mardi 21 août 2012
Une bénévole des Resto Du Coeur témoigne
Témoignage de Catherine, TENDANCE + 32 COURS GAMBETTA 69007 LYON T 04 78 69 28 35
Salauds de pauvres ?
Je viens de faire deux semaines de bénévolat au resto du cœur tendance + Lyon .... Je sors totalement écœurée et scandalisée par cette expérience.
Je suis dégoûtée de la manière dont se conduisent les noirs, les nord-africains, les armadas de kosovars, tchéchènes, turcs et autres migrants venus de l'Est.
Ils se ruent sur la nourriture sans rien respecter, trafiquent les cartes qui leur donnent droit à tel ou tel avantage, prennent souvent de force de la nourriture ou des vêtements dont ils se vantent de faire le trafic.
Ils sont à l' affût de tout, au courant de leurs moindres droits et de toutes les opportunités.
Ce sont de véritables roublards qui n' hésitent pas à nous déclarer sans vergogne qu'ils vont aussi au secours populaire, au secours catholique, à l'Armée du Salut, etc.
j'ai aussi passé du temps au rayon " bébés "... et distribué entre autres des petits pots à des femmes, pour la plupart noires, engrossées à longueur d' années avec 4 enfants en bas âge dans les pattes et braillant, elles mêmes gueulent " mais ce n' est pas la marque que je veux !!! " et rejetant les petits pots. ...
Un bébé peut avoir jusqu'à 3 pères qui viennent chacun réclamer leur dû !!!
Ils viennent dévaliser les stands, se disputent entre eux s' arrachent leurs sacs. On leur donne 1 pack de 8 yaourts, ils en mangent un, entament ou crachent dans les 7 autres et les jettent sous le nez des bénévoles.
Si l'on essaye de mettre le "holà" et d' exiger un peu de discipline et de respect, on se fait littéralement insulter. c' est invraisemblable.
Je sors de cette expérience terrifiée avec la certitude que l'on court: au devant de troubles très graves. il ne peut en être autrement, Ils nous détestent, nous crachent à la figure, viennent profiter de façon inouïe d' un système à bout de souffle à cause d' eux et à cause de nous, qui sommes totalement aveugles face à une telle situation.
Voilà je voulais vous faire part de mon dégoût, de ma désillusion, de mon immense tristesse face à une situation que nous ne maîtrisons plus du tout.
Je pensais offrir un peu de mon temps et de ma personne pour soulager la misère de gens vraiment dans le besoin et respectueux et je me suis retrouvée face à 90 % d' étrangers venus exiger leur dû et m' insulter.
Ces dérives pénalisent effroyablement ceux de nos compatriotes qui ont vraiment besoin d' aide et qui n' osent même plus venir parce qu 'ils ont peur.
J' ai découvert dans mon pays un autre monde que je n' imaginais pas.
Je voulais témoigner car ayant entendu qu' il allait manquer 5 millions d' euros aux restos du Cœur. Je pense qu' il faut arrêter cette gabegie...
La honte des restos du cœur !!! - VIEILLE GARDE
Thierry Meyssan : Laurent Fabius apelle publiquement au meurtre de Bachar el Assad
"Rappelez-vous que la malhonnêteté et la lâcheté doivent toujours se payer. Ne vous imaginez pas que vous pouvez vous faire pendant des années le propagandiste lèche-bottes du régime soviétique ou de n’importe quel autre régime, et puis tout à coup retrouver un état de décence mentale. Putain un jour, putain toujours."
Orwell ou l’horreur de la politique (page 99)
Irib 2012.08.20 Meyssan sur la déclaration de... par Hieronymus20
Fabius applique le plan de l’élite qui consiste à évincer les dirigeants du moyen orient qui font obstacle à la mise en place du Nouvel Ordre Mondial, un brave toutou en somme.
Fabius ne travaille aucunement pour les intérêts de la France. Sa diatribe verbale envers un président, révèle non seulement une idéologie guerrière basée sur le mensonge, mais démontre que sa couverture socialiste n’est qu’un paravent servant à masquer sa nature profonde.
Son discours imbécile expose les Français expatriés à être la cible de règlements de compte, ceci montre que ce ministre est un imposteur et un incompétent. La démocratie est vraiment confisquée.
Fukushima et la mutation des virus pathogènes : Un danger sanitaire majeur ?
Après les papillons , d’autres mutations génétiques sont à craindre avec la radioactivité , elles pourraient concerner des organismes bien plus petits et très dangereux pour l’homme:Une forme particulière de mutation génétique est le réassortiment, qui peut survenir lorsque le génome du virus est segmenté, comme cela est le cas dans le virus de la grippe, influenza. Le virus influenza A est à l’origine un virus d’oiseaux aquatiques et dans ces espèces de nombreux types différents de ce virus sont présents. Dans de rares cas, des infections mixtes peuvent survenir en impliquant par exemple un virus d’oiseau et un virus humain. Lorsque cela survient, les segments des virus, qui sont au nombre de huit, peuvent se mélanger et donner lieu à de nombreux variants. Les virus issus de ces infections mixtes présentent des combinaisons variées de segments provenant des deux virus d’origine (voir figure)(théoriquement 28 = 256 possibilités de combinaisons). Il est possible qu’un de ces nouveaux virus soit particulièrement adapté à l’hôte humain et donne lieu à ce qu’on appelle une pandémie grippale, soit une expansion rapide du virus dans la population humaine non immune à ce nouveau virus.La radioactivité pourrait elle modifier des virus et provoquer des mutations comme celles observés chez les papillons la question reste posée…
source : UCLOUVAIN
lire aussi : L’ IRNS A LA CHASSE AUX OISEAUX A FUKUSHIMA
30 jours pour détruire l'Iran : le mensonge de la future guerre mondiale
« Matan Vilnaï, le ministre israélien de la Défense civile assure qu’une attaque d’Israël sur l’Iran durerait trente jours »
En 2006, tellement sûrs de leurs forces, les Israéliens plastronnaient et annoncaient une victoire rapide contre le Hezbollah au Liban. On a vu alors la déroute de l’armée israélienne et l’état de délabrement dans lequel elle se trouvait. De plus, les soldats israéliens ont été nombreux à montrer leur mécontentement et dénoncer un matériel vieillissant et insuffisant.
EN 1914 ils devaient rentrer à Noël !
A la mobilisation, les bidasses partîrent au front « la fleur au (bout du) fusil ».
Les boches étaient si mauvais et eux si bons, qu’en voyant leur grandiose armée l’ennemi capitulerait.
…Malheureusement,la suite fut moins romanesque et un peu plus longue et surtout sanglante !
L'oncle Vlad...

Le souci, c’est que l’Empire occidental UE/EU/Israël (via l'OTAN) s’attaque là au noyau le plus dur du Moyen Orient. La Syrie est ravagée par la guerre civile déclenchée par l’occident, mais ses habitants ne sont pas dupes. Quant à l’Iran, les gens sont très au faît du jeu occidental, et seule une VRAIE guerre décidera du vainqueur.
Evidemment, l’Iran n’a pas les moyens de la victoire contre le bloc impérialiste occidental. Mais la force de sa population réside dans sa culture, son niveau intellectuel élevé, et son immense ras le bol des embargos successifs.
Quand la Syrie va finir par tomber, Chine et Russie vont devoir se positionner. Deux choix s’offriront alors:
- l’abandon total du Moyen Orient et donc de l’Iran, ce qui représente une ouverture tactique pour l’Empire Occidental, mais péréniserait temporairement les échanges commerciaux, de matière énergétique principalement.
- le démarrage d’une seconde guerre froide tendue comme un string.
Dans les deux cas, le Moyen Orient restera une zone de conflit entre trois groupes: L’Empire Occidental, l’Empire Oriental, et la résistance locale.
Seulement nous déboucheront sur une véritable ère de terrorisme, du vrai cette fois. C’est d’ailleurs peut-être pour cela que depuis des décennies on augmente la sécurité: pas pour les risques présents, mais pour ceux à venir, ceux que l’on créera de par nos actes bellicistes. Il y aura des attentats au Moyen-Orient contre les troupes d’occupation, contre les infrastructures de circulation du pétrole, mais aussi chez nous. Car il faut bien résister, et pour ce faire, il faudra attaquer nos structures d’Etat.
Ce sera ça, la troisième guerre mondiale…
L' Europe stocke du Pétrole en prévision de la nouvelle guerre qui vient
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"notre" président et "Milady Ashton" ministre des affaires étrangères |
Les gouvernements européens se hâtent de faire des réserves de pétrole brut et de carburant, soucieux à propos des nouvelles règles de l’UE et inquiets suite aux rumeurs selon lesquelles Israël serait en train de préparer une attaque contre l’Iran.
La Belgique et les Pays-Bas ont émis des appels d'offres pour l'importation de 250 000 tonnes de diesel et d'essence à livrer en septembre et octobre prochains, ont annoncé leurs agences.
La France a également acheté du diesel et conclu un contrat sur du brut cette semaine, alors que la Belgique continue d'accroître ses réserves.
« Il s'agit d'un nouveau soutien inattendu à la demande en pétrole [...] qui montre à quel point les inquiétudes géopolitiques à propos de l'Iran et de la Syrie entraînent une tendance à la hausse pour le pétrole, et ce même en l'absence d'une réelle interruption de l'approvisionnement », a déclaré Seth Kleinman en charge de la recherche énergétique chez Citi.
Tensions en Iran
Les gouvernements européens semblent se préparer à de nouvelles interruptions de l'approvisionnement au Moyen-Orient, alors que la pression monte entre Israël et l'Iran quant au programme nucléaire de Téhéran.
Les médias israéliens ont rapporté que le premier ministre, Benyamin Netanyahou, avait décidé de lancer une attaque contre les installations nucléaires iraniennes à l'automne.
Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a réagi vendredi, qualifiant Israël de « tumeur cancéreuse » n'ayant pas sa place dans l'avenir du Moyen-Orient, ce qui a entraîné une vive réaction de la part de la haute responsable des affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton.
Mme Ashton dirige les négociations pour les six grandes puissances (les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne) qui tentent de persuader l'Iran de faire marche arrière sur son programme nucléaire, à coup de sanctions économiques et de diplomatie. Ils craignent que le programme nucléaire de l'Iran ait pour objectif de produire des armes, bien que Téhéran martèle que ses intentions sont pacifiques.
Directive européenne sur les réserves de pétrole
Les réserves des différents pays font l'objet d'une attention accrue, dans la mesure où les rumeurs vont bon train quant à la possibilité que les Etats-Unis et d'autres gouvernements occidentaux libèrent des stocks pétroliers pour faire baisser les prix et éviter que des coûts énergétiques élevés ne portent atteinte aux sanctions prises contre l'Iran.
Une directive européenne adoptée en 2009 et qui vise à atténuer l'impact des crises d'approvisionnements oblige les membres de l'UE à disposer de réserves équivalant à 90 jours d'importations journalières moyennes nettes, soit 61 jours de consommation intérieure journalière moyenne. La date butoir est le 31 décembre prochain.
Un tiers des réserves doivent être maintenues sous la forme de produits, selon cette directive.
« Nous sommes en train de constituer des réserves pour respecter nos obligations stratégiques conformément aux nouvelles règles de l'UE », a déclaré Alain Demot, directeur général de l'organisation belge Apetra. Il a ajouté que d'autres appels d'offres seraient publiés dans les mois à venir.
Apetra a expliqué que son appel d'offres concernait 57 000 tonnes de diesel et qu'il avait été attribué jeudi (16 août). L'organisation a annoncé qu'elle avait publié un appel d'offres sur le brut et que 900 000 barils de pétrole brut seraient livrés avant la fin du mois d'août dans les réserves belges situées à Wilhelmshaven en Allemagne.
L'agence néerlandaise COVA a déclaré qu'elle avait publié un appel d'offres pour l'importation de 200 000 tonnes d'essence et qu'elle avait déjà attribué une partie de ce volume.
SAGESS en France a affirmé avoir acheté 2 millions de barils de diesels, soit 267 000 tonnes, avant la fin du mois de juin pour respecter ses engagements européens. Elle a remporté cette semaine un appel d'offres sur l'achat de 2,1 millions de barils de Saharan Blend à livrer en septembre.
PROCHAINES ÉTAPES :
- 31 déc. 2012 : les Etats membres devront détenir les réserves de pétrole stipulées dans la directive adoptée en 2009.
EurActiv.com avec Reuters - traduit de l'anglais par Amandine Gillet
LIENS EXTERNES
Press articles:
- BBC : Will Israel launch an attack on Iran?
- Bloomberg/Businessweek : Iran Response Huge If Targeted by Israel: Hezbollah
- New York Times : Iran's President Calls Israel 'an Insult to Humankind'
- Newsday : Yadlin: 5 ways to avert an Israeli strike on Iran
- Globalresearch.ca : Washington Eyes Iran: "Proxy War" through Israel
Sous-marin russe dans le golfe du Mexique : le retour d'Octobre rouge ?
L’incident du sous-marin russe « Chtchiouka B » (« Akoula » selon la classification de l’OTAN) qui s’est promené dans les eaux territoriales américaines du golfe du Mexique en juillet, même s’il a été grossi par certains milieux US de la défense afin d’empêcher la réduction du budget militaire américain, n’est que le dernier incident révélant la tension permanente et sournoise entre la Russie et les États-Unis.
En effet, l’Akoula est un sous-marin de dernière génération russe extrêmement silencieux qui a certainement voulu tester les défenses américaines.
Officiellement, la Guerre froide est terminée depuis 1991 fin de l’URSS. Dans la réalité, les Russes détestent les Américains, s’en méfient et les contrent chaque fois qu’ils le peuvent. Plus Vladimir Poutine assure son pouvoir plus on revient à une Guerre froide qui n’ose pas dire son nom.
Chaque fois que je vais à Moscou, je ressens profondément ce sentiment anti-américain. Explicable : l’homme du Kremlin, Vladimir Poutine a été totalement formé par le KGB et demeure imprégné de la mentalité de la Guerre froide. De plus, les États-Unis se sont donnés des verges pour se battre avec leur projet d’implantation d’un barrage antimissile en Europe, en particulier en Pologne. Ils ont beau jurer qu’il s’agirait d’arrêter des missiles nucléaires tirés par l’Iran et menaçant l’Europe qui n’existent pas encore, les Russes considèrent qu’il s’agit d’un barrage antimissile russe.
Il y a trois ans, les Américains ont fait une autre « mauvaise manière » aux Russes en montant une manip’ à Bangkok pour arrêter Viktor Bout, un marchand transporteur d’armes russe qui a longtemps appartenu aux services soviétiques et russes. Le Kremlin a tout fait auprès du gouvernement thaïlandais pour empêcher son extradition de Thaïlande sans y parvenir. Aujourd’hui, Viktor Bout se trouve dans un pénitencier américain et les Russes continuent à réclamer sa libération.
Officiellement, c’est un aventurier. Dans la réalité, les Russes ne laissent jamais tomber les anciens de leurs services qui en plus savent beaucoup de choses. Bien entendu les Russes ne sont pas innocents non plus. Il y a deux ans, le FBI a démantelé un réseau d’espions russes aux États-Unis et arrêté une douzaine de supposés coupables. Habileté suprême les gens arrêtés hommes et femmes ne faisaient pas partis du SVR (la direction du renseignement extérieur russe). Ils étaient gérés parallèlement.
Le Kremlin n’a évidemment jamais reconnu leur culpabilité mais, pour le récupérer, il a dû accepter un échange où les Américains ont réclamé quatre de leurs « taupes » arrêtées et emprisonnées en Russie. Je connaissais l’un deux, Guennadi Vassilenko, qui avait déjà été arrêté puis relâché dans les années 80, faute d’aveu et que j’avais rencontré à Moscou en 2002.
Il lui restait encore 7 ans à purger dans la sinistre prison de Lefortovo.
lire la page suivante : Sous marin russe : la Russie est-elle en train de raviver la Guerre froide | Atlantico
Barack Obama : et dire qu'il est prix Nobel de la paix !
Dans une nouvelle sortie hasardeuse et surtout qui n’a rien à voir avec la paix, le président américain Barack Obama a lancé un nouvel avertissement en signe d’ultimatum à un pays souverain, la Syrie. Cherchant par tous les moyens la petite bête, la fébrilité et la nervosité du président américain est un signe d’exaspération, suite à leurs échecs consécutifs à la demande de départ du président syrien Bachar al-Assad non accepté. De vrais démocrates ou des dictateurs qui exigent qu’on leur obéissent pas tous les moyens ? Ambiance.
Dans une conférence de presse lundi soir à Washington, le président américain, loin de toutes les règles élémentaires de bienséance et de la diplomatie, a confirmé qu’il n’a pas exclu l’option d’une offensive militaire sur le régime syrien de Bachar al-Assad. Ceci, en violation de la charte des Nations unies dont tous se réclament. Le président américain est tombé bien bas, du côté des faucons. Et dire qu’il est prix Nobel de la paix le bougre ! Mais, ce n’est pas une surprise. Dès son entrée en fonction, à la question de savoir quel était le président américain qui était son symbole, à la surprise générale, ce prix Nobel de la guerre avait donné une réponse incroyable. Alors que tout le monde s’attendait à Abraham Lincoln ou John-Fitzgerald Kennedy (JFK), il avait répondu…Ronald Reagan, l’ancien président acteur républicain, qui avait tenté d’assassiner déjà, le frère Guide Mouammar Kadhafi, le 14 avril 1986. La brute a achevé le travail 25 ans après. Cette réponse était un indicateur de ce que serait sa gouvernance pour les gens avertis…
Prenant donc hier, la parole à la Maison Blanche, le président Obama a déclaré que si la Syrie met ses menaces à exécution sur l’emploi de ses armes chimiques ou biologiques, les États-Unis donnera suite à celle-ci et lanceront une attaque d’envergure. Répondant à une question d’un journaliste qui lui demandait l’attitude que doit avoir l’Amérique face au régime syrien actuel, le président Obama a déclaré que les Etats-Unis ne toléreront et ne permettront pas à la Syrie ou tout autre pays (Iran ndrl) à entrer en possession d’armes de destruction massive :
“Nous avons été très clair face au régime de Bachard al-Assad, mais aussi à d’autres acteurs de la région, de ne pas franchir la ligne rouge parce que, ce que nous constatons, nous commençons à voir tout un tas d’armes chimiques se déplacer ou d’être utilisé”. Poursuivant, “ Cela changerait mon équation. . . . Nous surveillons la situation de très près. Nous avons mis en place une série de plans d’urgence. “
“Nous ne pouvons pas avoir une situation dans laquelle des armes chimiques ou biologiques tombent entre les mains de mauvaises personnes».
” Nous avons mis en place une série de plans d’urgence. Nous avons communiqué en termes clairs avec tous les acteurs dans la région que c’est une ligne rouge à ne pas franchir pour nous. “
Obama a ajouté aux journalistes que sa mise en garde ne signifie pas seulement la Syrie, soit, mais que les Etats-Unis pourraient envisager de manœuvre avec ou contre tout autre pays qui envisage la guerre chimique. Mystère et boule de gomme. Le président américain menace, pérore et se double même d’un menteur. Drôle de découverte a été de l’entendre dire ceci:
“Ceci ne comprend pas seulement la Syrie. Il s’agit aussi de ses alliés dans la région, y compris Israël”
Était-il saoul ? Ce qui est sûr, faisons le pari, aucun média ne relatera son propos sur Israël, à moins que ma traduction ne soit approximative.
Barack Obama semble réagir aux propos du porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères Jihad Makdissi qui avait déclaré que son pays n’utilisera pas d’armes chimiques contre les terroristes syriens et les mercenaires étrangers qui veulent déstabiliser son pays. Mais, il avait préciser que, en cas d’attaque étrangère, son pays n’hésitera pas à utiliser celles-ci en ces termes.
«Tous ces types d’armes sont entreposés en lieu sûr et en sécurité, sous la supervision directe des forces armées syriennes et ne seront jamais utilisée, à moins que la Syrie soit exposée à des agressions extérieures”.
Bien sûr, le président Barack Hussein Obama, le nouvel émir d’Al Qaïda, n’a pas condamné les actes terroristes sur les civils syriens ou des officiels. C’est donc sans surprise. Les Syriens ont intérêt à être soudés face à cette horde de nazis qui veulent sa perte…
Syrie : Barack Obama menace d’attaquer la Syrie, et met en garde Israël « Allain Jules
Syrie : "Ils nous tirent dessus et vont se cacher dans les égouts"
Robert Fisk a obtenu un accès exclusif aux généraux d'Assad, accusés de
crimes de guerre, alors qu'ils cherchent à vaincre les rebelles à Alep
Autour de nous, dans les rues bourgeoises, des mortiers fracassés et un char T-72 calciné dans la chaleur sous un viaduc, mais l'officier opérationnel le plus gradé de Bachar el-Assad à Alep - un général de division de 53 ans, qui est depuis 33 ans dans l'armée et porteur de deux blessures par balles depuis la bataille du mois dernier à Damas - prétend qu'il peut « nettoyer » toute la province d'Alep des « terroristes » dans les 20 jours. Bon, c'est plutôt de la vantardise, surtout que dans le quartier de Seif el-Dawla, où les tirs des snipers claquent dans les rues ombragées. Car la bataille d'Alep est loin d'être terminée ! Mais quelle sensation étrange que d'être assis dans une demeure privée, réquisitionnée par l'armée syrienne - avec des gravures du XIXe siècle toujours accrochées aux murs et les tapis immaculés - et de parler aux généraux accusés par les dirigeants occidentaux d'être des criminels de guerre ! Je me trouvais, pour ainsi dire, dans « le repaire de l'ennemi », mais le général chauve extrêmement grand - ses officiers ajoutant leurs impressions à chaque fois qu'on les leur demandait - avait beaucoup à raconter sur la guerre qu'ils mènent et le mépris avec lequel ils considèrent leurs ennemis. Ce sont des « souris », a dit le général - il n'a pas donné son nom. « Ils nous tirent dessus et puis ils courent se cacher dans les égouts. Des étrangers, des Turcs, des Tchétchènes, des Afghans, des Libyens, des Soudanais ». Et des Syriens, dis-je. « Oui, des Syriens aussi, mais des trafiquants et des criminels », a-t-il précisé.
J'ai posé des questions à propos des armes des rebelles et du groupe d'appelés qui entraient d'un pas chancelant dans la pièce sous le poids des roquettes, des fusils, des munitions et des explosifs. « Prenez ceci », dit le général en souriant tandis qu'il me tendait un émetteur-récepteur, un HD668 de fabrication Hongda prélevé deux jours auparavant sur le cadavre d'un combattant turc à Seif el-Dawla, à quelques centaines de mètres d'où nous étions assis. « Mohamed, me reçois-tu ? » demandait la radio. « Abul Hassan, as-tu entendu ? » Les officiers syriens riaient à gorge déployée en entendant la voix déconfite de leur ennemi, lequel se trouvait peut-être dans le même pâté de maisons. Nous avons prélevé cette identité sur le « terroriste », a dit le général. « Citoyen de la République Turque » était écrit sur la carte, au-dessus de la photo d'un homme arborant une fine moustache. Né à Bingol (Turquie) le 1er juillet 1974. Nom : Remziye Idris Metin Ekince. Religion: Islam.
Nous avions soudain un nom pour l'un de ces mystérieux « étrangers » qui - au moins dans l'imagination populaire baasiste - pourvoient en personnel l'armée « terroriste » que les militaires syriens combattent. Et beaucoup d'autres noms qui ont une signification beaucoup plus grande. Tandis que je furetais autour des armes - toutes capturées au cours de la semaine passée, selon les officiers syriens - j'ai trouvé des bâtons d'explosifs suédois dans des enveloppes de plastique, datés de février 1999 et fabriqués par Hammargrens, adresse sur l'étiquette : 434-24 Kingsbacka, Suède. Les mots « made in USA » étaient inscrits sur chaque bâton.
Il y avait également : un fusil belge, un fusil d'assaut de FN-Herstal, No de série 1473224 ; un lot de grenades de provenance incertaine numérotées HG 85, SM8-03 1 ; un fusil à lunette russe ; un pistolet 9mm de fabrication espagnole - modèle 28 1A - fabriqué par Star Echeverria SA Eibar Espana ; un fusil automatique ancien ; une mitraillette du millésime 1948 ; une quantité de grenades à autopropulsion et des lanceurs russes ; et des boîtes et des boîtes de réserves médicales.
« Chaque unité terroriste dispose d'une ambulance de campagne », m'a dit un officier du renseignement. « Ils volent des médicaments dans nos pharmacies mais emportent avec eux d'autres paquets ». Vrai, semble-t-il. Il y avait des analgésiques du Liban, des pansements du Pakistan, et une grande partie de ces marchandises provenait de Turquie.
Il serait intéressant de savoir à qui les fabricants espagnols, suédois et belges ont vendu ces fusils et ses explosifs à l'origine. Le butin était conséquent. Une carte Visa récemment expirée au nom de Ahed Akrama, une carte d'identité syrienne au nom de Widad Othman - « kidnappé par les terroristes », a marmonné un autre officier - et des milliers de cartouches. Le général a admis que certaines armes avaient peut-être été prises sur les cadavres de soldats syriens qui avaient été capturés. Il y a bien des déserteurs, a-t-il dit, mais ce sont des « marginaux, des soldats qui ont raté les examens de base et qui ne sont motivés que par l'argent ». C'est ce qu'ils disent lors des interrogatoires, affirma-t-il.
Il n'était pas difficile de comprendre comment les combats à Alep se développent. Marchant dans les rues pendant plus d'une heure avec une patrouille de l'armée syrienne, des snipers isolés tiraient depuis des maisons puis disparaissaient avant que les soldats du gouvernement n'arrivent. L'armée a descendu un homme qui tirait depuis le minaret de la mosquée El-Houda. Le quartier de Salaheddine a été « libéré », a dit l'officier syrien, et le quartier de Seif el-Dawla n'était qu'à deux pâtés de maisons d'une « libération » similaire.
Au moins une douzaine de civils sont sortis de chez eux, des retraités septuagénaires, des commerçants et des entrepreneurs locaux avec leurs familles et, non conscients qu'un journaliste étranger regardait, ils ont mis leurs bras autour des soldats syriens. L'un d'eux m'a dit qu'il était resté dans sa maison tandis que des combattants « étrangers » utilisaient sa cour pour tirer sur les soldats du gouvernement. « Je parle turc et la plupart d'entre eux parlaient le turc, mais quelques-uns avaient de longues barbes et des pantalons courts, comme en portent les Saoudiens, et ils avaient d'étranges accents arabes ».
Ainsi, de nombreux habitants d'Alep, loin des oreilles des soldats, m'ont parlé des « étrangers » armés dans leurs rues, accompagnés de Syriens « venant de la campagne », et m'ont dit que la présence d'un nombre considérable d'hommes armés non-syriens semblait être vraie. Tandis qu'une grande partie de la ville continue de vivre sous les tirs de mortiers occasionnels, des dizaines de milliers de civils déplacés par les combats entre l'Armée Syrienne Libre et ce que le gouvernement a toujours appelé l' « Armée arabe syrienne » sont à présent hébergés dans les dortoirs inoccupés du campus de l'université d'Alep. Et les ennemis du Président Assad ne sont jamais bien loin.
Retournant dans le centre-ville hier après-midi, j'ai découvert cinq soldats syriens - exténués, avec le regard perçant et tendu - retournant à pieds vers leur caserne avec un civil du nom de Badriedin. Il avait alerté les soldats lorsqu'il a vu « 10 terroristes » dans la rue El-Hattaf, et les troupes gouvernementales en ont tué plusieurs - leurs corps emmenés sur des scooters, a dit Badriedin - et les autres se sont échappés. Les soldats étaient fermes sur leur récit, racontant comment ils s'étaient retrouvés en infériorité numérique mais qu'ils avaient combattu leurs ennemis. Même le commandant opérationnel d'Alep m'a dit qu'une bataille majeure commençait dans une zone comprenant une mosquée et une école chrétienne, où ses hommes avaient encerclé un grand nombre de « terroristes ». « L'Armée syrienne ne tue pas les civils - nous sommes venus, à leur demande, pour les protéger », a-t-il dit. « Nous avons essayé de faire sortir les civils de la zone de combat et nous lançons beaucoup d'alertes par hauts-parleurs ».
Je préfère les mots inscrits sur le tee-shirt d'un jeune homme qui a dit vouloir essayer d'accéder à son appartement dans la zone des snipers pour voir s'il en avait réchappé. Sur son tee-shirt était écrit : « Il y a ceux qui voient les choses telles qu'elles sont et se demandent pourquoi, et il y a ceux qui imaginent les choses telles qu'elles pourraient être et se disent... pourquoi pas ? - George Bernard Shaw". Ce n'est pas une mauvaise devise pour Alep par les temps qui courent.
http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/robert-fisk-they-snipe-at-us-then-run-and-hide-in-sewers-8063515.html
Traduction [JFG-QuestionsCritiques]
Nous suivre sur Twitter : @QuestionsCritiq
Le Hollandais fantôme inversement proportionnel au candidat Hollande
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Ich bin ein Holländer ! |
Qu’à cela ne tienne, la tradition wagnérienne française ne nous en tiendra pas trop rigueur si, pour qualifier l’actuel Président de la République, nous recourrons ici à une belle et inédite synthèse entre ces deux titres : « Le Hollandais fantôme » !
UN SILENCE ASSOURDISSANT
Car, après un peu plus de cent jours de son élection à la tête du pays, c’est peu dire que François Hollande s’avère plus que jamais, malgré une actualité brûlante et même dramatique aux quatre coins du monde, aux abonnés absents : un silence assourdissant, inversement proportionnel à ses brillantes diatribes lorsqu’il était candidat à l’élection présidentielle.
Pensez : rien sur la Syrie, pourtant à feu et à sang, hormis une déclaration aussi tapageuse que velléitaire de Laurent Fabius, son Ministre des Affaires Etrangères.
Rien sur le conflit latent, et qui menace d’embraser la planète entière en cas de guerre, entre Israël et l’Iran, sinon une grande partie du monde arabo-musulman.
Rien sur Julian Assange, contraint de se réfugier dans l’Ambassade d’Equateur à Londres et de demander l’asile politique à Quito, afin d’échapper à une justice américaine prête à lui réserver la chaise électrique, ou à tout le moins la prison à vie, pour ce seul fait qu’il ait osé divulguer les prétendus « secrets d’Etat » de Washington : les turpitudes et autres crimes de guerre, en fait, de cette nation gouvernée aujourd’hui par Barack Obama, dont on se demande encore, par ailleurs, comment ce « commandant en chef » de la plus puissante et belliqueuse des armées a pu recevoir le prix Nobel de la paix, sans avoir jamais rien fait, en outre, de véritablement concret, hormis quelques beaux discours théoriques, pour le mériter.
Rien sur les Pussy Riot, trois punkettes envoyées pendant deux ans au goulag pour s’être risquées à entonner un hymne endiablé, en plein cœur de l’une des principales cathédrales de Moscou, demandant à la Vierge Marie de chasser Vladimir Poutine, dictateur néostalinien, du trône du Kremlin : un crime de lèse-majesté, de toute évidence, au pays de ce socialo-communiste reconverti, via un passage par les plus hautes sphères du KGB, en tsar des temps modernes.
LA VACANCE DU POUVOIR
Non : cela ne choque apparemment pas outre mesure Hollande de voir Poutine expédier ainsi au bagne, suite à un procès non moins expéditif, trois jeunes femmes un peu déjantées, mais somme toute bien inoffensives en comparaison de la criminalité ambiante en Russie, tandis qu’il protège et justifie, malgré l’ampleur des tueries quotidiennes partout en Syrie, son ami Assad, véritable et ignoble assassin quant à lui.

A croire que, pour le Président de la République Française, ce pays que les intellectuels voltairiens de mon espèce prenaient encore pour la patrie des Droits de l’Homme, rien ne s’est passé, en cet été 2012, sur le plan international, comme si les affaires du monde étaient elles aussi, tout comme lui, en vacances : la vacance du pouvoir, en réalité.
LA VALLS DES ROMS
Pis, on ne l’a même pas entendu, non plus, sur le plan national : pas un mot, en effet, au sujet de son très zélé Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, lorsque, ayant manifestement pris exemple sur celui-là même (un certain Nicolas Sarkozy) qu’il pourfendait pourtant avant de se retrouver lui-même place Beauvau, il ordonne l’expulsion, « manu militari » et sans le moindre état d’âme, de centaines de Roms de leurs camps… y compris jusqu’à ceux, relativement hospitaliers et bien équipés, de Lille, pourtant fief aussi incontestable qu’incontesté de cette autre grande dame du socialisme à la française qu’est Martine Aubry.
C’est la Valls, en deux temps trois mouvements, des Roms !
Davantage : « Laisse aller… c’est une valse », dirait probablement en la circonstance, paraphrasant là le titre d’un célèbre film de Georges Lautner (avec un scénario et de très croustillants dialogues de l’inénarrable Bertrand Blier), François Hollande, aux confins, ici, d’une imperturbable et quasi insolente indifférence.

UN PRESIDENT NORMAL POUR UNE INACTION ANORMALE
Conclusion ? Trêve estivale oblige pour le Président, qu’une indiscrète et toute récente photo nous a néanmoins montré, sur la plage de son actuelle résidence au fort de Brégançon, barbotant dans l’eau avec sa compagne et élégamment revêtu, pour l’occasion, d’un joli short bleu : un peu « short » (« court » dans la langue de Molière), cependant, pour celui que le bon peuple français a élu, en mai dernier déjà, à la tête de la cinquième puissance, paraît-il, mondiale !
C’est dire si ce Hollande-là, heureux et insouciant sur la plage ensommeillée plus encore qu’ensoleillée, mérite amplement ce nouveau et joyeux sobriquet que, dans le sillage du génie musical de Wagner donc, nous lui attribuerons désormais légitimement : « le Hollandais fantôme de l’Elysée ».
Certes, comme le dit l’adage populaire, le silence est d’or… sauf lorsque le Président dort, serais-je tenté de répliquer, et se dore tranquillement la pilule au soleil pendant que la terre chauffe, et pas seulement à cause de la canicule !
Car ce président a beau se vouloir « normal », par rapport à la folle agitation de son illustre prédécesseur, cette incompréhensible et persistante inaction, au regard de questions aussi essentielles et d’enjeux aussi fondamentaux pour la société contemporaine comme pour le monde à venir, n’en demeure pas moins, elle, anormale.
Elle a même la très inquiétante allure d’une étrange, sinon inconcevable, mollesse, pour le moins décevante pour tous ceux qui auront voté pour lui après avoir cru, trop naïvement, à des promesses que nous n’oserons encore qualifier pour le moment - soyons bons princes : laissons-lui là le bénéfice du doute - de « démagogiques ».
LA COMEDIE DU POUVOIR
Serait-ce donc là la désespérante mais réaliste rançon de la gloire ou, mieux, du succès politique, cet autre nom, plus distingué mais aussi plus hypocrite, de la comédie du pouvoir ?
DANIEL SALVATORE SCHIFFER*
*Philosophe, auteur de « Critique de la déraison pure - La faillite intellectuelle des ‘nouveaux philosophes’ et de leurs épigones » (François Bourin Editeur) et « Oscar Wilde » (Gallimard - Folio Biographies).
Le silence du président de la République : le Hollandais fantôme de l'Elysée - AgoraVox le média citoyen
Désagrégation de la zone Euro : tous les chemins mènent à la BCE
Il s’en passe de belles dans l’arrière-boutique du système financier européen, qui ne sont pas clamées sur les toits ! Mario Draghi lui-même s’en est inquiété en signalant de vagues phénomènes de « fragmentation » qui se développent au sein de la zone euro. À quoi faisait-il référence ?
Le mécanisme se déroule en trois temps : la fuite des capitaux des pays au bord du trou se poursuit, avec comme conséquence une dépendance accrue de leurs banques aux prêts de la BCE, puis les liquidités fournies par celle-ci sont utilisés pour acheter la dette émise par leur État, afin dans l’immédiat de consolider l’édifice.
Stopper ce processus à terme fragilisant implique de redonner confiance dans le maintien de la zone euro. D’où le projet de bâtir une union fiscale, puis bancaire, et enfin une union politique. Mais tout cela prend beaucoup de temps, alors que ce dernier est compté. D’autant que de leur côté les régulateurs favorisent la réduction des expositions transfrontalières des établissements financiers afin de réduire les risques systémiques, accentuant un processus que l’on voudrait stopper par ailleurs…
Cela a comme conséquence l’accroissement de l’exposition de la BCE aux banques espagnoles, italiennes et portugaises. En juillet, ces dernières ont emprunté 60 % de la totalité des prêts de la banque centrale. Les cas de l’Irlande et de la Grèce sont à part, car les banques de ces deux pays sont désormais financées par leurs banques centrales nationales, dans le cadre des Emergency Liquidity Assistance (ELA), ne pouvant plus accéder faute de collatéral aux guichets de la BCE. Ce qui reporte le risque sur les États déjà bien mal en point qui en sont les actionnaires.
L’Eurosystème a certes les reins solides, mais un autre phénomène vient se surajouter. Au fur et à mesure que les capitaux sont rapatriés dans leur pays d’origine au départ des banques du Sud, la Bundesbank voit croître ses créances au sein du système Target 2 qui gère les rapports entre les banques centrales nationales de la zone euro. Ses créances dépasseraient désormais les 700 milliards d’euros, un montant destiné à encore augmenter. La dépendance des banques à l’égard de la BCE en ferait de même.
Enfin, un troisième phénomène est parallèlement intervenu. Les banques du Nord de l’Europe, qui continuent de se financer sur le marché, en particulier auprès des fonds monétaires, enregistrent que celui-ci répond moins bien à leurs demandes. En conséquence le volume de ces opérations diminue, exprimant dans certains cas les propres difficultés de financement des établissements bancaires emprunteurs.
Ces mécanismes continuant de produire leurs effets, la BCE tente de parer au plus pressé. Elle n’a pas d’autre solution, pour empêcher d’importants dérapages, que d’intervenir à nouveau sur le marché de la dette obligataire souveraine. Le sort de l’Espagne étant dans les faits déjà réglé, même si son plan de sauvetage n’est pas encore concrétisé, c’est celui de l’Italie qui est derrière en jeu.
Cela explique le ballon d’essai qui vient d’être lancé, selon lequel la BCE pourrait intervenir dès que le spread de la dette d’un pays – mettons l’Italie – dépasserait une certaine valeur, dans le cadre d’un accord global de réduction de son déficit. C’est très exactement ce que Mario Monti ne cesse de réclamer, pour l’instant sans être écouté. Car le gouvernement allemand continue de s’opposer à la poursuite du programme d’achats de la BCE sur le marché secondaire. Wolfgang Schäuble a délivré le fond de sa pensée en expliquant que « si nous nous engageons sur ce chemin, nous n’arrêterons pas ensuite. C’est comme si vous cherchiez dans la drogue la solution à vos problèmes ». Le gouvernement allemand serait toutefois plus crédible s’il ne faisait pas obstacle à la supervision directe de ses caisses d’épargne et banques mutualistes par la BCE, et s’il ne s’opposait pas à des mesures contra-cycliques. Impasse pour impasse…
Condamnés à s’entendre, Angela Merkel et François Hollande vont une fois de plus rechercher un compromis qui ne fera que repousser les problèmes pendant un certain temps. À condition d’englober le sort de la Grèce dans celui-ci. Milite pour cela non seulement l’inconnue que continue de représenter, malgré toutes les précautions prises, une sortie de la zone euro du pays. Mais aussi parce que cela vaudrait reconnaissance que deux plans de sauvetage successifs n’ont pas été en mesure de l’empêcher, alors qu’il sera difficile d’en faire porter la responsabilité exclusive sur les gouvernement grecs qui se sont succédés. La sortie de la Grèce de la zone euro sonnerait comme l’échec de la stratégie de désendettement qui est préconisée. Difficile de le revendiquer.
Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : DANS L’ARRIÈRE-BOUTIQUE, par François Leclerc