Au Proche Orient une nouvelle guerre se prépare, il suffit d'écouter le concert que nous jouent actuellement les médias. Par la force des chose et la logique de l'escalade, ce conflit risquerait de dégénérer en tirs de missiles nucléaires .
Dans la foulée de la guerre contre la Libye, dans la foulée des révolutions arabes récupérées par les pouvoirs occidentaux qui y ont mis au pouvoir les Frères musulmans, voici les Occidentaux partis pour « dégommer » Bachar el Assad en Syrie, et éliminer les programmes d’enrichissement nucléaire iraniens via des frappes aériennes menées par Israël avec le soutien tacite des Etats-Unis.
La véritable raison de cette menace ne se trouve nullement cependant dans le programme de développement d’armes atomiques par l’Iran, puisque tous les services de renseignements américains réunis au sein du Directoire de Renseignement National (NID) se sont accordés pour dire dans leur rapport officiel d’évaluation des dangers, le NIE, que ce danger n’existe plus depuis 2003. Les véritables raisons ne sont pas celles-là puisqu’en Israël, la plupart de responsables militaires et des services de renseignements se sont prononcés contre la guerre, ainsi qu’aux Etats-Unis, où le Général Dempsey, chef d’état major des forces interarmées américaines, vient de faire scandale en déclarant que pour lui, l’Iran est « un acteur rationnel », avec qui on peut négocier politiquement.
Quels sont donc les véritables raisons de cette guerre et qui en est à l’origine ? La véritable raison se trouve dans le fait que le système financier de la zone transatlantique est irrémédiablement en faillite et que cette faillite pourrait remettre en question l’hégémonie millénaire de cette zone sur le monde, face à des centres de pouvoir économique qui se sont développés dans l’Asie Pacifique – la Russie, la Chine, l’Inde – qui ont certes de difficultés, mais dont la vigueur de développement n’a pas encore été atteinte par la crise.
Derrière cette guerre il y a ceux qui depuis la fin du communisme en 1989 règnent en maîtres du monde, c’est-à-dire, la puissance financière combinée de la City de Londres et de Wall Street. C’est ce système financier que nous appelons l’Empire britannique qui est à l’origine du changement de paradigme des derniers 40 à 45 ans, où on s’est éloignés de la production de biens physiques, de l’économie réelle, pour s’orienter de plus en plus vers la spéculation, avec l’idée de gains financiers monstrueux.
Pourtant, lors de la fin du système communiste, l’occasion s’est présentée d’établir un nouvel ordre de paix pour le XXIe siècle. Il n’y avait plus d’ennemi et on aurait pu utiliser les ressources économiques et scientifiques mondiales pour s’attaquer aux grandes défis communs de l’humanité, à savoir vaincre la faim, développer le tiers-monde, accomplir les percées scientifiques conjointes, notamment l’exploration spatiale ou la maîtrise de la physique nucléaire, permettant de passer au stade suivant du développement humain.
Dans le monde transatlantique, cependant, cette occasion n’a pas été saisie. Londres et Washington, on choisi, au contraire, d’étendre les politiques d’Empire : plus un seul Etat-nation ne devait subsister, pouvant lutter contre la toute puissance de la finance folle, contre la toute puissance politique et militaire de cette Empire. Aux Etats-Unis, les néoconservateurs de l’administration de George Bush senior ont adopté la doctrine d’un « Nouveau siècle américain », pour s’ériger en un nouvel empire s’appuyant sur la « relation spéciale anglo-américaine », et cette politique a été pleinement reprise par George Bush junior et par Obama actuellement.
C’est cette politique qu’on tente désormais d’imposer, de façon accélérée et profitant de cette crise, à l’ensemble du monde. Au nom de ces doctrines, on a mené la guerre contre l’Irak sous le prétexte mensonger des « armes de destruction massives », et on donne désormais l’assaut contre tous les pays d’Afrique et du Proche Orient qui échappaient encore au contrôle : la Libye, la Syrie et l’Iran. L’assaut n’est pas cependant limité à ces pays. La déstabilisation intérieure a été lancée contre la Russie et la Chine, et l’OTAN s’apprête à déployer des systèmes anti-missiles en Europe dont l’objectif est d’annuler les missiles nucléaires russes et d’encercler ce pays.
Le but de l’agitation guerrière actuelle au Proche Orient, contre des pays alliés à la Russie et à la Chine, est en réalité de faire plier ces deux dernières puissances. Le message estclair : soit vous vous soumettez à notre volonté d’empire, soit vous risquez la guerre mondiale ! Et dans cette région, en raison de l’entente entre des pays lourdement armés, en raison du fait de l’enchaînement mortel qui s’y est crée – l’Iran ne pouvant reculer face à des attaques israéliennes, la Syrie ne pouvant ne pas aider l’Iran, le Liban ne pouvant pas ne pas aider ses deux alliés, la Russie et la Chine ne pouvant plus tolérer la fuite en avant des Occidentaux — les conditions sont réunies pour une troisième guerre mondiale !
source : s&p
lundi 5 mars 2012
Deficit budgétaire de l'Espagne , une bombe financière à retardement
Début Janvier, le déficit de l' Espagne était officiellement à 8.5% du PIB
Lors du dernier sommet de la zone euro , Mariano Rajoy a annoncé, quelques moments après avoir signé un nouveau pacte de rigueur, un dévissage du déficit espagnol pour 2012.
De 4.4%, prévu et promis, il sera finalemant de 5.8%.
Amadeu Altafaj, eurocrate qui s'exprimait au nom de la Commission européenne a qualifié cette annonce de : "sérieuse et très grave"
Il a précisé que la Commission ne proposerait aucune mesure avant d'avoir effectué "une évaluation complète" de la situation des finances publiques espagnoles.
l'Espagne à la loupe le 12 mars par l' eurogroupe
Les ministres des Finances de la zone euro devraient commencer à étudier de premiers éléments chiffrés du budget espagnol lors d'une réunion de l'Eurogroupe lundi 12 mars à Bruxelles.
Mais selon une source diplomatique, il est impossible de demander à Madrid de revenir à 4,4% de déficit cette année après un déficit public qui a explosé à 8,51% en 2011.
L'Espagne a réduit tous les revenus de ses citoyens en 2011 et elle va subir le ralentissement mondial de l'économie, qui devrait ètre particulièrement prononcé en Europe.
Le déficit "scandaleux" annoncé par Mariano Rajoy risque même d'ètre bien en dessous de la réalité.
Si le déficit 2011 était à 8.5%, alors imaginez à quel niveau il sera avec une conjoncture encore plus mauvaise en 2012 .
Demandera t on à l'Espagne de décréter le SMIC grec ?
Et le tour de la France c'est pour quand ?
sources :
lemonde.fr
lejdc.fr
Lors du dernier sommet de la zone euro , Mariano Rajoy a annoncé, quelques moments après avoir signé un nouveau pacte de rigueur, un dévissage du déficit espagnol pour 2012.
De 4.4%, prévu et promis, il sera finalemant de 5.8%.
Amadeu Altafaj, eurocrate qui s'exprimait au nom de la Commission européenne a qualifié cette annonce de : "sérieuse et très grave"
Il a précisé que la Commission ne proposerait aucune mesure avant d'avoir effectué "une évaluation complète" de la situation des finances publiques espagnoles.
l'Espagne à la loupe le 12 mars par l' eurogroupe
Les ministres des Finances de la zone euro devraient commencer à étudier de premiers éléments chiffrés du budget espagnol lors d'une réunion de l'Eurogroupe lundi 12 mars à Bruxelles.
Mais selon une source diplomatique, il est impossible de demander à Madrid de revenir à 4,4% de déficit cette année après un déficit public qui a explosé à 8,51% en 2011.
L'Espagne a réduit tous les revenus de ses citoyens en 2011 et elle va subir le ralentissement mondial de l'économie, qui devrait ètre particulièrement prononcé en Europe.
Le déficit "scandaleux" annoncé par Mariano Rajoy risque même d'ètre bien en dessous de la réalité.
Si le déficit 2011 était à 8.5%, alors imaginez à quel niveau il sera avec une conjoncture encore plus mauvaise en 2012 .
Demandera t on à l'Espagne de décréter le SMIC grec ?
Et le tour de la France c'est pour quand ?
sources :
lemonde.fr
lejdc.fr
La Syrie en proie à une guerre civile balkanisée
Le déroulement, depuis un an déja, des troubles en Syrie , ressemble au scénario qui a ensanglanté les balkans et plus particulièrement la Bosnie .
Le summum avait été la couverture " à sens unique" par les médias de l'affaire du Kosovo en 1999.
Propagande. Le mot est lâché et il n’a été accepté que plusieurs années après, dans l’indifférence générale. L’auteur de ces lignes se souvient avoir été traité de fasciste parce qu’il essayait d’expliquer à un petit comité « d’intellectuels de gauche » (bien-pensants) que les Serbes n’étaient pas du tout majoritairement pro-Milosevitch. Que l’OTAN manipulait les foules à grands coups de déclarations bien simplistes totalement fausses, qu’une manifestation serbe pour l’indépendance du Kosovo devant le parlement yougoslave, déclarée comme « massive », n’avait vu en fait qu’une centaine de personnes présentes. Le journaliste du Monde Diplomatique qui avait assisté à cette manifestation « miniature » relayée comme « énorme » par les médias mainstream n’avait fait que son travail : il y était. Il rendait compte de ce qu’il avait vu. Mais il était le seul à en rendre compte correctement.
Les milices de Milosevitch existaient, les massacres aussi, et personne parmi ceux qui dénonçaient l’intervention de l’OTAN ne le niait, seulement, l’adhésion du « peuple serbe » était totalement bidon. Mais il fallait faire passer le message d’un peuple qui en massacre un autre pour se permettre de massacrer soi-même femmes et enfants en lâchant des bombes à 4000 mille mètres d’altitude afin de faire basculer stratégiquement une région d’un côté. Se permettre cela demande une savante dose de fabrication de l’opinion. Fabrication que les médias occidentaux ont savamment entretenue (à leur insu très certainement), allant jusqu’à relayer tous les jours de fausses informations données directement par le QG de l’OTAN. Ceux qui avaient le malheur de dénoncer cette forfaiture propagandiste se voyaient immédiatement rattachés au camp du « mal » : pro serbe, pro-milosevitch, en gros, des monstres.
L’un des point centraux pour comprendre un tant soit peu la Syrie est son aspect pluri-confessionnel : entre 30 et 40% de la population est composée de minorités chrétiennes et musulmanes (pour les musulmans, des chiites alaouites, druses et ismaéliens) qui craignent toutes un islam fondamentaliste sunnite. Le parti au pouvoir, celui de Bachar el-Assad, le Baas (parti socialiste arabe) est aussi celui de Saddam Hussein en Irak : il n’en reste pas grand chose chez Assad d’un point de vue politique sauf l’autoritarisme. Mais ce parti, dont la suprématie est totale en Syrie, est composé majoritairement d’une des minorités musulmanes chiites signalée plus haut, les Alaouites (ou Alawites) qui représente environ entre 12 et 20% des syriens.
La majorité de la population, elle, de confession sunnite, n’apprécie pas toujours vraiment d’être dirigée par cette petite minorité d’une confession pas franchement appréciée. Or, Depuis 2009, le salafisme a fait son apparition de façon remarquée en Syrie, avec son lot de barbus et de niqab. La salafisme, rappelons-le, est la branche fondamentaliste du sunnisme (salafisme qui se confond avec le wahhabisme), et provient d’Arabie Saoudite, mais trouve des soutiens très importants aussi au Qatar. Bachar el-Assad est bien entendu Alaouite, donc chiite, mais a pris pour épouse une musulmane de confession sunnite. Pourquoi pas…
Les alliances syriennes pour mieux saisir les enjeux géo-stratégiques
Le croissant chiite (lire cet excellent article pour mieux comprendre de quoi il retourne) dont fait partie la Syrie (Iran, Liban, Irak, Syrie) est une réalité politique et géostratégique incontournable : la politique américano-israélienne s’active depuis des décennies dans cette région à ce sujet, même si ce concept a été formalisé récemment. Il faut dire qu’avec l’occupation par Israël depuis 1967 du plateau du Golan (annexé en 1981 par l’Etat hébreu, ce qui autorise le régime syrien à maintenir l’état d’urgence), les réfugiés palestiniens et irakiens accueillis en quantité très importante en Syrie, ajouté à l’alliance avec l’Iran, il y a de quoi faire. Sans oublier le Liban. Parce qu’il ne faut surtout pas occulter une chose : la Syrie est une pièce majeure du puzzle moyen-oriental. Son alliance avec l’Iran, chiite lui aussi, date de 1980, début de la guerre Iran-Irak et cet aspect stratégique est une épine dans le pied des israéliens, et par ricochet, des américains, depuis cette date.
La déstructuration/décomposition des pays gouvernés par des chiites dans la région est activée par Israël afin de se prémunir des nations musulmanes qui l’entourent. Cette tentative de déstructuration dure depuis longtemps.
Les USA participent donc à cette orientation israëlienne, soutenus par les royaumes du Golfe : Arabie Saoudite et Qatar en tête qui rêvent d’imposer des régimes sunnites wahhabites dans ces pays (selon eux, tous les arabes devraient être wahhabites). La guerre d’Irak de 2003 était l’un des éléments clés de cette décomposition des régimes à composante chiite. Ce qui est original c’est que le parti Baas d’Irak, laïc, a été balayé par l’intervention américaine et qu’il y a désormais deux chefs religieux d’importance dont un grand ayattolah dans le pays. Avec en plus la disparition de la laïcité de l’Etat irakien. Le gouvernement en place est une coalition toujours chiite, il y a un président du parlement sunnite en Irak, certes, mais le pays subit une guerre permanente entre sunnites baasistes et chiites comme avec les salafistes : la décomposition de l’Irak en communautés religieuses opposées a bien réussi. Et dans l’ordre des destabilisations, il semble que le prochain pays soit l’Iran. Après avoir fait tomber son plus puissant allié, la Syrie. Se débarrasser d’un régime, quel qu’il soit, sous prétexte d’apporter la liberté et la démocratie est une spécialité américaine. Au moyen orient, cette spécialité est le plus souvent accompagnée par les fondamentalistes religieux.
Jusque là tout est « malheureusement normal ». L’horreur d’un régime sourd aux revendication et dictatoriel dans ses réponses ne fait pas de doute. Mais la situation va assez vite changer : de l’insurrection populaire, la Syrie va passer à une situation beaucoup plus confuse et complexe que ce qui est renvoyé par la majorité des médias occidentaux. Pierre Piccinin, reporter pour le magazine Afrique Asie a par exemple enquêté sur place et ce qu’il renvoie au sujet de la situation (page 50 et 51 du magazine de mars, NDLR) mérite d’être pris en compte pour essayer de saisir ce qu’il se passe réellement en Syrie.
En résumé, des manifestants avec des pierres, peu organisés, qui luttent tant bien que mal contre les forces du régime. Mais pas seulement, loin de là : des groupes salafistes aussi, prêts à toutes les extrémités pour parvenir à leur fin (meurtres de sang froid envers les policiers du régime, mais aussi meurtres de civils qui refusent de les soutenir), et l’armée syrienne de libération. Armée majoritairement composée de déserteurs de l’armée et de combattants étrangers qataris, irakiens (cf article du NYT) et libyens. Une armée à composante sunnite qui procède elle aussi à des exécutions sommaires comme le rapporte ce reportage du Daily star
Le conflit en Syrie s’est modifié de façon très significative en conflit sectaire (confessionnel, ndlr) avec la prédominance bien établie d’une armée d’opposition qui s’oppose à une élite Alawite (…) »C’est un conflit religieux, nous ne voulions pas que ça devienne comme ça mais c’est le régime qui a fait prendre cette tournure au conflit » (…) « Une voiture s’approchait avec trois Alawites à l’intérieur. L’un d’eux a essayé de s’enfuir mais nous lui avons tiré dessus et tué. Nous avons attrapé les deux autres que nous avons gardé comme prisonniers ».
Les frères musulmans, bien que peu présents à l’intérieur du pays sont eux aussi partie-prenante du processus, depuis l’étranger, la Jordanie en particulier. Ils sont les alliés provisoires des groupes saoudiens et qataris. Parce qu’à l’heure où le gouvernement américain négocie avec les talibans en Afghanistan, soutenir les fondamentalistes (comme lors de la guerre d’Afghanistan de 1979-1989) ne leur pose aucun problème : le but affiché est désormais d’abattre le plus grand allié de l’Iran pour passer à la phase suivante.
lire la suite : reflets.info
La crise de l'euro : une offensive de traders robotisés ?
la rigueur n'est pas re-négociable, les humains sont des PIIGS
Vendez tout !
La crise qui fait rage en zone euro n’est elle qu'une expérimentation dirigée par une sorte de "skynet" boursier qui a pris le controle du monde ?
Les Allemands sont de grands comiques, le berlinois Horst Evers fait le parallèle entre la panade dans laquelle se trouve l' euro zone et les règles d'un univers parallèle pensé par Douglas Adams, écrivain germanique.
Dans Le guide du voyageur galactique, Douglas Adams représente la Terre comme une sorte de super-ordinateur conçu par une intelligence supérieure pour élucider les questionnements éternels de l’univers. Dans le but de déterminer les aptitudes et le degré d’évolution de l’Humanité, cette intelligence supérieure extra-terrestre lui soumet donc sans discontinuer des défis corsés dans le cadre de protocoles expérimentaux complexes.
Si l’hypothèse de Douglas Adams était juste, à savoir que c’est cela la raison d’être profonde de l’existence de l’Homme, notre gestion de la crise de l’euro nous renvoie sans doute dans les profondeurs du classement interplanétaire en matière d’intelligence.
Depuis plusieurs mois maintenant, la zone euro repasse par les mêmes phases de ce programme expérimental, chaque fois plus rapidement et chaque fois plus paniquée.
Sept phases immuables
Phase 1 : les pays de la zone euro constatent que les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas, loin de là, que les besoins de trésorerie sont nettement plus élevés que prévu, que la situation est encore bien plus critique que l’on ne veut bien l’admettre. Ce qui nous amène à la…
Phase 2 : un sommet est organisé, lequel doit impérativement déboucher sur une solution ou, tout au moins, sur une avancée décisive vers une sortie de crise. On nous rappelle que la situation est gravissime, que nous n’avons pas droit à une seconde chance, qu’il nous faut rompre avec nos tabous mentaux. Pour se faire bien voir et pour plaire aux médias, on fait mine de parler "vrai". D’où l’impérieuse nécessité de la…
Phase 3 : des mesures d’austérité sévères sont prises – coupes sombres, programmes drastiques – censées nous redonner la maîtrise de la dette et fournir des garanties pour les remboursements. Une transition toute naturelle vers la...
Phase 4 : les politiques sont désolés d’avoir appliqué la rigueur, mais on apprécie néanmoins la volonté de mettre en œuvre des mesures impopulaires. Nous ne vivrons plus au-dessus de nos moyens, désormais. Les bourses respirent, les États endettés se sentent humiliés, tenus en laisse, mais finissent par accepter ce que tous considèrent comme une grande victoire et comme une avancée décisive. Mais très vite, nous passons à la…
Phase 5 : les économistes font observer que les coupes drastiques et autres mesures d’austérité freineront considérablement la conjoncture. Les économies de la zone euro accusent très nettement le coup, si elles ne s’effondrent pas. La perspective d’une récession les met dans tous leurs états, et nous arrivons à la…
Phase 6 : contre toute attente, les agences de notation partagent ce point de vue. En dépit des mesures d’austérité drastiques, elles n’aiment pas la tournure générale que prennent les événements. Même pas du tout, et c’est pourquoi elles ne voient pas d’autre solution que de réviser une nouvelle fois à la baisse leurs pronostics et leurs notations pour un grand nombre d'Etats et de banques de la zone euro. Ce qui nous conduit à la…
Phase 7 : la dégradation des notes induit naturellement une nouvelle envolée des coûts et des charges liés au déblocage de nouveaux crédits et à la mise en œuvre de nouvelles mesures. La confiance s’effrite dans la zone euro, en particulier dans les pays endettés. De nombreuses banques sont en butte à des difficultés considérables. On prend peu à peu conscience que les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas, loin de là, que les besoins de trésorerie sont nettement plus élevés que prévu, que la situation est bien plus critique que l’on ne veut bien l’admettre…
Ce faisant, nous venons de passer une nouvelle fois par la phase 1, et nous pouvons donc passer directement à la phase 2 : il faut convoquer un nouveau sommet.
Comme un hamster dans sa roue
Difficile de dire si l’intelligence supérieure qui a imaginé pour nous cette série d’expériences en est aujourd’hui amusée ou déprimée. Sans doute observe-t-elle avec indifférence que l’Humanité, et plus particulièrement la zone euro, use toujours des mêmes moyens pour tenter d’échapper à son destin, comme un hamster dans sa roue. Comme un hamster, elle ne fait qu’accélérer le cours des événements et aggraver son problème en s’accrochant vaillamment, imperturbablement, à ses réflexes de toujours.
Sans doute cette intelligence supérieure s’ennuie-t-elle déjà tellement qu’elle a tout simplement décidé de corser l’expérience en accentuant le stress de ses deux principaux cobayes. Au premier (sarkozy), elle inflige une campagne électorale particulièrement ardue, au second (Merkel), un scandale qui entraîne l’expulsion d’un président fédéral inoffensif, remplacé par un autre à la personnalité nettement plus complexe.
Vendez tout !
La crise qui fait rage en zone euro n’est elle qu'une expérimentation dirigée par une sorte de "skynet" boursier qui a pris le controle du monde ?
Les Allemands sont de grands comiques, le berlinois Horst Evers fait le parallèle entre la panade dans laquelle se trouve l' euro zone et les règles d'un univers parallèle pensé par Douglas Adams, écrivain germanique.
Dans Le guide du voyageur galactique, Douglas Adams représente la Terre comme une sorte de super-ordinateur conçu par une intelligence supérieure pour élucider les questionnements éternels de l’univers. Dans le but de déterminer les aptitudes et le degré d’évolution de l’Humanité, cette intelligence supérieure extra-terrestre lui soumet donc sans discontinuer des défis corsés dans le cadre de protocoles expérimentaux complexes.
Si l’hypothèse de Douglas Adams était juste, à savoir que c’est cela la raison d’être profonde de l’existence de l’Homme, notre gestion de la crise de l’euro nous renvoie sans doute dans les profondeurs du classement interplanétaire en matière d’intelligence.
Depuis plusieurs mois maintenant, la zone euro repasse par les mêmes phases de ce programme expérimental, chaque fois plus rapidement et chaque fois plus paniquée.
Sept phases immuables
Phase 1 : les pays de la zone euro constatent que les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas, loin de là, que les besoins de trésorerie sont nettement plus élevés que prévu, que la situation est encore bien plus critique que l’on ne veut bien l’admettre. Ce qui nous amène à la…
Phase 2 : un sommet est organisé, lequel doit impérativement déboucher sur une solution ou, tout au moins, sur une avancée décisive vers une sortie de crise. On nous rappelle que la situation est gravissime, que nous n’avons pas droit à une seconde chance, qu’il nous faut rompre avec nos tabous mentaux. Pour se faire bien voir et pour plaire aux médias, on fait mine de parler "vrai". D’où l’impérieuse nécessité de la…
Phase 3 : des mesures d’austérité sévères sont prises – coupes sombres, programmes drastiques – censées nous redonner la maîtrise de la dette et fournir des garanties pour les remboursements. Une transition toute naturelle vers la...
Phase 4 : les politiques sont désolés d’avoir appliqué la rigueur, mais on apprécie néanmoins la volonté de mettre en œuvre des mesures impopulaires. Nous ne vivrons plus au-dessus de nos moyens, désormais. Les bourses respirent, les États endettés se sentent humiliés, tenus en laisse, mais finissent par accepter ce que tous considèrent comme une grande victoire et comme une avancée décisive. Mais très vite, nous passons à la…
Phase 5 : les économistes font observer que les coupes drastiques et autres mesures d’austérité freineront considérablement la conjoncture. Les économies de la zone euro accusent très nettement le coup, si elles ne s’effondrent pas. La perspective d’une récession les met dans tous leurs états, et nous arrivons à la…
Phase 6 : contre toute attente, les agences de notation partagent ce point de vue. En dépit des mesures d’austérité drastiques, elles n’aiment pas la tournure générale que prennent les événements. Même pas du tout, et c’est pourquoi elles ne voient pas d’autre solution que de réviser une nouvelle fois à la baisse leurs pronostics et leurs notations pour un grand nombre d'Etats et de banques de la zone euro. Ce qui nous conduit à la…
Phase 7 : la dégradation des notes induit naturellement une nouvelle envolée des coûts et des charges liés au déblocage de nouveaux crédits et à la mise en œuvre de nouvelles mesures. La confiance s’effrite dans la zone euro, en particulier dans les pays endettés. De nombreuses banques sont en butte à des difficultés considérables. On prend peu à peu conscience que les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas, loin de là, que les besoins de trésorerie sont nettement plus élevés que prévu, que la situation est bien plus critique que l’on ne veut bien l’admettre…
Ce faisant, nous venons de passer une nouvelle fois par la phase 1, et nous pouvons donc passer directement à la phase 2 : il faut convoquer un nouveau sommet.
Comme un hamster dans sa roue
Difficile de dire si l’intelligence supérieure qui a imaginé pour nous cette série d’expériences en est aujourd’hui amusée ou déprimée. Sans doute observe-t-elle avec indifférence que l’Humanité, et plus particulièrement la zone euro, use toujours des mêmes moyens pour tenter d’échapper à son destin, comme un hamster dans sa roue. Comme un hamster, elle ne fait qu’accélérer le cours des événements et aggraver son problème en s’accrochant vaillamment, imperturbablement, à ses réflexes de toujours.
Sans doute cette intelligence supérieure s’ennuie-t-elle déjà tellement qu’elle a tout simplement décidé de corser l’expérience en accentuant le stress de ses deux principaux cobayes. Au premier (sarkozy), elle inflige une campagne électorale particulièrement ardue, au second (Merkel), un scandale qui entraîne l’expulsion d’un président fédéral inoffensif, remplacé par un autre à la personnalité nettement plus complexe.
Syrie : Chine et Russie refusent les pots de vin des monarchies pétrolières
L'importance croissante des petites monarchie pétrolières, comme le Quatar , Koweit et Bahrein entraine des propositions diplomatiques "inhabituelles".
Moscou et Pekin se sont vu proposé plusieurs milliards de dollars en échange d'un "non veto" sur la Syrie . Ils ont refusé net.
C'est le Bahreïn, grand défenseur des droits de l'homme, sauf quand c'est chez lui, qui a été chargé d'approcher les récalcitrants du conseil de sécurité.
Ainsi Bahreïn aurait-il pris son bâton de pèlerin, plus sa bourse, et se serait-il rendu à Moscou un peu avant le vote du Conseil de Sécurité du 4 février sur la Syrie pour négocier l’achat du vote de la Russie : pas de veto contre $5 milliards. La même opération aurait été tentée auprès de la Chine.
C’est le journaliste Wayne Madsen sur Intrepid Report , qui diffuse la nouvelle. Madsen dispose en général de bonnes sources ; quant à la Russie et à la Chine, ils usèrent de leur droit de veto et préférèrent le bras d’honneur aux $5 milliards.
François Hollande : le changement dans la continuité
L'omni-camapagne visant à faire réélire l'omni-président fait "pschiit" comme dirait l'autre.
Force est de constater, qu'il est difficile, même pour les plus sarkozistes de comprendre la logique de ce président de l'agitation qui s'est donné pour but de lancer une idée par jour !
François Hollande tiens donc la corde et a deux bonnes longueurs d'avance sur un président décridibilisé. Mais représente-il le changement comme il se plait à le répéter à l'envie ?
La tranche d'imposition à 75% ou comment briser la dynamique de Sarkozy
Le candidat du Parti Socialiste semble avoir trouvé une mesure habile pour occuper le terrain médiatique et mettre son adversaire en difficulté. Pour le coup, l’élève Hollande dépasse le maître Sarkozy. Cette idée est extraordinairement maline. Elle a poussé le président sortant (et probablement bientôt sorti) à défendre les millionnaires contre les mesures de son adversaire. Rien de tel pour réactiver l’image du président des riches à laquelle il essayait d’échapper.
Sur le fond, le PS a beau jeu de rappeler que les niveaux marginaux d’imposition atteignaient 60 à 70% dans les années 1970 avant la vague néolibérale. Comment ne pas songer aussi à cette belle phrase de Tocqueville : « préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ». Et qui va pleurer sur une hausse de l’imposition pour les revenus au-delà d’un million ?
Résultat, alors que Nicolas Sarkozy essaie de faire le forcing avant l’égalité des temps de parole (dans moins de trois semaines), son adversaire socialiste le met en échec par une initiative surprise que personne n’avait anticipée et qui rebat les cartes. Bien sûr, on ne peut pas ignorer la dimension communicante de cette annonce. Mais le coup est assez bien joué et le maintien d’une avance de plus de dix points au second tour indique qu’un retournement est peu probable.
Le changement sans frontières ?
Mais l’arbre de la tranche d’imposition à 75% ne doit pas cacher la forêt du programme du candidat. En effet, en absence de frontières sur les mouvements de capitaux ou de biens et de politique protectionniste, l’effet a toutes les chances d’être limité et les effets pervers ne pourront pas être contenus. Mais surtout, François Hollande tient un discours différent des deux côtés de la Manche.
Déjà, sa première escapade à Londres avait fait jaser, tant l’ ennemi de la finance avait fait des courbettes à la City , affirmant que « la gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation . Il n’y a pas de crainte à avoir ». Bref, dormez tranquille, François Hollande va laisser les banques tranquilles, même s’il imposera sans doute des cloisons plus épaisses entre les activités de dépôts et d’affaires.
Il a alterné le chaud et le froid cette semaine en affirmant qu’il n’était pas dangereux mais en dénonçant la finance. Cependant, son programme reste timide sur ce sujet. Et plus globalement, si la différence de style est forte avec le président, tout indique que les différences de fond le sont beaucoup moins, en fait tout porte à croire que le candidat socialiste se prépare à conserver de l’héritage de son futur prédécesseur.
François Hollande est assez habile et face à un candidat comme Nicolas Sarkozy, il a de bonnes chances de gagner. Malheureusement, nous n’aurons pas l’alternance dont nous avons besoin. Les Français ne vont pas tarder à découvrir que sur le fond, le changement, c’est du vent.
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