dimanche 19 février 2012
La corruption en Grèce et dans l'ensemble de l'UE : comparatif
Le coût de la corruption en Europe est estimé à 120 euro par an et par habitant , ce qui montre que le problème n'est pas exclusivement grec, comme certains étrangers à la péninsule hellénique pourraient le croire.
Selon un sondage de l'Eurobaromètre qui a été publié par la Commission européenne, le phénomène est en augmentation au cours des trois dernières années en Europe.
Les trois-quarts des Européens continuent de signaler le problème de la corruption comme étant particulièrement grave, et un intérêt particulier est à accorder à certaines données particulières de l'enquête, menée dans les 27 pays de l'UE en Septembre 2011.
Ainsi:
La moitié des sondés (47%) estiment que le niveau de corruption dans leur pays a augmenté au cours des trois dernières années.
La plupart des Européens pensent que la corruption existe au niveau local (76%), régional (75%) et national (79%) dans l'administration de leur pays.
Ils cpensent que la corruption et l'abus de de pouvoir existent dans tous les domaines de la vie et des services publics. Les personnes qui sont considérés comme "à risque" en ce qui concerne les délits liés à la corruption sont pour les sondés : les politiciens (57%) et particulièrement ceux qui on la compétence pour attribuer les marchés publics (47%).
40% pensent que la relation étroite entre les entreprises et les représentants du peuple contribue à la corruption du monde politique. Les autres facteurs qui contribuent à la corruption est l'inertie des partis politiques (36%) et le manque de transparence dans la façon dont l'argent public est dépensé (33%). La majorité (68%) estime qu'il ya suffisamment de transparence et de supervision concernant les conditions de financement des partis politiques.
La majorité des Européens (70%) estime que la corruption est inévitable et qu'elle a toujours existé. Deux sur trois (67%) pensent que c'est une partie intégrante de la culture d'entreprise dans leur pays.
67% disent qu'ils ne sont pas personnellement touchés par la corruption dans leur vie quotidienne. 29% disent qu'ils sont touchés personnellement, tandis que 8% affirment avoir été explicitement ou implicitement incité à verser "un don en espèces» l'an dernier.
En outre, si les Européens estiment que pour régler une affaire de corruption, ils font confiance à la police (42%) à la justice (41%) pour les aider et sont moins susceptibles de faire confiance à leurs représentants politiques (6% ).
Et en Grèce ?
L'augmentation des faits de corruption en Grèce au cours des trois dernières années a augmenté selon 56% des Grecs.
La corruption en Grèce est un "gros problème" pour 98% des personnes sondées, alors qu'au sein des 27 états membres de l'Union Européenne, ce taux tombe à 74%. La corruption la plus répandue est pour les Grecs l'abus de pouvoir à des fins personnelles, ils estiment que c'est particulièrement le cas de leurs politiciens (78%) des employés de la santé (75%) et des représentants politiques au niveau local (68% ).
En outre, 73% des personnes en Grèce (contre 29% dans l'UE) s'estiment «personnellement touché» par la corruption dans leur vie quotidienne, tandis que 15% des grecs répondent qu'ils ont été invités à donner un «dessous de table» ( 8% dans l'UE).
Interrogé sur les causes de la corruption, 57% des personnes ont répondu que les politiciens n'en font pas assez pour lutter contre 43% qui attribuent ça au désordre et à la malhonnèteté, 40% estiment qu "il ya des liens étroits" entre les hommes d'affaires et les politiciens, et 37% assurent que les lois ne sont pas appliquées. La grande majorité (91%) des Grecs estime qu'il ya une transparence suffisante dans le contrôle du financement des partis politiques (68% dans l'UE) et 51% pensent que la corruption est liée au crime organisé (51% en U.E). rganisé (51% en U.E).
La Solidarité c'est pas gratuit, déclare la commissaire de l'UE Viviane Reding à la Grèce
"La Grèce devrait arrêter de chercher des boucs émissaires étrangers pour excuser ses problèmes et ferai mieux de travailler un peu plus pour se sortir de son marasme économique" selon Viviane Reding dans une interview au quotidien autrichien Kurier.
"Je souhaite que les Grecs se concentrent sur la reconstruction de leur pays plutôt que de blâmer des boucs émissaires en dehors de la Grèce »
"Il est compréhensible que les ministres des finances de l'UE ne veulent plus rester sans réaction face à des promesses qui ne sont jamais respectées."
"La solidarité c'est pas gratuit, la Grèce doit mériter l'aide que lui apporte l'Europe".
Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront à Bruxelles pour finaliser le deuxième plan de sauvetage grec de 130 milliards d'euros.
Mais la patience des payeurs de l'Euro zone est à bout, les retards de la Grèce en matière de reformes structurelles les exaspère au plus haut point. A Athènes, les mesures d'austérité supplémentaires ont été accueillis avec des protestations violentes.
"Je suis convaincu que les ministres des Finances seront d'accord sur le prochain pret. Mais certaines conditions devrons absolument ètre respectées. L'argent ne peut pas continuer à s'écouler dans un puits sans fond», a dénoncé Viviane Reding, faisant écho aux commentaires du ministre des Finances de l'Allemagne, Wolfgang Schäuble.
Berlin est à l'avant-garde des efforts visant à aider la Grèce à sortir de sa crise de la dette, mais cela lui a également valu des critiques acerbes dans les médias grecs où l'on compare l'UE et l'Allemagne au régime Nazi.
"L'Allemagne a déjà payé beaucoup pour la Grèce. Maintenant un geste similaire est nécessaire en retour, sinon la solidarité va se tarir," a menacé la commissaire de l'UE.