vendredi 9 décembre 2011

François Hollande traverse une crise de consensus, il est coincé entre le marteau et l'enclume.

François Hollande au point mort.



Après sa victoire écrasante dans la primaire socialiste d'Octobre , en partie grâce à l'étrange sortie de Dominique Strauss-Kahn, François Hollande traverse aujourd'hui une phase critique. Le candidat du PS est coincé entre le marteau et l'enclume: le retour de Sarkozy d'une part, aidé par une surexposition médiatique en raison de la crise, l'échec des socialistes de l'autre à trouver un positionnement politique unique sur les principales questions qui affectent L'opinion publique française: l'économie, l'immigration et l'énergie nucléaire.


Atteindre Elisée n'a jamais été facile pour la gauche . François Mitterrand y est arrivé à deux reprises, mais il demeure depuis dix-sept ans la seule exception à la règle. La France de la Cinquième République a tendance à être beaucoup plus conservatrice qu'auparavant. Pour gagner, Hollande aurait besoin des voix de la droite modérée (le centre de bayrou), mais ses tentatives pour intercepter l'électorat centriste ne plaisent pas du tout à sa gauche.


La rigueur budgétaire . 
Hollande est opposé à la «règle d'or». Pour lui, la croissance économique est plus importante que l'obligation constitutionnelle d'équilibrer le budget. Une position qui, laissant de côté le fond de l'affaire, est objectivement plus difficile à défendre en raison de la "campagne médiatique pro-rigueur" qui est devenu la plaque d'immatriculation du poids lourd européen "merkozy" incarné par le duo Sarkozy-Merkel, qui s'est  désormais imposé à tous les niveaux en Europe.


L'énergie nucléaire . 
Pour un Français, «électricité» est synonyme d'atome, qui signifie à son tour des milliers d'emplois. Le débat nucléaire est chauffé à blanc, mais toujours déséquilibrée. Au-delà du battage médiatique des actions de GreenPeace, seulement 15% des Français seraient pour la sortie du nucléaire immédiate. 62% pour une sortie progressive, sur une période de 25-30 ans, tandis que 22% aimeraient investir dans des usines de nouvelle génération type EPR. Le conflit entre les avantages et les inconvénients de l'atome est plus prononcé sur la gauche - domaine politique devenu la chasse gardée de'EELV - et a un impact sur ​​chaque déclaration du candidat Hollande.


Immigration . 
Demain sera discutée au Parlement au projet de loi soutenu par le PS et EELV (Europe Ecologie Les Verts) qui veut étendre le droit de vote aux immigrants extra européens dpour les élections municipales. Hollande est devenu par cette proposition (en fait déjà présente dans le programme de Mitterrand en 1981, la fameuse proposition 110 ) une cible facile pour Marine Le Pen et Jean-François Copé, secrétaire de l'UMP un des plus fidèle partisan de Sarkozy.


Dans ses interviews fRrançois Hollande est alors forcé de jouer la synthèse , et à chaque fois de perdre l'occasion de saper les positions politique de la droite. Quand au président sortant, sa rhétorique a toujours été très efficace, il rassure les électeurs (en particulier les modérés et les indécis), en construisant sa campagne dans le style Charles de Gaulle: un ton solennel de sauveur de la France. Sa logique de "bon père famille" est la promesse de négocier au mieux les intérets de la France en Europe et dans le monde.


La dernière possibilité d'Hollande pour inverser la tendance négative pourrait être le déclassement possible de la note souveraine française. Si les agences de notation va privent la France de son AAA durant la campagne électorale, alors le PS aurait un argument fort pour clouer au pilori la politique budgétaire du quiquennat de Nicolas Sarkozy. Et pour un président sortant, l'intention de séduire les électeurs avec ses plans pour l'avenir, serait un retour soudain vers le passé.


http://www.linkiesta.it/blogs/cambronne/francois-hollande-e-crisi-di-consensi

Dérapage des finances grècques : le pire déficit depuis le début de la crise.



Dérapage spectaculaire du déficit 2011 selon les information fiscales grecques récentes., qui devrait conduire avec une certitude mathématique à de nouvelles mesures en 2012. 
Au cours des 10 derniers mois de Janvier à Octobre, le déficit public atteint 23,1 milliards soit 10,6% du PIB, tandis que, selon les données du mois de Novembre, ce chiffre a encore augmenté.


Pour saisir l'ampleur du drame, il suffit de noter que le déficit de trésorerie basées sur les administrations publiques a été clos en 2010 à 23 milliards, soit autant que pour les 10 premiers mois de 2011. La situation ne devrait pas s'améliorer significativement lors des deux derniers mois de 2011, vu que les premières données sur les recettes de l'Etat pour Novembre a montré une réduction des recettes significative de l'ordre de 13,3%. une amélioration en Décembre serait considéré comme un miracle.


Maintenant, pour atteindre l'objectif de déficit pour 2011 qui est de 9% du PIB nécessiterai 8,3 milliards de "récolte fiscale" en Décembre, ce qui est impossible vu que cela n'a jamais été fait avant même pendant les périodes d'abondance. Cela remet sur la table la nécessité de nouvelles mesures pour 2012, afin d'empêcher la fuite des capitaux et l'éxil fiscal. Selon certaines estimations, ces mesures pourraient rapporter plus de 2 milliards d'euros. l'année prochaine sera la pire jamais budgétisé.


Selon les données publiées par le General Accounting Office (GAO), les recettes des administrations publiques de Janvier à Octobre 2011 s'élèvent à 65,8 milliards, quand les dépenses ont atteint € 88,9 milliards. Les fonds d'assurance et les recettes des hôpitaux s'en sortent mieux avec 38,4 milliards de recettes et € 39,2 milliards "seulement" de dépenses. Les paiements d'intérêts s'élevent pour 2011 à 15,2 milliards d'euros.


La troïka (UE FMI BCE), sera pleinement informée des la semaine prochaine des résultats catastrophiques de l'exercice budgétaire, l'objectif est de faire une prédiction sûre pour la fin de 2011, afin de discuter et de s'entendre sur de nouvelles mesures pour 2012 et d'entamer des négociations sur le montant du prèt en 2013 et 2014. Une visite de la troïka est attendue en Janvier.


Dans le même temps, le déficit des administrations publiques se développe à un rythme alarmant. En effet, on estime que le déficit va continuer à croître, vu que le Trésor a gelé plusieurs paiements pour assurer la liquidité de l'État jusqu'àu versement des 8 prochains milliards de dollars de la sixième tranche du prèt du FESF. La plupart des dettes viennent des fonds de pension qui assurent le versement des retraites (2,8 milliards), suivis par les hôpitaux (1,7 milliards).


 Un autre point à souligner est que, même maintenant, le gouvernement n'a pas une image complète de ce que doivent les administrations publiques. Le fait qu'il y ait encore des organismes qui ne répondent pas à leur obligation de divulguer leur situation financière est décevant et certainement indicatif du fort dysfonctionnement du secteur public.