jeudi 15 mars 2012

L’endettement à perpetuité vous l'avez cauchemardé Londres l'a fait



En France on connaissait la guerre de cent ans , préparez vous désormais aux obligations de 100 ans !
Donc il s'agit bien d'une dette remboursable par les générations futures, car même si les intérêts seulement sont à rembourser, les Etats emprunterons toujours plus jusqu'à ce que les intérêts eux-mêmes deviennent insoutenables.


Le gouvernement anglais envisage d'émettre des obligations à échéance d'au moins 100 ans, voire des obligations perpétuelles, afin de profiter des taux historiquement bas, rapportent mercredi les médias britanniques.


Le ministre des Finances George Osborne devrait profiter de la présentation du budget le 21 mars pour lancer une consultation sur l'opportunité d'émettre ces titres de longue durée. Dans le cas d'obligations perpétuelles, seuls les intérêts devraient être remboursés au fil des ans, jamais le capital.


L'objectif est de réduire les coûts de refinancement et d'isoler le pays du risque de nouvelles instabilités sur les marchés.


"L'idée est que ces obligations à super long terme permettraient au gouvernement de verrouiller le niveau historiquement bas des taux d'intérêt pour une très longue période", affirme la BBC. "Si l'obligation a du succès auprès des investisseurs, les futurs gouvernements paieraient moins d'intérêts dans l'avenir".


Les émissions britanniques bénéficient actuellement de taux pouvant descendre à 2%.


Le projet devrait être finalisé lorsque le Premier ministre David Cameron sera rentré d'une visite de trois jours aux Etats-Unis, actuellement en cours, mais ne pas être inscrit au budget présenté la semaine prochaine.


Le Royaume-Uni a déjà émis des obligations perpétuelles, la dernière fois au lendemain de la Première guerre mondiale, ou encore au XVIII siècle, qui sont toujours actives mais l'inflation a réduit leur poids sur les finances publiques à un niveau négligeable. Il émet également des obligations à long terme, jusqu'à 50 ans soit le double de ce que font de nombreux pays européens.


"La récompense est que les intérêts de la dette seront plus bas pour les contribuables au cours des prochaines décennies. C'est une chance pour nos petits-enfants de payer moins que ce qu'ils auraient du", a relevé une source non identifiée au ministère des Finances.


source : rtbf.be/info/economie

L’ Iran promet à Israël une pluie de missiles depuis le Liban



L'escalade verbale, comme un prelude à un affrontement sans merci entre l' Iran et Israel ne cesse d'augmenter en intensité.


Téhéran a marqué deux points dans cette guerre d'un genre nouveau : le succès de Bachar al Assad dans la prise d’Idlib, alors aux mains des rebelles et le succès des missiles du Jihad Islamique, depuis Gaza.

Les Iraniens prévoient de faire écho à l’attaque palestinienne au Sud d’Israël, par une offensive contre le nord, depuis le Liban.


A la suite d’une visite de hauts-responsables iraniens à leurs partenaires du Hezbollah, mercredi matin, 14 mars, dans la région frontalière libano-israélienne qui se situe face à Mettula, la ville israélienne la plus au nord, à la pointe de la bande de terre galiléenne.  

La délégation iranienne, conduit par Ali Akbar Javanfekr, porte-parole du Président Mahmoud Ahmadinedjad, arrivé dans un convoi lourdement gardé, au poste avancé de Fatma, juste en face de Mettula, à son rendez-vous avec des officiers du renseignement militaire du Hezbollah.


Une fois sur place, ils n’ont pas cessé de tourner autour de la barrière de sécurité de la frontière libano-israélienne.
A certains moments, ils s’en sont rapprochés très près pour examiner le travail incessant des Forces de Défense d’Israël, visant à fortifier la barrière de sécurité frontalière et à transformer ce marqueur des limites territoriales en réelle barrière militaire, capable de résister à des incursions terroristes dans la bande de terre de Galilée.

Le visiteur iranien, Javanfekr, a commenté la scène, selon ce que nos sources ont relevé, de la façon suivante :
“Les Sionistes peuvent construire n’importe quel mur qu’ils voudront, que ce soit en béton, en acier ou en plastique, mais nous et le Hezbollah, nous l’abattrons, de la même manière que nous ferons tomber Israël lui-même ! ».

Il a fait porter sa voix suffisamment fort pour être entendu des deux côtés de la frontière.

Ses paroles ont été rapportées à des Commandants du haut échelon israélien, comme une menace soudaine du lancement d’une offensive de missiles, du même type que la confrontation à Gaza – sinon que cette fois, à la place du Jihad Islamique à Gaza, ce serait le Hezbollah qui aurait mission de tirer des missiles depuis le Liban.

Des paroles relatives à cette menace ont transpiré dans la façon du Premier ministre israélien de charpenter la tonalité de son discours à la Knesset, plus tard, mercredi, quand il a déclaré : « Nous frapperons l’Iran même si nos amis américains y font objection ».  

Cette position a été, un peu plus tard, contrarié par une décision du Président américain Barack Obama, et le Premier ministre britannique en visite, David Cameron, selon des sources à Washington de Debkafile, d’intensifier leurs efforts pour retenir Israël de frapper les installations nucléaires de l’Iran.

Par conséquent, Netanyahou a insisté une nouvelle fois, qu’Israël déciderait par lui-même ce qu’est la manière façon d’empêcher l’avènement d’un Iran nucléaire.

A peine ses déclarations sorties dans le domaine public, que Washington annonçait que l’assistant au Secrétariat d’Etat pour les affaires politico-militaires Andrew Shapiro se rendrait immédiatement en voyage en Israël. Il essaiera, sans aucun doute de clarifier, jusqu’à quel point Netanyahou a réellement l’intention d’aller.

lessakele.over-blog.fr

Guerre froide : Kaliningrad une base de missiles russes au cœur de l'Europe



A Kaliningrad , cette ville russe, coupée de la Russie , la guerre froide continue.
La cause du conflit - un système de défense anti missiles  européen, qui est une volonté des Etats Unis et de l'OTAN. Le général de brigade de l'armée américaine, à la retraite Kevin Ryan voit dans l'Iran une menace majeure pour les alliés des États-Unis et pour les États-Unis en Europe. Pour se protéger de cette menace, les Etats-Unis ont donc besoin d'un bouclier antimissile en Europe. 
                                    l'ex patron du KGB aime bien la guerre froide...


Le président nouvellement élu, Vladimir Poutine continue d'insister pour que la Russie ne se retire pas son opposition au  système de défense antimissile en Europe. Des roquettes à courte portée de nouvelle génération seront basées à Kaliningrad au coeur de l' Europe. 
"La Russie ne manque pas de moyens pour amener les Etats-Unis à un dialogue plus constructif sur le bouclier antimissile en Europe".
"Nous avons la possibilité de convaincre nos partenaires et collègues de déployer des efforts plus constructifs que ceux que nous avons vus jusqu'à présent", a-t-il déclaré lors d'une table ronde consacrée au développement du complexe militaro-industriel.


Selon M. Poutine, "de 2008 à 2011, les troupes russes ont reçu 39 missiles balistiques intercontinentaux, 2 nouveaux sous-marins, 12 systèmes de missiles tactiques Iskander et d'autres types de matériel de guerre".


A Kaliningrad, cette ville russe, coupée de la Russie, la guerre froide continue.
La cause du conflit - un système de défense anti missiles  européen, qui est une volonté des Etats Unis et de l'OTAN. Le général de brigade de l'armée américaine, à la retraite Kevin Ryan voit dans l'Iran une menace majeure pour les alliés des États-Unis et pour les États-Unis en Europe. Pour se protéger de cette menace, les Etats-Unis ont donc besoin d'un bouclier antimissile en Europe.  


La Russie est considérée par l' OTAN comme une menace directe contre le projet de défense antimissile européen. Moscou a décidé qu'il déploiera des missiles à Kaliningrad grace au système "Iskander" si la situation persistait à ne pas évoluer.
 Le député de la Douma de la section locale "Russie unie" Schepetilnikov Sergei dit qu'il est préoccupé par la violation de l'équilibre stratégique des forces que le bouclier antimissile provoque en Europe, les Américains essayent de priver la Russie de sa capacité à riposter à une eventuelle attaque de l' OTAN contre son territoire. "  


La station radar Voronej-DM (image ci dessus)
Implantée dans la région de Kaliningrad elle sera pleinement opérationnelle dès 2014, a déclaré aux journalistes le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine.
"Cette nouvelle station, qui fonctionne à présent en régime d'essai, sera lancée à plein régime opérationnel dans deux ans", a fait savoir M.Rogozine qui se trouve en visite à Kaliningrad.
Le 23 novembre 2011, le président russe Dmitri Medvedev a dressé une liste des mesures à entreprendre en riposte à l'implantation d'un bouclier antimissile américain en Europe, dont le déploiement d'une station radar et de missiles de type Iskander dans la région de Kaliningrad.
Le radar de Kaliningrad sera capable de contrôler jusqu'à 500 cibles dans un rayon de 6.000 km. Selon M.Rogozine, les autorités russes mettent tout en œuvre afin d'assurer le déploiement de radars de ce type dans plusieurs régions du pays.
"Si en 2020 des navires de l'Otan avec des éléments du bouclier antimissile sont déployés dans les mers du Nord (…) nous ferons tout notre possible pour que le pays se sente en sécurité"
                                                           les orgues de Poutine 


Le président des États-Unis en construisant des missiles en Europe, devant notre porte menace directement la Russie: «Notre président, Vladimir Poutine a clairement fait savoir ce qui se passe aux en Europe orientale est inexcusable. Et la Russie ne restera pas silencieuse. La mise en place d' "Iskander" (complexe de missile à kaliningrad) sera une riposte de la Fédération de Russie contre ceux qui voudrait l'intimider. 


Si Moscou et Washington ne parviennent pas à résoudre leurs divergences sur la défense antimissile, Kaliningrad court le risque bien de devenir le nouveau Berlin Est du retour de la guerre froide entre Moscou et l' Occident.


source : newsland.ru

La Grèce tirée d'affaire : un mensonge de plus de Merkozy



La pravda organe de propagnade de l' EURSS nous jure que la Grèce est sortie de l'ornière. Cette vulgarisation mensongère veut nous faire croire que le " mémorandum de Bruxelles ", imposé de force à la Grèce, est un compromis entre le peuple grec et les  les banques. 


Les sacrifices ne sont nullement « consentis » par le peuple grec qui multiplie grèves et manifestations. Les « sacrifices » des banques ne sont en rien des sacrifices. La Grèce est loin d’être sortie d’affaire, au contraire. Quant à la crise de la dette publique européenne elle resurgit maintenant sous d’autres formes, tout aussi dangereuses.


Le « sacrifice » des banques 
Les créanciers privés et les banques qui sont les principales créancières privées de la Grèce se sont-ils « sacrifiés », comme le proclament à grands renforts de violons plaintifs la quasi-totalité des médias, en « effaçant » 53,5 % de leurs créances, c’est-à-dire 107 milliards d’euros ?


Il suffit pour répondre à cette question d’imaginer ce qui serait advenu en cas d’impossibilité pour la Grèce de rembourser ses créanciers. La Grèce n’aurait pas obtenu les 130 milliards d’euros versés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le FMI. Elle n’aurait donc pas pu faire face au remboursement de ses obligations arrivées à échéance (14,5 milliards d’euros à la fin du mois de mars). La panique aurait gagné les marchés financiers et se serait immédiatement étendue aux titres des dettes publiques italiennes et espagnoles qui représentent un total de près de 3 000 euros en grande partie détenus par les banques et les assurances de l’Union européenne.


C’est donc pour sauver leurs créances de près de 3 000 milliards d’euros et leur propre peau (une crise bancaire aurait immédiatement suivi ce défaut grec), que les banques et les assurances européennes ont accepté de « perdre » 106 milliards d’euros.


Ensuite, sur les 130 milliards soi-disant versés par le FESF et le FMI pour « aider la Grèce », 25 milliards d’euros seront aussitôt utilisés à recapitaliser les banques grecques et retourneront donc aux banques.


Ensuite, la valeur des obligations grecques n’avaient plus rien à voir avec leur valeur d’émission. Une obligation de 100 euros lors de son émission (sa valeur faciale) ne valait plus sur le marché secondaire (la bourse) que 10 euros dans le meilleur des cas. Les nouvelles obligations reçues par les banques et les assurances en contrepartie de leurs anciennes obligations auront une valeur de 46,5 % de la valeur faciale des anciennes obligations. Soit une valeur de 46,5 euros pour une obligation de 100 euros qui ne valait plus que 10 euros sur le marché boursier. Un cadeau, donc, de 36,5 euros par obligation de 100 euros pour les banques !


Ensuite, les banques pourront faire jouer les assurances, les fameux CDS (Credit Default Swap) qu’elles avaient prises sur la dette publique grecque. Certes, d’autres banques devront cracher au bassinet les 3,2 milliards d’euros concernés mais se sont essentiellement des banques anglo-saxonnes, Morgan Stanley notamment.


Les banques et les assurances européennes s’étaient de toute façon déjà défaussées d’une bonne partie des titres de la dette publique grecque qu’elles avaient acquises aux dépens de la Banque centrale européenne (BCE) et du FESF. Un nouveau transfert, d’une rare discrétion, des dettes privées vers les dettes publiques, après celui de 2008-2009.


Les banques européennes avaient investi en titre de la dette publique grecque une partie des centaines de milliards d’euros que la Réserve fédérale américaine et la BCE leur avait fourni à taux zéro lors de la crise bancaire de 2008. Grâce à ce plan de sauvetage, elles auront sauvé l’essentiel de leurs fonds malgré l’échec de leur spéculation. Ce sera aux peuples européens de payer la facture puisque les dettes de la BCE et du FESF sont garanties par les Etats de l’Union européenne.


Les Grecs ne bénéficieront pas de l’ « aide » de l’UE et du FMI 
L’argent sera versé sur un compte bloqué comme l’avait exigé Merkozy. Les sommes ne seront débloquées que pour recapitaliser les banques ou payer les créanciers de la dette grecque au fur et à mesure de leur arrivée à échéance.


Les Grecs ne verront donc pas la couleur d’un seul euro des 130 milliards d’euros de l’UE et du FMI, comme cela avait déjà été le cas pour le précédent prêt de 110 milliards. Ce plan de sauvetage n’est pas un plan de sauvetage de la Grèce, bien au contraire puisqu’il l’enfonce encore plus dans la récession et la misère sociale. C’est uniquement un plan de sauvetage des banques.


La dette publique grecque ne diminuera pas 
La dette grecque s’élève à 365 milliards d’euro, c’est-à-dire à 160 % d’un PIB de 328 milliards d’euros fin 2011.
                                                    merkozy ou la fin de l' Europe des peuples


Merkozy et la finance annoncent qu’avec les « sacrifices » des banques et le prêt de 130 milliard d’euros, la dette grecque ne devrait plus s’élever qu’à 120 % du PIB de la Grèce en 2020. Pourquoi en 2020 ? Tout simplement parce que le prêt de 130 milliards du FESF et du FMI viendra s’ajouter à la dette publique actuelle de la Grèce. 106 milliards en moins et 130 milliards en plus, cela signifie à court terme une dette accrue de 24 milliards d’euros !


La Troïka (BCE, UE, FMI) prévoit pour arriver à une dette grecque de 120 % du PIB en 2020 une croissance de 1,1 % en 2012 et de 4 % par an ensuite. Ce scénario illustre parfaitement l’incroyable aveuglement de la Troïka. En 2011, le PIB de la Grèce a diminué de 6 %. Cela devrait être encore pire en 2012 et on ne voit pas comment la situation pourrait s’améliorer entre 2013 et 2020. Ce que la Troïka est incapable de comprendre c’est que les plans de destruction sociale imposée à la Grèce ont massacré sa consommation intérieure et que la généralisation de l’ « austérité » à l’ensemble de l’Europe détruisent ses débouchés extérieurs.


Il faudra bien, tôt ou tard, se rendre à l’évidence, la Grèce est insolvable, elle ne pourra jamais rembourser sa dette. La seule solution pour elle est d’annuler sa dette publique et d’éjecter de son sol les hommes en noir de la Troïka avec leurs plans de destruction sociale.


La démocratie grecque pulvérisée 
La formule employée par le ministre de l’économie grec, Evángelos Venizélos, illustre parfaitement ce qu’il en est, aujourd’hui, de la démocratie grecque. Ce triste personnage s’est félicité d’une participation « massive » des créanciers grecs qui constitue « un vote de confiance » de ces créanciers. Voilà le seul « vote » qui compte pour le gouvernement grec actuel. Il faut dire que Venizélos, venus dans les bagages de Papademos doit son poste actuel de ministre aux marchés financiers qui avaient imposé ce nouveau gouvernement dit d’ « union nationale » après que Papandréou ait osé (pas longtemps, hélas) s’opposer à Merkozy en annonçant un référendum.


Les sommes versées par le FESF et le FMI le seront sur un compte bloqué, contrôlé par la Troïka. Les nouvelles obligations émises par la Grèce seront soumises au droit anglais pour rendre plus difficile une restructuration ou une annulation de la dette grecque.


La Troïka siège en permanence à Athènes et se substitue de plus en plus au gouvernement et à l’Etat grec. Cela ne suffit pas à Merkel qui veut, de nouveau, imposer à la Grèce la présence d’un commissaire européen chargé d’administrer la Grèce.


La Troïka a exigé, avant les élections législatives, que les dirigeants des « partis de gouvernement » signe un document les obligeant à ne rien changer aux engagements pris par le gouvernement de Papadémos. Une façon évidente d’annoncer que ses élections ne serviront à rien, que le suffrage universel n’a plus aucune valeur.


Les élections législatives sont sans cesse repoussées. Elles devaient avoir lieu en février, le gouvernement parle maintenant de mai ou de juin. Il faut dire que les sondages donnent 40 % des suffrages aux partis de gauche qui refusent les plans de destruction sociale. Le PASOK, déjà affaibli par le refus courageux de 22 de ses députés de voter la dernier plan de destruction sociale, n’obtiendrait plus que 10 % des voix alors qu’il avait recueilli 44 % des suffrages en 2009.


La politique des oligarques européens est une quadruple catastrophe 
Une catastrophe démocratique comme nous  venons de le voir. Une catastrophe sociale avec les plans de destruction sociale à répétition imposés au peuple grec. Une catastrophe économique puisque ces plans plongent la Grèce dans une récession de plus en plus profonde.


Une catastrophe financière, enfin, puisque le déficit public de la Grèce s’accroît chaque année de 6 ou 7 %, contrairement aux objectifs des oligarques européens. Selon le dernier rapport de la Troïka, la Grèce pourrait revenir sur les marchés financiers en 2015. C’est complètement farfelu. Il faudrait pour cela que les marchés financiers exigent de la Grèce des taux de l’ordre de 5 % pour acquérir les obligations qu’elle émettrait afin de rembourser les titres de sa dette publique arrivés à échéance. Cela n’a aucun rapport avec la réalité : le taux de rendement des obligations grecques exigé par la finance est aujourd’hui supérieur à  34 % sur le marché secondaire (la bourse). L’hebdomadaire allemand « Der Spiegel » du 4 mars affirmait que la Troïka, dans une première version de son rapport, avait écrit que ce retour de la Grèce sur les marchés financiers était loin d’être évident et que les besoins en financement de ce pays pourraient alors atteindre 50 milliards d’euros entre 2013 et 2020. Ce passage, selon « Der Spiegel », avait été retiré à la demande du gouvernement allemand.


La crise de la dette publique européenne est, hélas, loin d’être terminée 
Sarkozy, à l’issue du sommet européen de Bruxelles, le vendredi 2 mars proclamait : « nous ne sommes pas sortis de la crise économique mais nous sommes en train de tourner la page de la crise financière ». Il n’avait toujours pas compris qu’il y avait un rapport étroit entre crise financière et crise économique. Sous prétexte de répondre à la crise financière en réduisant les déficits à marche forcée, les « plans de rigueur » imposés aux pays européens plongent leurs économies dans la récession. La récession, à son tour, empêche toute réduction des déficits publics et accroît la crise financière.


Pour sortir de ce cercle vicieux, les oligarques européens veulent imposer des « réformes de structure ». Ainsi, en Espagne, au nom de la lutte contre le chômage, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy entend-il imposer une réforme du marché du travail qui passe par une suppression de toute entrave aux licenciements, une durée de stage avant titularisation passant de six mois à un an. La meilleure recette pour encore augmenter le chômage et accentuer la récession de l’avis des syndicats espagnols (UGT et CCOO) qui appellent à une nouvelle grève générale le 29 mars prochain. En attendant, la Commission européenne « attend des explication » et envoie ses « inspecteurs » à Madrid.


Sarkozy veut nous faire croire que le répit relatif que connaissent aujourd’hui les taux d’intérêts de l’Espagne et de l’Italie (5 à 6 % au lieu de 6 à 7 %) serait dû au pacte Merkozy. C’est entièrement faux, ce pacte aboutit exactement à l’effet inverse en enfonçant encore plus l’Europe dans la récession.

lire la suite : filoche.net

Le capitalisme néo libéral financier en guerre contre l' ètre humain



Le marché économique mondialisé est devenu un champ de bataille ou l' ètre vivant ( humain et faune) sont devenus des facteurs "fâcheux", des empêcheurs de comptabiliser en rond.
L’économie dans le premier stade de son développement, a eu pour but d'assurer le bien ètre matériel des citoyens. La deuxième étape de son évolution consiste à dominer ses concurrent y compris en les détruisant, si besoin est à coup de fraudes gigantesques et de mensonges éhontés. 
L’homme survit en dépis de son propre système qui ne s’adapte même plus à la loi darwinienne de l’environnement mais à une loi plus bestiale et plus machinale; celle du marché !.




Le Marché s’est mondialise depuis les années soixante. Entre 1960 et 1980, les échanges économiques ont quadruplé, les exportations dépassent les besoins de survie et la défense de son « territoire » se fait par l’attaque dans le territoire de l’autre. En l’an 2000, plus de 40 mille multinationales emploient 73 millions de salariés, assurent 35% de la production mondiale et totaliseraient un chiffre d’affaires de 5 trillions de dollars.


Les Mercantilistes avaient déjà la vision guerrière de l’économie: « On peut construire un état aussi bien par l’affaiblissement de la puissance économique des pays voisins que par le renforcement de la sienne propre ». Les politiques ne servent plus que l’économique en renforçant la coopération, la stratégie et les alliances économiques. Il faut distinguer deux stratégies économiques capitalistes : anglo-saxons (individu confronté au marché libre) et Allemande, Nordique ou Japonaise (société confrontée au marché libre).


Les abus du libéralisme ont poussé les masses à voter socialiste alors que dernier a viré à droite. L’économie devient extrémiste lorsqu’elle est basée sur un individu libéralisé de droite ou sur une communauté communautarisée de gauche. Dans le basculement entre les deux variantes extrêmes, l’Humain reste toujours seul ou déshumanisé dans la foule violente. Y’a t-il un juste milieu entre les deux?. Oui, c’est celui du tiers toujours exclus !.


L’économie moderne est une économie individualiste non-écologique. L’individu dissocié du groupe et de la nature devient vite barbare. Sa survie est désormais liée à la mort de l’autre et la destruction de son écosystème. L’écosystème assure l’interaction entre l’air (atmosphère), l’eau (hydrosphère), la terre (lithosphère) et la vie(biosphère). L’écosystème est préservé dans le cycle naturel de la vie entre les producteurs (organismes végétaux), les consommateurs (organismes vivants) et les dé-compositeurs (substances chimiques). L’économie n’est pas un problème mathématique mais écologique.


En sacralisant le mythe du progrès dans la compétition économique, les états démocratiques sont devenus des entreprises économiques qui sont unis par le profit plus que par la juste-solidarité. Le progrès matériel n’est pas suffisant pour nous rendre juste, solidaire et mieux. La croissance demande toujours plus de croissance et le profit plus de profit. Le profit est incompatible avec la solidarité. L’injustice nourrit la révolte. La violence est irréconciliable lorsque les exclus sont sacrifiés. Si on veut une justice solidaire qui évite la violence sectaire, il nous faudra donc sacrifier la démocratie libérale qui confirme la règle de Pareto ; 20% de la population possède 80% de la richesse alors que le slogan démocratique est tout à fait le contraire ; On a donc une escroquerie sur le produit.


La base de l’économie moderne est battit sur l’intérêt personnel et non la solidarité globale. Adam Smith dans « la richesse des nations » affirme : « ce n’est pas du bénévolat du boucher ou du boulanger qu’on attend notre dîner, mais de leurs regards sur leurs propres intérêts. On s’adresse non pas à leur humanité mais à leur propre-amour et on ne leu parle jamais de notre nécessité mais de leurs avantages».


Toutes les activités humaines ont maintenant une valeur boursière ; Une valeur qui lutte contre l’humain et la Nature !.
                                         la bourse ce serait plus clean sans les humains...


L’économie capitaliste, libérale et démocratique n’est pas la meilleure solution. C’est la moins mauvaise affaire que vous pouvez trouver dans le marché. Avant de détruire un concept, ce qui est facile et stupide à faire, il faut penser avant à créer un autre concept. Nous refusons de détruire notre maison pour rester dans la rue à la merci de la famine !.


Formes de la Guerre Économique
Colbert disait que « Le commerce extérieur est une guerre entre les entreprises et les industries de toutes les nations ». La guerre économique est là !. Elle est déclarée ouvertement, il ne reste qu’à relever le défi : Le défi américain, japonais, chinois, hindou, européen et aussi celui du reste du Monde qui va certainement revenir même de très loin.


La guerre économique est une guerre qui utilise toutes les ressources économiques civiles de l’état au service du « business » de l’Empire- Militaire. Le business devient une équation d’optimisation différentielle pour un maximum de profit en dehors de toute morale et à l’intérieur seulement des contraintes technologiques et financières (salaires, capital, énergie, matériaux et information).


Qui peut assurer un business plus profitable et plus alléchant que la guerre ou plutôt la peur de la guerre qui est aussi cruelle que la peur contre le terrorisme ?.


La civilisation de la Peur est la meilleure idéologie économique qui lie l’intérêt individuel (Sécurité et Consommation) à celui de la société (Puissance et Prospérité). La Puissance assure plus de Sécurité et la Prospérité assure plus de Consommation !. C’est le cycle infernal qui a clôturé l’humain!.


Le Business de la Peur de la Guerre est partout ; Il est surtout dans ces Cités opulentes gigantesques avec des « agents » qui ne sont plus reliés que par la peur de perdre leurs Jobs. Plus de 80% de la population mondiale vit dans des cités de plus de 100.000 habitants. Ces Cités-attractions donnent l’emploi et donc l’abri, la survie, la communication et les besoins d’émancipation (logement, éducation, santé, divertissement, respect..) mais à un coût exorbitant ; L’aliénation et la dé-possession de la volonté individuelle non pas au profit du politique-démocratique mais de l’économique- conflictuel.


Dans les Cités, on ne se bat pas contre d’Autres Cités mais au sein même d’une Cité car les holdings internationaux sont dé- territorialisés. L’Empire économique US a déclaré une guerre totale, mortelle et sans partage contre toute l’humanité. Une guerre économique famélique, secrète, permanente et sans morts dont voici les caractéristique :


- la guerre est douce. Il n’y’ a pas d’armes à feu, de sangs et de barbaries. Il y’ a de la famine, du stress et de la vélocité infernale. On ne connaît pas son ennemi. C’est un autre qui est peut-être votre voisin, qui est partout et qui est nulle part. Il n’a pas de visage, de religion, d’identité ou de nationalité. On est désespérément seul devant la puissance des holdings anonymes !.


- la guerre est sans haine et sans éthique. Les atomes et les bits n’ont pas de conscience. Ils ont seulement de la réalité, du réalisme, de l’utilité et beaucoup de puissances !.


- la guerre est une affaire de survie. Ce n’est pas un niveau de vie qu’on défend, ce n’est pas non plus une indépendance qu’on défend, c’est surtout une survie !. On vient chez nous implanter des usines qui servent l’étranger !. Nos propres compagnies « délocalisent » vers l’étranger !. Le monde est devenu fou !. Il n y ’a plus de solidarité locale, nationale ou internationale. S’il faut se battre, on ne sait plus contre qui !.


- la guerre est totale : elle est industrielle, technologique, commerciale, financière et enfin socioculturelle.


- la guerre est globale. Elle est dans les formes de renseignements, de doctrines, de commandements, de stratégies, de logistique, d’armées, etc.


- la guerre est perpétuelle. Il n’y ’a pas de répits !. Le deuxième arrivé est déjà mort !.


- la guerre est une simulation informatique (Harvard University) qui permet de connaître la structure cybernétique économique (modélisation des ménages et des entreprises comme des circuits électroniques) pour prédire sa croissance et ses réponses aux instabilités. La capacitance économique représente le stockage de capital. La conductance économique représente le niveau de conductance des matières pour la production de biens. L’inductance économique représente l’inertie de la valeur économique en mouvement (services).


Stratégies de la Guerre Économique
La terminologie guerrière est employée partout. Le champs de bataille est le monde entier avec ses parts de marché. L’évangile est la croissance qui permet d’évoluer pour ne pas périr. Les armes sont la monnaie et sa parité. Les armées sont les entreprises. Les généraux sont les chefs d’entreprises, les parlementaires, les ministres et les présidents


La guerre économique est l’affaire de l’état. L’état et l’entreprise forment une ambition commune, cohérente, et globale. L’efficacité est inférieure pour les entreprises qui partent en guerre séparément en utilisant un néolibéralisme ou l’état ne doit pas intervenir. C’est ce phénomène qui fera déplacer le centre du monde de l’Amérique vers l’Asie. L’Europe des nations n’y peut rien changer car les pensées des nations sont encore disparates, égoïstes et sectaires. La guerre des Balkans ou de l’Irak est là pour rappeler ce déchirement. La notion de nation a disparut complètement de la mentalité économique.


lire la suite : algerienetwork.com

Angela Merkel, la Margaret Thatcher d'outre Rhin ou la fin du social en Europe



Pensé pour permettre la viabilité de l' Euro , la discipline budgétaire voté par les 27 (ou presque) consacre le règne d'un capitalisme Thatchérien. 
"La fraulein de fer" ne renie certainement pas le passé de l'autre dame de fer, "miss maggie" devenue avec Ronald Reagan le "duo culte" de l'économie libérale. 
Toutefois, les coupes budgétaires ne sont plus dictées par des gouvernements démocratiquement élus, mais par les marchés financiers.
                                   le retour des mémés à gros sacs


La Dame de fer, le film consacré à la vie de Margaret Thatcher, devrait être assorti d’une limite d’âge. En effet, seules les personnes de 50 ans et plus seront sans doute capables de comprendre cette évocation puissante de la vieillesse et des conditions de l’exercice politique. Le déclin prend forme de manière univoque et cruelle un soir de novembre 1990, à Paris, lorsque Margaret Thatcher, 65 ans à l’époque, fait ses adieux au pouvoir, dans la confusion.


Son annonce revêt en effet une importance secondaire : les journalistes qui ont fait le déplacement à Paris à l’époque sont surtout là pour le premier sommet de la CSCE (Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe) depuis la chute du Mur ; le sommet montre qu’il n’y a plus de place pour le "petit nationalisme britannique" de Margaret Thatcher dans la nouvelle Europe post-communiste. Même la Grande-Bretagne veut être européenne.


Lorsque l'europhilie était un sentiment naturel
Lors d’un discours à la confédération britannique des syndicats, deux ans avant la chute de la Dame de fer, le président de la Commission européenne, Jacques Delors, avait promis une Europe sociale qui défendrait les droits des syndicats et garantirait le plein emploi. Les militants syndicaux s’étaient dressés comme un seul homme pour entonner un Frère Jacques à la gloire de leur sauveur.


Pendant les cinq premières années du mandat de Jacques Delors, 12 millions d’emplois ont été créés au sein de l’Union européenne. L’europhilie était alors un sentiment naturel.


Quel air entonneraient les confédérations syndicales européennes en l’honneur d’Herman Van Rompuy, l’actuel président de l’UE ? L’une des chansons de son compatriote Jacques Brel, peut-être, par exemple On n’oublie rien. On dénombre aujourd’hui 17 millions de chômeurs dans l’Union.


La semaine dernière, les organisations syndicales de toute l’Europe ont manifesté contre le pacte budgétaire de l’UE, qui préconise des coupes sauvages sur le plan social, assorties de réductions des droits et des libertés civiques. Ce faisant, l’Europe enterre l’idéologie sociale de l’Etat-providence, qui avait été portée aussi bien par les chrétiens-démocrates que par les sociaux-démocrates, les deux grands partis européens.
                                                  Angela, l'alliée qui vous perdra


A travers son pacte de stabilité, l’UE impose la conception thatchérienne de l’économie à l’ensemble de ses pays membres. Rappelons toutefois que le capitalisme autoritaire de l’ancienne chef du gouvernement britannique avait reçu l’aval de la population par un scrutin démocratique, tandis que l’UE prend ses décisions sans aucune légitimité populaire ou démocratique.


Les hautes instances de l’UE veulent d’abord et avant tout sauver l’euro – cette monnaie symbole de la déraison économique et de l’outrecuidance politique qui déchire l’Europe entre les régions riches et les autres, condamnées à la pauvreté.


Le retour du “Je veux récupérer mon argent !”
Enseignant et grand spécialiste européen des sciences humaines, Fritz Wilhelm Scharpf se demande si les réformes de l’Union économique et monétaire ne masqueraient pas quelque dessein secret. Il dépeint une idéologie européenne qui favorise la privatisation de l’économie, l’affaiblissement du syndicalisme, la marchandisation de la santé et de l’enseignement.


Ses objectifs économiques sont la stabilité et la maîtrise de l’inflation. Le plein emploi, en revanche, est relégué au second plan. Les gouvernements européens n’ont d’autre choix que de se soumettre aux règles disciplinaires économiques, quelles qu’en soient les conséquences sociales. Des règles impératives fixées par les marchés financiers – et à leur profit.


Invité à s’exprimer dans l’auditorium décati de la London School of Economics, Scharpf mettait récemment en garde contre l’effritement de la démocratie au sein de l’Union : "La légitimité démocratique présuppose la possibilité de faire des choix politiques avisés".


La légitimité des gouvernements démocratiquement élus risque de s’en trouver menacée, en particulier dans les pays qui sont venus récemment à la démocratie. "Les candidats ne manquent pas : Hongrie, Grèce, Portugal, Espagne, Italie, expliquait Scharpf. Dans ces pays, la révolte peut naître du populisme de droite comme de gauche. Et pour l’instant, c’est malheureusement celui de droite qui prédomine largement, en s’appuyant sur la xénophobie. Les politiques anticrise favorisent de telles dispositions d’esprit primaires et occultent l’idée de citoyenneté européenne. A la place, les préjugés surgissent : la fainéantise grecque face à la martialité allemande, la corruption des Européens du Sud face à l’assiduité des Luthériens du Nord. Les vieux clichés s’épanouissent".


Lorsqu’elle entrait dans les salles de réunion de l’Union européenne, Margaret Thatcher avait pour habitude de planter ses yeux dans ceux de ses homologues européens pour ensuite s’écrier : "Je veux récupérer mon argent !" Cette idéologie est de retour ; à la seule différence que ce sont aujourd’hui les banques qui posent leurs exigences.


source : presseurop.eu

Le Royaume Uni pour des négociations avec la Russie et la Chine



La répression en cours en Syrie , mènera tôt ou tard le président Bashar El Assad à partir. Les troubles extrèmements violents en cours dans toute la Syrie finiront par imposer son départ comme une évidence incontournable à moyen terme.


Une entente sur le cas de la Syrie avec la Russie et la Chine, est souhaitable selon le premier ministre britannique David Cameron.
"Nous devons discuter avec la Russie et la Chine en vue d'élaborer une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU… Nous souhaitons que la situation soit réglée par les moyens politiques, mais si M.Assad poursuit ses actions, il provoquera inévitablement une guerre civile ou une révolution", a indiqué M.Cameron lors d'une conférence de presse conjointe avec le président américain Barack Obama.
M.Obama a pour sa part noté que le président syrien quitterait son poste tôt ou tard. " A présent, nous focaliserons notre attention sur l'octroi d'une aide humanitaire aux civils en Syrie tout en exerçant des pressions politiques, diplomatiques et économiques sur le régime", a-t-il déclaré.


Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime en place. Selon l'ONU la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 7.500 morts. Plus de 2.000 policiers et militaires ont été tués par des insurgés, selon les autorités syriennes. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) parle de plus de 8.500 morts.


La Russie et la Chine ont bloqué à deux reprises l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie, Moscou et Pékin étant préoccupés par une possible réédition du "scénario libyen". Les Etats-Unis ont initié la création d'un groupe d'Amis de la Syrie dont la première réunion s'est tenue le 24 février en Tunisie. Selon de nombreux experts, la rencontre n'a pas donné de résultats tangibles.


source : RIANovosti

Libye Syrie : l'ingérence étrangère contraire aux principes fondateurs de l' ONU





  Les violences en Syrie constituèrent le thème principal des discusions qui eurent lieu pendant les premières journées au Conseil des droits de l’homme de l’ ONU . Après 48 heures de débat acharnés pendant la session de printemps, les pays occidentaux réclamèrent une séance spéciale consacrée aux événements en Syrie. Le caractère unilatéral extrême des rapports des médias concernant la situation en Syrie se retrouve dans les prises de position de quelques pays. Tout comme au Conseil de sécurité de l’ONU, ce furent avant tout la Russie et la Chine qui prirent position de façon déterminée, se fondant clairement sur le droit international, et apportant ainsi la raison dans les débats émotionnels. Il est évident que l’Occident veut, comme pour la Libye auparavant, un changement de régime et que la violation des droits humains devait servir de prétexte pour une intervention. Le professeur américain Alfred de Zayas, spécialiste en droit international, s’exprime dans l’interview ci-après sur la situation au Proche-Orient du point de vue du droit international en arrivant également à la construction d’une guerre contre l’Iran.


   Pour parler de la Syrie, il faut d’abord se rappeler pourquoi l’ONU a été créée. Le préambule nous rappelle que l’ONU a été créée pour éviter de nouvelles guerres aux générations futures et pour résoudre les conflits pacifiquement. Les principes et les objectifs sont détaillés dans la Charte de l’ONU. On y trouve le principe de non-ingérence. Mais dans le cas présent, il s’agit d’une transformation, d’une révolution, d’une corruption des Nations-Unies. La transformation de l’Organisation s’engageant en faveur de la paix, source de paix, gardienne de la paix, en une organisation qui veut imposer des changements de régimes, est une violation de la lettre et de l’esprit de la Charte de l’ONU.


Dans la résolution concernant la Libye, il s’agissait de protéger la population civile du pays; mais finalement, ce fut interprété tout à fait différemment. La résolution fut prise comme prétexte pour déclencher une guerre et provoquer la chute du gouvernement. C’est une scission. Les Russes et les Chinois en ont tiré les conséquences. Il est toujours possible de se concerter dans la mesure où l’on veut protéger les populations en cas de guerre civile. Mais la résolution fut violée, et c’est la raison pour laquelle la Russie et la Chine refusent de participer.


  Il y avait tout de même ici la menace d’une rupture du principe de non-ingérence, du principe de non-recours à la force. Le véto fut aussi une consolidation de la sécurité juridique. Quand des résolutions sont détournées, comme ce fut le cas pour la Libye, il faut faire comprendre aux violeurs du droit que c’est inadmissible et que cela ne doit plus se reproduire. S’ils veulent agir en dehors de l’ONU, c’est un crime, lequel fut défini, en juin 2010 à Kampala, par les Etats membres de la Cour pénale internationale, selon l’article 5 de cette même cour. Une telle opération effectuée sans l’aval du Conseil de sécurité serait immédiatement considérée comme un crime et une agression, et les responsables devraient être sanctionnés.


  La question qui se pose est de savoir si l’OTAN s’aventurerait, comme ce fut le cas pour la Yougoslavie, dans une intervention en Syrie sans mandat du Conseil de sécurité. La Syrie se trouve géographiquement dans les parages de la Russie, et cette dernière n’accepterait pas le fait accompli. On sait que dans un cas pareil les Russes prendraient des mesures de protection. L’OTAN doit donc réfléchir à fond aux conséquences qui en découleraient. Au moment de l’intervention de l’OTAN en Serbie, la Russie était en position de faiblesse. Les Russes ne s’étaient pas encore ressaisis. Je pense qu’aujourd’hui nous avons affaire à une tout autre situation qu’en 1999, il ne sera plus possible de se lancer aussi facilement. Même une intervention comme celle de l’OTAN, ou plus précisément de la «coalition des volontaires», en 2003 en Irak serait plus difficile à mener.


   Les Nations Unies ont pour objectif de rendre le dialogue possible. En ce qui concerne le règlement à l’amiable des conflits entre Etats, on dispose de tous les moyens, comme par exemple le Conseil des droits de l’homme à Genève, le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale qui se tient aux Etats-Unis. Dans tous ces endroits, on peut discuter à fond les différences entre les Etats sans avoir recours à la force. L’article II paragraphe 4 de la Charte des Nations Unies précise qu’il est interdit de recourir à la menace ou à l’emploi de la force.

Une situation est tendue
Il y a davantage de soucis à se faire en ce qui concerne l’Iran que pour la Syrie. Nous ne savons pas vraiment si l’Iran vise la production d’une bombe atomique, l’Agence internationale de l’énergie atomique non plus. Il va de soi que nous souhaitons empêcher l’extension des armes nucléaires, d’où la mise en œuvre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).


Selon l’article 6 du TNP, et cela est dit très clairement: le désarmement nucléaire. Un désarmement complet dans les Etats possédant ce type d’armement. Autrement dit, il s’agit des Etats-Unis, de la France, de la Grande Bretagne, de la Russie et de la Chine. Sachant qu’une série de pays tels que l’Inde, le Pakistan et Israël, possèdent l’arme atomique sans avoir signé le TNP, il est ridicule de donner dans l’hystérie parce qu’il se pourrait que l’Iran en possède un jour. Même si ce pays devait la posséder un jour, il ne pourrait pas l’utiliser, car ce serait se prêter à une destruction totale, et le gouvernement iranien le sait pertinemment. Nous avons connu cela tout au long des décennies des années 60, 70 et 80, une possible destruction nucléaire. La question de savoir si l’Iran possède ou non l’arme atomique ne doit pas déboucher dans l’hystérie. Les pays à armement nucléaire possèdent des milliers d’armes nucléaires qui ne sont pas utilisées. Pourquoi imagine-t-on que l’Iran pourrait se lancer dans une guerre atomique? C’est bien ce qui devrait apparaître improbalbe aux hommes politiques dotés d’une vision claire.


Bruits de bottes
D’une part, il y a la possibilité d’analyser froidement la situation en Iran, d’autre part nous nous trouvons face à une agitation belliqueuse contre l’Iran, largement développée dans la presse un peu partout. Il est à souligner cependant que ce genre de propagande médiatique belliciste est strictement interdit par l’article 20 du Pacte interna­tional relatif aux droits civils et politiques de l’ONU. Il est choquant de constater que la presse des Etats-Unis, de la Grande Bretagne et en partie de l’Allemagne se lance dans une campagne de propagande guerrière contre l’Iran, fondée sur des mensonges, des demi-vérités, en faisant jouer les émotions, le tout ne tenant pas face à la réalité. Mais aux Etats-Unis des stations comme FOX News et CNN déversent des informations tendant à faire croire à la population que la plus grande menace pour la paix du monde vient de l’Iran. Cela ne devrait pas être difficile à stopper, car, comme on le dit aux Etats-Unis, il s’agit de «red herring», une méthode utilisée pour induire les gens, en erreur de jugement.
Quelle pourrait être la solution possible de ces tensions?
En priorité, un véritable désarmement de la zone. Bien sûr qu’un désarmement mondial serait souhaitable. Mais commençons par le Proche-Orient. S’il était possible d’y obtenir un désarmement nucléaire et conventionnel, on aurait déjà accompli un important pas en avant. Israël y serait aussi inclus car il n’existe pas de droit des gens à la carte. Il n’y a pas de cas particulier applicable aux uns, et pas aux autres.


source : horizons-et-debats