La Grèce ne tiens pas les promesses faite à ses investisseurs: Le gouvernement Papademos, est devenu impopulaire en Grèce à peine après avoir été formé. Le cabinet qui se voulait d'"unité nationale" est très divisé. Quand aux réformes exigées par la troika (BCE UE FMI) elle sont remises...aux calandres grecques.
Dimitris Daskalopoulos président de l'équivalent du MEDEF grec parle calmement devant un parterre de journalistes. «Maintenant, il est temps de décider si nous restons au sein de l'Euro zone ou non ou non."
Le réglement de la crise de la dette grecque : un formidable echec (couteux) de Merkozy.
Le gouvernement de transition dirigé par l'ex banquier central Papademos réunissant une large coalition nationale s'étendant du PASOK (socialistes) à l'extrème droite s'est divisé aussi rapidement qu'il perdait la confiance populaire.
Au coeur du cabinet Papademos la "guéguerre" entre le ministre des Finances Evangelos Venizelos du PASOK, et le ministre des Transports Makis Voridis du Parti Laos relève de l'absurdité totale: Une querelle sur le "divorce à l'amiable" est au coeur de la discorde. Papademos impuissant à mener les mesures exigées par Merkozy reste désespérément silencieux.
La libéralisation totale des taxis exigée par l'UE est au point mort.
La sixième tranche du prèt de 110 milliards d'euros accordé début 2010 a été débloquée, injectant ainsi huit milliards d'euros pour éviter la faillite d'Athènes. La négociation que Papademos a du mener à bruxelles pour obtenir ce versement semble ètre aujourd'hui la seule réussite de ce gouvernement déja en constat d'échec. Les réformes convenues avec les bailleurs de fonds de l'UE n'ont même pas commencé ou sont bloquées.
Lors du sommet de l'UE qui s'est tenu le 27 Octobre, il a été décidé que les créanciers privés renonceraient volontairement à la moitié de leurs créances. Toutefois, l'État grec est d'abord tenu de respecter certains de ses engagements avant que la décote puisse effectivement avoir lieu. Une décision était attendu avant la fin de l'année pour une application début 2012. "Les négociations sont au point mort, nous travaillons 24/24 pour y remédier", a admis un politicien du PASOK chargé des pourparlers.
Les points de desaccord portent sur le taux d'intérêt que devra verser la Grèce sur ses nouvelles obligations décotées, ainsi que sur la part de la dette grecque qui sera amputée. L'accord signé par Papandreou Merkel et Sarkozy prévoyait 50%, mais même quand il s'agit d'un tel accord, les créanciers privés ne se sentent par vraiment engagés et entendent bien négocier "bec et ongles" l'étendue de leurs pertes.
Le fond de pension espagnol Vega a été sur le point de quitter les négociations et a menacé de poursuites judiciaires si les pertes dépassent 50 pour cent.
Les réformes ? calme plat !
Lors du sommet européen de la fin Octobre, les Grecs se sont engagés à appliquer un plan de réformes "stricte" afin d'obtenir un plan de crédits supplémentaires totalisant 130 milliards d'euros mais avec des conditions draconiennes. Sauf que ces "réformes", c'est de la dynamite politique. Déjà, le pays est touché de plein fouet par le programme d'austérité rigoureux engagé en Mars 2010. Aucun politicien ne veut plus prendre de mesures impopulaires. Mais elles sont inévitables: Malgré les grands sacrifices de la population sur les onze premiers mois de cette année, un trou supplémentaire de 3,3 milliards € dans les finances grecques apparaitra fin 2011 dans le budget.
Papademos a abandonné plusieurs réformes:
Le plan de privatisation est à l'arrêt complet. A l'horizon 2015, 50 milliards d'euros d'actifs appartenant à l'Etat seront vendus, mais à la date d'aujourd'hui seulement 1,7 milliards l'ont déja été.
L'ouverture au marché des professions réglementées n'est pas encore achevé.
Le dégraissage de la fonction publique est un fiasco : la réduction de 30000 poste n'a pas pu ètre achevée, seulement un millier d'emplois publics ont été supprimés. Les fusions et supressions prévues de services d'états non rentables n'ont progressé que très lentement et à la marge.
La modernisation de l'administration publique ainsi que du système de santé est en retard.
Les coupes dans les retraites ont augmenté après avoir déja été amputées d'un tiers: les pensions complémentaires doivent être réduites de 15 à 40 pour cent, mais c'est la droite (Nouvelle démocratie) qui s'y oppose avec véhémence.
Papademos qui obtenait selon les derniers sondages d'opinion la confiance de 48 pour cent de la population, n'en récolte plus que 26 pour cent.
Malgré les sombres perspectives pour 2012, mais il ya encore des politiciens qui veulent donner de l'espoir à leurs compatriotes qui souffrent à l'occasion des fètes de noël avec un curieux sens de l'humour. Le député conservateur et médecin Gerassimos Giakoumatos a souhaité aux Grecs, "une heureuse nouvelle année ainsi que beaucoup de santé". Tous les passagers à bord du "Titanic" étaient en bonne santé, ils ont juste manqué d'un peu de chance.