lundi 17 septembre 2012

Les actions de protestation contre le Japon dégénèrent en Chine


Chine: les manifestations anti-japonaises s'amplifient

Dossier: Dispute territoriale sino-japonaise sur les îles Senkaku

Chine: les manifestations anti-japonaises s'amplifient Chine: les manifestations anti-japonaises s'amplifient
11:03 17/09/2012
TOKYO, 17 septembre - RIA Novosti
Les actions de protestation contre le Japon sur fond de litige autour des îles Senkaku (Diaoyu), dont Pékin revendique la souveraineté, se poursuivent en Chine, rapportent lundi les médias japonais.
Le week-end dernier, des manifestants ont jeté des pierres contre le siège des missions diplomatiques japonaises et vandalisé des supermarchés nippons dans 85 villes chinoises, indiquent les médias.
Selon la chaîne NHK, samedi 15 septembre, les protestataires ont incendié une usine du géant de l'électronique japonais Panasonic située à Qingdao (est). D'après les témoins sur place, dimanche matin, l'usine a été "détruite".
Dans la province du Shandong (ouest), la foule a également infligé des dégâts importants à plusieurs entreprises japonaises. A Guangzhou (sud), des protestataires sont allés jusqu'à attaquer les véhicules de fabrication japonaise.
Le 10 septembre dernier, Tokyo a pris la décision de racheter des îlescontestées en Mer de Chine orientale à leurs propriétaires privés, provoquant une vague de protestation populaire en Chine. Les manifestations devant l'ambassade japonaise à Pékin se poursuivent depuis une semaine. Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda a exhorté les autorités chinoises à prendre les mesures nécessaires afin d'assurer la sécurité des ressortissants et intérêts nippons en Chine.
Toujours d'après les médias japonais, dans certaines villes chinoises les protestataires dénoncent la politique du gouvernement dirigé par le Parti communiste, qu'ils accusent de corruption, de bureaucratie et d'aggravation des inégalités entre les riches et les pauvres.



Conférence environnementale : L'Etat n'a pas tiré toutes les leçons du Grenelle de l'environnement


TERRAECO.NET- La conférence environnementale n’a pas permis le dialogue et n’a pas passionné, estime Arnaud Gossement, avocat en droit de l'environnement et chroniqueur pour Terra Eco.

Lors de la conférence environnementale, j'ai été frappé par le contraste entre l'emphase du discours d’ouverture du Président de la République et l'ennui qui se dégageait lors des comptes rendus par les « facilitateurs », à la fin des tables rondes. Un à un, avant que le Premier ministre ne prononce son discours de clôture, les experts chargés de conduire les débats lors des tables rondes se sont succédé à la tribune du Conseil économique, social et environnemental pour rendre compte des travaux des participants.

Eux-mêmes semblaient parfois gênés par l'exercice : résumer ce qui ne pouvait l'être, identifier des points de consensus qui ne pouvaient être identifiés. Car, selon plusieurs témoignages, les tables rondes qui ont réuni près de 300 participants en quelques heures n'ont pas permis beaucoup plus qu'une suite de déclarations très courtes, souvent sans lien les unes avec les autres. Difficile de débattre lorsque l'on réagit à une intervention réalisée une demi-heure plus tôt. Difficile donc pour les « facilitateurs », en si peu de temps et avec tant de monde sur tant de sujets de repérer ce qui peut réunir ou diviser les parties prenantes. Résultat : des comptes rendus d'une grande généralité faisant souvent état d'objectifs ou de mesures déjà inscrits dans la loi.

La conférence de méthode a donc un problème de méthode. La cause ? L'Etat n'a pas tiré toutes les leçons du Grenelle de l'environnement.

Rappelons tout d'abord que le dialogue environnemental n'est pas un échange entre l'Etat d'un côté et tous les autres acteurs de l'autre. Le dialogue environnemental n'est pas uniquement destiné à ce que l'Etat donne des gages aux ONG. Il n'a pas pour but de démontrer le verdissement de la majorité présidentielle. Or, la Conférence environnementale a surtout été marquée par deux discours : celui du Président de la République, puis du Premier ministre, écoutés par le reste des participants. Tout ceci donnait le sentiment que la Conférence environnementale était d'abord un oral de passage pour les deux têtes du pouvoir exécutif, venues rappeler leurs engagements électoraux et justifier les politiques menées.

Or, le dialogue environnemental suppose d'abord un échange, une co-construction entre les différentes parties prenantes pour entraîner la société toute entière et créer une économie verte. C'est cet effet d'entrainement qui doit ensuite générer des collaborations, des partenariats, des échanges fructueux entre tous les acteurs concernés. Mener une politique de développement durable, sans les entreprises, sans les syndicats, sans les élus locaux n'a bien entendu pas de sens. Nul doute notamment que c'est dans le tissu des PME que se trouvent les envies, les initiatives et les financements qui permettront l'émergence d'une économie verte. De ce point de vue, le plus important, le bilan de la conférence environnementale est maigre car elle n'a sans doute pas créé cet effet d'entrainement.

A la sortie, la plupart des participants ont exprimé leurs doutes ou leurs interrogations. Certes, le MEDEF a admis du bout des lèvres que la conférence environnementale avait été « utile ». Il a aussi regretté que les entreprises soient mal représentées et mal écoutées. La FNSEA a exprimé sa « satisfaction » mais sur le seul objectif de lutte contre l'artificialisation des sols. Les professionnels de l'éolien, par la voix de France Energie Eolienne, ont indiqué hésiter entre espoir et déception. La CFDT et la CGT ont dénoncé la fermeture « précipitée » de Fessenheim et la position du Gouvernement sur les gaz de schiste. Côté associations, les réactions ont été « mitigées » .

Le plus préoccupant tient cependant à ce que la conférence environnementale ne semble pas avoir passionné la société française dans son ensemble. Les réactions ont été très peu nombreuses parmi les personnes qui n'ont pas directement participé à la conférence. Elus, experts, associations : peu se sont sentis concernées par un évènement qui est resté assez « parisien ». Certes le Gouvernement a annoncé une grande campagne de communication. Cela suffira-t-il ? Il y a urgence pourtant.