vendredi 23 décembre 2011

Si une recession mondiale n'est pas imminente, alors pourquoi tant de renflouements ?

                        La réponse à la crise selon Ben Bernanke




Regarder ce que font les gens est beaucoup plus important que d'écouter ce qu'ils disent. Retour en 2008, les autorités financières des Etats-Unis ont affirmé que tout risque d'effondrement économique avait disparu. Mais nous savons tous maintenant que c'était un mensonge. Eh bien, maintenant les autorités financières américaines et européennes sont en train d'essayer une nouvelle fois  de nous jurer que tout est sous contrôle et que nous n'allons pas vers une récession mondiale. Malheureusement, leurs actions racontent une histoire très différente. Partout dans le monde, les sauvetages volent comme si la fin du monde arrivait. Les banques centrales injectent de gigantesques montagnes d'argent pour soutenir les rendements obligataires, les grandes banques et même les marchés boursiers. Ce que nous avons observé au cours des derniers mois est absolument sans précédent. Alors pourquoi de telles mesures désespérées si tout va bien ? Malheureusement, les problèmes de dette ne sont jamais résolus avec plus de dettes, de sorte que ces sauvetages ne sont pas préts de résoudre quoi que ce soit.


La Banque centrale européenne a décidé de faire plus de 500 milliards d'Euros en 3 prêts à un an à 523 banques différentes. Jamais auparavant (même pendant la dernière crise financière) la BCE n'aura prêté autant d'argent à si bon marché pour les banques européennes.
Les autorités européennes espèrent que les banques vont utiliser cet argent pour faire des prêts aux entreprises et acheter de la dette des gouvernements européens en difficulté (les fameux PIIGS) dont nous risquons bientôt de faire partie.
Mais comme nous l'avons vu aux États-Unis, l'argent de renflouement sans conditions contraignantes n'est pas toujours dépensé de la façon dont les autorités l'espèrent.
le pire est que les marchés financiers mondiaux ne sont pas tellement impressionnés par cette émission de la BCE.




 La Banque centrale européenne a déjà dépensé plus de 274 milliards d'Euros en achat d'emprunts d'Etat européens, et pourtant, les rendements obligataires continuent de flotter à des niveaux élevés.
Mais sans l'intervention de la BCE, nous aurions probablement déjà connu un effondrement financier majeur en Europe.
À ce point, la BCE a le poids du monde entier sur ses épaules. Un faux mouvement et nous assisterions à une énorme vague de faillites bancaires et nous pourrions être plongé dans une récession mondiale majeure.


Nous avons maintenant atteint un point où il est devenu «normal» pour les gouvernements et les banques centrales d'injecter des montagnes d'Euros à chaque crise financière.
ces differents "sauvetages" sont tellement inhabituels qu'ils commencent a provoquer de plus en plus d'indignation au sein des couches populaires qui eux voient des milliers de milliards leur passer au dessus de la tète sans bien sur jamais en toucher un misérable cent.


Les plans de sauvetage continueront à devenir de plus en plus massifs, et les autorités du monde entier vont faire de leur mieux pour empécher le chateau de cartes de la finance mondiale de s'écrouler sur le tapis du casino boursier.
Malheureusement, ils n'y arriveront pas.


source (en anglais)

Risque de perte du triple A Menace de dégradation des Etats-Unis dans un délai d'un an par Fitch ratings

Il n'y a pas que l'euro dans le collimateur
Les Etats-Unis ne mérite pas leur notation AAA, mais ne sont pas actuellement menacés de dégradation. Fitch a donné un «délai» d'un an aux autorités fédérales pour se mettre d'accord sur des mesures visant à réduire les dépenses budgétaires et adopter des réformes fiscales qui permettent à l'économie la plus riche de la planète de conserver son triple A. «L'endettement élevé et toujours croissant du gouvernement fédéral et des États est incompatible avec le maintient AAA de la note U.S. annoncé par les agences de notation. 
Fitch a modifié les perspectives de la notation des Etats-Unis depuis le mois dernier de stable à négative. Cela signifie que Washington va conserver sa note actuelle jusqu'en 2013 mais en attendant, doit être élaboré «un plan crédible pour réduire le déficit budgétaire et stabiliser la dette fédérale. Il a été précisé que les mesures nécessaires se montent € 3500 milliards de réduction du montant la dette. La dette ne devrait pas excéder 90% du PIB d'ici la fin de la décennie selon les recommandations de l'agence. La firme Standard & Poor a selon le même raisonnement dégradé le «AAA» des Etats-Unis à 'AA-' à partir d'août dernier. La firme Moody a également averti de la possibilité d'une détérioration de la note de crédit des USA en 2013 si le gouvernement américain tardait à  prendre des mesures budgétaires "sérieuses".


Si certains en Euro zone risquent d'avoir du mal à ètre réélus, alors cela est également vrai pour le locataire de la maison blanche désigné par les américains "pire président" de l'histoire de Etats-unis, pire que Jimmy carter !

La zone euro avance dans le mauvais sens, dit Jürgen Stark ex membre de la BCE.



Berlin: Le point de vue selon lequel la zone euro est gérée de la «mauvaise manière» est expromé par Jürgen Stark dans une interview aujourd'hui dans Welt Online. 


L'économiste allemand en chef de la BCE qui démissionne la semaine prochaine du Conseil exécutif de la Banque centrale européenne, justifie son départ parce qu'il veut garder sa "crédibilité personnelle". Stark est absolument convaincu que le traité de Maastricht a été une base solide pour l'union monétaire, mais le fait que certains gouvernements n'aient pas mené une politique budgétaire "équilibrée" malgré les avertissements aura finalement été la racine de la crise de la dette en zone Euro. 
"Nous avons besoin de plus d'Europe, pas de moins. Après 60 ans de construction européenne, l'intégration européenne doit désormais être une nouvelle étape importante vers le renforcement de l'identité européenne. Je trouve très regrettable que l'Europe semble dépendre du reste du monde ", a déclaré un banquier allemand, ajoutant que" l'Europe doit résoudre ses propres problèmes en réduisant sa dépendance aux marchés internationaux de capitaux grâce à une politique budgétaire cohérente ». 
Selon lui, l'implication du FMI signifie que l'Europe est pleinement exposé aux organismes internationaux et aux points de vue qu'ils représentent, mais il a ajouté: «C'est une tentative pour contourner l'interdiction du financement monétaire directe en Europe. " 
Stark a souligné que quand un pays passe sous tutelle du FMI cela prends ensuite beaucoup de temp et d'efforts pour regagner la confiance des investisseurs. Il a reconnu que l'Europe a un problème de communication. «Il n'y a personne qui représente vraiment l'union monétaire. Ceci était différent avant l'introduction de l'Euro. Et c'est quelque chose que j'appellerais un manque de leadership en Europe ", at-il dit. 
Interrogé sur le risque que la zone euro bascule dans la récession, il a considéré que cela est peu probable, cependant, le risque de "plonger" dans la stagnation comme le Japon depuis 10 ans est bien réel. il a également estimé que le taux directeur de la BCE à 1% est "raisonnable".