mercredi 14 novembre 2012

Hollande bashing : Quelques regrets Mr. Tesson ?


Quelques regrets Mr. Tesson ?

Un changement de ton ? Déjà ? 
Monsieur Tesson reviendrait-il sur le ton de son long pamphlet d'hier sur le président en toc, depuis la prestation de ce dernier sous les ors de la République et tout son apparat traditionnel ? 

L'impressionnante mise en scène, d'un président qui se voulait simple a -t-il fait son effet magique ? 

Pourtant la plupart des observateurs s'accordent à dire que si la forme était bien étudiée, le fond laissait à désirer. Rien que de très banal que nous ne sachions déjà. Hollande est redevenu en l'espace d'un soir, un président comme les autres, il s'est laissé coulé dans le moule, sans originalité, plutôt un simple retour à la réalité, au vu des mauvais sondages et des critiques sur son jeu de cache-cache derrière son premier ministre... Des mots... Mais depuis hier, rien n'a changé.


Enfumage
Hollande va faire du sarkozysme, l'Europe avec le traité et la suite, l'OTAN, de l'économie avec la TVA, la CSG ça vient, la compétitivité, la taxe financière demandée par Sarkozy, le gaz de schiste, c'est pas fermé, le nucléaire on en parle plus, c'est enterré, le chômage qui augmente, on accepte, le dialogue social à l'allemande dans les entreprises, ce que Sarkozy appelait de ses vœux c'est parti, bientôt officieusement la fin de 35h, chut ! 

On ne le dira pas. La réduction du nombre des fonctionnaires se fera, pas dans l'éducation mais ailleurs, les économies dans les collectivités locales souhaitées par Sarko se feront par Hollande, la réforme de la formation professionnelle ça va venir si les syndicats tant patronaux que salariés acceptent. 
Ah ! J'oubliais les impôts et autres taxes beaucoup de monde est touché comme Sarkozy avec la TVA sociale, la redevance tv, la suppression des exonérations des heures sup. , le seuil de l'impôt non relevé, le relèvement de la tva et bientôt la CSG, la ponction de 0, 30 % sur les retraites ect... 
Bravo Sarkozy d'avoir montré la voie à Hollande. Il exécute très bien, dommage qu'il manque d'imagination.

Batailles de rue à travers l'Europe : la grève anti austérité tourne à la violence



Des centaines de milliers de citoyens européens en difficulté sont mis en grève ou grondé les rues des capitales de l'Espagne, l'Italie, la Grèce et le Portugal, à certains moments des affrontements avec la police anti-émeute, comme ils ont exigé que les gouvernements arrêtent une réduction des prestations et de créer plus d'emplois. RT, LIVE http:/ / rt.com / sur les ondes S'abonner à RT! http://www.youtube.com/subscription_center?add_user=RussiaToday Aimez-nous sur Facebookhttp://www.facebook.com/RTnews Suivez-nous sur Twitter http:// twitter.com / RT_com Suivez-nous sur Google+ http://plus.google.com/+RT RT (Russia Today) est un réseau mondial de diffusion de nouvelles de Moscou et de Washington studios. RT est la chaîne de nouvelles premiers à briser les 500 millions YouTube vues de référence.

Espagne : Corps à corps entre manifestants et policiers



Garçon de 13 ans agressé par la police catalane de Tarragone
Un moins de 13 ans agressée par les Mossos d'Esquadra. Jugez-en par vous-mêmes ... mais tout le monde a le droit de faire grève sans avoir à subir des attaques.


Incendies dans la capitale, tandis que la charge anti-émeute essaye de dissoudre la manifestation de la grève générale.

Phillippe TESSON du point : " Hollande va faire la même chose que faisait cette ordure de Sarkozy "



Hollande et Sarkozy Interchangeables ?



"C'est se foutre du monde"

Il a échoué sur toute la ligne sans même avoir su donner le change par une gestion honorable de son image. Il s'est renié en tous domaines. Il devait gouverner modeste, il est partout, enflé comme Ubu. Il a occupé le paysage pendant six mois dans l'attente d'un rapport destiné à lui indiquer quelle politique il doit mener. Quel aveu d'impréparation, d'incompétence et d'incapacité à gouverner ! Ce rapport lui parvient enfin. Il remet en cause la parole sur laquelle le candidat a été élu président. Qu'importe, il sera la nouvelle Bible.

C'est cet homme-là qui s'est expliqué devant nous durant deux heures pour nous dire qu'il a choisi, après six mois de tergiversations, de faire à peu près la même chose que ce que faisait cette ordure de Sarkozy

C'est se foutre du monde. Entre-temps, la France aura perdu beaucoup d'argent, beaucoup d'emplois, beaucoup de crédit et l'amitié de l'Allemagne. Cela s'appelle le socialisme en marche vers le réenchantement du rêve. Du toc, oui...( condensé de la tribune de Philippe Tesson : la conférence de presse de Hollande, c'est du toc - Le Point )


Du toc ou du pipeau, au choix
Comme pour ses prédécesseurs ! 
On le sait d'avance ; 
- il ne touchera pas aux nombreuses niches fiscales qui ne servent que les riches en majorité (140 milliards, le vrai chiffre), 
- il ne touchera pas à la fraude/évasion fiscale de 600 milliards qui rapporterait à l'état 50 milliards, 
- il ne fera rien pour faire revenir la "cagnotte" accumulée en 40 ans estimée à 36 000 milliards 

Les 250 000 riches ont déjà placé leur argent en Suisse et ailleurs depuis 40 ans. Qu'ils partent, leur argent est sur place, tous ces "parasites" responsables de la fraude-évasion fiscale évaluée, d'après le journaliste de La Croix, à 600 milliards par an. 
La cagniotte accumulée sélève entre 25 et 36 000 milliards. Y'a pas d'argent, Y'a pas d'argent, Y'a pas d'argent que vous disent tous ces menteurs, plus c'est gros, plus ça passe...)

- il ne fera rien pour taxer les riches qui défiscalisent à mort et ne paient pratiquement aucun impôt, malgré leurs pleurs et leurs comédies... 

Une autre politique est possible l'arrêt immédiat de la loi scélérate intitutée par Pompidou et le prêt des banques centrales à 1% aux états. Mise en place d'un impôt progressif plus juste, taxation des transactions financières à la hauteur de celle du travail, gain 100 milliards etc. Cette autre politique, c'est celle de Front de gauche. 
Quant aux hyper riches, ils peuvent partir, leur fric est depuis longtemps en Suisse, Luxembourg et autres paradis gris, rémunérés en moyenne à 7, 5% nets d'impôt, cela ne changera rien à l'économie française, bien au contraire.

Nantes la ville de Ayrault va battre sa monnaie locale !


Cela sent les futures monnaies pour les euros régions !
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12 Nov


















Hier, on a pu prendre connaissance d’une information plutôt étonnante : la ville de Nantes, dont l’actuel Premier ministre français Jean-Marc Ayrault fut maire durant de nombreuses années, va introduire une MONNAIE LOCALE afin de faciliter le développement de l’activité économique. Un site internet a été créé et les nantais peuvent y apporter des idées sur le magnifique projet « initié par Jean-Marc Ayrault »… comme proposer un nom à cette future monnaie… complémentaire à l’euro !



La monnaie locale de la ville de Nantes doit être introduite à partir de l’été 2013. La lecture du site http://www.unemonnaiepournantes.fr/ révèle que ce projet est inscrit « depuis 2006 à l’agenda 21 de la ville de Nantes ».

On s’empresse de préciser, bien sûr, qu’il ne s’agit d’une nouvelle monnaie destinée à concurrencer le valeureux euro ; elle sera indexée sur la devise bruxelloise. Cette monnaie nantaise permettra donc de payer « des produits, des services, voire des primes salariales, à leur valeur réelle ». Les personnes qui souhaiteraient utiliser cette monnaie virtuelle doivent ouvrir un compte au Crédit Municipal.

Le Premier ministre français est-il à la pointe de l’information ? « L.I.E.S.I.



Au Japon les promesses de décontamination se heurtent à la réalité de la radioactivité



20 mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi, alors que plusieurs dizaines de milliers de personnes protestaient de nouveau hier à Tokyo contre la remise en service précipitée des réacteurs d’Ohi, un reportage de la NHK diffusé le 9 novembre nous informait sur les travaux de décontamination effectués à Minamisoma, une ville située partiellement hors de la zone d’interdiction mais cependant contaminée à la hauteur de 15 à 20 mSv « annuels ».

Le grand écart Japonais : des rodomontades high-tech au papier essuie-tout et à la tronçonneuse

Souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps, le Japon espérait mettre au point rapidement de « nouvelles » techniques de décontamination high-tech. Sur le terrain, 20 mois après la catastrophe, la réalité est bien différente : dans les municipalités contaminées, les employés – et parfois les bénévoles – chargés de ce travail pas comme les autres se sont finalement aperçus que la « décontamination traditionnelle » basée sur l’usage de nettoyeurs à haute pression ne faisait que temporairement déplacer le problème des toits vers les gouttières, des gouttières vers les descentes, des descentes vers les jardins, des jardins vers les fossés, rivières et fleuves. Contrairement aux idées reçues, on ne se débarrassait pas si facilement de la contamination !

Dans la partie de Minamisoma non évacuée, les débits de dose atteignent 2 µSv/h (17 mSv/an)

Le reporter NHK se trouve à Minamisoma au niveau de l’une de ces zones dépassant 1µSv/h (05:00). Il précise que les résultats de la décontamination – malgré des efforts conséquents – n’ont pas abouti aux résultats escomptés.

Good morning minamisoma !

La radio locale MinamiSoma Disaster FM diffuse en début de programme les niveaux journaliers de radioactivité : entre 1.5 et 3 µSv/h, le tout ressemblant furieusement à une diffusion chiffrée de la célèbre radio Russe UVB-76 mais sur un fond de musique douce (05:40). A entendre cette diffusion, à voir les images sereines du reportage incrustées sur les chiffres qui défilent, personne ne penserait à l’idée d’un Japon post-apocalyptique, mais que seront devenus cette voix neutre, ce cycliste indifférent, les enfants joyeux des écoles contaminées dans 5 ans, 10 ans, 20 ans ?

Décontamination de l’école élémentaire de Ishigami 1 : 13 Millions de dollars (?)

Située au-delà de la zone des 20 km, la partie de Minamisoma se trouvant au pied des montagnes a été extrêmement affectée par la contamination tout en se situant légèrement en-deçà de la limite d’évacuation fixée par les autorités nationales à 20 mSv/an.
Les autorités municipales ont ainsi été forcées de tenter de décontaminer les équipements publics et en priorité les écoles, puisque l’on sait que les enfants sont bien plus affectés par la radioactivité que les adultes.
L’objectif affiché était de diminuer la dose de dix à vingt fois en la ramenant au seuil annuel de 1 mSV 1. En apparence, l’objectif semble avoir été rempli au niveau de l’école (07:00), mais à quel prix, et que deviennent les énormes quantités de terre et de gazon contaminés ôtées du sol ?

Première surprise : les habitants décontaminent eux-mêmes les abords de l’école

Malgré ces investissements astronomiques, ce sont les habitants eux-mêmes qui ont procédé à la décontamination des rues et chemins d’accès à l’école. On retrouve ici (07:20) la célèbre – et bientôt obsolète ? – technique du karcher qui pousse la radioactivité « ailleurs ».

Deuxième surprise : le compte n’y est pas !

Alors que le dosimètre installé dans l’école affiche un débit de dose ambiante presque trop beau pour être vrai (un décor de cinéma ?), les habitants-décontaminateurs de Fukuno doivent bien se rendre à l’évidence : un simple nettoyage superficiel ne suffit pas car la radioactivité se reconcentre dès que le sol redevient naturel (le karcher ne fait que pousser les radionucléide vers les abords du chemin bétonné emprunté par les écoliers). 1.3 µSv/h = 11 mSv / an (07:40).

Troisième surprise : une vitesse de « décontamination » estimée à 10 mètres de trottoir à l’heure

Un autre problème s’est donc rapidement révélé : passée la décontamination initiale – que chacun pensait finale – les effectifs des équipes de décontaminateurs-amateurs se sont rapidement dégonflées, allez savoir pourquoi ! C’est un fait : la tâche est immense et les volontaires s’épuisent rapidement, mal récompensés pour un chantier très mal estimé initialement, sans même évoquer les risques que cette population affronte avec des moyens ridiculement peu appropriés comme les masques jetables et les habits de jardinage…

Quatrième surprise : même à l’intérieur des écoles, des points chauds subsistent

Notre ami T. Kodama visite l’une des écoles récemment décontaminées et s’aperçoit qu’il subsiste des points chauds sous la toiture, particulièrement des conduites et gouttières qui ont reconcentré la radioactivité poussée de la toiture (10:48).
Dans la salle de sports, un inoffensif aspirateur se révèle désormais une source radioactive menaçante : 2 µSv/h (12:00). Nous n’osons réitérer la comparaison entre des filtres d’aspirateur ou de climatiseur etdes poumons humains respirant des radionucléides bien plus fréquemment que la femme de ménage ne passe l’aspirateurKodama avait crié, nous crions avec lui : personne d’autre ne semble avoir pris conscience de la gravité de la situation sanitaire dans les zones proches non-évacuées !
Le Dr. Kodama reste cependant optimiste en estimant que 3 campagnes de décontamination devraient avoir raison des ultimes points chauds et redonner un aspect presque normal aux écoles. Presque…

Cinquième surprise : la tronçonneuse, outil ultime de décontamination ?

Visitant des habitations de Minamisoma, le Dr Kodama a défini que les particules radioactives n’étaient pas tant concentrées dans les habitations elles-mêmes – ce qui est rassurant – mais semblaient provenir de « plus haut ». Une fois à l’extérieur, Kodama et ses assistants ont constaté que la source radioactive provenait en fait des grands arbres bordant l’habitation et qui présentaient un débit de dose de 1.5 µSv/h relevé au niveau du sol.
Ces cèdres magnifiques (Igoune) 2 avaient protégé les habitations durant des dizaines voire des centaines d’années et s’avéraient maintenant subitement menaçants et dangereux, du simple fait d’une exposition aux effets obscurs d’un concentré de prétention, de bêtise et d’avarice humaine appelé énergie électronucléaire. Le sort des cèdres était scellé : si les arbres avaient – peut-être temporairement – résisté à la radioactivité, ils ne résistèrent pas longtemps à la tronçonneuse (01:10).

Source : Losing the sheltering trees, NHK, 9/11/12 (vidéo de 49 minutes, anglais)
Japon - En guise de décontamination high-tech, des rouleaux de papier absorbant
(817)
  1. Le seuil maximal ICRP pour la population 
  2. Le cèdre Japonais est plutôt une espèce de cyprès géant atteignant 50 à 60 m 

jean Luc Mélenchon : Confrontation sociale inévitable contre la politique de droite de ces gens soi-disant de gauche


source : Front de gauche de Lizy et du Pays de l'Ourq 77

Elle était nécessaire cette mise au poing, non, au point. Oui le Parti de gauche ne peut que refuser la politique de droite de ces gens soi-disant de gauche. C'est un leurre, une chimère, une tromperie.

                                      Que le Président appelle donc le Front de gauche et l'invite à une table ronde, pas pour une causerie mais voir ce que serait une vraie politique de gauche. Fini les amours avec Parisot, finis les cadeaux injustifiés aux patrons et à leurs actionnaires, mais prise en main des problèmes qui nous occupent, nous qui sommes la vraie richesse de ce Pays, car ce sont bien ceux qui créent les richesses qui doivent en profiter et non ceux qui jouent au Monopoly.


Interview de Jean-Luc Mélenchon -

« La confrontation sociale semble

                inéluctable »


La Riposte  : Quel jugement portes-tu sur les six premiers mois du gouvernement Ayrault ?
Jean-Luc Mélenchon  : Faute d’un meilleur terme, je nomme « sociale libérale » la politique de ces six premiers mois du gouvernement Ayrault. C’est celle de tout le Parti Socialiste Européen depuis Blair. Elle a conduit à l’effondrement et la capitulation sans condition de Papandréou en Grèce, premier ministre et président de l’Internationale socialiste. Cette ligne, c’est celle de François Hollande depuis les années 80, comme je l’ai montré dans mon livre Enquête de gauche. Entre le ralliement au traité Sarkozy-Merkel, le budget d’austérité, le plan Gallois, le nouveau pouvoir a mis six mois pour faire un « coming out » – dans la filiation du parti démocrate américain ou italien – qui rompt publiquement avec toutes les traditions de la gauche en France. Le Front de Gauche a bien fait de rester autonome. Ses parlementaires n’ont pas voté la confiance au gouvernement. Notre groupe a voté contre le budget de la sécurité sociale à l’Assemblée. Selon moi, il devrait en faire autant sur le budget de l’Etat.
Mais le nouveau pouvoir pose un grave problème : il détériore le rapport de force social. La victoire contre Sarkozy a été finalement très courte. Un pouvoir de gauche aurait donc dû proposer rapidement des mesures populaires profondes pour élargir sa base sociale et entrainer la société. Le devoir d’un gouvernement de gauche nouvellement élu est de créer le rapport de force avec le patronat. Au lieu de cela, Hollande et Ayrault repoussent les quelques réformes promises. Ils refusent d’amnistier les syndicalistes qui ont résisté contre la droite et ont été condamnés. Et ils traitent par le mépris et le sectarisme le Front de Gauche. Ils organisent ainsi la démobilisation de ceux qui ont permis de battre la droite. En même temps sur l’austérité, la « compétitivité » et maintenant les 35 heures, Hollande et Ayrault valident le discours du patronat. Le rapport de force se dégrade donc vertigineusement. A chaque fois, le MEDEF s’engouffre dans la brèche. Hollande et Ayrault mettent la gauche et les salariés en grand danger.
LR  : Le MEDEF fait pression pour un allègement massif des « charges patronales ». Il prétend que cela créerait des emplois. Qu’en dis-tu ?
JLM  : Le MEDEF avance ses pions car il sent que le gouvernement est faible. Mais ne nous laissons pas intoxiquer par les mots. Ce que le MEDEF appelle des « charges » est en fait des cotisations, c’est-à-dire une partie du salaire. Et le travail humain n’est pas un « coût » : il a un prix. Ce prix intègre la santé, l’éducation, la protection du travailleur contre le chômage ou la vieillesse. Surtout le travail est la seule source de richesse de la société ! Les chiffres plaident pour nous. Depuis dix ans, les exonérations de cotisations sociales ont déjà coûté 215 milliards d’euros. Et le chômage n’a cessé d’augmenter. C’est la preuve que le problème de l’économie française n’est pas le prix du travail. Le problème, c’est le coût du capital. Les entreprises dépensent deux fois plus en intérêts et en dividendes qu’en cotisations sociales patronales  ! La ponction des profits dans la richesse du pays a triplé depuis trente ans ! C’est pourquoi les marges des entreprises après dividendes sont en France les plus basses d’Europe !
Le battage sur la compétitivité est un mensonge. C’est un prétexte pour augmenter les profits. L’essentiel de notre économie souffre d’abord de l’austérité qui contracte l’activité en réduisant l’investissement public et la consommation populaire. Pour lutter contre le chômage, il faut accepter l’idée que c’est le progrès social qui crée l’activité : augmenter les salaires pour relancer l’activité socialement et écologiquement utile, relocaliser les productions, définanciariser l’économie.
Quant aux secteurs soumis à la concurrence internationale, posons les bonnes questions.Pourquoi ne protège-t-on pas nos industries contre le dumping social et écologique ?Pourquoi ne fait-on pas baisser la valeur de l’euro qui pousse Airbus à aller produire en zone dollar ? Pourquoi continue-t-on à tolérer les délocalisations au mépris de toute logique écologique et sociale en France, mais aussi dans les pays à bas coûts ? Poursuivre la course au moins-disant social avec les Allemands, les Roumains ou les Chinois est inepte socialement et économiquement. A qui vendra-t-on nos produits quand il n’y aura en France que des pauvres et des chômeurs ?
LR  : Un récent article de Médiapart rapportait que dans un certain nombre d’entreprises menacées de fermeture (Fralib, PSA, Arcelor-Mittal…), des syndicalistes se prononcent désormais pour leur « nationalisation ». Est-ce que cette idée ne devrait pas être davantage développée par le Front de Gauche, en lien avec les luttes ?
JLM  : Le programme du Front de Gauche, L’humain d’abord, propose d’étendre la propriété publique à de nouveaux secteurs, notamment le secteur bancaire ou l’énergie avec la nationalisation de Total. Mais surtout, nous voulons étendre la propriété sociale. Il faut étudier à chaque fois la forme la plus pertinente : nationalisation, coopérative ouvrière, etc.
Pour cela, nous avons proposé un droit de préemption des salariés sur leur entreprise en cas de vente et un droit de reprise en cas de départ du patron. Et chaque fois que nécessaire, l’Etat doit intervenir pour permettre ce transfert aux salariés par la réquisition, la nationalisation temporaire, et ensuite pour aider l’entreprise via un pôle public bancaire.
Le Parti de Gauche s’est par exemple prononcé pour la nationalisation de Florange ou la réquisition de Fralib et Petroplus. Mais l’expérience montre que la question de la gestion et de la stratégie industrielle ne s’arrête pas à la question de la propriété. Elle doit intégrer le pouvoir des salariés.
Et nous devons aussi réaliser la transition écologique d’un certain nombre de secteurs industriels. La réunion organisée par le Front de gauche pendant la campagne avec des syndicalistes de plusieurs entreprises menacées a montré que cet objectif écologique était un atout pour réindustrialiser. Les salariés sont ceux qui connaissent le mieux la production et l’outil industriel. Ils doivent avoir plus de pouvoir dans les entreprises, qu’elles soient publiques, sociales ou capitalistes.
LR  : Les politiques d’austérité menées en Europe ont donné lieu à des grèves et des manifestations massives, notamment en Grèce et en Espagne. Quelles perspectives pour la France, à cet égard  ?
JLM  : Les peuples grecs, espagnols, portugais luttent avec un immense courage contre l’austérité. La prise de conscience et la mobilisation sont plus avancées qu’en France. Mais l’austérité y est, pour l’instant, plus sauvagement engagée. Voilà le prix pour avoir écouté les appels aux sacrifices des sociaux libéraux ! Dans ces trois pays, les sociaux-libéraux sont responsables de cette politique. Leur discrédit est-il suffisant pour nous conduire au pouvoir ? En France, beaucoup d’électeurs ont cru que cette question pourrait se résoudre sans combat social. C’est le sens de l’élection de Hollande. Aujourd’hui, les consciences évoluent. La confrontation sociale semble inéluctable. Mais il y a beaucoup d’abattement. Mais nous restons une force de référence qui dynamise les nôtres. C’est ce qu’a montré la manifestation du 30 septembre contre le traité. C’est aussi ce que montreront les manifestations du 14 novembre en France. Cette date est une étape importante dans la convergence européenne.
LR  : En Grèce, l’ascension de Syriza au détriment du PASOK est un bouleversement dans la vie politique du pays. En France, le Front de Gauche peut, lui aussi, servir de point de ralliement politique pour ceux qui luttent contre l’austérité. Quels doivent être les axes principaux de notre lutte contre le capitalisme dans les mois à venir ?
JLM  : Les exemples de Syriza et de l’Amérique latine montrent que quand les peuples cherchent une issue, le meilleur est possible. Il n’est pas certain, mais il est possible. De ce point de vue, nous avons des atouts en France. Contrairement à d’autres pays, nous avons créé l’outil de résistance avant que la crise n’entre dans sa phase aigüe. Cet outil, c’est le Front de Gauche. Depuis quatre ans, il existe, se renforce, progresse. A chaque instant, nous devons rassembler, convaincre et mobiliser comme nous le faisons depuis 2009. La campagne présidentielle a permis un élargissement considérable, que ce soit dans la rue à la Bastille, Toulouse et Marseille, mais aussi dans les urnes avec quatre millions de voix. Nous devons poursuivre dans cette voie pour aller vers un véritable front du peuple. Construire ce Front du peuple est notre mission historique.
Pour réussir cet élargissement populaire, le Front de Gauche doit conserver son autonomie par rapport aux sociaux-libéraux. Si nous sommes identifiés de près ou de loin comme complice de la politique d’austérité, nous serons balayés car nous n’aurons plus de raison d’être. J’ajoute que nous ne convaincrons que si nous sommes capables de proposer une alternative radicale mais concrète. Nous devons affirmer sans cesse notre capacité à gouverner, à former, à partir du Front de Gauche, une majorité alternative à gauche.
Sur le plan idéologique enfin, nous devons nous opposer à la dérive austéritaire de l’Union Européenne. Faisons-en un atout et profitons-en pour poser la question de la légitimité du pouvoir de la finance et du patronat. En imposant l’austérité de façon autoritaire, les libéraux et les sociaux-libéraux poussent à faire le lien permanent entre la lutte sociale contre l’austérité et la lutte politique pour affirmer la souveraineté du peuple, dans la Nation mais aussi dans l’entreprise.


FMI : Les crédits versés à Athènes ne seront jamais remboursés


Le FMI a la tâche facile avec la Grèce


Le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker, et la directrice du FMI, Christine Lagarde, sont en désaccord sur le calendrier relatif au désendettement de la Grèce et sur une deuxième décote éventuelle. 
Pas étonnant, écrit le quotidien de centre-gauche Der Standard : "Pour le FMI, il est plus facile de dire la vérité en face. C'est moins lié à une quelconque supériorité morale qu'à l'absence de nécessité de rendre des comptes, car le FMI prend ses décisions à l'abri des regards. 
Les politiques de la zone euro, de leur côté, sont responsables de leurs actes face à leurs électeurs et sont tenus de justifier la manière dont ils gèrent l'argent du contribuable. 
Plus important encore, le FMI a la tâche facile car il n'est pas garant des pertes générées par ses programmes. 

On pourrait débattre de cette pratique usuelle mais inscrite nulle part. Pour cela, les Européens devraient d'abord préparer le terrain en jouant cartes sur table, et expliquer à l'opinion publique que les crédits versés à Athènes ne seront jamais remboursés complètement. Le temps presse, et la Grèce paye les pots cassés."

« cocorico » le Paquebot France est de retour !




La fin du paquebot France avait suscité beaucoup d’émotion, ce n’est pas Michel Sardou qui dira le contraire. 


Après son démantèlement complet en 2009, le « nez » du paquebot est la seule partie du paquebot qui n’a pas été détruite et qui a pu être ramenée à Paris…

Depuis déjà 3 ans, un projet se développe entre Paris et Saint-Nazaire : le France va ressusciter ! Sous la gestion de la société française Seine Alliance, un nouveau paquebot France est en préparation. Sur le site dédié au nouveau paquebot France, il est déclaré que « le temps est venu d’offrir à la France un nouveau joyau des mers, un navire exceptionnel par sa modernité, sa différence, tout en en faisant le digne héritier d’une tradition de luxe et de raffinement séculaire ».

Le nouveau France incarnera beaucoup de symboles : il rassemblera ceux qui croient aux capacités de la France ; il représentera ceux qui entreprennent, ceux qui ont des idées et ceux qui aiment la France… Le France s’appelle ainsi parce que ce sont des talents français qui vont le mettre à flot. Le design du France sera réalisé par les français les plus talentueux (dont Mathieu Lehanneur, Étoile de l’Observeur du Design 2011), les 9 restaurants thématiques (créés par Alain Ducasse, trois étoiles au guide Michelin) seront de haute qualité gastronomique, le moteur diesel-électrique respectera au mieux l’environnement, etc.

La construction de ce nouveau France devrait démarrer mi-2013 pour un lancement mi-2015. Nous pourrons alors crier « cocorico » en hommage à l’innovation et aux talents français.

Le retour du France : paquebot légendaire, symbole des talents français - Economie Matin

Le libre-échange de Bruxelles au bénéfice des multinationales exige une baisse des salaires et prestations sociales


source : Economie

Depuis quelque temps, médias, journalistes et économistes français, belges, suisses,....
... constatent tristement que nombre d’entreprises américaines ferment leurs usines en Europe et les délocalisent vers l’Asie mais aussi, et cela est nouveau, en direction des États-Unis. On rapporte que la firme Otis, un monopole américain, ferme son usine en Europe pour rapatrier la production aux USA (1).
Une puissance impérialiste en voie de désindustrialisation peut-elle inverser le mouvement et se réindustrialiser progressivement ? Si la réponse est positive pour les États-Unis on peut imaginer qu’il en sera de même en France, en Belgique, en Suisse, en Grèce et au Canada. Nous croyons que cette ré-industrialisation est possible à quatre conditions que nous identifierons par A, B, C et D dans le texte.

Ce redéploiement industriel stratégique est rendu possible et nécessaire par la combinaison de quatre facteurs concomitants. D’abord, (A) le libre-échange, que d’aucuns nomment la « mondialisation des marchés sous le néo-libéralisme ». Le libre-échange permet en effet aux capitalistes monopolistes de déplacer leurs usines partout dans le monde, de fermer sauvagement telle unité de production en Belgique, en France ou au Canada et de la déplacer par exemple vers les États-Unis où la résistance ouvrière est larvée (B).

Le libre-échange implique des conditions douanières, tarifaires et de droit du travail (A) qui ont été forgées par les fonctionnaires de Bruxelles, de Washington et d’Ottawa au bénéfice des multinationales présentes dans l’espace de Schengen, dans l’aire de l’ALENA et dans la sphère de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) (2). Récemment le Collectif Plateforme contre le transatlantisme mettait au jour les pourparlers secrets entre les États-Unis (le Canada est également en négociation) – et l’Union européenne à propos d’une union douanière entre ces deux alliances impérialistes visant à forger un marché unique – transatlantique – afin de faire face au dragon chinois. L’auteur de l’article faisait très justement remarquer que « Le marché transatlantique uniformise tout ce qui est nécessaire à la libre circulation marchande (biens, services, investissements, capitaux, cadres, experts NDLR) d’un côté à l’autre de l’Atlantique, en choisissant de renforcer prioritairement la «libre-concurrence» (sic) et la compétitivité. Cela signifie que les marchés financiers et les firmes multinationales pourront agir de plus en plus librement sur un espace géographique de plus en plus étendu. » (3).
Mais cela n’explique pas quels avantages sont recherchés par ce redéploiement industriel et financier intra-capitaliste. Pour quels bénéfices doivent-ils fermer à Gent pour investir au Michigan ? (4)
Réduction des coûts du travail = réduire le prix de la «force de travail»

Depuis plusieurs années l’empire étatsunien maintient intentionnellement le dollar sous la valeur de l’euro, ce qui lui fournit un avantage concurrentiel évident. Les biens et services produits aux États-Unis sont ainsi moins chers à acheter pour un européen, un canadien, un australien ou un japonais. Encore faut-il que les coûts de production des biens et des services soient sous contrôle et maintenus au plus bas niveau possible (C), sinon l’avantage compétitif serait annulé par l’écart salarial qui historiquement était à l’avantage des étatsuniens relativement bien payés, dans la grande industrie monopolistique du moins.
Ce n’est plus le cas présentement car d’une part l’inflation engendrée par l’injection constante de dollars neufs dans le circuit financier a réduit le pouvoir d’achat ouvrier, c’est-à-dire la valeur de la marchandise « force de travail » sur le marché étatsunien (C); de plus, les capitalistes américains, avec le soutien de leur appareil d’État, ont lancé depuis nombre d’années des attaques en règle contre les conditions de travail, les salaires et les conditions de reproduction de la force de travail des ouvriers américains. Notamment, ils ont réduit les charges fiscales des entreprises et accrue celles des travailleurs.

Il appert que ces assauts virulents contre le prolétariat et les employés étatsuniens et la faible résistance du prolétariat (B) ont porté fruit. Aujourd’hui, non seulement la productivité de l’ouvrier américain (cadence de travail, nombre d’heures de travail, mécanisation-robotisation du travail, etc.), ainsi que son bas coût de revient(salaires et avantages sociaux) fournissent deux avantages concurrentiels inégalés aux entrepreneurs monopolistes étatsuniens face à leurs concurrents européens et canadiens. De fait, dans certaines parties des États-Unis les salaires et les conditions de travail sont équivalents à ceux en vigueur dans certains pays émergents (C). L’union commerciale entre les deux grandes alliances (ALENA et Union européenne) accentuera la concurrence entre les classes ouvrières d’Europe, des États-Unis et du Canada…Quel pays vendra sa marchandise «force de travail» au plus bas prix ? Quel pays aura la plus forte productivité du travail et donc la plus grande compétitivité et le plus fort taux de plus-value ? (5)

Ayant quasi totalement écrasé la résistance ouvrière américaine (B), ayant ramené le prolétariat et une large partie des employés étatsuniens à des conditions de survie où, individuellement chaque travailleur se sent menacé par le chômage endémique et le surendettement; totalement isolé dans sa résistance en raison de la trahison de l’oligarchie syndicale collaboratrice (à peine 15% des travailleurs sont syndiqués). Aux États-Unis chaque travailleur esseulé (sans conscience de classe) lutte pour sa survie personnelle et se vend au plus offrant à des conditions ne permettant même pas sa reproduction élargie (voir les notes numéro 5 et 8) !

Oubliez la petite-bourgeoise et la frange des employés bien payés du tertiaire hypertrophié qui ont commencé à passer à la moulinette du processus de réduction des revenus et de paupérisation effréné. Vous les entendez s’apitoyer devant l’exploitation éhontée et supplier qu’on leur accorde le sursis de l’affidé.

Voilà l’industrie américaine enfin prête pour un second souffle, un «redécollage» – et une reconquête de ses marchés si ce n’était d’une série de problèmes aggravants qu’il lui faudra résoudre auparavant. Attardons-nous à ces problèmes quelques instants puisque l’Europe et le Canada y sont déjà confrontés.
La concurrence internationale inter-impérialiste
D’une part, la Chine impérialiste maintient sa capacité concurrentielle : en haussant constamment le niveau de productivité de sa main-d’œuvre salariée (budget croissant en recherche et développement, robotisation accélérée, cadence effrénée); en contrôlant sévèrement la lente et systématique augmentation des salaires de ses ouvriers afin de se constituer un marché intérieur.
En outre, la Chine a commencé à délocaliser certaines de ses entreprises à faible valeur ajoutée et au facteur main-d’œuvre – capital variable – élevée où la mécanisation-robotisation est plus malaisée (industrie du textile, du vêtement, de la chaussure, de l’alimentation, etc.) vers l’Asie du Sud-Est pauvre et vers l’Afrique miséreuse (Éthiopie, Nigéria) (6). La Chine maintient ainsi sa capacité concurrentielle face aux américains, aux européens et aux capitalistes canadiens.

D’autre part, l’Union européenne a commencé à lâcher du lest en laissant tomber la valeur de l’euro qui s’échange maintenant à parité avec le dollar (idem pour le dollar canadien). Cela rétablit une partie de la compétitivité de la production industrielle européenne (idem pour le Canada). Cela réduit aussi le pouvoir d’achat des travailleurs européens et donc la valeur de la marchandise «force de travail»; ceci déprécie leurs maigres économies et fait fondre leurs fonds de retraite (partie différée du salaire destinée aux rentiers) (7). Devant cette ignominie les ouvriers européens ont déjà entrepris des grèves féroces pour résister à l’érosion de leur pouvoir d’achat ou pour obtenir des augmentations salariales compensant l’inflation et la perte de pouvoir d’achat de façon à assurer la reproduction élargie de leur force de travail (8). Refusant d’être surexploité au-delà de leur survie en tant que classe sociale les travailleurs européens mettent en péril la ré-industrialisation de l’Europe nous avertit Attali.

Les capitalistes monopolistes européens – quelle que soit leur drapeau nationaliste chauvin – font déjà face à cette résistance ouvrière généralisée en Europe. Le maelstrom médiatique – de concert avec les politiciens véreux et les bureaucrates syndicaux affairistes – sont en campagne afin de démontrer, à partir des exemples grec, espagnol, portugais, italien et britannique, que les ouvriers qui ne se soumettront pas et n’accepteront pas de se serrer la ceinture et de revenir aux salaires et aux conditions de travail d’antan (1968) seront rejetés par le système économique omnipotent et ils seront mis au rancart – chômage et assistance sociale, soupe populaire, friperies et SDF (B). Le dilemme devient pour un ouvrier européen : mourir d’inanition en travaillant ou mourir d’inanition sous l’assistance sociale ? Voilà une condition de ré-industrialisation qu’une partie de l’Europe ne rencontre pas encore alors qu’aux États-Unis une partie de la classe ouvrière vit dans les parcs et dort sous la tente. En faillite, près de 30% des jeunes couples travailleurs américains sont retournés vivre chez leurs parents. Maints salariés ont vu leur revenu réduit de 25% aux États-Unis et ça continue (9).

Puisque les travailleurs américains s’y sont résignés, pourquoi les ouvriers et les employés européens et canadiens ne s’y résoudraient pas ? Alors, de grâce, scandent les capitalistes français et leurs sous-fifres socialistes, « oubliez les 35 heures », la France n’est plus au temps où les colonies dopaient le PIB métropolitain. Pareil en Belgique. 

Aujourd’hui, «enfants de la patrie, la plus-value doit être produite ici et extorquée patriotiquement avec la complicité de nos amis syndicalistes défaitistes » (10).

La dette souveraine est hors contrôle
Cette dépréciation de l’euro (du dollar canadien) a bien entendu pour conséquence de hausser la valeur de la dette souveraine de chaque état européen déjà lourdement plombée. Plus un pays est dépendant de l’épargne et de la capitalisation extérieure à la zone euro, plus sa dette augmentera au fur et à mesure qu’il empruntera sur les marchés extérieurs. Pour les pays qui se recapitalisent et qui empruntent sur le marché européen, ce qui sera bientôt le lot de tous les pays de l’UE puisque peu de capitalistes financiers étrangers souhaiteront risquer leurs deniers sur le marché des obligations européennes dévaluées, les dettes des divers pays européens seront de la sorte communautarisées - « socialisées » - de facto, sans qu’il ne soit nécessaire d’adopter une résolution quelconque au parlement européen (D). L’intégration financière-monétaire-fiscale se réalise sous votre nez camarades européens ce qui évidemment est déjà implantée au Canada et aux USA (D).

Ainsi, aux États-Unis, la FED achète les obligations d’épargne du gouvernement yankee et dévalue d’autant la valeur du dollar US. Il semble que la Banque centrale européenne (BCE) ait décidé de recourir au même stratagème suicidaire. En effet, ce système de financement de la dette est suicidaire puisque cette opération de renflouement des budgets gouvernementaux des pays de la zone euro à même de l’argent utopique-inflationniste ne fait que reporter la crise de surproduction – de sous-consommation – de chômage aggravé – et d’endettement privé et public catastrophique – vers d’hypothétiques échéances qui ne sauraient tarder ni être évitées.

Demain, économistes pédants, politiciens maniérés et autres cassandres viendront expliquer qu’il faut davantage de sacrifices de la part des «citoyens»; réclamer moins de salaires et plus de productivité-compétitivité; exiger moins de services publics afin de réduire les déficits publics gargantuesques conséquence de l’endettement croissant; cautionner les guerres coûteuses et destructrices; et, finalement, quémander plus de subventions et de dégrèvements fiscaux en faveur de «vos» entreprises en crise et de «vos» banques en déroute de manière à maintenir «leur» ardeur concurrentielle (compétitivité) et «leurs» taux de plus-value et de profit (11).

Profit accru – reproduction élargie
Ne vous méprenez pas. L’objectif du développement du système capitaliste n’est pas d’accumuler des profits astronomiques – vous faites erreur sur la finalité. L’objectif ultime du système capitaliste à son stade impérialiste de développement est, à travers cette prise de profits astronomique, d’assurer sa reproduction élargie. C’est la loi inaltérable du système qui pousse les concurrents monopolistiques intercontinentaux à s’entredéchirer afin de s’assurer de survivre et de prospérer : “exploite, accumule plus-value (PV) - profits, réinvestis ce capital constant(CC) et ce capital variable (CV) et assure un nouveau cycle de reproduction élargie; dans le cas contraire, péris et dépose ton bilan”. Voilà la recette capitaliste d’Arnault, Buffett, Slim, Gates, Desmarais, Bettencourt, Mittal, Soros, Pinault et Péladeau peu importe leur drapeau national en berne (12).

Les marionnettes politiques, socialistes, libérales, conservatrices, péquistes, caquistes, NPD, UMP, Démocrates, Républicaines et lepénistes ne sont là que pour réguler cette transaction financière entre d’une part l’investisseur – le preneur de risque avec le capital public, les fonds de pension et les caisses d’assurance – et d’autre part les masses ouvrières et besogneuses privées de tout pouvoir et vendant leur marchandise «force de travail» au plus offrant contre un salaire de moins en moins raisonnable et des impôts de plus en plus déraisonnables.

C’est à prendre ou à laisser clame l’impérialiste : nulle échappatoire au sein de ce système… même pas l’utopie de rétablir les frontières nationales de façon à se recréer ce petit milieu d’exploitation capitalistique patriotique d’antan, à l’abri de la concurrence internationale, où l’exploiteur sanguinaire parle français à des ouvriers exploités comprenant le français, ou l’anglais, ou l’allemand ou l’italien...ou le montagnais.
Deux voies s’offrent aux ouvriers : suivre l’exemple étatsunien et vendre leur marchandise «force de travail» à forte productivité en dessous du prix de revient (sous le seuil de reproduction élargie = mourir à petit feu tout en travaillant) assurant ainsi la compétitivité de «leurs firmes nationales»; ou résister de toutes leurs forces, rejeter le Traité de fiscalité (TSCG) et les traités de libre-échange transatlantique et surtout renverser le système capitaliste.


(5) Les salaires et les profits aux États-Unis http://www.mondialisation.ca/usa-10-chiffres-qui-disent-tout/5310915. Dans un prochain article nous scruterons cette question de la hausse de la productivité du travail si chère aux employeurs – patrons – capitalistes et financiers. http://alencontre.org/europe/france/france-apres-les-pigeons-voici-les-vautours.html
(7) La faillite des régimes de retraite http://www.sauvegarde-retraites.org/article-retraite.php?n=258
(8) La reproduction élargie de la force de travail d’un ouvrier comprend ce qui lui est personnellement nécessaire pour vivre, être soigné, s’éduquer, se divertir et vivre sa retraite en sécurité, mais aussi pour se reproduire, procréer, élever et faire éduquer ses enfants, les faire soigner et les préparer à devenir esclaves salariés.
(10)http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-polemique-sur-les-35-heures-125075