mercredi 5 décembre 2012

Comment Valls s'est laché à Notre Dame Des Landes


source pour cet article : http://zad.nadir.org [English] [français] [italiano]
Douze blessures de flashballs, sept causées par l'explosion de bombes assourdissantes, des dizaines de points de suture, des fractures... En se portant volontaire pour tenir l'infirmerie de Notre-Dame-des-Landes lors des manifestations du week-end du 24 et 25 novembre, le Dr Stéphanie Lévêque était à mille lieu de s'imaginer ce qui l'attendait. "J'ai proposé mon aide car j'habite juste à côté du site. Avec un autre médecin, nous avons transformé une petite salle en infirmerie", raconte la praticienne. Alors qu'ils pensaient que les journées seraient rythmées par des petits bobos, ils se sont retrouvés à pratiquer "une médecine d'urgence". 


"J'insiste sur la gravité des blessures par explosions"



Certaines blessures examinées ce jour-là ont pourtant demandé des soins poussés. Un manifestant, blessé par un tir de flash-ball a "une probable lésion dentaire ou maxillaire". Un autre, qui a reçu dix impacts de bombes assourdissantes dans la jambe a une "probable lésion du nerf sciatique". "J'insiste sur la gravité de ces blessures par explosions, écrit la médecin. Les débris pénètrent profondément dans les chairs risquant de léser des artères, nerfs ou organes vitaux. Nous avons retiré des débris de 0,5 à 1 cm de diamètre, d'aspect métallique ou plastique très rigide et coupant. D'autres, très profondément enfouis, ont été laissés en place et nécessiteront des soins ultérieurs. Impossible de prévoir les lésions secondaires!" 

Monsieur le préfet,

En ma qualité de médecin, je suis intervenue à Notre-Dame-des-Landes samedi 24 et dimanche 25 novembre 2012. J’ai passé deux jours à soigner des blessés. Je tiens à porter à votre connaissance le nombre de blessés que nous avons eu à prendre en charge.
Pour le samedi 24 novembre :
11 blessures par flashball touchant :
- Le thorax pour 2 personnes avec un doute sur une lésion hépatique,
- La joue et la lèvre supérieure pour 1 personne avec probable lésion dentaire ou maxillaire,
- Le genou pour 2 personnes,
- Des doigts pour 2 personnes,
- La cuisse pour 2 personnes,
- Les côtes pour 1 personnes avec doute sur fracture de côtes,
- Le poignet pour 1 personne,
3 traumatismes de genoux,
2 traumatismes de poignets,
1 plaie tympanique,
1 choqué par gaz,
1 plaie de crâne suturée par 2 points,
1 plaie de crâne suturée par 15 points,
6 blessures par explosion de bombes assourdissantes dont :
- 3 impacts dans les cuisses de 3 personnes,
- 1 impact dans l’avant-bras d’1 personne,
- 1 impact dans la malléole d’1 personne,
- 10 impacts dans les jambes d’1 personne,
- 10 impacts dans les jambes d’1 personne avec probable lésion du nerf sciatique,
- 1 impact dans l’aine d’1 personne avec suspicion d’un corps étranger près de l’artère fémorale.
J’insiste sur la gravité de ces blessures par explosions. Les débris pénètrent profondément dans les chairs risquant de léser des artères, nerfs ou organes vitaux. Nous avons retiré des débris de 0,5 à 1 cm de diamètre, d’aspect métallique ou plastique très rigide et coupant. D’autres, très profondément enfouis, ont été laissés en place et nécessiteront des soins ultérieurs. Impossible de prévoir les lésions secondaires !
Les hospitalisations n’ont pas été simples. Mon collègue a contacté le SAMU et l’ambulance des pompiers a été retardée par les barrages des forces de l’ordre, ce qui est inadmissible ! J’ai donc amené moi-même un deuxième blessé devant être hospitalisé. J’ai ainsi pu avoir des nouvelles d’une troisième personne hospitalisée dans la journée.
Pour le dimanche 25 novembre :
Une blessure par bombe assourdissante avec ablation d’un débris dans le doigt,
1 réfection d’un pansement de cuisse,
1 fracture de cheville,
1 blessure de main,
1 impact de flashball au thorax avec suspicion de fracture de côte et lésion pulmonaire.
Je ne vous fais ici que la liste des patients les plus gravement blessés. Il semble que l’on dénombre une centaine de blessés durant ces deux jours. Je vous précise également que nous tenons à votre disposition les photos des lésions constatées.
En ma qualité de médecin, je souhaite attirer votre attention sur la gravité des blessures infligées par l’utilisation des armes des forces de l’ordre et cela en dehors de toute considération partisane.
Dans l’espoir que ma description permette un usage plus mesuré de la force, veuillez croire, monsieur le Préfet, en ma respectueuse considération.
Stéphanie L., le 26 novembre 2012
Copie aux parlementaires de Loire Atlantique

Rémy Garnier : le Columbo du fisc qui a balancé Cahuzac à Médiapart

Ah j'oubliais ! UBS et l'évasion fiscale ça vous dit quelquechose m'sieur ?


Mediapart dans un article "coup de poing" sur Jérôme Cahuzac accuse le ministre du budget d’avoir détenu pendant plusieurs années un compte non déclaré en Suisse.
(Article que nous relayons dans sa version complète).

Le site Internet s’appuie notamment sur les propos et le s notes d’un ancien directeur du Fisc, Rémy Garnier.
L’homme est aujourd’hui à la retraite, mais il n’a pas oublié ses vieux dossiers.

• Son surnom : "Columbo"
 Rémy Garnier est décrit par ses anciens collègues comme un inspecteur coriace, obstiné et méthodique. En 2008, il signale à sa hiérarchie l’existence éventuelle d’un compte à l’UBS de Genève au nom de Jérôme Cahuzac. Mais c’est lui qui est sanctionné pour avoir consulté le dossier de l’actuel ministre sans autorisation. Rémy Garnier terminera ses dernières années d’inspecteur au placard, mais il met à profit son temps pour consigner ce qu’il dit savoir dans des carnets. Une ex-collègue confirme : "il nous disait : ‘une fois à la retraite, je sortirai des trucs’."


"Cahuzac n’a plus aucune crédibilité" par Europe1fr

• Un contentieux qui date. 
Entre Rémy Garnier et Jérôme Cahuzac, le torchon brûle depuis un long moment déjà. Depuis 1999 en fait. Celui qui était alors député du Lot-et-Garonne aurait à l’époque passé plusieurs coups de fil pour effacer la dette d’une coopérative de pruneaux. Or, la société avait été placée en redressement par un certain Rémy Garnier. Ce dernier n’avait pas apprécié l’intervention politique. "Le fonctionnaire n’est pas un domestique au servie du pouvoir politique", répète-t-il à l’envi.

• Une rencontre "récemment"
Les deux parties confirment une rencontre récente entre Jérôme Cahuzac et Rémy Garnier. "Oui, il y a eu un contact", a confirmé mercredi Me Auguste, l’avocat du ministre. "Récemment, M. Garnier, qui est en délicatesse avec son administration, qui accuse depuis longtemps ses collègues, sa hiérarchie, et beaucoup de gens d’avoir commis beaucoup, beaucoup d’infractions, a rencontré M. Cahuzac, qui lui a dit : ‘je suis navré pour vous’". L’ancien fonctionnaire confirme lui aussi : "Il m’a reçu, il a confirmé que selon lui l’administration fiscale m’avait tendu un piège au lieu d’utiliser mes qualités, tout en déclarant qu’il n’interviendrait pas"

• Ce qu’il dit de Cahuzac. 

Sans évoquer le fameux compte en Suisse, Rémy Garnier s’en est pris mercredi matin sur Europe 1 à Jérôme Cahuzac. "Je considère que la parole d’un ministre a perdu tout crédit à partir du moment où il soutient sciemment les éléments les plus corrompus de son administration. Moi, je suis victime de l’omerta. Depuis de nombreuses années, l’administration fait barrage", a assuré l’ancien inspecteur du fisc. Puis, après avoir évoqué leur rencontre infructueuse : ""Pour moi, M. Cahuzac n’a plus aucune crédibilité. C’est tout ce que j’ai à dire pour l’instant."

Qui est celui qui accuse Jérôme Cahuzac? - Europe1.fr - Politique

La présidence Hollande touche le fond




















A la place de Normal 1er Hollande, n'importe qui d'un peu rationnel et intellectuellement honnête démissionnerait. 



Pourquoi Hollande a été élu président de la République ? 


  • parce que le pays n'en pouvait plus de Sarkozy et du halo bling bling/corruption/anti social qui l'entourait
  • parce que le profil de DSK a été révélé au grand jour, par la force des choses et parce que les medias  américains travaillent un peu plus que nous
  • parce qu'une grosse minorité des électeurs a été séduite par ses 60 points de programme.
  • parce que le programme de Sarkozy était du socialisme de droite

Or, le 1er décembre 2012, que constatons-nous ? 


  • qu'au niveau du gap entre le programme et la réalité, les accusations de mensonge/de flou/de mou prennent corps
    • le redressement productif sauce démondialisation, ça n'est pas maintenant 
    • le chomage continue d'exploser, preuve que l'Elysée sauce UMP ne pouvait ni plus ni moins que leurs successeurs
    • la gestion de l'Europe n'a pas été changé par le gouvernement actuel, normal
    • sur les vrais sujets (baisse de la dépense publique), rien n'a été fait 
Dans ce contexte, observons que 
A suivre ces prochaines semaines : la déception de tous ceux qui ont voté pour Flamby MollandeFrançois Normal 1er Hollande : les jeunes musulmans qui ne verront pas de changement , les ouvriers que le PS qualifie de victimes de la mondialisation, les bobos qui sentiront la différence fiscale, les gens qui défendent les sans papiers, les profs qui verront leur fiche de paye baisser, les étrangers résidant en France et privés de droit de vote, les militants qui ont cru à la promesse de mettre fin au cumul des mandats, les militants anti corruption qui se demandent ce que des gens comme Sylvie Andrieux fait à l'Assemblée Nationale (sans parler de tous les députés et ministres déjà condamnés par la justice). 

Arnaud Montebourg avait un repreneur solide pour Florange mais les mencaes de Mittal ont été plus fortes



Tout indiquait que le centriste Jean-Marc Ayrault avec la bénédiction du libéral François Hollande avait honteusement baissé le pantalon. L’on en a maintenant la confirmation officielle.  

 


«Je suis écœuré. On s’en doutait quand on a entendu Ayrault vendredi soir, mais là, on sait qu’on s’est fait enfumer pour de bon. Il n’y a aucune contrepartie», réagit Jean-Marc Vécrin, de la CFDT. Ayrault avait promis «180 millions d’euros d’investissements sur cinq ans» à Florange. Mais l’accord dit que «les investissements stratégiques» ne pèseront que 53 millions d’euros, notamment pour la modernisation du train à chaud, réclamée par les syndicats. Le reste, ce sera les «investissements courants», y compris la simple maintenance. «Il n’y a que 53 millions de vrais investissements, c’est une tromperie», dit Vécrin.


Haute Trahison

Par ailleurs, l’accord prévoit bien que «le fonctionnement» des deux hauts fourneaux «sera arrêté à l’issue de la procédure légale» avec les syndicats, soit fin mars. Ce qu’Edouard Martin (CFDT) a qualifié dimanche de «haute trahison».


Florange : Serin-Mordachov


Bernard Serin (CMI) et Alexei Mordachov (Severstal), poids lourds de la sidérurgie mondiale étaient associés pour reprendre Florange. Un duo qui fragilise la position de Jean-Marc Ayrault, hostile à la nationalisation...

Il n’y a pas de repreneur crédible et ferme pour Florange », avait estimé Matignon, vendredi soir. Jean-Marc Ayrault avait alors sonné le glas de la nationalisation temporaire.


Un repreneur solide

Or, deux poids lourds de la sidérurgie européenne étaient associés dans le ticket Arnaud Montebourg pour reprendre l’ensemble du site lorrain d’ArcelorMittal, dont les hauts fourneaux avaient été condamnés par Lakshmi Mittal le 1 er octobre : Bernard Serin, patron de CMI (Seraing, Belgique, 3 400 employés dans le monde), comme nous le révélions dès vendredi, et Alexei Mordachov, le milliardaire qui possède le géant russe de l’acier Severstal et dont le nom avait été cité notamment par Les Echos, il y a plusieurs semaines.

Si l’on reconstitue le scénario des derniers jours, cette information est à mettre à l’actif d’Arnaud Montebourg, le bouillant ministre du Redressement productif aujourd’hui dans la tourmente, qui avait annoncé fièrement à l’Assemblée nationale qu’il avait bien « un industriel, pas un financier, capable d’investir 400 M€ » pour reprendre Florange.

Ceci est d’autant plus vrai que nous avons eu la confirmation que le tour de table prévoyait que l’oligarque à la tête du 23 e groupe sidérurgique mondial (69 000 personnes) n’ait qu’une « participation minoritaire » et laissait donc la main à Bernard Serin, ex-cadre de Florange, pour mener sa stratégie industrielle, avec très certainement le soutien du Fonds stratégique d’investissements (FSI). Il semble également que le montant qu’aurait engagé Bernard Serin aurait avoisiné en réalité les 500 M€.


Retenez Montebourg, sinon...

20 000 emplois dans la balance... ArcelorMittal a sorti l’artillerie lourde, lundi dernier, mettant en balance les 20 000 emplois du groupe en France si Arnaud Montebourg prolongeait ses menaces.

Cette association de poids lourds explique probablement pourquoi ArcelorMittal a sorti l’artillerie lourde, lundi dernier, mettant en balance les 20 000 emplois du groupe en France si Arnaud Montebourg prolongeait ses menaces. Elle contredit aussi en partie l’analyse de Matignon, dont les principaux conseillers semblaient rétifs de longue date à toute idée de reprise publique temporaire.
Politiquement, d’ailleurs, le sujet est loin d’être clos. De plus en plus de ministres importants – Delphine Batho, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg – ont marqué leur défiance vis-à-vis de Mittal et laissent la porte ouverte à un futur portage public si le groupe venait à manquer à ses engagements.
Hier matin, Aurélie Filippetti a rejoint le chœur (lire par ailleurs). Après avoir laissé entendre que le choix de l’option Serin-Mordachov avait seulement achoppé sur une question de « chronologie », la ministre mosellane de la Culture a estimé « qu’il faudrait revenir à cette solution-là, si Mittal – auquel [elle] ne fait pas confiance – devait ne pas tenir ses engagements ».

Économiquement, la partie ne paraît pas terminée. Severstal pourrait prendre sa revanche: en 2006, l’aciériste russe avait échoué à contrecarrer l’ OPA hostile de Mittal sur Arcelor. Les cartes pourraient être rebattues si Ulcos n’était pas attribué à Florange le 20 décembre ou si Mittal donnait un coup de canif dans le contrat passé avec Matignon...


Entre Montebourg et Ayrault, c'est la guerre !


 Montebourg. Samedi matin, présente sa démission à Hollande, qui l'a refusée. 

 "Ce n'est pas le ministre du Redressement productif qui te parle, c'est le troisième homme de la primaire sans lequel tu ne serais pas là. Il y a un accord historique entre nous."

 Hollande a obligé Ayrault à publier, l'après-midi, un communiqué pour dire du bien de Montebourg. Jean-Marc Ayrault ne l'a pas fait de gaieté de coeur, d'autant moins que le matin, quand il avait appelé Montebourg, il s'était fait hurler dessus.
 Montebourg a même fini par raccrocher au nez du Premier ministre. 
Jamais Montebourg n'a été autant en colère, enragé. 
Comme il ne s'autorise pas à en vouloir à Hollande, sa colère s'appelle Jean-Marc Ayrault.

Trahi par un collabo-rateur infiltré !

 Lui qui est responsable du dossier, lui qui guerroyait depuis des mois pour la nationalisation temporaire, eh bien, personne n'avait porté à sa connaissance l'accord signé entre l'État et Mittal. Il faut bien voir une chose : le directeur de cabinet de Montebourg avait travaillé avec Matignon sur le texte de l'accord, mais dans le dos de son ministre, qui, lui, ne verra le document que le lendemain de l'annonce faite par Ayrault

Aujourd'hui, force est de constater que Jean-Marc Ayrault a commis une faute politique en humiliant inutilement AM ; c'est lui qui a jeté le grain de la discorde dans le gouvernement ; et François Hollande démontre, une fois de plus, que sa politique de consensus ne donne aucun résultat probant dans le domaine économique. 
Arnaud Montebourg s'est battu aux côtés des salariés, alors que Jean-Marc Ayrault était dans son bureau à concocter un accord dans le dos de son ministre. 
Cherchez l'erreur.


http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/12/05/arcelormittal-a-florange-le-ticket-serin-mordachov

http://www.liberation.fr/economie/2012/12/04/mittal-ayrault-bourreau-d-accord_865180