lundi 3 septembre 2012

« Police Secours » délocalisé au Maghreb ?




La déclaration du porte-parole de la DRCPN (Direction des ressources et des compétences de la Police Nationale) ce lundi est passée inaperçue dans les médias grand public, et pourtant, elle a eu l’effet d’une véritable bombe dans les postes de Police.
Ainsi, c’est à 8h30 que plus de 45000 policiers étaient réunis dans leurs commissariats respectifs pour entendre la nouvelle : l’ensemble des services Police Secours dans plus de 9 régions allaient être délocalisés en Tunisie et au Maroc.

Une entreprise leader dans les call-centers

La Police a annoncé son partenaire principal au Maghreb, Al-Malek Telemarketing lt. Cette start-up existant depuis les années 90 en Tunisie et au Maroc est la première entreprise de call-centers au Maghreb et offre ses services à des dizaines de grands groupes européens dont Bouygues Telecom ou Hewlett-Packard. 

Le directeur de la société s’est félicité de ce nouveau partenariat et a garanti « un service professionnel, rapide et fiable » aux citoyens français. En effet ce seront désormais 150 agents spécialement recrutés par l’entreprise qui assureront la liaison entre les appels d’urgence du « 17 » et les forces de Police sur le terrain. Parmi ces nouveaux employés, beaucoup sont « d’anciens rebelles, héros du Printemps Arabe, lors duquel ils se sont formés à la communication radio et à la tactique militaire », et pourraient même, selon le directeur « enseigner des stratégies d’interpellation de style oriental aux policiers français ».

La DRCPN a , dans son discours, expliqué que cette décision découlait principalement des « restrictions budgétaires » imposées par le gouvernement. Cependant, les deux principaux syndicats policiers ont d’ores et déjà manifesté leur mécontentement quant à cette décision, et disent vouloir « engager des discussions avec les sphères décideuses de la Police Nationale pour trouver une solution plus viable pour nos collègues et nos concitoyens » ; a annoncé le porte-parole du second syndicat des membres des forces de l’ordre. 


Selon lui, la sous-traitance des services Police Secours par Al-Malek Telemarketing lt. poserait de graves problèmes, notamment à cause de « la distance entre les opérateurs radio et les forces d’intervention ; le manque d’expérience et de connaissance du terrain des opérateurs » sans évoquer bien sûr la suppression des emplois ainsi remplacés. Sur ce dernier point, la DRCPN s’est voulue rassurante : « les anciens opérateurs radio de Police Secours se verront proposer un emploi chez notre partenaire pour un salaire mensuel équivalent à 200€ », précisant de surcroît que « les fonctionnaires ainsi mutés auront un statut exclusif de fonctionnaire d’Etat en fonction à l’étranger ».


La décision devrait être confirmée dans la semaine par le ministère de l’intérieur, qui a déjà officieusement annoncé que celle-ci s’appliquera certainement à toutes les régions de France d’ici la fin de l’année.
Johnny Boul pour le Gorafi ―

Le service « Police Secours » délocalisé au Maghreb | LeGorafi.fr

L' économie française meurt mais l' Euro est irréversible


Vive l’euro, jusqu’à ce que la France en crève ! 
Urvoas veut que le bourreau fasse son office : la trahison c'est maintenant !

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault vient de confirmer sur France Inter, le dimanche 2 septembre, que le cap des 3 millions de chômeurs avait été franchi. Avec ce commentaire : « La situation est particulièrement grave. »
Mais que propose le chef du gouvernement ?

PLUS QUE JAMAIS, LA LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE IMPOSE DE COMMENCER PAR SORTIR DE L’EURO ET DE L’UE

Je l’ai dit maintes fois, depuis la création de l’UPR il y a bientôt 5 ans et demi : il est IMPOSSIBLE de lutter contre la montée inexorable du chômage et des délocalisations, tant que la France :

a)- n’aura pas remis en cause les articles 32 et 63 du traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE, qui reprend des dispositions identiques figurant dans le traité de Maastricht).

Ces articles donnent en effet le feu vert général à toutes les délocalisations industrielles et placent les salariés français en concurrence frontale avec des centaines de millions de salariés chinois, indiens, ou du Sud-est asiatique pays 20 fois moins – ce qui constitue évidemment une concurrence intenable ;

b)- ne sera pas sortie de la monnaie européenne, car notre pays n’est plus maître de ses taux d’intérêt et de ses taux de change.

En outre le maintien en survie artificielle de l’euro exige des politiques d’austérité toujours plus gravement récessives, ce qui plonge tous les pays de la zone dans une dépression économique et une montée du chômage inexorable.

Tout cela impose de sortir de l’Union européenne et de l’euro.
Du reste, les traités ne prévoient d’ailleurs pas la possibilité de sortir de l’euro sans sortir de l’UE.

LES EUROPÉISTES PRIS À LEUR PROPRE PIÈGE

La seule réponse des européistes à ces arguments a consisté :

a)- pour ce qui me concerne, à briser ma carrière administrative, à m’interdire purement et simplement l’accès aux médias et à organiser l’omerta autour des mes analyses ;

b)- plus généralement, à taxer quiconque veut sortir de l’euro de « nationalisme » et « d’extrême-droite ».

Et cela, au motif que Mme Le Pen voudrait sortir de l’euro, ce qu’elle a d’ailleurs « oublié » de proposer dans sa profession de foi pour l’élection présidentielle, seul document officiel transmis aux 46 millions d’électeurs.

Je rappelle au passage que, loin de se démarquer de cette tactique de diabolisation orchestrée par l’UMP/MODEM/EELV/PS, le Front de Gauche abonde dans le même sens. M. Jean-Luc Mélenchon a ainsi déclaré, le 26 juin 2011, sur la radio Europe 1 que « prôner la sortie de l’euro relève du maréchalisme »

Cette stratégie de la terreur intellectuelle, consistant à diaboliser quiconque veut sortir de l’euro et des traités européens, s’est certes révélée remarquablement efficace pour imposer au peuple français la situation dans laquelle nous sommes.

Seulement voilà : il y a une justice immanente. Maintenant que cette situation tourne au désastre, les européistes se retrouvent pris à leur propre piège de diabolisation.

Ayant pris appui depuis deux décennies sur les opportuns « dérapages » de la famille Le Pen pour certifier aux Français que vouloir sortir de l’euro et de la construction européenne était équivalent à approuver les idées hitlériennes, ils ne peuvent plus venir soudain expliquer aux Français que c’était une blague…

Il se sont donc condamnés à refuser absolument la seule possibilité de sauver le niveau de vie des Français, qui passe justement par la sortie de l’euro et de l’UE.

Les européistes, qu’ils appartiennent à l’UMP, au PS, au MoDem, à EELV, ou au FG, en sont donc réduits à contempler le naufrage, sans pouvoir rien dire ni faire d’efficace pour lutter contre.

Cela aurait la beauté antique de la tragédie grecque si cette irresponsabilité criminelle de notre classe politique n’entraînait pas des millions de nos compatriotes dans un appauvrissement épouvantable, dont nous n’avons encore vu que les prémisses.

L’ABSENCE PATHÉTIQUE DE SOLUTION DES EUROPÉISTES

N’ayant donc rien à proposer d’efficace et de concret pour lutter contre la montée inexorable du chômage, le Premier ministre Ayrault a donc fait ce que savent faire les européistes : débiter sur un ton monotone des idées creuses, des promesses vaines, et des appels à la mobilisation…. dans le vide.

Au micro de France Inter, après avoir avoué que « la situation est particulièrement grave », le chef du gouvernement a ainsi accouché d’une souris :

« On est à trois millions de personnes sans emploi. C’est la raison pour laquelle nous avons accéléré la convocation du Parlement. Tout le monde doit s’y mettre, retrousser les manches, pour qu’on réussisse. »

Comme si le problème était que les gens s’étaient tourné les pouces, depuis 20 ans qu’a été ratifié Maastricht !

M. Ayrault nous a également fait le coup du déni, en lançant : « Je ne veux pas être le Premier ministre d’un tournant de l’austérité », alors que c’est pourtant exactement ce qu’il est, puisqu’il n’est que l’exécutant docile des instructions de l’oligarchie UE-BCE-FMI.

Alors que propose-t-il réellement ? Eh bien, on a beau tourner et retourner ses propos dans tous les sens, on ne trouve rien.

Il a réaffirmé que « les objectifs de 3% (de déficit) pour le budget 2013 seront tenus », ce qui veut donc dire que la politique de récession suicidaire va être maintenue et renforcée.

Curieusement, M. Ayrault s’est ensuite défendu « d’avoir bullé, comme on dit » pendant l’été.

Puis il a balayé les critiques : « Je n’entends pas ces critiques parce qu’elles ne correspondent à rien (…) Ça, c’est les petits potins ».

Et il a terminé en engueulant tout le monde : « Ça suffit ! Cela vaut pour tout le monde. La discussion a lieu au sein du conseil des ministres, pas sur la place publique. »

Voilà qui en dit long sur le degré de nervosité de l’équipe gouvernementale. Cela nous promet certainement des rebondissements cocasses au sein de la « majorité plurielle » au cours des mois à venir.


L’INDÉCENCE DE MICHEL SAPIN

Ce dimanche ensoleillé du 2 septembre 2012 a enfin été marqué par les déclarations indécentes de Michel Sapin, « Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social » [ sic ].

Lors du Forum Radio J, il a joué les blasés et a même presque tourné les chiffres calamiteux du chômage comme s’il s’agissait d’une plaisanterie :

« C’est déjà fait les trois millions de chômeurs ! Les chiffres que nous commentons, (…) qui sont les chiffres du mois de juillet, sont aujourd’hui dépassés. On est en septembre. Donc, ce n’est pas la peine de s’interroger sur les 10%. C’est déjà fait ! ».

Avant d’enchaîner : « Ne nous battons pas sur des symboles qui sont déjà dépassés (…) La question est : ‘est-ce que ça va augmenter encore beaucoup?’. Oui, ça va encore augmenter. »

Voilà au moins qui est clair : le « Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social » – de gauche – annonce non seulement sur le ton de la boutade que « les trois millions de chômeurs, c’est déjà fait ! », mais il prévient d’un ton bravache que « ça va encore augmenter.» Alleluia !

Bien entendu, il a quand même voulu laisser un peu d’espoir, en concluant : « Est-ce qu’à un moment donné on peut l’inverser? Oui, on peut l’inverser .»

Mais que vaut donc cette promesse ?

Pour mesurer le degré de fiabilité des promesses du sieur Michel Sapin, rien n’est plus instructif que de rappeler ce qu’il disait voici 20 ans.

En 1992, Michel Sapin était Ministre de l’Économie et des Finances sous François Mitterrand et militait ardemment pour que les Français votent OUI au référendum du 20 septembre sur le traité de Maastricht. Il le fit notamment en ces termes, sur RTL, le 29 juillet 1992 :

« La France, compte tenu de la politique qui y est menée, est le seul pays qui, dès aujourd’hui, est en situation de pouvoir entrer dans la monnaie unique. [...] Tous les Français savent bien que l’Europe c’est la prospérité. La monnaie unique sera l’occasion d’accroître la prospérité européenne. Il suffit pour cela de constater que, du jour où la monnaie unique sera créée, elle sera la première monnaie du monde. »

CONCLUSION : L’INCOMPÉTENCE FLAMBOYANTE AU POUVOIR

Que le Ministre de l’Économie et des Finances se soit trompé à 100% dans ses prévisions de l’époque ne l’a pas empêché de continuer à plastronner au PS et d’y prendre la pose du « sage » et de « l’expert ».

En novembre 2011, François Hollande, candidat PS à l’élection présidentielle, en a d’ailleurs fait un élément clef de son équipe de campagne : il l’avait nommé « Chargé du projet présidentiel »…..

Avec un tel « expert » pour piloter le programme présidentiel de Hollande et pour lutter contre le chômage en France, nous pouvons être certains que les mois qui viennent seront bien sombres.

Vive l’euro, jusqu’à ce que la France en crève ! - Union Populaire Républicaine (UPR)

Comment une méga tempète solaire nous renverrait au Moyen Age


Tempétes solaires : Les conséquences d'un black out.

La traduction d'un article rédigé à partir des conclusions de la National Academy of Sciences et d'un rapport de la NASA. Fictive ou non, la tempéte solaire a été fixée à la date du 22 Septembre 2012.


"Il est minuit, le 22 Septembre 2012 et un rideau de lumière colorée scintille dans le ciel de Manhattan. Quelques New-Yorkais ont vu l'aurore boréale, mais leur fascination est de courte durée. Quelques instants plus tard, les ampoules électriques frémissent et se mettent à briller très fort un instant avant de s'éteindre.

Tout de suite après, ce sont toutes les lumières de l'état qui s'éteignent. 90 secondes plus tard, c'est la moitié Est des États-Unis qui est privée de courant.

Un an plus tard, des millions d'Américains ont péris et l'infrastructure du pays est en lambeaux. La Banque mondiale déclare que l'Amérique est un pays du tiers monde. L'Europe, la Scandinavie, la Chine et le Japon ont eux aussi du mal à se remettre de cet événement fatidique : Une violente tempête qui a démarré à 150 millions de kilomètres, sur la surface du soleil.

L'extrait ci dessus proviens de l'article "alerte à la tempête solaire : les 90 premières secondes de la catastrophe" qui a été publié dans le New Scientist.
Il décrit ce qui pourrait arriver en 2012. S'agit il de fiction ou de réalité?



Le rapport de la NASA

La NASA a récemment publié un rapport détaillant une étude réalisée par l'académie nationale des sciences, intitulé «Evénements climatiques spatiaux sévères : Comprendre les impacts sociaux et économiques"

Fondamentalement, le rapport pose la question de savoir quelles seraient les conséquences si une forte tempête solaire devait se produire aujourd'hui ou comme beaucoup le prédisent en 2012.

Interdépendance

Aux États-Unis et dans une grande partie du monde développé, les liens entre divers systèmes interconnectés d'alimentation, de communication, les systèmes financiers, les infrastructures, les transports sont très répandus.

Tous ces systèmes sont reliés au réseau électrique. "Dans la société moderne, l'électricité est la clé de voûte sur laquelle pratiquement toutes les autres infrastructures et services reposent », note le rapport.

Pourtant, elle est particulièrement vulnérable à de mauvaises conditions de météo spatiale. Les courants de terre induits lors des tempêtes géomagnétiques peuvent faire fondre les enroulements des transformateurs de cuivre au cœur de nombreux systèmes de distribution d'énergie. Les lignes électriques tentaculaires agissent comme des antennes, amassant les courants et les diffusant sur une large zone.

L'événement de 2012

En moyenne, la polarité du soleil se renverse tous les 11,1 ans. La dernière fois ce fut en 2001, et le prochain cycle polaire est attendu pour 2012. Lorsque la polarité magnétique est opposée à celle de la terre, il se créé une situation où un fort courant est généré par le réseau électrique et même par certaines parties de la terre.

Est-ce une coïncidence que le calendrier maya se termine également en 2012? Ou est-ce qu'ils savent quelque chose que nous n'avons pas tout à fait encore compris? Personnellement, j'ai plutôt tendance à penser qu'il s'agit juste une coïncidence.

J'ai aussi tendance à penser que la prédiction maya de 2012 n'est pas une fin de la prédiction du monde comme certains le croient, mais le passage à une nouvelle ère - mais je m'égare.

Habituellement, juste avant et après le polar shift du soleil, il y a une augmentation notable des éruptions solaires, des éjections de masse coronale, de l'énergie solaire et des orages géomagnétiques. Comme les tremblements de terre - la plupart du temps ces événements ne causent que des problèmes mineurs (par exemple, la tempête géomagnétique en 1989 qui a frappé le réseau électrique en électricité du Québec et et qui a coupé le courant à 6 millions de personnes pour environ 9 heures).

Parfois cependant, la tempête peut être beaucoup plus forte, et durer des jours avec des effets les plus répandus - comme cela s'est produit en 1859 - ce qui a été expérimenté dans la plus majeure partie du monde (du moins dans les régions disposant de télégraphes qui ont servi de grandes antennes amplifiant l'effet.

Que va t'il se passer en 2012 avec tout le câblage installé, nous avons maintenant?

Risques

Certains scientifiques, ingénieurs et les propriétaires de services publics ainsi que des planificateurs militaires savent que nous sommes particulièrement vulnérables en ce moment face à une importante tempête solaire. Ces préoccupations peuvent être classées dans les domaines suivants:

1) La magnétosphère (provoquée par le champ magnétique terrestre) permet de protéger la terre contre les pires effets de ces tempêtes solaires. Malheureusement, les scientifiques ont identifié deux grands trous dans la magnétosphère et craignent que l'impact d'une tempête solaire sur la terre pourrait avoir des effets plus néfastes que l'on ne le pense. Le scénario de la pire tempête pourrait être en développement pour 2012.

2) En règle générale, les réseaux électriques sont faits pour résister à des problèmes isolés (par exemple, une tornade renversant lignes, un ouragan, un tremblement de terre, etc), mais une tempête solaire frappe généralement sur une zone de large diffusion et devient un problème multi-points, ce qui peut provoquer des défaillances en cascade. En effet, les 180.000 miles de lignes électriques (États-Unis uniquement) agissent comme une antenne géante captant de courant. Comme les lignes de transport du courant alternatif et les orages géomagnétiques produisent un courant continu - ce qui peuvent faire cesser de fonctionner des équipements déjà affaiblis par de précédents évènements et des transferts fréquents de puissance.

3) Nous dépendons des satellites pour nos communications, le GPS, les prévisions météorologiques, etc... Si une tempête solaire de grande envergure survient en 2012, ou à tout autre moment, cela poserait un triple risque pour les satellites et les services qu'ils fournissent:

En premier lieu, les tempêtes solaires peuvent réduire l'efficacité des panneaux solaires sur les satellites - qui ne sont pas protégés par une atmosphère pouvant absorber la plupart des salves de rayonnements intenses. En règle générale, ce n'est pas un gros problème car nous avons maintenant assez d'expérience pour anticiper ces changements et on a tendance à construire des panneaux de satellites qui sont assez grands pour continuer à fournir de l'énergie, même si leur efficacité est érodée dans les tempêtes solaires. 

Cependant, cela pourrait causer une baisse plus rapide de la puissance du satellite - et vu le nombre de satellites - cela pourrait se transformer en un problème important si ceux ci devaient être remplacés d'autant plus si à terre on doit faire face à des pannes d'électricité majeures

Le deuxième problème est plus gênant, en ce que les tempêtes solaires peuvent augmenter le coefficient de traînée de l'atmosphère causant une perte d'altitude. Couplé avec une perte de puissance, qui pourrait affecter notre capacité à suivre les satellites - ce serait déjà un motif sérieux de préoccupation.

Le troisième problème est l'interférence avec les signaux envoyés et reçus par les satellites. Par exemple, une tempête solaire qui a perturbé notre positionnement GPS pourrait causer des problèmes majeurs avec l'air et le trafic maritime, sans parler de tous les pilotes qui dépendent de GPS pour les amener là où ils veulent aller.

Imaginer le monde en 2012, sans alimentation et de l'électricité.

Si le pire est advenu et s'il y avait une panne majeure du réseau en 2012 - cela pourrait affecter plus que nos écrans de télévision, les lumières et les appareils. La pression de l'eau des robinets diminuerait graduellement et cesserait. Les aliments réfrigérés pourriraient. Téléphones et les systèmes de communication seraient HS ainsi que les pompes à essence, les systèmes de chauffage et de climatisation. Les banques et les distributeurs automatiques de billets fermeront, sans même mentionner les marchés financiers et les chaîne de l'agro-alimentaire qui s'arrêteront faute de carburant.

Le pire, c'est que cela pourrait prendre au moins plusieurs mois pour pouvoir rebrancher le courant. Tout dépendra de l'ampleur des dégâts et du nombre de transformateurs qui auront fondu. Il y a seulement une petite fraction des transformateurs de rechange à portée de main par rapport au dommage qui pourrait survenir. La construction de transformateurs neufs et de pièces de rechanges sans disposer du courant sera un immense challenge Les usines devrons être équipées de puissants générateurs pour construire ce qui serait d'abord nécessaire, et ainsi de suite. Ce serait un processus lent.

En attendant, que pensez-vous qu'il adviendrait d'une société privée d'électricité, d'eau, de nourriture et de carburant ? Ce n'est pas un joli tableau. Les gens vont commencer à mourir à la fin de la première semaine, ce seront ceux qui n'ont pas un stock minimal en eau et ceux qui vivent dans des régions où l'eau n'est pas immédiatement disponible. Le désespoir se traduira par un déchaînement de violence et de criminalité avec des hordes en quête de nourriture et d'eau. Pendant plusieurs semaines, les civils évacuerons complètement les grandes villes créant des conditions extrêmement dangereuses alors que les gens cherchent de la nourriture, de l'eau et des fournitures.


Aujourd'hui, notre société est beaucoup plus dépendante des dispositifs électriques pour notre survie, en particulier pour la communication, l'éclairage, les ordinateurs, la radio, la télévision, Wall Street, les banques, les réseaux d'égouts, le transport, les satellites météorologiques, GPS, et de la défense. Les satellites seront frits. le Physicien Michio Kaku affirme que nous allions être rejeté une centaine d'années dans le passé.

La National Academy of Sciences affirme que les éruptions solaires pourraient neutraliser 300 gros transformateurs dans les 90 secondes, couper l'alimentation électrique de 130 millions de personnes. Ils ont dit que pendant la première année après la tempête solaire, les dommages pourraient s'élever à 2000 Milliards de dollars. Il faudrait 4 à 10 ans pour récupérer.

Aucune civilisation ne pourrait récupérer après un impact d'une telle ampleur.

Quelle est la probabilité du scénario de 2012 ?

Il est très probable qu'il puisse y avoir des pannes d'électricité régionales en 2012 - peut-être plus tôt, peut-être plus tard. C'est arrivé à de nombreuses reprises dans le passé - mais ils ont été réparés et le courant a été rétabli en quelques heures ou quelques jours dans la plupart des cas. Il est également possible qu'une violente tempête puisse frapper, parce que cela aussi s'est produit dans le passé et peut donc se reproduire.

La vérité est que nous avons encore à apprendre sur le soleil et nous avons un long chemin à parcourir avant d'être en mesure de prédire avec certitude quand surviendra une tempête solaire ainsi que l'impact qu'elle aura.


À l'heure actuelle, les entreprises de services publics s'appuient sur les données du satellite ACE et certains logiciels qui les aident à repérer les problèmes potentiels et de prendre des mesures d'évitement. Le problème c'est qu'il peut-être déjà trop tard pour que ces services publics puissent se préparer.

Quelle est la solution ?

Le rapport de la NASA se termine par un appel à l'infrastructure conçue pour mieux résister aux perturbations géomagnétiques, l'amélioration des codes GPS et des fréquences, et des améliorations en matière de prévision météo de l'espace.

Du côté des infrastructures - J'ai lu une interview intéressante dans Wired Magazine, où un des "experts" recommande la construction et l'installation de 5000 coffre blindés de la taille d'un lave linge pour aider à protéger les transformateurs les plus vulnérables. Il affirme que c'est possible de le faire d'ici à 2012 et que cela ne coûterait que 150 millions de dollars (environ le même coût que l'assurance des transformateurs).

Toutefois, ils ont également poursuivi en mentionnant que la volonté politique et le soutien à la protection de notre réseau doivent également être encouragés dans le cadre d'une planification énergétique globale d'énergie renouvelables.

Il s'avère également que l'ajout de systèmes d'énergie renouvelables au réseau est également utile (par exemple, le système européen est beaucoup moins vulnérables aux tempêtes solaires que celui des États-Unis ou de la chine).

D'un point de vue personnel, le fait d'avoir sa propre source d'énergie indépendante pourrait vraiment être utile dans le cas d'un problème prolongé avec le réseau de votre région. Cela peut s'agir d'un système de base couvrant tout le toit - avec possibilité de se couper du réseau, ou d'un générateur solaire pour fournir de l'électricité pour vos plus importants systèmes électriques. En plus d'offrir la tranquillité d'esprit en tant que système de secours - de tels systèmes peuvent aussi économiser de l'argent et offrir une fiabilité supplémentaire pour votre équipement le plus sensible à l'électricité (par exemple, votre équipement informatique).

Certaines personnes suggèrent la construction d'une cage de Faraday pour protéger les appareils électroniques des surtensions qui pourraient circuler à travers la grille, et d'autres recommandent la préparation d'un plan d'urgence et la constitution de stocks de ressources (nourriture, eau, etc.)

Bien que je n'ai jamais eu beaucoup de succès personnel avec l'activisme politique, je pense que le lobbying en faveur des énergies renouvelables, l'investissement, l'amélioration de l'infrastructure du réseau électrique fait vraiment beaucoup de sens - c'est peut-être trop d'anticiper le succès au niveau national - mais je pense que vos chances de succès avec les États les plus vulnérables de la Nouvelle Angleterre pourrait se mêler à des réactions de soutien positives

Bref - c'est une autre bonne raison de passer au solaire avant 2012.

une traduction de : Les Chroniques De Rorschach: Tempétes solaires : Les conséquences d'un black out.
source originale : http://www.solar-facts-and-advice.com/2012.html

Hollande et Ayrault à la recherche de la confiance des marchés


“Socialistes”, à quoi mène la “confiance des marchés” ?


Sur France Inter hier matin, ça démarrait fort : ils avaient invité Jean-Claude Trichet, cet odieux nabab qui n’a pas son pareil pour te faire sentir qu’il fait partie des Maîtres du Monde, alors que toi, pauvre merde, déjà que tu ne comprends rien à la finance, tu devrais t’estimer heureux qu’il daigne te parler afin de tenter de te sortir de ton ignorance crasse.

Il n’a pas fallu dix minutes pour rentrer dans le vif du sujet : à la question bateau de Patrick Cohen, du style : “Mais ne pensez-vous pas que plonger l’Europe dans le marasme et la récession soit un remède pire que le mal ?”
L’autre, bouffi de ses certitudes, ne se démonte pas, et répond froidement que non, bien au contraire, que c’est exactement ce qu’il faut faire, puisque c’est la seule solution pour que les pays qui “dépensent plus que ce qu’ils gagnent” (quel mépris ! il aurait été plus honnête et pertinent de dire “dont mes potes Maîtres du Monde ont asséché toutes les recettes pour les obliger à supprimer l’État”) regagnent “la confiance des Marchés” (Rhââââĥ !)

Il se trouve que lors de ces vacances, j’ai notamment lu un livre (“l’Empire de la Honte” de Jean Ziegler) dont “La confiance des marchés” est un des thèmes principaux. L’auteur, bien connu ici, fut jusqu’en 2008 “rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation”, du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. En clair, chargé de faire en sorte que le moins possible de personnes et particulièrement d’enfants meurent de faim dans le monde. Il a la particularité rare d’avoir osé dénoncer les multinationales (de l’agroalimentaire et de la pharmacie notamment) qui ont démontré que la mort de milliers d’enfants leur importait moins que les bénéfices qu’ils ramenaient à leurs actionnaires.
Ce livre est totalement consacré aux effets catastrophiques de la dette (et des remèdes de cheval mis en œuvre pour la résorber) sur les peuples du “Tiers Monde”. Mis devant l’obligation de rembourser une dette souvent “odieuse” (c’est à dire contractée sans raison valable et souvent par corruption des dirigeants des pays concernés), “réorganisés” par le FMI qui brade aux multinationales les ressources du pays, obligés de vendre leurs matières premières (café, cacao…) à un prix qui ne leur permet pas de vivre, mais devant acheter des machines ou des services au prix fort à d’autres multinationales, les États n’ont plus un radis à consacrer aux pauvres, même lorsqu’ils meurent de faim par centaines de milliers.

Citons Ziegler :

“S’il est une expression qui m’a toujours révulsé, c’est bien celle de “confiance des marchés”. Pour ne pas être attaqué, dévasté, mis à genoux par le capital financier mondialisé, un peuple doit - par sa conduite économique - gagner la “confiance des marchés”.

Mais comment mérite-t-on cette “confiance” ? Tout simplement en se soumettant corps, esprit et âme au diktat des cosmocrates. C’est à cette condition, et à cette condition seulement, que les maîtres de l’empire de la honte concèdent leur collaboration aux peuples prolétaires.”

Ça ne vous rappelle rien ?

Jean Ziegler détaille ensuite comment ces maîtres de l’empire de la honte ont dézingué Salvador Allende au Chili. Cet irresponsable cuistre n’avait rien trouvé de mieux que de prendre des mesures de Gauche (nationalisation des mines de cuivre, réformes sociales, impôt sur les sociétés transcontinentales…), il fallait agir.

Le complot impliquait la société ITT, aujourd’hui éclatée en morceaux mais qui était à l’époque la plus grosse multinationale du monde, des trusts miniers, les politiciens (Nixon, Kissinger), la CIA… Chacun sait comment Allende fut assassiné le 11 septembre 1973, 3 ans après son arrivée au pouvoir.

Ziegler conclut :

“Salvador Allende et son Unité populaire n’avaient pas su gagner la “confiance des marchés”.

On sait aussi comment Allende fut remplacé par la dictature militaire de Pinochet, un gars raisonnable qui allait permettre l’éclosion du néolibéralisme, notamment en ramenant à la raison tous ceux qui auraient eu l’outrecuidance de contester le système d’une manière ou d’une autre. Mais qu’importent la torture et les assassinats, puisque les marchés étaient en pleine confiance… C’est bien le principal, non ?

Autre exemple, d’autant plus parlant qu’il est chronologiquement beaucoup plus proche. Il s’agit de l’attitude par rapport à la dette de l’emblématique ex-président brésilien Lula. Un vrai mec de Gauche, sur le papier. Pas un Hollande. Un prolétaire, un vrai. Né dans une famille nombreuse d’ouvriers agricoles, et qui a personnellement connu la famine. “Monté” à la ville, vivotant de misérables boulots dans la rue. Devenu ouvrier de l’automobile, puis syndicaliste, avant de fonder le PT (Parti des travailleurs), qui l’amènera au pouvoir.

Certains savaient avant 1981 que Mitterrand n’était pas de Gauche, et qu’il trahirait. Ils avaient raison.
Aujourd’hui, tout le monde ou presque sait bien que Hollande n’est pas de gauche, sinon de la trop fameuse “gauche de droite”, et qu’il trahira. Une bonne partie de ceux qui ont contribué à son élection n’ont voulu qu’éviter la prolongation de cette mascarade que fut le sarkozysme.

Mais Lula était insoupçonnable.

Lula a été élu en 2002, après deux décennies de dictature militaire, suivies par une période presque aussi longue d’un pouvoir de droite libérale vendu aux banksters.

Cette période est décrite dans les manuels d’histoire-géo comme “le miracle économique brésilien”. Les représentants de l’empire de la honte font acheter aux généraux brésiliens un arsenal dantesque, sous le prétexte, 1000 fois réutilisé ici ou là depuis, de “Sécurité Nationale”.

Pire, sous la conduite du ministre des finances Delfim Neto, cheval de Troie des banksters (comme on en trouve aujourd’hui en Grèce ou en Italie), le Brésil se dote d’une quantité phénoménale de grands équipements (routes, ponts, ports, matériel d’exploration pétrolière…), sans avoir le moindre sou pour les payer. Comme les armes, tout est acheté à crédit. Les militaires au pouvoir acceptent d’autant plus facilement qu’ils touchent des millions de commissions sur des comptes dans les paradis fiscaux.

Pendant cette période, le Brésil massacre la forêt amazonienne en défrichant l’équivalent de deux fois la surface de la France. 90% de ces nouvelles surfaces sont concédés aux multinationales qui y feront pousser des hévéas pour leurs pneus ou du soja pour nourrir les vaches occidentales…

Trente ans après, à l’horizon 2000, le Brésil est exsangue, toutes ses richesses partent en “remboursement de la dette”, et sa population, privée de toute aide sociale, meurt de faim par milliers. Des favelas monstrueuses se développent anarchiquement autour des grandes villes (que le Brésil tentera de cacher à la face du monde lors des Jeux Olympiques de 2016.

Que fait alors le gouvernement de droite ? Rien. Il promet aux banksters de “payer la dette”. Et restreint encore davantage le peuple.

Au contraire, dans la période pré-électorale, le parti de Lula fait de la défense du peuple son cheval de bataille. Il promet notamment un audit de la dette. Historique !

Son prédécesseur avait déjà bien tendu le rectum (enfin, celui de la population pauvre) en garantissant aux banksters un excédent budgétaire (“superavit”) minimal de 3,5%, destiné au remboursement de la dette !

Je précise qu’on parle bien ici d’excédent budgétaire ! En effet, tant que le bankster a confiance dans la capacité du pays créancier à honorer les échéances de sa dette, il se contente des nouveaux crédits que l’État doit contracter pour payer les anciens. Mais si le bankster commence à craindre pour ses pépètes, il se fait menaçant et exige le dégonflage de la dette, ce qui suppose un excédent budgétaire.

Avant même son arrivée au pouvoir, Lula est menacé de toutes parts, et doit donner des gages : non seulement il ne fera pas d’audit, mais le nouveau ministre des finances, Palocci, qui finira d’ailleurs par tomber en 2011 pour des faits de corruption datant de 2005-2006, augmentera le montant minimal de l’excédent à 4,25% !!! On peut difficilement faire plus parfait demi-tour et montrer plus clairement son allégeance aux banksters.

Par la suite, jamais Lula n’est revenu sur la dette. Il a préféré la payer, et continuer à défricher, à livrer ses terres aux multinationales avides.

Je refais un saut de dix ans, et je change de continent. Bienvenue en Europe, en 2012. Nos politiciens félons s’apprêtent à leur tour à tendre notre rectum aux banksters en gravant dans le marbre l’obligation d’une stupidité et d’un renoncement absolu, de ne pas faire plus de 0,5% de déficit.

Après avoir feint de le critiquer pendant la période électorale, Hollande et ses “socialistes” ont tourné jaquette et s’apprêtent maintenant à voter en l’état le “traité Merkozy”, alias TSCG. En arguant d’un chimérique et grotesque “volet de croissance” qu’il aurait arraché à Merkel…
Ce traité félon, non content de plonger à coup sûr l’Europe encore plus profondément dans la récession, va définitivement délocaliser la conduite de notre économie à Bruxelles, sous la férule de la sinistre “Troïka” (Commission, BCE, et le sempiternel affameur des peuples, le FMI de DSK et de Lagarde) et la mettre sous la coupe des banksters, qui ne se priveront pas de piller et mettre en pièces nos derniers Services Publics et prestations sociales.

Pas de vraie surprise, on se souvient de François Hollande se rendant à Londres pour regagner la “confiance des marchés” en perdition après quelques “débordement gauchistes”, promptement remis dans le droit chemin.

On n’a rien à gagner à se soumettre à ces gredins. Il ne devrait y avoir qu’un seul mot d’ordre : résistance ! En ne perdant pas de vue que ces gens sont dangereux et ne reculeront devant rien. En Grèce, ils ont déjà baissé les salaires des fonctionnaires de 30%, comme les retraites. Et ce n’est qu’un aperçu de leurs capacités de nuisance. Le sort réservé à Allende ou aux victimes de Pinochet en témoigne, tout comme les millions d’enfants morts de faim, victimes des banksters, du FMI et des multinationales de l’agroalimentaire ou de la pharmacie.

Pour résister, on n’a que le parti “socialiste”. Quelle dérision ! On dirait que son seul but est de susciter l’espoir avant de trahir, foirer, et de faire le lit de la droite, dont les crocs s’affûtent déjà à l’horizon de 2017. Vous les entendez, les Fillon, les Copé, sans oublier Sarkozy, qui pourraient s’imposer comme un recours ? Ces cyniques amis des milliardaires qui, s’appuyant sur l’échec de la “gauche”, n’auraient plus qu’à finir le boulot des banksters par une “politique de droite” ?

Le nucléaire, les Roms, le TSCG et la “confiance des marchés”… La coupe est déjà pleine. Le changement, c’est maintenant, mais c’est où ?

“Socialistes”, à quoi mène la “confiance des marchés” ? « Le blog de SuperNo

Espagne : c'est plus l'austérité mais la misère qui est exigée


Espagne. Nouvelle vague d’austérité avant le cataclysme ?




« Qui sème la misère, récolte la colère ». Nous y sommes.

Le spectre du communisme s’étant progressivement éloigné depuis la chute du mur de Berlin, le capitalisme érigé en système globalisé n’a plus besoin de faire de concessions comme Roosevelt l’avait fait en son temps avec le New Deal. Il peut achever le travail entamé sous l’ère Reagan - Thatcher pour mettre à bas l’état providence. Comme nous l’enseigne N. Klein |1|, l’état de choc dans lequel l’Europe a été plongée avec « la crise de la dette » offre l’opportunité d’accélérer cette attaque contre nos droits acquis par les luttes. La précarité se répand au sein même des pays considérés riches (la Triade ou le centre par opposition à la périphérie). Le surendettement et la pauvreté de masse n’est plus l’apanage des pays du Sud, ces ingrédients inhérents au capitalisme dur n’ont plus de frontière.

L’Europe s’enfonce dans la récession et nous nous dirigeons sur le même chemin que celui déjà emprunté par certains pays d’Amérique latine pour les mêmes raisons lors de la « década perdida » et ses émeutes de la faim, chemin déjà parcouru par la Grèce. Après Mohamed Bouazizi qui s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid avant que le peuple envahisse les rues de Tunisie, d’autres, en proie au désespoir et à la précarité, ont subit le même sort. Le 4 avril 2012, Dimitris Christoulas, retraité grec, s’est suicidé face au parlement pour éviter de faire les poubelles pour se nourrir |2| ; un homme de 51 ans s’est immolé par le feu le 8 août 2012 dans les locaux de la Caisse d’allocations familiales près de Paris alors qu’on lui avait suspendu ses revenus ; Angelo di Carlo s’est immolé par le feu devant la chambre des députés à Rome le 11 août dernier, il venait de perdre son emploi |3|… Le taux de suicide en Grèce qui était le plus faible d’Europe avant la crise est en passe de devenir un des plus importants du continent.

L’Espagne met en place un sauvetage bancaire majeur pour nationaliser les dettes privées au bénéfice des détenteurs du capital ; mais à quel prix ?

Après avoir offert près d’un million d’euro à chacun des cabinets d’audits privés Oliver Wyman et Roland Berger, le gouvernement Rajoy paie environ 2 millions d’euros à l’entreprise privée Alvarez & Marsal pour mettre en place l’entité qui gérera les actifs toxiques des banques nationalisées |4|. 4 millions d’euros s’échappent ainsi des caisses de l’Etat pour payer ces entreprises qui vont permettre de socialiser les dettes privées.

N’oublions pas que les banques privées espagnoles se financent auprès de la BCE à un taux d’intérêt très bas de 1% (en dessous de l’inflation) tout en percevant les intérêts (pouvant atteindre près de 6%) sur la dette publique du pays dont elles sont créancières. Les quelque 1000 milliards d’euros que la BCE a volontairement injecté à 1% d’intérêt à 3 ans auprès des banques privées européennes a majoritairement servi à ce qu’elles achètent de la dette souveraine à meilleur rendement pour se renflouer et « relancer l’économie ». Les banques espagnoles, en difficulté pour se financer sur le marché interbancaire, ont répondu massivement à l’appel et ont augmenté considérablement leur exposition à la dette publique espagnole et d’autres pays d’Europe. Elles devaient ainsi près de 375 milliards d’euros à la BCE en juillet 2012 (375.549 millions), 11,4% de plus qu’un mois plus tôt en juin. La dette des banques espagnoles envers la BCE a plus que doublé depuis février 2012 lorsqu’elle atteignait 152 milliards d’euros, et est en forte augmentation depuis un an puisqu’elle était de 52 milliards d’euros (52.053 millions) un an plus tôt en juillet 2011 |5|. Avec cette somme d’argent de la BCE, les banques espagnoles ont donc investi énormément dans la dette publique espagnole dont elles détiennent maintenant plus de titres que le reste des investisseurs étrangers (banques, fond de pension et fond d’investissement). Le total de la dette publique de la zone euro aux mains des banques espagnoles atteignait fin avril 2012, le record de 263 milliards d’euros (263.300 millions). Les banques italiennes en contrôlaient alors 324 milliards d’euros |6|.

Un juteux négoce lorsque le rendement de la dette publique ne cesse d’augmenter, comme c’est le cas. Au 25 mai, le Trésor Public avait déjà émis 62 milliards d’euros de ces bons de la dette depuis le début de l’année, soit 72% de ce qui était prévu pour tout l’exercice 2012. |7|

D’énormes profits qui semblent pourtant insuffisants pour combler des pertes dues à une corruption endémique, des salaires prohibitifs et une gestion calamiteuse dans l’immobilier. Il ne suffit donc pas d’octroyer de l’argent bon marché via la BCE pour que ces banques spéculent et s’enrichissent sur la dette publique ? Faut-il que la population vienne encore à leur rescousse ?

En Grèce, où le chômage atteint un nouveau record historique à 23,1 % de la population active pour le mois de mai de cette année, le nouveau gouvernement d’Antonis Samaras se prépare à réduire de 11,5 milliards d’euros les dépenses publiques pour 2013 et 2014 afin de satisfaire la troïka des principaux créanciers (Union européenne, BCE et FMI) et les banques privées. Les pensions de retraites ont déjà été réduites de 40% en 2 ans. Le déblocage, ou non, de la prochaine tranche de prêts de l’UE et du FMI attendus par Athènes d’un montant de 31,5 milliards d’euros dépend de l’application de cette nouvelle vague d’austérité. La Grèce vient de lever en août 4,063 milliards d’euros en bons du Trésor à trois mois, à un taux de 4,43 %, pour pouvoir rembourser une échéance de 3,2 milliards d’euros auprès de la BCE. Atteint de surendettement chronique soigneusement entretenu, la Grèce ne profite pas de ces entrées de capitaux qui repartent aussitôt en remboursements, seule une infime partie de l’argent reste dans les caisses de l’Etat.

D’autres pays entrent dans la spirale infernale de l’ajustement structurel où l’endettement sert de prétexte pour imposer l’austérité. Après Chypre, les trois principales agences privées de notation dégradent la note de dette souveraine de la Slovénie qui voit ses taux d’intérêt flamber pour ses emprunts à long terme. Le danger de devoir rembourser sa dette avec un intérêt supérieur à l’inflation est assuré, c’est l’effet boule de neige : de nouveaux emprunts seront nécessaires pour rembourser les anciens... Le vaste plan d’austérité voté début juillet par le parlement destiné à réduire le déficit public à 4% du PIB d’ici fin 2012, contre 6,4% actuellement, ne suffit pas. Un deuxième plan, visant à couper encore plus dans les dépenses publiques, devrait voir le jour dans les mois qui viennent sous peine de voir la troïka envoyer une mission d’experts fouiller dans les comptes publics… Le FMI suspend un versement à l’Ukraine qui se refuse à augmenter le prix du gaz comme il avait suspendu un versement à la Grèce dans l’attente des résultats des dernières élections. Le diktat des créanciers règne.

Face aux plus grands reculs sociaux d’après guerre, il est temps de réclamer justice, souveraineté populaire et démocratie réelle. Il est nécessaire de repousser radicalement cette politique d’austérité qui n’offre pas de sortie de crise mais au contraire augmente les déficits et la dette. Place à l’union des forces de la gauche sans concession avec le capitalisme, pour contrer cette attaque sans précédent contre la démocratie. Au delà du vote décisif du 12 septembre aux Pays-Bas où le candidat de gauche Emile Roemer hostile à la politique néolibérale européenne pourrait remporter les élections, de nombreuses initiatives au niveau international convergent en solidarité avec le peuple grec pour lutter contre la dette et l’austérité. L’Alter Summit (www.altersummit.eu) ou l’appel ICAN(International Citizen debt Audit Network) vont dans ce sens.

Sources :CADTM - Espagne. Nouvelle vague d’austérité avant le cataclysme ?


L' Etat sauve le Crédit Immobilier de France : 1,5 million et demi d' euros d'indemnités pour le patron


L'ancien patron du Crédit Immobilier de France a touché 1,5 million d'indemnités


Bercy a décidé de se porter garant du Crédit Immobilier de France en difficultés. Selon nos informations, la garantie se monterait à 4,7 milliards d'euros. L'ex-numéro un, Claude Sadoun, évincé ce week-end, a déjà reçu un chèque alors que Bercy pensait qu'il renoncerait à toucher des indemnités; Devra-t-il rembourser ? 

L'Etat est donc bel et bien venu au secours du Crédit Immobilier de France, incapable de se refinancer sur les marchés depuis la dégradation de trois crans de sa note par l'agence de notation Moody's. Depuis l'échec, la semaine dernière, des négociations de rapprochement avec la Banque postale, missionnée par le gouvernement pour trouver une solution pérenne, il y avait effectivement urgence. Spécialiste des prêts immobiliers aux particuliers et lié au mouvement HLM, le CIF est à la tête de 300 agences et gère 33 milliards d'euros de crédits. Dans le communiqué paru hier, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a indiqué que l'Etat accordera sa garantie à l'établissement, sous réserve de l'autorisation de la Commission européenne et du Parlement. Selon nos informations, cette garantie serait de 4,7 milliards d'euros, soit un montant bien supérieur aux fonds propres de la société en difficulté, ceux-ci totalisant 2,4 milliards d'euros. Auxquels il faut, certes, ajouter les actifs détenus en propre par le CIF, en particulier ses fonds commerce, celui-ci étant à la tête de plusieurs filiales immobilières. 

Claude Sadoun devra-t-il restituer ses indemnités ? 

Cette prise en main de l'Etat s'est déjà traduite dans les faits par le départ du président emblématique de l'établissement financier, Claude Sadoun. Départ forcé, ce dernier ayant jusqu'au bout tenté des rester aux manettes. Si Bercy estime qu'il devrait renoncer à ses indemnités, il s'avère que son successeur provisoire, Bernard Sevez, lui a déjà signé un chèque de 1,5 million d'euros. Devra-t-il le restituer ? Tout dépendra sans doute de la façon dont évoluera le dossier. A l'heure actuelle, nombre d'observateurs sont assez durs sur le bilan de l'ancien numéro un, lui reprochant surtout d'avoir évincé toutes les solutions d'adossement ou de rapprochement ces dernières années alors que le groupe connaissait déjà un certain déclin. De son côté, le Crédit Immobilier de France dément avoir versé un tel chèque. 

Alain Dinin, patron de Nexity intéressé par certaines activités immobilières 

Une chose est sûre : le gouvernement ne va certainement pas vouloir être à la tête d'une banque nationalisée. Raison pour laquelle d'ailleurs il a accepté de garantir les prêts du CIF sans entrer au capital. Il y a donc fort à parier que l'enseigne CIF soit amenée à disparaître et que l'Etat va gérer le dossier dans une optique d'extinction. Avec la vente par appartement des différentes filiales. A ce niveau, il n'est pas dit d'ailleurs que la Banque Postale ne revienne pas à la charge. On avait mentionné, avant les vacances, les noms de groupes susceptibles d'être intéressés par certaines branches dont celles de la promotion immobilière ou de l'administration de biens. On avait alors parlé du Crédit Agricole via sa filiale SquareHabitat. Alain Dinin, l'emblématique patron de Nexity, serait également sur les rangs pour reprendre la partie promotion et services.

Nouvel ordre mondial : des nations aux empires continentaux


Le mondialisme en guerre contre le nationalisme


par Belhaouari Benkhedda *

« Ce sont les folles idées qui bâtissent le monde. » Paul Boudreau

Le 11 septembre 1990, le président George H. W. Bush a prononcé devant le Congrès un discours historique dévoilant une idée qui a été pendant longtemps considérée comme irréaliste :

« Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le golfe Persique, malgré sa gravité, offre une occasion rare de s’orienter vers une période historique de coopération.
De cette période difficile, notre cinquième objectif, un nouvel ordre mondial peut voir le jour : une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête de la paix. » Depuis, l’idée d’un nouvel ordre mondial, régi par des lois communes, a été médiatisée. Un projet aussi important ne peut naître du jour au lendemain bien évidement, c’est le fruit des travaux successifs et accumulés de plusieurs hommes de pouvoir qui se sont succédé pendant plusieurs années.

Après la destruction des deux tours de Wall Streets, le lendemain du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont estimé qu’il était urgent d’accomplir le projet, ils ont décidé alors de passer la vitesse supérieure. Selon le professeur Pierre Hillard, auteur du livre La marche irrésistible du nouvel ordre mondial paru au éditions François-Xavier de Guibert en 2007 :

« le but est de créer de grands blocs géoéconomiques standardisés européens, nord-américains, sud-américains, asiatiques, etc. au sein desquels les nations seraient broyées et dont la réunion constituerait l’armature d’une gouvernance mondiale. »
Dans le meilleur des mondes qu’on nous promet, la politique mondiale sera approuvée par une Assemblée parlementaire au sein des Nations unies (APNU) (voir le site officiel de l’ONU www.unpacampaign.org).

En ce qui concerne le système financier, le FMI a déjà annoncé la monnaie planétaire (le Bancor) qui sera gérée par une Banque centrale mondiale « Reserve accumulation and International Monetary Stability » (voir le rapport du FMI publié le 13 avril 2010). Quant à la sécurité, elle sera assurée par une armée internationale nommée OTAN.

Cependant, le projet ne peut pas être concrétisé sans uniformiser les peuples en leur imposant la même culture qui les amène à adopter la même tournure d’esprit favorable au gouvernement mondial.

DES BLOCS CONTINENTAUX SUPRANATIONAUX

Si l’on y réfléchit bien, la lecture du professeur Pierre Hillard est tout à fait cohérente. Une union nord-américaine (UNA) composée du Canada, des États-Unis et du Mexique, sur le modèle de l’Union européenne a fait débat en mars 2005 entre les chefs d’Etat des pays concernés.

Les médias américains commencent à parler d’un éventuel référendum ayant pour but la fusion des trois pays. L’Union des nations sud-américaines (Unasur) s’inspire également de l’Union européenne. Elle regroupe douze Etats d’Amérique du Sud, le traité constitutif a été signé le 23 mai 2008. Le continent africain n’a pas échappé non plus au phénomène. L’Union africaine (UA) a été créée en 2002 à Durban en Afrique du Sud, elle aussi est copiée sur le modèle européen. Au Moyen-Orient, le 25 mai 1981, sous la pression des Etats-Unis, le Conseil de coopération du Golfe (GCC) a vu le jour. Il avait pour objectif d’imposer une politique identique aux six monarchies du Golfe : Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite et Emirats arabes unis. Le Conseil se rapproche de plus en plus du modèle de l’Union européenne.

Dans ce contexte, afin de stopper la progression du projet de l’Empire anglo-saxon, le 4 octobre 2011, le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a exprimé sa volonté de créer une Union eurasiatique supranationale ( note vilistia :erreur car il ne s’agit que d’union économique avec des états souverains et non une fédération d’états ) qui serait capable de devenir l’un des pôles les importants au monde. Mais, il n’empêche que ce n’est pas une solution en faveur des Etats.

En luttant contre le gouvernement mondial, il ne faut surtout pas dissoudre les Etats dans de grands blocs continentaux, sinon on aboutira au même résultat, la mort de la souveraineté nationale. Pour le moment, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) créée le 15 juin 2001, regroupant six pays membres (Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan Ouzbékistan) et quatre pays observateurs (Iran, Inde, Pakistan, Mongolie) reste l’une des rares unions non supranationales qui luttent contre le gouvernement mondial.

L’UNION EUROPEENNE, UN LABORATOIRE D’ESSAIS

En 1998, Roger Garaudy a publié un livre singulier aux éditions Vent du large. L’auteur de « L’Avenir, mode d’emploi » parle, sans aucun embarras, d’une occupation politique de l’Europe :

« Depuis l’acceptation du traité de Maastricht (07 février 1992), plus de 70% des décisions politiques fondamentales ne sont plus prises par le Parlement mais par les commissions de technocrates de Bruxelles qui n’ont à répondre devant personne, sauf devant douze premiers ministres se réunissant quelques heures tous les six mois pour entériner des orientations décidant du destin de 340 millions de personnes. »
En réalité, Roger Garaudy a tout à fait raison. Rappelons-le, le traité de Lisbonne (13 décembre 2007), passé en France par voie parlementaire et non par référendum, a confirmé la primauté du droit européen sur le droit national.

Aujourd’hui, l’Union européenne peut signer des traités reconnus internationalement sans le moindre avis des citoyens. L’éminent philosophe français n’hésite pas à dire que l’Europe de Maastricht est une Europe américaine. En effet, le 8 mars 1992, le New-York Times a publié un document émanant du Pentagone où l’on pouvait lire :

« Le département de la Défense affirme que la mission politique et militaire des Etats-Unis, dans la période de l’après guerre froide, sera de s’assurer qu’il ne soit permis à aucune superpuissance rivale d’émerger en Europe occidentale, en Asie, ou sur le territoire de la C.E.I. (Communauté des États indépendants). La mission des Etats-Unis sera de convaincre les rivaux éventuels qu’ils n’ont pas besoin d’aspirer à un rôle plus important ni d’adopter une position plus agressive, les dissuader de défier notre suprématie ou de chercher à renverser l’ordre politique et économique établi. »

LA RIVE SUD DE LA MEDITERRANEE ANNEXEE A L’EUROPE

Le 12 mai 2004, la Commission des communautés européennes a déclaré : « Le concept qui se trouve ancré dans la politique européenne de voisinage est celui d’un cercle de pays partageant les valeurs et objectifs fondamentaux de l’Union européenne et s’engageant dans une relation de plus en plus étroite allant au-delà de la coopération, c’est-à-dire impliquant un niveau d’intégration économique et politique important. »

En fait, la politique européenne de voisinage a été lancée en 2003, suite aux résultats insatisfaisants du Processus de Barcelone déclenché en 1995. En 2007, les européens ont décidé d’accélérer leur démarche en créant l’Union pour la Méditerranée. L’objectif affiché sur la vitrine était renforcer la coopération entre l’Union européenne et les pays du Maghreb et du Proche-Orient.

Cependant, l’Allemagne voulait à tout prix être le leader du bloc européen dans le nouvel ordre mondial.

Le 02 juillet 2004, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel raconte que, lors de la 40è Conférence de Munich sur la politique de sécurité dans le cadre de l’OTAN, Joschka Fischer, ministre allemand chargé des affaires étrangères a déclaré que l’Union européenne et les États-Unis devraient combiner leurs compétences pour mettre en œuvre une nouvelle initiative afin de mieux gérer leurs intérêts aux Moyen-Orient. Joschka Fischer souhaitait commencer, dans un premier temps, un processus méditerranéen. Voici les points qu’il voulait aborder : la sécurité, la politique, l’économie, le droit, la culture et la société civile.

LE MOYEN-ORIENT SUR LA TRACE DE L’EUROPE

A l’instar de l’Europe, le Moyen-Orient doit être remodelé. De fait, il faut diviser certains Etats pour mieux sculpter le bloc continental. Dans son article « La manipulation du Kosovo », publié le 17 août 2008 sur le site Mecanopolis, le professeur Pierre Hillard a écrit :

« Il serait ridicule de croire, parce que l’on est musulman, que l’indépendance du Kosovo est un gage donné à l’Islam. Premièrement, les Kosovars sont à peu près aussi pratiquants que les Ardèchois, et, surtout, parce que la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo a été mise en scène par les médias atlantistes, et que cette décision n’a pas été prise par les intéressés, mais par l’Allemagne et les Etats-Unis.
 La destruction de la fédération de Yougoslavie entre dans un vaste plan de recomposition territoriale et économique des Balkans en liaison avec la Mer noire et le Proche-Orient. »
À présent, on essaye de nous vendre la bombe nucléaire en Iran (du copier coller de ce qu’on avait fait pour l’Irak) et l’instauration de la démocratie en Syrie (du copier coller de ce qu’on avait fait pour la Libye). En réalité, l’Empire anglo-saxon veut redessiner la carte du Moyen-Orient. Pour cela, il doit avant tout anéantir la résistance la plus solide représentée par l’Iran et ses alliés : le Hizbollah, la Syrie et le Jihad islamique palestinien.

Il est devenu urgent de l’anéantir, car elle gagne de plus en plus du terrain au détriment d’Israël, la base avancée de l’Empire, selon l’expression de Jacob Cohen l’auteur du livre Le printemps des Sayanim, publié aux éditions L’Harmattan en 2010. Un système d’intoxication médiatique a été mis en place, le mot d’ordre est la diabolisation de l’Iran. On essayera de nous présenter les chiites comme les méchants et les sunnites comme les bons.

Les musulmans doivent s’entretuer au profit de l’Empire. Les mercenaires et les idiots utiles animeront volontiers le Colisée. L’Empire fera d’une pierre deux coups, l’opposition la plus solide sera éliminée et les Russes et les Chinois devront se soumettre ou du moins négocier, car les mondialistes auront sous contrôle la plupart des réserves d’hydrocarbures ainsi que les voies de communication, notamment le détroit d’Ormuz et le Canal de Suez.

LE VATICAN II DE L’ISLAM

Une fois qu’on aura neutralisé la résistance, les promoteurs du nouvel ordre mondial essayeront de réformer l’Islam et de le soumettre à l’idéologie mondialiste. On dira aux musulmans :

« Vous n’avez qu’un choix entre l’Islam intégriste (religion des chocs des civilisations, made in CIA) et l’Islam mondialisé (nouvelle religion, made in CIA). » C’est pourquoi, nos éminents cheikhs de zaouia, qui se sont transmis leur savoir de père en fils depuis la naissance de l’Islam, sont appelés, plus que jamais, à promouvoir la vraie spiritualité de l’Islam.
Dans son article « Le nouvel ordre mondial à l’assaut de l’Islam », paru le 28 mars 2011 sur le site Mecanopolis, le professeur Pierre Hilliard a écrit :

« Parler de l’intégration du monde musulman à l’axe euro-atlantique et aux principes du nouvel ordre mondial signifie que cela ne peut se faire qu’à la condition de modifier radicalement leurs référents religieux, et, par ricochet, politiques, économiques, sociaux et psychologiques.
La mystique mondialiste veut imposer son baptême permettant la mise en forme d’un panthéisme. La création d’un « Etat sacré de l’Islam » et d’un (Conseil représentatif tournant) en mesure de modifier la religion de l’intérieur correspond à l’instauration d’un Vatican II de l’Islam. »
Le futur pape des musulmans, ou plutôt khalife est censé les exhorter à ratifier l’idéologie du nouvel ordre mondial au niveau du parlement mondial des religions prévu à Bruxelles en 2014 (voir le site officiel www.parliamentofreligions.org).

DEMAIN QUELLE CULTURE ?

La culture représente un pilier important sans lequel l’édifice du nouvel ordre mondial ne peut se tenir droit. Les mondialistes ont un objectif clair : des citoyens du monde indifférenciés, des citoyens pour qui le profit est une fin en soi, des citoyens qui consomment tous pareil comme du bétail, des citoyens abrutis par la télévision, des citoyens programmés à la soumission par les nouvelles religions. Dans le nouveau monde, il est interdit d’avoir comme références des personnes comme l’Emir Abdelkader ou Lala Fathma Nsumer. Dans le nouveau monde, les idoles de la masse sont des joueurs de football et des chanteurs de pop.

Tel est le dessein machiavélique tramé par des groupes de pression qui, sous couvert de démocratie et de respect des droits de l’homme, fomentent pour l’asservissement total de l’espèce humaine au service d’une poignée de néo-prophètes des temps modernes qui ont jugé le moment propice de faire main basse sur tout ce qui bouge.

Mais allons-nous tous succomber aux sirènes du nouveau désordre mondial ?

L’un des plus fervents opposants au mondialisme de nos jours, le sociologue Alain Soral, auteur du best-seller Comprendre l’Empire, publié aux Éditions Blanche en 2011 avoue qu’il ne croit guère aux nations refermées sur elles-mêmes et soutient que la résistance passe par des nations à la fois souveraines et solidaires.

Alain Soral a tout à fait raison, la solution serait une coopération entre les Etats opposés au gouvernement mondial tout en respectant l’histoire et la culture de chacun d’entre eux.

* Universitaire.
Le mondialisme en guerre contre le nationalisme | Vilistia Géopolitique
http://www.lequotidien-oran.com/

Syrie : Mélenchon est de ceux qui rendent impossible un mouvement anti-guerre comme en 2003



Mélenchon récidive à propos de la Syrie

de : Jean-Pierre Dubois 
lundi 3 septembre 2012 - 12h09


Le 10 mars 2011, Jean-Luc Mélenchon, député au Parlement européen, approuvait une résolution qui, à propos de la Libye, déclarait :

« Les gouvernements de l’Union européenne doivent se tenir prêts pour une décision du Conseil de sécurité des Nations unies concernant des mesures supplémentaires, y compris la possibilité d’une zone d’exclusion aérienne ». [1]

C’est ainsi que Mélenchon, prétextant une mythique « révolution », a cautionné les bombardements qui ont meurtri la Libye et son peuple pendant plusieurs mois et qui ont conduit à l’instauration d’un régime d’intégristes religieux à Tripoli.

Aujourd’hui, Mélenchon récidive avec la Syrie. [2]

Même aveuglement qui consiste à qualifier de « révolution » les évènements qui ensanglantent la Syrie alors que la presse française commence timidement à révéler que nombre de « rebelles » sont des volontaires étrangers entraînés et armés par les services spéciaux occidentaux (dont la DGSE française) avant d’être infiltrés pour combattre l’armée gouvernementale syrienne.

Ignorer ce « détail », permet à Mélenchon de se prononcer contre une intervention de la France en Syrie alors que cette intervention est déjà effective - par mercenaires interposés.

Par ailleurs, Mélenchon n’a pas un mot pour condamner la politique des Etats-Unis et de ses vassaux dans la région. En revanche, il s’en prend à la Russie et à la Chine dont il interprète l’opposition à une nouvelle agression militaire sous couvert de l’ONU comme un soutien inconditionnel à Bachar Al-Assad.

Enfin, à l’instar de Hollande et de Fabius, Mélenchon ferme la porte à une solution négociée (qu’il n’évoque même pas) en posant comme préalable le départ du chef de l’Etat syrien.

En escamotant les responsabilités des Etats-Unis et de la France dans les affrontements qui ensanglantent la Syrie, Mélenchon est de ceux qui rendent impossible l’émergence d’un vaste mouvement anti-guerre, comme cela avait été encore possible pour l’Irak en 2003.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129784
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[1] Mélenchon avait alors expliqué : « J’ai voté la résolution du Parlement européen en accord avec la direction du PCF et de la Gauche unitaire, en accord avec mon collègue eurodéputé communiste Patrick Le Hyaric ». (Libération, 21 mars 2011)

[2] Interviews du 20 août 2012 dans L’Humanité  et sur France Inter 

lepetitblanquiste.hautetfort.com