samedi 3 mars 2012

Au Quebec , les Subventions accordées aux entreprises sont un échec total



Utiliser l'argent public pour accorder des subventions aux entreprises est plus contre productif que bénéfique pour l' économie. Les politiciens, en notre nom, versent des exonérations d' impots et autres subventions, en échange les sociètés promettent de relancer l'emploi. Sauf que...il savent qu'ils n'en feront rien.


Par David Descôteaux , depuis Montréal, Québec.
En Ontario, le gouvernement pourrait bientôt économiser plus de 2 milliards $ en faisant le ménage dans le bien-être social corporatif. Pourquoi pas ici aussi ?


Don Drummond, l’économiste mandaté pour analyser les services gouvernementaux et proposer des économies, est catégorique : les subventions aux entreprises sont souvent une mauvaise utilisation des fonds publics. Elles contribuent peu à améliorer le niveau de vie des citoyens.


Hier, Le Devoir dévoilait une entente secrète entre Alcan (maintenant Rio Tinto Alcan), le gouvernement Charest et Hydro-Québec. Selon l’entente, pendant un arrêt de travail Hydro-Québec doit acheter l’électricité que la multinationale continue de produire. Et ce, à un tarif qui permet à Rio Tinto Alcan de faire un bon profit. L’entreprise profite aussi d’un prêt sans intérêt de 400 millions $ de dollars sur 30 ans, en plus d’une « aide fiscale » de 112 millions $. En échange, Rio Tinto Alcan s’engage à maintenir son siège social à Montréal et à créer des emplois. Mais attention : selon l’entente, en cas de lock-out (comme c’est le cas en ce moment), l’entreprise peut se soustraire à ses obligations…


Les promesses
C’est toujours la même chose. Nos politiciens donnent des subventions, et en retour les multinationales promettent des emplois. Seul problème : ces promesses sont intenables. Les emplois dépendent de la croissance économique, et des réalités propres à chaque industrie. Pas des subventions.


Prenez le secteur pharmaceutique. Les gouvernements offrent des centaines de millions en crédits d’impôt à la recherche et au développement. Ainsi que la fameuse « règle de 15 ans », où Québec rembourse à l’entreprise un médicament d’origine pendant 15 ans, même si son brevet expire avant. Qu’en est-il des emplois ? Le nombre de Québécois travaillant dans le secteur pharmaceutique ou la fabrication de médicaments est passé de 10 422 en 2006, à 7 549 il y a quelques mois, selon le Globe and Mail, qui cite les chiffres de Statistique Canada.


Même chose dans l’aéronautique. Depuis des années, nous prêtons ou donnons des centaines de millions $ au secteur aéronautique (Pratt & Whitney, Bombardier et CAE, entre autres). Et nous les aidons, plus subtilement, avec les garanties de prêts d’Exportation et développement Canada (EDC). À chaque fois, c’est pour créer des emplois, nous dit-on. Pourtant, ce secteur emploie aujourd’hui des milliers de travailleurs de moins au Québec qu’il y a 10 ans. Et ces entreprises, notamment Bombardier, sous-traitent une part grandissante de leur production au Mexique.


La nouvelle mode
Ces derniers temps, nos politiciens se sont trouvés une nouvelle passion du jour : le jeu vidéo. On attire ici les THQ, Warner Bros ou Ubisoft avec des cadeaux démesurés. Des subventions directes, mais aussi des crédits d’impôt d’environ 30% sur les salaires, et d’autres sur les activités de recherche et développement. Au point que le salaire de certains employés est presque payé entièrement par les contribuables ! Et on parle ici de multinationales, qui font des centaines de millions en profit. Pour l’instant, les emplois sont au rendez-vous. Mais ces entreprises n’hésiteront pas à faire leurs valises sitôt que la rentabilité ne sera plus au goût des actionnaires.
Les subventions entraînent du gaspillage, et leurs résultats sont difficilement mesurables, note Drummond dans son rapport. J’ajouterais que trop souvent, le gouvernement redistribue la richesse. De votre portefeuille, à celui de ses groupes d’intérêt favoris.
Au lieu d’inventer de nouvelles taxes chaque année, qu’attendent nos élus pour faire le ménage là-dedans ?


contrepoints.ca

Le Moyen-Orient laboratoire d' Israel pour expérimenter le choc des civilisations ?

Le Moyen-Orient , le ground zero de la future troisème guerre mondiale
                                                         le nouveau mein kampf 
    
Un billet assez récent de la presse israélienne ( le quotidien Ha’aretz ) insiste sur les efforts de B. Lewis visant à déclencher une véritable guerre à échelle mondiale. Le premier ministre de l'ètat d'Israel, Benjamin Netanyahou, est un relai essentiel de cette politique.


Bernard Lewis, aujourd’hui âgé d’un peu plus de 90 ans, est l’un des plus importants agents britanniques au Moyen-Orient. Diplômé de l’Ecole des études orientales de l’Université de Londres avant la deuxième guerre mondiale, il a ensuite été recruté par le renseignement militaire britannique et envoyé au Moyen-Orient, puis a ensuite rejoint le célèbre Bureau Arabe. De retour à Londres à la fin de la guerre, il a été nommé Directeur de l’Ecole des études orientales et africaines de l’Université de Londres, elle même une antenne du renseignement britannique. Il fut transféré aux Etats-Unis en 1974 et devint immédiatement l’expert le plus en vue sur la politique pour le Moyen-Orient, travaillant aux côtés d’Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski et Samuel Huntington.


Lewis est à l’origine de l’expression « choc des civilisations », trois ans avant qu’elle ne devienne un slogan populaire avec la publication du livre éponyme d’Huntington. Lewis fut également l’expert « non officiel » principal du vice-président Dick Cheney pour le Moyen-Orient, au moment des préparatifs pour la guerre en Irak. Dès août 2006, Lewis annonçait une attaque nucléaire iranienne sur Israël, prétendant que l’Iran avait poursuivi la construction de bombes nucléaires pendant des décennies. C’est lui qui a convaincu Netanyahou (en supposant qu’il ne le fusse pas déjà !) lors d’une rencontre en profondeur avec ce dernier, que les ayatollahs n’hésiteraient pas à lancer la bombe nucléaire sur Israël.


La conférence de l’AIPAC (American-Israeli Political Action Committee) à laquelle Netanyahou doit participer est un événement organisé par nul autre que le fils de Bernard Lewis, Michael, qui est directeur de la section de recherche analytique de l’AIPAC depuis le milieu des années 80. Cette unité est responsable de la recherche d’information sur les membres du Congrès américain et autres responsables politiques de haut niveau, afin de pouvoir exercer sur eux les pressions qui conviennent.
                                                         casse toi pôv G. Washington !


Pour ceux qui doutent toujours du rôle joué par Londres dans cette poussée vers une nouvelle guerre mondiale, il suffit de regarder cette vidéo d’une entrevue accordée par Lewis à MSNBC en 2009 pour s’en convaincre. 


Dans cette vidéo, d’une durée de 4 minutes, on voit Lewis déclarer que nous avons atteint la bataille finale dans une longue guerre, conduite depuis le XIVe siècle entre le christianisme et l’islam, et que cette guerre atteindra très bientôt son paroxysme.


A la fin des années 90, Lewis avait été l’un des premiers à s’intéresser à Osama ben Laden, qu’il avait décrit comme l’un des plus grands poètes-guerriers de l’Islam. Il avait même traduit à un certain moment quelques uns de ses sermons, les qualifiant de faire partie des plus grands écrits de l’Islam

solidariteetprogres.org

La nomenklatura à la française ou L’oligarchie des incapables qui n'a rien à envier à la Ploutocratie qui ruine la Grèce



Ils constituent un petit cercle qui concentre l'essentiel du pouvoir. L’Etat existe pour les servir. Ils frisent l'incompétence quand ils sont en charge des affaires, mais sont très ingénieux pour se servir dans le cadre de leurs fonctions. Ils jouissent de privilèges anti-républicains, et se vautrent dans le bling bling.


Sophie Coignard et Romain Gubert, journalistes au Point, dénoncent dans leur dernier ouvrage une « oligarchie », composée de patrons, hauts fonctionnaires, élus ou experts, qui cumulent fonctions et privilèges, se servent de l’Etat à leur profit et à celui de leurs amis et « gouvernent avec un mélange d’incompétence et de lâcheté. »




Sophie Coignard répond aux questions de France Info, 5 janvier 2012 - Extraits


« Il y a un peu plus de 20 ans, j’avais écrit un livre qui s’appelait la Nomenklatura française, en référence au monde soviétique. Les nomenklaturistes en Union Soviétique sont devenus des oligarques, en France, les nomenklaturistes français sont aussi devenu des oligarques.




Ce qui est nouveau, c’est la situation de la France. On a aujourd’hui un solde déficitaire du commerce extérieur comme on n’en a jamais eu. On a le problème de la dette, on a le chômage, ... Et on a une classe politique qui est de plus en plus loin de ces choses là.


Quand des patrons du CAC 40 voient leurs profits divisés par 5 - c’est le cas chez AXA - et que les rémunérations du PDG continuent d’augmenter, c’est ce qui s’appelle de l’impunité. La majorité des gens ne sont pas soumis à ces règles là. Ils sont soumis à des règles beaucoup plus dures.


Non, ce n’était pas tout à fait pareil avant. Autrefois, il y avait moins d’impunité. Je pense qu’il y avait moins de - comment dire ... ? - de voyous qui intervenaient dans les affaires de la République, comme on le raconte dans notre livre.


Ce n’est pas le fait de gagner de l’argent, qui pose problème. C’est cette espèce de déconnexion entre, d’une part la compétence, les résultats, et d’autre part la rémunération.


Les incapables, pour moi et pour Romain Gubert, ce sont les gens qui gagnent beaucoup d’argent en faisant mal leur travail.




Aujourd’hui on a mille exemples. Prenons celui du patron de Dexia - que l’Etat a du recapitaliser à hauteur de 87 milliards. Et bien ce monsieur pense devenir directeur général de la Caisse des Dépôts. Après avoir fait perdre tant d’argent à l’Etat, est-ce que c’est vraiment une bonne idée que de continuer à se promouvoir ?


Il y a tellement d’exemples...
L’ancien patron de l’AFSSAPS, celui qui a pendant des années ignoré le problème du Mediator, ... qu’est-il devenu ? Secrétaire Général de l’Education Nationale... »




L’oligarchie des incapables : Soir 3




Jusqu’à il y a 20, 25 ans les hauts fonctionnaires s’occupaient de l’intérêt général. Aujourd’hui ils sont happés par le monde de l’argent.


Non, ce n’est pas du tout : tous pourris !
En France on a une élite qui a été créée après la deuxième guerre mondiale, dans l’esprit de la Résistance, qui pendant deux générations a bien fonctionné pour l’intérêt général.


Mais aujourd’hui, elle passe trop de temps à s’occuper d’elle et n’a plus le temps de s’occuper des français...




Ils monopolisent les postes les plus importants, cumulent les privilèges et font de l’argent leur principale passion.
Ils se servent de l’Etat pour aider leurs amis, fabriquent des lois sur mesure pour leur bon plaisir et laissent le pays aux mains de bandes rivales.


Patrons, hauts fonctionnaires, élus ou experts, ces oligarques nous gouvernent avec un mélange d’incompétence et de lâcheté.


Après L’Omerta française, Sophie Coignard et Romain Gubert, journalistes au Point, révèlent vingt ans de compromissions et d’affaires cachées, qui ont permis à une caste de maintenir son règne malgré ses échecs répétés. En toute impunité.


Grand reporter au Point, Sophie Coignard a publié de nombreux ouvrages dont, Un état dans l’Etat et Le Pacte immoral). Romain Gubert est chef du service Economie du Point.