samedi 26 mai 2012

Sharon Stone accusée de racisme par son ex baby sitter


L'ex-nourrice originaire des philippines des enfants de Sharon Stone poursuit la célèbre actrice en justice pour licenciement abusif et harcèlement moral, des accusations niées en bloc par le porte-parole de l'actrice, qui a évoqué une plainte «stupide».


Erlinda Elemen, l'ancienne nounou de Sharon Stone, a porté plainte contre la star. La baby-sitter avait été engagée en 2008 et a beaucoup accompagné Sharon Stone et ses trois fils dans leurs déplacements fréquents.


Jusqu'à ce jour de 2011 ou elle fût congédiée.


Sharon Stone est dans une fâcheuse posture, puisqu'elle va devoir affronter les avocats de l'ancienne nourrice de ses enfants. Celle-ci a en effet déposé plainte pour comportement injurieux et désobligeant sur le pays d'origine de la plaignante, les Philippines, moquant son accent, la nourriture qu’elle affectionnait voire même sa religion (catholique).


Sharon Stone l'aurait plusieurs fois insulté de tous les noms, avant de la virer sans ménagement.


"Sharon Stone à plusieurs reprises aurait critiquée son habitude de se rendre à l'église et lui aurait même défendu de lire la Bible".


Pire encore, Sharon Stone lui aurait demandé de ne plus parler à ses enfants, les trois petits garçons Roan Joseph, Laird Vonne et Quinn Kelly , dans le but de ne pas leur transmettre son "sale accent".


Erlinda accuse également la star de Basic Instinct de toujours lui devoir des milliers d’heures supplémentaires. 


« C’est une plainte complètement absurde et infondé qui vient d’une employée qui cherche de toute évidence à gagner le plus d’argent possible sur la notoriété de madame Stone», a fait savoir le porte-parole de l' actrice dans un communiqué à la presse. 


La nouvelle qui rassure, c’est que vu le tournant qu'a pris sa carrière récemment, elle va pouvoir disposer de beaucoup plus de temps pour s’occuper elle-même de sa progéniture.

Ukraine : le statut de la langue russe déclenche une violente bagarre au parlement

 Jeudi 24 mai en Ukraine, une bagarre a soudainement éclaté entre des parlementaires de la majorité et ceux de l'opposition concernant un texte de loi sur l'importance de la langue russe dans le pays.

Les députés pro-pouvoir avaient rédigé un texte élargissant le droit à utiliser officiellement la langue russe en Ukraine, Ils ne s'attendaient pas à une contestation aussi vigoureuse des parlementaires de l'opposition.




Alors que l'opposition avait auparavant empêché l'accès à la tribune parlementaire, certains élus en sont alors venus au main.
Un député de l'opposition s'est même retrouvé à l'hôpital pour un léger traumatisme crânien !
Finalement, la loi n'a pas été adoptée, mais elle devait être de nouveau débattue.
Les députés ukrainiens ont tendance à en découdre physiquement dès qu'un sujet "chaud" est évoqué.
Une bagarre générale en plein parlement, voila qui donne une image assez dégradée du pouvoir dans cette ancienne république soviétique.
Plusieurs députés se sont jetés sur leurs opposants, qui ont alors répliqué par des coups de poing.


Un parlementaire de l'opposition s'est retrouvé à un moment les jambes en l'air. Un de ses collègues a attrapé un des rédacteurs du projet de loi controversé et l'a roué de coups.


A l'issue de cette mêlée générale, au moins un parlementaire blessé a du être hospitalisé.


Le président de la chambre, Volodymyr Litvine a déclaré : 


" le parlementarisme en Ukraine est totalement discrédité."


 "J'ai proposé aux leaders des groupes parlementaires une auto dissolution du parlement et l'organisation d'élections anticipées".


 L' Ukraine comporte dans sa population une importante communauté russophone et le statut de la langue russe ne cesse de déclencher des conflits. Ce pays de 46 millions d'habitants, située entre la Russie et l' Union Européenne ne cesse de défrayer la chronique.


 Une des promesses électorales de l'actuel président Viktor Ianoukovitch était de faire du russe la deuxième langue du pays. Son parti est en position fragile, selon les derniers sondages, à l'approche des législatives qui devraient se tenir fin octobre.

BAGDAD - Nucléaire iranien : des négociations très tendues

Les grandes puissances et l'Iran ont clôturé jeudi deux jours de négociations tendues sur le programme nucléaire iranien à Bagdad avec pour seul résultat tangible un nouveau rendez-vous les 18-19 juin à Moscou, et le constat de "désaccords importants" sur le fond du dossier.


"Nous avons eu des discussions très intenses et très détaillées avec nos homologues iraniens ces deux derniers jours", a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton lors de la conférence de presse de clôture.


"Il est clair que les deux (camps) veulent faire des progrès et que nous avons des points communs. Mais il reste des désaccords importants", a-t-elle souligné au sujet du contenu des discussions.


Toutefois, "l'Iran s'est déclaré prêt à aborder la question de l'enrichissement à 20%" a-t-elle ajouté.


"Nous allons maintenir des contacts intensifs avec nos homologues iraniens pour préparer une nouvelle rencontre à Moscou, avec une arrivée le 17 et des pourparlers les 18 et 19 juin", a-t-elle dit indiqué.


Cette annonce intervient après deux jours de négociations serrées entre les deux camps et alors que la réunion menaçait de se clore sur un échec, sans même un accord pour de nouvelles discussions.


Le chef de la délégation iranienne Saïd Jalili a pour sa part répété jeudi soir que l'Iran dispose d'un "droit absolu" à l'enrichissement d'uranium.


L'enjeu de la réunion de Bagdad était de tenter de jeter les bases d'un processus de négociations destiné à résoudre la crise autour de ce dossier qui empoisonne depuis des années les relations entre l'Iran et une partie de la communauté internationale et fait planer la menace d'un conflit armé dans la région.


Le groupe 5+1 tente d'obtenir de l'Iran des "garanties" qu'il ne cherche pas à fabriquer l'arme atomique, comme l'en soupçonnent certains pays occidentaux et Israël. De son côté, Téhéran souhaiterait notamment la levée des sanctions économiques imposées par l'ONU et les pays occidentaux.


Prévues initialement pour la seule journée de mercredi, les discussions ont été prolongées à jeudi.


Elles regroupent l'Iran, l'UE et les représentants des 5+1, c'est-à-dire l'Union européenne et les représentants des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) plus l'Allemagne.


Avant le début de la réunion, M. Jalili avait espéré que les négociations constitueraient "le point de départ d'une nouvelle ère" entre l'Iran et la communauté internationale.


Jeudi, les négociations s'étaient ouvertes dans un climat dépeint comme "très mauvais" par un responsable iranien, selon qui Mme Ashton et M. Jalili ont eu trois entretiens bilatéraux.


Selon une source diplomatique occidentale, le blocage est venu du fait que l'Iran demande à ce que lui soit reconnue la possibilité d'enrichir de l'uranium, ce que refusent les 5+1.


A la mi-journée, cette même source tablait sur le fait qu'il n'y aurait pas d'accord à Bagdad mais une entente pour de nouvelles négociations.


"L'Iran ne renoncera pas à son droit à l'enrichissement d'uranium, qui est garanti par le Traité de non prolifération", a indiqué un responsable iranien.


Mercredi, le groupe 5+1 avaient présenté à l'Iran un paquet de propositions dont le détail n'est pas connu mais qui pourraient, d'après des médias, requérir que l'Iran suspende son enrichissement d'uranium à 20%, une mesure qui apparaît désormais centrale dans tout règlement.


Mais l'Iran a jugé ces propositions "déséquilibrées", avant de présenter des "contre-propositions" puis de demander une "révision" des positions des grandes puissances.


Les discussions de Bagdad font suite à une visite lundi à Téhéran du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, qui a annoncé un "accord" de principe sur des mesures visant à lever les incertitudes sur la nature du programme nucléaire iranien, qui doit être signé "prochainement".


Washington a qualifié cette annonce de "pas en avant", mais prévenu qu'il jugerait "le comportement de l'Iran sur la base de ses actes".


Plusieurs médias iraniens ont accusé jeudi les grandes puissances de s'être alignées sur les positions d'Israël lors des discussions de Bagdad, et exprimé leurs doutes sur les chances d'un succès.

Mise en garde de l' ambassadeur russe à l' OTAN contre une attaque de l' Iran pour cet été



Les avertissements lancés contre une agression américaine de l'Iran par  le député à la Douma russe, Dimitri Rogozine. (ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l'OTAN)  une série de leçons :
La querelle U.S. –Iran n'est point une affaire de mésentente entre deux Etats, pour des raisons idéologiques, et accessoirement de contrôle énergétique, mais le détail d'un ensemble plus vaste dont le but, annoncé par le géopoliticien Bzrezinski est bien l'encerclement de la Russie, et de son allié chinois.


Le mouvement afro- moyen-oriental englobé sous le concept générique de « printemps arabe » est, pour les stratèges U.S. une neutralisation par des mouvements terroristes animés par eux, de tout ce qui pourrait entraver leur coalition d'étranglement.


Le rôle assigné à l'OTAN (donc à la Turquie militaire) est d'assister l'offensive U.S. dont le poids, essentiellement maritime, porte sur le Golfe persique et l'Asie méridionale,Dans cette perspective l'entité sioniste voit son adversité palestinienne, sinon diminuée, du moins  neutralisée par la soumission de tous les régimes arabes sauf la Syrie indépendante aux conditions de survie dictées par les Etats-Unis, de la Tunisie à l'Egypte.


Un rapprochement stratégique entre l'Arabie saoudite et l'OTAN se traduit par l'extension du système de défense anti-missile qui fait que le frontière de l'Europe n'et pas seulement sur l'Indo-Kouch, selon le mot d'un ministre allemand, mais sur les rives du golfe Persique.


Dans cette perspective, la Géorgie reprend son rôle de boute-feu, et l'Arménie se trouve engagée stratégiquement aux côtés de la Russie : l'on fait état du rapatriement des familles russes, aux alentours de la base arménienne.


Enfin le dernier, mais non des moindres éléments d'inquiétude mondiale, si l'on pet dire, est le refus russe d'assister au congrès du G.8, tout comme l'annulation d'exercices antiterroristes russo-américains annoncés. Ce sont là des faits patents et non des bruits, mais peut-on avancer dans une sorte d'induction qui nous élèverait jusqu'à l'hypothèse d'une stratégie à court terme que nous verrions se dérouler par étapes ?


Ces sept points établis, l'on peut constater qu'un front brûle chaque jour davantage, par le seul fait de l'engagement subversif des agents impérialistes, celui de Syrie. Ce sont des dizaines de soldats qui sont fauchés par une action méthodique de terreur, et qui ressemble, toute proportion gardée, au rôle des bombardements terroristes de population civile que le dernière guerre mondiale a fait entrer dans les mœurs, et sont donc un élément de la morale militaire !




Il ne s'agit plus en Syrie d'une lutte politico-militaire, d'une guerre civile toujours emportée, comme l'Histoire le prouve, par le parti d'union nationale contre les forces de désagrégation, par les forces centripètes, à parler physique, contre les tendances centrifuges ! 
C'est ce qui a fait triompher le communisme en Russie, même impopulaire et antireligieux,  après la guerre civile et les interventions étrangères, le nationalisme en Espagne, et le communisme en Chine et au Viêt-Nam, avec l'appui nécessaire de forces conservatrices !




Le tableau nouveau de l'Orient est celui d'un continent en proie à des forces terroristes de démembrement : nous l'avons vu à l'œuvre dans les attentats d'Iran, et il alarme le Pakistan, et naturellement l'Afghanistan qui y voit l'objection principale au maintien de l'occupation otanienne.


L'Irak est dans la même situation, devant la transformation de son Kurdistan en zone de surveillance étrangère décidée à enrayer toute indépendance du pays, à l'affaiblir suffisamment pour  discréditer toute initiative géopolitique de sa part ; en somme pour continuer d'une certaine manière l'affrontement irano-irakien, par impossibilité d'accorder deux politiques destinées pourtant à devoir défendre mutuellement leur existence.


Nous pouvons distinguer l'hypothétique de l'acquis ; il n'est pas raisonnable de se moquer des propos du député et patriote Dimitri Rogozine quand il annonce que les U.S.A. ont décidé une frappe estivale sur l'Iran, et que les forces russes se tiennent en alerte pour secourir un « voisin ».


Il est clair qu'il y a une devoir d'assistance des voisins, et que l'Histoire passée est faite – jusqu'à la période mongole- de l'assistance faite à l'Iran et à l'Irak par ses voisins ! Que l'on sache, ni la Grande-Bretagne, ni son ancienne colonie américaine devenue sa gouvernante n'ont ce statut ; elles n'ont que celui d'intrus, comme elles l'ont été, ce fameux été 1941, quand les Anglais voulaient, par ce biais, suivis par les Américains, participer à la guerre germano-russe, en pesant sur les destinées de la Russie d'après-guerre, autant et plus que sur l'Iran.


Avoir en tête ce jeu impérialiste est une leçon utile à nous tous qui seront ballotés de menaces en menaces jusqu'à ce que nous jugions l'agression contre l'Iran inévitable. 
C'est à cette guerre des nerfs que se livre le monstre otanien, avec les réticences de la neutralité autrichienne condamnant le rôle provocateur du belliqueux sionisme, Mais chacun sait que l'Autriche, ici, parle non seulement allemand, mais au nom aussi de l'Allemagne voisine qui a intérêt au maintien de la paix. 


A cet égard, un éclat militaire U.S. ou sioniste –ce qui semble improbable à cause de l'habitude du régime de Tel-Aviv de faire battre ses alliés pour lui- ébranlerait la citadelle européenne de l'OTAN et causerait une surprise désagréable au locataire de la Maison Blanche ! Et renforcerait la détermination d'une bonne partie du Pentagone de ne pas se lancer dans une aventure où même les intérêts U.S. ne seraient plus très visibles.


Est-ce la signification de l'absence de M. Poutine au G.8 ? Le sommet de l'OTAN va-t-il se ressentir de l'avertissement russe, et de façon plus large le triangle défensif irano-russo-chinois sera –t-il suffisant pour disperser, comme une tempête, les éléments de la puissante Armada en Asie ? Le temps que l'Histoire donne sa réponse la Syrie sera martyrisée, et la Palestine de même, mais leur combat n'est plus isolé dans un monde menacé par leurs propres ennemis de toujours.


source : irib.ir

François Hollande va t il mettre la France sous la protection du Bouclier antimissiles ?

Bouclier antimissiles : le dangereux « Oui, mais » de François Hollande.


Lors du sommet de l’OTAN des 20 et 21 mai à Chicago, le Président français François Hollande a, après qu’il eut annoncé que la France retirerait ses troupes d’Afghanistan comme prévu, malheureusement donné son accord à la première phase du bouclier antimissiles américain pour l’Europe, dont l’activation immédiate est considérée comme casus belli par la Russie.


Cette première phase est composée d’un puissant radar en Turquie, plusieurs frégates armées de missiles SM3 en Méditerranée, et d’intercepteurs (des batteries de missiles patriote) déjà installées en Pologne et en Roumanie.


Hollande, qui avait fait part avant le sommet de ses fortes réticences à l’égard de ce plan, s’est finalement déclaré rassuré et a fini par donner son accord après avoir imposé certaines conditions :


Afin de sanctuariser la « force de frappe » française, le bouclier antimissiles devrait être considéré seulement comme un « complément » et non pas un substitut à la dissuasion nucléaire classique.
Hollande veut que le bouclier antimissiles soit placé sous contrôle « politique », et espère que la France soit en position de co-décideur via un système d’avertissement précoce.
La France, qui est censée contribuer 2 à 3 milliards d’euros à ce système, devait bénéficier des retombées industrielles, technologiques et scientifiques. Seuls les Etats-Unis devaient jusqu’à maintenant bénéficier de ces retombées.
Hollande a lourdement insisté sur le fait qu’une reprise du dialogue avec la Russie est obligatoire et que le système ne devrait pas déstabiliser l’équilibre stratégique.
Hollande a refusé jusqu’à maintenant d’apporter sa caution pour les trois prochaines phases, et l’ensemble de sa mise en service fera l’objet d’une réévaluation approfondie en France avant d’aller plus loin.
Le Figaro commente que le sommet de l’OTAN s’est conclu avec une « unité de façade » par rapport à ce bouclier antimissiles. L’article conclut que la « France ne s’est cependant pas beaucoup engagée sur le bouclier à Chicago. La participation française aux prochaines étapes fera l’objet d’une longue réflexion en France, où de nombreux obstacles l’attendent : la crise financière et l’attachement français à la dissuasion nucléaire. L’impulsion politique et financière devrait donc encore, à court et moyen terme, revenir aux Américains. »


Politiquement, la décision de François Hollande est surtout un cadeau politique à Barack Obama, pourtant connu pour avoir soutenu vivement la réélection de son adversaire, Nicolas Sarkozy.


Obama, sous les attaques d’une opposition républicaine belliqueuse, se doit d’apparaître comme déterminé face aux menaces iraniennes et russes contre la sécurité des Etats-Unis.


Peu importe les motivations et les petits calculs des uns et des autres, tous se comportent comme des pions aveugles incapables de voir l’ensemble du grand échiquier britannique où l’on joue avec la paix mondiale.


source :S&P.org

Vers la fin de l’hégémonie allemande grace à François Hollande ?

Grâce à la nouvelle orientation défendue par Paris, le rapport de force interne à l’Union européenne devient défavorable à Berlin et à la rigueur prônée par l’Allemagne. Ces circonstances permettent aux Grecs d’entrevoir le bout du tunnel et de reprendre espoir, se félicite-t-on à Athènes.


Giorgos Malouhos
Le sommet extraordinaire d’hier soir avait quelque chose de différent par rapport à ce qu’on a pu connaître ces deux dernières années : il n’y avait pas de “ligne directrice” préparée quelques heures à l’avance par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français. François Hollande n’a pas poursuivi la “tradition” de Nicolas Sarkozy. Son “baptême du feu” à Bruxelles était “direct”, et non via Berlin.


Ce sommet avait aussi une autre particularité. L’Allemagne devait, pour la première fois depuis très longtemps, faire face à un ordre du jour qu’elle n’avait pas dicté : celui des questions liées à la croissance. Peut-être qu’aucune décision n’a été prise mercredi soir, mais il est un constat clair : l’hégémonie allemande est désormais remise en cause par l’Europe. Et Berlin le sait très très bien : les dirigeants allemands sentent déjà qu’on les a chassés de leur trône.


La domination de l’Allemagne est activement contestée.  Et cela affecte directement la Grèce. Hier, avant le début du sommet, la banque centrale allemande a dévoilé publiquement un rapport indiquant qu’il ne devrait plus y avoir aucun geste envers la Grèce. Et que si elle faisait faillite, ce serait un moyen “d’en finir avec cette histoire”… Au même moment, François Hollande réaffirmait son soutien et sa confiance au pays et au peuple grec.


Plus personne ne soutient la politique d'Angela Merkel
Cependant, le nouvel équilibre européen qui prend forme en ce moment se retrouve dans les conclusions du sommet : “Nous ferons en sorte que les fonds européens et tous les moyens soient mobilisés pour mettre la Grèce sur la voie de la croissance et de la création d'emplois.”


L'hégémonie allemande en Europe se termine. Comme une très grande partie de la presse allemande le souligne depuis hier, Angela Merkel est plus isolée que jamais face à ses partenaires, mais pas seulement. En réalité, sa politique n'a plus aucun allié. Des organisations internationales aux États-Unis en passant par Paris et Madrid, plus personne ne la défend.


Que vont faire les Allemands ? Tout oublier et s'adapter aux nouvelles réalités, comme si rien ne s'était passé ? Certainement pas. Ils se battront, et même beaucoup. Ils ont la volonté et la puissance. Mais ils ne sont plus seuls aux commandes. Ils ne déterminent plus à eux seuls la politique à mener. Cela engendre d'énormes espoirs pour l'Europe, et surtout pour la Grèce.


La Grèce aperçoit le bout du tunnel
Pour notre pays, les circonstances ont radicalement changé ces derniers temps. La Grèce a désormais la possibilité de se battre pour revendiquer un meilleur avenir. Bien entendu, il faudra qu’elle tienne ses promesses, comme le souligne la grande majorité de nos partenaires.  C'est un fait. Mais il y a un mois, personne n’anticipait ce qui s’est passé hier, ce nouvel équilibre européen. Les “engagements” auxquels tous se réfèrent, et à juste titre, ne sont plus un ensemble de dogmes hermétiques auxquels on ne peut toucher. Le paramètre de la “croissance”, maintenant mis sur la table, change la donne.


La Grèce peut se baser là-dessus, comme elle peut faire bien plus encore. Elle peut se battre, tout simplement parce que nous atteignons la fin du rigorisme derrière lequel se cachait la politique nationaliste allemande. Berlin n'est plus notre seul interlocuteur... Nous devrions maintenant commencer à avoir des résultats, par exemple, sur les privatisations, ou dans le secteur de l'énergie. A quel point est-il important, surtout en ce moment, de procéder à ces avancées ?


Le pays sort du tunnel du désespoir dans lequel l’avait poussé l'hégémonie allemande. Mais nous devons montrer que nous croyons pouvoir devenir un véritable Etat européen qui souhaite ne pas vivre avec des béquilles. Nous devons faire ce qui est de toute façon absolument nécessaire pour ne pas mourir, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Europe. Et nous pouvons le faire beaucoup plus facilement maintenant que l'état d’asphyxie est en voie de disparition.


Notre avenir est aujourd’hui beaucoup plus entre nos mains qu'il ne l’était hier. Cela est de bon augure. Mais il faut une politique. Et la politique est l'art du possible. Par conséquent, le fanatisme est maintenant le plus grand ennemi. Des fanatiques, nous en avons beaucoup, et de tous les côtés. Que peut-on faire contre ? La première observation que nous devons faire aujourd'hui, c'est que la position de la Grèce ces dernières semaines, en dépit de ce qui s’est dit, s’est déjà améliorée.


Il faut s’agripper à ce rayon de lumière qu’on aperçoit au bout du tunnel, et se battre pour changer notre sort. Maintenant, nous le pouvons. L'Europe n'est plus ce qu'elle était il y  a encore quelques semaines. Le contexte est différent. En outre, ce changement est le résultat de l'expression de la volonté de deux peuples, les Français et les Grecs. Les Français avaient le pouvoir de contester le Tout-Puissant allemand qui avait complètement subjugué l'ancien président jusqu'à le faire changer. Et les Grecs ont eu la force de montrer, à travers leur vote, leur mécontentement. Aujourd'hui, avec le repli du Tout-Puissant allemand, la voie européenne de la Grèce est de nouveau ouverte. Montrons que nous comprenons et que nous allons nous battre pour reconquérir notre avenir. Les conditions, en tout cas,  existent désormais.


source:presseurop.ue