan déclaré d’une collaboration avec Moscou sur les sujets d’intérêt commun. Il est aussi un ami personnel de Bachar el-Assad.
Puis, Chuck Hagel au département de la Défense. C’est un des piliers de l’OTAN, mais un réaliste. Il a toujours dénoncé la mégalomanie des néo-conservateurs et leur rêve d’impérialisme global.
C’est un nostalgique de la Guerre froide, ce temps béni où Washington et Moscou se partageaient le monde à moindre frais. Avec son ami Kerry, Hagel avait organisé en 2008 une tentative de négociation pour la restitution par Israël du plateau du Golan à la Syrie.
Enfin John Brennan à la CIA. Ce tueur de sang-froid est convaincu que la première faiblesse des États-Unis, c’est d’avoir créé et développé le jihadisme international.
Son obsession est d’éliminer le salafisme et l’Arabie saoudite, ce qui en définitive soulagerait la Russie au Nord-Caucasse.
Simultanément, la Maison-Blanche a poursuivi ses tractations avec le Kremlin.
Ce qui devait être une simple solution pour la Syrie est devenu un projet bien plus vaste de réorganisation et de partage du Proche-Orient.
On se souvient qu’en 1916, à l’issue de 8 mois de négociations, le Royaume-Uni et la France se partagèrent en secret le Proche-Orient (Accords Sykes-Picot). Le contenu de ces accords avait été révélé au monde par les Bolcheviks dès leur arrivée au pouvoir.
Il s’est poursuivi durant près d’un siècle. Ce que l’administration Obama envisage, c’est un remodelage du Proche-Orient pour le XXIe siècle, sous l’égide des USA et de la Russie.
Aux États-Unis, bien qu’Obama se succède à lui-même, il ne peut dans la période actuelle qu’expédier les affaires courantes. Il ne reprendra ses attributions complètes que lors de sa prestation de serment, le 21 janvier.
Dans les jours qui suivront, le Sénat auditionnera Hillary Clinton sur le mystère de l’assassinat de l’ambassadeur en Libye (23 janvier), puis il auditionnera John Kerry pour confirmer sa nomination (24 janvier).
Immédiatement après, les 5 membres permanents du Conseil de sécurité se réuniront à New York pour examiner les propositions Lavrov-Burns sur la Syrie.
Celles-ci prévoient la condamnation de toute ingérence extérieure, le déploiement d’observateurs et d’une force de paix des Nations Unies, un appel aux différents protagonistes pour qu’ils forment un gouvernement d’union nationale et planifient des élections. La France devrait s’y opposer sans pour autant menacer d’utiliser son veto contre son suzerain US.
L’originalité du plan, c’est que la force des Nations Unies serait principalement composée par des soldats de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC).
Le président Bachar el-Assad resterait au pouvoir. Il négocierait rapidement une Charte nationale avec des leaders de l’opposition non-armée sélectionnés avec l’approbation de Moscou et Washington, et ferait valider cette charte par référendum sous contrôle des observateurs.
Ce coup de théâtre a été préparé de longue date par les généraux Hassan Tourekmani (assassiné le 18 juillet 2012) et Nikolay Bordyuzha. Une position commune des ministres des Affaires étrangères de l’OTSC a été conclue le 28 septembre et un Protocole a été signé entre le département onusien de maintien de la paix et l’OTSC.
Celle-ci dispose maintenant des mêmes prérogatives que l’OTAN. Des manœuvres communes ONU/OTSC de simulation ont été organisées au Kazakhstan sous le titre « Fraternité inviolable » (8 au 17 octobre). Enfin, un plan de déploiement de « chapkas bleues » a été discuté au sein du Comité militaire de l’ONU (8 décembre).
Une fois la Syrie stabilisée, une conférence internationale devrait se tenir à Moscou pour une paix globale entre Israël et ses voisins.
Les États-Unis considèrent qu’il n’est pas possible de négocier une paix séparée entre Israël et la Syrie, car les Syriens exigent d’abord une solution pour la Palestine au nom de l’arabisme.
Mais il n’est pas possible non plus de négocier une paix avec les Palestiniens, car ceux-ci sont extrêmement divisés, à moins que la Syrie ne soit chargée de les contraindre à respecter un accord majoritaire.
Par conséquent, toute négociation doit être globale sur le modèle de la conférence de Madrid (1991). Dans cette hypothèse, Israël se retirerait autant que faire se peut sur ses frontières de 1967.
Les Territoires palestiniens et la Jordanie fusionneraient pour former l’État palestinien définitif. Son gouvernement serait confié aux Frères musulmans ce qui rendrait la solution acceptable aux yeux des gouvernements arabes actuels.
Puis, le plateau du Golan serait restitué aux Syriens en échange de l’abandon du lac de Tibériade, selon le schéma envisagé jadis aux négociations de Shepherdstown (1999). La Syrie deviendrait garante du respect des traités par la partie jordano-palestinienne.
Comme dans un jeu de domino, on en viendrait alors à la question kurde. L’Irak serait démantelée pour donner naissance à un Kurdistan indépendant et la Turquie serait appelée à devenir un État fédéral accordant une autonomie à sa région kurde.
Côté US, on souhaiterait prolonger le remodelage jusqu’à sacrifier l’Arabie saoudite devenue inutile.
Le pays serait divisé en trois, tandis que certaines provinces seraient rattachées soit à la fédération jordano-palestinienne, soit à l’Irak chiite, conformément à un vieux plan du Pentagone (« Taking Saudi out of Arabia« , 10 juillet 2002).
Cette option permettrait à Washington de laisser un vaste champ d’influence à Moscou sans avoir à sacrifier une partie de sa propre influence. Le même comportement avait été observé au FMI lorsque Washington a accepté d’augmenter le droit de vote des BRICS.
Les États-Unis n’ont rien cédé de leur pouvoir et ont contraint les Européens à renoncer à une partie de leurs votes pour faire de la place aux BRICS.
Cet accord politico-militaire se double d’un accord économico-énergétique, le véritable enjeu de la guerre contre la Syrie étant pour la plupart des protagonistes la conquête de ses réserves de gaz. De vastes gisements ont en effet été découverts au Sud de la Méditerranée et en Syrie. En positionnant ses troupes dans le pays, Moscou s’assurerait un plus large contrôle sur le marché du gaz dans les années à venir.
Le cadeau de la nouvelle administration Obama à Vladimir Poutine se double de plusieurs calculs. Non seulement détourner la Russie de l’Extrême-Orient, mais aussi l’utiliser pour neutraliser Israël.
Si un million d’Israéliens ont la double nationalité états-unienne, un autre million est russophone. Installées en Syrie, les troupes russes dissuaderaient les Israéliens d’attaquer les Arabes et les Arabes d’attaquer Israël.
Par conséquent, les États-Unis ne seraient plus obligés de dépenser des sommes phénoménales pour la sécurité de la colonie juive.
La nouvelle donne obligerait les États-Unis à reconnaître enfin le rôle régional de l’Iran. Cependant Washington souhaiterait obtenir des garanties que Téhéran se retire d’Amérique latine où il a tissé de nombreux liens, notamment avec le Venezuela.
On ignore la réaction iranienne à cet aspect du dispositif, mais Mahmoud Ahmadinejad s’est d’ores et déjà empressé de faire savoir à Barack Obama qu’il ferait tout ce qui est en son possible pour l’aider à prendre ses distances avec Tel-Aviv.
Ce projet a des perdants. D’abord la France et le Royaume-Uni dont l’influence s’efface. Puis Israël, privé de son influence aux États-Unis et ramené à sa juste proportion de petit État.
Enfin L’Irak, démantelé. Et peut-être l’Arabie saoudite qui se débat depuis quelques semaines pour se réconcilier avec les uns et les autres afin d’échapper au sort qui lui est promis. Il a aussi ses gagnants.
D’abord Bachar el-Assad, hier traité de criminel contre l’humanité par les Occidentaux, et demain glorifié comme vainqueur des islamistes.
Et surtout Vladimir Poutine qui, par sa ténacité tout au long du conflit, parvient à faire sortir la Russie de son « containment », à lui rouvrir la Méditerranée et le Proche-Orient et à faire reconnaître sa prééminence sur le marché du gaz
 Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?:
Source

Odnako (Fédération de Russie)

Hebdomadaire d’information générale. Rédacteur en chef : Mikhail Léontieff.

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Syrie : Vladimir Poutine propose une Force de paix de l'OTSC