jeudi 20 septembre 2012

Najat Vallaud-Belkacem chahutée à la Fête de l' Huma

Un sourire inoxydable sous les lazzis. Elle n’a rien à dire, elle est là en service commandé, elle n’a que des arguments creux à proposer, et pour cause le pacte de stabilité n’a pas été renégocié par Normal I. Mais elle sourit de manière appuyée lorsque la photo est prise : c’est pour ça qu’elle a été engagée…donc cela suffit en soi….



Babar 1er le Lamentable et son complice JM (Double) Zayrault sont depuis longtemps convertis à la version post-moderne de la démocratie. En d’autres termes : quand je suis sûr de perdre, pas de scrutin, non mais quoi ? Au début de son quinquenat qui s’annonce inoubliable, Mister Flanc Renversé a fait peur pendant trois jours à Merkel. Pensez, le président d’un pays important qui aurait pu se faire le porte-parole de ces foutus cochons du Sud pour lesquels nos amis (?) les Teutons ne veulent surtout pas payer après en avoir profité à divers titres pendant un demi-siècle. Il a suffi d’une rencontre pour que Dame la Rigueur se rassure.

Résultat des courses : Flamby et sa bande de bouffons réussissent à être encore plus mauvais que Mitterrand et ses clowns en 1981.

1971 : Quand une dépèche annonçait la troisième guerre mondiale



Mode de passe : « HAINE » – La 3e guerre mondiale vient de commencer

Posté par ethanol le 9/18/12 
Mode de passe : HAINE – La 3e guerre mondiale vient de commencerSamedi 20 février 1971 – 10h33
Dans le studio de WOWO, une radio locale de Fort Wayne dans l’Indiana, Bob Sievers vient d’envoyer le dernier tube des Partridge Family « Doesn’t somebody to be wanted ?« , quand le téléscripteur relié aux principales agences de presse se met à délivrer ce message :
Mode de passe : HAINE – La 3e guerre mondiale vient de commencer
CECI EST UN MESSAGE D'ACTION D'URGENCE (EAN) ÉMANANT DIRECTEMENT DU PRÉSIDENT. LES PROGRAMMES HABITUELS DOIVENT S'ARRÊTER IMMÉDIATEMENT. TOUTES LES STATIONS DOIVENT DIFFUSER LE MESSAGE EAN N° 1 PRÉCÉDER DU SIGNAL SONORE D'ATTENTION…
Bob Sievers sent un frisson glacé lui parcourir la colonne vertébrale, bien que le message lui-même ne comprenne aucune information catastrophique, il prévient les auditeurs de la diffusion d’un message d’urgence, ce qu’il tient dans ses mains ne peut signifier qu’une seule chose, les USA et l’URSS sont en guerre. En ce moment même, les missiles intercontinentaux des deux pays ont déjà décollé et se dirigent vers leurs cibles respectives.
Bob Sievers respire à fond pour faire redescendre un peu la pression et fait, tel un robot, ce qu’il doit faire dans ce cas : il sort du coffre-fort de la station une enveloppe avec une liste de codes destinés à authentifier le message, après tout, il s’agit peut-être d’un exercice.
Pour ce samedi 30 février, le code est : HATEFULNESS (HAINE), Bob regarde de nouveau le télex :
Mode de passe : HAINE – La 3e guerre mondiale vient de commencer
Cette fois le doute n’est plus permis, le message est authentique, normalement il lui reste moins de vingt minutes à vivre.
Pendant un quart d’heure Bob Sievers va meubler l’antenne comme il peut, expliquant à ses auditeurs que WOWO cherche plus d’informations pour comprendre la diffusion de ce message. Il se garde, bien entendu, de toute interprétation ou hypothèse.
Écoutez ces quelques minutes de pure angoisse sur WOWO :

 
Quinze minutes plus tard, un nouveau télex tombe :
Mode de passe : HAINE – La 3e guerre mondiale vient de commencer
ANNULER MESSAGE RECU A 09H300 REPETE ANNULER MESSAGE RECU A 09H300
Le responsable de cette « boulette » historique : Wayland S. Eberhardt, opérateur télex du National Emergency Warning Center de Cheyenne Mountain dans le Colorado. Chargé deux fois par semaine d’émettre un message pour tester le système en insérant une cassette dans un transmetteur, Eberhardt à ce matin là commis l’erreur incompréhensible de charger la VRAIE cassette.
« Je n’arrive pas à imaginer comment j’ai pu faire ça… »
Wayland S. Eberhardt interviewé par le New York Times
Louis I. Smoyer, chef du National Emergency Warning Center, après une enquête sur le dysfonctionnement de son service, trouva une solution simplissime : la vraie cassette, auparavant rangée à côté des cassettes de test et distincte uniquement grâce à son étiquette, fut rangée dans une autre armoire. Wayland S. Eberhardt ne fut pas licencié…
En + :

Chine Japon : Le détonateur des îles Senkaku


Chine - Japon : Une pente dangereuse



Il est fascinant d’observer comment les Nations glissent vers les conflits, tout en répétant, la main sur le cœur, que leurs intentions sont pacifiques. A Tokyo ou à Pékin, et, comme pour déjouer par l’incantation les enchaînements néfastes de leur querelle en Mer de Chine de l’Est autour des îles Senkaku ou Diaoyutai, on réaffirme l’espoir d’une solution apaisée, tout en attisant les feux du conflit sur fond de provocations japonaises et de raidissements chinois.

Il y a 25 siècles, déjà, Thucydide avait disséqué, avec ce sérieux à la fois navré et précis qui le caractérise, comment l’enchaînement des événements et des passions, attisées par d’autres imbrications tragiques de situations complexes, elles-mêmes filles de l’histoire et de cultures différentes, avaient, presque par fatalité, déclenché la guerre du Péloponnèse.

Les arrières plans conflictuels entre la Chine et le Japon sont connus et remontent loin dans l’histoire imbriquée des deux pays. Aiguillonnés par une succession d’épisodes passionnés nourris à l’aune d’un nationalisme pathologique dangereux, héritage néfaste des cruelles ambitions militaristes du Japon, exacerbés par la rivalité de l’étage supérieur entre Pékin et Washington, ils s’empilent comme les strates d’un explosif attendant une mise à feu.

S’il est peu probable que la controverse dégénère en conflit de grande ampleur, même si les nationalismes à vifs semblent y pousser, elle a déjà commencé à mettre très mal à l’aise les Etats-Unis, écartelés entre leur alliance avec le Japon et leurs intérêts stratégiques plus larges, dont la Chine est un acteur majeur.


Le détonateur des Senkaku


L’étoupille, prétexte du drame qui couve, est un petit archipel minuscule, presque dérisoire, devenu un symbole territorial sacré, comme un tabernacle qui abriterait la souveraineté chinoise et japonaise, celle de la Chine étant d’autant plus sensible qu’elle fut tant de fois humiliée aux XIXe et XXe siècles, et, précisément, par le Japon.

Mais les Diaoyutai, également revendiquées par Taïwan pour les mêmes raisons, qui étaient parties de l’Empire Qing, et situées à la frontière de la préfecture japonaise d’Okinawa, incluant l’archipel des Ryukyu sont, après la défaite des Qing contre l’empire du Soleil Levant, en 1895, devenues les Senkaku et territoire japonais.

L’archipel faisait partie de la cession au Japon de l’Ile de Taïwan, que le traité de Shimonoseki identifiait par son nom portugais : « Formose », l’ensemble de ce transfert territorial, qui pour les Chinois fut un douloureux abandon, étant signalé dans le traité par une formulation ambigüe, stipulant que la Chine cédait au Japon « l’Ile de Formose, avec les îles lui appartenant ».

Aujourd’hui, refusant de considérer qu’ils faisaient partie de la cession de 1895, annulée par la défaite du Japon en 1945, Tokyo administre toujours les îlots inhabités, formellement « rendus » au Japon en 1972, par les Nations Unies après l’occupation américaine.

Alors que la Chine réfute ce transfert, le Japon accuse Pékin et Taipei d’avoir élevé le ton et le niveau de leurs revendications seulement après la publication d’un rapport de l’ONU en 1969 qui faisait état de probables nappes sous marines d’hydrocarbures enfouies dans les parages.

Le 10 septembre 2012, la querelle dont les braises se consument depuis de longues années a franchi un cran supplémentaire. Mettant à exécution un projet rendu public en juillet, le gouvernement japonais, qui cependant prenait soin de rappeler « ses intentions pacifiques », annonçait qu’il avait fait l’acquisition pour 26 millions de $ de trois des cinq îlots, jusque là loués par Tokyo à des particuliers.

La réaction chinoise ne s’est pas fait attendre. Alors que deux patrouilleurs chinois approchaient des îlots, au demeurant déjà surveillés par les gardes côtes depuis les incidents de 2010, le président Hu Jintao estimait que la transaction était illégale et le journal de l’APL publiait un commentaire expliquant que le Japon jouait avec le feu.

En amont du Congrès, les tensions nationalistes et la nécessité d’y répondre pèsent sur le régime chinois. Les déclarations du Président et de l’APL faisaient suite à un exercice de débarquement de vive force mené par la marine chinoise en juillet, à quoi s’ajoutaient, au moins d’août, les appels à la riposte par le très nationaliste général de l’APL Luo Yuan, qui réclamait l’envoi de 100 bateaux autour des Senkaku, suivis par un article menaçant du Global Times, publié le 20 août, mettant en garde le Japon « qui allait devoir payer un prix bien plus lourd que celui qu’il anticipait ».

Après la nouvelle du rachat des îles par Tokyo, Sun Cheng, spécialiste du Japon à l’Université des Sciences Politiques de Pékin, expliquait que l’opinion publique chinoise n’accepterait pas une position de conciliation chinoise.

De fait, il est probable que les intérêts commerciaux japonais – notamment les ventes de voitures - seront menacés par des représailles. Selon le Wall Street Journal, les ventes de Toyota en Chine avaient déjà baissé de 15 % en août et le Vice ministre chinois du commerce Jiang Zengwei laisse entendre que la tendance allait s’aggraver.

A Tokyo, s’adressant à un parterre d’officiers des forces d’autodéfense, le premier ministre Yoshihiko Noda passait en revue la situation stratégique du théâtre, évoquant « la menace missiles et nucléaire nord-coréenne, la puissance grandissante des armées chinoises et leur présence insistante dans les eaux régionales, et la Russie qui, elle aussi, avait accentué sa présence en Extrême Orient ».

Même si en août, l’International Crisis Group a exprimé ses inquiétudes face à la dégradation des relations entre la Chine, le Japon et les Etats-Unis, soulignant la part dangereuse des sentiments nationalistes, aujourd’hui peu d’observateurs croient à une déflagration militaire majeure. En revanche, à Tokyo, la querelle qui mobilise le nationalisme, commence à examiner le rapport des forces militaires, en Asie du Nord-est, les vulnérabilités des forces d’auto défense et la solidité de l’alliance militaire avec les Etats-Unis.

Peut-être est-ce un effet de la bascule, maintes fois réaffirmée par la Maison Blanche et le Département d’Etat, des intérêts stratégiques des Etats-Unis vers le Pacifique Ouest, dont un des effets est d’inciter certains des pays de la zone à confronter avec plus de vigueur la Chine, la controverse sur les îlots déborde dangereusement vers la rivalité sino-américaine. Elle menace de mettre Washington en porte à faux entre Pékin et Tokyo.

lire la suite :

Les embarras de Washington

Senkaku. La page spéciale du Quotidien du Peuple

Liang Guanglie au Sri lanka. L’empreinte chinoise s’agrandit







Caricatures de Mahomet : pauvre Cohn Bendit !

Pauvre Cohn-Bendit ! Il est bien loin l'esprit de mai 68...
 C'est dur de vieillir, perdre son sens de la dérision, de l'irrespect pour ce qui est convenu.

Daniel Cohn-Bendit : "Charlie Hebdo, je les... par 


Le pire c'est de se coucher dès que le vent souffle, comme le fait l'ex-révolutionnaire-en-papier-mâché de 68. Cohn-Bendit, on l'a connu mieux inspiré: Ni Dieu, ni Maître.... sauf Allah et Mahomet ??? C'est ça la nouvelle formule de l'Anarchie ? Ah s'ils revenaient sur terre, les Blanqui et autres, ils auraient quelques coup de pied aux fesses à délivrer...

Le "rouque moutte" du quartier latin, anti gaulliste forcené et pro américain inconditionnel est décidément de plus en plus incompréhensible. Ras-le-bol de ces explications diverses ne disant qu'une chose: "taisez-vous pour ne pas énerver les extrémistes". Dans ces tristes épisodes, les criminels, ce sont eux. Pas les dessinateurs.

Mon pauvre Dany, j't'aimais bien, tu sais… il y a longtemps, tu étais brillant dans la provoc et la critique de la vieille société. Mais depuis, le temps a passé.
C'est Churchill qui a raison ? :  "40 ans et ne pas être de droite, pas de cerveau"? ou bien plutôt Brel, "les bourgeois c'est comme les cochons, plus ça devient vieux, plus ça devient c...".

 Je crois que tu approches dangereusement de la date de péremption, si tu ne comprends pas que le choix, c'est Charlie Hebdo, ou Munich version Daladier.


Derrière le masque médiatique
Le vrai visage de Daniel Cohn-Bendit
Article paru dans La Décroissance n°56-février 2009 (reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur)
Sous des dehors de garçon rebelle à la mèche folle, les options politiques de Daniel Cohn-Bendit, telles qu’il les a exposées dans un livre paru en 1998, sont dans la droite ligne du néo-libéralisme financier. L’ex-leader de Mai 68 milite au Parlement européen pour l’entrée des entreprises dans les écoles, la privatisation des services publics et le travail le dimanche. Cohn-Bendit dans le texte.
Alors que Daniel Cohn-Bendit lance avec José Bové la liste Europe Écologie, que la tête de liste des Vert en Ile-de-France se pique d’employer de temps en temps le terme de « décroissance », il est bon de se replonger dans les écrits de l’ex-leader de Mai 68, et plus particulièrement dans un livre paru en 1998 : Une envie de politique (La Découverte). Ce livre d’entretiens servira de profession de foi pour le candidat lors de sa campagne pour les élections européennes de 1999. À l’époque, il était déjà élu au Parlement à Bruxelles par le biais des Grünen (Verts) allemands.
Une envie de politique (1998) est le cri de ralliement de l’enfant de Mai 68 à l’économie de croissance néo-libérale. « Je suis pour le capitalisme et l’économie de marché », confesse Daniel Cohn-Bendit. La société est à ses yeux « inévitablement de marché ».

Privatiser la Poste

Ce credo économique se décline dans tous les domaines. Daniel Cohn-Bendit défend la course au moins-disant social : « Si Renault peut produire moins cher en Espagne, ce n’est pas scandaleux que Renault choisisse de créer des emplois plutôt en Espagne, où, ne l’oublions pas, il y a plus de 20 % de chômage. » Sur la culture, Daniel Cohn-Bendit défend la vision selon laquelle « l’artiste doit trouver lui-même son propre marché », sans subventions. « Eurodisney, avoue-t-il, je m’en fiche. Cela relève de la politique des loisirs. Je suis allé à Eurodisney avec mon fils, je ne vais pas en faire une maladie. Eurodisney, c’est un faux problème. »
L’ex-étudiant de Nanterre n’a rien contre le fait que les jeunes soient payés moins que le SMIC « si en échange d’un salaire réduit pendant trois ou quatre ans, on leur donne la garantie d’accéder ensuite à un emploi ordinaire ». Daniel Cohn-Bendit se déclare pour l’autonomie des établissements scolaires, pour qu’ils fassent sans l’État leurs propres choix de professeurs et d’enseignements. Il n’est pas opposé à l’appel aux fonds privés pour ces établissements afin de créer de « véritables joint-ventures avec les entreprises » et ajoute que « naturellement, l’industrie participerait aussi à la définition des contenus de l’enseignement, contrairement à ce que nous disions en 1968 »« Mieux qu’Allègre !, résume l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur (26-11-1998). Avec Cohn-Bendit le mammouth  n’aurait plus que la peau sur les os. »
Daniel Cohn-Bendit ne conçoit pas l’économie autrement que l’économie des multinationales, de la pub, de la globalisation et des TGV. Il le dit lui-même avec franchise : « Je suis persuadé que si on dit non à l’économie planifiée socialiste, on dit oui à l’économie de marché. Il n’y a rien entre les deux » (Libération, 6-1-1999). Il reprend à son compte la litanie des ultra-libéraux contre la dépense publique : « Je suis très ferme sur le déficit public. Par principe, tout écologiste conséquent doit être pour une limitation des dépenses publiques. » Les marchés publics doivent être ouverts à la concurrence. « Des services comme le téléphone, la poste, l’électricité n’ont pas de raison de rester dans les mains de l’État. » Il insiste : « Il n’y a pas de raison qu’il existe un service public de télévision. »


Travail le dimanche

Alors que Sarkozy a dû lui-même reculer sur cette question fin 2008, dix ans plus tôt, Daniel Cohn-Bendit se déclare pour le travail le dimanche. « Il faut admettre que les machines travaillent sept jours sur sept, donc admettre le travail du week-end. » La légalisation du travail le dimanche est avant tout profitable aux multinationales contre les entreprises de type familial. Mais l’eurodéputé met sur le même plan ces deux économies différentes, argument connu et honteux pour faire avaler cette destruction du droit au repos : « J’ai toujours été hostile aux horaires obligatoires d’ouverture des magasins (…) Tout le monde est scandalisé par le travail le dimanche, mais un Français serait aussi scandalisé de ne pouvoir faire son marché ou acheter son pain le dimanche. » Au travers de son argumentation sur le travail le dimanche, on comprend mieux la logique« libérale-libertaire » de Cohn-Bendit et l’immense danger qu’elle comporte sous couvert de modernité et de rébellion. Dans l’extrait suivant, le côté « libertaire » prend appui sur la critique de la famille traditionnelle et le désir du « jeune » de s’amuser pour mieux avancer ses pions ultra-libéraux : « Les parents ont besoin d’être avec leurs enfants, mais il ne faut pas réduire les besoins des gens à ceux de la famille traditionnelle, parents avec enfants (…). Bien des jeunes, qui n’ont pas de contraintes ou de besoins familiaux sont prêts à travailler en VSD (vendredi-samedi-dimanche) comme on dit, pour être libres à un autre moment, voire travailler sept jours d’affilée s’ils ont ensuite une semaine de congés pour aller faire de la marche, de l’escalade ou toute autre chose dont ils ont envie. »


Le moderne contre l'archaïque

Daniel Cohn-Bendit reprend la rhétorique connue du modernisme contre l’archaïsme : la protection sociale doit « évoluer », la gauche défend « une vision bloquée de la société », l’extrême-gauche est « une forme de réaction conservatrice »
Concernant l’Europe, il faut savoir que Daniel Cohn-Bendit a été un grand défenseur de l’euro et de l’indépendance de la Banque centrale européenne, qui empêche tout contrôle des États membres sur leur politique monétaire. En 1998, avec Olivier Duhamel, professeur à Sciences-Po Paris, il publie un Petit Dictionnaire de l’euro (Le Seuil). On peut y lire : « Chacun demeure libre de rêver d’un monde sans marchés financiers internationaux, sans libéralisation des échanges, sans globalisation de l’économie. Mais que gagnerait l’Europe, et chacun de ses peuples, à s’inscrire dans cette nostalgie ? »
Les contempteurs de l’Union européenne seraient des nostalgiques. Dans une tribune publiée dans Le Monde du 26 novembre 1998 « Pour une révolution démocratique », Daniel Cohn-Bendit s’en prend aux « antieuropéens » : « Selon eux, l’Europe organiserait le démantèlement des États-providence et servirait de marchepied à la mondialisation sauvage, caractérisée par la libre circulation des marchandises, des capitaux et par le pouvoir absolu des marchés financiers. Face à une Europe qui ne serait qu’un facteur de régression sociale, le cadre national resterait le plus approprié pour défendre les droits des salariés menacés par le capitalisme. »  L’ex-rebelle choisit son camp : « Les pro-européens (…), pour qui l’Europe rend possible le progrès social dans le cadre d’un espace d’intégration supranational. Pour nous, elle agit comme un bouclier face au libre-échangisme, prend progressivement la place des États-nations traditionnels dans le domaine social et, à leurs faiblesses, substitue une nouvelle capacité d’action économique et financière. » Ici encore, le côté libertaire – l’attaque de l’État-nation – sert avant tout à permettre de déposséder les peuples de leur destin politique.


BHL a tout compris

En somme, si l’on me permet cette comparaison publicitaire, Daniel Cohn-Bendit, c’est le Canada Dry de la politique : ça a la couleur de la rébellion, l’odeur de la rébellion, le goût de la rébellion, mais ce n’est pas de la rébellion ; c’est juste l’idéologie capitaliste classique sous une face souriante et décoiffée. Un produit marketing redoutable.
L’éditorialiste Bernard Guetta ne se trompe pas quand il voit en lui l’image d’une génération « radicale dans le ton mais consensuelle et modérée dans ses solutions »(Le Nouvel Observateur, 26-11-1998). Bernard-Henri Lévy, lui, résume le phénomène Cohn-Bendit de manière lumineuse : « Il tient à peu de chose près le discours des gentils centristes, mais de façon tellement plus séduisante et convaincante. Il dit ce que les centristes disent depuis des années. Il tient sur l’euro des propos qu’eux-mêmes hésitent parfois à tenir. Et, miracle de la musique politique : les mêmes mots qui, dans leur bouche sonnaient économiste, marchand... apparaissent dans la sienne ludiques, sympathiques, généreux » (Le Point, 21-11-1998).

Sur la scène politique française, Daniel Cohn-Bendit servira de fait à affaiblir les alliés de la gauche traditionnelle dans le gouvernement de Lionel Jospin : les communistes et les chevènementistes. Georges-Marc Benamou l’explique le 26 novembre 1998 : « [Cohn-Bendit] est-il à même de gagner son second pari : dépasser le Parti communiste, son rival de trente ans ? Ce serait un véritable séisme pour la gauche qui gouverne (…) En introduisant son libéral-libertarisme, son anti-étatisme, son réformisme économique, Cohn-Bendit fendille le bloc des certitudes de la gauche social-démocrate frileuse. »
Les éditorialistes parisiens oublient un détail : les Verts avaient déjà devancé les communistes en 1989, lors de la candidature d’Antoine Waechter aux élections européennes. Les écologistes avaient obtenu 10,5 % contre 7,7 % pour le PCF. Mais Robert Hue était repassé à nouveau devant les Verts à la présidentielle de 1995 (8 % contre 3 % pour Dominique Voynet). Le 13 juin 1999, Daniel Cohn-Bendit change une deuxième fois le rapport de force entre les Verts et le PCF, en obtenant 9,7 % des voix, contre 6,7 % pour Hue. L’ex-leader de 68, avec tout son arsenal médiatique, fera moins qu’Antoine Waechter. Un détail que les journalistes ne mentionnent pas.
Au vu des options politiques de Daniel Cohn-Bendit, il faut inscrire sa victoire dans la lutte interne du parti socialiste entre les tenants d’une politique sociale véritable et les défenseurs du « socialisme moderne ».Alain Madelin, président de Démocratie libérale, résume très bien cette perspective politique : « Il est clair que sur certains sujets, comme les privatisations d’EDF ou des chemins de fer, la retraite par capitalisation, la concurrence et la sélection dans les universités, l’autonomie des établissements scolaires, Daniel Cohn-Bendit développe une approche libérale en contradiction avec le PS et les Verts. Puisse cette évolution permettre l’arrivée d’un libéralisme de gauche dans ce pays » (Le Figaro, 1-12-1998). Lionel Jospin, et Ségolène Royal après lui, choisira la voie du social-libéralisme en 2002. Avec le succès que l’on sait.

Enrichissez-vous !

« Centriste » revendiqué, Cohn-Bendit signe avec François Bayrou (UDF) dans Le Monde du 14 juin 2000 un texte intitulé « Pour que l’Europe devienne une démocratie ».  La lune de miel entre le centriste béarnais et le vert allemand continue en 2005, lorsque les deux hommes feront des meetings communs pour défendre le traité constitutionnel européen (TCE). Cohn-Bendit ne nous étonnera pas sur ce point : il avait déjà été favorable au traité de Maastricht treize ans plus tôt.
Mais le couronnement de Dany-le-Jaune se fera, avec tribunes, journalistes et petits fours, lors de la deuxième université du Medef, alors dirigé par Ernest-Antoine Seillière. Les 1er et 2 septembre 2000, les patrons se réunissent sur le thème très chabaniste « Nouvelle économie, nouvelle société » et invitent l’eurodéputé à débattre. L’ex-rebelle accourt. Je vous livre des extraits du compte rendu du Figaro du même jour : « Ils étaient tout contents, les trois mille patrons en chemisettes réunis hier sur le campus HEC de Jouy-en-Josas, de s’être offert pour leur université d’été du Medef l’insaisissable Dany qui, quelques jours plus tôt, boudait ses amis les Verts (…) “Votre question, commence Dany, le capitalisme est-il moral ?, ne m’intéresse pas. Arrêtez ! laissez ça aux curés ! Le souci des capitalistes, c’est de gagner et ils ont raison.” »





La France : un modèle social suédois avec les finances publiques de l’Espagne ?


Les Français, enfants gâtés de l’Europe ?

Waren Buffett il y a quelques jours, les patrons allemands aujourd’hui, des journalistes anglo-saxons demain, tout ça ressemble étrangement à une désignation du doigt de l’élève qui glande dans son coin sans s’être fait repérer pour l’instant, alors que ses voisins ont déjà pris des heures de colle.
Le prof (les marchés) avait d’autres chats à fouetter, mais il va bientôt avoir du temps à nous consacrer, je crains.
Même si tout ça ressemble à une curée fomentée par des spéculateurs sans foi ni loi (voir le superbe reportage sur Goldman Sachs d’hier sur Arte), spéculateurs qu’on ne semble pas vouloir éradiquer au vu de leur ramifications mafieuses dans tous les Etats et Banques centrales, je reprendrai la conclusion d’un économiste grec dans ce même reportage (il parlait du camouflage de la dette grecque lors du passage à l’Euro) : je n’en veux pas au renard (Goldman Sachs), mais au paysan (gouvernement grec) qui a ouvert la porte du poulailler.
Ben oui, la génération précédente et ses dirigeants a financé son train de vie sur le dos des générations suivantes, plutôt qu’en bossant plus et en limitant de la sorte la dette contractée (je n’ai rien contre un peu de dette, bien entendu, tout est de rester raisonnable). On va payer ce péché au prix cher. "On", les baby boomers qui en ont largement profité (ils devront financer leurs enfants et petits-enfants), et surtout nous, pauvres couillons de travailleurs. Je ne parle même pas de nos enfants qui auront une planète pourrie.


Nouveau pavé de «The Economist » contre les enfants gâtés français
Nouveau pavé de «The Economist» contre les enfants gâtés français Sophie Pedder, la responsable du bureau parisien de ce que le «Nouvel Observateur» qualifie de «Pravda du capital», lance un nouveau pavé contre l’immobilisme gouvernemental: «Le Déni français». Compte rendu signé Emmanuel Garessus

Le magazine The Economist avait dénoncé une campagne présidentielle marquée par «la rêverie et l’esquive» face aux deux problèmes français, la dette et le manque de compétitivité. Le nouveau gouvernement socialiste est en place, mais Sophie Pedder, la responsable du bureau parisien de ce que Le Nouvel Observateur qualifie de «Pravda du capital», lance un nouveau pavé contre l’immobilisme gouvernemental: Le Déni français *, une démonstration des limites d’un modèle de croissance «porté par la consommation, alimentée par les transferts publics payés à crédit».
Tout lecteur qui s’intéresse aux faits et aux comparaisons de modèles économiques devrait se précipiter sur ce livre. En l’occurrence, la France est surtout évaluée à l’aune de l’Allemagne et de la Suède. Car pour Sophie Pedder, «la France s’offre un modèle suédois avec des finances publiques plus proches de celles de l’Espagne».

Cochons de français !
La France pour sa part n’a rien entrepris de très sérieux sur ses dépenses publiques. Elles représentent 56% du PIB en France, contre 52% en Suède et 46% en Allemagne. La France n’est pourtant que 56e au classement de l’efficacité des dépenses publiques, selon le WEF (2011). Deux exemples? En moyenne, les chantiers culturels dépassent leur budget de 25% et les retards sont supérieurs à 30 mois. Un autre exemple d’inefficacité: les deux lignes RER A et B sont gérées par deux organismes (SNCF et RATP), ce qui nécessite deux conducteurs par rame. Chaque conducteur s’occupe d’une partie de la ligne…
L’Allemagne avait dynamisé le marché du travail avec Gerhard Schröder, en abaissant de 32 à 12 mois (deux fois moins qu’en France) la période maximale d’indemnisation du chômage. Ces indemnités représentent 67% du salaire avec un plafond limité à 5600 euros brut, contre un maximum de 75% du salaire brut en France, avec un plafond à 12 124 euros. En Allemagne, après un an, les chômeurs passent à l’allocation Hartz IV et 374 euros. Le chômeur français s’en sort mieux, selon la Cour des comptes, 1300 «aides» supplémentaires, de la couverture maladie universelle, à l’exonération de la redevance TV en passant par la prime de Noël.
Les Français sont «les derniers enfants gâtés d’Europe», selon la journaliste. Au pays où le «Droit à la paresse» est un best-seller, les Français travaillent en moyenne 225 heures de moins par an que les Allemands, soit l’équivalent de six semaines. La protection sociale représente 30% du PIB (27% en Suède), quatre fois plus que l’éducation.
A chaque étape de sa vie, l’Etat français est plus généreux. Le séjour en maternité est de 4,3 jours en France, deux jours en Suède. Dans une crèche municipale, le coût n’est alors que de 183 euros par mois après déductions et allocations (1,1 euro par heure).
Les Français quittent la vie active avant les autres. Le taux d’emploi des 60-64 ans n’est que de 18% en France, 41% en Allemagne et 61% en Suède. Ils passent cinq années de plus à la retraite que les Allemands et touchent des allocations considérablement plus élevées.
Pourtant, 66% d’entre eux souhaitent que le travail «prenne une place moins forte» dans leur vie (36% en Allemagne et 25% en Italie). Pour reprendre l’auteure, en France, «le travail est plus qu’un inconvénient: c’est l’ennemi». Les congés sont nombreux. Dans la fonction publique, les Français sont en arrêt maladie 18,6 jours par an et 54% des absences surviennent le lundi. «Plus d’un arrêt sur deux est injustifié», selon Mediverif, un spécialiste du contrôle des absences.
Sans surprise, le PIB allemand est supérieur de 38% au PIB français. La France s’évertue à envisager une sortie heureuse en relevant l’impôt sur le revenu, notamment des riches. Mais est-ce la bonne solution? Le produit de cet impôt correspond à la charge d’intérêt de la dette, soit 6% des recettes fiscales. Les principales sources de recettes sont plutôt à chercher au sein de la TVA (27%) et des cotisations sociales (47%). Mieux vaudrait se résoudre à une baisse des dépenses publiques.
La France pourrait sortir d’un modèle social-démocrate. Mais 41% des Français sont d’avis que le système capitaliste est totalement défaillant (9% en Allemagne). Il est pourtant urgent que l’Etat responsabilise les acteurs économiques. L’auteure se demande si les Français ne méritent pas mieux que d’être infantilisés et présentés comme des victimes par la classe politique.
* «Le Déni français – Les derniers enfants gâtés de l’Europe», Sophie Pedder, JC Lattès, 192 p.
Par Emmanuel Garessus/Le Temps Sept12

Duflot et Hollande peinent à convaincre les écologistes


L’écologie selon Hollande ? Y’a vraiment pas de quoi pleurer !


Fini de critiquer les “socialistes” : c’est officiel, ils sont enfin devenus écolos !
D’ailleurs, Cécile Duflot l’a dit, c’est quand même une preuve.
Le miracle ne s’est pas produit à Lourdes, mais à Paris, lors de la “Conférence Environnementale”, une causerie de deux jours réunissant toute la hiérarchie gouvernementale, Hollande et Ayrault compris ; ainsi que la crème des zécolos dont le pays peut s’enorgueillir. Y’avait même Nicolas Hulot, c’est dire comme c’était sérieux.
Bon, déjà Ayrault qui parle d’écologie, c’est à peu près aussi improbable que Ribéry qui parlerait de grammaire, ou Larcher de diététique. Son comportement hautain et implacable dans la lamentable et ridicule affaire de l’Ayraultport de Notre Dame des Landes, projet anachronique à la seule gloire de l’édile local et preuve irréfutable de son incompréhension de l’avenir, invalide totalement tout discours qu’il ferait sur le sujet.
Quant à la ministre de l’environnement, Delphine Batho, quel crédit apporter à cette protégée de Ségolène Royal, incapable de comprendre qu’une députée n’a rien à foutre dans un logement social ?
Cécile Duflot, emportée par l’ambiance débilitante de l’instant, se lâche et couche sur Twitter les mots suivants :

Je pèse mes mots : ce discours du Président de la République est historique et infiniment émouvant à entendre pour une écologiste”.

Bon, on arrête de ricaner dans le fond, je vous vois, c’est pas charitable. C’est vrai, quoi. Depuis qu’il a été élu, on aurait cru qu’Hollande faisait tout pour désespérer les écolos. Comme le dit si bien Zgur, “A force d’avaler des boas, les ministres EELV vont finir par mettre l’espèce en danger”.
Et là, pour une fois que Hollande déclare qu’il va fermer la centrale de Fessenheim, les nerfs de Duflot lâchent.
Vu que le Sarkozy du début de son quinquennat, estampillé Nicolas Hulot et “Grenelle de l’environnement” faisait à peu près les mêmes discours, tout en étant un ennemi irréductible de l’écologie, Cécile Duflot devrait être plus prudente.
Redevenons sérieux cinq minutes. La fermeture de Fessenheim, c’est tout de même pas un scoop, non ? C’était même une des rares promesses précises de la campagne ! Et encore, il va falloir attendre 2016, en priant qu’il n’y ait pas de problème d’ici là…
La fermeture de cette ruine semblait relever de l’évidence à tout le monde… Bon, sauf à Estrosi, bien sûr, qui n’est plus à une connerie près, et déclare que cela va “mettre en péril notre indépendance énergétique“… Y’a quelqu’un qui lui explique que l’uranium ne s’extrait pas sur la Promenade des Anglais, mais qu’on le pille au Niger, en toute indépendance ? En même temps, essayer d’expliquer quelque chose à Estrosi, difficile de savoir par où commencer…
Et au fait, Madame Duflot, quand vous aurez fini de sécher vos larmes d’émotion, pouvez-vous confirmer que Fessenheim sera la seule centrale fermée ? Il restera donc 56 réacteurs sur 58 en 2017 ? Ah, non, 57, même… L’EPR de Flamanville est toujours au programme ! Sachant que la production de l’EPR devrait équivaloir à celle des deux réacteurs de Fessenheim, on appréciera la réduction de la production nucléaire… Du foutage de gueule véritable. D’autant que la décision concernant le deuxième EPR à Penly semble tout sauf “irrévocable” (comme disait Noël Mamère). Car ils sont nombreux dans l’ombre au P”S” à penser comme Allègre et Montebourg que le nucléaire est une énergie d’avenir…
Je ne vais pas encore parler longuement de bagnole. Oh, il y a bien le petit délire d’Ayrault, qui les verrait bien consommer 2 litres aux 100km d’ici 10 ans. Pourquoi 2, et pas 1 ? Il a dû inventer le chiffre juste avant de monter à la tribune, pour tenter de faire oublier le ridicule de la “baisse des prix” .. Et d’ici 10 ans ? Ben rien… Le diesel ? Rien. La détaxation de ce carburant et la prolifération des bagnoles qui le consomment, alors même qu’elles sont officiellement cancérigènes, c’est le pur résultat de l’incompétence et de la corruption de politiciens. C’est même une prédécesseuse de Cécile Duflot, Dominique Voynet, qui collait des vignettes vertes sur des bagnoles qui fumaient noir. Nous risquons fort de nous retrouver avec une nouvelle affaire de l’amiante, et tout le monde s’en fout.
Le comique, c’est que Hollande continue à faire de la publicité gratuite à une bagnole hors de prix et technologiquement aberrante. Peugeot vire des gens ? Après avoir fait des moulinets montebourgeois pour faire croire que le gouvernement pouvait s’y opposer, on s’achemine vers un classique subventionnement des licenciements. Si ces “socialistes” étaient vraiment dignes de l’émotion de Cécile Duflot, ils prendraient acte de la fin de l’industrie automobile et se lanceraient à corps perdu dans la reconversion de la filière.
Mais l’annonce jugée la plus spectaculaire, c’est à propos des gaz de schistes : pas de permis d’exploration sur le quinquennat. Enfin, nuançons un petit peu… Comme certains l’ont remarqué (mais pas Cécile Duflot, qui ce matin encore sur France Inter a joué les connes et à fait mine d’ignorer que de nouvelles techniques voient le jour), c’est uniquement la technique de la “fracturation hydraulique” qui est visée. Dès lors qu’une technique légèrement différente sera employée, la digue s’effondrera. Un peu comme l’opposition à un traité Merkozy dès lors qu’on y accole le mot “croissance” dans un coin…
Car une chose est sûre : s’il y a vraiment autant de gaz qu’on le prétend dans le sous-sol français, il sera exploité un jour ou l’autre. Quelle que soit l’opposition. Au diable le réchauffement climatique, vive les zemplois, le gaz pas cher et “l’indépendance énergétique” !
Vous avez peut-être vu le documentaire d’Envoyé Spécial la semaine dernière, qui montrait le désastre aux Etats-Unis. Outre la pollution irrémédiable des nappes phréatiques (c’est pas grave, on achètera de l’eau en bouteille fournie à prix d’or par les multinationales et puisée dans les rares secteurs préservés), concrètement le massacre se caractérise entre autres par un ballet incessant et monstrueux de camions, dévastant tout sur leur passage. Vacarme, boue, poussière : ambiance “Mad Max” à deux pas de chez vous. Car les puits de gaz de schiste, contrairement à ceux des champs géants de pétrole, peuvent se compter par milliers, et éclore dans votre jardin (il paraît par exemple que la Lorraine en est farcie).
Même si Hollande tenait sa promesse, elle ne vaut que jusqu’en 2017. Là, il est plus que probable qu’un UMP aux crocs acérés va le remplacer, et va sans tarder annoncer que vu l’échec des “socialistes”, il faut d’urgence relancer le programme nucléaire et démarrer le massacre du territoire au profit de cupides zentrepreneurs (parmi lesquels le frère Balkany…). N’oublions pas que les “écolos” Borloo et NKM avaient signé en loucedé les premiers permis d’exploration.
Je parie même que ce sera la mesure-phare de la campagne 2017, et que nombreux seront les chômeurs des régions sinistrées (comme la Lorraine) qui voteront UMP pour cette seule raison. L’éternel problème des crocodiles qui plébiscitent leurs maroquiniers.
Si madame Duflot voulait bien se donner la peine de s’élever de son fauteuil de ministre, d’oublier les beaux discours qui n’engagent que les naïfs qui y croient, elle comprendrait pourtant qu’il n’y a pas de quoi s’ébaudir.
Aucune surprise. Rien n’a changé depuis Sarkozy et même bien avant. Les mots-clés restent les mêmes : croissance, compétitivité (Moscovici a encore répété que ce n’était “pas un gros mot”), relance, consommation, bagnole, bétonnage… La logique libérale, la logique patronale, la logique financière. Ce ne sont pas les mots de l’avenir, mais au contraire ceux du passé. Un passé dont ni Hollande, ni Ayrault, ni les autres ne semblent avoir compris qu’il était… passé ! Les trente glorieuses, c’était il y a 40 ans, mais ils ne les ont pas vues passer…
Ne soyons pas chien, il y a au moins une bonne mesure qui a été annoncée : la mise en œuvre d’un important programme d’isolation des logements. Une lueur d’espoir, qui pourrait faire croire qu’ils auraient peut-être compris que l’énergie la moins chère et la moins polluante, c’est celle qui n’a pas besoin d’être produite.
Pas assez en tout cas pour pour pleurer de joie, pas assez pour effacer tout le reste…

Washington : Aujourd'hui, les dirigeants arabes ne contrôlent plus leurs peuples, c'est la rue qui contrôle ces dirigeants


Iran: Washington met en garde Israël


Les Etats-Unis ont récemment averti Israël qu'en attaquant les sites nucléaires de l'Iran il s'exposerait à la rupture pure et simple de ses traités de paix avec l'Egypte et la Jordanie, a indiqué aujourd'hui le quotidien israélien Yédiot Aharonot.

"Une attaque israélienne contre les installations nucléaires de l'Iran répondrait exactement aux attentes de ce pays: les Arabes et les musulmans descendraient massivement dans la rue", a déclaré au journal, sous le sceau de l'anonymat, un haut responsable politique israélien qui a récemment été informé de la mise en garde américaine.

Selon ce haut responsable israélien, les dirigeants au Caire et à Amman pourraient, sous la pression populaire, être contraints de résilier leurs traités de paix avec Israël conclus respectivement en 1979 et 1994, en cas de frappes israéliennes contre l'Iran.

D'autres pays musulmans pourraient eux-aussi être conduits à reconsidérer leurs liens avec Israël, a ajouté ce responsable.

"Aujourd'hui, les dirigeants arabes ne contrôlent plus leurs peuples, c'est la rue qui contrôle ces dirigeants", a-t-il encore expliqué au quotidien. Il a ainsi notamment fait allusion à la vague de protestations, parfois violentes, qui déferle dans le monde arabo-musulman depuis la diffusion du film islamophobe "L'Innocence des musulmans", coproduit par un copte (chrétien égyptien) de Los Angeles et des évangélistes américains.

Source:

Interview d' Arnie Gundersen sur Fukushima : "si vous aimez cette planète"


Nouvelle interview d'Arnie Gundersen par Helen Caldicott dans son émission "If you love this planet" (Si vous aimez cette planète). Voici les sujets abordés
- Situation de l'unité 4, travaux en cours, transfert du combustible de la SFP
- Situation des autres unités, que faire dans les années et décennies à venir 


A.Gundersen H.Caldicott, le point sur Fukushima... par kna60

OGM : ce n'est pas aux nations de décider selon l' Union Européenne



Les OGM approuvés par l’UE ne sont pas soumis à l’approbation nationale, décide la Cour

Résumé posté par Meridian le 9/10/2012


Source: Bloomberg (6 septembre 2012)

Auteur(s): Rudy Ruitenberg

La Cour de Justice européenne a rendu cette semaine un arrêt indiquant que la mise en culture de plantes génétiquement modifiées telles que les variétés de maïs MON 810 de la compagnie Monsanto ne peut pas être soumise aux procédures nationales d’autorisation par des pays spécifiques de l’Union européenne (UE), lorsque le bloc dans son ensemble en a approuvé l’utilisation et la commercialisation. Selon l’arrêt de la cour, l’absence de règles nationales pour assurer la coexistence entre les cultures modifiées, organiques et conventionnelles ne donne pas droit à un Etat membre d’interdire la culture de plantes biotechnologiques de manière générale. L’arrêt a été rendu dans le différend opposant Pioneer Hi Bred Italia Srl et le ministère italien de l’Agriculture. L’Italie avait refusé d’examiner une demande de Pioneer pour cultiver des hybrides de maïs génétiquement modifié déjà inscrits au catalogue commun des variétés des espèces de plantes agricoles de l’UE. Ce pays est le deuxième plus grand producteur de maïs de l’UE, derrière la France.