lundi 13 août 2012

La France en Guerre en Syrie

Thierry Meyssan sur la Syrie et les fausses espérances des Etats-Unis 



Irib 2012.08.12 Meyssan sur la Syrie et les... par Hieronymus20
__________________________________________________________

Le Canard Enchainé du 8 août révèle l’existence d’une base secrète en Turquie, où Américains et Français formeraient à la guerre civile des « insurgés » syriens. 


Il y a une dizaines jours, nous apprenions, par CNN et NBC, que le président américain Barack Obama a autorisé la livraison d’armements « lourds » aux rebelles anti-Bachar. Les choses sont allées très vite, puisque l’hebdomadaire français révèle qu’une base de la CIA, qui se voulait être secrète, a été installée en Turquie, non loin de la ville d’Adana, à une centaine de kilomètre de la frontière syrienne.


« Là, des officiers américains de la CIA, français de la DGSE, turcs et britanniques ont commencé à former des Syriens à l’utilisation d’appareils de communications cryptées ou au tir de missile antichars », indique le Canard Enchainé 


La proximité de l’importante base d’Incirlik, concédée par la Turquie aux Etats-Unis et à l’OTAN, permettra l’atterrissage d’avions cargo transportant des armements fournis par le Qatar et l’Arabie saoudite.


L’hebdomadaire français précise encore que, « dans Kurdistan irakien, une unité rebelle est en voie de formation accélérée par des conseiller américains », et qu’une « autre mission » de formation aurait également été confiée à des officiers de la CIA au Kosovo. 

ne manquez pas :
les USA la France le Royaume Uni et la Turquie forment les rebelles Syriens

La France est elle déjà en guerre en Syrie ? 

Les hommes de la DGSE aident les rebelles en Syrie 

François Hollande envoie t il des troupes en douce en Syrie ? 


L''Armée Française inquiète pour son avenir budgétaire


Dans un contexte où les ressources allouées ministère de la Défense sont en-deçà de la trajectoire financière fixée par la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2009-2014, la différence devant s’élever, in fine, à 10 milliards d’euros, et alors qu’un nouveau Livre Blanc est sur les rails, chaque armée tente de défendre ses moyens, et, par conséquent, ses capacités.


Pour l’armée de Terre, qui disposera en 2015 de 70.000 hommes « projetables », la situation est pour le moins tendue. Invité à s’exprimer devant la commission Défense de l’Assemblée nationale, son chef d’état-major (CEMAT), le général Bertrand Ract-Madoux, a ainsi déploré le manque de moyens, notamment en matière de préparation opérationnelle.


Ainsi, compte tenu des contraintes financières, le nombre de jours d’entrainement a été ramené à 111 en 2012, ce qui largement en-dessous des 150 fixés par la LPM 2009-2014. « Je pense que l’armée de terre est passée en dessous d’un seuil plancher qui fait peser un risque sur la préparation opérationnelle, la réussite de la mission et donc sur la vie de nos soldats » a prévenu le général Ract-Madoux.


Quant à la difficulté de l’armée de Terre à assumer ses contrats opérationnels, c’est à cause, là encore, d’une problème de moyens. « On a en effet ‘rogné’ au fil des années dans les munitions, les stocks, dans les pièces de rechange, dans les crédits d’entretien programmé du matériel » a expliqué le CEMAT, pour qui « il ne faudrait pas qu’au nom de nouvelles économies ou de nouveaux renoncements, nous descendions en dessous » du niveau des 70.000 hommes « projetables ».


« Si vous partez du principe que, sur ces 70 000 hommes, 10 000, 15 000 ou 20 000 sont engagés à l’extérieur du territoire et quelques milliers dans les missions permanentes, vous comprendrez aisément qu’on finira par ne plus pouvoir répondre simultanément aux opérations extérieures et à nos obligations sur le territoire national » a fait valoir le général Ract-Madoux. « Est-il raisonnable d’avoir une armée de terre en dessous de 100 000 hommes, c’est-à-dire au plus bas de son histoire, dans un pays qui n’a jamais été aussi peuplé? » s’est-il encore interrogé, après avoir fait remarqué que l’armée de Terre ne compte plus que 82 régiments, contre 229 en 1989.


Un autre sujet de préoccupation concerne les matériels. Pour l’officier, « le montant des crédits affectés à l’armée de Terre depuis des années est modeste, voire insuffisant ». De fait, a-t-il rappelé, la part de cette dernière dans le programme « Equipement des forces » n’est que de 20% alors que dans le même temps, elle est la plus importante en termes d’effectifs.


Bien qu’une partie des matériels (VBCI, PVP, Aravis, Tigre) ont été renouvelés depuis 2009, il reste cependant encore beaucoup à faire. « L’armée de terre se trouve ainsi dans une situation paradoxale dans laquelle sa cohérence est mise à mal par la coexistence de matériels les plus modernes et d’autres obsolescents. Elle se voit donc opposer la double contrainte du maintien en service de matériels d’ancienne génération dont le coût d’entretien est de plus en plus élevé, et de la prise en compte de matériels de dernière génération, dont la technologie est malheureusement coûteuse » a expliqué le CEMAT.


Et de plaider pour le programme Scorpion et le remplacement des blindés de la classe 20 tonnes (VBMR pour succéder au VAB, EBRC au lieu des AMX-10RC et ERC 90 Sagaie) ainsi que pour l’hélicoptère de transport NH90 Caïman, lequel offrirait, en Afghanistan, « le double de capacité d’emport, même par température élevée ». Or, il se pourrait que ces équipements fassent les frais d’un report dans le cadre des efforts financiers demandés à la Défense.


« Je suis vigilant sur ce programme (ndlr, du NH-90) qui est majeur pour l’armée de Terre et que nous devons protéger des habituelles tentations d’économies et de rationalisations » a déclaré le général Ract-Madoux, qui a par ailleurs insisté sur l’apport de l’ALAT (Aviation légère de l’armée de Terre) dans des opérations récentes, que ce soit en Libye ou à Draguignan, où « des dizaines de personnes ont été sauvées d’une mort certaine et des centaines d’autres ont été secourues dans des circonstances très périlleuses » grâce à ses hélicoptères.


De la question des équipements découle celle des capacités. Soulignant que depuis 20 ans « les engagements auxquels la France a pris part ont tous relevé de la catégorie des ‘guerres choisies’ (Balkans, Kosovo, Afghanistan, etc…), le général Ract-Madoux a estimé que le « vrai défi réside donc davantage aujourd’hui dans la capacité des armées à répondre à la mise en cause de nos intérêts dans le cadre de ‘guerres ou crises subies’ », lesquelles seraient « bien plus contraignantes » car « ne laissant pas le choix des armes ».


Du coup, explique le CEMAT, « nous ne pourrions alors mettre en œuvre que les seuls moyens disponibles ». Et c’est là que le bât blesse étant donné que « les contraintes budgétaires successives ont peu à peu rendu difficiles l’exécution et le soutien de certains de ces contrats opérationnels ». « Certains domaines de spécialités sont aujourd’hui à un niveau plancher et ne pourront supporter de nouvelles réductions, sauf à imposer d’abandonner lesdites capacités. Cela aurait pour conséquence de fragiliser la cohérence de l’ensemble des forces terrestres et d’hypothéquer leur efficacité et leurs capacités d’action » a ainsi prévenu le général Ract-Madoux.


D’où son appel à « la plus grande prudence sur les choix d’avenir », sachant que certains pourraient être tentés de sabrer des capacités qu’ils jugent aujourd’hui inutiles mais qui pourraient finalement se révéler manquantes.


« Je pourrais ainsi évoquer le rôle déterminant de l’artillerie en Afghanistan, alors que le dernier coup de canon remontait à 1995 lorsqu’il fallut desserrer l’étau de Sarajevo. Le cas de l’hélicoptère d’attaque est encore plus frappant puisque, avant l’opération Harmattan où il fit des merveilles, son dernier emploi remontait à la guerre du Golfe (*). Cette démonstration est valable pour d’autres matériels comme le char de bataille, utilisé dans le Golfe, au Kosovo et au Liban » a avancé le général Ract-Madoux.


Enfin, et comme ses camarades des autres armées, le CEMAT a mis en garde contre de nouvelles réformes. Les dernières qui ont été lancées, notamment celle visant à mettre en place les bases de défense afin de mutualiser le soutien, ont bouleversé le mode de fonctionnement des régiments de l’armée de Terre qui reposait sur la formule « un chef, une mission, des moyens ».


« Ce n’est donc pas le système, en tant que tel, qui est inadapté, mais l’empilement simultané de différentes réformes, (…) que nos soldats accueillent avec un calme et une patience qui forcent l’admiration » a fait valoir le général Ract-Madoux. Aussi, selon lui, il « ne faudrait pas ‘en rajouter’ » pour le moment.

(*) Le CEMAT est allé un peu vite en besogne, en oubliant notamment l’engagement des Tigre en Afghanistan dès 2009 ou encore l’action des Gazelle en Côte d’Ivoire.


Interview de l'ex-responsable de la centrale de Fukushima : les ouvriers sont des bouddhas



Le mot précis utilisé par M. Yoshida pour ''personnage divin'' est Bodhisattva – quelqu'un qui fait vœu de sauver tous les êtres avant de devenir un bouddha.
C'est probablement la première fois que quelqu'un de chez TEPCO exprime des mots de louange et d'appréciation envers les ouvriers de la centrale d'une manière aussi personnelle que M. Yoshida. Selon les journaux locaux de Fukushima, les phrases de Yoshida ont été très appréciés des familles dont les membres ont travaillé ou travaillent toujours à la centrale.


Dites-nous à quoi ça ressemblait à la centrale de Fukushima.

Le séisme et le tsunami de l'année dernière et l'accident de notre centrale nucléaire ont causé d'innombrables épreuves aux habitants de la préfecture de Fukushima. J'aimerai saisir cette occasion pour m'excuser du fond du cœur. La situation va probablement durer pendant un certain temps, mais nous faisons de notre mieux pour restaurer la centrale. Comprenez-le s'il vous plaît.

Je voulais venir en personne à ce symposium, mais j'ai été hospitalisé depuis la fin de l'année dernière (cancer de l'oesophage, NdT) et mes forces ne sont pas encore revenues. Je vous prie donc de m'excuser de vous parler par le biais d'une vidéo comme celle-ci. Tant que les commissions d'enquête sur l'accident ont fait leur travail, je ne pensais pas que j'aurai à parler aux médias sur la réelle situation de la centrale. Je pensais que ce serait une violation des règles d'expression avant la conclusion de la commission d'enquête. J'accueille donc avec plaisir la sympathique opportunité qui me permet de parler.

Certains disent que vous [ou TEPCO] envisagiez d'abandonner la centrale. Est-ce vrai ?

Je pourrai parler fort longtemps à ce sujet, mais au fond tout ce à quoi je pensais à ce moment-là était comment stabiliser la centrale. Dans une telle situation, quitter la scène de l'accident n'était pas envisageable. Pourtant la vie est extrêmement précieuse et les gens qui n'avaient rien à voir, ceux qui n'étaient pas directement impliqués dans l'accident devaient être évacués. Ceux qui étaient engagés dans le refroidissement des réacteurs, je ne pensais pas qu'ils pouvaient évacuer. Je n'ai jamais parlé d'abandonner au siège de TEPCO, et cela ne m'est jamais venu à l'esprit. Je suis sûr à 100 % de n'avoir jamais dit un mot concernant un abandon et c'est ce que j'ai donc dit à la commission d'enquête. J'ai été consterné plus tard en y repensant, mais le remue-ménage au sujet d'un ''abandon'' s'est passé entre le siège de TEPCO et le bureau du premier ministre, mais nous à la centrale n'en avons jamais parlé. Je suis tout à fait sûr de cela.

Étiez-vous prêt à mourir ?

Je ne sais pas si j'étais prêt, mais finalement si nous devions partir et arrêter l'injection d'eau, il y aurait eu bien plus de fuites de radiations. Donc les réacteurs 5 et 6, qui étaient à peu près stables seraient entrés en fusion, je veux dire le combustible aurait fondu une fois tout le monde parti. Si la centrale avait été livrée à elle-même il y aurait eu d'autres fuites radioactives. Nous avons fait ce qu'il fallait pour stabiliser Fukushima II (Daini), mais nous n'aurions pu y être [si Fukushima I avait été abandonnée et si d'autres fuites radioactives étaient intervenues]. Cela aurait été une catastrophe. En y repensant, il n'y avait aucun moyen possible de fuir.

Dans cette situation, avec la phénoménale dose de radioactivité, mes collègues sont allés sur la scène de l'accident un certain nombre de fois. Ce sont eux qui ont fait tout ce qu'ils pouvaient et tout ce que j'ai fait a été de les regarder faire. Je n'ai rien fait. J'apprécie vraiment et remercie tous mes collègues personnellement qui sont allés sur les lieux de l'accident. Mon boulot était de rester dans le bâtiment anti-sismique et je n'ai pu aller sur les lieux de l'accident. J'ai donné des ordres, et en entendant les ouvriers ensuite, j'ai compris que c'était une situation terriblement sérieuse. Mais [les gens qui étaient sous mes ordres] y sont allés sans hésitation. Il y en a beaucoup qui ont littéralement sauté sur les lieux de l'accident pour essayer de le contenir.

Dans un texte bouddhique que je lis depuis longtemps, il y a mention de personnages divins qui sortent du sol. C'est ce que j'ai ressenti dans l'enfer de la situation à la centrale. Les ouvriers allaient sur les lieux de l'accident puis remontaient ici (dans le bâtiment anti-sismique), ils étaient morts de fatigue, ne dormaient pas, ne mangeaient pas assez, atteignant la limite de leurs forces physiques. Puis ils repartaient et revenaient et repartaient à nouveau. Il y a eu de nombreux ouvriers à faire cela. Quand j'ai vu ces ouvriers, j'ai su que je devais faire tout ce que je pouvais pour eux. Je pense que nous avons pu ramener la centrale à son état actuel grâce à ces ouvriers.

http://bistrobarblog.blogspot.fr/2012/08/japon-13-aout-2012.html

Hamid Karzaï demande au Mollah Omar de se présenter aux présidentielles

Le président Afghan appelle le mollah Omar à se présenter à la présidentielle

                                                               Taliban normal...


Hamid Karzaï, actuel président d’Afghanistan au pouvoir depuis 2004, à invité le chef des insurgés talibans à se présenter aux prochaines élections présidentielles et à rendre les armes.

« Je répète mon appel à tous les Afghans. Ceux qui ne sont pas les marionnettes d’autres et qui n’ont que des problèmes avec nous ici… ils sont les bienvenus« , a déclaré Hamid Karzaï lors d’un discours officiel.                    

« Le mollah Mohammad Omar peut venir où il veut en Afghanistan. Il peut ouvrir un bureau politique, mais il doit laisser tomber les armes. Ensuite, avec ses amis, il pourra créer un parti politique, faire de la politique, se porter candidat pour les élections. Et si les gens votent pour lui, très bien. Il prendra la direction du pays« , a précisé le chef de l’Etat.

Le mollah Omar est en fuite depuis 2001 suite à l’action militaire menée par l’Otan et les Etats-Unis qui avait permis de renverser le régime totalitaire des Talibans.

Ce n’est pas la première fois que le président Karzaï tend la main aux Talibans. Des négociations étaient d’ailleurs prévues aux Qatar en présence du chef de l’Etat afghan et des Talibans, mais ceux-ci considèrent que Hamid Karzaï n’est pas un représentant légitime pour discuter.

Les prochaines élections présidentielles afghanes auront lieu en 2014.
http://www.elections-presidentielles.com/le-president-afghan-appelle-le-mollah-omar-a-se-presenter-a-la-presidentielle-4660/