samedi 5 mai 2012

François Hollande : le réformiste devenu l'espoir des PIIGS



François Hollande le dernier recours de l' Euro du sud ?
Il est morose et inexpressif, conciliant et réaliste. 
Oui mais voilà, s’il sort vainqueur le 6 mai 2012 , le candidat du parti socialiste pourrait modifier la politique économique à l' oeuvre dans l' UE , espère l' Espagne.


Il n’y a pas si longtemps, si quelqu’un avait déclaré que François Hollande incarnerait pour des millions d’Européens l’espoir d’un début de révolte contre le statu quo asphyxiant, on l’aurait pris pour un fou.


Avec son allure de fonctionnaire ou d’honnête commerçant, sa personnalité pragmatique et consensuelle et ses idées politiques de centre gauche, François Hollande n’a rien d’un génie avec le panache de Cyrano de Bergerac, d’une figure historique comme de Gaulle ou d’un florentin comme Mitterrand. Et pourtant, signe que nous vivons une époque triste et médiocre, le candidat socialiste est désormais considéré sur l’ensemble du Vieux Continent comme le seul capable d’incarner Astérix : l’homme qui, depuis son irréductible village gaulois, résiste encore et toujours à l’empire germanique de l’austérité et des restrictions. Pour lui, stimuler la croissance et l’emploi devrait être le principal objectif européen en matière d’économie.


Un sens commun révolutionnaire
De mémoire récente, aucune élection présidentielle française n’avait eu la dimension continentale de l’élection actuelle. Berlin, Francfort, Bruxelles, Paris, Londres, Rome, Madrid, toutes les autres capitales européennes, ainsi que les fameux “marchés” et un nombre considérable de citoyens sont conscients de ce qui se joue avec ce scrutin. Soit le duo Merkozy continue de régner, avec son dogme de l’équilibre budgétaire à tout prix ; soit nous assisterons bientôt à la première véritable tentative d’intégrer l’expansion ou la relance économique, créatrice d’emploi, à l’agenda économique européen. C’est là un point crucial non seulement pour les pays mis sous tutelle ou sous surveillance – la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et la France elle-même – mais aussi pour l’Allemagne.


Comme l’a dit Thomas Paine, penseur de l’indépendance américaine, le sens commun doit parfois se faire révolutionnaire. Voilà ce qui est en train d’arriver à l’homme modéré qu’est François Hollande. Aucune de ses propositions n’est motivée par un gauchisme idéologique, un chauvinisme français, une envie de rompre l’axe Paris-Berlin ou un sentiment antieuropéen. Loin de là. Ce qu’il veut, c’est tenter de mettre fin à ce que Paul Krugman appelle “le suicide économique de l’Europe” comme vient de l’expliquer le FMI.


François Hollande fait partie des personnes convaincues qu'une grave erreur de diagnostic a été commise et que, par conséquent, le traitement s'en est ressenti. Le malade européen souffre d'une grave tumeur (la croissance et l'emploi), mais l'équipe médicale dirigée par Angela Merkel ne s'emploie à soigner que l'un de ses autres maux : le surpoids (le déficit et la dette). Et, bien entendu, le régime amincissant drastique qui est imposé au patient n'a fait qu'aggraver le véritable problème, que personne n'a jamais cherché à résoudre. A la maladie se sont ajoutés des intérêts pécuniaires (les fameux marchés), le fondamentalisme idéologique néolibéral (limiter au maximum l'intervention de l'Etat) et les obsessions allemandes en matière de comptabilité (inflation insignifiante et aucun déficit).


"Changer le cours de l'Histoire"
François Hollande a brisé le dogme. Ses idées auraient été considérées comme timides Il y a des lustres, mais aujourd’hui, elles semblent insurrectionnelles. Au sein de l’UE, il défendra deux idées qui donnent des boutons à la chancelière allemande : la taxe sur les transactions financières et la création d’euro-obligations.


François Hollande, est celui qui, “pour de nombreux Européens, semble capable de changer le cours de l’Histoire”. Sa rébellion contre l’Allemagne d’Angela Merkel pourrait lui faire gagner des alliés, de façon plus ou moins explicite. Cela conviendrait très bien à l’Espagne, sans parler de la Grèce et du Portugal. Son insurrection pourrait même faire des adeptes en Allemagne, où le Parti social-démocrate demande un changement de cap européen en matière de croissance et d’emploi. Sans compter que ce parti pourrait sortir vainqueur des élections qui auront lieu en Allemagne en 2013, ou obtenir suffisamment de voix pour qu’Angela Merkel soit contrainte de former un gouvernement de coalition.


Pour le moment, tout est entre les mains des électeurs français. Paradoxalement, s’ils choisissent l’homme le moins charismatique que l’on puisse imaginer, François Hollande, leur décision pourrait avoir un impact considérable dans toute l’Europe. Et ils pourraient à nouveau faire date dans l’Histoire.

Video Tremblement de terre de Tokyo - Mori Tower 52e étage (03/11/2011)


Au 52ème étage de la Tour Mori à Roppongi Hills au moment du séisme. Vous pouvez vous faire une idée de la manière dont la tour a été secouée, les rideaux qui bougeaient et les gens terrorisés.
Le tremblement de terre était en lui-même était effrayant, mais la peur psychologique que la tour s'effondre a été plus forte.
Après un moment, le tremblement de terre s'arrêta, le bâtiment a continué à se balancer d'avant en arrière. Nous avons du attendre environ 1 heure et demi pour que les escalators fonctionnent à nouveau.

L' axe Merkel Sarkozy, Merkozy , remplacé par l'entente Merkel Monti en cas d'élection de F Hollande

En cas d'élection de François Hollande, la chancellière Merkel aurait décidé de faire de Mario Monti son interlocuteur privilégié.
Merkozy serait donc déjà remplacé.


L’ancien ministre des Affaires étrangères Lamberto Dini a confirmé l’existence d’une entente secrète entre Mario Monti et Angela Merkel pour remplacer l’axe Merkozy, anticipant ainsi la victoire du candidat socialiste François Hollande lors du deuxième tour de l’élection présidentielle le 6 mai.


un duo anti Hollande?
Le but de cette entente est de faire en sorte que le Pacte de stabilité ne soit pas modifié comme François Hollande l’a demandé et qu’il soit ratifié le plus rapidement possible. « C’est un plan préparé par Monti, ensemble avec la Chancelière allemande », a déclaré ce lundi Dini à Radio Radicale.


Ecoutez l'intervention radio en italien 

Il a également expliqué qu’un « petit nombre de membres du Parlement italien sont censés être présents au Bundestag lors du vote pour la ratification [prévu pour le 31 mai] et des membres du Bundestag doivent être à Rome pour la deuxième lecture au Parlement italien. Espérons qu’il n’y aura aucun délai dans la discussion.


« Il y a des problèmes politiques au sein du Bundestag, voyons comment nous pouvons les résoudre. Je crois qu’il y a des doutes constitutionnels, car une fois qu’il a été inclus dans les traités européens, il ne peut plus être changé. Par conséquent, il y a ceux en Allemagne qui disent que cela créerait de sérieux problèmes si de nouveaux développements exigeaient l’adoption de nouvelles politiques. Et cela causerait des délais par rapport à la date limite indiquée par le gouvernement italien, qui pense que tout doit être terminé quelque part en juin. »


Selon le quotidien italien La Repubblica, Merkel ferait quelques concessions à l’Italie sur la questions de la « croissance » – un terme qui selon elle signifie l’austérité pour accroître la compétitivité. Le but est toutefois de « montrer aux marchés une image de l’Italie se trouvant définitivement sur la voie de la discipline budgétaire, avec un billet en aller simple », mais également « d’insérer l’Italie en catimini dans la relation entre la France et l’Allemagne ».


le carnage budgétaire transalpin
Le nouveau gouvernement fantoche de Mario Monti applique déjà à l’économie nationale une thérapie à la « du sang, de la sueur et des larmes », suivant la prescription de la BCE et de l’autorité européenne.


Les coupes budgétaires de 20 milliards d’euros vont frapper les couches les plus faibles comme un assommoir : gel de l’indexation sur l’inflation pour les retraites supérieures à 700 euros par mois, réforme globale incluant le changement du mode de calcul des retraites, applicable immédiatement, rétablissement de l’impôt foncier sur la résidence principale et hausse du prix de l’essence. L’association des petites entreprises CGIA, qui dispose de l’une des bases de données les plus fiables en Italie, a estimé qu’en moyenne, la réduction des retraites coûterait plus de 250 euros par an à chaque retraité, tandis que l’ensemble du plan d’austérité représenterait 2500 euros pour chaque famille italienne.


Puisque la « manœuvre budgétaire », comme l’appellent les Italiens, se monte à 20 milliards en 2012 et 21 milliards pour chacune des deux années suivantes, le montant réel de ces mesures est de 62,9 milliards. Ajoutés aux deux plans d’austérité déjà mis en place par le gouvernement Berlusconi cette année, le massacre ordonné par l’UE se montera à 208 milliards pour la période 2011-2014.


Cependant, l’histoire ne s’arrête pas là. Si le déficit n’est pas ramené à zéro avec ces mesures, une augmentation de la TVA est envisagée pour octobre prochain.


La réduction des retraites, conjuguée à la hausse du prix de l’essence (qui coûte aujourd’hui plus de 1,70 euros) et de la taxe foncière, est brutale pour les classes populaires. 80 % des Italiens, soit 24 millions de personnes, sont propriétaires de la maison dans laquelle ils vivent et parmi eux, plus de 6 millions ont un revenu mensuel de quelque 1000 euros.


En outre, les producteurs agricoles sont très inquiets. L’essence, qui entre pour un tiers dans leurs coûts de production et qu’ils paient moins cher que le prix du marché, a déjà augmenté de 45 % cette année. En même temps, l’impôt sur les terrains et les installations de production pourrait augmenter de 300 %, selon les organisations agricoles ! Nombreux sont les agriculteurs qui, sous le double effet de la hausse des coûts et du dumping de la concurrence étrangère, seront contraints de fermer boutique.


la fin de l' euro de retour dans le débat?
Des députés de la commission des Finances ont immédiatement demandé au gouvernement Monti de préparer un retour à la lire « au cas où la politique actuelle ne résoudrait pas le problème du budget » (sic) : « Ne serait-il pas approprié, en dehors de toute inclination démagogique ou idéologique, de repenser sérieusement à revenir à une monnaie nationale, qui pourrait déterminer des perspectives concrètes de croissance par le biais d’une dévaluation ‘planifiée’ ou ‘stratégique’ ? »