mercredi 23 janvier 2013

Inimaginable : Les Grecs ont éxagéré leur déficit en 2009 avec la complicité de Bruxelles !


Alors vous allez objecter : "zebuzzeo c'est que des conneries !".
Sauf que c'est la tribune.fr qui le dit...
La Grèce est un test : il s'agit de savoir jusqu'où l'on peut presser le bon peuple pour ajuster les politiques économiques, sociales, en conséquence. Il s'agit de placer le curseur juste un millimètre en deçà de l'explosion sociale complète et du chaos économique total. Pendant ce temps, les contribuables de tous les pays se saignent pour renflouer les banquiers qui peuvent continuer à spéculer sans limite. Quant à l'Allemagne, avec ses millions de travailleurs pauvres qui gagnent moins que des Grecs c'est sûr qu'elle y est aussi pour quelque chose...

Article complet : La Grèce aurait gonflé son déficit public sous l'oeil de Bruxelles pour justifier l'austérité

Le patron et deux autres cadres de l'office des statistiques grecs ont fait l'objet mardi de l'ouverture d'une enquête judiciaire pour avoir gonflé artificiellement le déficit public de la Grèce pour l'année 2009. L'objectif: justifier auprès de l'opinion la cure d'austérité imposée par Bruxelles et le FMI en échange de l'aide pour faire face à la crise de la dette. L'Union européenne, via l'institut des statistiques Eurostat, pourrait être impliquée.
La Grèce, son port du Pirée, ses îles... et ses scandales politico-financiers. En tête mardi, l'ouverture de poursuites par la justice grecque contre trois cadres de l'office national des statistiques (Elstat) de la péninsule. Les trois sont soupçonnés d'avoir manipulé le déficit public du pays pour l'année 2009. Ni plus ni moins.
Manipuler les chiffres pour vendre l'austérité
Les faits reprochés sont graves. A l'origine du scandale, une ancienne cadre démissionnaire d'Elstat avait accusé l'office d'avoir artificiellement gonflé le déficit public de l'État grec en 2011 afin d'en faire un record en zone euro. La supercherie, si elle est avérée, aurait eu pour but de choquer l'opinion afin qu'elle accepte mieux la cure d'austérité imposée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange de leur aide financière.
Dans le viseur de Zoe Georganta, qui porte ces accusations, son patron à Elstat et ancien statisticien au FMI, Andréas Georgious, qu'elle accuse d'avoir insisté pour faire entrer dans le déficit public de l'État les dettes des entreprises publiques de la péninsule hellénique. Une pratique à laquelle elle s'était opposée. Selon elle, sans cette manipulation, le déficit public pour l'année 2009 ne dépassait pas 12,5%, au lieu des 15,4% annoncés, et aurait pu être aisément ramené en dessous des 10% à l'aide de mesures immédiates.
Le gouvernement savait selon l'accusatrice
Suite à ces accusations, Grigoris Peponis, le procureur d'Athènes, avait réclamé la mise en place d'une commission parlementaire chargée d'étudier le niveau réel du déficit public en 2009. La Vouli, le parlement grec, a finalement accédé à cette demande en février dernier, mais l'enquête n'a pas abouti.
Devant cette commission, Zoe Georganta s'était montrée peu diserte sur la question de savoir si le gouvernement de l'époque, celui du socialiste Georges Papandréou, pouvait être derrière cet acte de tromperie présumé. Tout juste s'était elle contentée d'avancer une hypothèse selon laquelle le gouvernement pouvait avoir fait preuve "d'inexpérience ou de maladresse", concédant à peine que certains de ses membres pouvaient "peut-être en avoir profité".
Interrogée mardi sur une radio athénienne, Zoe Georganta s'est cette fois montrée plus catégorique, affirmant que Georges Papandréou et le ministre des Finances de l'époque, Georges Papaconstantinou, avaient approuvé le maquillage, sans pour autant être capable de dire qu'ils y avaient participé.
Soupçons à l'échelle européenne
A cette question de l'implication du gouvernement, réfutée par ailleurs par Andréas Georgiou, s'ajoute celle de l'Union européenne. Les comptes publics de la Grèce avaient à l'époque été validés sans le moindre signe de soupçon par Eurostat, que Zoe Georganta accuse d'avoir couvert l'affaire. A Luxembourg, l'institut européen des statistiques s'était à l'époque empressé d'attester de la régularité absolue des comptes grecs présenté par Elstat. Et le patron de cette dernière avait garanti que son calcul du déficit public avait été effectué en toute indépendance vis-à-vis du gouvernement de l'époque.
Il est vrai qu'Elstat avait été fondée en août 2010 sur le modèle des autres instituts de statistiques européens avec pour objectif principal de la rendre indépendante du pouvoir politique. A l'époque, le New York Times venait de révéler que la banque Goldman Sachs avait aidé le gouvernement grec à truquer ses comptes publics pour faire croire à son respect des critères requis pour l'adoption de l'Euro.
Des indices d'infractions selon les procureurs
Avant de désigner des responsables, il faudra toutefois déterminer si oui ou non, les comptes ont été maquillés. Selon une source judiciaire, les deux procureurs à l'origine de l'enquête parlementaire et de l'ouverture de l'enquête judiciaire ont fait état "d'indices d'infractions". La justice grecque en serait déjà au stade de la recherche "d'instigateurs moraux".
Pour sa défense, Andréas Georgiou, qui dément les accusations dont il fait l'objet, avait pourtant transmis à la justice grecque un dossier de 74.500 pages censé expliquer la méthode de calcul du déficit public. Selon le quotidien grec Ekathimerini, il aurait insisté lors de sa déposition sur la surveillance européenne, gage selon lui de la justesse de ses calculs.
Il serait en tous cas souhaitable pour la crédibilité de la supervision des réformes grecques par la Troïka (BCE-UE-FMI) que les accusations ne soient pas fondées. Car si les faits étaient avérés, il y a fort à parier que l'effet de la tromperie soit l'inverse de celui escompté.

Les métallos de Florange matraqués devant Matignon : «C’est encore pire que sous Sarkozy»


Nous sommes les indésirables de Paris !



«Nous étions neuf et on s’est enchaînés aux barreaux d’une fenêtre de Matignon, mais on nous a expulsés violemment, avec des coups de matraque», a indiqué Marc Michel, militant CFDT du site de Florange, confirmant des informations de BFM-TV. «C’est encore pire que sous Sarkozy», a-t-il poursuivi, en référence à l’accueil par des gaz lacrymogènes de salariés de Florange aux abords du QG de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Selon une source policière, une quinzaine de salariés d’ArcelorMittal ont manifesté vers 7h20 à proximité de Matignon. Trois se sont enchaînés à une fenêtre de l’hôtel de Matignon rue de Varenne (VIIe).
Les gardes républicains de Matignon ont coupé les chaînes et ont éloigné les manifestants vers la rue Vaneau. Selon cette source, cela s’est fait sans violence. Marc Michel a ajouté avoir «les poignets en sang tellement (les policiers) ont tiré». «Nous voulions dénoncer l’accord (du 30 novembre entre le géant mondial de l’acier et le gouvernement ndlr) car il n’a pas été négocié avec les syndicats, il n’a été négocié qu’entre Mittal et Ayrault, et en plus il n’a pas été signé et n’a donc pas de valeur», a-t-il expliqué. «On veut revenir au plan d’Arnaud Montebourg car il est crédible et générateur d’emplois», a-t-il ajouté. Des salariés de Florange ont rendez-vous mercredi à l’Elysée où une délégation de l’intersyndicale (CFDT-CGT-FO) doit remettre une pétition en faveur de la nationalisation.



Après la violence de Matignon ... Les salariés de Florange s'invitent au QG de la gauche !



Le 24 février 2012 en pleine campagne présidentielle, le candidat François Hollande effectuait une visite surprise à Florange et déclarait être "prêt à déposer une proposition de loi"  obligeant à céder des unités de production à des repreneurs.
"Quand une grande firme ne veut plus d'une unité de production et ne veut pas non plus la céder", il faut qu'elle en ait "l’obligation pour que les repreneurs viennent et puissent donner de l'activité supplémentaire".
Aujourd'hui les salariés et leurs familles attendent la nationalisation du site de Florange afin de pouvoir maintenir leurs emplois.
"Je viens devant vous prendre des engagements (...) Je ne veux pas me retrouver dans la situation d'être élu un jour sur une promesse et ensuite de ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue".
Or, dix mois plus tard, la promesse n’est pas encore honorée.
De plus,  le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, alors conseiller spécial de François Hollande, s'est engagé mardi 24 avril 2012 à faire voter par  "la future majorité parlementaire de gauche" une loi obligeant les groupes industriels à céder les usines "rentables" qu'elles voudraient fermer en France sans pour autant accepter de les vendre.
Il y a urgence.
Après 19 mois de lutte nous attendons que Monsieur le Président tienne sa promesse et qu’il nationalise le site afin de permettre à un repreneur d’investir.