mercredi 21 novembre 2012

La Grèce à deux doigts de sortir de l' Euro zone


En Grèce, la sortie de l’euro s’approche


Sur les marchés, c’est désormais le calme plat. Mais on peut se demander si nous ne sommes pas dans l’œil du cyclone. Après tout, la situation économique reste très préoccupante puisquela zone euro vient de retomber en récession. Mais surtout, la situation grecque ne cesse de se détériorer.

Une impasse politique interne

Bien sûr, Athènes a réussi à passer son budget 2013 ainsi que son plan pluri-annuel de réduction des déficits publics, conformément aux exigences de la troïka technocratique. Malgré les leçons de l’histoire et le fait qu’un quart de la population soit déjà au chômage, la majorité au pouvoir - Nouvelle Démocratie, PASOK et DIMAR - continue à préférer la voie de l’austérité à une sortie de la monnaie unique, d’une dévaluation et d’un défaut, conformément au mandat de juin.

Cependant, la situation politique en Grèce continue de se déteriorer et il est tout sauf évident que la majorité en place tienne jusqu’à la fin de son mandat. En effet, à l’occasion du vote du nouveau budget, elle a perdu deux nouveaux élus, un ancien membre de Nouvelle Démocratie et un autre du DIMAR (parti de gauche qui se place entre le PASOK et le plus radical SYRIZA). Tout ceci n’est pas nouveau puisque la précédente législature avait connu le même phénomène.

Or les sondages ne sont guère favorables aux partisans de l’austérité. SYRIZA est en tête avec 30,5% des voix, devant Nouvelle Démocratie (27%), Aube Dorée (14%), les Grecs Indépendants (7%), le KKE (6,5%), le PASOK et DIMAR (5,5% chacun) sachant que seuls 41% des sondés ont exprimé une préférence. Bref, la coalition au pouvoir ne recueillerait que 38% des suffrages contre 58% pour les partis opposés à l’austérité. Cela sent le roussi pour les plans européens.

Une impasse européenne

En outre, la situation économique ne cesse de se dégarder comme l’a montré la chute de 7,2% du PIB sur le dernier trimestre, malgré la saison touristique. Le pays va entrer dans une 6ème année de récession l’an prochain. En clair, la Grèce traverse une crise économique encore plus violente que celle que les Etats-Unis avaient traversée dans les années 1930 avec la Grande Dépression. Le chômage pourrait bien dépasser le cap des 30% l’an prochain, et la dette le cap des 200% du PIB.

Bref, il n’y a que les néolibéraux inhumains de la veine de The Economist pour se féliciter dans le numéro de cette semaine des « progrès » faits par les pays de la périphérie de la zone euro, sachant que pour eux, un progrès, c’est une baisse du coût du travail, soit une baisse du pouvoir d’achat de la population… Mais la situation de la Grèce reste totalement insoluble car le pays cumule encore des déficits extérieurs importants et une dette qui est totalement hors de contrôle.

Une partie du monde de la finance recommande que les Etats européens acceptent une restructuration importante de la dette publique grecque, pour la ramener sous 120% du PIB. Le problème est que cela revient à abandonner 40% des créances existantes. A supposer que les électeurs allemands acceptent de perdre une partie de ce qu’ils ont prêté, auront-ils la moindre envie de poursuivre cette aventure monétaire européenne si coûteuse par la suite ? C’est peu probable.

Tôt ou tard, la Grèce finira par suivre la voie de l’ArgentineLe coup n’est pas passé loin en juin dernier. Le gouvernement actuel va perdre un à un des députés lassés par la torture infligée à leur peuple. Et là, il est fort probable que la majorité issue des prochaines élections dira que cela suffit.

Après l' échec de l' Eurogroup la Grèce menace l' UE


GRÈCE: EPUISÉE, ATHÈNES MENACE LA TROÏKA APRÈS L'ÉCHEC DU SOMMET DE LA ZONE EURO

Le HuffPost  |  Par Publication:  Mis à jour: 21/11/2012 09:42 CET
ZONE EURO – La Grèce serait-elle en train de montrer les dents ? Après l’échec des négociations dans la nuit de mardi à mercredi 21 novembre, sur le déblocage de l’aide financière pour Athènes, le Premier ministre grec a menacé ses créanciers. Une première.
"Nos partenaires et le FMI ont le devoir de faire ce qu'ils ont assumé, ce n'est pas seulement l'avenir de notre pays mais la stabilité de toute la zone euro qui dépend du succès de la conclusion de cet effort ces prochains jours", a déclaré Antonis Samaras, après la réunion de l’Eurogroupe.
"Les éventuelles difficultés techniques compliquant le règlement technique (du problème) n'excusent aucun retard ni insuffisance", alors que la Grèce a de son côté "fait ce qu'elle devait et ce à quoi elle s'était engagée", a insisté le Premier ministre, en direction des 17 ministres des Finances de la Zone euro.
Vénizélos : "Le problème n'est pas grec mais européen"
Ces derniers avaient pour mission de se mettre d'accord sur le versement d'un prêt pouvant aller jusqu'à 44 milliards d'euros, et trouver un terrain d'entente avec les autres créanciers publics, en premier lieu le FMI. "Les questions étaient si complexes que nous n'avons pas trouvé de solution définitive", a affirmé le ministre allemand, Wolfgang Schäuble.
Mais pour les Grecs, le temps presse. Sans cet argent frais, le pays fera faillite d’ici la fin l’année. "La Grèce a totalement rempli ses obligations (...), c'est maintenant le moment des décisions au sein de nos partenaires", avait lancé lundi soir le président des socialistes Evangélos Vénizélos, pilier du gouvernement de coalition.
"Le problème n'est pas grec mais européen", avait même rajouté l’ancien ministre des Finances, après le refus d’Athènes d’accéder à une dernière requête du FMI qui visait la suppression de 22.000 postes supplémentaires dans la fonction publique.
Pour lui, le pays "est arrivé au bout de ses forces", tonait-il lundi, soit la veille de la réunion à Bruxelles des ministres des Finances de la zone euro. Un énième train d’austérité a été engagé début novembre pour contenter la troïka (UE-BCE-FMI). Il prévoit notamment d’accepter 9 milliards d'euros d'économies pour 2013.
Un blocage entre l’UE et le FMI
Derrière le versement de la tranche d'aide, se cache la mésentente du FMI et de l'UE, qui cohabitent au sein de la troïka, mais n'arrivent pas à accorder leurs violons sur les moyens de réduire la faramineuse dette accumulée par Athènes.
Le différend qui a opposé le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, à la patronne du Fonds, Christine Lagarde, lundi 12 novembre a déterminé le cœur du débat: à quel moment la Grèce, sous assistance internationale depuis 2010, sera-t-elle en mesure de retourner sur les marchés pour se financer ?
Selon les termes qui délimitaient les accords du deuxième plan d'aide, Athènes a la tâche de ramener sa dette publique à 120% de son produit intérieur brut (PIB) en 2020. Elle représentera en 2013 190% du PIB. L'Europe souhaite donner un délai supplémentaire de deux ans pour atteindre cet objectif. Ce que le FMI refuse catégoriquement. En effet, qui dit délai, dit coup de pouce financier.
L’UE va devoir remettre la main à la poche
Et le Fonds, qui a déjà accordé à Athènes le plus grand prêt de son histoire, n'a officiellement pas l'intention de renoncer à l'objectif, qui garantit, selon lui, un niveau de dette "soutenable" et acceptable par ses 188 Etats-membres (son "board"). Traduction: le FMI en a fait assez et ne remettra pas la main à la poche.
Pour parvenir à sauver la Grèce, l'institution n'envisage qu'une seule option: les Européens doivent s'engager dès maintenant à effacer, d'une manière ou d'une autre, une partie de la dette grecque qu'ils détiennent. De la même façon que le secteur privé avait déjà consenti à un effacement de 107 milliards d'euros en février dernier.
La question est sensible pour les Européens. Un effacement de dette ou un nouveau plan d'aide pourraient être perçus comme un signe de laxisme difficile à justifier, spécialement en Allemagne à un an des élections législatives. On imagine mal Angela Merkel faire un cadeau à la Grèce. Pas plus que la France qui vient de se faire dégrader sa note souveraine par Moody's...

Guerre à Gaza : le parti anti sioniste y voit la fin d' Israël


1ère hypothèse : Cette guerre est planifiée et nous verrons bientôt se réaliser les prémisses du choc des civilisations. Toute cette stratégie israélienne apparaitra non comme une agression israélienne mais comme un rempart et un secours pour l’Occident tout entier.

2ème hypothèse : Une guerre non préparée, accidentelle et non contrôlée. Tout ce qui se passe aujourd’hui, c’est qu’Israël et l’Occident avec les crises qu’ils traversent, vivent une situation incontrôlée : perte de repères dans un monde qui bouge et se transforme.

Cette guerre a provoqué la surprise de l’état-major israélien, de l’Occident, du monde arabe mais surtout la panique au sein de l’état-major israélien et son refus de suivre la politique de Netanyahu (les risques sont trop grands et l’issue, incertaine) : plus d’un avion de chasse israélien abattu, des hélicoptères, des tanks et des bateaux touchés au large de Gaza, des roquettes lancées sur la Knesset, sur Tel-Aviv, Jérusalem et sur la centrale nucléaire…

Si cette guerre continue, l’état-major israélien sera entrainé dans un piège d’où les Israéliens sortiront affaiblis, leur image ternie. Le mythe du « grand Israël » s’effondrera, la fuite et l’exode commenceront.

Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste

URL : www.partiantisioniste.com/articles/1283

Curiosity a fait une découverte sur Mars qui va "figurer dans les livres d'histoire"


Curiosity : la NASA a annoncé que le rover avait fait une découverte 'stupéfiante' sur Mars (crédits : NASA/JPL-Caltech)
 
John Grotzinger, principal responsable de la mission de Curiosity a annoncé que le rover avait fait une découverte capable "d'entrer dans les livres d'histoire" sans pour autant révéler laquelle. Les scientifiques veulent vérifier les résultats avant d'en dire plus.

Le suspense est à son comble parmi les passionnés d'espace et tout ceux qui suivent l'aventure martienne de Curiosity. Et si, moins de quatre mois après son arrivée, le rover avait déjà fait la découverte qui allait tout changer ? Pour l'heure, le mystère reste entier mais c'est bien ce qu'a suggéré à la radio américaine NPR, John Grotzinger, principal responsable de la mission Curiosity. C'est la semaine dernière que tout a commencé lorsque Joe Palca, le correspondant scientifique de la radio a rendu une petite visite au responsable à son bureau du Jet Propulsion Laboratory de la NASA. 

Alors qu'il s'installait, de nouvelles données provenant de l'instrument SAM (Sample Analysis on Mars) de Curiosity sont arrivées. "Nous obtenons des données de SAM alors que nous nous asseyons ici et parlons, et les données semblent très intéressantes", a indiqué John Grotzinger. Puis peu à peu, le responsable est apparu de plus en plus enthousiaste. Il a expliqué qu'un échantillon de sol avait récemment été déposé à l'intérieur de SAMet que l'analyse avait montré quelque chose de "stupéfiant". "Ces données vont figurer dans les livres d'histoire. Cela se présente vraiment bien", a t-il précisé.

Alors qu'il voyait l'étonnement et la curiosité monter chez le journaliste, John Grotzinger a alors ajouté qu'il n'en dirait pas plus. Pourquoi ? Parce que les scientifiques veulent prendre le temps de vérifier les résultats obtenus et de pouvoir ainsi être sûrs de ce qu'ils ont trouvé. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'ils se retrouvent face à une telle situation. Il y a peu, des analyses de SAM menées sur l'air martien ont montré que celui-ci contenait du méthane. Or, ce gaz est notamment expulsé par les êtres vivants. Mais avant d'annoncer la découverte, les chercheurs ont voulu s'assurer qu'il s'agissait bien de l'air martien et que de l'air terrien n'avait pas pollué l'échantillon.

Pas d'organismes vivants

"Nous savions depuis le début que nous avions un risque d'avoir apporté de l'air depuis la Floride. Et nous avions besoin de le diminuer et ensuite de refaire la mesure", a indiqué le responsable. Et ils semblent qu'ils aient eu raison puisque lors de la nouvelle analyse, toutes les traces de méthane ont disparu. Après avoir mentionné cet exemple, John Grotzinger a donc ajouté qu'il faudra plusieurs semaines avant d'annoncer quelle est la découverte "stupéfiante". Mais ceci a suffi pour déclencher la curiosité à travers le monde et suscité aussi différentes hypothèses.

Qu'a bien pu trouver Curiosity sur Mars ? Comme l'ont déjà expliqué les spécialistes, en tout cas, pas d'organismes vivants. En effet, "SAM ne peut pas trouver d'organisme vivant, puisque ce laboratoire a pour mission de définir la composition chimique des échantillons qu'il analyse", a précisé pour 20 minutes Patrick Coll, directeur-adjoint du Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques. Aussi, SAM pourrait avoir détecté des éléments importants pour répondre à la question sur l'habitabilité de Mars.

Mais "si SAM détecte des composés organiques, il conviendra d'essayer de répondre à la question de leur(s) origine(s). Dans ce cas, ce ne sera pas à SAM seul de répondre à cette question mais à l'ensemble des instruments", a ajouté le spécialiste. De son côté, Grotzinger a confirmé à SPACE.com que des annonces seraient faites au prochain meeting de l'American Geophysical Union qui se tiendra du 3 au 7 décembre à San Francisco. 

Et pendant ce temps, Curiosity célèbre Thanksgiving sur Mars

Bien loin de tout ça, le rover Curiosity lui poursuit tranquillement sa mission. Vendredi dernier, il a effectué son premier déplacement après être resté pendant plusieurs semaines au même endroit pour prélever des échantillons. Au total, il a parcouru un peu plus de 25 mètres et a ainsi atteint une nouvelle cible baptisée "Point Lake". C'est là qu'il passera Thanksgiving.
Au cours des prochains jours, les scientifiques prévoient d'utiliser la Mast Camera de Curiosity (MastCam) à Point Lake pour examiner des chemins et des cibles possibles vers l'Est. L'une des priorités sera alors de choisir une nouvelle roche pour la première utilisation de la perceuse du rover qui servira à collecter des échantillons de poudre issue de l'intérieur même des roches.


la guerre contre l' Iran vient de commencer...à Gaza


7SUR7.be Info, sport et showbiz, 24/24, 7/7, plus de 350 mises à jour quotidiennes
L'Iran apporte une aide "militaire" au mouvement palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza, a confirmé mercredi le président du Parlement iranien, Ali Larijani.
"Nous sommes fiers de défendre le peuple de Palestine et le Hamas, (...) nous sommes fiers que notre aide a été de nature à la fois financière et militaire", a déclaré M. Larijani cité par le site du Parlement ICANA.ir.
Le président du Parlement n'a pas donné de précisions sur la nature de cette aide militaire.
Téhéran n'a jamais fait mystère de son soutien matériel et financier au Hamas et au Jihad islamique palestiniens qui luttent contre Israël, mais évite en général de mettre en lumière l'aide militaire.
L'Iran a été accusé ces derniers jours par Israël d'avoir notamment fourni aux groupes palestiniens de Gaza des missiles Fajr-5, d'une portée de 75 km, tirés contre l'Etat hébreu depuis le début le 14 novembre d'une offensive israélienne sur la bande de Gaza.
Le chef du Jihad islamique, Ramadan Abdallah Challah, a reconnu mardi sur la chaîne qatarie Al-Jazeera que les groupes palestiniens de Gaza utilisaient des armes iraniennes dans les attaques contre Israël, mais n'a pas précisé le type d'armes ni comment elles étaient livrées.

Un journaliste belge clash Israël : Un exemple pour les journalistes français ?

Voilà un journaliste belge courageux comme on aimerait en voir en France.
Eddy Caekelberghs n' a pas hésité au cours de l'émission "Face à l'info" diffusée en direct sur la RTBF, à remettre à sa place un politicien israélien qui visiblement n' a pas supporté d'entendre certaines vérités énoncées par Alain Gresh, directeur adjoint du Monde diplomatique.
Le politicien en question est Emmanuel Navon, professeur de Relations Internationales à l’Université de Tel-Aviv et candidat du Likoud pour les prochaines législatives israéliennes. Une scène inimaginable en France !

Un journaliste belge remet a sa place un... par dm_50929b90066d4


Telecomix : Des irréductibles hackers en renfort à Notre Dame des Landes


Des hackers atterrissent à Notre Dame des Landes


Par Sabine Blanc sur OWNI
Des membres du collectif d’hacktivistes Telecomix ont décidé d’apporter leur soutien aux opposants au projet controversé d’aéroport en Loire-Atlantique. Entre altermondialistes et hackers, la convergence se poursuit.
Cette semaine, les opposants au projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) en Loire-Atlantique, ont reçu deux nouveaux soutiens : l’un assez attendu, de Stéphane Hessel, l’iconique ancien résistant ; plus étonnant, des membres du collectif Telecomix, en l’occurrence plutôt des “agents”, comme ils se nomment, bretons. Ils ont expliqué cet engagement hier, lors d’une conférence de presse en ligne, sur un pad, un éditeur de texte collaboratif.
D’un côté, nous avons les habitants de la ZAD, Zone d’Aménagement Différé, ou Zone À Défendre, selon le bord. Cette zone d’autogestion squattée de façon pacifique depuis trois ans rassemble écolo, décroissants, anti-capitalistes, alter-mondialistes, anarchistes, bref tout ce qui aurait fait frémir Michèle Alliot-Marie quand la chasse aux anarcho-autonomes était une priorité du renseignement français. Une centaine de personnes sur un territoire de 1800 hectares que la préfecture de Loire-Atlantique essaye en vain de déloger depuis le 16 octobre à grands renforts de CRS, en prévision du début des travaux par Vinci, une opération au doux nom de “César”.
De l’autre côté, nous avons Telecomix, qui s’”hacktive” depuis 2009. Ils se sont fait connaître avec des opérations de contournement de la censure en Syrie ou en Égypte, montées via un mode d’organisation particulier, ou plutôt une “désorganisation”, pour reprendre l’expression de Peter Fein, un de ses agents. Ils se définissent ainsi :
Un cluster télécommuniste féministe sociocyphernetique de gens et de bots1 qui aiment internet et les données, s’efforçant toujours de protéger et d’améliorer l’internet et de défendre le flux libre des données. Telecomix, tout comme l’internet, ne connait pas de frontières techniques ou territoriales.
Un organisme siphonophorique2 transmettant son génome à travers des mèmes et l’imitation plutôt que des règles et la régulation.

Ma ZAD rêve d’autogestion

Un mème par définition a des variants et des invariants. Alors qu’est-ce qui relit ces deux univers ? BaN, un des “breizhou” impliqué, avec sa compagne Élodie, donne son point de vue :
La ZAD a un mode de fonctionnement très proche de celui qu’on peut expérimenter dans un cluster comme Telecomix : – c’est une autre école du hack. Toutes les constructions y sont DIY avec du matériel de récup. – c’est également une autre forme d’autogestion. – la moyenne d’age et le côté international est également très proche. Du coup pas mal de liens se sont créés. En fait nous (Elodie et moi-même principalement) avons été très bien accueillis et on a vite sympathisé. Des projets communs se sont montés, comme monter un WiFi sur la ZAD. Certains d’entre nous, KheopsTelecomixDA, n3b…, avons donc assez mal vécu les premiers témoignages de l’opération César.
    Élodie renchérit :
Nous avons une volonté d’aller vers l’autogestion, et je me suis pris une grosse claque à la ZAD. Et puis j’aime la philosophie qui règne dans les squats de manière générale – tout le monde participe à la vie commune, les tâches sont réparties sans prise de tête, tout le monde est serviable, poli, les gens sont souriants.

“Inutile, aberrant et ruineux en ces soi-disant temps de crise”

Et les avions dans tout ça ? Bien sûr, le projet leur semble“inutile, aberrant et ruineux”, explique Élodie. Plus encore, il symbolise un mode de vie à fuir. NDDL a des airs de Larzac. Cette prise de position des agents illustre donc une nouvelle fois la convergence entre les hackers et ce qu’on appellera pour faire court l’altermondialisme et la décroissance. Sachant que ces réponse n’engagent que leur auteur et pas le collectif, participe qui veut : “Ce n’est pas un soutien officiel de Telecomix, martèle BaN, ça n’existe pas et n’existera sûrement jamais. Mais signaler que des agents Telecomix soutiennent les zadistes, ça touchera peut-être des gens qui ne se sentaient pas concernés.”  Un invariant qu’Okhin, un agent parisien avait déjà rappelé :
@okhin  »whereda fuck is the lulz? » ha oui merde. j’ai deux jours pour trouver :P
 
@oOBaNOo (et bon, oublies pas que, téhoriquement, Telecomix does nothing. Agent does.)

 

Mains sur le clavier et pieds dans la gadoue

Les actions de soutien mêlent numérique et IRL, communication et soutien logistique, mains sur le clavier et pieds dans la gadoue :
Nous mettons à disposition nos ressources (serveurs) et réseaux aux militants dans et en dehors de la ZAD. Nous les formons les militants à la cryptographie, comme à Nantes le week-end prochain et aux pads. Nous les aidons aussi à créer le buzz pour toucher plus du monde. De façon très concrète, nous collectons et nous apportons des vêtements ou la nourriture sur place.
   

Les cousins Anonymous

Le tout avec une connexion pourrie, en attendant que Kheops, le grand blondinet sorti de son anonymat lors des opérations du Printemps arabe, mette en place d’un réseau WiFi meshé. Pour l’instant, les attaques DDoS et le défaçage, armes classiques de leurs cousins les Anonymous, ne font pas partie de leur palette d’outil. En revanche, le lulz, le refus de se prendre au sérieux, de s’ériger en militant politique traditionnel ennuyeux, oui :
Il n’y a pas de ligne, il n’y a que du datalove. Je vois pas pourquoi il faudrait systématiquement “faire bouger les lignes” en fait. Faisons ce qui nous éclate, parce que ça nous éclate. Le reste suivra. Ou pas. Et on sauve des chatons.
Avec les Anons, Telecomix partage aussi son côté fluctuant, corollaire de son mode de fonctionnement : focalisé sur les bit(e)s avant de se pencher sur les atomes, d’Occupy Wall Street à l’Afrique. Et nos Telecomix bhz ont bien l’intention de poursuivre cette évolution : ils préparent leur voyage au prochain Forum social mondial à Tunis, fin mars. Dans leur valise, du data love et un hackerspace improvisé. Mais ils ne prendront pas l’avion à Nantes.

Toutes les photos des internautes via #NDDL Hackers : bâtisseurs depuis 1959, notre nouvel ebook est en vente sur Amazon.

La Hollande capitule ! Lâcheté du Président face aux manifestants ?


En 1900, le leader socialiste Jean Jaurès, juge Louis XVI « indécis et pesant, incertain et contradictoire » 


Un Président qui saborde son image

C’est aussi, bien sûr, une erreur fondamentale de communication. Pour deux raisons. D’abord une raison d’image. François Hollande est malgré son élection toujours perçu comme indécis, comme donnant raison au dernier qui a parlé. Bref, il manque d’autorité. Cette reculade sur le mariage pour tous vient donner du grain à moudre à tous ses détracteurs et en donne même à ceux qui ont voté pour lui. De plus, il apparaît comme inconstant en déclarant cela au lendemain d’un week-end marqué par des manifestations – dont l’une des intégristes de Civitas – et des violences. Bref, c’est un vrai couac de communication. Couac n’étant certainement pas assez fort pour souligner la faute.

C’est une erreur de communication aussi parce qu’elle vient casser une séquence ouverte il y a à peine une semaine avec la conférence de presse plutôt réussie du chef de l’Etat. Cette conférence de presse devait clore la séquence couacs et apprentissage du pouvoir selon les dires de ses propres conseillers. Cela a fonctionné une semaine. Avant que le Président lui-même ne vienne casser la dynamique.



La France a certes besoin d’unité mais elle a aussi besoin d’un président qui prend ses responsabilités et qui affiche clairement une ligne directive. Mr Hollande n’a pas du tout l’attitude d’un président. Il ne sait pas trancher et prendre des décisions (mêmes si elles décevront forcément une partie de la population. On ne peut pas plaire à tout le monde).
Il a été élu avec un programmes et des promesses alors un peu de courage !
Pour l’instant, on a l’impression de voir un ballon de baudruche qui se dégonfle un peu plus devant la moindre opposition.

Un Président recadré ?!

"la clause de conscience" pas prévue dans le texte de loi selon Bartolone...

La célébration du mariage "pour tous" sera assurée "dans chaque commune de France au nom de l'égalité des droits", a affirmé mercredi la garde des sceaux, Christiane Taubira. Le droit au mariage dans la commune de l'un des époux, "inchangé depuis 1804, ne connaîtra aucune dérogation", déclare la ministre dans un communiqué, alors que le président de la République avait évoqué mardi l'éventualité d'"élargir" les possibilités de délégation offertes aux maires.

 l’Inter-LGBT suspend toutes relations avec le Gouvernement


L’Inter-LGBT est scandalisée par les déclarations tenues hier par François Hollande au congrès de l’Association des Maires de France à propos du projet de loi « Mariage pour tous ». Alors que les homosexuel-les - depuis des semaines - font preuve d’une incroyable dignité devant les propos quotidiennement insultants des opposants au projet de loi sur le mariage pour tous et l’homoparentalité, le Président de la République - qui est censé porter ce projet d’égalité - légitimise les propos les plus homophobes en considérant que l’on peut accepter d’un maire qu’il ne marie pas – une fois la loi adoptée – un couple de même sexe sous prétexte d’une « liberté de conscience ». Comment une « liberté de conscience » basée de fait sur des convictions personnelles pourraient-elles l’emporter sur la loi, et sur le principe fondamental de notre République qu’est l’égalité appliquée à toutes et tous ?

L’Inter-LGBT exige d’être reçue rapidement par le Président de la République afin d’obtenir de sa part des explications sur ce qui est au mieux une maladresse, au pire une trahison.

Christine Boutin Hollande : même combat ?
Au rang des satisfaits, Christine Boutin, fervente opposante au mariage gay, se félicite "de cette victoire" qui lui laisse espérer d'autres reculs. Alain Escada de l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, estime que "ce premier recul de François Hollande prouve que la mobilisation en cours commence à porter ses fruits".

Couac elyséen
Devant l'Association des Maires de France, le chef de l'Etat, en reconnaissant la possibilité pour les maires hostiles au mariage homosexuel d'invoquer leur "liberté de conscience" a semé le doute sur sa volonté de mener à bien cette promesse de campagne. 
Une déclaration-surprise qui a créé la stupéfaction tant chez les associations que chez certains politiques.
"Comment rater un quinquennat ou les dix leçons pour renvoyer la Gauche aux oubliettes pour deux décennies". 
Par François Hollande, Editions Ventre Mou...