dimanche 9 septembre 2012

Réflexion sur les crises et le déclin de la civilisation


On pense vivre qu’une crise économique dont on analyse les symptômes en étudiant les courbes des graphiques macro et microéconomiques. Cette vision est récurrente dans le discours politique qui a perdu faut il le dire son crédit.

On étudie donc désespérément ces courbes pour essayer de déceler un indice qui nous permettrait de retourner à cet Eden perdu, ce veau d’or d’une croissance soutenue dans le temps.

En fait nous vivons, sans le savoir, une crise de civilisation et tant que l’homme ne se sera pas repositionné par rapport à sa propre finitude, à celle des ressources qu’il exploite et des fragiles équilibres dont il dépend, il ne pourra résoudre son angoisse existentielle.

C’est la terre et ses équilibres qui nous oblige désormais à prendre compte une réalité inacceptable : l’homme n’est pas tout, l’homme fait parti du tout dont il est qu’une des composantes accessoires. Par contre il est responsable par ses actions et ses choix de ce tout dont il dépend et cela dans le temps.

En fait cette crise n’est pas qu’économique Elle est multi factorielle, sociologique, sociétale, philosophique…En fait elle est plus que la simple et très grave question du pouvoir d’achat.

Elle pose la question du sens des choses, certes de la consommation, certes de la solidarité, mais aussi de l’identité humaine dans son aspect le plus intime : son destin.

Et l’homme devant ce nouveau questionnement quelque soit son âge, sa culture et sa tradition se sent seul car aucune idéologie,connue, aucune religion sur lesquelles nous avons bâti ces empires d’argiles, ne peut répondre à ce questionnement du sens profond des choses.

L’homme va découvrir peut être que cette solitude est sa plus grande liberté, car la crise lui a ouvert la cage de sa translucide prison des comportements attendus, des philosophies éculées, des consommations inacceptables.

Ainsi la crise me pose cruellement la question de mon identité car je ne peux plus être ce que je consomme au sens propre comme figuré.

Désormais nos comportement commencent à irréversiblement changer car nous sommes collectivement et individuellement tous hors de ces modèles auparavant prônés et qui deviennent peu à peu innacessibles pour un plus grand nombre.

Chacun de nous est peu à peu condamné par la crise à penser une autre société acceptable à laquelle nous pourrions participer et qui nous donnerait une place compatible avec un sens de vie désormais retrouvé.

La stratégie de communication de Hollande sacrifiée sur l'autel de la crise

Le bon tempo ?
Entre la frénésie sarkozyste et l'immobilisme chiraquien, y a-t-il une autre voie possible ? Le temps de l'information a dépassé celui de l'action réfléchie. On ne peut plus communiquer sur ses actions, d'autres l'on fait avant vous avant même que vous ne bougiez. On peut alors parfois être tenté de suivre. D'autres pays sont mieux armés que nous pour combattre ce travers. Le Danemark, 10 fois plus petit que la France, a mis 12 à 15 ans d'efforts constants pour passer du rang de monarchie rustique à pays de référence sur beaucoup de sujets (pas tous, certes). Mais notre gouvernance ne bénéficie ni des valeurs scandinaves, ni des institutions collégiales suisses. Nous avons des politiciens professionnels, qui, a moins de se reconvertir dans le show-biz, ne peuvent que s'accrocher à leur carrière dans un pays où l'élitisme et la compétition tiennent lieu de valeurs. Aussi, nous avons droit à un éternel combat des chefs dans lequel chacun doit exister, imprimer sa marque, être visible, tenir sa place sur l'échiquier. L'idéologie prend alors le pas sur la réflexion, la démagogie sur le courage. 5 ans (voire 4) pour tout faire, ou rien. Nous tournons au rythme des alternances et nous faisons du sur-place quand les autres avancent. Frénésie ou immobilisme, le résultat est identique.

Retour sur terre

Le problème central des dirigeants socialistes, c'est qu'ils se rejouissent toujours trop vite, coupés du monde qu'ils sont, d'avoir gagné et surtout, qu'ils mécomprennent les raisons fondamentales qui ont porté un million cent quarante mille electeurs de plus à choisir Hollande.

C'était, en grande partie, un vote de refus du systeme UMP-Sarkozy, pas un amour aveugle du PS et de sa clique d'éléphants agés déjà sur le retour (mème avant d'etre partis). Typiquement Moscovici est persuadé que 3 centimes par litre de gazole c'est "un effort substantiel": évidement au niveau des caisses de l'Etat c'est coûteux, mais lui il ne conduit pas (pas le permis nous dit-on) et vit aux crochets de l'Etat (comme d'autres) pour ses déplacements depuis 2007 et bien avant. 36 euros par an, ca lui semble toujours substantiel?

Avec plus de 42% au premier tour des legislatives 2012, et 19.65% d'abstention au 2nd tour des présidentielles, le premier parti de France c'est les abstentionsites, les ni-ni et les aquabonnistes. Quant a la presse, elle était bien trop contente d'avoir un adversaire qui leur enlèverait des pattes ce Sarkozy et son sytème inique .

La réalité du pouvoir

Pendant la campagne les promesses, les engagements ont été faciles à annoncer. Mais  une fois sur le trône, il a fallu se rendre compte que : 
1. au sein même du pouvoir il y a des divergences, des conflits d' intérêts et/ ou des égos surdimensionnés, des pseudo- partenaires avec des agendas à double voir triple fond qui mettent des bâtons dans les roues 
2. sur le plan national il y a des opposants, des critiques pas nécessairement positifs, des ennemis féroces et pas nécessairement fair play 
3. sur le plan Européen l' habitude est à plus à l' eau qu' au vin 
4. sur le plan international économique et financier les décisions ne sont même plus politiques

Tout cela fait qu' une fois dans le siège les belles résolutions fondent rapidement devant les dures réalités. 

N. Sarkozy a dû ravaler bon nombre de ses réformes, Barack Obama pareil, François Hollande n' y échappera pas.

Tuerie de Chevaline : pistes et complots


Nous évoquons ce fait divers hors du commun afin de donner quelques clefs de réflexion sur le travail de Discernement qu’il convient généralement d’adopter, face à un évènement quel qu’il soit.
Cette évocation, au-delà de l’émotion légitime, servira en quelque sorte d’exemple de ce travail de déduction et de Discernement, travail indispensable à la recherche de la Vérité, un travail qui sera peut-être confirmé ou infirmé par l’enquête officielle dans les prochains jours ou les prochains mois…
Hier après-midi vers 16h, dans un endroit généralement très paisible des Bauges au-dessus du lac d’Annecy, entre Savoie et Haute-Savoie, s’est déroulé une tuerie qui n’a pas suscité le battage des grands médias alignés de la zone France comme ce fut le cas à Toulouse en mars dernier, ni l’arrêt de la vie politique et publique, mais qui a soulevé l’émotion de la France entière, de la Grande Bretagne et de nombreux pays en Europe et dans le monde, comme ici au Luxembourg où une rubrique spéciale et en temps réel a été dédiée au drame
Il faut dire que l’affaire est assez extra-ordinaire, tant dans le déroulements des faits que dans les hypothèses émises pour se rapprocher de la Vérité.
Plus que jamais les enquêteurs devront faire preuve d’un maximum de discernement pour tenter de séparer le bon grain de l’ivraie, et tenter de remonter jusqu’à l’exécutant ou jusqu’aux exécutants, et le cas échéant possiblement jusqu’aux éventuels commanditaires.

 
Les Faits
Le scénario, véritablement hors du commun, est désormais à peu près connu de tous, sauf dans ses détails :
Une famille de la banlieue chic de Londres, en vacances au bord des eaux pures du lac d’Annecy, avait décidé de monter au terminus de la route de la Chevaline, au-dessus du lac (Département 74), à l’endroit où celle-ci se transforme en chemin pour les VTT et les randonneurs.
C’est dans ce lieu précis que le conducteur de la berline BMW, Saad al-Hilli, un anglais d’origine irakienne âgé de 50 ans, fut tué d’une balle en pleine tête, tout comme la grand-mère, tandis que la mère décédée ne présentait pas d’impact visible.
Un VTTiste français, habitant la localité voisine d’Ugine (73), passant sans doute au mauvais endroit au mauvais moment fut également abattu par le ou les tueurs d’une balle en pleine tête, tandis que la fille présumée du conducteur, âgée de 7 ans, était grièvement blessée par des coups à la tête et peut-être aussi par un tir, donnée pour morte dans un premier temps, puis finalement transportée au CHU de Grenoble (38) par hélicoptère en soins intensifs, pour y être opérée semble-t’il avec succès (le diagnostic vital n’étant a priori plus engagé, une information à confirmer compte tenu d’un très grave traumatisme crânien).
C’est un autre cycliste, britannique lui aussi, qui donna l’alerte après être arrivé semble-t’il tout de suite après les crimes : en état de choc, il témoigne cependant avoir vu un gros 4×4 quitter les lieux à vive allure…
La scène du crime fut alors figée dans cette montagne verdoyante et d’habitude si paisible, tandis que plusieurs dizaines de voitures de gendarmeries affluaient de toutes parts pour sécuriser les lieux, rechercher des indices, dont des équipes spécialisées dépêchées depuis Chambéry et Paris.
Ce n’est qu’en milieu de nuit, alors que les criminologues et les équipes techniques intervenaient enfin sur les lieux précis de la tuerie qu’elles découvrirent une fillette indemne mais prostrée sous les jambes de sa mère décédée depuis plus de 8 heures, ajoutant encore à l’émotion de ce fait divers sans pareil.
Les hypothèses avancées officiellement
Le scénario du drame étant désormais à peu près connu, viennent désormais les théories et les hypothèses quant aux mobiles du crime et aux exécutants possibles.
Et c’est là que nous en apprenons beaucoup sur l’état d’esprit de la Société, ou plutôt des Sociétés (en Zone France et Zone Anglaise principalement).
Nous allons donc reprendre ces diverses théories émises par la grande presse officielle, qui a pignon sur rue.
Parmi les nombreuses hypothèses avancées, plusieurs se détachent :
- Un attentat commis par Al Qaïda :
Cette théorie du complot est avancée par la presse britannique principalement, mais a été également relayée en France où des journalistes autorisés ont parlé de possible camp d’entrainement d’Al Qaïda dans le secteur, qui aurait mal tourné… [Notre avis : Cette idée de terroriste d'Al CIA Qaïda errant dans les montagnes savoyardes ressemble davantage à un scénario sorti de l'émission des Guignols sur Canal+ qu'à une piste crédible. Mais son évocation en dit beaucoup sur l'état d'esprit ambiant dans la presse, et notamment la presse de la zone anglaise]
- Un crime commis par les Irlandais :
Cette hypothèse qui ravive les tensions religieuses et patriotiques entre l’Angleterre et l’Irlande a été émise par certains journalistes anglais, mais a été assez peu relayée. [Notre avis : Cette hypothèse n'a aucun fondement crédible, d'autant moins que l'Homme exécuté est d'origine irakienne...]
- Un crime commis par des car-jackeurs ou des voleurs : cette hypthèse fut l’un des premières émises en Grande Bretagne, où l’Espagne et la France sont souvent dépeints avec des clichés de violence un peu éculés… [Notre avis : C'est bien méconnaitre la région et le lieu précis où s'est déroulé le drame, un lieu à des années lumières de tels actes, fort peu probables compte tenu des éléments du dossier. Tuer autant de personnes pour quelques centaines d'Euros, en prenant le risque de se faire apercevoir par des quidams passant dans le coin, ce n'est pas très crédible.].
- Un crime crapuleux :
Selon cette théorie, le crime aurait été commis par un ou plusieurs rodeurs ou des trafiquants (de drogue ou autre). Cette hypothèse est souvent avancée en France et dans les alentours du drame, et ferait intervenir 1 ou plusieurs rodeurs surpris en plein trafic. [Notre avis : Il arrive parfois que des rodeurs ou des trafiquants de tous ordres se fassent surprendre malencontreusement, et protègent leur fuite par des tirs, mais généralement, ce sont des tirs de "protection" peu précis... Or ici les éléments montrent une volonté forte de tuer, par une ou des personnes qui savaient se servir d'une arme (un pistolet automatique ou semi-automatique de gros calibre). De plus le lieu n'est absolument pas un lieu propice aux trafics, car il est très visité en cette arrière saison par les touristes de toute nationalité, voitures, piétons ou cyclistes. Mais pour autant on ne peut écarter pour le moment définitivement cette hypothèse].
- Une mauvaise rencontre :
Selon cette théorie-là, le crime aurait été commis par un fou ou un déséquilibré, possible tueur en série. La famille et le cycliste auraient croisé par hasard un fou ou un déséquilibré qui passait par là avec l’envie irrépressible de tuer, se trouvant sur les lieux au mauvais endroit, au mauvais moment… [Notre avis : L'hypothèse du déséquilibré est une hypothèse classique, qui fonctionne dans la plupart des cas non élucidés. Pour autant, elle est rarement la plus probable. Certes dans le département on découvrit il y a quelques mois une personne tuée dans son jardin par une balle perdue, mais peut-on réellement relier ces affaires ? Certes des ossements humains furent découverts il y a quelques mois également près du lieu du crime, mais là encore, faut-il raisonnablement relier des affaires qui a priori n'ont pas grand chose en commun ? Difficile à dire à ce stade de l'enquête, mais le plus souvent les tueurs en série ont des mobiles sexuels et tentent de laisser un message particulier, ici cela semble totalement arbitraire. Mais on ne peut écarter définitivement cette hypothèse pour le moment...]
- Une chasse ou un entrainement de tir qui a mal tourné :
Certains évoqueraient des tireurs sportifs (ou des petits caïds) venus s’entrainer en forêt, ou des chasseurs, mais qui auraient gaffé et auraient alors décidé sous l’emprise de la panique de liquider les témoins gênants… [Notre avis : Les lieux sont des lieux très fréquentés, pas vraiment propices à ce genre d'entrainement "discret", surtout en arrière saison, dans un secteur très touristique et à une heure de pointe... mais c'est une hypothèse parmi d'autres, assez peu probable quand même]
- Un possible drame familial :
L’affaire de Ligonnès reste dans toutes les mémoires et certains avancent l’hypothèse d’un crime commis par un membre de la famille… [Notre avis : Cette hypothèse ne peut pas être écartée totalement, il convient de vérifier qui était présent dans la voiture au moment du drame, et si une autre personne de la famille n'était pas présente dans les parages. Cela étant, la distance des lieux du crimes avec l'entourage familial et les premiers éléments ne mentionnant pas la présence d'une tierce personne dans le camping où résidait la famille rendent assez peu plausible cette théorie à cette heure, mais à surveiller et à développer tout de même].
- Un possible complot ou règlement de comptes lié à des activités sensibles, ou à une jalousie :
La famille anglaise, présentée officiellement comme une famille francophile « tranquille », aurait été exécutée par un ou plusieurs tueurs à gage suite à une activité « sensible » du père par exemple, qui lui auraient valu des inimitiés, voire des ennemis, que ce soit pour des raisons financières ou des raisons politiques. Cette hypothèse du règlement de compte fut notamment avancée par des enquêteurs locaux, mais aussi par quelques enquêteurs observateurs britanniques… [Notre avis : Compte tenu de la faiblesse des autres hypothèses au vu des premiers éléments de ce dossier, et compte tenu des premiers éléments d'information sur la personnalité du conducteur, cette hypothèse du règlement de compte prémédité, préparé de longue date et perpétré dans un lieu favorable nous semble en l'état actuel à privilégier. Le mode opératoire (balles en pleine tête)  et la détermination des assassins vont en ce sens. L'origine irakienne du conducteur, ingénieur émigré en Grande Bretagne en 1984 (à confirmer), chez l'occupant historique, durant la guerre Iran - Irak et peu d'années avant la Première guerre néo-mondialiste du Golfe, nous semble intéressante à creuser... Apparemment, cet ingénieur disposait de hauts revenus et travaillait dans l'aéronautique, secteur sensible lui aussi, possiblement dans la mise en place de mini-satellites civils... Voilà décidément des pistes bien intéressantes à suivre. Certes la famille était en France depuis plusieurs jours, et on peut se demander pourquoi le ou les tueurs auraient attendu tout ce temps... Peut-être pour brouiller les pistes ?]
- Une opération de déstabilisation de l’opinion publique ?
Certains théoriciens du complot vont encore plus loin, et mettent en garde contre une possible déstabilisation de l’opinion publique peut-être sous faux drapeau, par des actes de violence extra-ordinaires qui seraient perpétrer ici et là pour choquer les gens et les détourner de la crise [Notre avis : Cette piste, qui ne peut être exclue compte tenu de la "fraicheur" de l'évènement, nous semble cependant excessive au vu des éléments actuels du dossier. Mais elle reste quand même à surveiller dans les prochains jours et les prochaines semaines, surtout si on se rappelle de la très étrange tuerie de Toulouse, qui n'en finit pas de nous apporter des révélations, et qui se rapproche de plus en plus de notre hypothèse initiale (opération sous faux drapeau)...Mais ici les éléments semblent quelque peu différents.]
On le voit avec cette affaire hors du commun, la recherche de la Vérité s’annonce très délicate, longue et difficile. Pour autant, lorsque l’on étudie posément le dossier, sans avoir à plonger sur les détails de l’affaire, bien des hypothèses avancées par les grands médias alignées semblent ne pas tenir la route, fumeuses et limite manipulatoires pour certaines, peu vraisemblables pour d’autres.
Ne restent que quelques pistes plus sérieuses, telles que la mauvaise rencontre (assez peu probable tout de même vu la violence de la scène et le professionnalisme), le crime crapuleux (guère plus probable compte tenu du lieu) ou du complot, piste nous semble-t’il à ne pas négliger du tout, que ce soit un complot d’origine financière, politique ou pourquoi pas familial (mais ce dernier élément semble un peu moins probable que les précédentes hypothèses)…
De nombreuses douilles ont été trouvées sur les lieux du crime, et nul doute qu’elles donneront des informations primordiales pour orienter l’enquête…
L’avenir nous dira peut-être quelle piste aura été la bonne, et nous laisserons comme toujours ce travail de Discernement en ligne, tel quel, afin que chacun et chacune puisse se forger sa propre opinion, s’adonner aussi au travail de Discernement et de recherche de la Vérité, et le cas échéant souligner des erreurs commises.
Au-delà de ce cas d’école quant aux mobiles et aux exécutant possibles du crime, qui peut fort bien être transposé à une tout autre échelle aux attentats du 11 Septembre 2001 et à tant d’autres dossiers qui ont ému les opinions publiques, notre pensée va aux proches et à la famille des victimes, et tout particulièrement aux 2 jeunes orphelines survivantes, épargnées par les tueurs dans leur folie, qu’elle fut préméditée… ou non.

Baisse du prix des carburants : une mesure de crétins

Prix de l’essence : non mais quelle bande de crétins !!!
Je suis dans une colère noire. Nous seulement ces “socialistes” ne sont pas de gauche, ils font le cirque avec les Roms pour meubler l’actualité estivale, ils sont pour le nucléaire, le gaz de schiste et l’aéroport de Notre Dame des Landes, ils vont aux sauteries du MEDEF, ils tortillent du cul pour éviter de renoncer à leur cumul de mandats, ils signent les traités européens qui nous ligotent et nous asservissent… mais en plus ils se comportent, avec cette foutaise de “baisse des prix des carburants”, comme les derniers des crétins.
Le cas le plus grave est certainement celui de Pierre Moscovici. C’est un ultralibéral, réchappé de justesse de l’affaire DSK (tout comme Cambadélis, qui s’apprête à annexer le PS. On commence à voir une logique, là-dedans…). Contrairement à des minus comme Estrosi ou Jacob, il n’a même pas l’excuse d’être intellectuellement défavorisé. Quand il dit des conneries, c’est sciemment, et cyniquement. Circonstance aggravante, Moscovici est le fils de Serge Moscovici, brillant sociologue qui fut l’un des théoriciens de l’écologie et de la décroissance. Il ne peut donc pas ignorer à quel point cette mesure ahurissante de “baisse du prix des carburants” figurera en bonne place dans la hiérarchie des mesures politiques les plus connes, et pourtant il y a de la concurrence.
Le pétrole a commencé à se former il y a plus de 500 millions d’années. Nous, les humains, n’avons commencé à le consommer de manière frénétique que vers 1850. Et en 2050, il n’y en aura plus ou si peu. En 200 ans, nous aurons ruiné ce que la nature a mis 500 millions d’années à produire. C’est sans doute ce qu’on appelle “développement durable”. Pour rendre la chose un peu plus parlante, imaginez que le trajet entre Paris et Lyon, environ 450 km, symbolise la vie de notre planète depuis sa naissance, il y a environ 4,5 milliards d’années. Il faut attendre l’arrivée dans le Beaujolais pour voir le pétrole commencer à se former. Et pour le début de sa consommation, c’est à… 2 centimètres du cheval de la Place Bellecour… Et les crétins du gouvernement font comme si le voyage devait se poursuivre jusqu’au Ferry-Boîte du Vieux Port de Marseille…
Alors que nous sommes à l’aube de ce qui va être une rupture dans l’histoire de l’humanité (le manque de pétrole), un gouvernement “socialiste”, en raclant ses fonds de caisse vides pour baisser de quelques centimes le prix du précieux liquide, se vautre dans la démagogie et la bassesse, en accréditant le message suivant : “continuez à acheter des bagnoles, roulez tranquilles, surtout ne changez rien, la hausse récente n’est qu’une “crise” passagère : du pétrole, il y en a encore pour des siècles !
Remarquez, l’automobiliste est à mettre dans le même sac, qui pense que non seulement le gouvernement peut faire quelque chose contre la hausse inéluctable du prix du pétrole, mais en plus qu’il le doit, et que c’est même une priorité…
Comment ne se rend-il pas compte, l’automobiliste, que la priorité urgente du gouvernement, c’est de le sevrer de sa drogue avant qu’il ne soit trop tard ? Consacrer son pognon, non pas à flatter le gogo par du marketing d’aussi basse extraction, mais plutôt à développer à marche forcée les moyens de substitution à la bagnole et au pétrole… Au lieu de tempêter dans un verre d’eau et se lamenter sur le sort des salariés d’Aulnay, les reconvertir dans un travail d’avenir, qu’il soit dans les transports en commun, l’agriculture bio, les énergies renouvelables ou l’isolation des bâtiments…
Parler en ces termes du Peak Oil au JT de 20 heures devrait être obligatoire !
Aux quelques journalistes goguenards qui demandent à Moscovici comment il va faire à l’issue des 3 mois de la mesure (si on peut éprouver une seule satisfaction, c’est que pour une fois il ne s’est pas trouvé un seul journaliste pour gober ses couleuvres…), il répond, avec le sérieux qui le caractérise : “bah, on va demander à l’OPEP de produire plus pour baisser les prix…
Rappelons une ou deux évidences qu’il serait nécessaire de connaître avant de se ridiculiser à la télé :
- Un des buts de l’OPEP est de permettre à ses membres de s’en mettre plein les poches. Cette demande est donc à peu près aussi pertinente que celle qui consisterait à demander à Apple de baisser le prix de ses gadgets pour drogués de la conso.
- Et surtout, l’OPEP est strictement incapable d’augmenter sa production, c’est même le principe du peak oil. Il serait bon que Madame Duflot lâche ses listes de potes pour la prochaine légion d’honneur et prenne 5 mn pour lui expliquer. Enfin, si tant est qu’elle soit au courant, il serait sans doute plus sûr de confier la mission à Yves Cochet…
Le blaireau de base, lui, n’a rien compris. Il veut que l’essence baisse, car tel est son bon vouloir.
Moi aussi j’aimerais bien passer une nuit avec Scarlett Johansson. Mais contrairement au blaireau de base, j’ai bien intégré que ce n’est pas possible. Pire, je pense que j’ai beaucoup plus de chances de coucher avec Scarlett Johannsson que de voir le prix du pétrole baisser dans les prochaines décennies…
Bah, c’est pas grave, s’il n’y a plus de pétrole. Ils vont bien nous trouver autre chose…
La voiture à air comprimé ? C’est sûr, comme tous les ans depuis près de 20 ans, elle sortira l’année prochaine.
La voiture électrique ? Là, tout le monde est péremptoire : c’est l’avenir. Surtout que ça fournit un prétexte idéal pour développer notre secteur nucléaire plein d’avenir®. Mais c’est juste le démarrage qui est “un peu lent”. Autonomie insuffisante, aucune infrastructure de recharge, prix délirant… La Renault Zoé, celle qui doit faire décoller les ventes, a déjà un an de retard. L’année prochaine… Enfin, peut-être… Mitsubishi, qui fabriquait la “Peugeot” Ion et la “Citroën” C Zéro, vient de dénoncer le contrat : ventes insuffisantes. Résultat, Peugeot liquide sa Ion pour… 10900 euros au lieu de 30000… Une vraie réussite !
Je vous avais parlé de la Nissan Leaf, celle qui ressemble plus à l’idée qu’on se fait d’une voiture “normale” : c’est un triomphe : 11 (onze) voitures vendues en France en juillet 2012…
Aux Etats-Unis, ce n’est guère mieux. La star locale, c’est la “Chevrolet Volt” (également vendue en Europe sous la dénomination de “Opel Ampera”). Un engin capable de parcourir quelques dizaines de km sur la batterie, avant qu’une turbine alimentée à l’essence ne prenne le relais pour charger la batterie, consommant environ 7l/100. Une bonne idée, sur le papier, puisque ça résout le principal problème des voitures électriques : l’autonomie qui interdit de s’éloigner. Sauf qu’elle coûte dans les 40 000 dollars (et autant d’euros chez nous). General Motors vient de mettre au chômage technique les salariés qui produisent la Volt, car les ventes sont inférieures de moitié aux prévisions et il y a 6 mois de stocks !
En fait, il n’est pas très difficile d’économiser bien plus que les quelques misérables centimes de Moscovici. On pourrait bien sûr parler de covoiturage, de télétravail, de vélo ou de transports en commun… Mais sans même faire de gros effort, il suffit de conduire moins vite et plus calmement pour consommer un litre de moins. 110 au lieu de 130, 100 au lieu de 110, et l’affaire est dans le sac. Je suis toujours stupéfait de voir tous ces abrutis qui transforment le trajet domicile-travail en compétition quotidienne, à coup d’accélérations rageuses suivies quelques secondes plus tard d’un freinage violent. Surtout que bien souvent leurs montures sont des 4x4 ou des “SUV”, des véhicules hauts, lourds, à l’aérodynamique de boîte à godasses qui consomment fatalement beaucoup plus qu’un véhicule “normal”. Dommage qu’ils soient tellement cons et drogués à la con-sommation qu’ils sont inaccessibles à tout argument rationnel, sinon ils comprendraient qu’ils pourraient sans doute économiser 10 fois l’obole de Moscovici…
On en reparlera, dans un an, dans 2 ans, dans 5 ans, de la baisse de Moscovici… Quand le gasoil sera quelque part entre 2 et 3 euros… Et on rigolera… Jaune !
L’automobiliste français moyen brûle environ 70 litres de carburant par mois. 6 centimes de baisse par litre, ça nous fait une économie de 4,20 euros/mois. Le Pérou ! 12,60 euros sur 3 mois. Dans le même temps, la mesure va coûter 300 millions d’euros au budget de l’État en faillite. D’une manière ou d’une autre, chaque foyer fiscal va donc en être de sa poche de 10 euros ! Sacrée affaire !
On remarquera au passage que le strict piéton, cycliste, et/ou utilisateur de transports en commun (et ils sont nombreux dans les villes) ne gagnera rien, alors qu’ils raquera quand même les 10 euros… Au contraire, les gros rouleurs, et surtout les sociétés de transport (celles qui remplacent leurs routiers français par des Polonais, Bulgares, Hongrois, Tchèques, Slovaques, Roumains, Lettons… Des parangons de la vertu sociale et environnementale…) vont y gagner un peu ou énormément…
Au passage, une salutation aux dirigeants d’Europe-Ecologie… Se faire sodomiser à sec en étant obligé de garder le sourire, je croyais que c’était l’apanage du métier d’actrice X… Apparemment, non, puisque écolo dans un gouvernement P”S”, c’est pareil… Sauf que c’est mieux payé… Et surtout qu’on n’a jamais vu d’actrice X donner la Légion d’Honneur à ses co-pines…
L’essence, pour l’instant, ce n’est pas si cher que ça ! Il faut relativiser ! L’automobiliste moyen dont je parlais plus haut ne dépense “que” environ 1200 euros par an à cet effet. Pas cher pour un liquide en voie d’extinction dont la combustion réchauffe le climat et disperse des particules qui causent tous les ans la mort de dizaines de milliers de personnes rien qu’en France.
Pour comparaison, la seule charge de la dette française s’élève à environ 50 milliards d’euros par an. Si on divise par les 30 millions de foyers fiscaux, on obtient 1667 euros ! Sans même s’en rendre compte, l’automobiliste français dépense donc en moyenne davantage pour la rente des banksters que pour remplir son réservoir ! Mais là, curieusement, il ne dit rien… Et c’est d’autant plus incompréhensible que contrairement à la dette, le prix du pétrole ne peut pas se négocier…
Il se dit par ailleurs que les “baisses de charges”, cadeaux fiscaux et autres sucreries consenties depuis les années 1980 aux entreprises et aux riches coûtent environ 200 milliards par an à l’État.
Qu’attend-on pour aborder les vrais sujets ?

Comment la guerre Trierweiler Royal a ruiné l'image de François Hollande


Trierweiler-Royal: le grand déballage
De l'Etat de grâce à l' Etat de garces !


La chronique de la Ve République prend de plus en plus des airs d’épisode des “Feux de l’amour”… Entre mea culpa et opportunisme mercantile.

"Les affaires privées se règlent en privé", avait argumenté François Hollande, au début de l’été. Quand, à la télé, il avait commenté de la sorte le tweet retentissant par lequel sa compagne, Valérie Trierweiler, avait soutenu le socialiste dissident qui, aux législatives à La Rochelle, affrontait son ex, Ségolène Royal. Le chef de l’Etat n’a pas du tout été entendu, cet été. Pour preuve, une demi-douzaine d’essais ont été publiés dernièrement ou vont l’être prochainement, relatifs à la vie privée du Président. Et le trio Hollande-Trierweiler-Royal n’a guère quitté la Une des newsmagazines.

"Le poison de la jalousie" ("L’Express"), "La guerre des dames" ("Le Nouvel Observateur"), "Le trio infernal" ("Marianne") : ces hebdomadaires n’y sont pas allés de main morte, localisant carrément l’Elysée "au centre d’un triangle des Bermudes politico-amoureux". Certes, l’intrusion de la vie privée dans l’agenda médiatico-politique ne date pas d’hier. Ce vieux tabou journalistique français a définitivement sauté à partir de 2007 : avec un début du quinquennat de Nicolas Sarkozy qui coïncida avec son divorce. Et, l’an dernier, les "affaires Strauss-Kahn" n’ont que renforcé cette tendance. Il n’empêche, jamais avant cet été 2012 la chronique de la Ve République n’avait à ce point singé "Les Feux de l’amour" : l’ineffable série télé américaine.

"Désormais, cela nous regarde aussi", justifia, fin juillet, "L’Express". Pour qui, depuis l’ère Sarkozy, "les tourments de l’âme sont devenus l’une des clefs de l’histoire officielle". Dans le cas d’espèce de François Hollande, tout comme "on ne pouvait comprendre Nicolas Sarkozy sans mettre son début de mandat en perspective avec sa vie privée" (dixit la journaliste Catherine Nay), on ne pourrait décrypter son successeur en faisant abstraction de sa vie privée. 

Car le fameux tweet "a été sa première faute politique. C’est Valérie Trierweiler qui dérape, mais c’est la responsabilité de François Hollande qui est engagée", selon la journaliste Anna Cabana, coauteure d’"Entre deux feux" (éditions du Seuil). Car ce tweet a été "un fait politique majeur : il a fait s’écrouler tout ce que François Hollande avait construit pour son image, sa façon d’être, et sa manière de se présenter à l’électeur", a renchéri, lundi soir, le directeur de "Marianne", Maurice Szafran.

Selon qui, dès lors, journalistiquement, il est parfaitement légitime d’informer le public des tenants et aboutissants de ce gazouillis et, au-delà, de la manière dont le Président gère et a géré sa vie privée. "On ne raconte que ce que le lecteur est en droit de savoir", selon Maurice Szafran. "L’inimitié entre Ségolène Royal et Valérie Trierweiler a pesé sur la vie politique, et a influé sur la présidentielle", d’après le journaliste Sylvain Courage, auteur "L’Ex" (éditions du Moment) : "C’est la réalité; il faut donc la décrire." "La presse française se rapproche des standards anglo-saxons, et c’est une bonne chose", pour son confrère Jean Quatremer. Qui, en évoquant dès 2007 les mœurs de Dominique Strauss-Kahn, fit figure de précurseur de cette évolution.

Cette "ère nouvelle pour la presse" (dixit Pierre Haski, dirigeant du site Web d’info Rue 89), outre qu’elle s’est spectaculairement réaffirmée cet été, s’accompagne, à l’occasion, d’actes de contrition.
"En refusant de montrer les liens réels entre vie privée et vie publique, nous, journalistes, avons longtemps été lâches", s’est flagellé Maurice Szafran, lundi. "Les journalistes n’ont pas fait leur boulot, et moi le premier", a acquiescé l’ex-journaliste (à présent député) Noël Mamère. Ce qu’a nuancé Catherine Nay - qui écrivit beaucoup sur François Mitterrand, mais sans jamais mentionner sa fille cachée, Mazarine Pingeot : "C’était une autre époque; on ne peut pas juger. Aucun éditeur n’aurait accepté de publier un livre qui en parlait : tout le monde avait la trouille de l’Elysée. Et la presse ordinaire ne subissait pas, comme aujourd’hui, l’influence envahissante de la presse people." 
Les protagonistes de cette évolution le reconnaissent avec moins d’aisance, mais c’est, à l’évidence, un facteur qui contribue à cette évolution : d’un strict point de vue mercantile, elle est extrêmement rentable, pour les patrons de presse et les éditeurs. Tout comme l’essai "Les Strauss-Kahn" figura parmi les best-sellers de l’été, les newsmagazines qui ont fait leur couverture sur le trio Hollande-Trierweiler-Royal ont chacun battu des records de vente.

LE QUOTIDIEN QUI MARK: Trierweiler-Royal: le grand déballage

Une nouvelle guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan serait imminente


Des rumeurs ne cessent de gonfler. Une nouvelle guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan serait imminente. L’affaire Safarov, du nom d’un officier azéri ayant tué en 2004 un militaire arménien à Budapest, a ravivé des tensions déjà latentes. Ramil Safarov avait été condamné à la perpétuité en Hongrie. Mais Budapest a finalement décidé de le rapatrier, en échange de pétrodollars azéris. Une fois à Bakou, celui qui a décapité à la hache son homologue arménien a été accueilli en héros et a été gracié par le président Ilham Aliev. Erevan ne cache pas son courroux. Les relations diplomatiques avec la Hongrie ont été rompues. L’Arménie se dite prête à affronter l’Azerbaïdjan si nécessaire.

Arméniens et Azéris se vouent une haine viscérale. Les deux peuples caucasiens se sont battus pour des terres escarpées, montagneuses : le Nagorny-Karabakh. La guerre éclate en 1992 et ne prend fin que deux ans plus tard, emportant avec elle des milliers de vies. Le conflit fut marqué par des nettoyages ethniques, la primauté démographique étant l’enjeu principal. Les Arméniens finirent par l’emporter, notamment grâce à la plus grande stabilité politique à Erevan et à un appui militaire russe plus marqué. Malgré son rôle évident dans le conflit, l’Arménie insiste pour être considérée comme une partie tierce. Depuis la fin de la guerre, les positions sont gelées. Mais les vieilles rancœurs brûlent toujours.

« Bakou compte organiser l’assassinat de l’officier Safarov. En tuant leur colonel, l’Azerbaïdjan aura un prétexte pour lancer des opérations militaires au Karabakh », a claironné Arkady Ter-Tadevosian, un héros de la guerre du Karabakh devenu une haute figure de la Défense arménienne. Ter-Tadevosian continue : « L’Arménie doit être extrêmement prudente. Elle ne doit pas répondre aux provocations de Bakou. L’affaire Safarov ne doit pas devenir un casus belli, à l’image du meurtre de l’archiduc François-Ferdinand qui déclencha la première guerre mondiale. »



À Bakou, l’ambiance n’est pas plus détendue. « Le président arménien Sarkissian veut détourner l’attention de son peuple des nombreux problèmes causés par son régime. Le cas Safarov est pour lui du pain béni. Fidèle à la tradition arménienne, il opte pour le terrorisme et l’élimination de notre officier. Selon nos services de renseignement, Sarkissian a déjà transmis ses ordres,», a affirmé Eldar Sabiroglu, le ministre azéri de la Défense. Le ministre azéri des affaires étrangères va encore plus loin. Selon Elmar Mammadyarov, le cas Safarov devrait être considéré en même temps que l’occupation du territoire azéri par les forces arméniennes.

Au vu de ces quelques lignes, il est évident que le dialogue est impossible. Le roulement des tambours nous fait croire que la guerre approche. L’Azerbaïdjan a désormais un budget militaire supérieur au budget total de l’Arménie. Son armée est équipée avec les meilleures armes américaines, israéliennes et russes. En face, les Arméniens sont beaucoup moins nombreux. L’armée d’Erevan ne dispose que d’équipements obsolètes, la plupart hérités de l’époque soviétique. Mais les Arméniens ont deux avantages notables. Le premier et le plus important : les positions occupées. Les soldats arméniens sont retranchés sur hauteurs difficilement prenables. De plus, ils ont eu le temps de renforcer leurs défenses (bunkers, tranchées, mines, etc.) depuis que la fin de la guerre. La plupart des analystes s’accordent pour dire qu’une offensive azérie se casserait les dents sur le mur de résistance arménien. La seconde carte dans les mains des Arméniens, c’est leur diaspora organisée en lobby. Le lobby arménien est très important aux États-Unis et finance de nombreux projets au Nagorny-Karabakh. L’exemple le plus frappant étant sans doute l’autoroute reliant Erevan à Stepanakert, capitale de l’état-fantôme du Karabakh.


Que faire si la guerre éclate ?

Si la guerre éclate, elle ne sera donc probablement pas planifiée. Mais elle reste possible, les « incidents » opposant Arméniens et Azéris étant quotidiens au Nagorny-Karabakh. À titre d’exemple, pour la première quinzaine d’août, Erevan déplore plus de 300 accrochages. Les tirs de sniper font énormément de dégâts. Mais comment la situation pourrait-elle être pacifiée ? Un Azéri sur dix est un réfugié ou un déplacé. Outre le Nagorny-Karabakh, l’Arménie occupe 14% du territoire azéri en tant que « zone-tampon ». Arméniens et Azéris ne se connaissent plus, la frontière étant fermée. L’Arménie s’enfonce dans le marasme économique : deux de ses quatre frontières sont fermées (Azerbaïdjan et Turquie).



Soldat arménien au Nagorny-Karabakh.


Que fera l’Occident en cas de guerre ? S’insurgera-t-il contre d’éventuels nouveaux nettoyages ethniques visant les Arméniens ? C’est probable. Mais ces cris ne seront là que pour la forme, pour le protocole. Les intérêts économiques sont trop importants. Les chancelleries européennes ne voudraient également pas froisser la Turquie, allié traditionnel de Bakou. L’Azerbaïdjan exporte du pétrole en direction de l’UE via la Géorgie et la Turquie. Bakou est en outre un pion essentiel pour les États-Unis. L’Azerbaïdjan est un pays musulman et chiite, frontalier de l’Iran. Ce pays peut être utilisé pour pousser l’opposition iranienne à la révolte. De plus, une grande partie du matériel américain à destination de l’Afghanistan transite par Bakou. En cas de guerre, l’Arménie se verrait délaissée par l’Occident. De quoi rappeler aux Arméniens la passivité occidentale face au génocide arménien de 1915-1916. Seulement 21 pays dans le monde reconnaissent les atrocités commises par l’empire ottoman.

Le salut arménien pourrait venir de la Russie. L’Arménie est membre de l’OTSC (sorte d’Otan russe), contrairement à l’Azerbaïdjan. En cas d’attaque, Moscou serait obligé d’intervenir au risque de décrédibiliser une de ses organisations phares, résurgence de l’URSS. D’autre part, le Kremlin risque de se trouver bien seul. Quel soldat biélorusse, kazakh ou tadjik irait mourir dans le Caucase, alors que leurs pays respectifs nouent des liens de plus en plus étroits avec le riche Azerbaïdjan ?

Le Caucase est une région montagneuse peuplé d’hommes sanguins et entiers. Dans ces montagnes, l’escalade fait partie de la vie de tous les jours. Malheureusement, l’escalade fait aussi partie du conflit entre Erevan et Bakou. Une étincelle peut incendier une ville. Un meurtre peut débouler sur des massacres. Des paroles peuvent engendrer une guerre.

Le Revizor

Vers une reprise de la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan? | Revizor – Ревизор

Israël menace de renvoyer l'Iran à l'âge de pierre par une bombe électromagnétique


 Israël pourrait renvoyer l'Iran à l'âge de pierre par le rayonnement électromagnétique 

Une impulsion électromagnétique (IEM), plus connue sous le nom EMP (de l'anglais electromagnetic pulse) est une émission d'ondes électromagnétiques brève et de très forte amplitude qui peut détruire de nombreux appareils électriques et électroniques (reliés au courant et non-protégés) et brouiller les télécommunications. Les conséquences d'une telle impulsion sur une zone habitée pourraient être dévastatrices, surtout dans les pays industrialisés.
Ce type d'impulsion a été découvert en 1945 lors d'essais nucléaires américains, en tant qu'effet secondaire d'une bombe atomique. Depuis c'est devenu une arme à part entière.


Le rapport qui suit est un extrait du Bulletin G2 de Joseph Farah, un site d’information en ligne publié par le fondateur de VNT.

Les analystes disent que parce qu’Israël considère maintenant que la diplomatie a échoué à stopper le programme nucléaire iranien et la survie même de l’Etat juif , les Israéliens n’ont pas exclu le lancement d’un missile III Jéricho pour faire exploser une ogive électromagnétique sur le centre de l’Iran.


EMP: solution d'Israël à la menace nucléaire iranienne

L’évaluation est soulignée par les récents commentaires de responsables israéliens que la République islamique a atteint sa «zone d’immunité» contre une attaque militaire conventionnelle contre ses sites nucléaires.

En outre, les analystes soulignent que l’utilisation d’avions long-courriers avec une capacité de ravitaillement serait extrêmement complexe et pose de nombreux problèmes logistiques. Israël ne serait pas autorisé pour un survol de la Turquie, de l’Irak ou l’Arabie saoudite pour atteindre ses cibles iraniennes. En outre, une telle approche permettrait de minimiser tout effet de surprise.

Pendant ce temps, de hauts responsables religieux et politiques en Iran ont émis des avertissements répétés disant qu’ils ont l’intention d’anéantir l’Etat juif.

Israël a procédé à une évaluation :  l’Iran est sur le point de faire une percée pour fabriquer une arme nucléaire. Cependant, certains experts en sécurité nationale, dont certains aux Etats-Unis, pensent que l’Iran est depuis plusieurs années loin d’arriver à un tel dispositif.

C’est un débat entre les deux pays alliés concernant le point culminant de l’Iran qui pourrait être proche d’acquérir une arme nucléaire selon  les affirmations israéliennes. Pour rappel, les Etats-Unis ont attaqué l’Irak en Mars 2003 après avoir conclu  la présence d ‘armes à destruction massive.

L’Iran poursuit son programme d’enrichissement, cependant, Israël et certains pays occidentaux craignent que la quantité du bas niveau d’uranium enrichi  davantage à une pureté de 90 pour cent – ce qui est nécessaire pour fabriquer des armes nucléaires. Les responsables américains n’ont pas apprécié que l’Iran a atteint ce point.

Étant donné que les sites iraniens peuvent être renforcés contre une attaque militaire conventionnelle, plusieurs sources israéliennes et étrangères estiment qu’Israël peut envoyer une impulsion électromagnétique, ou  PGE, qui produisent peu de rayonnement sur le terrain, mais pourrait assommer tout le système électronique de l’Iran .

Israël a également évalué la mesure de lancer des ogives nucléaires des missiles balistiques par ses sous-marins  Dolphin qui pourraient être porteurs d’un dispositif d’une kilotonne ou plus  sur l’Iran, et neutraliser efficacement l’ensemble de l’électronique de l’Iran.

Un moyen de contrôler l’Iran et des capacités à lancer des missiles balistiques, en représailles à une attaque préventive israélienne sur les sites nucléaires de l’Iran.

Des sources indiquent que l’attaque EMP israélienne a aussi pour effet de mettre un terme à la capacité de l’Iran à lancer ses forces pour bloquer le détroit d’Ormuz, dont la république islamique a menacé de le faire si elle est attaquée, ainsi que le ciblage d’un certain nombre d’installations militaires américaines dans la région.

Une impulsion électromagnétique se produit à la suite d’une arme nucléaire qui a explosé à une altitude élevée, ce qui crée un très fort champ électrique qui peut submerger tous les appareils électroniques, mettant hors service  ou gravement endommager les appareils électroniques connectés à des sources d’alimentation ou des antennes, y compris les équipements de communication, les ordinateurs, les appareils électriques, automobile et les systèmes d’allumages avions. Les experts disent qu’il peut aussi nuire aux personnes ayant un stimulateur cardiaque.

L’effet d’une EMP serait très semblable à un coup de foudre électronique proche d’ une tempête solaire qui peut également affecter l’électronique, mais à une échelle moindre qu’une impulsion d’une explosion nucléaire à haute altitude.

Un autre scénario discuté entre certains dirigeants israéliens est la détonation d’un PGE sur l’ensemble du Moyen-Orient, y compris Israël, dont l’ infrastructure a été renforcée contre de telles attaques. Cela permettrait à Israël de faire voler ses avions directement vers  l’Iran sans préoccupations au sujet de la détection.

Une détonation à une altitude de 402 km non seulement aurait une incidence sur tous les appareils électroniques en Iran, mais pourrait endommager les systèmes électriques du Moyen-Orient et une grande partie de l’Europe, selon ces mêmes experts .

Selon des sources du renseignement des États-Unis, Israël possède non seulement des dispositifs nucléaires d’une kilotonne ou plus qui serait suffisant pour créer un résultat efficace à partir d’une impulsion électromagnétique. De plus le missile  Jericho III  testé en 2009 est capable de transporter des charges nucléaires sur  4023 km . La distance entre Israël et l’Iran est d’environ 1609 km.

http://warsclerotic.wordpress.com/2010/04/18/emp-israels-solution-to-the-iran-nuclear-threat/

politique étrangère : la France confirme son alignement complet sur les États-Unis


La France en panne de politique étrangère

mercredi 5 septembre 2012, par Comité Valmy

En France, en matière de politique étrangère, le changement n’est ni pour maintenant, ni pour les cinq ans à venir. Le président François Hollande s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy : alignement complet sur les États-Unis. En récompense de son obéissance, Paris a été autorisé à faire prochainement la guerre au Mali, sans que l’annonce de cette nouvelle expédition coloniale suscite la moindre protestation au parlement.



Le nouveau président français, François Hollande, a exposé sa vision des relations internationales et de la politique extérieure de son pays à l’occasion de la XXe conférence des ambassadeurs de France. Son discours était très attendu car il ne s’était jamais exprimé sur ces questions, son expérience se limitant à la direction du Parti socialiste et aux affaires intérieures.

De manière inattendue, il a présenté une synthèse entre deux courants de son parti. D’un côté, les opportunistes pro-US autour de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. De l’autre, les idéologues complètement atlantistes et totalement sionistes autour de l’actuel ministre des Finances, Pierre Moscovici.

Les deux groupes ne partageant pas les mêmes analyses, la synthèse est réduite à quelques points de consensus : la logique des blocs a disparue avec l’URSS ; le monde est devenu instable et a besoin d’être régulé par les institutions internationales ; les printemps arabes (au pluriel) confirment que le sens de l’Histoire est orienté vers la propagation du modèle politique occidental. Par conséquent, l’influence française peut se développer de deux manières. D’abord en jouant en toute circonstance le rôle de médiateur, Paris peut utiliser sa marge de manœuvre pour animer les institutions internationales malgré le refus des Russes et des Chinois de jouer le jeu selon les règles fixées par les Etats-Unis ; ensuite, Paris peut compter sur la langue française pour bénéficier d’une zone d’influence naturelle.

La politique extérieure de François Hollande est déjà obsolète alors que son mandat ne fait que commencer. Elle n’intègre pas le déclin des États-Unis, la montée en puissance de la Russie et de la Chine, la réorganisation des relations internationales ; elle n’envisage que des ajustements avec la Chine, le Japon et la Turquie. Elle imagine que les institutions internationales, fruits du rapport de force de la fin de la Seconde Guerre mondiale, survivront et s’adapteront spontanément à la nouvelle donne. Enfin, la France espère exercer une influence en s’appuyant sur la francophonie sans avoir à se doter d’une force militaire significative et pense, par souci d’économie, partager le budget de sa Défense avec le Royaume-Uni.

Dans la même logique, le président a réorganisé les ambassades de sorte que des objectifs économiques leur soient assignés. De cette manière, il a partagé les responsabilités extérieures entre les deux courants du Parti socialiste, respectivement installés au ministère des Affaires étrangères et à celui de l’Économie. Ce n’est pas un gage de cohérence.

Lors de son intronisation, François Hollande a placé son quinquennat sous les auspices de Jules Ferry (1832-1893), une figure historique du socialisme français. L’œuvre de Ferry ne peut se comprendre que comme une tentative de la bourgeoisie de fuir ses responsabilités historiques (la libération de l’Alsace-Moselle occupée et annexée par les Allemands) en se lançant dans une expansion coloniale parée de bons sentiments. Sans surprise, le président Hollande se conforme à son modèle. Après avoir justifié qu’il ne ferait rien pour affranchir son pays de la tutelle états-unienne, il a dévoilé ses ambitions pour le Mali et la Syrie.

Tout en précisant que les temps anciens de l’impérialisme français en Afrique sont révolus, il a annoncé que Paris avait sollicité un mandat de la CEDEAO pour intervenir militairement au Mali. Cette couverture juridique ne peut convaincre : l’organisation est présidée par Alassane Ouattara que l’armée française a installé au pouvoir en Côte d’Ivoire, l’an dernier. Toutefois, il ne semble pas que cette expédition ait été préparée sérieusement, ni qu’il ait évalué son impact intérieur sachant que 80 000 Maliens vivent en France.

Pressé par son opposition de prendre une initiative à propos de la Syrie, François Hollande a annoncé que Paris reconnaîtra un gouvernement provisoire dès qu’il sera formé ; qu’il œuvre à traduire Bachar el-Assad devant la Cour pénale internationale ; et que la France prépare la reconstruction du pays. L’option militaire a été définitivement écartée, la Syrie ayant deux fois plus d’avions de combat que la France, et ses pilotes étant mieux formés, comme l’a fait observer l’ancien chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Jean Fleury.

L’initiative de François Hollande n’avait pas été coordonnée avec son suzerain. Le jour même, la porte-parole du secrétariat d’État, Victoria Nuland, balayait d’un revers de main ces propositions. Les États-Unis n’entendent pas laisser Paris concocter lui-même un gouvernement provisoire en piochant dans le Conseil national syrien (marionnette de la France et du Qatar). Ils ont donc exigé la participation du Conseil national de coordination (indépendant), du Conseil pour la Révolution syrienne (créée par l’Arabie saoudite), et de l’Armée syrienne libre (organisée par la Turquie pour le compte de l’OTAN).

Quand à l’administration de la Syrie « le jour d’après Bachar », Washington ne veut pas non plus la confier aux Français. D’autant que François Hollande a évoqué « les » territoires syriens en référence aux trois États confessionnels (alaouite, druze et chrétien) que la France avait jadis créés à l’intérieur de la Syrie. Ils étaient représentés par trois étoiles sur le drapeau du mandat français… devenu récemment celui de la « révolution ». Or, le projet de l’état-major US prévoit un découpage différent du pays, dans le cadre du « remodelage du Moyen-Orient élargi ».

En définitive, comme en Libye, les rêves français ne pèseront pas lourd devant les projets préparés de longue date par les stratèges US. La France, qui n’a plus de stratégie diplomatique depuis cinq ans, ne devrait pas en avoir non plus dans les cinq années à venir.

Thierry Meyssan

Rigueur pire qu'en 1983 pour le budget 2013 de François Hollande



15 à 20 milliards d'impôts nouveaux !



L'effort sans précédent pour réduire le déficit public en 2013, qui sera au cœur de l'intervention télévisée du présidentFrançois Hollande dimanche soir sur TF1, pourrait entraîner "15 à 20 milliards d'euros" de hausses d'impôts, titre le Journal du dimanche citant une source anonyme.
Cela représentera l'essentiel des mesures du projet de budget 2013 pour ramener le déficit public à 3 % du PIB à la fin 2013, comme s'y est engagé le chef de l'Etat, souligne le JDD, qui précise que l'exécutif table sur une prévision de croissance pour 2013 "au maximum à 1 %".
S'y ajouteront 10 milliards au titre des économies réalisées au sein de l'Etat, 2,5 milliards trouvés au sein de la Sécurité sociale et 5 milliards provenant des mesures prises à l'été 2012 comme la fiscalisation des heures supplémentaires.
François Hollande a écarté vendredi toute hausse "générale et indifférenciée" des impôts pour les ménages français, tout en prévenant que l'effort de réduction du déficit public serait "le plus important depuis 30 ans". Cela représente "un peu plus de 33 milliards d'euros en termes d'inflexion des dépenses et en termes de recettes supplémentaires", a rappelé le président qui s'exprimait devant la Cour des comptes. Il avait promis que l'effort serait "justement partagé".
UNE MAJORITÉ DE FRANÇAIS MÉCONTENTS
Cinquante-neuf pour cent des Français se disent plutôt mécontents des débuts de François Hollande en tant que président de la République contre 34 % en mai, selon un sondage BVA pour le Parisien-Aujourd'hui en France publié dimanche. Selon le sondage BVA, une majorité de Français (55 %) estiment que le gouvernement ne va pas assez loin dans le domaine des réformes et 57 % considèrent en outre qu'il ne répartit pas équitablement les efforts demandés entre tous les Français.
Ils sont 38 % à estimer que l'exécutif actuel fera moins bien que le précédent, pourtant très impopulaire, souligne BVA. Atitre de comparaison, en mai dernier, les Français étaient 41 % à penser que le tandem Hollande-Ayrault ferait mieux que le duo Sarkozy-Fillon.
Cinquante-huit pour cent des personnes interrogées estiment par ailleurs que le gouvernement respecte les engagements pris lors de la campagne électorale, soit 4 points de plus queNicolas Sarkozy et 10 de plus que Jacques Chirac à la même période.
Un sondage Ifop publié dans le JDD relève pour sa part que 48 % des Français estiment que le président tient les engagements qu'il a pris pendant la campagne pour l'élection présidentielle. Soixante-dix-huit pour cent des personnes interrogées se disent par ailleurs prêtes à accepter, compte tenu de la gravité de la crise, que le chef de l'Etat revienne sur certains de ses engagements.

François Hollande pourrait annoncer de 15 à 20 milliards d'impôts nouveaux - Le blog de DA.Estérel 83

L' économie française tout simplement à court de fonds et submergée d'impayés



Les statistiques publiées récemment par la société Altares pointent les retards de paiement comme étant à l’origine d’une défaillance d’entreprise sur quatre. La future banque des PME sera-t-elle dotée des missions dont les entrepreneurs ont besoin pour régler ce problème ?


On se demandait ce à quoi pourrait bien servir la future Banque publique d’investissement qui ne fera que rassembler OSEO, le Fonds Stratégique d’Investissement et CDC Entreprises. Ces structures déjà existantes pourraient-elles insuffler un dynamisme nouveau en étant accolées les unes aux autres, plutôt qu’en agissant séparément ? Pour que cette opération ne se limite pas à un artifice institutionnel, encore faut-il que cette future banque des PME soit dotée de missions nouvelles.

A cette aune, il est instructif de prendre la mesure des statistiques publiées récemment par la société Altares qui pointe les retards de paiement comme étant à l’origine d’une défaillance d’entreprise sur quatre, alors que les délais de paiement s’allongent de manière préoccupante et que les défaillances d’entreprises frôlent actuellement les pics atteints au cœur de la crise de 2009.

Toutes les faiblesses de l’économie française sont résumées dans ces phénomènes : un manque endémique de fonds propres et de fonds de roulement ; des relations déséquilibrées avec les organismes publics qui, d’un côté, tardent à régler leurs factures dans les délais, mais qui provoquent l’effondrement des boites lorsqu’elles ne parviennent pas à régler leurs charges sociales ou fiscales dans les temps ; absence de relations de partenariat avec les banques, prêtes à couper les vivres d’une entreprise et à en précipiter la chute lorsque les tensions de trésorerie dépassent les délais réglementaires. Même face à des factures en attente de paiement et des carnets de commande pleins, les banques se défilent…

Quel est le chef d’entreprise qui n’a pas eu à expliquer à son banquier en plein mois d’aout que ses client sont en vacances, qu’ils paieront leurs factures à la rentrée et qu’en attendant, les versements des salaires, l’URSSAF et de la TVA ne peuvent pas attendre ? Cela provoque certes des tensions de trésorerie, mais elles ne remettent souvent pas fondamentalement en cause la bonne santé de l’entreprise.

Les chefs d’entreprises accueilleraient la création de la nouvelle Banque des PME autrement que comme un gadget sans importance, s’il lui est conféré pour mission d’aider les entreprises face à ces situations concrètes qui les menacent, surtout dans leurs premières années d’existence. La future Banque des PME pourrait avoir pour mission de les accompagner pour surmonter ces tensions de trésorerie, de les aider à consolider leurs fonds propres et à constituer des fonds de roulement suffisants et de les accompagner dans leurs démarches auprès des percepteurs de toutes sortes pour obtenir des délais de paiement.

Alors que l’allongement des délais de paiement exacerbent les difficultés, de telles missions seraient véritablement en phase avec les réalités concrètes auxquelles sont confrontés les entrepreneurs et constitueraient un signe tangible que la nouvelle majorité est à l’écoute de ceux qui se battent pour créer les richesses, les emplois et la croissance dont la France a besoin.

http://www.atlantico.fr/decryptage/entreprises-francaises-face-au-tsunami-impayes-leonidas-kalogeropoulos-476762.html

PS, UMP : verrouillage et magouillage



de Le Blog de Thierry Desjardins de tdesjardins
Curieuse coïncidence, le PS et l’UMP sont en train de se chercher, l’un et l’autre, un nouveau patron. Le PS après la victoire et l’annonce du départ de Martine Aubry, l’UMP après la défaite et la disparition (provisoire ?) de Sarkozy.
Or, ce qui est frappant, d’un côté comme de l’autre, c’est que toutes les bonnes intentions, toutes les promesses de moderniser, voire de moraliser et en tous les cas de démocratiser la vie interne des appareils ont été oubliées, à droite comme à gauche.
Au PS, il n’y a que deux candidats, Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis, et Martine Aubry entend bien désigner elle-même son successeur. A l’UMP, deux candidats aussi, Fillon, le préféré de l’opinion, et Copé qui tient le mouvement. Tous les autres, de Nathalie Kosciusko-Morizet à Bruno Le Maire en passant par Henri Guaino, font de la figuration et n’ont même guère de chance d’obtenir les 8.000 signatures de militants nécessaires pour se présenter.
Bref, des deux côtés, on a tout verrouillé et l’avenir du parti va se jouer dans les magouillages de couloirs, entre apparatchiks.
Le PS qui avait pourtant eu l’excellente idée des primaires pour se choisir un candidat à la présidentielle ne veut plus prendre le risque de faire apparaitre au grand jour certaines divergences avec… le président. Maintenant, le PS n’a plus qu’un seul rôle à jouer, celui de « godillot ». Martine Aubry que tout sépare de Hollande et de Ayrault l’a admis et se retire dignement sur son Aventin lillois en attendant de voir la roue tourner.
Au PS, tout le monde a bien compris que si le quinquennat était raté, il n’y aurait plus qu’à retourner sur les bancs tristounets de l’opposition. C’est donc, de gré ou de force, l’union sacrée et chacun est prié de faire taire ses états d’âme.
A l’UMP, où l’on est déjà convaincu qu’après un quinquennat désastreux la gauche sera balayée en 2017, on sait que celui qui sera désigné comme patron du parti sera, évidemment, le candidat qui aura à affronter Hollande. Copé n’a jamais caché ses ambitions, démesurées aux yeux de certains, Fillon non plus qui, se souvenant de la carrière de Chirac, s’est d’ailleurs ajouté un objectif-tremplin à mi-parcours : la mairie de Paris.
Seuls, les militants encartés et à jour de cotisation pourront choisir entre Fillon et Copé ce qui donne un avantage évident à ce dernier qui tient, depuis des années, d’une main de fer, le mouvement.
Or, autant il est normal de procéder à un scrutin « fermé » pour élire le président du parti autant des primaires « fermées » deviennent dangereuses pour désigner le futur candidat à la présidentielle. Les militants n’ont pas les mêmes préférences que l’ensemble du corps électoral. Le PS l’avait bien compris qui avait choisi le principe de primaires « citoyennes », ouvertes à tous. Avec des primaires « fermées », Martine Aubry aurait, sans doute, été désignée comme candidate et elle aurait, selon toute vraisemblance, été battue en face de Sarkozy.
D’ailleurs tous les sondages montrent que Copé est le favori des militants et que Fillon est le préféré des Français. Tout le monde semble avoir déjà oublié que les deux lascars ont été impliqués jusqu’à la moelle dans le sarkozisme, l’un en tant que Premier ministre, l’autre en tant que chef du parti présidentiel. Il est vrai qu’en 2017 beaucoup d’eau sera passée sous les ponts et que certains commencent déjà à évoquer un retour triomphant du dit Sarkozy.
Mais ce qui est désolant dans ce petit spectacle c’est l’absence totale de nouveauté, d’imagination, de souffle. On reprend les mêmes et on continue comme si on n’avait pas compris que les Français en avaient assez de ces visages, de cette petite cuisine, de ces querelles d’égos.
Ce n’est ni avec Harlem Désir ni avec Cambadélis que le PS pourra devenir une grande force de propositions, aiguillonnant sans cesse le gouvernement avec des idées neuves. Et ce n’est ni avec Fillon ni avec Copé que l’UMP sera capable de reconstruire une droite crédible redonnant espoir aux Français.
On a bien l’impression que la vie politique française se limite désormais à la loi de l’alternance. Pour l’emporter, inutile d’avoir des idées, un programme ou de l’envergure. Il suffit d’avoir perdu au coup d’avant, car celui qui avait gagné perdra immanquablement. C’est la loi du « qui a gagné perdra ».
Désir et Cambadélis savent déjà que le PS perdra la présidentielle de 2017, Fillon et Copé savent déjà que l’UMP a toutes les chances de l’emporter en 2017. A ce petit jeu, on gagne toujours un coup sur deux. Par défaut. Il suffit d’attendre son tour, de verrouiller, de magouiller. Oui, c’est désolant.