vendredi 22 février 2013

Guerre au Mali : Des Munitions à l' Uranium Appauvri ?


La France utiliserait « des armes à l’uranium appauvri » au Mali

Publié le 22/02/2013

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Dans une lettre ouverte au président français, le réalisateur Thierry Lamireau dénonce l’utilisation par l’armée française de l’uranium appauvri.
L'aviation française a abondamment pilonné les massifs d'Adrar Ifoghas et tout le nord du Mali.L’aviation française a abondamment pilonné les massifs d’Adrar Ifoghas et tout le nord du Mali.
Dans cette missive, publiée par le site écologiste http://www.reporterre.net, l’enseignant et militant des droits de l’homme rappelle à l’adresse de François Hollande qu’«Au Mali, en votre nom, la France a décidé d’envoyer, entre autres, des Mirage 2000, des Rafale, des hélicoptères Tigre et certains blindés. Pour une destruction plus rapide et « efficace », ces appareils utilisent les « munitions flèches » à l’uranium « appauvri ».»
Thierry Lamireau s’interroge sur le silence des médias sur cette affaire et pointe « l’omerta » médiatique. Il est manifeste que dans cette guerre du Mali, les seules images auxquelles les médias véhiculent sont celles autorisées par l’armée française, voire parfois délivrées par celle-ci. Une seule vidéo de bombardement à Konna a été révélée jusqu’à présent par l’armée française depuis le début de l’opération Serval. Lamireau explique que « bizarrement, les médias ne peuvent témoigner des actions de l’armée française notamment dans le nord du Mali. L’une des raisons de cette « omerta » est très certainement l’utilisation des armes à l’uranium «appauvri» par les aéronefs français. Mon expérience de l’analyse des rares images présentées ici ou là m’amène justement à aller vers cette affirmation. Ainsi, cette utilisation d’armes nucléaires s’est banalisée dans l’indifférence générale. »
Pour Thierry Lamireau, « l’uranium métal inclus dans le pénétrateur de ces armes est, si l’on peut dire, l’arbalète des temps modernes. L’uranium « appauvri » est plus dense que le plomb et, de ce fait, au lieu de traverser un char en traverse deux ou pénètre dans des bâtiments en béton à des profondeurs encore plus importantes. Après le lancement de l’obus, le sabot s’ouvre en libérant le pénétrateur à une vitesse supersonique de 1700 mètres par seconde. A cette vitesse, l’impact est celui d’un caillou dans l’eau, le blindage de l’objectif visé jouant le rôle de l’eau et la flèche de l’arme celui du caillou » Son utilisation coûte moins cher, mais ses effets sur la nature et l’homme sont « dévastateurs ».
« L’entrée brutale dans la cible entraîne une surpression terrible capable de faire sauter une tourelle de char comme un bouchon de champagne. De plus, la vitesse et le contact entre les deux matériaux (celui de l’arme et de la cible) dégagent une énorme chaleur de rayonnement dont l’effet destructeur s’ajoute aux précédents. Enfin, l’uranium est un matériau pyrophorique, c’est-à-dire qu’il prend feu dans l’air. L’uranium s’oxyde si vite qu’il prend feu en libérant in situ différentes particules radioactives et chimiques». Il est évident que cette arme est « radioactive », explique le militant écologiste. L’uranium « appauvri » est un déchet nucléaire «recyclé » par les pays utilisateurs comme une munition classique. C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs nucléaires civils et militaires », explique-t-il. « La désinformation, estime Thierry Lamireau, qui présente l’uranium « appauvri » comme un produit anodin, permet aux pays comme la France de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de telles armes dans les conflits en condamnant pour « l’éternité » des populations civiles innocentes ».
Si aucune information n’a filtré jusqu’à présent sur l’utilisation de cette arme au Sahel, la charge contre l’armée française qui traquent les narco-islamistes depuis le 11 janvier dans le nord-Mali est grave.
Hamid Arab

Pôle Emploi dépense 75000 euros pour un cocktail dînatoire interne


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En pleine crise, la direction générale de Pôle emploi a dépensé plus de 75 000 euros (hors taxes) pour ses vœux de fin janvier, d’après des éléments recueillis par Mediapart. En interne, ces chiffres font quelque peu grogner.
La seule facture du traiteur indique 53 773 euros nets pour un cocktail dînatoire servi à 900 invités (notamment des cadres de la direction générale de Pôle emploi basée à Paris), soit tout de même 60 euros de vins et petits fours par personne, alors que certaines administrations ont supprimé leur cérémonie cette année pour réaliser des économies.


Sollicitée, la direction de la communication de Pôle emploi précise que ces vœux ont coûté légèrement moins cher qu’en 2012 (« On doit être à 3 000 ou 4 000 euros en dessous de l’an dernier »).
L’établissement public a tout de même fait appel au traiteur Butard Enescot, « créateur de réception » qui revendique une « clientèle de prestige », et opté pour le palais des congrès de Montreuil. Une poignée de cars ont dû transporter les « Parisiens » à pied d’œuvre –bien que le métro s’arrête à 200 mètres.
Certains bus n'ont pas fait le plein, des agents ayant préféré sécher le grand discours de Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi. « Ce n’est pas tant le coût qui a pu gêner, explique Véronique Pasty, secrétaire générale adjointe du SNU (FSU), principal syndicat de la maison. C’est plutôt le discours servi aux agents, la bonne parole sur le plan "Pôle emploi 2015" qu'ils n'avaient pas forcément envie d'entendre ». Ce plan stratégique, élaboré l'an passé par la direction générale, est censé aider Pôle emploi à mieux affronter le chômage de masse et remédier au malaise des conseillers (qui suivent en moyenne 165 demandeurs d’emploi chacun).
Le plan « Pôle emploi 2015 » a provoqué des tensions au siège lui-même, réorganisé de fond en comble, avec des directions qui fusionnent et des personnels parfois déboussolés.

L 'Euro menacée par une petite île à peine plus grande que la Corse

Chypre : les Européens vont payer pour sauver les mafias russes et les exilés fiscaux?


La stabilité de l'Union Européenne est menacée par une petite île à peine plus grande que la Corse. Les contribuables européens vont donc, selon toute vraisemblance, devoir raquer pour sauver... un paradis fiscal qui gagne son argent en blanchissant l'argent de la mafia russe (et des exilés fiscaux) !
L'UE aide Chypre : paradis fiscal mafia russe
Chypre est une des plus petites économies de la zone euro, avec Malte et la Lettonie. Le pays ne représente que 0,002% de la population de l'Union Européenne et 0,2% de son produit intérieur brut (PIB). L'essentiel de son PIB est issu du secteur financier. Et pour cause : la petite île affiche un taux d'imposition des sociétés de 10%, le plus bas d'Europe, les plus-values ne sont pas fiscalisées, pas plus que les dividendes, y compris ceux versés par les filiales chypriotes à leur maison-mère. Côté fiscalité des revenus, les taux sont très faibles, et il n'existe pas d'impôt sur la fortune ni sur les successions.
Un véritable paradis capitalistique... et bancaire
Car les banques chypriotes ne sont quasiment pas supervisées. Il faut dire que Chypre a une longue tradition de secret fiscal derrière elle. En 2001, des comptes bancaires secrets de l'ancien dictateur serbe Slobodan Milosevic ont été (malencontreusement ?) découverts. Et un rapport des services secrets allemands, divulgué en novembre 2012, a officiellement levé le voile : le pays est le paradis fiscal préféré des mafias des anciennes républiques soviétiques (et une destination privilégiée pour les exilés fiscaux européens et russes, n'en déplaise à notre Depardiou national) ! Un réseau de blanchiment à grande échelle impliquant les Seychelles, Andorre et Chypre a d'ailleurs été récemment démantelé par l'Espagne.
Une île qui touche le fond
Petit rappel, parmi les principales raisons de l'effondrement financier et économique actuel, citons :
- le secteur bancaire dont les dérives ont engendré la crise financière de 2008 et amplifient la crise économique actuelle,
- les paradis fiscaux qui privent les États de centaines de milliards de revenus.
Chypre, en tant que représentant émérite du Bankoustan, cumule allègrement les deux qualités : un petit paradis fiscal dont le secteur bancaire est hors de contrôle. Selon le FMI, les banques chypriotes seraient exposées à hauteur de 152 milliards d’euros dans la dette grecque... soit huit fois le PIB du pays ! Et le pays demande officiellement l'aide financière de l'Europe. Qui va s'empresser de lui ouvrir grand les bras, puisque, au dire de Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe : "Chypre est un problème plus grave que la Grèce". Et le Boss du Mécanisme européen de stabilité (MES) vient de confirmer : "Chypre est systémique [...] En cas de dérapage, il y a un risque de contagion".
Conclusion en trois points :
- En 2004, l'Union Européenne a intégré un paradis fiscal en toute connaissance de cause
- La stabilité de l'immense Union Européenne est menacée par une petite île à peine plus grande que la Corse
- Les contribuables européens vont donc banquer pour sauver... un paradis fiscal qui gagne son argent en attirant les exilés fiscaux européens et en blanchissant l'argent sale de la mafia russe !
"Qui prête à rire, n'est pas sûr d'être remboursé", disait Raymond Devos. Ce qui est évidemment faux... dans le monde financier !
(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")