vendredi 28 septembre 2012

Valérie Trierweiler surnommée la "first bitch" de France outre Atlantique



Hollande, loin d'être diplomatique avec son ex à l'ONU 


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Politics, scandal, gastronomy… Give the French a topic and they’ll give you an opinion. With a window on the world from inside one of Europe’s most opinionated nations, join FRANCE 24 journalist Sophie Pilgrim in decoding French news and views.
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Comme une scène d'un film de Woody Allen . "Cela a été la réaction de la Française presse jeudi après que le président François Hollande a esquivé publiquement son ancienne partenaire, Ségolène Royal, qui se trouve également être membre du Parti socialiste (PS) et la mère de ses quatre enfants.

Hollande et Royal en visite au siège de l'ONU à New York, mais pas pour la même raison. Royal assistait à une réunion internationale socialiste en tant que délégué du PS, Hollande était là pour l'Assemblée générale. Avec les journalistes entassés dans le hall d'entrée alors qu'ils entraient dans le bâtiment pour leurs réunions respectives, Royal et Hollande se sont retrouvés à peu près dans la même pièce.

"Tu ne vas pas lui dire bonjour?" a demandé  un journaliste à Royal, comme elle regardait par-dessus un groupe dans le hall, au centre de ce qui pourrait être la calvitie de Hollande.

Sa réponse a été embrouillé - bien sûr, elle irait lui dire bonjour "si la procédure le permettait," mais ... il était là pour assumer «de grandes responsabilités" ... et d'ailleurs - balbutiant maintenant - il "n'était pas là pour amuser la galerie ... peut-être devrais-je aller lui dire bonjour quand même ! "S'exclama-elle finalement. 
Mais il était trop tard. Hollande et son entourage avaient déjà pris le large, soi-disant pour donner au président «plus de temps pour réfléchir sur le Mali" devant l'Assemblée générale. Voilà une entrée remarquée !




Perdant

En plus de se sentir désolée pour Royal (je dois l'avouer), le plus grand perdant a été Hollande. Il aurait dû rapidement et en toute confiance dire bonjour à Royal, puis ignorer les photos inévitables dans les journaux le lendemain . Oui, il y aura toujours un certain intérêt dans leur relation - ils étaient ensemble depuis des décennies et ont quatre  enfants devenus adultes, leur rupture a été politiquement et intimement compliquée. Mais ils sont tout les deux des politiciens fréquentant des réunions importantes à New York - ce n'est pas une grosse affaire.

Au lieu de cela, Hollande a fini dans les manchettes people  pour de mauvaises raisons. Le président de la France était trop énervé pour saluer son ex en public ? Alors quelle est l'origine de cette "Woody Allen-esque" scénario?  

Ombre

Vous n'avez pas besoin de chercher bien loin. La partenaire dominatrice  de Hollande, Valérie Trierweiler, ne fait pas mystère de son aversion pour Royal, devenant verte de rage à la seule vue de l'ex de son amant.

Surnommé «le Rottweiler" par les tabloïds français et "la première bitch"  de France, Trierweiler n'a rien à perdre en ce qui concerne sa propre popularité. 
Mais Hollande veut-il être dans le même sac ?

Bruno Roger-Petit, un commentateur politique du Nouvel Observateur, a souligné : «Le Président de la République Hollande aurait mieux fait de saluer son ancienne partenaire, même au prix d'un moment délicat avec sa petite amie du moment [...] afin d'éviter un embarras politique . "

Au lieu de cela, il ressemblait à un imbécile maladroit dont la petite amie dicte ce qu'il est ou n'est pas autorisé à faire. Guère rassurant pour un homme qui est censé diriger le pays ...

Hollande, loin d'être diplomatique avec son ex à l'ONU | Les blogs



Guerre Trierweiler Royal : Hollande lâche ou grossier (vidéo) ?

...rie Trierweiler et son caractère de marâtre à la Grimm, ont bel et bien des conséquences sur la vie politique française.Lorsqu’il a fait demi tour après avoir aperçu Ségolène Royal, François Hollande ne savait peut être pas qu’il serait filmé et que la scène du camouflet public imposé à son ex femme ferait le tour du web.Face à ce comportemen...

A lire dans Closer : Valérie Trierweiler, la femme la plus détestée de France

...rie Trierweiler, Alessandra Sublet, Ludovic Chancel... et pas que...  

Ségolène Royal « ras-le-bol » de François Hollande

...ois Hollande, le papa de ses quatre enfants, qui l’avait snobée à New York. Le chef de l’état avait en effet changé son itinéraire pour éviter l’ancienne candidate à la présidence de la république alors que celle-ci se faisait un point d’honneur à l’accueillir. «je vais le saluer », avait-elle déclaré devant les caméras de BFMTV, ...


Ségolène Royal en colère contre François Hollande : "Ca suffit !"

...ois Hollande à New York, et n’hésite pas à le faire savoir.  


Bernadette Chirac : un statut de Première Dame ? "C’est inutile"

...ois Hollande, Bernadette Chirac a donné ce matin sur Europe 1 sa vision du rôle de Première Dame de France.  


Valérie Trieweiler seule contre tous ? François Hollande sera t’il Superman ?

...ois Hollande sera t’il Superman ? Jennifer Aniston, Khloe Kardashian... http://t.co/ibeVe0p4 Valérie Trieweiler seule contre tous ? François Hollande sera t’il Superman ? Jennifer Aniston, Khloe Kardashian... http://t.co/ibeVe0p4 Link - Trackbacks


New York : François Hollande a-t-il évité Ségolène Royal ?

...ois Hollande n’ont pas pris le temps de se  rencontrer. La présidente de la région Poitou-Charentes tenait alors un point presse devant une vingtaine de journalistes pour expliquer les raisons de sa présence quand François Hollande a fait son entrée dans le hall du bâtiment des Nations Unies. Finalement, le président a fait demi-tour pour emprun...


Ségolène Royal furieuse contre François Hollande

...ois Hollande à New York, son ex-compagne exprime aujourd’hui son ras-le-bol.


Valérie Trierweiler à New York : look soigné jusqu'au brushing !

Mercredi matin, Valérie Trierweiler était conviée à une visite de la Morgan Library and Museum par l'épouse du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon. L'occasion pour la "première journaliste de France" d'offrir une leçon de style aux new-yorkaises.  


La rivalité Trierweiler / Royal inspire les humoristes

Dans sa revue de presque chaque matin sur Europe 1, Nicolas Canteloup décrypte l’actu de façon plus que personnelle… Dans le viseur de l’humoriste : Jean-Luc Delarue et Valérie Trierweiler, une première dame très critiquée en ce moment…  


Ségolène Royal snobée par François Hollande à cause de Valérie Trierweiler

...ois Hollande, qui a modifié son itinéraire afin de faire son entrée au quartier général de l’Onu. Les messages sur les réseaux sociaux y voient l’influence de Valérie Trierweiler qui n’aurait pas supporté de voir son homme à proximité de sa rivale de longue date. Quoiqu’il en soit, le chef de ...
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Ségolène Royal et François Hollande : ils s'ignorent à New York !

...ois Hollande se sont sympathiquement ignorés.  


François Hollande évite Ségolène Royal à New York

...ois Hollande et Ségolène Royal se sont retrouvés à quelques mètres l’un de l’autre aujourd’hui à New York. Notre président a ostensiblement évité son ex-compagne.

#OcupaElCongreso Pour protéger les ploutocrates espagnols il n' y a plus que des robocops derrière des grilles

Au même moment, pile poil, alors que hollande se vautrait à New York, une manifestation monstre dégénérait à Madrid. Il y a bien longtemps que ce ne sont plus les indign'ados qui défilent à Madrid mais bien l'ensemble de la population, tous âges confondus. Usés par des années de rigueur inaugurées par les Zapatériens socialistes et autre suppôts du conservateur Rajoy, les espagnols n'en peuvent plus. 4,7 millions de chômeurs, 20% de la population active au chômage, les pensions de retraites réduites de 10 à 30 %, les taxes et impôts sans cesse augmentés, les banques sous perfusions, l'essence devenue inabordable... Périodiquement des manifs de plus en plus grosses, des manifs de moins en moins pacifiques. La police a frappé hier, elle a cogné, elle a tiré au flashball.



Plus de vidéos : AntenapezTV

Comment les armes soniques ont déjà été testées contre des manifestants


Prison Planet.com » LRAD Sonic Weapons To Be Deployed “Throughout” America For Crises (google trad)


LRAD : les armes soniques prêtes à être déployées "tant que l'Amérique sera en crise



Dispositifs couramment utilisés par la police pour réprimer les troubles civils, disperser des manifestations
Paul Joseph Watson
Prison Planet.com 
Septembre 27, 2012
L'US Air National Guard a acheté un demi-million de dollars de systèmes portables de LRAD acoustiques, qui sont couramment utilisés par la police pour réprimer les manifestations et les troubles civils, veiller à ce que les armes soniques sera déployée »dans« l'Amérique lors des prochaines situations d'urgence nationale ou d'autres crises .

La vidéo ci-dessus montre comment le LRAD portable fonctionne même à 200 pieds de haut et au milieu du bruit d'un hélicoptère.
LRAD Corporation a reçu une commande d'une valeur de 550,00 $ l'Air National Guard à envoyer LRAD appareils 100X ce trimestre.
"Avec cette commande, les systèmes de LRAD sera utilisé par tous les acteur majeur du ministère de la Défense," Tom Brown, président et chef de la direction de LRAD dit Nouvelles gouvernement sur ​​la sécurité ."L'Air National Guard sera le déploiement des systèmes LRAD 100X à travers le pays pour soutenir et aider les autorités civiles en cas de graves catastrophes naturelles ou d'origine humaine. LRAD systèmes se sont avérés très efficaces pour communiquer des avertissements, des instructions et des commandes sur de vastes zones, avant, pendant et à la suite de catastrophes. "
En plus d'être des appareils de communication puissants, émettent des sons perçants LRADs ce montant à rien de moins que la torture auditive, et servent à disperser les gens des zones géographiques, disperser des manifestations et autres rassemblements.
Des versions plus grandes de la LRAD, déjà utilisé contre les pirates somaliens et les insurgés en Afghanistan, sont de plus en plus déployé intérieur de l'Amérique. En 2009, le Département de San Diego shérif du comté déployé une LRAD contre les gens qui vont à une réunion mairie .
  • Un Dvertisement
La plus grande version de la LRAD est couramment utilisé pour briser les «rassemblements illégaux» lors de manifestations lors des sommets mondiaux, y compris au sein du G20 2009 à Pittsburgh , au cours de laquelle un LRAD a été utilisé pour effrayer les résidents locaux qui n'ont même pas été impliqués dans la protestation.
Le LRAD est 100X résistant aux intempéries, pouvoir être entendu clairement à une distance de 600 mètres et de 20 à 30 décibels plus fort qu'un mégaphone standard. Le son dont le dispositif est capable d'émettre pour disperser les gens est à la fois un outil de torture et de guerre psychologique. En dépit d'être décrit comme «non létales», les versions les plus puissantes de l'appareil peut tuer sous certaines conditions.
Des études ont montré que le type d'ondes sonores émises par l'arme sonique peut provoquer des crises d'épilepsie, des problèmes à long terme qui affectent les tissus du cerveau, ainsi que cardiovasculaire et du système nerveux central chez l'homme.
Comme nous l'avons déjà souligné, les préparatifs pour le compte des organismes d'application de la loi, le gouvernement fédéral et les branches de l'armée pour les troubles intérieurs sont en cours.
Le Department of Homeland Security a acheté plus de 1,4 milliards de munitions au cours des six derniers mois seulement.
L'an dernier, le DHS chef Janet Napolitano dirigé ICE pour préparer un afflux massif d'immigrants aux États-Unis, demande que le plan pour faire face à l '«abri» et «traitement» d'un grand nombre de personnes.
L'armée américaine a également été la préparation de désordre domestique.
A récemment divulgué militaire de l'armée américaine manuel de formation de la police pour "Opérations de troubles civils» décrit la façon dont les moyens militaires doivent être utilisés au niveau national pour réprimer les émeutes, confisquer des armes à feu et même tuer des Américains sur le sol américain au cours des troubles civils en masse.
Les troupes américaines sont également fournis avec nouvel état ​​de l'art coiffures pour effectuer des «opérations de sécurité intérieure."
Retour en 2008, le Washington Post a rapporté 20.000 soldats américains comment revenant d'Irak seraient stationnées à l'intérieur de l'Amérique en vertu Northcom à des fins de «sécurité intérieure» à partir de septembre 2011.
Responsables NORTHCOM ont été contraints de publier un démenti par la suite, après les Army Times initialement rapporté que les troupes seraient utilisées pour faire face "aux troubles civils et le contrôle des foules."
Visionnez un extrait d'une version plus grande des manifestants LRAD dispersion au sein du G20 2009 à Pittsburgh, la première fois que l'appareil a été utilisé à l'intérieur des États-Unis.
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Paul Joseph Watson est l'éditeur et écrivain pour Planet.com prison . Il est l'auteur d'ordre dans le chaos.Watson est également un habitué fill-in d'hôte pour le spectacle d'Alex Jones et Infowars Nightly Nouvelles.

France Culture et sa propagande social-démocrate atlantiste et européiste


Propagande de classe


Quant à l’ « actualité » proprement dite, devenue objet central, elle est commentée avec un parti-pris systématiquement social-démocrate, atlantiste et européiste. Des auditeurs comme Patrick Broguière, regrettent de trouver sur France Culture « la même actualité, les mêmes redites et les mêmes silences partiaux que la plupart des autres médias sur les sujets sensibles. » Citons parmi ces parti-pris, le soutien d’Alexandre Adler à la guerre en Irak, la propagande anti-Serbes de Finkielkraut, ou très récemment les journées entières de reportages anti-Bachar El Assad.

Toute approche marxiste des sciences humaines est abandonnée. L’émission d’histoire est confiée à Jean-Noël Jannenet, fils de ministre pompidolien et secrétaire d’Etat sous Mitterand. L’émission de philosophie est confiée au fils d’universitaire Enthoven, qui résume savamment le marxisme à un « économisme ». Puisqu’on aime les « questions » sur France Culture, on s’interroge aussi sur l’économie. Des gens aussi indécents qu’Eric Le Boucher, directeur de la rédaction d’Enjeux/Les Echos, participent régulièrement aux tables rondes de « L’économie en questions ». L’émission est d’ailleurs animée par Olivier Pastré, né à Neuilly et ancien président de la banque d’affaires IM Bank. Qu’on se rassure : certains gardent malgré tout « les pieds sur terre ». Ainsi Sonia Kronlund nous initie aussi à la sociologie. Entre handicapés, malades d’alzheimer, réfugiés, autistes et autres minorités nomades, on rend parfois visite à cette race en voie de disparition qu’on appelle les « travailleurs ». Mais avec prudence cependant, car on sait que l’existence du monde « ouvrier » est une des causes du « lepénisme ».

Pas de hasard en ce bas-monde : ce n’est pas la culture qui rassemble ces professionnels, mais l’intérêt de classe. La radio d’éducation populaire est devenue un organe de propagande social-démocrate. On ne compte plus le nombre de producteurs s’étant illustré dans les « régimes » (ce mot est à la mode sur France Culture) de François Mitterand et de Hollande : Laure Adler, conseiller culturel de François Mitterrand en 1989, Olivier Poivre d’Arvor, directeur du Centre culturel français d’Alexandrie (1988-1990), qui soutient ouvertement Hollande en 2012, Hélène Cixoux, membre de « Désir d’avenir » (Ségolène Royal), Brice Couturier, attaché parlementaire du Groupe socialiste du Sénat pour la Commission des affaires étrangères et de la Défense, Nicolas Demorand, directeur de Libération, Antoine Garapon, membre de Terra Nova, Jean-Noël Jannenet, deux fois secrétaire d’État de François Mitterand, Frédéric Martel, chargé de mission du ministère de la Culture (1992-1993), conseiller de l’ancien Premier ministre Michel Rocard (1993-1994). Qu’on se rassure, ces socialistes restent fidèles à l’internationalisme et savent trouver des voix à l’étranger pour leur servir d’écho, telle Adbelwahab Meddeb, fils d’un cheik tunisien, pro-Ben Ali, nostalgique de la colonisation, ou Alexis Ipatovstev, contre-révolutionnaire auto-satisfait offrant un rendez-vous quotidien aux pourfendeurs du communisme.

extrait de : Comment France Culture est devenue une ennemie de classe Valentin Martin - COMITE VALMY

Ayrault 2012 sur la voie de Juppé 1995


L'image de Jean-Marc Ayrault : l'essentiel réside ailleurs...

Ce n'est pas tant le premier ministre qui semble inadéquat, que la politique qu'il incarne, empêtrée dans des contradictions qu'aucun charisme individuel ne suffirait plus à dissimuler. L’impasse méthodologique et conceptuelle dans laquelle est enfermé le gouvernement Ayrault sur la question du TSCG et, au-delà, sur la politique économique en général :

« Dans un mouvement paradoxal où se mêlent une très inintentionnelle lucidité et une sorte de panique rhétorique qui sent l’extrémité, Jean-Marc Ayrault a trouvé malin de considérer que les opposants au TSCG sont des partisans de « la sortie de l’euro » . Eternelle menace du quitte ou double, de l’ordre des choses ou bien du chaos, qui dit la misère argumentative où l’européisme se trouve rendu. Il faut vraiment être au bout du bout de l’incapacité politique pour en venir à ce genre de propos sans réaliser qu’on ne s’y prendrait pas autrement pour rendre délibérément haïssable la construction monétaire européenne, et donner très fort l’envie d’essayer le « chaos » — qui n’en est pas un : c’est juste un autre ordre que le leur. Que Jean-Marc Ayrault se rassure : depuis deux décennies, l’idée d’une solidarité profonde entre le fléau néolibéral et la monnaie unique a fait de grand progrès dans l’esprit public. Opposants au TSCG = partisans de la sortie de cet euro ? Mais tout à fait Jean-Marc !


Encore quelques déclarations de cette farine et l’idée subséquente d’en finir avec tout ça et d’en sortir pour de bon commencera à avoir l’avenir pour elle. » 



Jean-Marc Ayrault, erreur de casting ?


Hier soir, le Premier Ministre, en difficulté dans l’opinion et au sein de sa majorité, a inauguré la nouvelle saison de Des Paroles des Actes. Combatif, il a cherché à rétablir son autorité tout au long de l’émission, mais il n’a pas vraiment levé le doute qui subsiste sur son choix pour Matignon.

Un gouvernement en grande difficulté


La situation actuelle rappelle celle du gouvernement Juppé en 1995 : l’arrivée d’une nouvelle équipe, qui avait promis plus de justice pendant la campagne électorale, et qui décide de mettre en œuvre un plan d’austérité pour respecter ses engagements européens dans un mauvais contexte économique, d’où un effondrement dans les sondages. Mais 2012 est pire que 1995 car le pays est en récession, le chômage va rapidement battre des records et la chute est encore plus brutale.

Mais outre le problème de contexte, s’est très rapidement posée la question du profil du nouveau président et de son premier ministre, qui semblent tous deux un peu trop apathiques face à l’urgence de la situation. Bien sûr, ils succèdent à un omni-président agité qui concotait une annonce par jour pour occuper le terrain, qu’importe que ces annonces soient mal ficelées ou ne règlent rien. Mais du coup, le tempo apparent de l’équipe au pouvoir apparaît en décalage avec la situation.


Manifestation de Madrid : des policiers cagoulés et infiltrès pour le tabassage


source : Hablando República (google trad)

Aujourd'hui, tous les médias ont figuré dans accusations par la police en direct à la manifestation de «Entourez le Congrès." Ils affirment que l'émeute avait été contraint d'intervenir avec la provocation de certains cagoulés. Ils oublient de mentionner que ceux-ci sont masqués pour la plupart des infiltrés de la police secrète qui jettent une bouteille dès qu'ils arrêtent un manifestant. Donc, nous nous mentionné et ajouter des images.

En dépit de la mauvaise qualité, il apparaît à gauche comme un uniforme UIP va aider à l'arrestation de l'homme qui a déjà été réduite par les hoodies. 





Maintenant, regardez cette vidéo. Dans les premiers moments d'un même groupe d'hommes cagoulés avec un drapeaux rouges et noirs conduire à partir d'une charge anti-émeute. Merde communistes. Ou anarchistes. Ou quels qu'ils soient. Eh bien, en fait, ce qu'ils sont, c'est probablement le groupe le plus le théâtre qui a été dans la police: 2:50 impatience les temps et de regarder ces pulls molletonnés à capuchon mêmes et jeans noirs, traînant un manifestant à proximité de l' camionnettes où UIP en uniforme sont chargés de sélectionner et procéder à l'arrestation.


Il convient de préciser qui n'ont jamais été vu dans les manifestations dans les drapeaux de Madrid ce formulaire ou groupes organisés derrière des boucliers, comme dans ce cas, ou à attaquer la police avec des tactiques militaires seraient presque apprécié. Ou voir cette autre vidéo, au moment de 01h38:




Le lecteur sera laissé sur les descriptions, je suppose.

Dans cette vidéo vous pouvez voir, depuis le début, le théâtre ridicule de certains avec des drapeaux et des boucliers "enfadaos mu" et assez calme avant une émeute. Curieux que le moment de grande tension, où les manifestants ont utilisé des techniques de guérilla à trois mètres du cordon de police, la police anti-émeute engagés dans le chat uns avec les autres, pour détourner les photographes et d'attirer plus de joueurs à la ligne de front. «Allons, Rodriguez, l'homme, sinon il ne sera pas crédible. Ande, laissez ces pilules et arriver ici, ils vont être deux minutes." Et en effet, en deux minutes et disparaissent chaque attaque (à paraître après l'arrestation de plusieurs assistants) et les autres commencent à courir en battant jusqu'à ce qu'ils sont. Je répète que le club de théâtre amateur mon ancienne école aurait pu faire mieux.Voici le petit théâtre:



Si vous n'avez pas vu clair: Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Nous recommandons également de cette vidéo, dans laquelle plusieurs hommes masqués ont arrêté un autre violente jusqu'à ce qu'il crie «Que je suis compagnon, chatte". C'est tellement surréaliste qui abandonne Penica.


Il ya plus de photos et de vidéos qui apprécieront ces faits. Nous continuons à essayer de les rassembler comme des sources dispersées. Merci de votre patience et de la coopération, à la fois grâce à twitter ( @ oscar_carrion ou @ hablandorepubli ) par e-mail hablandorepublica@hotmail.com. l'article par @ oscar_carrion . 


La police secrète Kindle capuchon 25S. ~ En parlant République

TSCG : un traité anti-démocratique et récessionniste



En sortir

source : Les blogs du Diplo
mercredi 26 septembre 2012, par Frédéric Lordon


Il faut lire le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Il faut le lire non pas tant pour en découvrir les dispositions puisque celles-ci ont déjà fait l’objet d’abondantes présentations, mais pour être frappé par sa langue. Terrible novlangue où les grands principes des considérants, supposés apporter à un texte le souffle d’une vision historique, ne sont plus qu’une écœurante bouillie, où l’idéologie à peine travestie et présentée comme force d’évidence – « les parties contractantes tenant compte du fait de la nécessité de maintenir des finances publiques saines et soutenables » (le fait de la nécessité dont nous sommes bien obligés de tenir compte…) – le dispute au contentement répugnant – « se félicitant des propositions législatives formulées le 23 novembre 2011 » –, à l’imposition sans fard – « rappelant la nécessité d’inciter et au besoin de contraindre les Etats membres en déficit excessif » –, ou au mensonge pur et simple, presque rigolard – « désireuses de favoriser les conditions d’une croissance économique » –, il faut lire ce texte, donc, pour se faire une idée assez exacte d’où en est la politique en Europe et de ce qu’elle n’hésite pas à faire prétendument en notre nom.
Il faut le lire aussi pour y trouver quelques perles encore mal aperçues comme ces délicieux articles 7 et 8, le premier forçant les « parties contractantes » au soutien obligatoire de la Commission quand elle met un pays à l’index et lui impose la purge (« les parties contractantes s’engagent à appuyer les propositions ou recommandations soumises par la Commission européenne lorsque celle-ci estime qu’un Etat membre de l’Union ne respecte pas le critère du déficit ») [1], le second, encore meilleur, instituant la délation entre les Etats-membres : « Lorsqu’une partie contractante estime indépendamment du rapport de la Commission qu’une autre partie contractante n’a pas respecté [le critère de déficit structurel], elle peut saisir la Cour de justice de cette question » (Art.8.1) ; « lorsque sur la base de sa propre évaluation ou de celle de la Commission une partie contractante considère qu’une autre partie contractante n’a pas pris les mesures nécessaires pour se conformer à l’arrêt de la Cour de justice visé au paragraphe 1 (précédent), elle peut saisir la Cour de justice et demander que des sanctions financières soient infligées ». Et l’on voit d’ici l’excellente ambiance que ces petites lignes vont répandre dans la chose qui se dit encore « Union » européenne : de sa seule initiative et d’après ses seules évaluations, un Etat-membre pourra en balancer un autre auprès de la Cour de justice (CJUE) s’il estime que cet autre, insuffisamment orthodoxe, ne s’est pas assez « structurellement ajusté », puis demander à cette même Cour de le pénaliser financièrement s’il continue de regimber. Le pire est que dans l’atmosphère particulièrement amicale qui règne ces temps-ci dans la Désunion européenne, on n’aura aucun mal à trouver une balance pour faire le sale boulot de saisine de la CJUE dont, soit dit en passant, la Commission se lave courageusement les mains.

Le « solde structurel » en plein arbitraire

Ces fleurs de rhétorique mises à part, il y a le reste – le fumier sur lequel on les fait pousser. En France en tout cas, la justification européiste, consciente que les plaidoyers d’ajustement budgétaire en pleine récession commencent à passer moins bien, penche de plus en plus pour le parti de la minimisation : rien de véritablement neuf dans le TSCG, tout ceci était déjà dans le vieux pacte de stabilité, au moins en principe. C’est bien ce sur quoi insiste autant qu’il le peut le Conseil constitutionnel, notamment dans les considérants 15 et 16 d’une décision [2] dont la rigueur argumentative a d’ailleurs été aussi peu questionnée qu’elle est pourtant questionnable [3]). Mais alors pourquoi en passer par la solennité d’un traité, et friser la révision constitutionnelle, si c’est pour simplement redire business as usual ? En vérité sous des dehors de continuité – et il est bien certain qu’en matière d’erreur économique, l’Europe est d’une remarquable persévérance – des crans ne cessent d’être franchis, et le TSCG en est un de taille. Un ou plusieurs d’ailleurs ?
Il y a bien sûr celui, le plus visible, économique, de la restriction budgétaire – quelle bonne idée au bord de la dépression –, avec ses astucieuses innovations. L’objectif de solde structurel d’abord, introduit par le vertigineux article 3, alinéa 1-a : « La situation budgétaire d’une partie contractante est en équilibre ou en excédent », formidable énoncé qui, à l’indicatif, ne formule même pas un objectif ou un devoir-être, mais un simple état de fait – « le budget est en équilibre (ou en excédent) » –, sans doute identique en droit à une loi de la physique ou au simple constat que le ciel est bleu, sans la moindre réserve de modalité, un pur « c’est ainsi », emportant que ça ne saurait être autrement et que si, par impossible, « ça » venait à être autrement, on passerait tout de suite à l’article 3.1-b (mise en examen, ajustement automatique, dénonciation à la CJUE, pénalités financières) pour que soit aussitôt restauré le règne de la normale, de la nature, de l’ordre de la nature – étrangement consacré par voie de traité… Derrière ce morceau totalement baroque, il y a toute l’incertaine macroéconomie des « soldes structurels ». Très simple à définir vu de loin – le solde structurel est le déficit que l’on constaterait si l’économie était au plein emploi des capacités de production [4] –, le critère TSCG est redoutablement insaisissable quand il s’agit de l’évaluer de près. C’est que, par définition, il ne procède pas d’une mesure statistique directe mais d’une sorte d’expérience de pensée passant par une simulation modélisée avec toutes ses conventions – et par conséquent son arbitraire.
Le Wall Street Journal, peu suspect d’être un agent du laxisme budgétaire, ironise sur la divergence des estimations d’écart conjoncturel (la différence entre le déficit courant et le déficit structurel) rendues à propos des finances publiques étasuniennes respectivement par la Commission européenne (qui s’occupe généreusement des autres) et le Congressional Budget Office (CBO), la commission parlementaire vigie des finances publiques US. Là où le CBO (qui n’est pas non plus un organe de la révolution) évalue l’écart conjoncturel étasunien à 5,3 points de PIB, la Commission et ses méthodes ne voient qu’un ridicule 0,5 % [5] – soit tout de même une différence du simple au décuple… Aussi cette malencontreuse boulette a-t-elle la propriété de mettre en évidence que derrière leurs prétentions de parfaite objectivité, les partis pris « métriques » de la Commission tendent à systématiquement minimiser l’écart conjoncturel, c’est-à-dire à proclamer que la presque totalité du déficit est du déficit structurel – à réduire à la schlag, ce qu’il fallait démontrer. Nous tolérerons les déficits conjoncturels, jure le TSCG… sauf que les biais délibérés de ses méthodes de calcul attestent déjà que jamais elles ne détecteront de déficit susceptible d’être qualifié de conjoncturel…

La démocratie façon UE

Comme toujours avec l’Union européenne on ne se pose plus que la question de savoir où est le pire : dans son économie ou dans sa politique ? Peut-être les passages les plus ignobles du TSCG sont-ils à trouver dans ces lignes qui font assaut de correction formelle, par exemple, article 7, « Dans le respect total des exigences procédurales établies par les traités… », pauvres haillons juridiques jetés sur la réalité de la dépossession démocratique organisée – mais dans les formes ! –, puisqu’il n’est question en fait que de « mécanisme de correction déclenché automatiquement » (art. 3.1-e), de « dispositions contraignantes et permanentes » (art. 3.2), de « plein respect et de stricte observance » (id.) de la règle d’or, et tant pis pour ceux qui croyaient que la politique est affaire de délibération démocratique souveraine : voici venu le temps des servofreins et du pilotage automatique.
Les européistes, experts et journalistes de service, diront que tout ceci est très exagéré : n’y a-t-il pas le mirifique article 13, corne d’abondance démocratique qui autorise les parlements nationaux et le Parlement européen « à défini(r) ensemble l’organisation et la promotion d’une conférence (…) afin de débattre des politiques budgétaires ». Soulagement général : une conférence est non seulement prévue, mais « organisée » et « promue », et l’on pourra y « débattre » : qui pourra dire sans une mauvaise foi honteuse que l’exercice de la souveraineté démocratique n’est pas la priorité des priorités de l’Union européenne ?
Maintenant il est plus que temps d’en finir. Les grands malades, les demi-pleutres et les complets ralliés (socialistes) qui nous gouvernent en nous précipitant dans la dépression et dans une forme douce, juridiquement correcte, de dictature financière – car il faut tout de même le faire d’inscrire un principede politique économique, qui plus est aussi inepte que la règle d’or, dans des normes juridiques quasi-constitutionnelles [6] ! – cette clique au service de la rente financière, le sachant ou non (le pire étant bien sûr quand elle ne le sait pas), n’en démordra pas, n’en démordra plus. Et ceci d’autant moins que, l’esprit traversé, alors qu’il était moins une, par une rationalité élémentaire de persévérance, la Banque centrale européenne (BCE) a fini par se décider à faire ce qu’appelait à très court terme la survie pure et simple de l’euro – et la sienne propre [7] ! La manœuvre est doublement gagnante puisque ce faisant, elle stabilise les marchés obligataires où se totalisaient toutes les contradictions de la politique économique européenne, et met fin, mais sans doute pour un petit moyen terme seulement, à l’incendie spéculatif qui les exprimait.
La face sombre de cette temporaire réussite est qu’il ne faut plus compter, tant qu’elle produira ses effets, sur l’explosion en vol vers quoi la monnaie unique se dirigeait à grande allure. Or l’effondrement endogène de la construction monétaire européenne, croulant sous le simple faix de ses propres contradictions, était finalement pour les populations européennes la voie de sortie la plus probable. Et la voilà temporairement fermée – temporairement puisqu’il est bien entendu que l’intervention de la BCE ne règle rien de fondamental [8]. Privées de la paradoxale providence du collapsus financier, les populations ne peuvent plus compter que sur elles mêmes pour secouer le joug, à l’image du premier pas des Portugais descendus par centaines de milliers dans les rues pour défaire le tour de vis de trop [9].
Mais pour faire quoi ? Pour organiser la paradoxale providence si elle ne vient pas toute seule ! C’est-à-dire forcer au défaut.

Le parti des créanciers ou celui des débiteurs

Les propositions hétérodoxes qui rivalisent d’inventivité pour monter des solutions de refinancement des Etats toutes moins coûteuses les unes que les autres ont sans doute l’heureuse propriété d’alléger le service du fardeau… mais pas son poids principal – ainsi de la proposition de Roosevelt 2012, qui s’escrime encore à chercher des voies traités-compatibles, avec passage par l’intermédiaire d’un établissement bancaire public qui tirerait sa ressource de la BCE pour la transférer à marge nulle à l’Etat, ou bien de l’autorisation du financement direct des Etats par la BCE à taux très faible, etc.
Or le problème se trouve moins dans les flux que dans les stocks. On rappellera tout de même que la dette publique espagnole passe de 36,1 points de PIB en 2007… à 68,5 en 2011 – multipliée par deux. Celle de l’Irlande, de 25 à 108 % sur la même période – multipliée par quatre, qui dit mieux ! On défendra difficilement la thèse qu’Espagnols, ou Irlandais se sont jetés frénétiquement sur les médicaments ou bien ont décidé de partir en retraite à 40 ans (comme les traders, au passage) : c’est le désastre de systèmes bancaires irresponsables qu’ils ont sur les bras. La France, dont la dette passe de 63,8 % de PIB à 85,8 %, le Portugal de 62,7 % à 107,8 % [10], payent eux aussi les dégâts de la finance, mais indirectement et par récession de credit crunch interposée – faut-il redire que tout ceci a commencé avec la crise des subprime en 2007-2008 et que, médiatement ou immédiatement, les populations européennes éclusent les petits désastres de la finance privée (que l’Union a si gentiment déréglementée pour elles) ? De tout ce surplus de dette, indiscutablement né de la crise financière, il faut dire que nous ne sommes pas comptables. Et par conséquent que nous ne le payerons pas.
Le paysage de la politique économique, notamment budgétaire, ne commencera à changer vraiment qu’avec, oui, des taux d’intérêt souverains équivalents à ceux que les banques centrales accordent gracieusement aux banques privées pour les tenir à bout de bras, mais surtout avec 20 à 40 points de PIB de dette publique en moins. Il est vrai que pour que ce paysage-là change ainsi, il faudra préalablement en avoir chamboulé un autre, celui de l’Union européenne elle-même. Mais tout ça va du même pas en vérité puisqu’il suffirait d’annoncer le refus d’« honorer » tout ou partie de la dette publique pour qu’aussitôt explosions financière, monétaire et institutionnelle s’entraînent l’une l’autre. C’est bien là le genre d’idée propre à dégonder les amis de l’Europe (telle qu’elle est), qui hurleront à l’insanité mentale, peut-être au nihilisme des irresponsables attachés à tout détruire. Pour ne rien leur cacher, sinon toutdétruire, du moins détruire tout ça, c’est en effet un peu le but de la manœuvre…
Car à la fin, il faut avoir un peu de suite dans les idées et, si ça n’est pas trop demander, procéder logiquement. En l’occurrence, la prémisse réside dans le constat que nous vivons une de ces époques historiques de surendettement généralisé – et passons sur le fait que ce surendettement de tous les agents (ménages, institutions financières, Etats) est le produit même du néolibéralisme… – : les ménages se surendettent sous l’effet de la compression salariale ; les banques se surendettent pour tirer, par « effet de levier », le meilleur parti des opportunités de profit de la déréglementation financière ; les Etats se surendettent par abandon de recettes fiscales sous le dogme de la réduction des impôts (pour les plus riches). De cet énorme stock de dette, il va bien falloir se débarrasser. Or la chose ne peut se faire que selon deux options : soit en préservant les droits des créanciers – l’austérité jusqu’à l’acquittement du dernier sou –, soit en allégeant le fardeau des débiteurs – par l’inflation ou le défaut. Nous vivons à l’évidence en une époque qui a choisi de tout accorder aux créanciers. Que pour leur donner satisfaction il faille mettre des populations entières à genoux, la chose leur est indifférente. C’est à cette époque qu’il faut mettre un terme.
Changer d’époque suppose en premier lieu d’affirmer le droit des « débiteurs » à vivre dignement contre celui des créanciers à l’exaction sans limite. Seuls les fétichistes du droit des créanciers pourront s’insurger qu’on y attente, en tout cas qu’on lui en oppose un autre, pas moins légitime, et même beaucoup plus si l’on se souvient des origines de la dette. Où le parti pris acharné des créanciers nous conduit, nous ne le savons maintenant que trop. L’alternative est donc simplissime : ou bien nous poursuivons dans cette voie, par ailleurs exposée à la perspective d’un échec macroéconomique très probable, ou bien nous choisissons le parti inverse, celui des corps sociaux.
Bien sûr, après la décision de la BCE et la garantie de taux « raisonnables », le cartel orthodoxe croit plus que jamais possible de faire suer le burnous aux populations pour leur faire tout payer rubis sur l’ongle, quitte à ce qu’il y faille une décennie ou deux. Mais outre les incertitudes proprement économiques dont ce pari se trouve grevé, l’histoire atteste abondamment que vient un moment où la bête débitrice n’en peut plus et se libère de sa servitude d’un geste souverain qui envoie les créanciers au diable. C’est bien ce qui se joue avec Syriza en Grèce, comme avec tous les mouvements sociaux en Espagne ou ailleurs.

Ingénierie économique du défaut

Alors défaut. Au minimum celui de la part de dette indiscutablement assignable à la finance elle-même, soit pour la France, les 20 points de PIB qui séparent 2007 de 2011, les 32 points de l’Espagne, les 45 points du Portugal… les 83 points de l’Irlande, etc. Comme dirait l’autre, pour sûr ça va faire du grabuge. Mais du grabuge pour qui ? Si le défaut n’est que partiel, il faudra se poser la question de sa distribution parmi les créanciers. S’il est total, tout le monde en prendra pour son grade.
Y compris les banques centrales, dont les demi-habiles prophétisent déjà bruyamment la perte : d’une part la BCE s’est chargée de titres souverains avec le SMP [11] de 2011 (et promet de le faire plus encore par son programme OMT [12]), d’autre part le système TARGET 2 des règlements internes à l’eurosystème de banques centrales accuse des soldes polarisés, avec une Bundesbank très créditrice et les banques centrales des Etats en difficulté très débitrices. Que le défaut souverain se prolonge ou non en défauts internes à TARGET 2, le système européen de banques centrales encaissera un rude coup. Les faux clairvoyants vaticinent déjà à la possible disparition des fonds propres de la BCE et à la nécessité de la faire recapitaliser par les Etats actionnaires – « au bon soin du contribuable » n’omettent-ils pas d’ajouter pour frapper un peu plus d’horreur les esprits.
La vérité est qu’il n’en est rigoureusement rien. Il faut avoir soit l’idéologie monétariste, soit l’insuffisance conceptuelle, chevillées au corps pour soutenir qu’une banque centrale puisse faire faillite, et même doive être recapitalisée, thèse parfaitement inepte qui témoigne d’une incompréhension profonde de ce qu’est vraiment cette institution, absolument dérogatoire du droit économique commun. Créatrice souveraine et ex nihilo de la base monétaire – la forme supérieure de la monnaie – adossée à son pouvoir entièrement symbolique de faire accepter son signe, la banque centrale peut faire des pertes comptables mais sans aucune incidence au regard de sa propre économie institutionnelle puisqu’elle peut tout simplement monétiser ses pertes et s’autorecapitaliser par création monétaire.
Bien sûr il en résulte une augmentation de la masse monétaire puisque les dettes correspondantes, annulées, ne passeront pas par le moment de destruction monétaire de leur remboursement. Et alors ? Contrairement à ce que croient les illuminés du monétarisme, la création monétaire, même très importante, n’est nullement vouée à dégénérer par essence en inflation : on ne sache pas, par exemple, que le doublement du passif de la Réserve fédérale (Fed) ait porté les Etats-Unis au bord de l’hyperinflation… Et, s’il est vrai que la Banque centrale aura un moment délicat à négocier quand toutes ces (ses) liquidités se redéverseront des banques privées (où elles restent entassées) vers l’économie réelle, la politique monétaire n’en est pas moins réversible, et un bon timing de stérilisation permettra de reprendre l’excès de liquidité.
Seuls donc ceux qui ont envie de s’inquiéter – ou intérêt à le faire – s’inquiéteront. A la rigueur, ils feraient mieux de réserver leurs angoisses aux institutions financières privées. Pour le coup, celles-ci vont déguster. Disons les choses sans détour : un défaut simultané de plusieurs « grands » Etats membres (entendre à fort encours de dette), les mettra par terre – à l’image exactement de ce qui s’est passé en 2008 avec Lehman Brothers mais avec des titres souverains en lieu et place des actifs dérivés de subprime. Faire remonter l’horloge de la dette publique à 2007 aurait ainsi pour effet d’effacer d’un coup dans les bilans des créanciers 79 milliards d’euros au titre du Portugal, 122 pour l’Irlande, 355 pour l’Espagne, 509 pour la France [13]… pour ne rien dire d’un défaut qui n’aurait pas la courtoisie de se contenter de ce retour en arrière limité et profiterait de l’occasion pour faire plus nettement table rase. Banques privées, fonds de pension, assurances, avec en prime bien sûr toutes leurs interactions systémiques médiatisées par les liens de contreparties et de crédit : le carnage promet d’être à grand spectacle. Et sans rémission possible venue de quelque Etat secourable puisque, précisément, c’est le défaut des Etats, ruinés, qui aura été le fait générateur.

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