lundi 23 avril 2012

La Russie toujours en guerre froide contre l' occident

Peu avant sa mort, l’ancien président français François Mitterrand s’est livré à une confession au caractère inhabituel, troublant. Au milieu des entretiens publiés dans le livre de Georges-Marc Benhamou Le dernier Mitterrand, l’ex-chef de l’Etat glissait: « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ».


Les observateurs se sont interrogés sur ces propos : M. Mitterrand divaguait-il, ou s’agissait-il de la vérité nue d’un homme ne se sentant plus lié par sa fonction présidentielle, l’éclair de lucidité d’un individu qui n’a de comptes à rendre à personne ? Pour quiconque a vécu en Russie et s’est imprégné des problématiques de cette partie du monde, à la fois européenne et extra-occidentale, la déclaration de l’ancien président a tout d’une évidence : cette guerre invisible fait désormais rage à l’est.


Cette tension, idéologique et militaire que les Etats-Unis ont apporté dans leurs valises à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Un système qui englobe ce que les Russes appellent l’« Occident »: une somme de nations fondues au sein d’un même paradigme économico-politique. Depuis plusieurs années, le leitmotiv des relations entre la Russie et l’Occident, c’est ce rapport de force constant qui sous-tend les relations dans tous les domaines, rythmé par les efforts américains visant à faire plier Moscou à l’aide de « condamnations » et de sanctions diverses.




Bien sûr, les valeurs occidentales s’implantent également en Russie : MTV, fer de lance à la conquête de la jeunesse après la fin de l’URSS, reste populaire. Les McDonalds ne désemplissent pas. Pourtant, l’assimilation culturelle, économique, et politique de cette énorme masse qu’est la Russie reste superficielle et irrégulière. Militairement, Moscou continue de défendre sa zone d’influence au mépris des défis de l’Otan qui implante, doucement mais sûrement, son potentiel militaire aux portes du territoire russe. Economiquement, la Russie est certes intégrée dans l’espace mondialisé, mais elle est tenue à l’écart des grands clubs libéraux que sont l’OMC et l’OCDE. 
Culturellement, la Russie est un Etat attaché à un ensemble de valeurs ancestral qui n’aura bientôt plus cours en occident, schisme notamment cristallisé par l’interdiction de la « gay parade ». Politiquement, la Russie n’est pas un Etat démocratique au sens occidental, tout en ayant réussi à surmonter l’expérience totalitaire. C’est un régime hybride qui s’attire régulièrement les foudres de l’ouest.


Le commentateur de la Russie se trouve dans une situation délicate: doit-il se poser en vecteur de l’idéologie occidentale, raillant et condamnant systématiquement ce pays ? Doit-il au contraire faire preuve de compréhension envers la Russie et son évolution historique? Jusqu’où faut-il critiquer le système mis en place par les Américains, qui libérèrent tout de même l’Europe au prix du sang versé ? Cette libération justifiait-elle l’impérialisme sur lequel elle a débouché?


Force est de constater que malgré la fin de la guerre froide, les tensions sont toujours palpables. Avec toutes ses contradictions, la Russie incarne une tendance forte : la volonté de vivre en marge du carcan occidental, tout en partageant avec l’ouest un socle de valeurs communes. Une soif d’exister à sa façon, sans pour autant se cacher derrière un rideau de fer.


Cette posture historique complexe, instable, n’a pas fini d’alimenter la guerre silencieuse opposant la Russie et l’Amérique.

L' UE et Olli Rehn mettent en garde François Hollande

La commission européenne de Bruxelles n'aura pas perdu de temps, affolée qu'elle est par la teneur "gauchiste" des débats de l'élection présidentielle 2012.
Olli Rehn a averti le candidat à la présidentielle française François Hollande, contre la tentation de "faire trop de dettes". C'est un test majeur pour la règle d'or de l'union monétaire qui va se jouer en cas de gouvernement socialiste.


"Il est très important que les nouvelles règles économiques soient effectivement appliquées afin d'obtenir des résultats», a déclaré le commissaire aux Affaires économiques de l'UE , Olli Rehn, selon le "Financial Times Allemagne".

Contre la renégociation du traité
Et le commissaire de s’opposer vertement à l’idée défendue par François Hollande, d’une renégociation du traité budgétaire pour lui ajouter un volet croissance. « Nous avons d’autres possibilités de soutenir la croissance », a-t-il ajouté. Le Financial Time Deutschland cite également le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, selon qui il était nécessaire pour la France de respecter les règles budgétaires. Bref, l’Hexagone était la cible préférée ce week-end des grands décideurs du Vieux continent.


François Hollande leader du parti socialiste a annoncé dans son programme électoral qu'il mettrait fin à l'austérité de l'actuel président Nicolas Sarkozy. Olli Rehn l'a indirectement prévenu.
"Nous avons dors et déjà noté que la Belgique, Chypre, Malte, et la Pologne, ont adopté des mesures d' austérité budgétaires supplémentaires dès cette année pour atteindre les objectifs de déficits budgétaires promis».
"La Hongrie en a décidé autrement. La Commission a alors recommandé de suspendre les versements de ses fonds structurels, tant que le gouvernement hongrois actuel ne suivra pas les recommandation de l' UE. "


Au moins, ça à le mérite d'ètre clair : la commission européenne et son rabat-joie en chef en ont assez des tergiversations de Sarkozy et exigent que François Hollande prenne enfin les mesures libérales que l' UMP n' a jamais voulu adopter.
Si nous résistons, nous finirons comme Victor Orban traité de facho dans toute l' Europe.


La gauche c'est maintenant ?