samedi 10 novembre 2012
François Hollande et Aurore Martin la preuve de son double discours opportuniste
En juillet 2011, François Hollande avait, lui, parlé de "faire respecter" "un principe de clémence" dans le cas d'Aurore Martin (écoutez ses déclarations, enregistrées par France Bleu Pays Basque).
François Hollande et Aurore Martin
François Hollande n'est pas intervenu dans la remise aux autorités espagnoles d'Aurore Martin, selon la ministre de la Justice. Mediapart et le député Jean Lassalle disent le contraire.
Taubira démine
"La ministre de la Justice rappelle que la remise de madame Aurore Martin à la Justice espagnole s’est effectuée le 1er novembre 2012 sur la base d’un mandat d’arrêt européen. Cette procédure, de juge à juge, s’impose au Parquet Général de Pau et ne constitue pas une extradition," a indiqué la ministre. "Elle exclut toute intervention du pouvoir exécutif, c’est-à-dire du Président et du Gouvernement," a-t-elle souligné.
Mediapart dénonce
Plus tard dans la journée, le député MoDem Jean Lassalle a confirmé l'information de Mediapart, en assurant "avoir tout mis en oeuvre la semaine dernière pour qu'Aurore Martin ne soit pas remise à l'Espagne" et que "le ministère de la Justice et l'Elysée étaient au courant", selon France Bleu Pays Basque.
La polémique autour de l'extradition est montée d'un cran mardi après la diffusion de l'acte d'accusation du juge espagnol. L'acte d'accusation comprend notamment des faits commis dans le Pays Basque nord, en France, alors que la cour d'appel de Pau avait autorisé l'application du mandat d'arrêt européen espagnol émis à l'encontre d'Aurore Martin en rejetant notamment ces faits commis en France.
Aurore Martin | Hollande aurait donné son feu vert | EITB Actualités Politique
François Hollande et Aurore Martin
François Hollande n'est pas intervenu dans la remise aux autorités espagnoles d'Aurore Martin, selon la ministre de la Justice. Mediapart et le député Jean Lassalle disent le contraire.
Taubira démine
"La ministre de la Justice rappelle que la remise de madame Aurore Martin à la Justice espagnole s’est effectuée le 1er novembre 2012 sur la base d’un mandat d’arrêt européen. Cette procédure, de juge à juge, s’impose au Parquet Général de Pau et ne constitue pas une extradition," a indiqué la ministre. "Elle exclut toute intervention du pouvoir exécutif, c’est-à-dire du Président et du Gouvernement," a-t-elle souligné.
Mediapart dénonce
Plus tard dans la journée, le député MoDem Jean Lassalle a confirmé l'information de Mediapart, en assurant "avoir tout mis en oeuvre la semaine dernière pour qu'Aurore Martin ne soit pas remise à l'Espagne" et que "le ministère de la Justice et l'Elysée étaient au courant", selon France Bleu Pays Basque.
La polémique autour de l'extradition est montée d'un cran mardi après la diffusion de l'acte d'accusation du juge espagnol. L'acte d'accusation comprend notamment des faits commis dans le Pays Basque nord, en France, alors que la cour d'appel de Pau avait autorisé l'application du mandat d'arrêt européen espagnol émis à l'encontre d'Aurore Martin en rejetant notamment ces faits commis en France.
Aurore Martin | Hollande aurait donné son feu vert | EITB Actualités Politique
Communiqué de la famille et amis d’Aurore Martin
Communiqué de presse de la famille et amis d’Aurore Martin concernant les circonstances de son arrestation (04/11//2012)
Nous souhaitons nous exprimer sur les circonstances de l’arrestation, de la remise à la justice espagnole et l’incarcération de notre fille, sœur et amie.
Nous affirmons clairement que les déclarations faites par Manuel Valls au quotidien Sud Ouest hier dimanche 3 novembre et aujourd’hui dans l’édition en ligne du Parisien sont fausses, nous affirmons que Manuel Valls est un menteur.
Aurore ne vivait pas dans la clandestinité. Depuis le 18 juin 2011, date à laquelle elle est revenue à la vie publique lors d’un meeting politique à Biarritz, elle vit normalement au vu et su de tous le monde. Nous en voulons pour preuves les éléments suivants :
Voiture à son nom, carte grise faite à la Sous Préfecture de Bayonne le 11 septembre 2012.
Carte d’identé refaite à la Sous Préfecture de Bayonne suite à une demandé déposée en Mairie de Mauléon, vérifiable auprès de cette Mairie.
Demande de RSA validée le 22 octobre 2012, dossier déposé le 18 octobre 2012.
Document d’inscription à Pole Emploi en date du 25 avril 2012.
Notre dame des landes : Ils disent non depuis 40 ans !
Le texte suivant a été publié dans la revue Z n°4 parue en automne 2010 (1). Le numéro de 176 pages, consacré à Nantes, aux impostures du développement durable et à l’écologie politique est toujours disponible sur commande en envoyant un mail à : contact@zite.fr.
On ne peut réellement comprendre ce qui se passe actuellement à Notre-Dame-des-Landes(tant au niveau du projet que des résistances qu’il suscite) sans plonger dans l’histoire mouvementée de ce méga-projet, lancé dans les années 1970. Les aminches de la revue Z s’y étaient attelés dans leur numéro de l’automne 2010. Leur reportage sur place reste plus que jamais d’actualité.
Ici, dans ce pays de bocages encore préservé de l’urbanisation galopante de la région, c’est un projet d’aéroport international, vieux de quarante ans, qui vient chasser des dizaines d’habitants, une centaine de paysans, et offrir près de 2.000 hectares de terres agricoles au tarmac. Il faut un certain effort d’imagination pour se représenter un aéroport, ses dessertes routières, ses ronds-points, ses hôtels et toutes les infrastructures qui l’accompagnent, à la place des petites parcelles de terre séparées de talus arborés, des langues de landes restées en friche et des troupeaux de vaches laitières. Le bon sens est encore davantage heurté lorsqu’on apprend que la ville de Nantes, administrée par Jean-Marc Ayrault, maire et député PS, dispose déjà d’un aéroport. Comment alors justifier un tel projet ?
Aaaaaaaaaavvvviiiiiiooooooonnnnnnn…
En fait, les arguments ont changé avec le temps : sécurité, environnement, coût, besoin face à l’affluence, standing, tourisme… Certains disparaissent, d’autres apparaissent selon la période politique ou la mode du moment. « Au début, il fallait absolument construire cet aéroport pour pouvoir accueillir le Concorde. Puis pour délester les aéroports parisiens. Puis parce que l’aéroport de Nantes était saturé. Et aujourd’hui pour d’impératives raisons de sécurité ! », explique Claude Colas de l’Acipa (Association citoyenne intercommunaledes populations concernées par le projet d’aéroport).
Face au travail de contre-expertise des opposants au projet, les promoteurs ont dû adapter leur discours. Aujourd’hui, deux arguments principaux sont mis en avant. Nantes-Atlantique, situé au sud de la ville, serait proche de la saturation. Une justification étonnante lorsqu’on apprend que l’aéroport de Genève, par exemple, qui dispose d’une seule piste de 340 hectares, accueille chaque année 10 millions de passagers. Alors que seulement 2,8 millions de personnes utilisent l’aéroport de Nantes-Atlantique… Autre argument : le survol de l’agglomération, en plus de générer des nuisances sonores, serait un véritable danger. À ce problème, les associations opposées au projet proposent un remède : une piste perpendiculaire à la précédente. Mais cela n’est pas assez beau, pas assez grand, pas assez puissant pour une élite locale gagnée par le même enthousiasme bétonneur. Son rêve ? Un nouvel aéroport, garantit HQE (Haute Qualité environnementale), qui permettrait de redessiner une grande mégalopole Rennes-Nantes-Saint-Nazaire, attirer de nouveaux emplois, de nouveaux investisseurs et permettre ainsi le développement de la région.
Lire la suite sur le site Article11

(…) À une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, sur la départementale qui mène au bourg de Notre-Dame-des-Landes, en bordure de route, dans les arbres et devant les maisons, des panneaux de bois affichent tous un simple et ferme « Non à l’aéroport ! ». Ce message en rappelle d’autres, aperçus ici et là, aux quatre coins de la France : « Non à la THT (2) » dans les Pyrénées Orientales, « Stop L’EPR (3) ! » aux abords de Cherbourg, « Stop ITER ( 4) » en Provence ou encore « Non à l’enfouissement des déchets radioactifs » à Fougères, à Bar-le-Duc, ou à Saint-Dizier. C’est à chaque fois le même mélange de stupeur et de colère : un projet conçu dans de lointains bureaux vient bouleverser un monde, ses habitants, leur mode de vie, leurs liens et défigurer un territoire pour un développement dont on ne sait plus très bien à qui il profite.
Ici, dans ce pays de bocages encore préservé de l’urbanisation galopante de la région, c’est un projet d’aéroport international, vieux de quarante ans, qui vient chasser des dizaines d’habitants, une centaine de paysans, et offrir près de 2.000 hectares de terres agricoles au tarmac. Il faut un certain effort d’imagination pour se représenter un aéroport, ses dessertes routières, ses ronds-points, ses hôtels et toutes les infrastructures qui l’accompagnent, à la place des petites parcelles de terre séparées de talus arborés, des langues de landes restées en friche et des troupeaux de vaches laitières. Le bon sens est encore davantage heurté lorsqu’on apprend que la ville de Nantes, administrée par Jean-Marc Ayrault, maire et député PS, dispose déjà d’un aéroport. Comment alors justifier un tel projet ?

Face au travail de contre-expertise des opposants au projet, les promoteurs ont dû adapter leur discours. Aujourd’hui, deux arguments principaux sont mis en avant. Nantes-Atlantique, situé au sud de la ville, serait proche de la saturation. Une justification étonnante lorsqu’on apprend que l’aéroport de Genève, par exemple, qui dispose d’une seule piste de 340 hectares, accueille chaque année 10 millions de passagers. Alors que seulement 2,8 millions de personnes utilisent l’aéroport de Nantes-Atlantique… Autre argument : le survol de l’agglomération, en plus de générer des nuisances sonores, serait un véritable danger. À ce problème, les associations opposées au projet proposent un remède : une piste perpendiculaire à la précédente. Mais cela n’est pas assez beau, pas assez grand, pas assez puissant pour une élite locale gagnée par le même enthousiasme bétonneur. Son rêve ? Un nouvel aéroport, garantit HQE (Haute Qualité environnementale), qui permettrait de redessiner une grande mégalopole Rennes-Nantes-Saint-Nazaire, attirer de nouveaux emplois, de nouveaux investisseurs et permettre ainsi le développement de la région.
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Notre-Dame des Landes : des chouans Bretons contre l’Ayraultbespierre,
Le tumulte de Notre-Dame des Landes déferle sur le monde
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La bataille de notre dame des landes ! |
La nouvelle stratégie mise en place par le pouvoir à Notre-Dame des Landes visait à faire oublier définitivement par les journalistes les événements de la ZAD pour baisser la pression sur Ayrault et les parrains du projet. C’est raté. Si l’action ronronne à Notre-Dame des Landes, le bruit s’en répand dans le monde.

Bilan de la demi-journée de manœuvres de caserne : deux interpellés à 9 h 30 dont un mis en garde à vue, l’autre relâché, quatre autres personnes arrêtées à midi et retenues un peu de temps, deux personnes emmenées par les gendarmes de la brigade de Sautron. Ce qui a surtout permis à Metro de relayer les informations de la Préfecture, selon lesquelles six gendarmes (des 140 qui intervenaient) auraient été blessés légèrement. Du côté des opposants, malgré l’usage de flashballs et de grenades assourdissantes en tir tendu par les forces de l’ordre, il n’y a pas de blessés.

L’action se passe dans les actions de soutien
Bref, aux yeux des médias nationaux, dont nous avons souligné l’étrange appréciation de ce qui était digne de passer pour actualité, les évenements récents de Notre-Dame des Landes avaient toutes les chances de passer aux oubliettes au profit de l’élection américaine, traitée par certains grands journaux comme si c’était la France, et non Porto Rico, qui était en passe de devenir un nouvel Etat américain.
C’était sans compter sans les soutiens extérieurs. Nombre d’entre eux s’attaquent aux patronages politico-économiques du projet d’aéroport. C’est ainsi que dans la nuit du 16 au 17 octobre, du purin a été versé dans les bureaux de Vinci à Bruxelles. Par ailleurs, une vingtaine de permanences socialistes ont été vandalisées, et David Assouline, porte-parole du PS, a eu l’idée de dénoncer ce « vandalisme politique » à la presse et de « réclamer une réaction énergique ». Information dont les principaux médias se sont tout de suite emparés, brisant les espoirs des forces de l’ordre et de leurs donneurs d’ordre politiques de voir – enfin – une journée de silence radio sur les évenements de NDDL. Caramba, encore raté !
Dans la nuit du 16 au 17 octobre, la fédération du Maine-et-Loire a été la première touchée, avec un grand tag « Vinci-PS même combat, solidarité ZAD ». Ont suivi les permanences de Rennes le 19 octobre et dans la nuit du 26 au 27, Dijon (Côte-d’Or) dans la nuit du 19 au 20, Limoges (Haute-Vienne) dans la nuit du 21 au 22, Besançon (25) dans la nuit du 30 au 31, Tulle (Corrèze) dans la nuit du 2 au 3 novembre, Bordeaux (Gironde) et La Rochelle (Charente-Maritime) dans la nuit du 5 au 6. Sur le mur de cette dernière, les opposants ont écrits « La ZAD est partout. Tremblez ! ». Dans la nuit du 24 au 25, les locaux de la section d’Arles ont aussi été touchés, puis Brest et Douarnenez le 29 octobre et le 5 novembre respectivement. A Paris, les permanences de plusieurs députés ont étés frappées (Fanélie Carrey-Conte dans le XXe le 21 octobre, Patrick Bloche dans le XIe le 7 novembre à 10 h 30) ainsi que les sections du IIIe (7/11), du V et VI (nuit du 2 au 3/11) et la section départementale deux fois de suite (31/10 et 7/11). Pour la « réaction énergique », il faudra peut-être affecter en garde statique deux policiers pour chaque permanence et section du PS.
D’autre part, les manifestations – pacifiques – et les messages de solidarité affluent de partout. La ZAD fait état le 8 novembre de soutiens de « Marseille, Lyon, Paris, Carcassonne, Limoges, Arles, Blois, Dijon, Poitiers, Brest, Angers, Toulouse, Barcelone, Cologne, Lille, Bruxelles ». Le 7 novembre, des manifestants ont rebaptisé la place devant le centre commercial avenue de la République à Saint-Nazaire place Notre-Dame des Landes. Une autre semblable a eu lieu il y a deux jours à Niort , où la Grande Rue Notre-Dame a été rebaptisée Impasse Notre-Dame des Landes.
La liste des rassemblements partout en France ne cesse de s’allonger. Outre celui qui a lieu tous les deux jours devant la Préfecture de Nantes à 19h, des manifestations sont prévues à Saint-Pourçain sur Sioule (20 h) et Saint-Malo le 8 novembre, une projection du film Vainquons Vin$$i à Londres (19 h 30, LARC) le 9 novembre, une réunion d’information à Cologne (19 h, Autonomous Zentrum) et une autre à Liége.
Le lendemain, samedi 10 novembre, trois soirées de projection-information sont prévues loin, très loin de Notre-Dame des Landes, deux dans l’Aveyron à Marcillac (16h, le Guingois) et à Saint-Affrique (café « le lieu dit »), une à la Rochelle (20h, 4, rue des Trois Fuseaux). Une manifestation avec tracteurs est prévue à Rennes (10 h 30, à la gare), une autre à Paris (métro Belleville, 14h), une journée d’information à Nîmes (9 h 30-17 h 30 place de l’Horloge), des rassemblements à Caen (14 h 30 place Bouchard), à Saint-Brieuc (14 h place de la Résistance), à Guingamp (14 h place du Vally), à Châteauroux (10 h place de la République). Une nuée de petites actions qui ne manqueront pas de susciter un nuage de petites dépêches aux quatre coins de la presse régionale et de nombreuses vidéos… qui a dit que l’on ne parlera plus de Notre-Dame des Landes ?
Notre-Dame des Landes, un fait culturel ?
Signe qu’une nouvelle étape vient d’être franchie dans la montée en puissance de la lutte, maintenant, les évenements de Notre-Dame des Landes inspirent des créations. Des artistes apportent leur pierre à la résistance mythique des David de la ZAD contre le Goliath du pouvoir, des chouans Bretons contre l’Ayraultbespierre, bref, Notre-Dame des Landes inspire et ces inspirations renforcent Notre-Dame des Landes. Une culture émerge, le militant peut maintenant s’en faire une playlist, et par la grâce de la mondialisation, communier avec les zadistes du fin fond de la Patagonie ou s’embarquer depuis le Cap pour l’aventure Bretonne.
Il y en a pour tous les goûts. Breton engagé, pour le quintet Hamon-Martin. Bobo et urbain avec la Parisienne Libérée. Des œuvres qui s’empoussiéraient dans la Toile et redécouvertes par les événements. Libertaire avec Bred’irie et Notre Dub des Landes pour Dubamix. Sans oublier les vieux chants Bretons remis au gout du jour, par exemple « C’est la faute au pétrole, dansons la Carmagnole » mais aussi le chant de Gilles servat sur les méfaits du remembrement, Madame la Colline ou encore l’inoubliable Soleil Noir. Pour que le bocage de Notre-Dame des Landes n’offre jamais au soleil un visage zébré du noir bitume de deux pistes.